Cheat Code 23.02
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5) Quels sont les moyens juridiques afin d’obtenir une indemnisation en cas de rupture du
concubinage ?
Un mariage qui ne respecte pas les conditions de fond ou de forme peut être annulé. La
nullité est une sanction a posteriori puisqu’elle ne peut intervenir qu’après la célébration. Le droit
français fait une distinction importante entre deux types de nullité à mariage. Cette distinction
est faite par les dispositions de l’article 1179 du Code Civil : « la nullité est absolue lorsque la
règle violée a pour objet la sauvegarde de l’intérêt général. Elle est relative lorsque la règle violée
a pour seul objet la sauvegarde d’un intérêt privé »
1) La nullité relative
Seules les personnes énumérées par la loi peuvent invoquer un cas de nullité relative dans un
délai de 5 ans à compter le jour du mariage. Il existe deux hypothèses dans lesquelles la nullité
relative peut être demandée.
- En cas du vice de consentement : selon les dispositions de l’article 180 du Code Civil « le
mariage qui a été contracté sans le consentement libre des deux époux, ou de l’un d’eux,
ne peut être attaqué que par les époux, ou par celui des deux dont le consentement n’a
pas été libre. L’exercice d’une contrainte sur les époux ou l’un d’eux, y compris la crainte
référentielle envers l’un des ascendants, constitue un cas de nullité du mariage »
Autrement dit, la violence est l’une des caractéristiques du vice de consentement. Le
même article dispose que « si il y’a eu erreur dans la personne, ou sur les qualités
essentielles de la personne, l’autre époux peut demander la nullité du mariage ». L’autre
caractéristique du vice de consentement est donc l’erreur sur les qualités essentielles de
la personne.
- En cas d’absence d’autorisation des parents pour le mariage d’une personne mineure :
l’article 182 du Code Civil dispose que « le mariage contracté sans le consentement des
père et mère (...) dans les cas où ce consentement était nécessaire, ne peut être attaqué
que par ceux dont le consentement était requis ou par celui des époux qui avait besoin de
ce consentement ».
2) La nullité absolue
Toutes les personnes ayant intérêt peuvent agir en nullité absolue sur une période de 30 ans
à compter de la célébration du mariage. Les cas de nullité absolue du mariage sont prévus par les
articles 184 et 191 du Code Civil. Ainsi sont répertoriés 6 cas :
- Le mariage d’un mineur qui n’a pas fait l’objet d’une dispense - (article 144 du Code Civil)
- L’absence de consentement - (article 146 du Code Civil)
- L’absence des époux lors de la célébration - (article 146-1 du Code Civil)
- La bigamie (polygamie) - (article 147 du Code Civil)
- L’inceste - (articles 161, 162 et 163 du Code Civil)
- Le mariage clandestin - (article 191 du Code Civil)
Un mariage qui ne respecte pas les conditions de fond ou de forme peut être annulé. La
nullité est une sanction a posteriori puisqu’elle ne peut intervenir qu’après la célébration.
En revanche la nullité ne modifie pas la filiation des enfants nés de ce mariage (gardent leur
nationalité/double nationalité).
En principe, la nullité est donc une sanction rétroactive, cependant, par exception la nullité
de ce mariage peut être écartée. C’est le cas du mariage putatif, c’est-à-dire l’hypothèse dans
laquelle « un mariage est nul mais, en raison de la bonne foi de au moins l’un des époux, il est
réputé valable pour le passé à l’égard de cet époux ». Cela signifie qu’au moins l’un des époux
doit avoir ignoré la cause de la nullité par le passé. Ainsi, les effets du mariage ne disparaissent
que pour l’avenir (seulement pour l’époux de bonne foi) – Article 201 du Code Civil
Dans quelles mesures la rupture d’un concubinage peut-elle être fautive ? (Q. 2 et 5)
Le concubinage aussi appelé « union libre » désigne la situation dans laquelle deux
personnes vivent ensemble, de façon stable et continue.
Le concubinage est une union libre, par conséquent la rupture de cette union est elle aussi
libre. Pour y mettre fin aucun délai ni aucune formalité n’est à respecter.
B) Exceptions
Une décision rendue par la première chambre civile le 29 novembre 1977 permet au
concubin, en cas de rupture fautive, d’obtenir réparation sur les fondements de l’article 1240 du
Code Civil . Cette indemnisation est fondée sur le droit commun de la responsabilité civile :
« tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui dommage, oblige celui par la faute duquel
il est arrivé à la réparer ».
