EX3 La Lumière Modèle Ondulatoire

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EXERCICE I.

LA LUMIÈRE : UNE ONDE

Le texte ci-dessous retrace succinctement l'évolution de quelques idées à propos de la nature de la


lumière.
Huyghens (1629-1695) donne à la lumière un caractère ondulatoire par analogie à la propagation des
ondes à la surface de l'eau et à la propagation du son.
Pour Huyghens, le caractère ondulatoire de la lumière est fondé sur les faits suivants:
- « le son ne se propage pas dans une enceinte vide d'air tandis que la lumière se propage dans cette
même enceinte. La lumière consiste dans un mouvement de la matière qui se trouve entre nous et le corps
lumineux, matière qu'il nomme éther».
- « la lumière s'étend de toutes parts et, quand elle vient de différents endroits, même de tout opposés ,

les ondes lumineuses se traversent l'une l'autre sans s'empêcher »
- « la propagation de la lumière depuis un objet lumineux ne saurait être  par le transport d'une matière,
qui depuis cet objet s'en vient jusqu'à nous ainsi qu'une balle ou une flèche traverse l'air ».

Fresnel (1788-1827) s'attaque au problème des ombres et de la propagation rectiligne de la lumière.


Avec des moyens rudimentaires, il découvre et il exploite le phénomène de diffraction.
Il perce un petit trou dans une plaque de cuivre. Grâce à une lentille constituée par une goutte de miel
déposée sur le trou, il concentre les rayons solaires sur un fil de fer.

Extraits d'articles parus dans l'ouvrage « Physique et Physiciens » et dans des revues « Sciences et Vie ».

 de toutes parts = dans toutes les directions  sans s'empêcher = sans se perturber
 de tout opposés = de sens opposés  ne saurait être = ne se fait pas

1. QUESTIONS À PROPOS DU DOCUMENT ENCADRÉ

1.1. Texte concernant Huyghens

1.1.1. Quelle erreur commet Huyghens en comparant la propagation de la lumière à celle des ondes
mécaniques?

1.1.2. Citer deux propriétés générales des ondes que l'on peut retrouver dans le texte de Huyghens.

1.2. Texte concernant Fresnel

1.2.1. Fresnel a utilisé les rayons solaires pour réaliser son expérience.
Une telle lumière est-elle monochromatique ou polychromatique?

1.2.2. Fresnel exploite le phénomène de diffraction de la lumière par un fil de fer.


Le diamètre du fil a-t-il une importance pour observer le phénomène de diffraction? Si oui, indiquer
quel doit être l'ordre de grandeur de ce diamètre.

2. DIFFRACTION

On réalise une expérience de diffraction à l'aide d'un laser émettant une lumière monochromatique de
longueur d'onde λ.
À quelques centimètres du laser, on place successivement des fils verticaux de diamètres connus. On
désigne par a le diamètre d'un fil
La figure de diffraction obtenue est observée sur un écran blanc situé à une distance D = 1,60 m des fils.
Pour chacun des fils, on mesure la largeur L de la tache centrale.
À partir de ces mesures et des données, il est possible de calculer l'écart angulaire θ du faisceau diffracté
(voir figure 1 ci-après).
2.1. L'angle θ étant petit, θ étant exprimé en radian, on a la relation: tan θ ≈ θ.
Donner la relation entre L et D qui a permis de calculer θ pour chacun des fils.

2.2. Donner la relation liant θ, λ et a. Préciser les unités de θ, λ et a.

1
2.3. On trace la courbe θ =f( ). Celle-ci est donnée sur la figure 2 ci-dessus :
a
Montrer que la courbe obtenue est en accord avec l'expression de θ donnée à la question 2.2.

2.4. Comment, à partir de la courbe précédente, pourrait-on déterminer la longueur d'onde λ de la


lumière monochromatique utilisée ?

2.5. En utilisant la figure 2, préciser parmi les valeurs de longueurs d'onde proposées ci-dessous, quelle
est celle de la lumière utilisée.
560cm ; 560mm ; 560 µm ; 560nm

2.6. Si l'on envisageait de réaliser la même étude expérimentale en utilisant une lumière blanche, on
observerait des franges irisées.
En utilisant la réponse donnée à la question 2.2., justifier succinctement l'aspect «irisé» de la figure
observée.

3. DISPERSION

Un prisme est un milieu dispersif : convenablement éclairé, il décompose la lumière du faisceau qu'il
reçoit.

