Feuilletage 3
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PHYSIQUE-CHIMIE
SUJETS PORTANT SUR
LE PROGRAMME DE 1re ANNÉE
PCSI MPSI MP2I PTSI
ANNALES CORRIGÉES
2e édition
Couverture : création Hokus Pokus, adaptation Studio Dunod
© Dunod, 2023
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-085231-4
Table des matières
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Constantes fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1 Optique géométrique 7
1.1 Lame de verre (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Modèle simplifié de l’œil (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Microscope de Van Leeuwenhoek (Mines-Ponts 2020) . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Étude de fibres optiques (CCINP 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2 Lentilles Minces 23
2.1 Microscope de Van Leeuwenhoek (Mines 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Microscope optique (Mines-Ponts 2021) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Proxima du Centaure (Centrale-Supélec 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4 Lamelle d’épaisseur e (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.5 Profondeur de champ (Centrale-Supélec 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3 Électrocinétique et oscillateurs 37
3.1 Calcul de pertes (CCINP 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2 Oscillateur à tube (E3A 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3 Propulsion électromagnétique (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . . . . . . 40
3.4 Mouvement d’une plateforme de mer (CCINP 2019) . . . . . . . . . . . . . 45
1
TABLE DES MATIÈRES
5 Ondes 73
5.1 Application des ondes sonores (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
5.2 Vibrations d’une corde - PCSI - (Centrale-Supélec 2013) . . . . . . . . . . . 77
5.3 Marche d’escaliers (Mines-Ponts 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.4 Réfraction sismique (X/ENS 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.5 Protection acoustique - PCSI - (Centrale-Supélec 2015) . . . . . . . . . . . 86
10 Thermodynamique 163
10.1 Conditionnement d’air (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . . . 163
10.2 Propriétés physiques de l’eau (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
10.3 Refroidissement d’un capteur (Mines-Ponts 2016) . . . . . . . . . . . . . . 167
10.4 Compromis puissance/efficacité (X-ENS 2023) . . . . . . . . . . . . . . . . 169
2
TABLE DES MATIÈRES
3
20 Réactivité et transformation en chimie organique (PCSI) 265
20.1 Le glucose en synthèse (X/ENS 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
20.2 Synthèse de la citréoviridine (CCINP 2013) . . . . . . . . . . . . . . . . . 276
4
Avant-propos
Cet ouvrage regroupe une sélection d’extraits de sujets des écrits de concours Centrale-
Supélec, Mines-Ponts, Polytechnique/Écoles Normales Supérieures (X/ENS) et Concours
Commun INP (CCINP). Tous les sujets proposés sont récents (2013-2023) et conformes
aux programmes actuels. Sauf cas exceptionnels, les sujets n’ont pas été modifiés ni sim-
plifiés et sont accessibles dès la première année de classe préparatoire.
Chaque extrait de sujet est suivi d’une proposition de corrigé, dans laquelle nous
avons choisi d’intégrer des extraits de rapports de jury. Ces rapports sont importants
à lire car ils ciblent les difficultés classiques retrouvées dans les copies de concours. Ils
mettent en avant les éléments fondamentaux à retenir ainsi que les erreurs à éviter.
Enfin, nous précisons que les valeurs numériques des constantes fondamentales ne sont
pas rappelées dans chaque sujet mais sont listées ci-après. Même si elles seront indiquées
sur les sujets le jour du concours, il est bon d’en retenir les ordres de grandeur.
5
Constantes fondamentales
6
1
Chapitre
Optique géométrique
Énoncé 1.1 : Lame de verre (CCINP 2015)
Une lame transparente est caractérisée par son épaisseur e et l’indice n du milieu
qui la compose. On cherche à caractériser ce dioptre dans le cadre de l’optique
géométrique.
1. Donner un ordre de grandeur de l’indice du verre.
2. Rappeler les relations de Snell-Descartes de la réfraction.
3. Effectuer un rapide tracé de rayon sur la figure A1 afin de trouver graphique-
ment la position de A image de A par la lame.
4. Effectuer, de même, un rapide tracé de rayon sur la figure A2 avec un point
objet A virtuel.
5. Montrer, par des considérations géométriques, que la relation de conjugaison
qui relie A et A est donnée dans les conditions de Gauss par :
1
AA = e 1 −
n
A e e A
n>1 n>1
Figure A1 Figure A2
Rapport de jury
« Pour l’indice du verre, une question de culture générale, il y a peu de bonnes
réponses mais on trouve souvent 1,33, qui est l’indice de l’eau, ou "c’est autour
de 1" sans préciser si c’est au-dessus ou en dessous de 1 ! »
7
Chapitre 1 - Optique géométrique
normale
2. Pour la réfraction :
i
— le rayon réfracté appartient au plan d’inci- milieu 1
dence ; milieu 2
— d’après le schéma, n1 sin i = n2 sin r.
r
Rapport de jury
« La relation de Snell-Descartes est connue mais on voit rarement que le rayon
réfracté est dans le plan d’incidence. »
A A′ e
e A A′
tan r
AA =e 1−
tan i
Dans les conditions de Gauss, les rayons sont peu inclinés : tan i i et tan r r.
