1.2 - Le Mariage
1.2 - Le Mariage
1.2 - Le Mariage
L’histoire du mariage :
En droit romain → acte fondé sur l’accord de volonté des époux.
Xème application du droit canon → acte célébré par les autorités religieuses, l’Eglise est
compétente en cas de litige, la dissolution du mariage n’est pas possible.
A partir du XVIème → le mariage est considéré comme un contrat civil, il est célébré par
l’officier municipal.
1804 → le code Napoléon réaffirme le caractère laïc du mariage.
XXème → loi de juillet 1965 + décembre 1985 réforme du droit des régimes patrimoniaux →
1975 réforme de la dissolution du mariage
17 mai 2013 → le mariage homosexuel est autorisé.
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doivent pas appartenir au même groupe familial (frères/ sœurs, neveux/ nièces, gendre/ belle-
mère).
Section 1 – Les conditions de formation
1 – Les conditions de fond
A– Les conditions biologiques
1 – Les conditions liées à la santé
- Suppression du délai de viduité en 2004 → qui interdisait de se remarier dans les 300 jours
après la dissolution du premier mariage → cela permettait de « savoir » qui était le père d’un
enfant car la période de conception se situe entre 180 et 300 jours avant la naissance.
- Suppression du certificat prénuptial en 2007 → les 2 époux devaient passer un certificat
médical pour vérifier leur état de santé → le secret médical était respecté : seule la personne
passant le certificat était au courant des résultats, les résultats n’étaient pas communiqués au
conjoint.
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Information préalable de la personne chargée de la protection (tuteur ou curateur), qui
peut faire opposition.
Attestation de l’information produite auprès de l’off.
garcin.viallem@gmail.com
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2 – Un consentement non vicié
Il y a 3 vices du consentement :
Le dol → tromperie :
- Dolus bonus (bon dol = toute personne raisonnable s’en rend compte)
- Dolus malus (mauvais dol = tromperie qui a amené à contracter).
Il n’y a pas de Dol possible au mariage, l’on considère qu’il est normal de ne pas se montrer
sous son « vrai jour » avant le mariage. (Faire des recherches sur le sujet, incertain).
Le dol ne peut pas être invoqué comme vice de consentement au mariage car il est
considéré comme une manière de séduction.
Violence → article 180 du c.civ :
o Violence physique est peu concevable puisque le mariage se déroule devant l’off et
des témoins.
o Violence morale : pressions, crainte révérencielle envers un ascendant = sentiment
d’obéissance/ de crainte envers un ascendant (art 180 al.1) → la personne se sent
obligée de contracter.
Erreur :
Sur la personne → son identité civile, physique
Sur ses qualités essentielles → si l’absence de cette qualité perturbe gravement la vie
normale d’un couple + si la qualité sur laquelle l’époux s’est trompé était pour lui
essentielle. Ex : l’honorabilité : quelqu’un lourdement condamné, capacité à avoir des
relations sexuelles normales, intégrité mentale. L’erreur sur la virginité de l’épouse n’est pas
une qualité essentielle.
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Pour justifier sa crainte et l’audition séparée l’off se base sur les pièces fournies par les époux +
sur l’audition commune + sur des éléments extérieurs qu’il aurait reçu.
Le Déroulement de la cérémonie
1 – Lecture du code civil
Article 75 alinéa 1 → Rappel les obligations liées au mariage :
Article 212 → Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.
Article 213 → Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils
pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir.
Article 214 alinéa 1 → Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des
époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés respectives.
Article 215 alinéa 1 → Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie.
Article 371-1 → L'autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour
finalité l'intérêt de l'enfant. Elle appartient aux parents jusqu'à la majorité ou l'émancipation
de l'enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, pour assurer son
éducation et permettre son développement, dans le respect dû à sa personne. L'autorité
parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques. Les parents associent l'enfant
aux décisions qui le concernent, selon son âge et son degré de maturité.
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2 – L’off interpelle les époux sur la rédaction préalable d’un contrat de mariage
Article 75 alinéa 4 → L'officier de l'état civil interpellera les futurs époux, et, s'ils sont mineurs,
leurs ascendants présents à la célébration et autorisant le mariage, d'avoir à déclarer s'il a été fait
un contrat de mariage et, dans le cas de l'affirmative, la date de ce contrat, ainsi que les nom et
lieu de résidence du notaire qui l'aura reçu.
3 – Recueil du consentement
Il doit recevoir déclaration des deux époux précisant qu’ils veulent se prendre pour époux → le
fameux « oui ».
1 – La nullité relative
A – Le mariage vicié
Article 180 du c.civ
Action ouverte aux :
- Conjoints dont le consentement a été vicié
- Au procureur de la république en cas de mariage forcé.
Article 181 du c.civ → délai de prescription : 5 ans à compter du mariage.
