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PHYSIQUE-CHIMIE

SUJETS PORTANT SUR


LE PROGRAMME DE 1re ANNÉE
Rachel Comte | Tom Morel

PHYSIQUE-CHIMIE
SUJETS PORTANT SUR
LE PROGRAMME DE 1re ANNÉE
PCSI MPSI MP2I PTSI

ANNALES CORRIGÉES

2e édition
Couverture : création Hokus Pokus, adaptation Studio Dunod

NoUS NOUS engageOnS en faveur de l’environnement :

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Nous limitons l’utilisation du plastique sur nos


ouvrages (film sur les couvertures et les livres).

© Dunod, 2023
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-085231-4
Table des matières

Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Constantes fondamentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

1 Optique géométrique 7
1.1 Lame de verre (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Modèle simplifié de l’œil (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Microscope de Van Leeuwenhoek (Mines-Ponts 2020) . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 Étude de fibres optiques (CCINP 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

2 Lentilles Minces 23
2.1 Microscope de Van Leeuwenhoek (Mines 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Microscope optique (Mines-Ponts 2021) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Proxima du Centaure (Centrale-Supélec 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.4 Lamelle d’épaisseur e (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
2.5 Profondeur de champ (Centrale-Supélec 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

3 Électrocinétique et oscillateurs 37
3.1 Calcul de pertes (CCINP 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.2 Oscillateur à tube (E3A 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
3.3 Propulsion électromagnétique (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . . . . . . 40
3.4 Mouvement d’une plateforme de mer (CCINP 2019) . . . . . . . . . . . . . 45

4 Régime sinusoïdal forcé - Filtrage 51


4.1 Sismomètre mécanique (X/ENS 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
4.2 Modélisation électrique d’un mur (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.3 Capteur de position (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.4 Oscillation d’un pont (Mines-Ponts 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
4.5 Accordeur - PCSI (Centrale-Supélec 2019) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66

1
TABLE DES MATIÈRES

5 Ondes 73
5.1 Application des ondes sonores (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . 73
5.2 Vibrations d’une corde - PCSI - (Centrale-Supélec 2013) . . . . . . . . . . . 77
5.3 Marche d’escaliers (Mines-Ponts 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
5.4 Réfraction sismique (X/ENS 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
5.5 Protection acoustique - PCSI - (Centrale-Supélec 2015) . . . . . . . . . . . 86

6 Cinématique - Dynamique - Énergie 91


6.1 De la molécule à l’oscillateur harmonique (Mines-Ponts 2017) . . . . . . . . 91
6.2 Adhérence ou pas ? (CCINP 2020) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
6.3 Pression négative (Mines-Ponts 2019) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
6.4 Propriétés mécaniques des fils d’araignée (Mines-Ponts 2022) . . . . . . . . 99
6.5 Pelage d’un ruban collé (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . . . . . . . . . 103
6.6 Trajectoire d’un volant de badminton (X/ENS 2015) . . . . . . . . . . . . . 108
6.7 Stabilité du nuage (CCINP 2015)) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
6.8 Le saut de Felix Baumgartner (Centrale-Supelec 2017) . . . . . . . . . . . . 114
6.9 Fonction de W de Lambert (Mines-Ponts 2023) . . . . . . . . . . . . . . . . 117

7 Particules chargées 123


7.1 Tube d’oscilloscope (CCINP 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
7.2 Confinement magnétique (Centrale-Supélec 2016) . . . . . . . . . . . . . . . 125
7.3 Affichage par tubes cathodiques (Centrale-Supélec 2014) . . . . . . . . . . . 127

8 Loi du moment cinétique 131


8.1 Étude de deux pendules couplés (X/ENS 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . 131
8.2 Gravimètre à fléau de LaCoste et Romberg (Centrale-Supélec 2018) . . . . 133
8.3 Chute d’un arbre mort (Mines-Ponts 2019) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137

9 Champ de forces centrales 145


9.1 Mission Parker Solar Probe (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . 145
9.2 Modèles de l’atome (CCINP 2019) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
9.3 Comète Churyumov-Gerasimenko (Mines-Ponts 2017) . . . . . . . . . . . . 153
9.4 Voyage Terre-Mars (Centrale-Supélec 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157

10 Thermodynamique 163
10.1 Conditionnement d’air (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . . . 163
10.2 Propriétés physiques de l’eau (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . . . . 165
10.3 Refroidissement d’un capteur (Mines-Ponts 2016) . . . . . . . . . . . . . . 167
10.4 Compromis puissance/efficacité (X-ENS 2023) . . . . . . . . . . . . . . . . 169

11 Statique des fluides (PCSI) 173


11.1 Agitation thermique (Centrale-Supélec 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
11.2 Formation et stabilité d’un nuage (CCINP 2015) . . . . . . . . . . . . . . 174
11.3 Modèle polytropique du Soleil (Mines-Ponts 2017) . . . . . . . . . . . . . . 177