Dans ces conditions, la loi de Snell-Descartes s’écrit i = n r. Par conséquent,
8
Chapitre 1 - Optique géométrique
1
AA =e 1−
n
A∞ ← ∞ I
r
i
h
C H S Ai
RC = CS
9
Chapitre 1 - Optique géométrique
HI h
De plus, l’angle HA i I vaut r − i. Dans le triangle IHAi , tan(r − i) = = .
HAi HAi
h
De même dans le triangle CHI, sin i = donc h = RC sin i. Il vient
RC
h RC sin i
HAi = =
tan(r − i) tan(r − i)
3. D’après la relation de Chasles,
10
Chapitre 1 - Optique géométrique
sin i
CAi = CH + HAi = RC cos i +
tan(r − i)
h h
n i = r, i= et r−i=
RC fi
On en déduit d’après la question 2,
RC
fi =
n−1
Dans les deux cas, fi tend vers l’infini. En effet, lorsque n → 1, il n’y a plus
de dioptre puisque l’indice de l’environnement extérieur est le même que celui
de la lentille et donc le dioptre n’existe plus : il n’y a pas réfraction. De même
lorsque la lentille est infiniment grande (RC → ∞), les rayons ne peuvent plus
sortir et donc ne convergent plus en un point fini de l’espace.
5. a. On reprend l’expression de la question 3 :
cos(r − i) sin i
CAi = RC cos i +
sin(r − i)
cos i sin(r − i) + cos(r − i) sin i
= RC
sin(r − i)
Avec la formule trigonométrique sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a, la relation
sin r
précédente devient CAi = RC . Développons le dénominateur avec
sin(r − i)
la même formule trigonométrique,
nRC sin i
CAi =
sin r cos i − sin i cos r
Avec sin r = n sin i et cos2 x + sin2 x = 1,
11
Chapitre 1 - Optique géométrique
nRC nR
CAi = = C
2
n cos i − 1 − sin r n cos i − 1 − n2 sin2 i
h i2 h2
b. Utilisons les formules de l’énoncé avec i : cos i 1 − =1− 2 et
RC 2 2RC
h
sin i . On a
RC
nR nR
CAi 2
C 2 2
= C
h n h nh2
n 1− 2 − 1 − 2 (n − 1) 1 + 2
2RC 2RC 2RC
η 0,67
e. Quand l’éclairement est faible, la pupille est grande ouverte, donc h est « grand »
et donc η aussi : l’image d’un objet à l’infini n’est pas un point situé sur la
rétine mais une tâche qui s’étale autour de la fovea : on voit flou.
Lorsqu’on plisse les yeux, on diminue la valeur de h donc de η , la tache image
se réduit, elle est moins étalée, on voit moins flou.
12
Chapitre 1 - Optique géométrique
i1
J
I r1 r2 i2
x
βr β F′ z
C
R
n
Les angles formés entre les rayons lumineux et les normales aux dioptres sont
notés i1 , au point I en entrée de la lentille et i2 à l’extérieur de la lentille au point
J, en sortie. De même, les angles intérieurs seront notés r1 et r2 . L’angle F CJ est
J sera noté β.
noté βr et l’angle de déviation CF
2. Déterminer la relation entre i1 et i2 .
3. Exprimer i1 en fonction de x et R.
4. Exprimer βr en fonction de i1 et n, puis en fonction de x, R et n.
5. Exprimer β en fonction de i1 et βr puis de x, R et n.
6. En déduire la distance focale fL définie comme la distance CF sur la figure
en fonction de n et R. Estimer enfin numériquement fL en prenant n = 1,5.
On arrive à sin i1 = sin i2 . Comme tous les angles sont définis entre 0 et π,
i 1 = i2
vaut i1 . Dans le triangle rectangle ICH,
3. D’après le schéma ci-dessous, l’angle ICH
x x
sin i1 = . Dans l’approximation des petits angles sin i1 i1 donc i1 = .
R R
i1
J
I r1 r2 i2
x
βr β F′ z
H C K
R
n
13
Chapitre 1 - Optique géométrique
14
Chapitre 1 - Optique géométrique
Amplitude
τe
t
5. Reproduire la figure ci-dessus. Représenter l’allure de l’impulsion en sortie de
fibre. Préciser sa durée approximative τs . On négligera ici tout phénomène
d’absorption de la lumière par la fibre.
