Raf7011 Iullemeden Basin FR

ALGÉRIE BÉNIN MALI NIGER NIGÉRIA
Gestion intégrée et durable des systèmes

aquifères et des bassins partagés de la
région du Sahel
RAF/7/011
SYSTÈME AQUIFÈRE
D’IULLEMEDEN
2017
GESTION INTÉGRÉE ET DURABLE DES SYSTÈMES AQUIFÈRES ET DES BASSINS PARTAGÉS DE LA RÉGION DU SAHEL
NOTE DE L’ÉDITEUR
Le présent rapport n’est pas une publication officielle de l’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA). Son contenu n’a pas fait l’objet d’un examen officiel par l’AIEA. Les
opinions exprimées ne reflètent pas nécessairement celles de l’AIEA ni de ses États Membres.
L’emploi d’appellations particulières pour désigner des pays ou des territoires n’implique de
la part de l’AIEA aucune prise de position quant au statut juridique de ces pays ou territoires,
ou de leurs autorités et institutions, ni quant au tracé de leurs frontières. La mention de noms
de sociétés ou de produits particuliers (qu’ils soient ou non signalés comme marques
déposées) n’implique aucune intention d’empiéter sur des droits de propriété et ne doit pas
être considérée non plus comme valant approbation ou recommandation de la part de l’AIEA.
RAPPORT DU PROJET RÉGIONAL

DE COOPÉRATION TECHNIQUE RAF/7/011
APPUYÉ PAR L’AIEA
SYSTÈME AQUIFÈRE D’IULLEMEDEN
CONTREPARTIES :
M. Adnane Souffi MOULLA (Algérie)

M. Abdelwaheb SMATI (Algérie)
M. Philippe Armand ADJOMAYI (Bénin)
M. Moussa BOUKARI (Bénin)
M. Aly THIAM (Mali)
M. Sidi KONÉ (Mali)
M. Sanoussi RABÉ (Niger)
M. Ismaghil BOBADJI (Niger)
M. Christopher Madubuko MADUABUCHI (Nigeria)
M. Adegboyega Albert ADEDEJI (Nigeria)
EXPERT:
M. Kamel ZOUARI (Tunisie)
Reproduit par l’AIEA

Vienne (Autriche), 2017
Table des matières

1. INTRODUCTION 1
2. SITES D'ÉTUDE 3
2.1. Localisation et topographie générale 3
2.2. Climatologie 5
2.3. Utilisation des terres et types de végétaux 7
2.4. Exploitation et approvisionnement en eau 8
2.5. Géologie et hydrogéologie du système aquifère d’Iullemeden 9
2.6. Système aquifère d’Iullemeden : bilan hydrique 21
3. ACQUISITION DE DONNÉES ET MÉTHODOLOGIE UTILISÉE 24
4. RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION 22
4.1. Données géochimiques du bassin du Niger (Dosso) 24
4.1.1. Étude géochimique du bassin du Niger (Dosso) 24
4.1.2. Données isotopiques du bassin du Niger (Dosso) 37
4.2. Données géochimiques du bassin du Nigeria 45
4.2.1. Étude géochimique du bassin du Nigeria 45
4.2.2. Données isotopiques du bassin du Nigeria 59
4.3. Données géochimiques du bassin de Kandi (Bénin) 64
4.3.1. Étude hydrochimique du bassin de Kandi (Bénin) 64
4.3.2. Étude isotopique du bassin de Kandi (Bénin) 78
4.4. Données géochimiques du système aquifère d’Iullemeden 84
4.4.1. Étude hydrochimique du système aquifère d’Iullemeden 84
4.4.2. Étude isotopique du bassin transfrontières d’Iullemeden 90

4.4.3. Étude statistique du bassin transfrontières d’Iullemeden 94
5. CONCLUSIONS 97
6. RÉFÉRENCES 101
ABRÉVIATIONS 103
ANNEXES 104
1. INTRODUCTION
Le système aquifère d’Iullemeden (SAI), qui est partagé par l’Algérie, le Mali, le Niger,
le Nigeria et le Bénin, constitue la principale source pérenne d’eau potable et une ressource
stratégique pour le développement durable des pays concernés. Sa capacité est estimée
à 2000 km3 (fig. 1). Il est confronté à de multiples problèmes, notamment en ce qui concerne
l’accès aux ressources en eau compte tenu de sa trop grande profondeur (plus de 600 m) dans
certaines régions. En outre, l’absence d’un mode de gestion stratégique de ces ressources a
entraîné des changements dans la dynamique hydrologique et la dégradation de la qualité de
l’eau de ce système aquifère. Ces effets sont dus aux facteurs suivants:
 Les changements de l’utilisation des terres, les pertes par évaporation et par
écoulement dans les zones humides et les zones de recharge, qui constituent des
paramètres importants du bilan hydrologique annuel.
 L’augmentation de la demande ou la surexploitation liées à la croissance
démographique, et la diminution de la disponibilité des ressources, qui nuit au
développement économique. Le franchissement, en 1995, du seuil de surexploitation,
qui est de 152 millions de m3 par an d’après les estimations préliminaires.
 La grande vulnérabilité de l’aquifère aux effets du changement climatique liés à la
diminution de la recharge actuelle.
Le niveau actuel de connaissance du SAI, y compris des zones de recharge et de débit sortant,
les ressources disponibles et les caractéristiques d’écoulement, est très incertain et met en jeu
des données nationales non coordonnées et souvent contradictoires. Cette incertitude est
encore aggravée par les pressions internationales, les différences de perception entre pays et
les risques de conflit liés à ces ressources aquifères partagées. Dans un contexte
transfrontières caractérisé par des risques élevés et des incertitudes scientifiques et en matière
de politique, les approches de gestion conjointe du SAI doivent être axées sur la réduction des
vulnérabilités et l’établissement de responsabilités claires en ce qui concerne la détermination,
l’atténuation, la prise en compte et le partage des risques.
1
Études isotopiques et hydrochimiques précédentes de la zone cible