2
TABLE DES MATIÈRES

12 Champs magnétiques 181


12.1 Champ géomagnétique (Centrale-Supélec 2016) . . . . . . . . . . . . . . . 181
12.2 Champ tournant (CCINP 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 183
12.3 Dipôles magnétiques (CCINP 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 185

13 Induction et force de Laplace 189


13.1 Catapultes électromagnétiques (X/ENS 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . 189
13.2 Fonctionnement du géophone (X/ENS 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . . 196
13.3 Sustentation d’un train (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . . . 200
13.4 Transducteur électrodynamique (Mines-Ponts 2018) . . . . . . . . . . . . . 202

14 Physique Quantique 207


14.1 Dualité onde-corpuscule (CCINP 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
14.2 Constante de structure fine (X/ENS 2023) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 210
14.3 Neutron dans le champ de pesanteur (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . 212

15 Transformations physico-chimiques 215


15.1 Dépolymérisation du paraldéhyde (X/ENS 2015) . . . . . . . . . . . . . . 215
15.2 Synthèse de l’acide sulfurique (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . . . . . 218
15.3 Équilibre en phase gazeuse (Centrale-Supélec 2021) . . . . . . . . . . . . . 221

16 Cinétique Chimique 223


16.1 Suivi de la décomposition du bleu brillant (CCINP 2016) . . . . . . . . . . 223
16.2 Propulseur à hydrazine (Centrale-Supélec 2018) . . . . . . . . . . . . . . . 228

17 Transformation en solution aqueuse 233


17.1 Le plomb en solution (CCINP 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
17.2 Pile à hydrogène (CCINP 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
17.3 Basicité d’un béton (Mines-Ponts 2016) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 235
17.4 Précipitation du iodure d’argent (Mines-Ponts 2018) . . . . . . . . . . . . 237
17.5 Batteries lithium-ion (Centrale-Supélec 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . 239

18 Cristallographie (MPSI-PCSI) 243


18.1 Olivines ferro-magnésiennes (CCINP 2014) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243
18.2 Autour du silicium (Mines-Ponts 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
18.3 Laser au saphir (Centrale-Supélec 2014) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246
18.4 Stockage du dihydrogène (Mines-Ponts 2022) . . . . . . . . . . . . . . . . 249

19 Diagramme E-pH (MPSI-PCSI) 251


19.1 Autour du silicium (Mines-Ponts 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
19.2 Le bioéthanol (Mines-Ponts 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 253
19.3 Pile à hydrazine (Centrale-Supélec 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
19.4 Étoile de potassium (Centrale-Supélec 2023) . . . . . . . . . . . . . . . . . 261

3
20 Réactivité et transformation en chimie organique (PCSI) 265
20.1 Le glucose en synthèse (X/ENS 2017) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 265
20.2 Synthèse de la citréoviridine (CCINP 2013) . . . . . . . . . . . . . . . . . 276

21 Outils pour la Physique 285


20.1 Le vol des papillons (Mines-Ponts 2012) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 285
20.2 Lanceur Ariane 5 (X/ENS 2018) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 286

4
Avant-propos

Cet ouvrage regroupe une sélection d’extraits de sujets des écrits de concours Centrale-
Supélec, Mines-Ponts, Polytechnique/Écoles Normales Supérieures (X/ENS) et Concours
Commun INP (CCINP). Tous les sujets proposés sont récents (2013-2023) et conformes
aux programmes actuels. Sauf cas exceptionnels, les sujets n’ont pas été modifiés ni sim-
plifiés et sont accessibles dès la première année de classe préparatoire.

Nous avons rédigé cet ouvrage pour trois raisons principales :


— La première est de permettre aux étudiants de première année de classe prépara-
toire de réviser chaque chapitre du cours avec des sujets effectivement tombés aux
concours. Trop souvent, les étudiants pensent qu’il faut attendre la deuxième année
pour pouvoir faire un vrai sujet de concours, mais ce n’est pas le cas. Au contraire,
commencer à faire ces sujets dès le début de la formation est important : les ré-
visions sont alors plus concrètes, plus motivantes, et adaptées au niveau demandé
dans les concours les plus sélectifs.
— La deuxième est aussi d’accompagner les étudiants de deuxième année dans leurs
révisions. En effet, le temps accordé aux révisions des notions vues en première
année est souvent trop court : en reprenant les sujets de concours proposés dans
cet ouvrage, l’entraînement peut être concis, concret et efficace.
— La troisième est de permettre aux étudiants, dès la première année, de repérer
les attentes des divers concours, chacun d’entre eux étant différent sur la forme
(questions plus ou moins guidées, plus ou moins longues, etc.). Il est bon de repérer
ces particularités dès le début de la formation pour une meilleure préparation. À
ce titre, le lecteur ne doit pas s’étonner quant à la difficulté de certains sujets. Il ne
s’agit que d’extraits de sujets qui comptent plusieurs dizaines de questions et ceux
retenus ne sont pas forcément ceux tirés des parties les plus accessibles.
Les sujets de concours proposés ont été regroupés selon les chapitres conformes au
programme de première année de classe préparatoire. Lorsqu’ils ont été modifiés, ce qui
est rare, les éléments ajoutés apparaissent en italique.

