Calcul Des Déperditions Thermiques D'un Logement
Calcul Des Déperditions Thermiques D'un Logement
Calcul Des Déperditions Thermiques D'un Logement
Thème :
Juillet 2013
Ecole Nationale Polytechnique 10, Avenue Pasteur Hassen Badi BP182 El-Harrach
16200 Alger (Algérie)
Tel : 213 21 52 53 01/03 – Fax :213 21 52 29 73
www.enp.edu.dz
Résumé
Le présent mémoire porte sur l’étude des déperditions d’un logement d’un bâtiment implanté à Draria.
Notre travail s’est basé sur le calcul de la puissance de chauffage, et cela pour trois variantes de
matériaux isolants utilisés dans les parois, les dalles et le vitrage.
Mots clés
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Abstract
This thesis focuses on the study of the loss of energy of a home in building located in Draria.
Our work is based on the calculation of the heating power, for three variants of insulating materials
used in the walls and glazed tiles.
Key words
Introduction générale 2
Le secteur du bâtiment connait, depuis quelques années, une forte expansion, notamment dans
le secteur de l’habitat. Le parc de logement en Algérie ne cesse d’augmenter. Ce parc devrait
connaitre un développement encore plus rapide dans les années à venir étant donnée la nature
démographique de la population.
Parallèlement à cette croissance du parc, le secteur connait une profonde mutation du point de
vue demande énergétique. En particulier, la consommation énergétique des ménages a connu
une forte croissance, suite à l’amélioration du niveau de vie de la population.
Du point de vue confort thermique dans un bâtiment durant toute l’année, des variations
saisonnières de la température sont exigés. La température au sol, qui est égale à la
température moyenne annuelle, est alors toujours plus chaude que la température de l'air
pendant l'hiver et plus froide pendant l'été.
Le climat en Algérie est varié, car le pays a une très grande superficie : Le nord possède
un climat méditerranéen, le sud saharien un climat désertique.
Dans la zone de transition entre montagnes et désert, et sur la bande côtière qui sépare les
montagnes de la mer, se concentre l’essentiel de terres fécondes. Au sud de la zone de
transition, le climat est désertique.
Dans ce contexte climatique, il est possible d’obtenir un meilleur confort thermique des les
logements tout en réalisant des économies de l’énergie de chauffage et de refroidissement. Il
suffit, pour cela, d’appliquer un certain nombre de mesures, visant à améliorer la qualité
thermique et énergétique de la consommation.
Des zonages climatiques ont été élaborés, ils tiennent compte des micros-climats régnant dans
certaines régions, cela classe la commune de Draria en zone C.
I- Isolation
L'isolation est un procédé visant à limiter les pertes thermiques d'un bâtiment afin de réduire
sa consommation d'énergie.
L’isolation thermique répartie ou ITR. C’est l’utilisation de matériaux avec structure isolante
qui permet d’obtenir une telle isolation thermique. Par exemple avec des briques Monomur,
des agglomérés de type Siporex, &
Dans tous les cas, l’isolation thermique est de plus en plus renforcée au fil des
réglementations thermiques.
Avant d’isoler un mur extérieur, il est primordial de s’assurer qu’il est sain et ne présente pas
de traces de remontées capillaires ou d’infiltrations extérieures d’humidité.
En cas de dégradations dues à l’humidité, le pouvoir isolant des matériaux sera diminué Le
traitement préalable des zones humides est indispensable avant tous travaux d’isolation.
L’isolation des parois verticales peut s’effectuer de différentes manières. La plus répandue en
Algérie est la technique du double mur (double cloison), l’isolant étant installé dans le vide
d’air emprisonné par la cloison extérieure et intérieure. Cette technique est très intéressante si
l’on considère ses performances thermiques aussi bien en termes de conductivité qu’en termes
d’inertie.
L’isolation par l’intérieur est très peu utilisée en Algérie. Ceci étant lié au mode de vie des
ménages ainsi qu’aux pratiques courantes de nettoyage (à l’eau). Elle présente aussi d’autres
inconvénients tels que les ponts thermiques et les risques de condensation interne. Un autre
inconvénient majeur est que l’isolation par l’intérieur annule les effets de l’inertie thermique
initiale du mur.