3.1. Quelle caractéristique d'une onde lumineuse monochromatique est invariante quel que soit le milieu
transparent traversé ?

3.2. Donner la définition de l'indice de réfraction n d'un milieu homogène transparent, pour une
radiation de fréquence donnée.

3.3. Rappeler la définition d'un milieu dispersif.


Pour un tel milieu, l'indice de réfraction dépend-il de la fréquence de la radiation monochromatique
qui le traverse?

3.4. À la traversée d'un prisme, lorsqu'une lumière monochromatique de fréquence donnée passe de
l'air (d'indice na = 1) à du verre (d'indice nv> 1), les angles d'incidence (i1) et de refraction (i2),
sont liés par la relation de Descartes-Snell: sin(i1) = nv sin(i2)
Expliquer succinctement, sans calcul, la phrase « Un prisme est un milieu dispersif :
convenablement éclairé, il décompose la lumière du faisceau qu'il reçoit ».
LA LUMIÈRE : UNE ONDE

1.1. Texte concernant Huygens 1.1.1. (0,25) Les ondes


mécaniques nécessitent un milieu matériel (solide, liquide ou gaz) pour se propager tandis que les
ondes lumineuses peuvent se propager en l’absence de matière c’est-à-dire dans le vide. Le concept
“d’éther” est inutile.
1.1.2. (0,25) “La lumière s’étend de toutes parts” : On retrouve l’idée qu’une onde se propage dans toutes
les directions qui lui sont offertes.
“Les ondes lumineuses se traversent l’une l’autre sans s’empêcher” : On retrouve l’idée que deux ondes
peuvent se croiser sans se perturber.
" la propagation de la lumière depuis un objet lumineux ne saurait être4 par le transport d'une matière" : On
retrouve l’idée qu’une onde réalise un transport d’énergie sans transport de matière.
1.2. Texte concernant Fresnel
1.2.1. (0,25) La lumière blanche du Soleil est polychromatique. Elle est constituée d'une infinité de
radiations de fréquences différentes.
1.2 2. (0,25) Le diamètre du fil joue un rôle sur le phénomène de diffraction, en effet plus le diamètre du
fil est petit et plus le phénomène de diffraction est marqué.
Ordre de grandeur du diamètre du fil: il doit se rapprocher le plus possible de l'ordre de grandeur de la
longueur d'onde de la lumière ( Fresnel utilise de la lumière visible dont 400 ≤ λ ≤ 800 nm ).
Remarque: Ne pas dire que λ doit être inférieure ou égale au diamètre du fil. Car alors comment
expliquer que dans l'expérience présentée ensuite , il y a bien diffraction pour 1/a = 1,0.104 m−1,
soit a = 1,0.102 µm alors que λ = 560 nm = 0,560 µm.
2. DIFFRACTION
L L
2.1. (0,25) D’après la figure 1 : tan θ = comme θ est petit, on a tan θ = θ soit θ=
2D 2D
λ
2.2. (0,25+0,25) On a θ = avec θ en radian ; λ et a en mètre.
a
2.3. (0,25) La courbe θ = f(1/a) est une droite passant par l’origine, or l’expression précédente montre que
θ et 1/a sont proportionnels (coefficient directeur λ). La figure 2 est en accord avec la relation. .
2.4.(0,25)Le coefficient directeur de la droite représentative de θ = f(1/a) est égal à la longueur d’onde λ.
2.5. (0,25) A l’aide de la figure 2, on peut calculer le coefficient directeur de la droite :
1
soit le point ( = 3,5.104 m−1 ; θ = 2,0.10−2 rad)
a
1
λ=θ.a λ = 2,0.10−2 × = 5,7.10−7 m donc la valeur à retenir est λ = 560 nm
3,5.10 4
2.6. (0,25) La lumière blanche est polychromatique, donc elle contient des radiations de longueurs d'onde
différentes qui donneront des taches de largeurs différentes sur l'écran.
Au centre de l'écran, juste en face du fil, toutes les radiations colorées se superposent, on obtient du blanc.
Autour seules certaines radiations se superposent, cela crée des irisations, c'est à dire des couleurs.
3. DISPERSION
3.1. (0,25) La fréquence d’une onde lumineuse ne dépend pas du milieu de propagation.
3.2. (0,25) L’indice optique n d’un milieu transparent est le quotient de la célérité c (3,00. 108 m/s) de la
lumière dans le vide et de la célérité v de la lumière dans ce milieu : n = c / v
3.3. (0,25+0,25) Un milieu est dit dispersif si la célérité des ondes qui le traverse dépend de leur
fréquence. Comme n dépend de v et que, dans un milieu dispersif, v dépend de la fréquence alors on en
conclut que l’indice n d’un milieu dispersif dépend de la fréquence.
3.4. (0,25) Pour un même angle d’incidence i1, l’angle de réfraction i2 sera différent pour deux ondes
lumineuses monochromatiques de célérités différentes (c’est à dire de fréquences différentes, c’est à dire
de couleurs différentes). Les différentes composantes d’une lumière polychromatique seront donc déviées
différemment lors de la traversée d’un prisme qui décompose ainsi la lumière polychromatique.
Exercice n°3 : À PROPOS DE LA LUMIÈRE