L’AIEA a appuyé plusieurs projets régionaux centrés sur les ressources en eau partagées par
deux ou plusieurs pays. Au cours des dix dernières années, elle a concentré son appui sur
l’aquifère d’Iullemeden à la demande d’États Membres concernées (Mali, Niger et Nigeria).
L’AIEA a mis en œuvre (2007-2010) le projet RAF/8/038 intitulé « Mise en valeur des
systèmes aquifères des Iullemeden », qui fait suite au projet régional MSP/GEF « Gestion des
risques hydrogéologiques dans le système aquifère d’Iullemeden », pour améliorer la gestion
des ressources en eaux souterraines dans les pays concernés par le SAI. Des techniques
hydrochimiques et isotopiques ont été utilisées, notamment celles mettant en jeu 2H, 18O, 3H,
13 14
C, C ainsi que les principaux éléments chimiques. Ces outils ont été utilisés pour
déterminer les signaux géochimiques et isotopiques de chaque aquifère, étudier sa dynamique
d’écoulement et déterminer ses périodes de réalimentation (AIEA, 2010). Un résultat majeur
de ce projet a été d’améliorer la compréhension du fonctionnement du système aquifère du
bassin d’Iullemeden au Mali, au Niger et au Nigeria et de dégager des paramètres clés pour la
mise au point d’un modèle d’écoulement souterrain de façon à faciliter la gestion des
ressources en eau du bassin d’Iullemeden. Ses résultats ont débouché sur l’élaboration des
éléments d’une stratégie de sensibilisation dans la gestion des risques transfrontières. Ce
projet a en outre permis d’analyser efficacement l’expérience accumulée dans les pays
concernés et d’évaluer les possibilités de collaboration avec les programmes actuels et futurs
de participation et de sensibilisation dans le domaine des ressources naturelles ou de
l’agriculture dans chaque pays.
Par ailleurs, l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS), qui poursuit, avec l’appui de
la Banque africaine de développement, des activités visant à mettre en place des outils de
gestion intégrée des ressources en eau de l’Iullemeden et du fleuve Niger, recherche la
collaboration et la contribution de l’Agence. Le principal résultat de ces activités a été
l’élaboration d’un modèle numérique et hydrologique du système aquifère d’Iullemeden
(OSS, 2008).
Objectifs du projet RAF/7/011 concernant l’aquifère étudié

Le projet RAF/7/011 appuyé par l’AIEA consiste en une approche intégrée de la gestion
efficace des ressources en eau rares en l’Afrique de l’Ouest. Son objectif à long terme est de
promouvoir ce mode de gestion ainsi que le développement durable des ressources en eaux
souterraines partagées dans la région du Sahel. Plus précisément, il a pour but :
2
 L’évaluation et une meilleure connaissance des processus hydrogéologiques et

géochimiques qui contrôlent les conditions de recharge des minéraux et les
caractéristiques d’écoulement du bassin d’Iullemeden.
 L’établissement d’une base de données commune entre les pays grâce à un réseau de
collecte de données en vue de l’amélioration de la gestion des ressources en eau
partagées.
 L’étude de la vulnérabilité et de l’impact de la variabilité/du changement climatiques
sur les ressources en eau du SAI.
 La fourniture de données scientifiques pour l’établissement d’un plan d’action
stratégique (PAS) en vue de l’élaboration de cadres juridiques et institutionnels pour
l’amélioration de la gestion et l’utilisation rationnelle des ressources en eau partagées.
2. SITES D’ÉTUDES
2.1. Localisation et topographie générale
Le bassin sédimentaire d’Iullemeden, qui est situé au Mali, au Niger et au Nigeria, et de façon
très marginale en Algérie et au Bénin, couvre quelque 525 000 km², dont environ 31 000 km²
au Mali, 434 000 km² au Niger et 60 000 km² au Nigeria. Il s’étend sur environ 1000 km,
de 10°N à 19°N, et quelque 980 km, de 1°E à 10°E (fig. 1). La population actuelle de cette
zone est d’environ 15 millions de personnes, dont 65 % au Niger, 34 % au Nigeria et moins
de 2 % au Mali (OSS, 2008 et 2011).
Le relief topographique comprend : des plateaux montagneux, des plaines semi-arides de