II.1 - Conduction
La conduction est le moyen par lequel la chaleur circule de proche en proche dans un
matériau ou passe d'un corps à un autre par contact physique direct, par simple interaction
moléculaire.
Les molécules du secteur le plus chaud se heurtent vivement entre elles et transmettent leur
énergie de vibration aux molécules voisines. Le flux de chaleur va toujours des zones chaudes
vers les zones froides.
II.2 - Convection
Elle est définie comme étant :
1. l'échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile à son contact,
2. le déplacement de chaleur au sein d'un fluide par le mouvement d'ensemble de ses
molécules d'un point à un autre.
Dans le processus de convection, la chaleur se déplace comme toujours des zones chaudes
vers les zones froides.
Le mouvement de convection peut tout aussi bien s'inverser. Lorsqu'un fluide chaud vient au
contact d'une paroi froide, ses molécules les plus chaudes communiquent une partie de leur
énergie de vibration aux molécules superficielles de la paroi.
Par exemple, l'air tiède au contact de la vitre froide d'une fenêtre se transforme en courant
d'air frais vers le sol.
II.3 - Rayonnement
La déperdition thermique est la perte de chaleur que subit un bâtiment par ses parois et ses
échanges de fluide avec l'extérieur. Elle est d'autant plus significative que l'isolation
thermique est faible.
Les déperditions thermiques se produisent de trois façons :
les déperditions à travers les parois, dites surfaciques
les déperditions par ponts thermiques
les déperditions par renouvellement d'air.
L’infiltration est l'entrée incontrôlée d'air frais dans un bâtiment par des chemins de
fuite d'air dans la structure. L’infiltration peut contribuer à la ventilation, mais ne peut
être considérée comme fiable lorsqu'elle n'est pas contrôlée.
Les ponts thermiques sont des points de l’enveloppe par lesquels s’écoule localement
plus de chaleur que par les éléments adjacents. Ils sont souvent dus à un changement
de matériau, de géométrie et à une pénétration ou un raccord de deux éléments de
constructions.
Le coefficient K d’une paroi composite n’est pas égal à la somme des coefficients de ses
couches. Pour le calculer il faut connaitre la résistance thermique de la surface composite.
Elles sont égales au flux de chaleur sortant d’un local ou d’un groupe de locaux par
transmission à travers les parois et par renouvellement d’air pour un degré d’écart de
température entre l’intérieur et l’extérieur. Elles sont exprimées en W/°C.
La déperdition par ventilation est la chaleur perdue par renouvellement d’air du bâtiment qui
dépend du taux de ventilation et de la perméabilité du bâtiment.
L’inertie thermique d’un bâtiment est sa capacité à emmagasiner puis à restituer la chaleur de
manière diffuse. Elle permet d’obtenir un déphasage thermique par rapport aux températures
extérieures.
Un bâtiment à forte inertie thermique équilibrera sa température en accumulant le jour la
chaleur qu’il restituera la nuit pour assurer une température moyenne.
L’inertie thermique dépend de la constitution de l’enveloppe et du poids des planchers et des
murs intérieurs qui se trouvent en contact plus ou moins direct avec l’air intérieur. Les
revêtements minces en PVC ou en carrelages n’empêchent pratiquement pas ce contact, car ils
n’ont pas de capacité d’isolation thermique. En revanche, à cause de leur capacité d’isolation,
une moquette épaisse ou un faux plafond empêchent le flux entre l’ambiance intérieure et les
murs ou les planchers.
Effet de l’inertie :
D’une manière générale, l’inertie lourde permet de :
Réduire les surchauffes en été, et d’éviter ou de diminuer de ce fait les besoins de
refroidissement ;
Bénéficier des apports solaires en hiver, surtout dans le cas d’un usage continu (logement,
hôpital)
L’inertie légère en revanche, couplée à une bonne programmation, procure des économies
d’énergie dans le cas d’un usage intermittent.
