Chapitre 17
Chapitre 17
Chapitre 17
1 Courbes paramétrées de R3
1.1 Définitions
I −→ R3
Soit : . On note Γ = {M (t), t ∈ I}.
t 7−→ M (t)
Définition 1
Γ est une courbe paramétrée dont un paramétrage est la fonction t 7−→ M (t). Voir
dessin.
Vocabulaire 1
1. La variable t s’appelle le paramètre de Γ.
2. Le point M (t) s’appelle le point de paramètre t.
3. En notant (f (t), g(t), h(t)) les coordonnées du point M (t) dans R, on dit que la
x(t) = f (t)
courbe Γ admet pour représentation paramétrique : y(t) = g(t) (t ∈ I)
z(t) = h(t)
Vocabulaire −−−2−→
Le vecteur OM (t) = f (t)⃗i + g(t)⃗j + h(t)⃗k s’appelle le vecteur position.
Lorsque les fonctions f, g et h sont dérivables en t, on note :
−
→
dM
(t) = f ′ (t)⃗i + g ′ (t)⃗j + h′ (t)⃗k.
dt
Il s’agit du vecteur vitesse en M (t).
Définition 2 −−−−−−−−−−−→
M (t0 )M (t0 + h)
On dit que Γ admet une tangente en M (t0 ) lorsque le rapport −−−−−−−−−−−→ admet
∥M (t0 )M (t0 + h)∥
une limite quand h tend vers 0.
Remarque 1
Si cette limite existe et vaut ⃗u alors la tangente à Γ en M (t0 ), notée ∆t0 , est la droite
passant par M (t0 ) et de vecteur directeur ⃗u.
On peut alors utiliser cette notation : ∆t0 = M (t0 ) + V ect(⃗u).
Remarque 2
La courbe Γ admet une tangente en M (t0 ) si la droite (M (t0 )M (t)) admet une position
limite quand t tend vers t0 . La tangente en M (t0 ) est alors cette droite limite.
1
1.3 Points réguliers
Soit Γ une courbe paramétrée par t 7−→ M (t) sur I. On note (f (t), g(t), h(t)) les coor-
données du point M (t) dans R. Soit t0 un point de I.
Définition 3
−
→
dM
1. On dit que M (t0 ) est un point stationnaire ou singulier si et seulement si (t0 )
dt
est le vecteur nul.
−
→
dM
2. On dit que M (t0 ) est un point régulier si et seulement si (t0 ) n’est pas le vecteur
dt
nul.
Définition 4
La courbe Γ est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.
Définition 5
Soit M (t0 ) un point régulier de Γ.
−
→
dM
La courbe Γ admet en M (t0 ) une tangente qui est dirigée par (t0 ).
−
→ dt
dM
On a donc : ∆t0 = M (t0 ) + V ect( (t0 )).
dt
Remarque 3
= f (t0 ) + λf ′ (t0 )
x(λ)
∆t0 admet alors pour représentation paramétrique : y(λ) = g(t0 ) + λg ′ (t0 ) (λ ∈ R)
z(λ) = h(t0 ) + λh′ (t0 )
2 Surfaces paramétrées de R3
Soit U une partie non vide de R2 .
2.1 Définitions
U −→ R3
On considère l’application suivante
(u, v) 7−→ M (u, v)
On note S = {M (u, v), (u, v) ∈ U }.
Définition 6
S est une surface paramétrée dont un paramétrage est la fonction (u, v) 7−→ M (u, v).
Vocabulaire 3
1. Les variables (u, v) sont les paramètres de S.
2. Le point M (u, v) s’appelle le point de paramètres (u, v).
3. En notant (f (u, v), g(u, v), h(u, v)) les coordonnées du point M (u, v) dans R, on
dit
que la surface S admet pour représentation paramétrique :
x(u, v) = f (u, v)
y(u, v) = g(u, v) ((u, v) ∈ U )
z(u, v) = h(u, v)
2
Vocabulaire 4
−−→
Le vecteur OM (u, v) = f (u, v)⃗i + g(u, v)⃗j + h(u, v)⃗k s’appelle le vecteur position.
Lorsque les fonctions f, g et h sont de classe C 1 sur U , on note :
−
→
∂M ∂f ∂g ∂h
(u, v) = (u, v)⃗i + (u, v)⃗j + (u, v)⃗k.
∂u
−
→ ∂u ∂u ∂u
∂M ∂f ∂g ∂h
(u, v) = (u, v)⃗i + (u, v)⃗j + (u, v)⃗k.
∂v ∂v ∂v ∂v
Voir dessin.
Exemple 1
x
=u+v+1
Soit S la surface paramétrée par : y = 2u − v ((u, v) ∈ R2 )
z = 3u + v + 3
Préciser la nature de S et donner ses courbes coordonnées.
On note ϵ⃗1 le vecteur de coordonnées (1, 2, 3) et ϵ⃗2 le vecteur de coordonnées (1, −1, 1).
Ces deux vecteurs ne sont pas colinéaires. S est donc un plan passant par le point A de
coordonnées (1, 0, 3) et engendré par ϵ⃗1 et ϵ⃗2 .
1. On suppose u0 appartenant à R.
La
première courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = u 0 + v + 1
y = 2u0 − v (v ∈ R)
z = 3u0 + v + 3
Il s’agit d’une droite passant par le point de coordonnées (1 + u0 , 2u0 , 3 + 3u0 ) et
dirigée par ϵ⃗2 .