Chaque extrait de sujet est suivi d’une proposition de corrigé, dans laquelle nous
avons choisi d’intégrer des extraits de rapports de jury. Ces rapports sont importants
à lire car ils ciblent les difficultés classiques retrouvées dans les copies de concours. Ils
mettent en avant les éléments fondamentaux à retenir ainsi que les erreurs à éviter.

Enfin, nous précisons que les valeurs numériques des constantes fondamentales ne sont
pas rappelées dans chaque sujet mais sont listées ci-après. Même si elles seront indiquées
sur les sujets le jour du concours, il est bon d’en retenir les ordres de grandeur.

5
Constantes fondamentales

— Nombre d’Avogadro : NA = 6,02 × 1023 mol−1


— Constante gravitationnelle : G = 6,67 × 10−11 N.m2 .kg−2
— Célérité de la lumière dans le vide : c = 3,00 × 108 m.s−1
— Constante de Boltzmann : kB = 1,38 × 10−23 J.K−1
— Charge élémentaire : e = 1,60 × 10−19 C
— Constante des gaz parfaits : R = 8,31 J.K−1 .mol−1
— Constante de Planck : h = 2π  = 6,63 × 10−34 J.s
— Constante de Faraday : F = 9,65 × 104 C.mol−1
— Masse de l’électron : me = 9,11 × 10−31 kg
— Masse du proton : mp = 1,67 × 10−27 kg
— Masse du neutron : mn = 1,68 × 10−27 kg
— Permittivité du vide : ε0 = 8,85 × 10−12 F.m−1
— Perméabilité du vide : µ0 = 4π × 10−7 H.m−1

6
1

Chapitre
Optique géométrique
Énoncé 1.1 : Lame de verre (CCINP 2015)
Une lame transparente est caractérisée par son épaisseur e et l’indice n du milieu
qui la compose. On cherche à caractériser ce dioptre dans le cadre de l’optique
géométrique.
1. Donner un ordre de grandeur de l’indice du verre.
2. Rappeler les relations de Snell-Descartes de la réfraction.
3. Effectuer un rapide tracé de rayon sur la figure A1 afin de trouver graphique-
ment la position de A image de A par la lame.
4. Effectuer, de même, un rapide tracé de rayon sur la figure A2 avec un point
objet A virtuel.
5. Montrer, par des considérations géométriques, que la relation de conjugaison
qui relie A et A est donnée dans les conditions de Gauss par :
 
1
AA = e 1 −

n

A e e A

n>1 n>1

Figure A1 Figure A2

1. Pour du verre, nverre  1,5.

Rapport de jury
« Pour l’indice du verre, une question de culture générale, il y a peu de bonnes
réponses mais on trouve souvent 1,33, qui est l’indice de l’eau, ou "c’est autour
de 1" sans préciser si c’est au-dessus ou en dessous de 1 ! »

7
Chapitre 1 - Optique géométrique

normale
2. Pour la réfraction :
i
— le rayon réfracté appartient au plan d’inci- milieu 1
dence ; milieu 2
— d’après le schéma, n1 sin i = n2 sin r.
r

Rapport de jury
« La relation de Snell-Descartes est connue mais on voit rarement que le rayon
réfracté est dans le plan d’incidence. »

3. Le tracé sur la figure A1 donne

A A′ e

4. Le tracé sur la figure A2 est représenté ci-dessous

e A A′

5. Cherchons à calculer le décalage AA . On a e


SI SI 
d’abord tan i = =  
AS AS
Or AA = AS + SS  + S  A , c’est-à-dire I r I′
i
SI SI  SI − S  I 
AA = +e− =e+ A
tan i tan i tan i i i
De même, SI − SI  = −e tan r. D’où A′ S S′

 
tan r
AA =e 1−
tan i

Dans les conditions de Gauss, les rayons sont peu inclinés : tan i  i et tan r  r.
Dans ces conditions, la loi de Snell-Descartes s’écrit i = n r. Par conséquent,

8
Chapitre 1 - Optique géométrique

 
1
AA =e 1−
n

Énoncé 1.2 : Modèle simplifié de l’œil (CCINP 2016)


Pour simplifier l’étude de l’œil, on peut assimiler celui-ci à une lentille (L) plan-
convexe d’indice n plongée dans l’air d’indice 1. La lentille (L) possède une face
d’entrée plane et une face de sortie sphérique.
On se place dans le cas de la vision de loin quand l’œil n’accommode pas. Un
rayon parallèle à l’axe optique, situé à la distance h de celui-ci, est issu d’un point
objet A∞ à l’infini sur l’axe optique (figure ci-dessous). Il pénètre par la face d’entrée
plane de la lentille pour arriver au point I de la face concave où il se réfracte en
passant du milieu, d’indice n = 1,33 , à l’air, d’indice 1. Le rayon émergent intercepte
l’axe optique au point image Ai .