pâturages et de savane, ainsi que des régions de plaines inondées locales et étendues couvertes
de vastes systèmes de dunes. Le système aquifère d’Iullemeden est tributaire du fleuve Niger,
considéré comme le troisième plus long d’Afrique, avec 4200 km. Au Nigeria, la zone du
bassin est essentiellement ondulée, avec des dépressions dues à des oueds et des cours d’eau.
L’altitude à la surface de la terre varie de 240 à 350 m au-dessus du niveau de la mer, et le sol
est composé de croûtes dures de latérite et de pierres ferrugineuses qui affleurent sur les
collines de la région. Les deux grands cours d’eaux qui drainent l’Iullemeden sont les
rivières Rima et Sokoto qui se jettent dans le fleuve Niger, lequel se jette à son tour dans
3
l’océan Atlantique. Ces rivières prennent toutes leur source dans les hauts plateaux
de Mashika et Dunia. Au Bénin, l’altitude à la surface dans la zone de l’Iullemeden varie
de 160 à 410 mètres. L’altitude est plus élevée dans la partie sud du bassin et diminue
progressivement à mesure qu’on avance vers sa partie septentrionale.
Le système aquifère d’Iullemeden est du type multicouche, comprenant, au niveau le plus bas,
une nappe sédimentaire du crétacé (continental intercalaire) sur laquelle se superposent trois
couches de formations (tertiaires) du continental terminal. Il est situé au Mali, au Niger,
au Nigeria, en Algérie et au Bénin. Les aquifères paléozoïques que l’on retrouve en Algérie et
au Bénin ne sont pas reliés à ce système et n’en font pas partie.
Le bassin sédimentaire d’Iullemeden est défini par les chaînes de montagnes environnantes,
avec l’Aïr vers le nord, l’Adrar vers le nord-ouest et le plateau de Jos au Nigereia vers le sud.
À l’est, le long d’une ligne allant de ce plateau aux chaînes de l’Aïr, il est partiellement séparé
des aquifères captifs du bassin du lac Tchad par la dorsale continentale sud-nord. Vers l’ouest,
au Mali et au Niger, le système est limité par les grès hamadiens et pourrait être relié au
bassin d’extension du Tamesna vers l’ouest des hauts plateaux de l’Adrar, à travers le fossé
de Gao. Au sud-ouest, la limite du bassin suit la chaîne du socle le long du fleuve Niger.
4
Figure 1 : Carte de localisation du bassin d’Iullemeden (OSS, 2008)
2.2. Climatologie
À la surface, la zone du bassin d’Iullemeden est caractérisée par un climat tropical aride et
semi-aride, avec une longue saison sèche et une courte saison humide irrégulière (fig. 2). Elle
correspond à une partie du bassin hydrologique du fleuve Niger communément appelé « cours
moyen du Niger ». La pluviométrie dans le bassin du Niger est marquée par un gradient
élevé : moins de 50 mm au nord et plus de 800 mm au sud. La position des isohyètes
annuelles normales a permis de déterminer quatre zones climatiques :
- la zone saharienne (moins de 150 mm) ;

- la zone sahélienne nomade (entre 150 et 300 mm) ;
- la zone sahélienne sédentaire (entre 300 et 600 mm) ; et
- la zone sahélo-soudanienne (entre 600 et 800 mm).
La zone du bassin est sujette à de longues périodes de sécheresse. On observe des tendances
de réductions de la pluviométrie sur le long terme et les isohyètes de 200 mm ont avancé
d’environ 200 km vers le sud au cours de la sécheresse du Sahel de 1970-1985. En outre, la
pluviométrie moyenne annuelle au Nigeria est caractérisée par une baisse des précipitations
(fig. 2b).
5
Le climat du système d’Iullemeden dans le bassin du Nigeria est un climat tropical continental
dominé par deux masses d’air opposées : la masse maritime tropicale humide venant de
l’Atlantique et la masse continentale tropicale sèche venant du désert du Sahara. Les
températures sont généralement extrêmes, avec des minimas moyens journaliers de 19 °C
pendant les périodes d’harmattan de décembre à mi-févier, alors des températures de plus
de 40 °C sont fréquentes entre juin et septembre.
La pluviométrie dans cette région varie de 500 à 650 mm d’eau par an. La saison humide
commence en mai et s’achève autour du mois d’octobre, alors que la saison sèche va
d’octobre à mai. Dans le bassin du Bénin, le climat est caractérisé par une seule saison
pluvieuse de mai à octobre, avec une pluviométrie moyenne annuelle d’environ 973 mm et
une température moyenne de 34,6 °C. L’évapotranspiration moyenne annuelle est
de 1668 mm, et dépasse donc largement la pluviométrie annuelle.
6
Figure 2 : Distribution spatiale du climat (a) et

répartition de la pluviométrie moyenne annuelle dans le bassin d’Iullemeden (Nigeria) (b)
2.3. Utilisation des terres et types de végétaux