2. On suppose v0 appartenant à R.
La seconde courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = u + v0 + 1
y = 2u − v0 (u ∈ R)
z = 3u + v0 + 3
3
Il s’agit d’une droite passant par le point de coordonnées (1 + v0 , −v0 , 3 + v0 ) et
dirigée par ϵ⃗1 .
Exemple 2
= cos(θ) sin(φ)
x
Soit S la surface paramétrée par : y = sin(θ) sin(φ) ((θ, φ) ∈ [0, 2π] × [0, π])
z = cos(φ)
S est la sphère unité. Voir dessin.
1. On suppose θ0 appartenant à [0, 2π].
La
première courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = cos(θ0 ) sin(φ)
y = sin(θ0 ) sin(φ) (φ ∈ [0, π])
z = cos(φ)
Il s’agit d’un demi-cercle. On parle de méridien. Voir dessin.
2. On suppose φ0 appartenant à [0, π].
La
seconde courbe coordonnée de S est paramétrée par :
x = cos(θ) sin(φ0 )
y = sin(θ) sin(φ0 ) (θ ∈ [0, 2π])
z = cos(φ0 )
Il s’agit d’un cercle. On parle de parallèle. Voir dessin.
Définition 9 −
→ −
→
∂M ∂M
On dit que M (u, v) est un point régulier si et seulement si la famille ( (u, v), (u, v))
∂u ∂v
est libre.
Proposition 1
−
→ −
→
∂M ∂M
M (u, v) est un point régulier si et seulement si (u, v) ∧ (u, v) n’est pas le vecteur
∂u ∂v
nul.
Définition 10
Une surface S est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.
Définition 11
Soit M (u, v) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M (u, v) (noté Pu,v ) est le plan passant par M (u, v) et engendré par
−
→ −
→ −
→ −
→
∂M ∂M ∂M ∂M
les vecteurs (u, v) et (u, v). On a : Pu,v = M (u, v) + V ect( (u, v), (u, v)).
∂u ∂v ∂u ∂v
4
Remarque 4
P
u,v
admet alors pour représentation paramétrique :
∂f ∂f
x(λ, µ) = f (u, v) + λ (u, v) + µ (u, v)
∂u ∂v
∂g ∂g
y(λ, µ) = g(u, v) + λ (u, v) + µ (u, v) ((λ, µ) ∈ R2 )
∂u ∂v
∂h ∂h
z(λ, µ) = h(u, v) + λ (u, v) + µ (u, v)
∂u ∂v
Remarque 5
∂f ∂f
x − f (u, v)(u, v) (u, v)
∂u ∂v
∂g ∂g
Pu,v admet pour équation cartésienne : y − g(u, v) (u, v) (u, v) = 0
∂u ∂v
∂h ∂h
z − h(u, v) (u, v) (u, v)
∂u ∂v
Définition 12
Soit M (u, v) un point régulier de S.
La droite passant par M (u, v) et normale au plan tangent à S en M (u, v) s’appelle la
droite normale à S en M (u, v).
Exemple 3
x
=u+v+1
Soit S la surface paramétrée par : y = 2u − v ((u, v) ∈ R2 )
z = 3u + v + 3
S est-elle régulière ?
La surface S est définie par le paramétrage suivant :
x(u, v) = u + v + 1
R2 −→ R3
où : y(u, v) = 2u − v
(u, v) 7−→ M (u, v) = (x(u, v), y(u, v), z(u, v))
z(u, v) = 3u + v + 3
− →
∂ M
(u, v) = (1, 2, 3)
∂u
1 2 2
Le paramétrage est de classe C sur l’ouvert R et : ∀(u, v) ∈ R ,
−
→
∂M
(u, v) = (1, −1, 1)
∂v
Pour tout (u, v) appartenant à à R2 , ces deux vecteurs sont non colinéaires donc : S est régulière
Exemple 4
=u+v
x
Soit S la surface paramétrée par : y = uv
((u, v) ∈ R2 )
z = u2 + v 2
1. S est-elle régulière ?
La surface S est définie par le paramétrage suivant :
x(u, v)
=u+v
R2 −→ R3
où : y(u, v) = uv
(u, v) 7−→ M (u, v) = (x(u, v), y(u, v), z(u, v))
z(u, v) = u2 + v 2
5
−→
∂M
(u, v) = (1, v, 2u)
∂u
1 2 2
Le paramétrage est de classe C sur l’ouvert R et : ∀(u, v) ∈ R , .
−
→
∂ M
(u, v) = (1, u, 2v)
−
→ → ∂v
−
∂M ∂M
On introduit le vecteur ⃗n(u, v) tel que : ⃗n(u, v) = (u, v) ∧ (u, v)
∂u ∂v
2 2
Les coordonnées de ⃗n(u, v) sont : (2v − 2u , 2u − 2v, u − v).
−
→ −
→
∂M ∂M
Or : (u, v) et (u, v) sont colinéaires ⇔ ⃗n(u, v) = 0 ⇔ u = v.
∂u ∂v
Pour tout u appartenant à à R, M (u, u) est un point stationnaire.
Conclusion : S n’est pas régulière
2. Soit M (u, v) un point régulier de S. On a donc u ̸= v.
1
On note Pu,v le plan tangent à S en M (u, v). ⃗n(u, v) est un vecteur normal
u−v
à ce plan.