Les maisons dites passives reprennent l’idée de la construction bioclimatique que l’habitat
peut répondre à l’essentiel de ses besoins énergétiques et notamment par la captation
maximale du rayonnement solaire, mais pas seulement. L’habitat passif s’appuie
principalement sur quatre piliers :
L’isolation thermique : on isole de façon drastique lors de la construction d’une maison
passive pour limiter les déperditions de chauffage. Il faut savoir que dans une maison
passive (très basse consommation) on exploite la « chaleur humaine » et celle dégagée par
les appareils électriques. Les isolants d’une maison passive peuvent atteindre jusqu’à trente
centimètres. C’est l’isolation par l’extérieur qui est privilégiée.
Ventilation : l’air doit continuellement circuler à l’intérieur de la maison par l’ajout d’une
ventilation double flux à filtres.
Fenêtres : habituellement elles laissent s’échapper l’énergie intérieure mais en même temps
laissent entrer l’énergie solaire. On corrige ce défaut principal en recourant à un triple
vitrage. Par ailleurs, on privilégie une grande surface vitrée plutôt que de nombreuses
petites fenêtres, pour éviter les déperditions par le châssis.
Ponts thermiques et étanchéité : il s’agit de limiter les sensations de parois froides dues au
fait que des éléments conducteurs de la construction laissent s’échapper le chauffage de la
maison vers l’extérieur plus froid et l’inverse.
Une maison ayant un label « maison passive » peut voir sa consommation d’énergie divisée
par quatre par rapport à une maison classique.
Une maison active est une habitation qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. La
facture énergétique est ramenée à zéro et il reste encore de l’énergie excédentaire que la
maison peut revendre au réseau.
En fait, une maison active est une maison zéro énergie qui produit de l’énergie renouvelable
sur place. La quantité d’énergie produite est telle qu’on a un surplus d’énergie.
X- Puissance de chauffage
La puissance de chauffage est l’énergie nécessaire pour assurer une température de consigne
et de confort dans la pièce ou le bâtiment à chauffer. Elle s’exprime en Watt (W). La
puissance de chauffage dépend d’un calcul de besoins ou de déperditions (pertes thermiques à
combattre pour créer l’équilibre de chauffage dans la pièce considérée). Elle se calcule dans
les conditions extrêmes à partir de la température extérieure de base ; données de calcul
connues pour chaque ville.
En Algérie, les toitures sont en générale en corps creux ou en dalle pleine. L’isolation des
toitures est une intervention prioritaire, en effet :
La toiture terrasse est la partie la plus exposée d’un logement aux conditions climatiques.
La température de l’air au plafond est plus élevée qu’au sol (l’air chaud monte). Or la quantité
de chaleur qui traverse une paroi est d’autant plus importante que la différence entre les
températures de chaque côté de cette paroi est grande.
La solution d’isoler une toiture terrasse par l’intérieur est vivement déconseillée.
Un faux plafond comprenant un vide d’air ne peut pas être considéré comme une isolation car
un faux-plafond n’a pas les caractéristiques d’un produit isolant.
Résistance au feu.
Résistance mécanique (traction et compression)
Etanchéité à l’air.
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau.
Faible absorption d’eau par immersion, par flottaison et par diffusion.
Stabilité dimensionnelle et comportement à la chaleur.
Qualités acoustiques
Prix.
I. Introduction
À l’inverse des métaux qui sont bons conducteurs de la chaleur, les isolants ne conduisent pas
la chaleur.
La résistance thermique d’un matériau isolant est d’autant plus élevée que son épaisseur est
grande et que son coefficient de conductivité (lambda) est faible.
La résistance thermique, exprimée en m².°C/W, s’obtient par le rapport de l’épaisseur (en
mètres) sur la conductivité thermique λ (lambda) du matériau considéré.
Pour choisir un produit isolant ou d’isolation, on prendra en compte sa résistance thermique R
qui figure sur l’étiquette du produit. Plus R est important, plus le produit est isolant.
