Scion de Raia BACCALAUREAT BLANC re ISDS | - FEVRIER 2019 | Ourdosen Coen 2 ULTURE GENERALE ind ais sets choi) SUJET DE TYPE | ; CONTRACTION DE TEXTE ET DISCUSSION Le seul aspect de la femme révéle qu'elle n'est destinge ni aux grands travaux de tintelligence, ni aux grands travaux matérels. Elle paie sa dette & la vie non par action mais par la souffrance, les douleurs de enfantement, les soins inquiets de fenfance ; elle doit obéir a Thomme, étre une compagne patiente qui le rasséréne. Elle n'est fate ni pour les grands efforts, ni pour les peines ou les Dlaisirs excessits ; sa vie peut s'écouler plus silencieuse, plus insignifiante et plus douce que celle de Thomme, sans quelle soit, par nature, ni meilleure ni pire. Ce qui rend les femmes particuiérement aptes & soigner, a élever notre premiére enfance, c'est quielles restent elles mémes puéries, futles et bomnées ; elles demeurent toute leur vie de grands enfants, une sorte dintermédiaire entre enfant et homme. Que ton observe une jeune file folatrant tout le long du jour avec un enfant, dansant et chantant avec lui, et qu’on imagine ce qu'un homme, avec la meilleure volonté du monde, pourrait faire asa place. Chez les jeunes filles, la nature semble avoir voulu faire ce qu’en style dramatique on appelle un coup de théatre ; elle les pare pour quelques années d'une beauté, d'une grace, dune perfection extraordinaires, aux dépens de tout le reste de leur vie, afin que pendant ces rapides années d'éclat elles puissent s‘emparer fortement de limagination d'un homme et fentrainer & se charger loyalement eles d'une maniére quelconque. Pour réussir dans cette entreprise la pure réflexion et la raison ne donnaient pas de garantie sufisante. Aussi la nature atelle armé la femme, comme toute autre créature, des armes et des instruments nécessaires pour assurer son existence et seulement pendant le temps indispensable, car la nature en cela agit avec son économie habituelle : de méme que la fourmi femelle, aprés son union avec le male, perd les alles qui lui deviendraient inutles et méme dangereuses pour la période dincubation, de méme aussi la plupart du temps, aprés deux ou trois couches, la femme perd sa beauté, sans doute pour la méme raison. De [8 vient que les jeunes files regardent généralement les oocupations du ménage ou les devoirs de leur état comme des choses accessoires et de pures bagatelles, tandis qu‘elles reconnaissent leur vértable vocation dans l'amour, les conquétes et tout ce qui en dépend, la toilette, la danse, etc. Plus une chose est noble et accomplie, plus elle se développe lentement et tardivement. La raison et finteligence de homme n’atteignent guére tout leur développement que vers la vingt-huitiéme année ; chez la femme, au contraire, a maturité de esprit arrive a la dixchutiéme année. Aussi n'a-t- elle qu'une raison de dix-huit ans bien strictement mesurée. C'est pour cela que les femmes restent toute leur vie de vrais enfants. Elles ne voient que ce qui est sous leurs yeux, s'attachent au présent, prenint tepparence pour la réalté et préférant les niaiseries aux choses les plus importantes. Ce qui distingue homme de animal c'est la raison ; confiné dans le présent, il se reporte vers le passé et songe a 'avenir : de la sa prudence, ses soucis, ses appréhensions fréquentes. La raison debile de la fersme ne participe ni & ces avantages, ni a ces inconvénients ; elle est affigée dune myopie intellectuelle qui lui permet, par une sorte dintution, de voir dune fagon pénétrante les choses prochaines ; mais son horizon est borné, ce qui est lontain lui échappe. De a vient que tout ce qui r’est as immédiat, le passé et 'avenir, agissent plus faiblement sur la fermme que sur nous : de a aussi oe penchant bien plus fréquent & la prodigalité, qui parfois touche a la démence. Au fond du coeur les femmes simaginent que les hommes sont faits pour gagner de l'argent et les femmes pour le dépenser ; sielles en sont empéchées pendant la vie de leur mari, eles se dédommagent aprés sa mort. Et c@ Qui contribue & les confirmer dans cette conviction, c'est que leur mari leur donne argent et les charge dentretenir la maison,Tant de cétés défectueux sont pourtant compensés par un avantage : Iz femme plus absorbée dans le moment présent, pour peu qu'il soit supportable en jouit plus que nous de Ia cet enjouement qui lui est propre et la rend capable de distraire et parfois de consoler !homme accablé de soucis et de eines. Dans les circonstances diffciles il ne faut pas dédeigner de faire appel, comme autrefois les Germains, aux consells des ferimes ; car elles ont une maniére de concevoir les choses toute diférente de la notre. Elles vont au but par le chemin le plus court, parce que leurs regards s'attachent, en général, & ce quielies ont sous la main. Pour nous, au contrate, notre regard dépasse sans sy arréter les choses qui nous crévent les yeux, et cherche bien au dela ; nous avons besoin d'étre ramenés & tune maniére de voir plus simple et plus rapide. ARTHUR SCHOPENHAUER, Essai sur les femmes | RESUME : / 8 points Ge texte comporte 829 mots. Résumez-le au quart. Une marge de 10% en plus ou en moins sera tolérée. Vous indiquerez, & la fin de votre résumé, le nombre de mats utlsés. I-DISCUSSION : 40 points Pour Arthur Schopenhauer, “les ferimes restent toute leur vie de vrais enfants. Elles ne voient ue ce qui est sous leurs yeux, s’attachent au présent, prenant l'epparence pour la réalté et préférant les nlaiseries aux choses les plus importantes.” Partagez-vous cet avis ? Vous répondrez de fagon argumentée & cette question, en vous appuyant sur des exemples trés de votre culture litéraie, Ill - PRESENTATION : /2 points. SUJET DE TYPE 2: COMMENTAIRE COMPOSE Répétitions (1921) MAX ERNST Dans un coin linceste agile Toure autour de la viginté d'une petite robe. Dans un coin le ciel détiveé Aux épines de Forage laisse des boules bianches. Dans un coin plus clair de tous les yeux On attend les poissons d’angoisse. Dans un coin la voiture de verdure de été Immobile glorcuse et pour toujours. Ala lueur de la jeunesse Des lampes allumées trés tard La premiére montre ses seins qui tuent des insectes rouges. Paul Eluard, Capitele de la douleur, 1926 Vous ferez de ce texte un commentaire composé sans dissocier le fond de la forme. Vous pourrez, si vous le voulez, prendre appui sur limage, la versfication, les champs lexicaux, les figures de style, les temps verbaux, ete., pour montrer comment la séduction se transforme en broulle et deception amoureuse,Sujet de type ill: dissertation. Prenant position pour la litérature engagée, Jean Paul Sartre écrit: « Puisque lécrivain nla aucun moyen de s'évader, nous voulons quil embrasse étroitement son épogue ; elle est sa chance unique ; ele sest faite pour lui et i est fait pour elle.» Pertagez-vous cet avis? Vous répondrez & cette question dans un développement argumenté, en vous appuyant sur des exemples tires des ceuvres lues ou étudiées.