Son équation est donc de la forme : −2(u + v)x + 2y + z = c où c ∈ R.
Or : M (u, v) ∈ Pu,v ⇔ c = −2(u + v)2 + 2uv + u2 + v 2 = −(u + v)2
Conclusion : l’équation de Pu,v est : −2(u + v)x + 2y + z = −(u + v)2 .
Exemple 5
x
= u2
Soit S la surface paramétrée par : y = uv ((u, v) ∈ R2 )
z =u+v
Remarque 6
Soit M (u0 , v0 ) un point régulier de S.
−
→
∂M
(u0 , v0 ) dirige la tangente à la courbe coordonnée paramétrée par u 7−→ M (u, v0 ) au
∂u
point de paramètre u0 .
−
→
∂M
(u0 , v0 ) dirige la tangente à la courbe coordonnée paramétrée par v 7−→ M (u0 , v) au
∂v
point de paramètre v0 .
Le plan tangent à S en M (u0 , v0 ) est dirigé par les vecteurs tangents en M (u0 , v0 ) aux
courbes coordonnées de S passant par M (u0 , v0 ). Voir dessin avec une sphère.
Définition 13
On appelle surface d’équation cartésienne f (x, y, z) = 0, l’ensemble des points de R3 dont
les coordonnées vérifient l’équation f (x, y, z) = 0.
Exemple 6
Nous avons déjà étudié ce genre de surfaces. On peut citer le plan d’équation x + y + z = 1
ou la sphère unité d’équation x2 + y 2 + z 2 = 1.
Vocabulaire 5
On appelle surface de niveau de f toute surface d’équation f (x, y, z) = λ où λ est un réel.
Définition 15
Une surface S est dite régulière lorsque tous ses points sont réguliers.
7
Exemple 7
Soit S le plan d’équation : x + y + z = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ x + y + z − 1
f est de classe C sur l’ouvert R3 et :
1
∂f ∂f ∂f
∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = (x, y, z) = (x, y, z) = 1
∂x ∂y ∂z
1
On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) 1 ⇒ ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
1
Conclusion : S est régulière .
Exemple 8
Soit S la sphère d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ x2 + y 2 + z 2 − 1
∂f
(x, y, z) = 2x
∂x
∂f
f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y
∂y
∂f
(x, y, z) = 2z
∂z
Comme O n’appartient pas à la sphère, on en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Exemple 9
Soit S la surface d’équation : xyz = 1. S est-elle régulière ?
f: R3 −→ R
On introduit
(x, y, z) 7−→ xyz − 1
∂f
(x, y, z) = yz
∂x
∂f
f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = xz
∂y
∂f
(x, y, z) = xy
∂z
∇(f, M ) s’annule sur les trois axes de coordonnées (Ox), (Oy) et (Oz). Cependant aucun
de ces points n’appartient à S. On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Théorème 1
Soit M (a, b, c) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M est le plan passant par M et de vecteur normal ∇(f )(M ).
Corollaire 1
Soit M (a, b, c) un point régulier de S.
Le plan tangent à S en M est le plan d’équation cartésienne :
∂f ∂f ∂f
(a, b, c)(x − a) + (a, b, c)(y − b) + (a, b, c)(z − c) = 0
∂x ∂y ∂z
8
Exemple 10
Soit S la sphère d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1. On a déjà montré que S est régulière. Soit
M (a, b, c) un point de S. Préciser l’équation cartésienne du plan tangent à S en M . On
note P ce plan.
∂f
(x, y, z) = 2x
∂x
∂f
On rappelle que : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y
∂y
∂f
(x, y, z)
= 2z
∂z
Les coordonnées de ∇(f, M ) sont (2a, 2b, 2c). L’équation de P est donc de la forme :
2a(x − a) + 2b(y − b) + 2c(z − c) = 0 ⇔ 2ax + 2by + 2cz = 2(a2 + b2 + c2 )
Or M est un point appartenant à S.
Conclusion : l’équation de P est : ax + by + cz = 1 .
Exemple 11
Soit S la surface d’équation : xyz = 1. On a déjà montré que S est régulière. Soit M (a, b, c)
un point de S. Préciser l’équation cartésienne du plan tangent à S en M . On note P ce
plan.
∂f
(x, y, z) = yz
∂x
∂f
On rappelle que : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = xz
∂y
∂f
(x, y, z) = xy
∂z
Les coordonnées de ∇(f, M ) sont (bc, ac, ab). L’équation de P est donc de la forme :
bc(x − a) + ac(y − b) + ab(z − c) = 0 ⇔ bcx + acy + abz = 3abc
Or M est un point appartenant à S.
Conclusion : l’équation de P est : bcx + acy + abz = 3 .
Démonstration.
On se contente de démontrer le premier point.
9
f: R3 −→ R
S est donc la surface d’équation f (x, y, z) = 0 où :
(x, y, z) 7−→ g(x, y) − z
∂f ∂g
(x, y, z) = (x, y)
∂x ∂x
∂f ∂g
f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = (x, y)
∂y
∂y
∂f
(x, y, z) = −1
∂z
On en déduit que : ∀M ∈ S, ∇(f, M ) ̸= ⃗0.
Conclusion : S est régulière .
Soit M (a, b, c) un point de S. On suppose que (a, b) est un point critique de g. On a alors :
∇(f, M ) = (0, 0, −1)
Le plan tangent à S en M est alors horizontal.