6. Le codage binaire de l’information consiste à envoyer des impulsions lumi-
neuses, appelées bits, périodiquement avec une fréquence f . En supposant τe
négligeable devant T , quelle est la fréquence maximale de transmission fmax
qui empêche le recouvrement des impulsions à la sortie de la fibre ?
7. En considérant Lmax la longueur maximale de fibre optique qui permet d’évi-
ter le phénomène de recouvrement des impulsions, on définit le produit B =
Lmax × f comme étant la bande passante de la fibre optique. Exprimer B en
fonction de c, nc et ∆. Expliquer l’intérêt d’introduire cette grandeur. Pour un
débit de 100 Mbits par seconde, évaluer et commenter la longueur maximale
de fibre optique que l’on peut utiliser pour transmettre le signal.
15
Chapitre 1 - Optique géométrique
y air
gaine
θ O x
8. Soit un point M du rayon lumineux repéré par ses coordonnées (x, y). On
introduit ϕ, l’angle formé en M entre la tangente au rayon lumineux et l’axe
Ox comme indiqué à la figure ci-dessous (celle de gauche). En considérant le
cœur comme un milieu stratifié formé de milieux d’indices n0 , n1 , ..., nj ,...
limités par des dioptres plans parallèles, d’équation y = C te (figure de droite),
quelles relations lient les indices nj−1 , nj et nj+1 aux angles d’incidence ij−1 ,
ij , ij+1 ? En considérant que cette propriété est valable pour une fibre à gra-
dient d’indice, que peut-on dire de laquantité n(y) cos ϕ ? Exprimez-la en
na sin θ
fonction de nc et θ0 = arcsin .
nc
y y
nj+1 ij+1
M ϕ nj ij
O θ0 nj−1 ij−1
θ x O x
16
Chapitre 1 - Optique géométrique
17
Chapitre 1 - Optique géométrique
15. Pour assurer les transmissions à grande distance, il faut raccorder de nom-
breuses fibres optiques. La difficulté pour abouter deux fibres réside dans les
dimensions en jeu : le cœur d’une fibre optique unimodale est de l’ordre de
9 microns... Cependant, la liaison entre fibres optiques doit être particulière-
ment soignée sinon il peut y avoir une perte de puissance du signal et donc
une moindre distance parcourue. Commenter chacun des trois problèmes ren-
contrés lors de la jonction entre deux fibres de même diamètre de cœur et de
gaine : la concentricité, l’écartement longitudinal et le désalignement angu-
laire.
16. Les fibres optiques multimodales OM1, aussi appelées 62,5/125, ont un cœur
de diamètre de 62,5 microns et une gaine de diamètre extérieur de 125 microns.
Peuvent-elles être aboutées à des fibres optiques multimodales OM2, aussi
appelées 50/125, dont le cœur a un diamètre de 50 microns et la gaine un
diamètre extérieur de 125 microns ? Discuter selon le sens de propagation de
la lumière dans les fibres.
Rapport de jury
« Peu de candidats indiquent que, pour obtenir une réflexion totale à l’interface
air/gaine, il faut i > iL . [...] Il faut simplifier les expressions au maximum. »
2
nc ng
θ < θL = arcsin 1− = 12◦
na nc
18
Chapitre 1 - Optique géométrique
τe
τs
t
6. Les impulsions ne se chevauchent pas si la période entre deux impulsions est plus
1
grande que τs . Avec δT τe , τs δT , d’où f < fmax = .
δT
19
Chapitre 1 - Optique géométrique
1 c
7. Avec l’expression de δT obtenue à la question 4, fmax = = . Il vient
δT nc Lmax ∆
c
B = Lmax fmax =
nc ∆
Cette expression ne dépend que des caractéristiques de la fibre et non des carac-
téristiques de la source. D’après l’énoncé, une impulsion correspond à un bit. Or
100 Mbit.s−1 correspond à 108 impulsions.s−1 . La fréquence est donc de 108 Hz,
c
d’où Lmax = = 201 m.
nc ∆f
8. Appliquons la loi de Descartes pour la réflexion à chaque interface :
10. D’après l’énoncé, les solutions peuvent s’écrire y(x) = A cos(kx) + B sin(kx). Les
dy
conditions aux limites sont y(0) = 0 et (x = 0) = tan θ0 . La première condition
dx
sin θ0
impose A = 0 et la seconde donne tan θ0 = = k B. En reprenant l’expression
cos θ0
de k,
√
rc sin θ0 2∆x
y(x) = √ sin
2∆ rc cos θ0
πrc p cos θ0
Cette fonction s’annule pour xp = √ avec p ∈ N, d’où
2∆
πrc cos θ0
d = xp − xp−1 = √
2∆
.
20