L’humidité du sol est sujette à de grandes variations dues à l’infiltration et à l’évaporation à
partir des nappes souterraines peu profondes des zones d’affleurement de l’aquifère. Les
changements de l’utilisation des terres et la déforestation sont les principales causes de la
dégradation des terres ainsi que de la disparition d’écosystèmes, de la sécheresse et de la
production de poussière qui en résultent (fig. 3). Les changements de l’utilisation des terres
dans les zones de recharge et les régions humides influent sur la réalimentation, le bilan
hydrique actuel et la qualité de l’eau des aquifères. Les risques connexes de changement des
niveaux d’eau, de pertes de ressources en eau ainsi que de dégradation de la qualité et de
salinisation de l’eau sont en outre exacerbés par la baisse des précipitations, l’augmentation de
la température et la forte évapotranspiration. Plusieurs États du Nigeria (Sokoto, Kebbi,
Zamfara et Katsina) sont considérés par l’initiative panafricaine du projet de la grande
muraille verte comme faisant partie des onze États de la ligne de front au Nigeria souffrant de
l’impact de la sécheresse et de la désertification. D’un autre côté, un renversement de
tendance, avec une augmentation des niveaux de l’eau, pourrait entraîner un engorgement et
la salinisation, avec des pertes de terres et de ressources en eau (FEM, 2003).
7
Figure 3 : Les changements climatiques provoquent des sécheresses et des pénuries d’eau
dans le bassin d’Iullemeden
En conséquence, les terres cultivées au Niger sont généralement pauvres en matières

organiques et en phosphore. Leur fertilité diminue régulièrement, elles ont tendance à
s’acidifier, sont sensibles à l’érosion hydrique et éolienne, ont une faible capacité de rétention,
et sont sujettes aux phénomènes d’alcalinisation et de salinisation. Il convient de noter que 80
à 85 % des terres arables sont des dunes et que seules 15 à 20 % d’entre elles sont des terres
hydromorphes légèrement argileuses (SEDES, 1987). Les régions montagneuses et les grands
plateaux (Aïr, Ader Doutchi et continental terminal) sont dominées par des lithosols. Les
vallées fossiles (Dallols, Goulbi, Korama), celles des cours d’eau, et les bassins
du Komadougou, du lac Tchad et de Manga sont essentiellement dominés par des sols
hydromorphes et des vertisols (GEF, 2003 ; OSS, 2008 ; OSS, 2011).
Les enquêtes effectuées par le projet national de recherche agronomique dans les
départements de Diffa, Zinder, Maradi, Dosso et Tahoua sur les espèces ligneuses
susceptibles d’être perdues montrent aussi les effets de la baisse des précipitations sur
l’extinction d’un grand nombre de ces espèces.
2.4. Exploitation et approvisionnement en eau

Le bassin d’Iullemeden est exploité grâce à des puits de 40 à 100 m de profondeur, et
quelques forages profonds d’exploration et de production pouvant descendre jusqu’à 600m.
Les débits vont généralement de 20 à 100 m3/h. L’exploitation s’étend actuellement de
manière notable essentiellement dans la partie méridionale de la section malienne, le sud
du Niger et le bassin de Sokoto au Nigeria. On dénombre aujourd’hui plus de 23 000 puits et
forages, y compris 400 forages en exploitation au Mali, 500 forages dont 200 profonds
au Niger et plus de 1200 forages certifiés au Nigeria.
8
Le SAI est caractérisé par une distribution irrégulière des points d’eau actuels (forages et puits
pastoraux) dont un grand nombre ne sont pas fonctionnels. En conséquence, les populations
humaines et animales se concentrent autour des rares points d’eau fonctionnels, ce qui se
traduit par une pression accrue sur les ressources en eau. De plus en plus de forages, en
particulier des puits pastoraux, sont creusés dans le but d’améliorer les conditions de vie de la
population et de développer l’élevage, lequel revêt une importance cruciale, notamment dans
les régions septentrionales vouées au pastoralisme qui sont très sujettes aux sécheresses
récurrentes. Au Mali par exemple, on a dénombré 170 puits et 251 puits modernes dans cette
zone en 2006 sur une superficie totale de 31 000 km2 (avec une population
de 33 445 personnes répartie sur 170 villages et sites). L’installation de ces puits dans ces
régions arides contribue à réduire le potentiel hydrologique de l’aquifère du continental
terminal (FEM, 2003 ; OSS, 2008 ; OSS, 2011).
Les besoins en eau pour les activités industrielles sont couverts à la fois par le fleuve Niger et
les eaux souterraines des aquifères du continental intercalaire et du continental terminal. Il n’y
a pas d’industrie dans la partie malienne du SAI. La consommation annuelle d’eau des
industries va de quelques milliers de mètres cubes, pour la plupart des unités industrielles, à
plusieurs centaines de milliers de mètres cubes pour les brasseries et les usines textiles. Les
eaux souterraines sont la principale source d’approvisionnement en eau au Niger et la plupart
des sociétés industrielles et minières ont leurs propres réseaux de forages.
En ce qui concerne la région de Sokoto au Nigeria, on estime à environ 800 millions de

mètres cubes la quantité d’eaux souterraines prélevée en 2000 pour l’industrie, soit 10 % du
volume annuel total de 8 milliards de mètres cubes (GEF, 2003 ; OSS, 2008 et 2011).
2.5. Géologie et hydrogéologie du système aquifère

d’Iullemeden
Le système aquifère d’Iullemeden est limité au nord par le Hoggar, l’Aïr et l’Adrar des Iforas,
qui constituent le bouclier touareg, au sud par le plateau de Jos au Nigeria et à l’ouest par
le Liptako-Gourma. Il est séparé du bassin du lac Tchad à l’est par la dorsale du socle
cristallin du Damagaram-Mounio, laquelle est une structure à la fois géologique et
hydrogéologique.
9
Le bassin du SAI est composé de formations sédimentaires allant du cambrien-ordovicien au