Voir dessin.
Proposition 2
Une section plane de S est une courbe.
Remarque 7
On a implicitement supposé que S n’est pas un plan parallèle à P.
Exemple 12
Une conique est la section plane d’un cône de révolution. Voir dessin
Exemple 13
On a déjà étudié ce genre de problème dans le chapitre 16. Par exemple, sous certaines
conditions,
l’intersection d’une sphère et d’un plan est un cercle.
x + y + z 2 − 2y + 6z = 15
2 2
est un cercle de centre I(2, −1, −2) et de rayon 4
2x − 2y + z = 4
Proposition 3
Soient S1 et S2 deux surfaces disinctes.
L’intersection des deux surfaces S1 et S2 est une courbe tracée sur S1 et S2 .
Exemple 14
Soit S1 la sphère unité d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1.
Soit S2 la surface d’équation : x2 + y 2 = z 2 .
Déterminer Γ = S1 S2 .
T
1
x2
+ y2 =
x2 + y2 + z2 = 1 x2
+ y2 + z2 = 1
On a : 2 ⇔ 2 ⇔ 2
x + y2 = z2 2z = 1 1
z = ± √
2
Conclusion : Γ est la réunion de deux cercles .
10
1
Il s’agit des cercles inclus dans les plans d’équation z = ± √ , de centre de coordonnées
2
1 1
(0, 0, ± √ ) et de rayon √ .
2 2
Voir dessin.
Théorème 3
Soient S1 et S2 deux surfaces distinctes. On note Γ la courbe définie par l’intersection des
deux surfaces S1 et S2 .
Soit M un point de Γ tel que :
1. M est un point régulier de S1 et S2 .
2. Les plans tangents en M , à S1 et S2 , sont distincts.
Alors M est un point régulier de Γ.
De plus, la tangente à Γ en M est l’intersection des plans tangents en M , à S1 et S2 .
Exemple 15
Soit S1 la sphère unité d’équation : x2 + y 2 + z 2 = 1.
Soit S2 la surface d’équation : x2 + y 2 − x = 0.
1 2 2
On note Γ = S1 S2 et M le point coordonnées ( , , √ ).
T
5 5 5
1. Montrer que M est un point régulier de Γ.
f: R3 −→ R
(a) M est bien point de S1 . On introduit :
(x, y, z) 7−→ x2 + y 2 + z 2 − 1
∂f
(x, y, z) = 2x
∂x
∂f
f est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y
∂y
∂f
(x, y, z) = 2z
∂z
2 4 4
On en déduit que : ∇(f, M ) a pour coordonées ( , , √ ) ce qui implique que
5 5 5
∇(f, M ) ̸= ⃗0
Conclusion : M est un point régulièr de S1 .
g: R3 −→ R
(b) M est bien point de S2 . On introduit :
(x, y, z) 7−→ x + y 2 − x
2
∂g
(x, y, z) = 2x − 1
∂x
∂g
g est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et : ∀(x, y, z) ∈ R3 , (x, y, z) = 2y
∂y
∂g
(x, y, z) = 0
∂z
3 4
∇(g, M ) a pour coordonées (− , , 0) ce qui implique que ∇(g, M ) ̸= ⃗0
5 5
Conclusion : M est un point régulièr de S2 .
11
(c) i. On note P1 le plan tangent à S1 en M . Il a pour équation :
1 1 2 2 2 2 √
2 × (x − ) + 2 × (y − ) + 2 × √ (z − √ ) = 0 ⇔ x + 2y + 2 5z = 5.
5 5 5 5 5 5
ii. On note P2 le plan tangent à S2 en M . Il a pour équation :
1 1 2 2
(2 × − 1)(x − ) + 2 × (y − ) = 0 ⇔ −3x + 4y = 1.
5 5 5 5
P1 et P2 sont distincts.
Conclusion : M est un point régulier de Γ .
2. Déterminer la tangente à Γ en M .
Toujours d’apès le théorème précédent, la tangente à Γ en M que l’on note D véri-
1
x = (4y − 1)
3
√
fie : D = P1 P2 . La représentation paramétrique de D est :
T
z =
5
(−5y + 8)
15
5 À méditer
5.1 Quelques exemples
Exemple 16
x
=u+v
Soit S une surface dont la représentation paramétrique est y = u − v ((u, v) ∈ R2 ).
z = uv
X
2 2
Soit une surface dont l’équation cartésienne est x − y = 4z.
X
On démontre sans mal que : S ⊂ .
Une question naturelle apparaît : a-t-on la réciproque ? Ici la réponse
X est oui.
En effet, soit M un point de coordonnées (x, y, z) appartenant à .
1
u = (x + y)
On pose alors : 2
1
v = (x − y)
2
x = u + v
On obtient : y = u − v ⇒ M ∈ S
z = uv
Exemple 17
x
=u+v
Soit S une surface dont la représentation paramétrique est y = uv ((u, v) ∈ R2 ).
z = u2 + v 2
X
Soit une surface dont l’équation cartésienne est x2 − 2y = z.
X
On démontre sans mal que : S ⊂ .
Une question naturelle apparaît : a-t-on la réciproque ? Ici la réponse est
non. X
M ∈
En effet, soit M le point de coordonnées (1, 1, −1). On remarque que : .
M ∈/S
Pour montrer ce dernier point, on raisonne par l’absurde.
