La Vérité Sur La Croissance Des Marques: Byron Sharp
La Vérité Sur La Croissance Des Marques: Byron Sharp
La Vérité Sur La Croissance Des Marques: Byron Sharp
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« La science a révolutionné toutes les disciplines sur lesquelles Nos clients nous demandent souvent
elle s’est penchée. Et maintenant, c’est au tour du marketing ! s'ils doivent faire un choix : croissance
Tout marketeur qui se respecte se doit de mettre de côté ou rentabilité. Cet ouvrage met fin
les idées reçues et de lire ce livre… sous peine de se faire
au dilemme et donne les clés pour
Byron Sharp
La parution de cet ouvrage a été parrainée par
GLOBE Groupe, spécialiste du Shopper Marketing.
www.globe-groupe.com
Byron Sharp
32 €
ISBN : 978-2-212-56862-2
Code éditeur : G56862
© Éditions Eyrolles
Couverture © Oxford University Press
Byron Sharp
La parution de cet ouvrage a été parrainée par
GLOBE Groupe, spécialiste du Shopper Marketing.
www.globe-groupe.com
Byron Sharp
Byron Sharp
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Byron Sharp
32 €
ISBN : 978-2-212-56862-2
Code éditeur : G56862
© Éditions Eyrolles
Couverture © Oxford University Press
www.editions-eyrolles.com
Titre original :
How brands grow: what marketers don’t know
Copyright © Byron Sharp 2010
Bibliographie 225
v
Dédicace
Ce livre est dédié aux professeurs Andrew Ehrenberg
et Gerald Goodhardt, qui ont travaillé en étroite collaboration
pour établir une grande partie des premières lois scientifiques
du marketing.
« Même dans un domaine censé être dominé par les impulsions d’achat
– le marketing – il existe des régularités frappantes… Pourtant, les gens
s’attendent rarement à ce que la science sociale (est-ce bien une science ?)
contienne des régularités semblables à des lois, ils n’en cherchent donc
même pas. » (Andrew Ehrenberg, 1993)
vi
Liste des lois du marketing
Les lois (c’est-à-dire les généralisations empiriques) présentées dans ce
livre sont les suivantes.
• La loi de la double peine – Les marques ayant une faible part de mar-
ché ont beaucoup moins d’acheteurs que les autres et ces derniers sont
légèrement moins fidèles (dans leurs achats et leurs attitudes). Voir
Chapitre 2.
• La double peine et la rétention – Toutes les marques perdent des clients ;
cette perte est proportionnelle à leur part de marché. Les marques plus
importantes en perdent davantage (même s’ils représentent une pro-
portion plus faible de leur clientèle totale). Voir Chapitre 3.
• La loi de Pareto (60/20) – Un peu plus de la moitié des ventes d’une
marque correspondent aux achats de 20 % de ses clients, les meilleurs.
Le reste provient des autres, 80 % du total. (En marketing, le ratio
Pareto n’est pas 80/20). Voir Chapitre 4.
• La loi de la modération des acheteurs – Si, au cours de la période
de référence, vous avez de gros acheteurs, de petits acheteurs et des
non-acheteurs, au cours des périodes suivantes les premiers achètent
moins souvent et les seconds plus souvent, tandis que les non-acheteurs
deviennent acheteurs. Ce phénomène de régression vers la moyenne se
produit même quand il n’y a pas de changement réel dans le comporte-
ment de l’acheteur. Voir Chapitre 4.
• La loi du monopole naturel – Les marques qui détiennent une plus
grande part de marché attirent une plus grande proportion de petits
acheteurs de la catégorie. Voir Chapitre 7.
• Les utilisateurs varient rarement – Les marques rivales vendent à des
clientèles très similaires. Voir Chapitre 5.
vii
viii Liste des lois du marketing
John Dawes
John Dawes est professeur associé à l’ehrenberg-Bass Institute for Mar-
keting Science de l’université d’Australie-Méridionale. Avant de devenir
chercheur universitaire, John avait acquis une solide expérience com-
merciale et marketing. Il a publié des articles dans le Journal of Services
Research, le Wall Street Journal, l’International Journal of Market Research et
le Journal of Brand Management.