tertiaire et au quaternaire. Dans ce cas, il est aussi partagé par l’Algérie et représente les
formations cambrien-ordoviciennes. Les principaux aquifères partagés sont ceux du
continental intercalaire (crétacé), du continental terminal (tertiaire) et du quaternaire
(OSS, 2011) (figures 4, 5). Au sud-est, dans le bassin nord-ouest au Nigeria, le système
aquifère d’Iullemeden est connu sous le nom de groupe Rima, avec le groupe Gundumi-Illo,
Wurno et Sokoto du crétacé et les aquifères Gwandu du tertiaire ainsi que les formations
gréseuses de Kalambina (GEF, 2003 ; OSS, 2011).
Le SAI est généralement profond comme en témoignent la profondeur des forages et les
données géophysiques de 1500 à 2000 m au-dessous du niveau de la mer. Ses limites
supérieures vont de 100 à 400 m et dépassent 1000 m près du fossé de Gao. Les niveaux de
l’eau vont de zéro à 80 m. Dans les parties septentrionale et centrale du système, on atteint
l’aquifère à 600 m et l’eau se trouve à 60 m de profondeur. Le système devient artésien vers le
sud. On estime que les parties de l’aquifère situées à plus de 250 m au-dessous du niveau de la
mer n’interviennent pas dans le cycle hydrologique actuel. La perméabilité du système
aquifère est moyenne ou élevée, et sa transmissivité, qui est nomalement de 10-3 à 10-4 m2/s,
atteint localement 10-2 à 10-3 m2/s dans la partie centrale du bassin (OSS, 2008).
Le continental intercalaire
Le continental intercalaire (CI) correspond aux formations aquifères du Gundumi et Illo
au Nigeria. Au Mali comme au Niger, il comprend de bas en haut les grès du Tégama, les
argiles de Farak et le continental hamadien. Dans l’ouest du bassin d’Iullemeden, le
continental intercalaire est recouvert par les formations marines du crétacé supérieur ou celles
de l’aquifère du continental terminal. C’est le plus grand système aquifère multicouche dans
le bassin d’Iullemeden. Il est libre dans sa bordure et captif au centre et à l’ouest au Mali
(fig. 6). La nappe est radiale convergente vers le fleuve Niger au sud-ouest ; dans cette zone,
l’aquifère est captif artésien et le fleuve est drainant. Le niveau piézométrique des eaux
souterraines dans la partie libre est en général assez profond, entre 40 et 60 m. Dans les
départements de Tahoua et Dosso (partie libre) au Niger, les niveaux de l’eau sont nettement
moins profonds, souvent à moins de 20 m (fig. 7). On distingue deux axes de drainage : l’axe
nord-sud à l’aplomb de l’oued Azaouak, et l’axe nord-est/sud-ouest à l’aplomb du Goulbi
de Maradi (au Niger) – Sokoto (au Nigeria). Les gradients hydrauliques moyens respectifs
sont de 2,6 10-4 et 3,5 10-4.
10
Une couche sableuse très transmissive (en moyenne environ 10-2 m2/s) occupe la partie
centrale de l’aquifère avec son équivalent dans le bassin de Sokoto au Nigeria (formation
de Guindumi ) (OSS, 2008 ; OSS, 2011).
Figure 4 : Carte géologique du bassin d’Iullemeden (OSS, 2011)
Figure 5 : Extension des aquifères du continental terminal et du continental intercalaire

dans le bassin d’Iullemeden (OSS, 2011)
11
Figure 6 : Coupe hydrogéologique du bassin d’Iullemeden (OSS, 2011)
Au Niger, le débit spécifique varie de 0,1 à 26 m3/h/m. Dans la couche transmissive, il est en
moyenne de 13 m3/h/m, avec des valeurs minimales et maximales de 7 m3/h/m et 26 m3/h/m.
Dans les zones captives, les débits sont presque supérieurs à 50 m³/h et peuvent
dépasser 100 m³/h. La contrainte majeure du point de vue économique est la grande
profondeur des ouvrages de captage, surtout dans la partie captive de l’aquifère où elle varie
de 100 à 800 m.
Le continental terminal
Le continental terminal (CT) est un système aquifère multicouche au Niger, mais seulement
monocouche au Mali et au Nigeria (Gwandu). La plus grande partie de la population habite
sur l’étendue du CT. Grâce à l’accessibilité aisée et à la bonne qualité de ses eaux, ce système
aquifère joue un rôle fondamental dans la gestion durable des ressources en eaux souterraines
de ces trois pays. Le continental terminal est contenu dans les sédiments continentaux d’âge
tertiaire, qui se présentent par des alternances de sables et d’argiles avec de nombreuses et
rapides variations latérales et verticales de faciès.
12
Figure 7 : Carte potentiométrique du CI (OSS, 2008)
Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin du Niger

Au Niger, le continental terminal se compose de trois formations aquifères bien reconnues : le
continental terminal 1 (CT1) ou « série sidérolithique », le continental terminal 2 (CT2) ou
« série argilo-sableuse à lignite », et le continental terminal 3 (CT3) ou « série des grès
argileux du Moyen Niger ». Actuellement, on parle plutôt de formation. De bas en haut, on
distingue :
• - la série sableuse inférieure (CT1) ;