12
1
=u+v
On suppose que : M ∈ S ⇒ ∃(u, v) ∈ R2 / 1 = uv
−1 = u2 + v 2
Exemple 18
Soit
S une courbe dont la représentation paramétrique est :
2
x(t) = t + 2t + 1
y(t) = 2t2 − 2t (t ∈ R).
z(t) = 2t2 + t + 2
z Z Z z
3 3
1 2
Z(t) = (2x(t) + y(t) − 2z(t)) = −
3 3
13
4 5
On en déduit que : (Y (t) − )2 = 3(X(t) − ).
3 3
3
S est donc une parabole de paramétre p = incluse dans le plan d’équation
2
5
3
2 4 dans R′ c’est à dire de
Z = − . Son sommet S a pour coordonnées
3 3
2
−
3
1
coordonnées 0 dans R. Son axe focal (c’est à dire son axe de symétrie) est la
2
droite passant par S et engendrée par ⃗ϵ1 .
6 Surfaces réglées
6.1 La théorie
Définition 17
Une surface S est dite réglée si et seulement si par tout point de S passe une droite incluse
14
dans S.
Une telle droite s’appelle une génératrice de S.
Proposition 4
Soit S une surface réglée. [
S est alors une réunion de droites, c’est à dire S = DM
M ∈S
Théorème 4
Une surface S est unesurface réglée si et seulement si elle admet une représentation
x(t, λ) = α(t) + λa(t)
paramétrique du type : y(t, λ) = β(t) + λb(t) ((t, λ) ∈ I × R)
z(t, λ) = γ(t) + λc(t)
où les six fonctions α, β, γ, a, b et c sont des fonctions définies sur I et à valeurs dans R.
On désigne par A(t) le point de coordonnées (α(t), β(t), γ(t)) et par ⃗u(t) le vecteur de
coordonnées (a(t), b(t), c(t)).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈I où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
I × R −→ R3
S est donc la surface paramétrée par :
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t)
Corollaire 2
En un point régulier M (t, λ), le plan tangent à S est dirigé par les deux vecteurs suivants :
−
→ →
− −
→
∂M dA d⃗u ∂M
(t, λ) = (t) + λ (t) et (t, λ) = ⃗u(t)
∂t dt dt ∂λ
Remarque 8
Comme M (t, λ) est un point de ce plan et que le vecteur ⃗u(t) est inclus dans ce plan. On
peut affirmer que ce plan tangent contient donc la génératrice de S passant par le point
M (t, λ).
Exemple 20
Soit S la surface paramétrée par :
R2 −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (cos(t) + λ, sin(t) + 2λ, t + 3λ))
15
Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (cos(t), sin(t), t)
et par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (1, 2, 3).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
Remarque : comme le vecteur ⃗u est constant, la surface S est un cylindre.
Exemple 21
Soit S la surface paramétrée par :
f: R2 −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (1 + λt, λt2 , −1 + λt3 ))
Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (1, 0, −1) et
par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (t, t2 , t3 ).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt est la
droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
Remarque : comme les génératrices passent par un point fixe, la surface S est un cône de
sommet ce point fixe.
Exemple 22
Soit S la surface paramétrée par :
R × R −→ R3
(t, λ) 7−→ M (t, λ) = (cos(t) − λ sin(t), sin(t) + λ cos(t), t + λ))
1. Montrer que S est une surface réglée.
Pour tout t appartenant à R, on désigne par A(t) le point de coordonnées (cos(t), sin(t), t)
et par ⃗u(t) le vecteur de coordonnées (− sin(t), cos(t), 1).
On constate alors que : ∀(t, λ) ∈ R2 , M (t, λ) = A(t) + λ⃗u(t).
La surface S est alors la surface engendrée par la famille de droites (Dt )t∈R où Dt
est la droite passant par le point A(t) et dirigée par ⃗u(t).
Conclusion : S est une surface réglée .
2. En un point régulier M (t, λ), déterminer une équation du plan tangent à S.
On commence
−
par chercher les points réguliers de S. Soit (t, λ) appartenant à R2 .
→ →
−
∂M dA d⃗u d⃗u
(t, λ) = (t) + λ (t) = ⃗
u (t) + λ (t)
∂t dt dt dt
On a :
−
→
∂M
(t, λ) = ⃗u(t)
∂λ
−
→ −
→
∂M ∂M
Le vecteur (t, λ) ∧ (t, λ) a pour coordonnées : λ(− sin(t), cos(t), −1)
∂t ∂λ −
→ −
→
∂M ∂M
M (t, λ) point régulier ⇔ (t, λ) et (t, λ) non colinéaires
∂t ∂λ
−
→ −
→
∂M ∂M
⇔ (t, λ) ∧ (t, λ) ̸= ⃗0 ⇔ λ ̸= ⃗0
∂t ∂λ
16
Dorénavant, on suppose donc que λ est non nul.
On note P le plan tangent à S en M (t, λ).
−
→ −
→
∂M ∂M
Comme P est dirigé par les deux vecteurs (t, λ) et (t, λ), il admet donc le vecteur
−
→ −
→ ∂t ∂λ
∂M ∂M
(t, λ) ∧ (t, λ) pour vecteur normal. Il a donc une équation de la forme :
∂t ∂λ
x sin(t) − y cos(t) + z = cste
On rappelle que P contient la génératrice de S passant par M (t, λ). Ainsi A(t) est un
point de P. Or : A(t) ∈ P ⇔ cos(t) sin(t) − sin(t) cos(t) + t = cste ⇔ cste = t
Conclusion : l’équation cartésienne de P est : x sin(t) − y cos(t) + z = t
Exemple 23
Soit C le cercle contenu dans le plan y = 1, de centre Ω(0, 1, 1) et de rayon 1.