A∞ ← ∞ I
r
i
h

C H S Ai

RC = CS

C est le centre de courbure de la face de sortie de la lentille et RC son rayon de


courbure. On note i l’angle d’incidence et r l’angle réfracté par rapport à la normale
CI. Dans un premier temps, les rayons ne seront pas considérés paraxiaux.
1. Exprimer la relation entre les angles i et r à l’aide de la loi de Snell-Descartes.
2. Soit H, le projeté de I sur l’axe optique. Exprimer les distances algébriques
CH et HAi en fonction de i, r et RC .
3. En déduire l’expression de la distance algébrique CAi en fonction de i, r et
RC .
4. L’œil regarde un objet en plein soleil de sorte que sa pupille est fermée. Dans
ce cas, h = HI est très inférieur à RC et les rayons lumineux peuvent être
considérés comme étant paraxiaux. Dans ces conditions, on peut notamment
utiliser les approximations cos θ  1, sin θ  θ et tan θ  θ.
a. Montrer, dans ces conditions, que la position du point Ai ne dépend pas
de i et donc de h.

9
Chapitre 1 - Optique géométrique

b. Dans ces conditions, H est confondu avec S (voir figure) et Ai est le


foyer image Fi de la lentille. On appelle fi = SFi sa distance focale
image. Déterminer fi en fonction de n et RC .
5. L’œil regarde toujours un objet à l’infini, mais cette fois-ci, à la nuit tombante,
de sorte que sa pupille est grande ouverte. Les rayons lumineux ne peuvent
plus être considérés paraxiaux.
a. Montrer que CAi s’exprime en fonction de i, RC et n par la relation
nR
CAi =  C
n cos i − 1 − n2 sin2 i
b. On cherche à exprimer la position du point Ai en fonction de la hauteur
h du rayon par rapport à l’axe optique. On considère pour cela que
h/RC  1 de sorte que l’on peut faire les développements limités de cos i
et sin i au second ordre : cos θ  1 − θ2 /2 et sin θ  θ Donner l’expression
de CAi en fonction de n, RC et h. On utilisera aussi (1 + x)α  1 + αx
pour x  1.
c. En déduire en fonction de n, RC et h l’étalement relatif η du point de
focalisation d’un rayon issu de l’infini :
 
 CAi (h) − CAi (h → 0) 
η=  

CAi (h → 0)
d. Pour l’œil, on peut considérer que le diamètre maximal d’ouverture de la
pupille est de l’ordre de grandeur du rayon de courbure RC . Calculer η.
e. Expliquer pourquoi la vision de loin est moins nette quand l’éclairement
est faible et pourquoi on a le réflexe de plisser les yeux pour voir plus net
au loin.
1. Au point I, la loi de Snell-Descartes s’écrit n sin i = sin r.
2. On a le schéma ci-contre. La lentille a une surface I i
sphérique : CI = CS = RC . De plus, dans le h
i r
r−i
CH CH i Ai
triangle CHI, cos i = = donc C H S
CI RC
CH = RC cos i r−i

 HI h
De plus, l’angle HA i I vaut r − i. Dans le triangle IHAi , tan(r − i) = = .
HAi HAi
h
De même dans le triangle CHI, sin i = donc h = RC sin i. Il vient
RC
h RC sin i
HAi = =
tan(r − i) tan(r − i)
3. D’après la relation de Chasles,

10
Chapitre 1 - Optique géométrique

 sin i 
CAi = CH + HAi = RC cos i +
tan(r − i)

4. a. On reprend l’expression de la question 3 et on la simplifie en utilisant les


approximations des fonctions trigonométriques données dans l’énoncé :
 i 
CAi  RC 1 +
r−i
Or la loi de Snell-Descartes se simplifie en n i  r. Il vient
 i  n
CAi  RC 1 + = RC
ni − i n−1
La position du point Ai ne dépend pas de i. Il y a stigmatisme approché.
b. Dans l’approximation des petits angles, les équations des questions précédentes
h h h h
n sin i = r, sin i = et tan(r − i) =  =  deviennent
RC HAi SAi f

h h
n i = r, i= et r−i=
RC fi
On en déduit d’après la question 2,
RC
fi =
n−1
Dans les deux cas, fi tend vers l’infini. En effet, lorsque n → 1, il n’y a plus
de dioptre puisque l’indice de l’environnement extérieur est le même que celui
de la lentille et donc le dioptre n’existe plus : il n’y a pas réfraction. De même
lorsque la lentille est infiniment grande (RC → ∞), les rayons ne peuvent plus
sortir et donc ne convergent plus en un point fini de l’espace.
5. a. On reprend l’expression de la question 3 :
 cos(r − i) sin i 
CAi = RC cos i +
sin(r − i)
cos i sin(r − i) + cos(r − i) sin i
= RC
sin(r − i)
Avec la formule trigonométrique sin(a + b) = sin a cos b + sin b cos a, la relation
sin r
précédente devient CAi = RC . Développons le dénominateur avec
sin(r − i)
la même formule trigonométrique,
nRC sin i
CAi =
sin r cos i − sin i cos r
Avec sin r = n sin i et cos2 x + sin2 x = 1,