• - la série des argiles et silts verdâtres (CT2) ;
• - la formation à oolithes ferrugineuses (CT2 ou CT3) ;
• - la formation argileuse et silteuse grise (CT3) ;
• - la formation sableuse ou silteuse (CT3).
a. Le continental terminal 1 (CT1) (captif)

L’aquifère est à nappe captive sauf dans sa partie périphérique. On observe une discontinuité
sédimentologique dans sa partie occidentale, ainsi qu’un dôme piézométrique allongé selon
une orientation nord-ouest/sud-est dû probablement à une alimentation per ascensum
(drainance). Les axes généraux d’écoulement sont orientés nord-est/sud-ouest et
nord-ouest/sud-est. Le niveau piézométrique est toujours à faible profondeur et artésien, sauf
13
dans l’ouest du département de Tahoua où il peut dépasser 35 m de profondeur. Dans les

dallols Bosso et Maouri, l’aquifère est artésien, avec des hauteurs de jaillissement pouvant
atteindre 20 m. Les gradients hydrauliques moyens sont de 4 10-4. La transmissivité varie
de 10-4 à 10-2 m2/s (fig. 8).
Figure 8 : Carte potentiométrique du CT (2007) (OSS, 2008)
b. Le continental terminal 2 (CT2) (semi-captif)

Vers la partie occidentale, la lithologie de l’aquifère devient argilo-sableuse et celui-ci est
composé de grès à oolithes ferrugineuses. L’aquifère est à nappe captive et radiale
convergente, et les principaux axes d’écoulement sont orientés nord-ouest/sud-est et nord-
est/sud-ouest. Leurs gradients hydrauliques moyens respectifs sont 1,2 x 10-4 et 2 x 10-3. Un
dôme potentiométrique allongé est observé dans la partie sud-est de l’aquifère, selon une
direction nord-nord-est/sud-sud-ouest. Les niveaux piézométriques de cet aquifère semi-captif
sont profonds : entre 30 et 60 m sauf dans les dallols où la profondeur est inférieure à 10 m.
Sur les régions de plateaux, celle-ci peut dépasser 80 m par effet de topographie. Cet aquifère
n’est jamais artésien. La transmissivité varie de 10-3 à 10-2 m2/s.
c. Le continental terminal 3 (CT3) (libre)

Les principaux axes de drainage de cet aquifère à nappe libre sont orientés nord-ouest/sud-est
et nord-est/sud-ouest. Leurs gradients hydrauliques respectifs vont de 2 10-4 à 3,2 10-4. Le
CT3 est caractérisé par des dômes et des dépressions piézométriques. Le niveau
piézométrique varie généralement de 20 à 50 m. Dans les bas dallols, il est très proche de la
14
surface du sol et de nombreuses mares permanentes sont liées à la surface piézométrique. Sur
les plateaux, le niveau est presque toujours supérieur à 60 m. Ses fluctuations saisonnières ont
une amplitude moyenne de 65 cm. Elles atteignent localement 4 m. L’exploitation de cet
aquifère est envisageable avec des puits. En dehors des dallols, les puits doivent être assez
profonds, jusqu’à 50 m en général. L’aquifère est accessible par les captages classiques, mais
l’exhaure n’est pas particulièrement aisée, ni par puits traditionnels ni par pompe à motricité
humaine. Il est sensible à la pollution. Une attention particulière doit être portée aux
installations annexes des puits (margelles, antibourbiers, abreuvoirs) pour préserver la qualité
de l’eau (GEF, 2003 ; OSS, 2008).
- Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin du Nigeria

Le bassin sédimentaire du nord-ouest du Nigeria, qui constitue la partie sud-est du bassin
d’Iullemeden, est connu localement sous le nom de bassin de Sokoto, et couvre une superficie
d’environ 6400 km2. Il s’agit essentiellement d’une plaine faiblement ondulée dont la hauteur
varie de 250 à 400 m au-dessus du niveau de la mer. L’âge des formations sédimentaires du
bassin de Sokoto va du crétacé au tertiaire ; celles-ci sont constituées de grès, les lits
plongeant en pente douce vers le nord-ouest (fig. 9). Une calotte latéritique dont l’épaisseur
atteint généralement jusqu’à 12 m dans certaines localités, couvre toutes les formations et
assure l’alimentation en eau de la plupart des puits de la région. La répartition et l’apparition
d’eaux souterraines au Nigeria dépendent des diverses unités géographiques déterminées.
L’étendue d’une zone donnée est déterminée par les limites d’un ensemble de types de roches,
de formations géologiques ou d’un ensemble de formations de conditions hydrologiques
similaires.
15
SYSTÈME SÉRIE GROUPE FORMATION ÉPAISSEUR CARACTÈRE LITHOLOGIQUE PROPRIÉTÉS HYDROPHILES