Il existe trois grandes familles d'isolation : l'isolation par l'intérieur, l'isolation par l'extérieur
et l'isolation répartie. Dans tous les cas, il est très important de prévoir une ventilation
adéquate, afin d'éviter l'accumulation de chaleur, et de renouveler l'air intérieur.
II-1. Le vitrage
La qualité de la fenêtre
Les fenêtres modernes sont toutes munies de garnitures d’étanchéité qui leur confèrent
d’excellentes performances en termes de perméabilité à l’air et d’étanchéité à l’eau. Des
solutions performantes existent en menuiseries bois, PVC, et aluminium à rupture de pont
thermique. Les menuiseries en aluminium sans rupture de pont thermique sont à proscrire en
raison de la forte conductivité thermique de ce matériau (source de déperditions thermiques et
d’inconfort).
La qualité du vitrage
Le double vitrage classique (deux verres emprisonnant une lame d’air) est plus performant
que le simple vitrage :
• il réduit l’effet de paroi froide ;
• il diminue les condensations et les déperditions thermiques à travers les fenêtres.
Le double Vitrage à Isolation Renforcée (VIR) constitue la nouvelle génération de doubles
vitrages. Une fine couche transparente peu émissive (généralement à base d’argent) est
déposée sur une des faces du verre (coté lame d’air). Cette couche agit comme un bouclier
invisible pour empêcher en hiver la chaleur intérieure de fuir à l’extérieur. Le double Vitrage
à Isolation Renforcée (VIR) a un pouvoir isolant deux à trois fois supérieur à celui d’un
double vitrage ordinaire, et plus de quatre fois supérieur à celui d’un vitrage simple.
Les matériaux isolants modernes sont, dans leur grande majorité, des matériaux poreux légers,
au sein desquels le transfert de chaleur se fait à la fois par conduction et rayonnement. Le
caractère semi-transparent de certains de ces matériaux, même à la température ambiante, a
suscité un grand nombre d’études et a nécessité une remise en question du traitement
traditionnel de ces matériaux, ainsi qu’une reconsidération de la terminologie utilisée pour
décrire leurs propriétés.
II-2-1. Différents matériaux
1) Le béton
Des expérimentations ont montré que plus les murs sont épais et les matériaux sont lourds,
plus l'inertie est grande. Avec le béton, l'habitation bénéficie d'un maximum d'inertie
thermique.
En plus des économies d'énergie réalisées, les parois lourdes participent au confort d'hiver
comme d'été en écrêtant les pointes de température. En hiver, le béton absorbe la chaleur de la
journée et la restitue la nuit, par conduction.
Pendant l'été, le béton accumule la fraîcheur de la nuit et peut ainsi faire baisser la
température de 3 à 4 degrés. La maison béton reste fraîche et agréable pour ses occupants en
évitant les surchauffes pendant la journée.
2) Laine de roche
C’est un matériau naturel né de l’activité volcanique et du savoir faire humain, utilisé dans le
bâtiment comme isolant thermique, isolant acoustique ou pour la protection contre l’incendie.
Elle est issue du basalte, une roche volcanique noire présente dans de nombreuses régions du
monde, le procédé de fabrication s’apparente à l’activité naturelle d’un volcan, elle entre en
fusion dans un four chauffé à 1500°C et ensuite changée en fibres par l’action de roues
tournant à grande vitesse, on ajoute ensuite un liant aux fibres et une huile d’imprégnation
pour rendre le produit stable et hydrofuge.
Caractéristiques
Densité 20 à 150
Domaines d’application
Bâtiments tertiaires, résidentiels logement individuel ou collectif pour les toitures et les murs.
Les panneaux de laine de roche nu ou avec un pare vapeur sont appliqués dans les murs en
double cloisons.
La laine de roche en vrac mise en place par insufflation entre les doubles cloisons.
3) Laine de verre
C’est un matériau qui se présente comme un matelas de fibres de verres extrêmement fines,
on l’utilise comme isolant thermique, isolant acoustique et pour la protection contre
l’incendie.
La laine de verre est fabriquée à partir de silice et extrudée en nombreuses fibres de fin
diamètre.