B – Le défaut d’autorisation
Article 182 du c.civ
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Action par : l’époux du mineur → délai de prescription : 5 ans à compter de l’âge de majorité.
Action par la personne qui devait autoriser le mariage mais qui ne l’a pas fait → 5 ans à compter
du jour où la personne a eu connaissance du mariage. Ex : le tuteur apprend que le tutélaire s’est
marié sans demander son autorisation.
2 - La nullité absolue
Les demandeurs de l’action :
- L’époux
- Tous ceux qui ont intérêt à agir
- Le ministère public.
(Bigamie, inceste) : Le délai de prescription est de 30 ans à partir de la célébration du mariage.
B – Limites
→ Les effets du mariage doivent rester valables pour les enfants qui seraient nés de ce mariage
(présomption de paternité reste valable).
→ En cas de mariage putatif : bonne foi d’un ou des époux. Ex : des enfants mineurs qui ne
savent pas qu’il fallait l’accord des parents pour se marier → les époux peuvent alors solliciter le
juge pour que les effets ne soient pas annulés. Si seul un des époux était de bonne foi les effets
ne vont profiter qu’à celui qui était de bonne foi.
2 – Le devoir de fidélité
Article 212 du c.civ
Il existe 2 types de fidélité :
→ Fidélité physique → pas d’adultère → si infidélité le conjoint victime peut demander le divorce
pour faute.
→ Fidélité affective = adultère blanc → relation ambigu → arrêt de 1962 → reconnait la faute de
l’épouse pour avoir entretenu une correspondance suspecte avec un inconnu.
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En 2015, un arrêt considère que fidélité et bonnes mœurs ne sont pas tout à fait liées → on
considère que la fidélité, avec l’évolution des mœurs, ne porte pas atteinte à l’honneur et à la
considération...
3 – Le devoir d’assistance
Article 212 du c.civ
Les époux doivent s’aider et se soutenir dans les difficultés rencontrées dans la vie quotidienne.
Ex : maladies, problèmes professionnels.
En cas de non-respect on peut tenter de demander le divorce pour faute et obtenir des
dommages et intérêts.
4 - Le devoir de respect
Article 212 du c.civ
Premier devoir évoqué dans le c.civ → loi du 4 avril 2006 → lutte contre les violences conjugales
et familiales.
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Dépenses manifestement excessives → par rapport au train de vie du ménage, l’utilité de
l’opération, la mauvaise foi du tiers contractant. Ex : construction d’une piscine, surchauffage,
achat de luxe…
Achat à tempérament → achat en plusieurs fois
Les empruntes non modestes → si il y a trop d’emprunts par rapport au train de vie.
2 – Le régime matrimonial
A – Le régime matrimonial légal
= c’est le régime qui s’applique si rien n’est prévu et aucuns contrats n’est choisi par les époux.
Régime de la communauté réduite aux acquêts :
Les biens acquis avant le mariage / ou à titre gratuit pendant le mariage (testament,
donations) → biens propres.
Les biens acquis pendant le mariage à titre onéreux → biens communs
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Chapitre 3 – Le divorce
→ la dissolution du mariage consentie conventionnellement (= sans faire appel au juge) ou
prononcée par une décision judiciaire du vivant des époux et pour l’une des causes prévues par
la loi.
Les effets juridiques ne valent que pour l’avenir.
4 cas de divorce judiciaire : consentement mutuel / en cas d’acceptation du principe de la
rupture du mariage = divorce accepté/ en cas d’altération définitive du lien conjugal/ pour faute.
L’histoire du divorce :
Loi du 20/09/1792 → autorise le divorce pour consentement mutuel et incompatibilité
d’humeur.
1804 → le Code Napoléon autorise peu le divorce → consentement mutuel dans des
conditions très strictes + divorce pour faute si un époux prouve la faute grave de son conjoint.
Loi Bonald du 08/07/1816 → suppression du divorce + réintroduction du catholicisme comme
religion d’Etat.
Loi Naquet du 27/07/1884 → réintroduction du divorce mais uniquement pour certaines
fautes déterminées : adultère, excès, sévices, injures graves.
Loi du 11/07/1975 : libéralisation du divorce → 4 causes de divorce : divorce sur requête
conjointe, divorce demandé par l’un et accepté par l’autre, le divorce pour faute, le divorce
pour rupture de la vie commune + création du juge aux affaires matrimoniales (devient le JAF).
Loi du 26/05/2004 → simplification du divorce pour consentement mutuel + divorce pour
altération définitive du lien conjugal en cas de séparation de fait pendant 2 ans.
Loi du 18/11/2016 → divorce par consentement mutuel sans juge.
Loi du 23/03/2019 → suppression de la conciliation pour les divorces judiciaires.