John est rédacteur en chef du Journal of Empirical Generalisations in Mar-
keting Science (EMPGENS) : www.empgens.com.
ix
x Liste des contributeurs
Jenni Romaniuk
Jenni Romaniuk est professeur de recherche associée à l’ehrenberg-Bass
Institute.
Elle conduit des recherches sur la saillance des marques, le suivi de l’image
de marque, la façon d’utiliser la publicité pour construire les marques, le
positionnement des marques et l’attrition des clients. Elle s’intéresse au
lien entre la perception et le comportement du client.
Jenni a publié dans des revues spécialisées comme le Journal of Marketing
Management, Marketing Theory, l’european Journal of Marketing, l’Interna-
tional Journal of Market Research, le Journal of Advertising Research et le
Journal of Financial Services Marketing. Depuis huit ans, elle est consul-
tante en stratégie de développement de marques. Elle conseille des entre-
prises de secteurs aussi divers que la distribution, les produits alimentaires,
le tourisme, les services financiers, l’assurance, les télécommunications, les
universités, l’événementiel et l’administration.
John Scriven
John Scriven est directeur de l’ehrenberg Centre de la London South
Bank University. L’ehrenberg Centre anime, en partenariat avec l’ehren-
berg-Bass Institute, le Corporate Sponsor Program. Ce programme spécial
de recherche marketing est soutenu financièrement par de grandes entre-
prises mondiales comme Coca-Cola, Kraft, Kellogg’s, British Airways,
Procter & Gamble, Nielsen, TNS, Turner Broadcasting, Network Ten,
Simplot et Mars.
John se spécialise dans l’étude des indicateurs de performance des marques
et des effets des initiatives de marketing, en particulier le prix et la publi-
cité. Il a plus de vingt ans d’expérience en marketing, études de marché et
planification ; il a travaillé à la direction marketing de trois grandes entre-
prises : United Biscuit, RJR/Nabisco et Pepsico.
Préface
Le marketing est une profession créative. L’architecture aussi, à cette diffé-
rence que les architectes conçoivent des chefs d’œuvre comme le Taj Mahal
ou l’opéra de Sydney dans le cadre de lois physiques. Leurs bâtiments ne
doivent pas s’effondrer sous leur propre poids ou s’envoler au moindre coup
de vent ; les architectes ne peuvent ni décider d’ignorer les lois de la gra-
vité, ni espérer que leurs constructions échappent aux lois de la physique.
Les marketeurs, y compris les professeurs de marketing chevronnés, aiment
à dire que le marketing ne peut être soumis à aucune loi. À les en croire,
les consommateurs sont beaucoup trop individualistes et imprévisibles1.
La recherche a montré que cette affirmation est absolument fausse. Mais
elle empêche les professeurs de marketing de faire leur boulot, c’est-à-dire
de chercher des schémas récurrents, semblables à des lois, dans les com-
portements d’achat et les effets du marketing. Cela permet également aux
marketeurs de continuer à utiliser des plans marketing de type « n’importe
quoi ». Vous imaginez ce qui se passerait si les architectes concevaient
des plans du même type (« Construisons en barbe à papa ! », « Ajoutons
68 étages ! ») ?
Les marketeurs discutent indéfiniment de choses qui n’ont rien à voir avec
la créativité de leur discipline et qu’ils devraient connaître avec certitude.
Il est temps que cela cesse. Le livre que vous avez entre les mains révèle les
schémas récurrents prévisibles régissant la façon dont les clients achètent
et la croissance des ventes – des choses que tous les spécialistes du marke-
ting devraient savoir, au lieu d’en discuter.
xi
xii Préface
Si vous croyez que la plupart de ces affirmations sont exactes, vous avez
beaucoup d’idées fausses. Ce livre vous en apportera la preuve. S’il vous
fait changer d’avis, cela pourrait également révolutionner votre marketing.