11
Chapitre 1 - Optique géométrique

nRC nR
CAi =  =  C
2
n cos i − 1 − sin r n cos i − 1 − n2 sin2 i

h i2 h2
b. Utilisons les formules de l’énoncé avec i  : cos i  1 − =1− 2 et
RC 2 2RC
h
sin i  . On a
RC
nR nR
CAi   2
 C 2 2
=  C 
h n h nh2
n 1− 2 − 1 − 2 (n − 1) 1 + 2
2RC 2RC 2RC

Avec la dernière formule, pour α = −1, 1/(1 + x)  1 − x, on retrouve bien la


formule de l’énoncé.
nh2
c. Avec la réponse de la question précédente η = 2 .
2RC
d. η représente l’écart relatif à la valeur de CAi si on avait un stigmatisme
rigoureux. On obtient

η  0,67

e. Quand l’éclairement est faible, la pupille est grande ouverte, donc h est « grand »
et donc η aussi : l’image d’un objet à l’infini n’est pas un point situé sur la
rétine mais une tâche qui s’étale autour de la fovea : on voit flou.
Lorsqu’on plisse les yeux, on diminue la valeur de h donc de η , la tache image
se réduit, elle est moins étalée, on voit moins flou.

Énoncé 1.3 : Microscope de Van Leeuwenhoek (Mines-Ponts 2020)


Le premier microscope de Van Leeuwenhoek, était rudimentaire et reposait sur
l’utilisation d’une seule lentille boule. Après polissage d’une goutte de silice fondue,
Van Leeuwenhoek, obtint des lentilles boule de rayon R = 0,60 mm de centre C.
L’indice optique de la silice sera noté n, les foyers objet et image de la lentille sont
respectivement notés F et F  .
1. Expliquer l’intérêt d’introduire une telle lentille entre l’échantillon et l’obser-
vateur.
Sur la figure on a représenté la trajectoire d’un rayon lumineux initialement
parallèle à l’axe optique (Cz) se propageant dans une lentille boule d’indice optique
n placée dans l’air d’indice unitaire. Les rayons incidents et émergents se coupent
dans un plan passant par C, perpendiculaire à l’axe (Cz). L’étude sera menée dans
l’approximation de Gauss.

12
Chapitre 1 - Optique géométrique

i1
J
I r1 r2 i2
x
βr β F′ z
C
R
n

Les angles formés entre les rayons lumineux et les normales aux dioptres sont
notés i1 , au point I en entrée de la lentille et i2 à l’extérieur de la lentille au point
J, en sortie. De même, les angles intérieurs seront notés r1 et r2 . L’angle F   CJ est

J sera noté β.
noté βr et l’angle de déviation CF
2. Déterminer la relation entre i1 et i2 .
3. Exprimer i1 en fonction de x et R.
4. Exprimer βr en fonction de i1 et n, puis en fonction de x, R et n.
5. Exprimer β en fonction de i1 et βr puis de x, R et n.
6. En déduire la distance focale fL définie comme la distance CF  sur la figure
en fonction de n et R. Estimer enfin numériquement fL en prenant n = 1,5.

1. D’après le schéma de l’énoncé, un rayon parallèle à l’axe optique converge en un


point F  situé après la lentille boule. Le point F  est donc le foyer image de la
lentille, situé à droite de cette dernière : la lentille boule est équivalente à une
lentille convergente. Elle permet donc de former une image réelle d’un objet réel
avec un grandissement supérieur à 1 en valeur absolue.
2. Appliquons la loi de la réfraction en I et en J : nair sin i1 = n sin r1 et nair sin i2 =
n sin r2 . Or le triangle ICJ est isocèle en C : r1 = r2 . Par conséquent (avec nair = 1),

sin i1 = n sin r1 = n sin r2 = sin i2

On arrive à sin i1 = sin i2 . Comme tous les angles sont définis entre 0 et π,

i 1 = i2
 vaut i1 . Dans le triangle rectangle ICH,
3. D’après le schéma ci-dessous, l’angle ICH
x x
sin i1 = . Dans l’approximation des petits angles sin i1  i1 donc i1 = .
R R

i1
J
I r1 r2 i2
x
βr β F′ z
H C K
R
n

13
Chapitre 1 - Optique géométrique

4. Appelons α l’angle ICJ.


 Dans le triangle isocèle ICJ, r1 = r2 donc dans ce triangle
α+2r1 = π d’où α = π−2r1 . Les points H, C et F  sont alignés. Ainsi π = i1 +α+βr
donc
βr = π − i1 − α = 2r1 − i1
D’après la loi de la réfraction au point I, sin i1 = n sin r1 qui s’approxime i1 = nr1
(dans l’approximation des petits angles). Il vient donc
 