Les caractéristiques
Densité 13 à 60
Domaine d’application
Bâtiments tertiaires, résidentiels logement individuel ou collectif pour les toitures et les murs.
La laine de verre prend la forme de rouleaux, panneaux et flocons selon l’accessibilité des
parties à isoler, de la configuration de l’habitation et le confort de l’isolation recherché.
La laine de verre en rouleaux ou en panneaux à faible ou à moyenne densité est utilisé pour
l’isolation des murs en doble cloisons.
La laine de verre en panneaux à fore densité est utilisée pour l’isolation des toitures.
4) Polyuréthane
Le polyuréthane est employé en panneaux pour des isolations sous chapes, sur terrasses ou
pour l’isolation extérieure des murs, il est aussi employé sous forme de mousse pour les
doubles cloisons et pour servir de joints de calfeutrement.
Les caractéristiques
Densité 28 à 50
Domaines d’application :
Tout type de bâtiments existants ou neufs et tout type de support, toitures, toitures-terrasses,
doubles cloisons, planchers et sols.
Par projection sur tout matériau, la mousse forme un cocon isolant et protecteur : isolation
extérieure des bâtiments (toitures et façades) et isolation interne (murs et sols..)
Par injection permettant de remplir intégralement toute les cavités : isolation des doubles
cloisons.
5) Liège
C’est un matériau présent dans l’écorce de quelques arbres, et notamment celle du chêne-
liège. Le liège est un produit de faible densité, antistatique, résiste relativement bien au feu,
bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l’eau grâce à la subérine qui
imprègne les cellules. Il est souple et se décompose lentement.
Les caractéristiques
Densité 80 à 140
Domaines d’application
Bâtiments tertiaires, résidentiels logement individuel ou collectif pour les toitures et les murs.
Il peut être applicable dans les zones à risque d’humidité comme les terrasses et les caves.
En vrac ou en panneaux, il est utilisé pour l’isolation des doubles cloisons par remplissage, ou
par insufflation.
Autres alternatives
Les granulées sont utilisable en vrac, pour confectionner des bétons allégés pour l’isolation en
toiture terrasses et remplissage en double-cloisons par du béton de liège.
Avec des granulés non expansés, on peut réaliser un mortier dont la conductivité thermique
sera de 0.10 W/m.°K
6) Polystyrène
C’est un matériau qui présente des hautes performances en matière d’isolation et de nombreux
avantages aussi bien pour les utilisateurs que pour les professionnels de la construction.
Le polystyrène extrudé (XPS) est soumis à un agent gonflant sous pression qui lui confère une
structure à pores fermés.
Les caractéristiques
Densité 80 à 140
Domaines d’application :
Le polystyrène expansé (EPS) à faible ou à moyenne densité pour l’isolation des parois
verticales.
Le polystyrène extrudé (XPS) est recommandé pour l’isolation des toitures inversée.
Chaque matériau isolant a des avantages et des inconvénients qui sont résumé dans le tableau
suivant :
avantages inconvénients
Matériau incombustible et résistant au feu Dégradation de la performance thermique
Laine de roche
feu
Bonne résistance à la compression défauts de mise en œuvre souvent négligés
Résistance au vieillissement et à la Tassement important à long terme en
détérioration double cloisons à cause des défauts de
Résistante aux substances chimiques mise en œuvre (fixations)
I- Introduction
Dans cette étude l’isolation thermique sera essentiellement faite sur les murs verticaux d’un
appartement au dernier étage, nous étudierons l’isolation des murs traditionnels et nous la
comparerons à deux autres variantes.
La première étape dans un projet d’isolation thermique consiste à faire un calcul des
déperditions du bâti étudié.
Il consiste en fait à savoir combien il y a de perte de chaleur par les différentes parois du
bâtiment (plancher bas, murs extérieurs, plancher haut...) ainsi que par les différents ponts
thermiques.
Pour la première variante nous avons laissé les matériaux utilisés habituellement dans la
construction, c'est-à-dire, des murs extérieurs constitué de deux parois en brique séparé par un
vide d’air de 5 cm et des plancher en corps creux.