Cet exercice décrit deux expériences utilisant une lumière de couleur rouge, émise par un laser, de
longueur d’onde dans le vide λ = 633 nm.
On rappelle que l’indice de réfraction n d’un milieu est le rapport de la célérité c de la lumière dans le
c
vide et de sa vitesse v dans le milieu considéré : n =
v

1. PREMIÈRE EXPÉRIENCE
On place perpendiculairement au faisceau lumineux et à quelques centimètres du laser, une fente fine
et horizontale de largeur a. Un écran situé à une distance D de la fente, montre des taches lumineuses
réparties sur une ligne verticale. La tache centrale plus lumineuse que les autres, est la plus large (voir
figure 1 donnée en ANNEXE n°3, à rendre avec la copie).

1.1. Quel phénomène subit la lumière émise par le laser dans cette expérience ? Que peut-on en
conclure par analogie avec les ondes mécaniques ?
1.2. L’angle θ (de la figure 1) est donné par la relation :
λ
θ= (relation (1))
a
1.2.1. Que représente cet angle ?
1.2.2. Préciser les unités de chaque terme intervenant dans cette relation.
1.2.3. Comment évolue la largeur de la tache centrale lorsqu’on réduit la largeur de la fente ?
1.3. Exprimer θ en fonction de la largeur  de la tache centrale et de la distance D (relation (2)).
L’angle θ étant faible, on pourra utiliser l’approximation tanθ ≈ θ.
1.4. En utilisant les relations (1) et (2), montrer que la largeur a de la fente s’exprime par le relation :
2.λ .D
a= . Calculer a.

On donne :  = 38 mm et D = 3,00 m.

2. DEUXIÈME EXPÉRIENCE
On utilise dans cette expérience, comme milieu dispersif, un prisme en verre d’indice de réfraction n
(voir figure 2 en ANNEXE N°3 à rendre avec la copie).
On dirige, suivant une incidence donnée, le faisceau laser vers l’une des faces du prisme placé dans
l’air. On observe que ce faisceau est dévié. Un écran placé derrière le prisme montre un point
lumineux de même couleur (rouge) que le faisceau incident.

2.1. Quelle est la nature de la lumière émise par le laser ? Justifier votre réponse.
2.2. La célérité de la lumière dans le vide est c = 3,00×108 m.s-1.
2.2.1. Rappeler la relation entre la longueur d’onde λ de l’onde émise par le laser, sa fréquence ν
et sa célérité c. Calculer v.
2.2.2. La valeur de ν varie-t-elle lorsque cette onde change de milieu de propagation ?
2.3. Donner les limites des longueurs d’onde dans le vide du spectre visible et les couleurs
correspondantes. Situer les domaines des rayonnements ultraviolets et infrarouges par rapport au
domaine du spectre visible.
2.4. L’indice de réfraction du verre pour la fréquence ν de l’onde utilisée est n = 1,61.
2.4.1. Pourquoi précise-t-on la fréquence ν de l’onde lorsqu’on donne la valeur de n ?
2.4.2. Calculer la longueur d’onde λ' de cette onde dans le verre.

On remplace la lumière du laser par une lumière blanche (figure 3 donnée en ANNEXE N°3 à
rendre avec la copie).

2.5. Qu’observe-t-on sur l’écran ?


2.6. Les traits en pointillé (figure 3) correspondent aux trajets de deux rayons lumineux de couleurs
respectives rouge et bleu. Tracer, en les identifiant clairement, ces deux rayons. On rappelle que la
déviation d augmente quand la longueur d’onde diminue.

