SEANCE 03 Février 2024

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SEANCE N°3 SA 2

Sujet 1
La vaccination préventive induit une réaction immunitaire contre l’agent
infectieux qu’elle cible. Elle renforce les défenses immunitaires d’un individu
mais dans une population elle n’est efficace que sous certaines conditions.
Expliquer comment la vaccination permet une protection collectivement
face à une maladie

Document 1 – Expérience de Louis Pasteur sur le choléra des poules

Document 2 – Réponse immunitaire humorale provoquée par la rougeole


naturelle et par le vaccin contre la rougeole.
Pour suivre les effets du virus de la rougeole (Morbillivirus measles) lors d’une
infection naturelle on mesure la « virémie » c’est-à-dire la quantité de virus qui
circule dans le sang, on quantifie les symptômes (fièvre, irruption cutanée,
démangeaisons, …) et on mesure le taux d’anticorps circulants dans le sang.
On procède de même lors d’une vaccination.
Les deux graphiques suivants synthétisent les résultats obtenus. Les légendes
du premier graphique s’appliquent au second.

Symptômes = ensemble
des signes observables de
la rougeole
Virémie = présence du
virus de la rougeole dans
le sang
Document 3 – Vaccin : se protéger soi-même, c'est aussi protéger les autres

En Noir : Les personnes contagieuses et en gris, les personnes


vaccinées
Sujet 2
A partir de janvier 2022, dans l’objectif de limiter la contamination par le
SARS-Cov2 responsable de la maladie du Covid19, touchant les voies
respiratoires, le gouvernement français a généralisé l’utilisation des autotests
en permettant leur commercialisation dans les supermarchés.
Au cours d’une discussion avec un camarade, celui-ci se demande si les
autotests sont fiables et s’ils ne pourraient pas donner un résultat négatif alors
que l’individu est contagieux.
Expliquez à votre camarade en quoi ces tests sont fiables dans leur
principe de fonctionnement (sous réserve d’une bonne utilisation) mais
peuvent conduire à des faux négatifs s’ils sont pratiqués à des stades
particuliers de l’infection par le SARS-CoV2.

Document 1 – Extrait d’une notice de réalisation d’un autotest


Un autotest est un test antigénique que l’on réalise soi-même à partir d’un
prélèvement nasal.

Document 2a – Principe de fonctionnement d’un test antigénique

Un test antigénique permet de déterminer si des antigènes d’un virus sont


présents dans un prélèvement provenant d’un individu.
Sur une membrane de nitrocellulose, à l’endroit où s’effectuera le dépôt du
prélèvement à analyser, des anticorps spécifiques à l’antigène (anticorps de
détection) que l’on cherche à détecter sont présents. Ces anticorps sont
marqués par de l’or colloïdal qui les rendra visibles à l’œil nu une fois le
prélèvement déposé.
Il y aura alors migration par capillarité des antigènes éventuellement présents
dans le prélèvement et des anticorps marqués qui auront pu ou non se fixer
sur les antigènes.
On distingue deux autres zones :
• une zone test sur laquelle des anticorps capables de reconnaître une
autre partie de l’antigène que l’on cherche à détecter sont fixés. S’ils fixent
l’antigène, alors un premier trait se formera ;
• une zone témoin sur laquelle des anticorps fixés capables de reconnaître
les anticorps de détection sont fixés. La formation d’un deuxième trait visible
à l’œil nu atteste ainsi que le test fonctionne.
Document 2b – Schéma d’un coronavirus type SARS-Cov2

Document 3 Evolution moyenne des paramètres viraux (ARN, protéines


et anticorps) chez un individu infecté par le SARS-Cov2 et seuils de
détection de différents tests.
Les protéines virales peuvent être détectées par des tests antigéniques.
L’ARN du SARS-Cov2 peut être détecté par des tests moléculaires réalisés sur
des prélèvements nasaux ou pharyngés, comme le RT-qPCR
Les seuils de détection correspondent au taux minimal qu’un test peut
détecter. Les IgM et IgG dont les taux sont mesurés ici sont des anticorps anti-
SARS-CoV2. Des tests sérologiques, pratiqués lors d’une prise de sang,
peuvent détecter des anticorps anti-SARS-CoV2 (IgG et IgM).
Document 4 Stades de l’infection par le SARS-CoV2

Sujet 3
Le syndrome de Hutchinson-Gilford, plus communément appelé progéria, est
caractérisé par un vieillissement prématuré.
La progéria est une maladie rarissime : on ne
connaît que 3 cas en France. Progéria vient
du grec « geron », le vieillard, et cette
dénomination s’explique par les symptômes
de la maladie : les enfants atteints souffrent
de nombreux symptômes dont une peau très
fine. Ils donnent l’impression d’un
vieillissement accéléré et leur stature ne
connaît qu’une croissance lente. Leurs
capacités cognitives ne sont en revanche
nullement altérées.
Montrez que la progéria est une maladie génétique puis expliquez les
phénotypes constatés aux différentes échelles.