Déterminer un paramétrage de la surface réglée S engendrée par la famille de droites
(Dt )t∈[0,2π] où Dt est la droite joignant un point de C à son projeté orthogonal sur l’axe
(Oz).
x
= cos(t)
1. Le cercle C est paramétré par : y = 1 (t ∈ [0, 2π])
z = 1 + sin(t)
2. Soit A(t) un point de C de coordonnées (cos(t), 1, 1 + sin(t)). On note H(t) son
projeté orthogonal sur l’axe (Oz). Le point H(t) a pour coordonnées (0, 0, 1+sin(t)).
3. La surface S est engendrée par la famille de droites (Dt )t∈[0,2π] où Dt = (A(t)H(t)).
Soit M (x, y, z) appartenant à R3 . On a :
M ∈ S ⇔ M appartient à une génératrice de S
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/M ∈ Dt
−−−−→ −−−−−−→
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/∃λ ∈ R/H(t)M = λH(t)A(t)
−−→ −−−−→ −−−−−−→
⇔ ∃t ∈ [0, 2π]/∃λ ∈ R/OM = OH(t) + λH(t)A(t)
x(t, λ)
= λ cos(t)
Ainsi, la surface S admet le paramétrage : y(t, λ) = λ ((t, λ) ∈ [0, 2π] × R)
z(t, λ) = 1 + sin(t)
Exemple 24
x =1
Soit Γ la courbe d’équations : 2 . Déterminer une équation cartésienne de la
y − z2 = 4
surface réglée S engendrée par la famille de droites D, assujetties à rencontrer l’axe (Oz)
et la courbe Γ, tout en restant parallèles au plan d’équation z = 0.
1. Γ est une hyperbole équilatère de centre ω(1, 0, 0) et d’axe focal (ω, ⃗j).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 et P son projeté projeté orthogonal sur l’axe
(Oz). Le point P a pour coordonnées (0, 0,√z). √
Les deux points de Γ de côte z sont Q(1, z 2 + 4, z) et Q′ (1, − z 2 + 4, z). On a
alors :
M ∈ S ⇔ M appartient à une génératrice de S
⇔ (M, P et Q alignés) ou (M, P et Q′ alignés )
−−→ −→ −−→ −−→
⇔ (P M et P Q colinéaires) ou (P M et P Q′ colinéaires )
−−→ −→ −−→ √
Les vecteurs P M , P Q et P Q′ ont pour coordonnées respectives (x, y, 0), (1, z 2 + 4, 0)
17
√
et (1, z 2 + 4, 0). On peut donc se limiter à leurs deux premières coordonnées pour
traduite leur colinéarité.
x √ 1 x √1
M ∈S ⇔ ( = 0) ou ( = 0)
y 2
z +4 y − z2 + 4
√
⇔ y = ±x z 2 + 4 ⇔ y 2 = x2 (z 2 + 4)
Ceci est l’équation cartésienne de S.
7 Surfaces de révolution
7.1 La théorie
Définition 18
Une surface S est dite de révolution si et seulement s’il existe une droite ∆ de R3 telle que
l’intersection de S avec tout plan orthogonal à ∆ est soit vide, soit constituée de cercles
centrés sur ∆. On dit alors que S est une surface de révolution d’axe ∆.
Remarque 9
S est alors une réunion de cercles. Voir dessin.
Définition 19
Soit S une surface de révolution d’axe ∆.
1. Les cercles d’axes ∆ (c’est à dire contenus dans un plan orthogonal à ∆ et centrés
sur ∆) contenus dans S s’appellent les parallèles.
2. Les plans contenant ∆ s’appellent les plans méridiens.
3. L’intersection de S avec un plan méridien s’appelle une méridienne.
Remarque 10
Soit S une surface de révolution d’axe ∆.
1. Soit un plan P tel que P est perpendiculaire à ∆. Alors P S est un parallèle.
T
Voir dessin.
Proposition 5
Une surface de révolution d’axe ∆ est invariante par toute rotation d’axe ∆.
Théorème 5
Soient S une surface de révolution d’axe (Oz) et Γ une (demie)-méridienne de S. On
x(t) = f (t)
suppose que Γ admet la représentation paramétrique suivante : y(t) = g(t) (t ∈ I)
z(t) = h(t)
où les trois fonctions f, g et h sont des fonctions définies sur I et à valeurs dans R.
La
surface S admet alors la représentation paramétrique suivante :
x(t, θ) = f (t) cos(θ) − g(t) sin(θ)
y(t, θ) = f (t) sin(θ) + g(t) cos(θ) ((t, θ) ∈ I × [0, 2π])
z(t, θ) = h(t)
18
Démonstration.