Préface xiii
logos, ton, typographie, etc.) ; puis, forts de cette connaissance, les utiliser
et les protéger. Ils doivent également savoir comment les consommateurs
achètent leur marque, à quel moment ils y pensent, la remarquent, et com-
ment elle s’intègre dans leur vie. Doit en découler la façon dont ils gèrent
les médias et la distribution.
La publicité consiste largement à rafraîchir, et parfois construire, des struc-
tures mémorielles. Les marketeurs doivent les étudier et s’assurer que leur
publicité les réactive en utilisant constamment les attributs distinctifs de
la marque.
Bref, il y a beaucoup à apprendre et à découvrir sur ce marketing de masse
éclairé.
Les tableaux 3, 4 et 5 que vous trouverez ci-après résument les attitudes
nouvelles et anciennes face à divers aspects du marketing.
Implication Heuristique
Tableau 5 – La publicité
Positionnement Saillance
xvi
Remerciements xvii
37
30
20
19
10
0
Crest Colgate
Source : Spaeth & Hess, 1989.
Les études de marché révèlent que la marque Crest (Procter & Gamble)
détient aux États-Unis une part de marché double de celle de Colgate. On
le sait depuis longtemps, et ce n’est pas cela qui bouleverse tant Margaret,
mais les deux camemberts suivants (voir Figures 1.2 et 1.3).
Clients
ayant acheté
une fois
le produit
16 %
Clients passant
d’une marque
à l’autre
46 %
Clients
fidèles
38 %
Clients
ayant acheté
une fois le
produit
11 %
Clients
fidèles
21 %
Clients passant
d’une marque
à l’autre 68 %
Comment répondriez-vous ?
Vous demanderiez, bien entendu, une autre étude de marché. C’est la pré-
rogative du directeur Insights.
Pas d’accord
32 %
Pas d’accord D’accord
D’accord 57 % 43 %
68 %
80 80
60 60
20 20
0 0
Zappeurs Crest Zappeurs Colgate
suivants (si vous n’avez pas la patience d’aller jusque-là, consultez en début
d’ouvrage la liste des lois pertinentes par rapport au cas Colgate).
2 Des résultats quasiment identiques avaient été annoncés il y a quinze ans par du Plessis
(1994). Un chiffre voisin de 16 % n’est pas rare non plus pour l’indicateur « advertising
recall » mesurant la mémorisation d’un spot à partir du nom de la marque, donné
comme indice à la personne interrogée.
8 HOW BRANDS GROW LA VÉRITÉ SUR LA CROISSANCE DES MARQUES
que par le passé. Mais l’étude du marketing est si jeune qu’il serait arro-
gant de croire que nous savons tout, ou même que nous avons les bonnes
bases. L’analogie avec la pratique de la médecine est pertinente. Des siècles
durant, cette noble profession a attiré certains des éléments les meilleurs et
les plus brillants de la société ; en règle générale, les médecins bénéficiaient
d’une formation intellectuelle très supérieure à celle des autres profession-
nels. Il n’en demeure pas moins que pendant deux mille cinq cents ans,
ces experts ont universellement enseigné et pratiqué avec enthousiasme
les saignées (« traitement » généralement inutile et souvent fatal). Ce n’est
que très récemment, il y a environ quatre-vingts ans, que les praticiens
ont commencé à faire exactement l’inverse et les transfusions sanguines
sauvent aujourd’hui quotidiennement de nombreuses vies. Les directeurs
marketing opèrent un peu à la manière des médecins du Moyen Âge – ils
travaillent à partir d’impressions et d’explications fondées sur des mythes.
Il serait arrogant de croire que les « meilleures pratiques » actuelles du
marketing ne contiennent pas de nombreuses erreurs et des postulats erro-
nés. J’en ai longtemps enseigné à mes étudiants ; je sais à quel point il est
facile de répéter des sottises simplement parce que c’est ce que l’on nous a
appris à penser et que cela semble logique. Ce livre remet en cause un cer-
tain nombre d’idées reçues en y opposant des preuves empiriques. J’espère
que vous trouverez ce déboulonnage aussi utile que libérateur.