Un autre cas exceptionnel est possible : lorsque l’un des concubins a participé à l’activité de
concubin à titre gratuit. Deux hypothèses sont possibles :
- La société crée de fait : une indemnisation sera fournie par le juge au concubin qui a
travaillé gratuitement. Cependant, il faut que la société en question correspondent aux
critères énoncés dans l’article 1823 du CC :
-Un apport
-Une volonté de contribuer aux bénéfices et pertes
-Un affectio societalis : volonté entreprise
commune
Enfin, même si le concubinage n’a pas de vocation successorale, il reste possible pour les
concubins d’avoir recours à des libéralités (testament/donation).
Problème de droit et solution de l’arrêt Appietto ? (Q.4)
En l’espèce, une action en nullité de mariage a été introduite par le père d’un enfant sous
prétexte que son union n’avait d’autre but que de conférer à cet enfant la filiation légitime tirée
du mariage. La Cour d’Appel avait confirmé la décision de première instance et débouté
l’appelant de sa demande de nullité aux motifs que :
- Le mariage n’était pas entaché d’un vice de consentement reconnu en cette matière
- Les époux n’avaient jamais témoigné de l’intention de fonder une famille
1) Le problème de droit
Le 20/11/1963, la question posée à la Cour de cassation était de savoir s’il était possible
par convention entre époux de limiter les effets légaux du mariage.
2) La solution de la CCass
Le mariage est un contrat par lesquels deux personnes vont s’unir « pour le meilleur et
pour le pire. Comme tout contrat, le mariage se droit d’être conforme à certaines dispositions. Il
existe donc certaines limites à la liberté de se marier.
Avant la célébration d’une union, l’officier d’état civil doit respecter que les conditions de
fond du mariage sont bien respectées. Ces conditions sont les suivantes :
- L’âge des époux : selon les dispositions de l’article 144 du Code Civil « le mariage ne peut
être contracté avant 18 ans révolus »
Exception (article 145 du CC): un mineur peut se marier sur dispense du procureur de
la République et avec l’autorisation de ses parents.
- La capacité des époux : en cas d’insanité d’esprit de l’époux au moment de se marier, son
consentement n’a aucune valeur.
2) La clause de célibat
Les clauses de célibat sont des clauses que l’on trouve dans certains contrats et qui
interdisent à la personne de se marier
Ex : prêtre
Quels sont les effets du mariage ?
Lorsque les époux s’unissent, ils sont soumis à deux types de régimes ayant comme
objectif d’encadrer leur mariage.
Lors de l’union les époux se soumettent aux RPI, c’est-à-dire à un ensemble de règles
applicables à tous les couples mariés (règles d’ordre public). Ces règles prévues aux articles 212 à
226 du Code Civil sont les suivantes :
2) Le régime matrimonial
Le régime matrimonial est choisi par les époux. Il existe 4 types de régimes matrimoniaux :
- Régime de la communauté réduite aux acquêts : c’est le régime par défaut si les époux
n’ont pas convenu d’un autre régime. Il convient de l’existence de trois types de biens :
les biens communs, les biens de l’époux A et les biens de l’époux B.
- Régime de la communauté universelle : tous les biens dont les époux sont propriétaires
sont mis en commun
La notion d'erreur sur les qualités essentielles dans le contexte du mariage est un concept
juridique qui permet d'appréhender les situations où le consentement d'un des époux a été vicié
par une méconnaissance ou une fausse représentation des qualités fondamentales de l'autre
époux. Cette notion est cruciale car le mariage, en droit français, repose sur le consentement
libre et éclairé des époux. Si ce consentement est entaché d'erreur, la validité du mariage peut
être remise en question.
Article 146 du Code Civil « Il n’y a pas de mariage lorsqu’il n’y a pas de consentement »
Article 180 du Code Civil « le mariage qui a été contracté sans le consentement libre des deux
époux, ou de l’un d’eux, ne peut être attaqué que par les époux, ou par celui des deux dont le
consentement n’a pas été libre. L’exercice d’une contrainte sur les époux ou l’un d’eux, y compris
la crainte référentielle envers l’un des ascendants, constitue un cas de nullité du mariage