On note ∆ = (Oz).
cos(θ) − sin(θ) 0
sin(θ)
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) = cos(θ) 0
0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M
= r(∆,
θ)(m)
x cos(θ) − sin(θ) 0 f (t)
⇔ ∃(t, θ) ∈ I × [0, 2π]/ y = sin(θ) cos(θ) 0 × g(t)
z 0 0 1 h(t)
z 0 0 1 t
= R cos(θ)
x
La représentation paramétrique de S est : y = R sin(θ) ((t, θ) ∈ R × [0, 2π])
z=t
L’équation cartésienne de S est : x2 + y 2 = R2
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗
AM .k = 0
−→
⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→
AM ∥2 = ∥AB∥2
19
z
−a=0
M ∈ S ⇔ ∃(a, b) ∈ R2 / b − a = 0
2
x + y 2 + (z − a)2 = R2 + (b − a)2
Exemple 26
Soient A un point de coordonnées (1, 0, 0) et ⃗u un vecteur de coorodonnées (1, 1, 1). On
note ∆ la droite passant par A et dirigée par ⃗u. Soit S le cylindre de révolution d’axe ∆
et de rayon 1. Donner l’équation cartésienne de S.
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
−−→
∥AM ∧ ⃗u∥ −−→
M ∈ S ⇔ d(M, ∆) = 1 ⇔ = 1 ⇔ ∥AM ∧ ⃗u∥2 = ∥⃗u∥2
∥⃗u∥
⇔ (y − z) + (z + 1 − x)2 + (x − 1 − y)2 = 3
2
Exemple 27
π
Soit S le cône de révolution d’axe (Oz) et d’angle α avec α appartenant à [0, π]\{ }.
2
Voir dessin.
Donner la représentation paramétrique de S puis son équation cartésienne.
On note Γ une méridienne de S. Γ est, par exemple, la droite passant par O et dirigée
par le vecteur de coordonnées (0, sin(α), cos(α)).
x = 0
Γ admet la représentation paramétrique suivante : y = t sin(α) (t ∈ R)
z = t cos(α)
On note ∆ = (Oz).
cos(θ) − sin(θ) 0
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) = sin(θ) cos(θ) 0
0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M
= r(∆,
θ)(m)
x cos(θ) − sin(θ) 0 0
⇔ ∃(t, θ) ∈ R × [0, 2π]/ y = sin(θ) cos(θ) 0 × t sin(α)
z 0 0 1 t cos(α)
= −t sin(α) sin(θ)
x
La représentation paramétrique de S est : y = t sin(α) cos(θ) ((t, θ) ∈ R2 )
z = t cos(α)
L’équation cartésienne de S est : x2 + y 2 = z 2 tan2 (α) .
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
20
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗
AM .k = 0
−→
⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→
AM ∥2 = ∥AB∥2
Exemple 28
Soit S le tore de révolution d’axe (Oz). On note Ω le point de coordonnées (0, a, 0).
Voir dessin.
Donner la représentation paramétrique de S puis son équation cartésienne.
On note Γ une méridienne de S. Γ est, par exemple, un cercle dans le plan d’équation
x = 0, de centre Ω et de rayon r.
x = 0
Γ admet la représentation paramétrique suivante : y = a + r cos(t) (t ∈ R)
z = r sin(t)
On note ∆ = (Oz).
cos(θ) − sin(θ) 0
On note r(∆, θ) la rotation d’axe ∆ et d’angle θ. On a : mat(r(∆, θ)) = sin(θ) cos(θ) 0
0 0 1
Soit M (x, y, z) appartenant à R3
M ∈ S ⇔ ∃(m, θ) ∈ Γ × [0, 2π]/M
= r(∆,
θ)(m)
x cos(θ) − sin(θ) 0 0
⇔ ∃(t, θ) ∈ R × [0, 2π]/
y = sin(θ)
cos(θ) 0 × a + r cos(t)
z 0 0 1 r sin(t)
= − sin(θ)(a + r cos(t))
x
La représentation paramétrique de S est : y = cos(θ)(a + r cos(t)) ((t, θ) ∈ R × [0, 2π])
z = r sin(t)
On a alors : x2 + y 2 = (a + r cos(t))2 ⇔ x2 + y 2 + z 2 = a2 + r2 + 2ar cos(t)
L’équation cartésienne de S est : (x2 + y 2 + z 2 − a2 − r2 )2 + 4a2 z 2 = 4a2 r2 .
Remarque : on peut obtenir cette équation cartésienne avec une seconde méthode.
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et que ce
cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
1. La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
2. Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
21
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗
AM .k = 0
−→
⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ − −→ −→
AM ∥2 = ∥AB∥2
Exemple 29
1. Déterminer une équation cartésienne de la surface de révolution S, engendrée par
x = 1
la rotation de la droite Γ, définie par , autour de la droite ∆ = (Oz).
y = z
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et
que ce cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
(a) La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗k(0, 0, 1).
(b) Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗
AM .k = 0
−→
⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗k = 0
∥ −−→ −→
AM ∥2 = ∥AB∥2
Exemple 30
22
1. Déterminer une équation cartésienne de la surface de révolution S, engendrée par
x = 0
la rotation de la courbe Γ, définie par 2 , autour de la droite ∆ = (Oy).
z = 2y
On dira qu’un cercle est d’axe ∆ si c’est un cercle dont le centre appartient à ∆ et
que ce cercle est inclus dans un plan orthogonal à ∆.
(a) La droite ∆ est engendrée par le vecteur ⃗j(0, 1, 0).
(b) Soit M (x, y, z) appartenant à R3 .