Document 1 Séquences partielles des allèle du gène LMNA


Le gène LMNA, situé sur le chromosome 1, est responsable de la synthèse
d’une molécule protéique nommée lamine A.
On compare les séquences de ce gène chez un individu sain (séquence LMNA2)
et un individu atteint de progéria (séquence LMNA2-mut).

Document 2 – Progéria et maturation de l’ARN pré-messager à l’origine


d’une lamine A anormale (progérine)
La protéine lamine A produite par la cellule d’un individu atteint de la progéria
est raccourcie de 50 acides aminés. Cette protéine anormale a été nommée
progérine en lien avec la maladie.

Lors de la phase
de maturation de
l’ARN pré-
messager en ARN
ex 11 Numéro de l’exon messager, la
présence de la
Suppression des nucléotides lors de la mutation située au
maturation niveau de l’exon 11
C >T Nucléotides modifiés en position 608 a pour
ex Exon: partie codante de l’ARN conséquence la
suppression des
150 derniers
in Intron: partie non codante de l’ARN
nucléotides de cet
exon.

Document 3 : Etude du phénotype des patients atteint de progéria


Document 3A : Rôle des lamines A dans le noyau
Les lamines A sont des protéines de l’enveloppe nucléaire, qui est la structure
délimitant le noyau des cellules. Les lamines A forment une couche reliée à la
membrane interne du noyau ce qui contribue au maintien de la forme du
noyau. Chez les patients atteints de la progéria, les lamines A altérées et
nommées progérines, perturbent la forme de l’enveloppe nucléaire.
L'accumulation progressive des progérines au sein du noyau est responsable
d'une toxicité cellulaire et altère diverses fonctions comme la réplication, la
réparation et également la transcription de l’ADN.
Photographies de l’aspect du noyau.

2 µm 2 µm

Noyau cellulaire d’un Noyau cellulaire d’un individu


individu sain atteint de progéria
Document 3B : Effets de la maladie à l’échelle de l’individu
L’espérance de vie des patients atteints de Progéria est estimée à 14,6 ans. Le
décès des patients survient généralement par infarctus* du myocarde lié à des
complications cardiovasculaires comme une athérosclérose** sévère.
D’autre part, il a été découvert qu'il existait, en moindre quantité par rapport
à des patients atteint de la progéria, de la progérine dans des cellules de sujets
sains très âgés, d’environ 90 ans.
Afin d’expliquer le lien entre progéria et vieillissement accéléré des individus,
les scientifiques ont étudié les télomères, structures protégeant les extrémités
des chromosomes. Au cours de chaque cycle cellulaire et de façon normale, les
télomères se raccourcissent progressivement. A terme, lorsqu’ils atteignent
une longueur critique, la division cellulaire s’arrête : c’est la sénescence***
cellulaire. Dans les cellules des individus atteints de progéria, on observe que
l’accumulation de progérine aboutit à un raccourcissement prématuré des
télomères.
Légende
*Infarctus du myocarde : destruction partielle du muscle cardiaque.
** athérosclérose : atteinte liée à l’âge, caractérisée par le dépôt d’une plaque
lipidique qui obstrue les artères.
*** sénescence : lente dégradation des fonctions de la cellule à l'origine du
vieillissement des organismes.

Sujet 4

Chez la souris, il a été prouvé que le vaccin thérapeutique INVAC-1 empêche


le développement des cellules cancéreuses.
Chez l’être humain, ce vaccin thérapeutique est en phase d’essai clinique.
Cette vaccination a été réalisée chez des patients ayant des cancers ne
répondant pas aux traitements habituels. Cet essai a donné des résultats
positifs : on observe que 58% des patients participant à l’essai ont connu une
stabilisation de la maladie.

Expliquez comment le vaccin thérapeutique INVAC-1 permet de lutter


contre les cellules cancéreuses en stimulant le système immunitaire.

Document 1 la télomérase un complexe enzymatique permettant


d’allonger les chromosomes

Les chromosomes chez l’être humain, présentent à leur extrémité des


télomères. Ils se raccourcissent à chaque division car l’ADN polymérase ne les
réplique pas complètement. Lorsque les télomères deviennent trop courts la
cellule ne se divise plus, vieillit et meurt.
1.b : Evolution de la taille des télomères

1.a : Localisation des


télomères par fluorescence
sur les chromosomes

Document 2 La télomérase : une enzyme centrale dans les


processus de cancérisation

La télomérase est une enzyme qui se fixe à l’extrémité de la molécule d’ADN et


permet de rallonger les télomères. La télomérase est exprimée dans des cellules
qui peuvent se diviser indéfiniment et dans les cellules à l’origine des gamètes.
La télomérase est peu, voire pas exprimée dans les autres cellules de
l’organisme.
On trouve dans plus de 85
% des tumeurs humaines
l’expression d’une enzyme :
la transcriptase inverse de
la télomérase humaine,
(hTERT). L'expression et Télomère de grande
l'activité de cette enzyme taille

permet de maintenir la hTERT


Induit la
longueur des télomères et production

jouent un rôle dans la Mise en place


d’une tumeur

multiplication infinie des


cellules cancéreuses.