A – Conditions
Il faut que les 2 époux se mettent d’accord sur la rupture et sur les effets de la rupture.
Chaque époux doit avoir son propre avocat → permet la défense des intérêts de chaque
époux.
Il ne faut pas qu’un enfant mineur du couple ne demande à être auditionné (article 229-2, 1°)
→ permet que les sentiments de l’enfant soient pris en compte.
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B – La procédure
1 – Élaboration de la convention de divorce
Article 229-1 alinéa 1 → « Lorsque les époux s'entendent sur la rupture du mariage et ses effets,
ils constatent, assistés chacun par un avocat, leur accord dans une convention prenant la forme
d'un acte sous signature privée contresigné par leurs avocats et établi dans les conditions prévues
à l'article 1374. »
But : constater l’accord des époux sur les effets du divorce sur la résidence des enfants mineurs,
sort du logement familial etc…
2 – Signature et transmission de la convention de divorce
Chaque avocat adresse par lettre recommandée avec accusé de réception le projet de
convention à son client.
L’avocat le plus diligent dispose de 7 jours maximum pour transmettre la convention au notaire.
En 1 mois le mariage peut être dissout.
B – La procédure
1 – La requête ( = Requête : récapitulatif des demandes que l’on veut former auprès du juge ; l’assignation : est à
destination de la partie adverse)
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2 – Rôle du JAF
Audition unique des époux :
Séparément, puis ensemble, puis avec les avocats.
- Il vérifie la conformité de la convention et du libre consentement des époux.
- Il vérifie également que les intérêts des époux et des enfants sont bien protégés.
Le juge est ensuite libre d’homologuer ou non la convention.
Puis après homologation de la convention, le divorce est prononcé.
1 – La notion
→ les époux sont d’accord pour divorcer mais ne s’entendent pas sur toutes les conséquences.
2 – Les conditions
Constat objectif de l’échec du mariage (article 233 alinéa 1) = l’on n’accuse pas l’autre conjoint,
mais le mariage en lui-même est remis en cause
Demande individuelle ou conjointe → il est possible de préparer une convention qui règle les
points sur lesquels on est d’accord (ex : la répartition de la garde des enfants), le juge ne touche
pas aux éléments déjà réglés par la convention.
Il faut l’accord des deux époux : le juge doit avoir la conviction que chacun des époux a donné
librement son accord.
= une fois les conventions du divorces posés, il n’est pas possible de les changer !
2 – La faute rejetée
A – La réconciliation des époux
Article 244 du c.civ « La réconciliation des époux intervenue depuis les faits allégués empêche de
les invoquer comme cause de divorce.»
Deux conditions sont nécessaires pour considérer qu’il y a réconciliation : les époux ont repris ou
maintenu leur vie commune + la volonté réelle de pardonner à l’autre.
B – La faute du demandeur
Si demandeur lui-même a commis une faute. Article 245 du c.civ « Les fautes de l'époux qui a pris
l'initiative du divorce n'empêchent pas d'examiner sa demande ; elles peuvent, cependant, enlever
aux faits qu'il reproche à son conjoint le caractère de gravité qui en aurait fait une cause de
divorce. »
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Demande reconventionnelle : le défendeur fait une demande pour condamner aussi le
demandeur → elle peut neutraliser la faute commise par l’époux défendeur et le juge peut
prononcer un divorce pour torts partagés.
https://www.cnb.avocat.fr/fr/actualites/divorce-prise-de-date-compter-du-
1er-janvier-2021
2 - Effets extra-
patrimoniaux
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Cessation pour l’avenir de tous les devoirs personnels liés au mariage → devoir de fidélité,
d’assistance, de respect etc…
Sort des enfants. Dispositions légales propres depuis 2004 → le sort des enfants se juge après, il se
fait au cas par cas.
Perte du nom d’usage → article 264 « A la suite du divorce, chacun des époux perd l'usage du nom
de son conjoint. L'un des époux peut néanmoins conserver l'usage du nom de l'autre, soit avec
l'accord de celui-ci, soit avec l'autorisation du juge, s'il justifie d'un intérêt particulier pour lui ou
pour les enfants. »
La séparation des corps est situation qui n’a pas vocation à perdurer elle se donc généralement
par :
→ La reprise volontaire de la vie commune → conditions : reprise de la vie commune + les 2
époux souhaitent réellement reprendre une vie commune
→ Le divorce :
Conversion de la séparation des corps en divorce. Le divorce peut se faire par
consentement mutuel ou demande unilatérale. Comme il y a déjà eu séparation des biens
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avant c’est généralement assez simple. Si ça fait plus de 2 ans qu’il y a séparation des corps,
un seul époux peut faire la demande.
OU...
Divorce autonome → on part sur un divorce normal sans s’appuyer sur la convention de la
séparation de corps.
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