(M)
Quaternaire Époque récente 0-15 Limon et sable non Fournit des quantités faibles ou
et pléistocène consolidés avec des moyennes d’eau potable aux puits
graviers dans les fadamas peu profonds
des rivières Sokoto et Rima
Post-éocène et Gwandu 0 – 305 Sable et argile fins ou La partie sableuse du socle fournit
éocène grossiers semi-consolidés des quantités moyennes aux
Tertiaire forages sous pression artésienne
Klambaina 0 – 49 Limon et marne argileux Le limon fournit des quantités
Paléocène Sokoto semi-consolidés faibles ou moyennes aux puits peu
profonds et aux sources dans la
zone d’affleurement.
Dange 0 – 43 Schiste plastique bleu ou Fournit peu d’eau, forme un lit
gris semi-consolidé captif pour l’eau des puits artésiens
dans la formation de Wurmo
Wurmo 0 – 46 Grès friable et sable Fournit des quantités modérées
Crétacé Rima d’eau de nappe libre aux forages
Crétacé supérieur sous pression artésienne
(Maastrichtien) Dukamaje 0 – 27 Schistes fossilifères de Fournit peu ou pas d’eau aux puits
couleur sombre, etc. et aux forages
Taloka 0 – 183 Sable semi-consolidé à Fournit des quantités faibles ou
grains fins ou de taille moyennes aux forages. Sous
moyenne , etc. pression artésienne en profondeur
Crétacé Gundumi et 0 – 305 Sable semi-consolidé à Fournit des quantités faibles ou
inférieur Illo grains fins ou grossiers, modérées d’eau de nappe libre aux
etc. puits dans la zone d’affleurement.
Précambrien socle socle Granite-gneiss, phyllite et Fournit des quantités faibles ou
rocheux quartz modérées d’eau libre aux puits
dans la zone d’affleurement.
Figure 9 : Stratigraphie des formations d’Iullemeden dans le bassin de Sokoto

(Parker, 1964).
a. socle :
Il y a de l’eau souterraine dans la partie altérée décomposée par l’érosion, les zones de
fracture et les parties associées à des digues.
b. Formation de Gundumi (CI) :

Les roches sédimentaires de l’âge du crétacé plongeant vers l’ouest et le sud-ouest couvrent ce
socle rocheux, membre le plus ancien de la série sédimentaire de la formation de Gundumi de
l’âge du crétacé. Il s’agit principalement de dépôts lacustres d’origine continentale composés
de galets, de graviers et de sable argileux de quartz et de feldspath. La recharge de l’aquifère
est essentiellement assurée par infiltration d’eau de pluie et par les ruisseaux effluents. Le
potentiel d’eau souterraine est élevé, avec une capacité spécifique moyenne d’environ 57 m3
d-1 m-1. L’aquifère est peu profond dans la partie orientale, mais artésien côté ouest.
c. Groupe Illo (CI):

Bien que sa lithologie soit similaire à celle de la formation de Gundumi, le groupe Illo
comprend des sables et des argiles caillouteux non marins sous-jacents à une zone
d’environ 6400 km2 dans la partie sud-ouest du bassin de Sokoto.
16
d. Groupe Rima :
Le groupe Rima est une séquence de transition des dépôts terrestres de la formation
de Gundumi du crétacé aux dépôts calcaires marins de recouvrement du groupe de Sokoto
datant du tertiaire. Il est représenté par des dépôts marins de sable à grains fins, de grès et
d’argilite lâchement cimentés ainsi que de schiste. L’épaisseur du groupe Rima est estimée
à 220 m à Sokoto et 300 m dans la région de Gudu (aquifère artésien avec une hauteur de
jaillissement de 9 m). La zone d’affleurement, qui est une bande allant de Goronyo jusqu’à
l’est de Jega, constitue la principale zone de recharge des aquifères du groupe Rima et couvre
une superficie d’environ 13 600 km2.
Ce groupe pourrait être subdivisé en formations de Taloka, Dukamaje et Wurno, la deuxième

étant une unité de schiste séparant deux unités aquifères de la formation sous-jacente
de Taloka de la formation de recouvrement de Wurno. La formation de Dukamaje s’amenuise
au sud de la rivière Sokoto, ce qui rend impossible la séparation des formations de Taloka et
de Wurno par cartographie de surface en raison de la similitude de leurs lithologies.
La formation de Wurno est constituée de sable fin ou grossier, de sable limoneux, de schiste et
de grès, avec de nombreuses couches d’argile/de schiste. C’est un aquifère moyennement
productif en eau du bassin de Sokoto (épaisseur maximum de 180 m). La formation est en
couche continue, sans couches intercalaires d’argile à proximité de Sokoto. Elle se situe
à 80-120 m et les forages produisent de 13,64 à 18,18 l/h à Kajiji, et à 40 m à Yabo.
La formation de Taloka est constituée de sable fin à Gwadabawa, Kyadawaand, notamment

autour d’Ilela et Gada. L’épaisseur de cet aquifère est estimée à 90 m à Aleiro. Une baisse de
la nappe phréatique notée autour de la ville de Sokoto était due à la surexploitation par les
nombreux forages alimentés par l’aquifère.
e. Le groupe de Sokoto (paléocène) :