2 x
βr = − 1 i1 avec i1 =
n R
 vaut π − i2 avec i2 = i1 = x
5. L’angle CJF (questions 3 et 4). Dans le triangle
R
CJF , βr + β + π − i2 = π. Finalement

   
x 2 x 2x 1
β = i1 − βr = − −1 = 1−
R n R R n
6. Utilisons la projection de J sur l’axe horizontal, noté K. Par définition, CF  =
JK JK
CK + KF  avec CK = R cos βr  R et KF  = = (dans l’approximation
tan β β
des petits angles). Or dans le triangle CJK, JK = R sin βr  Rβr . On trouve
l’expression de KF  :
JK βr R 2−n
KF  = =R = ×
β β 2 n−1
On obtient finalement
nR
fL = CK + KF  =  1 mm
2(n − 1)

Énoncé 1.4 : Étude de fibres optiques (CCINP 2018)

La fibre optique à saut d’indice

Une fibre optique à saut d’indice, représentée ci-


contre, est constituée d’un cœur cylindrique trans- y air
parent d’indice nc = 1,500 et de rayon rc , entouré gaine
d’une gaine transparente d’indice ng = 1,485. air
cœur
L’axe Ox de la fibre est normal au dioptre air- θ O x
cœur. En raison de la symétrie de révolution de
gaine
la fibre autour de l’axe Ox, on se restreint à une
air
étude dans le plan (xOy).
1. Un rayon lumineux monochromatique se propageant dans l’air, situé dans le
plan (xOy), pénètre dans le cœur de la fibre en O avec un angle d’incidence
θ. Montrer que le rayon reste dans le cœur si l’angle θ est inférieur à un angle

14
Chapitre 1 - Optique géométrique

limite θL , appelé angle d’acceptance de la fibre optique, dont vous donnerez


l’expression en fonction de nc et de ng . Calculer la valeur de θL . L’indice de
l’air vaut na = 1,000.
On considère maintenant une fibre optique de longueur L. Le rayon entre dans
la fibre avec un angle d’incidence θ variable compris entre 0 et θL .
2. Quel est le rayon qui traverse le plus rapidement la fibre ? Exprimer, en fonc-
tion de L, c et nc , la durée de parcours T1 de ce rayon.
3. Quel est le rayon qui met le plus de temps à traverser la fibre ? Exprimer, en
fonction de L, c, ng et nc , la durée de parcours T2 de ce rayon.
4. En déduire l’expression de l’intervalle de temps δT = T2 − T1 en fonction de
L, c, ng et nc . On posera 2∆ = 1 − (ng /nc )2 avec ∆  1. Dans ces conditions,
exprimer δT en fonction de L, c nc et ∆. Calculer la valeur de δT pour
L = 10 km. On pourra utiliser la relation
(1 + x)α  1 + α x si x1
On injecte à l’entrée de la fibre une impulsion lumineuse de durée τe , représentée
ci-dessous, formée par un faisceau de rayons ayant un angle d’incidence compris
entre 0 et θL .

Amplitude

τe

t
5. Reproduire la figure ci-dessus. Représenter l’allure de l’impulsion en sortie de
fibre. Préciser sa durée approximative τs . On négligera ici tout phénomène
d’absorption de la lumière par la fibre.
6. Le codage binaire de l’information consiste à envoyer des impulsions lumi-
neuses, appelées bits, périodiquement avec une fréquence f . En supposant τe
négligeable devant T , quelle est la fréquence maximale de transmission fmax
qui empêche le recouvrement des impulsions à la sortie de la fibre ?
7. En considérant Lmax la longueur maximale de fibre optique qui permet d’évi-
ter le phénomène de recouvrement des impulsions, on définit le produit B =
Lmax × f comme étant la bande passante de la fibre optique. Exprimer B en
fonction de c, nc et ∆. Expliquer l’intérêt d’introduire cette grandeur. Pour un
débit de 100 Mbits par seconde, évaluer et commenter la longueur maximale
de fibre optique que l’on peut utiliser pour transmettre le signal.