Par la suite, nous avons remplacé le vide d’air des parois donnant sur l’extérieur par du
polystyrène de 5 cm d’épaisseur, et les corps creux des plancher par des entrevous en
polystyrène expansé.
En ce qui concerne la troisième variante, elle est identique à la deuxième, sauf que les murs de
séparations entre les différents espaces sont remplacés par deux panneaux de plâtre avec de la
laine de roche entre les deux.
Nous définissons les caractéristiques du logement étudié qui est constitué de 4 chambres,
une cuisine et une salle d’eau comme suit :
o Surface S=85.35 m²
o Hauteur d’étage : he = 3.0 m
o Dimension des portes : 0.95 x 2 m²
o Dimension des fenêtres : 1.2 x 1.2 m²
Où :
- (DT)i (en W/°C) représente les déperditions par transmission du volume i,
- (DR)i (en W/°C) représente les déperditions par renouvellement d’air du volume i.
Nous débutons cette étude par le calcul de l conductance K de toutes les parois du logement,
horizontales et verticales et cela pour les trois variantes à étudier.
Coefficient de conductance K pour les retombés des poutres secondaires donnant vers
l’extérieur
Coefficient de conductance K pour les retombés des poutres principales donnant vers
l’extérieur
Coefficient de conductance K pour les murs en béton armé donnant vers l’extérieur
Cas des portes : les portes étant en bois, leur conductance est de :
Où :
Kvn (en W/m².°C) est le coefficient K du vitrage nu ;
rv (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des voilages éventuels = 0,025
m².°C/W ;
rrid (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des rideaux éventuels = 0,030
m².°C/W ;
rocc (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des occultations.
Coefficient de conductance K pour les planchers à corps creux donnant sur l’extérieur
Cas des portes : les portes étant en bois, leur conductance est de :
Où :
Kvn (en W/m².°C) est le coefficient K du vitrage nu ;
rv (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des voilages éventuels = 0,025
m².°C/W ;
rrid (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des rideaux éventuels = 0,030
m².°C/W ;
rocc (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des occultations.
Coefficient de conductance K pour les planchers à corps creux donnant sur l’extérieur
Cas des portes : les portes étant en bois, leur conductance est de :
Où :
Kvn (en W/m².°C) est le coefficient K du vitrage nu ;
rv (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des voilages éventuels = 0,025
m².°C/W ;
rrid (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des rideaux éventuels = 0,030
m².°C/W ;
rocc (en m².°C/W) est la résistance supplémentaire des occultations.
III.2 - Déperdition surfacique par transmission à travers les parties courantes des
parois en contact avec l’extérieur
DS = K.A
1ère variante
2ème variante
3ème variante
III.4 - Déperditions à travers les parois en contact avec les locaux non chauffés
On entend par local non chauffé tout local pour lequel le chauffage n’existe pas ou risque
d’être interrompu pendant de longues périodes, ainsi que tout local chauffé par intermittence.
Dans le cas du logement, les locaux non chauffés sont généralement les combles, les vides
sanitaires, les caves, les greniers, les celliers, les garages et les circulations communes.
Les déperditions à travers une paroi en contact avec un local non chauffé sont pondérées par
un coefficient Tau, sans dimension, dit <coefficient de réduction de température=. La valeur de
Tau est comprise entre 0 et 1.
Les déperditions DInc par transmission par degré d’écart à travers une paroi en contact avec un
local non chauffé sont données par la formule suivante :
DInc = Tau × [Σ (K × A) + Σ (kl × L)] [W/°C]
Où :
K (en W/m².°C) est le coefficient de transmission surfacique de chaque partie
A (en m²) est la surface intérieure de chaque partie surfacique
kl (en W/m.°C) est le coefficient de transmission linéique de chaque liaison
L (en m) est la longueur intérieure de chaque liaison
Tau est le coefficient de réduction de température = 0.35
(K × A) + Σ (kl × L) est calculée comme s’il s’agissait d’une paroi extérieure mais avec les
valeurs des coefficients d’échange superficiel des parois intérieures.