M ∈S ⇔ M appartient à uncercle d’axe ∆ qui rencontre Γ
−−→ ⃗
AM .j = 0
−→
⇔ ∃(A, B) ∈ ∆ × Γ/ AB.⃗j = 0
∥ −−→ −→
AM ∥2 = ∥AB∥2
R2 −→ R3
2. Donner un paramétrage de la surface S. Il suffit de choisir : x2 + z 2
(x, z) 7−→ (x, , z)
2
y(t) = 2t2 − 2t (t ∈ R).
z(t) = 2t2 + t + 2
23
On remarque alors que : 2x − y = 6t + 2
On en déduit que :
2x − y − 2 2 2x − y − 2
x=( ) + + 1 ⇔ 4x2 + y 2 − 4xy − 20x − 8y + 16 = 0 (∗)
6 3 ! !
4 −2 x
On pose alors : A = , L = −20 −8 et U = , on a :
−2 1 y
(∗) ⇔ tU AU + LU + 16 = 0
A est une matrice symétrique réelle, elle est donc diagonalisable dans une base orthonor-
mée. De plus : χA (t) = t(t − 5) ⇒ sp(A) = {0, 5}
On en déduit que : γ est une parabole .
1. (a) On a : U ∈ E0 (A) ⇔ AU ! = 0 ⇔ 2x = y
1 1
On pose : ϵ⃗1 = √ et E0 (A) = V ect(⃗ ϵ1 )
5 2
(b) Comme A est une matrice symétrique réelle alors les sous-espaces propres sont
⊥
orthogonaux, donc ici :!E5 (A) = (E0 (A)) ! .
0 −1 1 −2
On pose : ϵ⃗2 = ϵ⃗1 = √ .
1 0 5 1
(c) Par construction, la famille (⃗ ϵ1 , ϵ⃗2 ) est une base orthonormée directe, de vec-
2
teurs propres de A, de R . ! !
0 0 1 1 −2
Pour la suite, on note D = et P = √ . On a : A = P DtP
0 5 5 2 1
2. Changement de base.
On a : (∗) ⇔ tU P DtP U + ! LU + 16 = 0
′
x
On pose alors : V = ′ = tP U .
y
36 32
On a : (∗) ⇔ tV DV + (LP )V + 16 = 0 ⇔ 5y ′2 − √ x′ + √ y ′ + 16 = 0
√ 5 5
16 36 4 5
On obtient : (∗) ⇔ (y ′ + √ )2 = √ (x′ − )
5 5 5 5 25
Cette dernière relation correspond à l’équation de la courbe dans le repère R′ =
(O, ϵ⃗1 , ϵ⃗2 ).
3. Changement d’origine. √
4 5
25√
On introduit Ω de coordonnées dans le repère R′ .
16 5
−
25
Pour obtenir les
√ coordonnées de Ω dans le repère R, il suffit d’effectuer :
! 4 5 !
xΩ
25√
1 36
=P = .
yΩ 16 5 25 −8
−
25 √
′ 4 5
X=x −
25
On pose alors :
Y = y ′ + 16
√
5 5
On note R′′ = (Ω, ϵ⃗1 , ϵ⃗2 ).
36
L’équation de la courbe dans R′′ est : Y 2 = √ X
5 5
24
Ceci est l’équation réduite d’une parabole de sommet Ω, d’axe focal (ΩX) et de
18
paramètre p = √ .
5 5
25
On introduit le point A de coordonnées (0, 0, 1) et le point B de coordonnées (0, 1, 0).
Conclusion : γ1 est le segment contenu dans le plan x = 0 reliant les points A et B .
2. Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOz). On notera γ2 cette
courbe.
Le plan (xOz) est le plan d’équation y = 0. On a :
m(x, 0, z) ∈ γ2 ⇔ m est le projeté orthogonal sur le plan (xOz) d’un point de Γ
⇔ ∃y ∈ R/M (x, y, z) ∈ Γ
x2 + y 2 + z 2 = 1
⇔ ∃y ∈ R/
y + z = 1
Une équation cartésienne de γ2 est la condition d’élimination de y dans les
deux équations de ce système.
On obtient : x2 + (z − 1)2 + z 2 = 1
1
Conclusion : γ2 est la courbe d’équation cartésienne : 2x2 + 4(z − )2 = 1 .
2
1
Remarque : γ2 est une ellipse incluse dans le plan (xOz). Son centre est Ω(0, 0, ).
2
3. Déterminer la projection orthogonale de Γ sur le plan (xOy). On notera γ3 cette
courbe.
Le plan (xOy) est le plan d’équation z = 0. La courbe Γ est invariante par le
changement y = z.
1
Conclusion : γ3 est la courbe d’équation cartésienne : 2x2 + 4(y − )2 = 1 .
2
1
Remarque : γ3 est une ellipse incluse dans le plan (xOy). Son centre est Ω(0, , 0).
2
4. Déterminer un paramétrage de Γ.
Un point de γ3 de coordonnées (x, y, 0) est le projeté d’un point de Γ de coordonnées
(x, y, 1 − y). Il suffit donc de rechercher un paramétrage de γ3 pour trouver un
paramétrage de Γ.
cos(t)
√
1 2
x =
2
Or : 2x + 4(y − ) = 1 ⇔ 2 (t ∈ R)
2 y − = sin(t)
1
2 2
cos(t)
x= √
2
1 + sin(t) (t ∈ R) .
Conclusion : Γ admet pour paramétrage : y =
2
1 − sin(t)
z =
2
26