15
Chapitre 1 - Optique géométrique

La fibre optique à gradient d’indice


Pour remédier à l’élargissement des impulsions, on a fabriqué des fibres dites à
gradient d’indice dans lesquelles on a remplacé le cœur par un milieu inhomogène
d’indice n(y) vérifiant la relation
  2 
2 2 y
n (y) = nc 1 − 2∆
rc
pour |y|  rc , où y désigne la distance algébrique du point considéré à l’axe (Ox) et
rc le rayon du cœur de la fibre. La gaine reste homogène d’indice ng et on a encore
n(y = 0) = nc = 1,500. Le rayon entre dans la fibre en O avec un angle d’incidence
θ compris entre 0 et θL . Dans ces conditions, la trajectoire du rayon lumineux est
celle indiquée ci-dessous.

y air
gaine

θ O x

8. Soit un point M du rayon lumineux repéré par ses coordonnées (x, y). On
introduit ϕ, l’angle formé en M entre la tangente au rayon lumineux et l’axe
Ox comme indiqué à la figure ci-dessous (celle de gauche). En considérant le
cœur comme un milieu stratifié formé de milieux d’indices n0 , n1 , ..., nj ,...
limités par des dioptres plans parallèles, d’équation y = C te (figure de droite),
quelles relations lient les indices nj−1 , nj et nj+1 aux angles d’incidence ij−1 ,
ij , ij+1 ? En considérant que cette propriété est valable pour une fibre à gra-
dient d’indice, que peut-on dire de laquantité n(y) cos ϕ ? Exprimez-la en
na sin θ
fonction de nc et θ0 = arcsin .
nc

y y
nj+1 ij+1
M ϕ nj ij

O θ0 nj−1 ij−1
θ x O x

16
Chapitre 1 - Optique géométrique

9. Relier, dy/dx la pente de la tangente du rayon lumineux en M , à l’angle ϕ.


Montrer alors que
 2  2
dy n(y)
= −1
dx nc cos θ0
  y 2 
10. En considérant que n2 (y) = nc 2 1 − 2∆ et en dérivant l’équation
rc
précédente, on obtient l’équation différentielle suivante
d2 y 2∆
=− y(x)
dx 2 (rc cos θ0 )2
Une solution √ de cette équation différentielle est y(x) = A cos(kx) + B sin (kx)
2∆
avec k = et A, B des constantes à déterminer. À partir des conditions
rc cos θ0
dy
initiales y(0) et dx (0), déterminer les constantes A et B. Montrer que le rayon
lumineux couple l’axe Ox en des points régulièrement espacés d’une distance
d que l’on exprimera en fonction de rc , ∆, θ0 .
11. On appelle ouverture numérique, O.N., la quantité sin θL où θL est l’angle
limite défini à la question 3. Existe-t-il une différence d’O.N. entre une fibre
optique à saut d’indice et une à gradient d’indice ? Quel est l’intérêt de cette
caractéristique de la fibre optique ?
12. On considère une impulsion lumineuse identique à celle de la question 7. Cette
impulsion, en sortie d’une fibre optique à gradient d’indice de longueur L,
possède un élargissement temporel,
nc L  1 cos θ0 
δT  = −1+
c 2 cos θ0 2
Évaluer cette durée pour L = 10 km et l’angle θ0 maximum. Commenter. In-
terpréter physiquement pourquoi l’élargissement temporel est plus petit dans
une fibre à gradient d’indice.
13. À quelle condition sur le rayon de la fibre le modèle utilisé jusqu’à présent
est-il valable ?
Problèmes géométriques
14. Si la fibre peut être courbée sans grand inconvénient mécanique, cette courbure
peut néanmoins conduire à une perte de l’énergie guidée. En raisonnant sur
la figure ci-dessous, expliquer la raison de cette perte dans une fibre optique
à saut d’indice. En considérant un rayon pénétrant dans la fibre, perpendicu-
lairement à sa section, à la limite du bord inférieur, donner en fonction de nc ,
ng , rc et rg le rayon de la gaine, l’expression du rayon de courbure r à partir
duquel la perte de courbure apparaîtra. Calculer ce rayon en considérant que
rg + rc = 1,0 mm ; rc − rg  0 ; nc = 1,500 et ng = 1,485. Conclure.

17
Chapitre 1 - Optique géométrique

15. Pour assurer les transmissions à grande distance, il faut raccorder de nom-
breuses fibres optiques. La difficulté pour abouter deux fibres réside dans les
dimensions en jeu : le cœur d’une fibre optique unimodale est de l’ordre de
9 microns... Cependant, la liaison entre fibres optiques doit être particulière-
ment soignée sinon il peut y avoir une perte de puissance du signal et donc
une moindre distance parcourue. Commenter chacun des trois problèmes ren-
contrés lors de la jonction entre deux fibres de même diamètre de cœur et de
gaine : la concentricité, l’écartement longitudinal et le désalignement angu-
laire.
16. Les fibres optiques multimodales OM1, aussi appelées 62,5/125, ont un cœur
de diamètre de 62,5 microns et une gaine de diamètre extérieur de 125 microns.
Peuvent-elles être aboutées à des fibres optiques multimodales OM2, aussi
appelées 50/125, dont le cœur a un diamètre de 50 microns et la gaine un
diamètre extérieur de 125 microns ? Discuter selon le sens de propagation de
la lumière dans les fibres.