Tab.3.17 – Calcul des déperditions surfacique vers les locaux non chauffés
Ces déperditions peuvent aussi être évaluées par un calcul simplifié, qui préconise de les
évaluées à 20 % des pertes surfaciques par transmission à travers les parois du logement, soit :
Dli = 0.2
Les déperditions par renouvellement d’air doivent être prises en compte seulement lors du
dimensionnement des installations de chauffage des locaux d’habitation.
Les déperditions par renouvellement d’air tiennent compte :
- des déperditions dues au fonctionnement des dispositifs de ventilation ; on associe à ces
déperditions le débit spécifique de ventilation ;
- des déperditions supplémentaires par infiltrations dues à l’effet du vent.
Où :
0,34 (en Wh/m3.°C) est la chaleur volumique de l’air;
Qv (en m3/h) est le débit spécifique de ventilation ;
Qs (en m3/h) est le débit supplémentaire par infiltrations dues au vent.
0,34 x Qv (en W/°C) représente les déperditions dues au fonctionnement normal des
dispositifs de ventilation, notées DRv ; de même, 0,34 x Qs (en W/°C) représente les
déperditions supplémentaires dues au vent, notées DRs .
Le débit extrait de référence Qvréf est déterminé en considérant que la ventilation est générale
et permanente, il est donnée par :
Qv ref = [m3/h]
Où :
Qv max est le débit extrait maximal de référence,
Qv min est le débit extrait minimal de référence
D’après le tableau 7.1 du DTR C3.2, puisque le nombre de pièce est de 4, alors
Qv min = 100 m3/h
Le débit extrait maximal de référence Qv max est la somme des débits extraits de chaque pièce
de service du logement, dont les valeurs sont données dans le tableau 7.2 du DTR C3.2.
Ce qui nous mène à Qv max = 180 m3/h
D’où :
Qv ref = 113.33 m3/h
IV.2 - Calcul du débit supplémentaire par infiltration due au vent Qs pour un logement
Qs = [m3/h]
Où :
PPi : est la perméabilité à l’air de la paroi i.
evi (sans dimension) est le coefficient d’exposition au vent affecté à la paroi i.
Classe de
Parois Aj [m²] Hi [m] evi Poj [m/h.m²] PPi [m3/h] Qsi [m3/h]
rugosité
Porte vers
1.9 1 IV 1.47 6 34.2 38.61
l’extérieur
Fenêtre 1.44 IV 1.47 4 11.52 14.46
D’où :
Qs = 53.07 m3/h
V- Vérification réglementaire
les coefficients a, b, c, d et e, (en W/m².°C), sont donnés dans le tableau 2.1 du DTR C3.2. Ils
dépendent de la nature du logement et de la zone climatique.
Les déperditions de base totales pour un local DB, contenant plusieurs volumes thermiques,
ont pour expression :
DB = Σ (DB)i [W]
Les déperditions de base pour un volume thermique (DB)i ont pour expression :
Où :
Où :
Q = 16.5 x DT + 15 x DR
VIII- Conclusion
Nous remarquons la troisième variante donne la meilleur isolation thermique et donc la plus
grande économie de chauffage par rapport aux deux autres variantes.
Nous constatons aussi que la deuxième variante nécessite une puissance de chauffage presque
équivalente à la troisième et avec un coût moindre, vu l’utilisation du Placoplatre dans la
dernière variante.
L’isolation thermique est un moyen efficace pour diminuer la facture de chauffage et accroître
le confort de la maison.
Il existe des produits d’isolation adaptés à chaque situation : pour les murs, les planchers ou
les plafonds, pour les fenêtres, pour l’intérieur ou l’extérieur. Des solutions techniques
diversifiées permettent de traiter chaque cas avec efficacité.
Cette étude nous a permis de constater que l’utilisation de la laine de roche placée entre deux
panneaux de Placoplatre, au niveau des murs de séparation, n’apporte pas une économie
d’énergie de chauffage très importante par rapport à une simple cloison en brique.
L’utilisation du polystyrène comme isolant pour les murs extérieurs et aussi pour les
planchers à fortement améliorer l’isolation du logement, et donc une utilisation moins
importante de chauffage.
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