3. TRANSITION QUANTIQUE DANS LE LASER


La radiation de fréquence ν émise par ce laser, correspond à la transition des atomes de néon d’un état
d’énergie E2 à un état d’énergie inférieure E1. La variation d’énergie entre ces deux états excités est notée
∆E = E2 – E1.
3.1. Rappeler la relation qui lie ∆E et ν.
3.2. Calculer ∆E. Donner le résultat en eV.

Données : Constante de Planck : h = 6,62×10-34 J.s


1 eV = 1,60×10–19 J
ANNEXE N°3 (À RENDRE AVEC LA COPIE)

déviation écran
d

prisme

FIGURE N°2

écran

Lumière blanche
prisme

FIGURE N°3
Exercice n°3 : À PROPOS DE LA LUMIÈRE

1. PREMIÈRE EXPÉRIENCE

1.1. Le phénomène mis en évidence dans cette expérience est la diffraction. Par analogie avec la
diffraction des ondes mécaniques, on peut dire que la lumière possède un caractère ondulatoire.

1.2.1. En l'absence du phénomène de diffraction, le rayon lumineux se propagerait en ligne droite. En


réalité, après passage par la fente fine, la lumière se propage en formant des cônes lumineux qui forment
des taches sur l'écran. L’angle θ représente la demi-largeur angulaire de la tache centrale de diffraction.

1.2.2. θ s’exprime en radians (rad)


λ longueur d’onde s’exprime en mètres (m)
a largeur de la fente s’exprime en mètres (m).
1.2.3. Plus la largeur a de la fente est petite, plus l’écart angulaire θ est grand (cf. relation (1)).
La largeur de la tache centrale augmente.

1.3.
Dans le triangle (ABC), rectangle en B

on a tan θ = 2 = θ car θ est petit
D C
 A B
θ= relation (2)
2.D

 λ
1.4. θ = et θ =
2.D a
 λ
d’où =
2.D a
2.λ .D
Soit a =

2 × 633 × 10-9 × 3, 00
a= ×10–5 m
= 10×
38 × 10-3

2. DEUXIÈME EXPÉRIENCE

2.1. La lumière émise par le laser est monochromatique. Elle contient une seule radiation lumineuse de
longueur d'onde dans le vide λ = 633 nm.
Ne pas en dire trop dès le début, des questions suivent derrière…
c
2.2.1. c = λ.ν donc v =
λ
3, 00 × 108
v= ×1014 Hz
= 4,74×
633 × 10 −9

2.2.2. Une onde lumineuse est caractérisée par sa fréquence ν. Celle-ci ne change pas quelque soit le
milieu de propagation.

2.3. Les longueurs d’onde dans le vide du spectre visible vont de 400 nm (le violet) à 800 nm (le rouge).
Si λ < 400 nm: domaine des ultraviolets et si λ > 800 nm : domaine des infrarouges.
2.4. L’indice de réfraction du verre pour la fréquence ν de l’onde utilisée est n = 1,61.
2.4.1. Dans un milieu dispersif, la célérité v dépend de la fréquence ν de l’onde. Or l'énoncé indique
c
n = , c étant constante si v varie alors l'indice de réfraction n varie.
v
v
2.4.2. D’après la relation de la question 2.2.1. λ’ = avec v célérité de la lumière dans le verre.
ν
c c c c λ
Or n = soit v = Il vient : λ’ = et ν = (cf. 2.2.1.) donc λ’ =
v n n.ν λ n
−9
633 × 10
λ= = 393×10–9 m = 393 nm.
1,61

2.5. On obtient une figure colorée allant du violet au rouge (couleurs de l'arc en ciel), c'est le spectre de la
lumière blanche.

2.6. La déviation d augmente quand la longueur d’onde diminue, comme λRouge > λBleu donc dRouge < dBleu.

déviation écran
dBleu
dRouge

Lumière blanche
prisme

FIGURE N°3

3. TRANSITION QUANTIQUE DANS LE LASER

3.1. ∆E = h.ν. avec h: constante de Planck


3.2. ∆E = h.ν
c
∆E = h.
λ
3, 00 × 108
∆E = 6,62×10-34× = 3,14×10-19 J
633 × 10 −9

3,14 × 10 −19
∆E = = 1,96 eV calcul effectué avec la valeur non arrondie de ∆E en J
1, 60 × 10−19

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