1. D’après le schéma, il y a réflexion totale au niveau y air


gaine
du dioptre gaine/cœur si i > ilim avec i cœur
 
ng r
ilim = arcsin θ O x
nc

Rapport de jury
« Peu de candidats indiquent que, pour obtenir une réflexion totale à l’interface
air/gaine, il faut i > iL . [...] Il faut simplifier les expressions au maximum. »

De plus, avec la loi de Descartes au niveau de l’interface air/cœur et r = π/2 − i,


et comme i et r sont compris entre 0 et π/2, la condition √ i > ilim se réécrit
na sin θ < nc sin rlim = nc cos ilim . En utilisant cos arcsin(x) = 1 − x2 ,

   2 
nc ng
θ < θL = arcsin 1− = 12◦
na nc

18
Chapitre 1 - Optique géométrique

2. Le chemin le plus court correspond à θ = 0. Dans le cœur, le rayon va à une vitesse


c L nc L
vc = , d’où T1 = = .
nc vc c
3. Le chemin le plus long correspond à θ = θL .
D’après le schéma, l’onde effectue N fois le tra-
L
jet x avec L = N  avec N pas forcément en-
tier. Notons d la distance parcourue au total pour
l’angle θ = θL : d = N x. Pour le premier trajet, x i
lim

sin ilim = , d’où ℓ
x
L  ng
= = sin ilim =
d x nc
c
L’onde va toujours à la vitesse vc = . Par conséquent,
nc
d nc 2 L
T2 = =
vc ng c
4. Avec l’expression de ∆,
   
nc L nc nc L 1
δT = 1− = 1− √
c ng c 1 − 2∆
x nc L ∆
Avec (1 + x)1/2 ∼ 1 + et x = 2∆  1, δT = = 5,0 × 10−7 s. L’énoncé
x1 2 c
ne donne pas la valeur numérique de ∆. On la calcule avec nc et ng .

5. D’après les questions précédentes, si on envoie un faisceau de rayons avec plusieurs


angles d’incidence, les rayons qui sortent en premier (respectivement en dernier)
sont ceux qui ont θ  0 (respectivement θ  θL ). Le faisceau s’étale en fonction du
temps.
De plus, par conservation de l’énergie, l’étalement du faisceau impose donc que
le maximum de l’impulsion est plus petit. L’allure est donnée ci-dessous. Par
conséquent, il faut donc rajouter la durée δT calculée à la question précédente :
τs = τe + δT .
Amplitude

τe
τs
t

6. Les impulsions ne se chevauchent pas si la période entre deux impulsions est plus
1
grande que τs . Avec δT  τe , τs  δT , d’où f < fmax = .
δT

19
Chapitre 1 - Optique géométrique

1 c
7. Avec l’expression de δT obtenue à la question 4, fmax = = . Il vient
δT nc Lmax ∆
c
B = Lmax fmax =
nc ∆

Cette expression ne dépend que des caractéristiques de la fibre et non des carac-
téristiques de la source. D’après l’énoncé, une impulsion correspond à un bit. Or
100 Mbit.s−1 correspond à 108 impulsions.s−1 . La fréquence est donc de 108 Hz,
c
d’où Lmax = = 201 m.
nc ∆f
8. Appliquons la loi de Descartes pour la réflexion à chaque interface :

nj−1 sin ij−1 = nj sin ij = nj+1 sin ij+1

En passant au modèle continu, on a n(y) sin i(y) = C te . La constante peut être


déterminée avec la condition aux limites en y = 0. Comme ϕ(y) = π/2 − i(y) et
ϕ(0) = θ0 ,
n(y) cos ϕ = nc cos θ0
.
dy y
9. D’après le schéma, tan ϕ = . Ainsi,
dx
 2 M ϕ dy
dy 1 − cos2 ϕ
= tan2 ϕ = dx
dx cos2 ϕ x
Avec l’expression de cos ϕ obtenue à la question précédente,
 2  2
dy 1 n(y)
= −1= −1
dx cos2 ϕ nc cos θ0

10. D’après l’énoncé, les solutions peuvent s’écrire y(x) = A cos(kx) + B sin(kx). Les
dy
conditions aux limites sont y(0) = 0 et (x = 0) = tan θ0 . La première condition
dx
sin θ0
impose A = 0 et la seconde donne tan θ0 = = k B. En reprenant l’expression
cos θ0
de k,
 √ 
rc sin θ0 2∆x
y(x) = √ sin
2∆ rc cos θ0

πrc p cos θ0
Cette fonction s’annule pour xp = √ avec p ∈ N, d’où
2∆
πrc cos θ0
d = xp − xp−1 = √
2∆
.

20

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