Document 3 Mode d’action du vaccin INVAC-1


Le vaccin INVAC-1 est un vaccin contenant des molécules d’ADN circulaires
portant la séquence génétique de la transcriptase inverse de la télomérase
(hTERT). Ce vaccin est injecté dans des cellules spécifiques de la peau, les
cellules dendritiques. Ces cellules produisent alors le peptiptide hTERT qui est
exprimé à la surface des cellules. Il joue le rôle d’antigène.
Les cellules dendritiques, se déplacent vers les ganglions lymphatiques où les
lymphocytes T reconnaissent les antigènes spécifiques « hTERT ».
Le schéma ci-dessous montrent les différents mécanismes mis en place lors
de cette vaccination

Document 4 : Effets du vaccin INVAC-1, 3


Document 4 A : Effet de la vaccination sur la taille de la tumeur chez la souris
Le développement d’une tumeur a été étudié chez des souris après injection
de cellules cancéreuses.
Un premier lot de souris a reçu 6 jours après l’injection de cellules tumorales
deux injections du vaccin INVAC-1, 3
Un second lot de souris n’a pas été vacciné suite à l’injection des cellules
tumorales.

Document 4 B : Évolution du taux de LT CD8 spécifiques à hTERT suite à la


vaccination.
L’efficacité du vaccin INVAC-1 sur la réponse immunitaire a été testé chez la
souris. Un protocole de vaccination a été mis en place chez la souris : il est
basé sur une primo-vaccination (à J0) suivi de 3 rappels (injections
supplémentaires) réalisés 21, 123 et 144 jours après la première injection
(J21, J123 et J144).
Le taux de lymphocytes T CD8 spécifiques à hTERT a été mesuré chez la souris
au cours de ce protocole.

Sujet 5
Les maladies auto-immunes regroupent les maladies (comme la polyarthrite
rhumatoïde, le lupus…), caractérisées par le système de défense de
l’organisme qui attaque ses propres cellules ou tissus. Les femmes
représentent 78% des personnes atteintes de ces pathologies. De nombreuses
recherches sont menées pour en cerner les causes et plusieurs pistes chez la
femme sont explorées, dont celle du microbiote, de la présence de 2
chromosomes X ou encore des hormones sexuelles (sachant qu’à partir de la
puberté les femmes produisent une grande quantité d’œstrogènes alors que
cette quantité reste faible chez l’homme).
Montrer à partir de l’exploitation des documents comment les
œstrogènes, pourraient expliquer que les femmes soient plus
fréquemment touchées par certaines maladies auto-immunes.

Document 1 : Le rôle de la protéine AIRE dans la maturation des


lymphocytes T chez l’homme et la femme
Dans les cellules du thymus (organe où se différencient les lymphocytes T), la
testostérone favorise l’expression du gène AIRE (pour Autoimmune regulator).
La testostérone est aussi produite par les femmes mais dans une moindre
mesure que chez les hommes. La protéine codée par ce gène AIRE est un facteur
de transcription qui facilite la production d’antigènes spécifiques que l’on
trouve sur les tissus de l’organisme (peptides du soi). Ces antigènes sont
présentés à la surface des cellules par le complexe majeur d’histocompatibilité
(CMH) à des lymphocytes T immatures.
Quand l’affinité avec les récepteurs de ces cellules (TCR) est trop forte, c’est-
à-dire quand la cellule immunitaire risque de cibler des cellules de
l’organisme, les lymphocytes (dits auto-réactifs) sont éliminés par mort
cellulaire programmée. Les autres poursuivent leur maturation.

Document 2 : Effet des concentrations croissantes en testostérone et en


œstrogènes sur l’expression du gène AIRE.
La production d’ARN messager issus de l’expression du gène AIRE a été
mesurée dans les cellules du thymus humain (organe de développement des
lymphocytes T), en présence de concentrations croissantes en testostérone et
en œstrogènes. Le témoin correspond à des cellules du thymus humain pour
lesquelles il n’y a pas eu ajout de testostérone ni d’œstrogènes.

.
Document 3 : Analyse comparée par immunofluorescence du nombre de
cellules exprimant la protéine
AIRE par mm² de moelle de
thymus chez des hommes et des
femmes d’âges différents.
Les comptages ont été effectués
chez des enfants prépubères et
pubères des 2 sexes (chaque point
représente un comptage dans un
thymus : jusqu’à 8 thymus ont été
analysés par sexe et par tranche
d’âge).
Document 4 : hormones et méthylation du gène AIRE
Document 4A : effets de la méthylation sur l’expression des gènes.
Les méthylations de l’ADN correspondent à des modifications chimiques de
l’ADN qui interviennent pour réguler l’expression des gènes sans modifier la
séquence nucléotidique d’ADN. Des groupements dits « méthyles » (CH3) se
positionnent sur l’ADN et modifient l’accès des enzymes de la transcription à
l’ADN, ce qui modifie la façon dont la cellule va lire le génome. La méthylation
de l’ADN empêche la transcription du gène en ARN.
Document 4B : Comparaison du nombre de sites de l’ADN du gène AIRE
méthylés avant (témoin) et après traitement hormonal : à gauche, résultats
pour 8 thymus traités aux œstrogènes ; à droite, résultats pour 6 thymus
traités à la testostérone.

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