Le groupe de Sokoto est composé de dépôts marins de la formation de Dange à sa base et de
limon de la formation de Kalambaina au-dessus, laquelle constitue l’aquifère principal.
Toutefois, on pourrait dire que la formation de Dange de la partie inférieure du groupe est
plus ou moins un aquitard. De nombreux forages exploitent l’aquifère de Kalambaina mais les
quantités d’eau prélevées sont très variables en fonction de la saison et d’un point à l’autre en
fonction de la teneur en argile. Les niveaux piézométriques connaissent d’importantes
17
fluctuations. Au cours de la période 1994-1998, la nappe phréatique a baissé en moyenne

de 4,2 m dans 11 forages de la région de Sokoto.
f. Formation de Gwandu (éocène) :

La formation de Gwandu recouvre péniblement celle de Kalambaina et d’autres formations
plus anciennes dans les parties septentrionale et centrale du bassin. Elle affleure
sur 13 600 km2 dans la partie occidentale du bassin, avec des sédiments d’âge tertiaire
constitués d’alternances de couches de sable et d’argile semi-consolidés. On a déterminé
quatre aquifères logés dans des couches de sable alternant avec des couches d’argile, appelées
zone supérieure I, zone supérieure II, zone moyenne et zone inférieure. Cette formation abrite
les aquifères les plus fiables du bassin de Rima, avec une capacité spécifique moyenne de 50
à 100 m3/j/m. Une baisse du niveau des eaux souterraines de 70 à 150 m a été observée au fil
des ans dans la frange nord du Nigeria et du Niger, et attribuée essentiellement au grand
nombre de puits, avec comme conséquence un pompage excessif. D’une manière générale, les
formations de Gwandu et de Gundmumi-Illo sont les aquifères les plus productifs en ce qui
concerne la mise en valeur des ressources en eaux souterraines dans le bassin.
Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin de Kandi

D’un point de vue géologique, le bassin de Kandi est un bassin continental d’âge paléo-
mésozoïque, avec des reliques du cénozoïque (Alidou, 1983 ; Boukari, 2007) (fig. 10). La
partie nord-ouest est plus étendue (plus des deux-tiers du bassin) que la partie sud-est. La
faille de Kandi (direction N20-E) est la plus importante de ce bassin et constitue une faille
crustale majeure à l’échelle de l’Afrique de l’Ouest. Konaté (1996) a établi qu’elle
correspondait à une inversion tardive à l’échelle panafricaine à une zone de décrochement
dextre, qui a été réactivée successivement en faille normale, normale sénestre pendant le
premier déplacement extensif d’orientation N65-E du paléozoïque et le second déplacement
extensif d’orientation N100-E de la même époque, puis comme faille sénestre et inverse au
cours du crétacé (déplacement compressif de décrochement d’orientation N-S à N140-E)
(fig. 10).
Les sédiments du paléozoïque sont généralement inclinés 10° ONO dans ce bassin (Konaté
et al., 1994). Quatre unités stratigraphiques ont été identifiées dans les formations
précambriennes sur la base des indicateurs lithologiques, sédimentaires et paléontologiques du
cambrien en remontant aux reliques du continental terminal (IRB, 1982 ; Alidou, 1983 ;
18
Konaté, 1996). On peut distinguer deux grands aquifères de bas en haut parmi ces unités
(Boukari, 2007). Le premier est l’aquifère cambrio-ordovicien connu sous le nom de
formation de Wèrè. Il est constitué de conglomérats, de brèches et de grès lacustres
(Konaté, 1996). Le second est l’aquifère ordoivicien terminal/silurien appelé formation
de Kandi. Il est constitué de grès fins de marée sur fond de microconglomérats et de silt. À ces
deux aquifères s’ajoute l’aquifère du quaternaire, composé de dépôts alluvionnaires et que
l’on trouve principalement le long du fleuve Niger.
La formation du continental terminal est constituée de grès grossiers du mio-pliocène. Bien

qu’elle soit parfois appelé aquifère, ce n’est pas réellement un aquifère productif dans la
principale partie du bassin de Kandi car elle ne constitue pas une couche continue sur les
plans géologique et hydraulique. Cette formation n’est donc pas exploitée. Toutefois, la
formation du continental terminal semble couvrir des zones plus étendues dans les parties du
bassin d’Iullemeden situées au Niger et au Nigeria, et est donc un aquifère continu sur le plan
hydraulique et exploitable dans ces pays. L’aquifère du cambrio-ordovicien est habituellement
un aquifère semi-captif, mais devient une nappe libre dans les parties périphériques
occidentale et méridionale du bassin où il affleure (Boukari, 2007). Les zones d’affleurement
correspondent généralement à la zone de transition entre le bassin et la formation du socle
protérozoïque panafricain.
Les forages ont une profondeur de 27 à 102 m dans le bassin (Achidi et al., 2012). Les plus
profonds d’entre eux se trouvent autour de la commune de Kandi et dans la partie centrale du
bassin. La plupart de ces forages n’atteignent pas le socle panafricain. Le bassin est moins
peuplé et la construction de forages s’arrête dès que la quantité d’eau obtenue est considérée
comme suffisante pour subvenir aux besoins des populations vivant autour des forages. Les
rendements spécifiques des forages varient de 0,005 à 19,8 m3/h/m, et les chiffres les plus
élevés sont observés le long de la rivière Sota, où les dépôts sédimentaires sont plus épais et la
transmissivité varie de 2 10-6 à 7 10-3 m2/s (Achidi et al., 2012).
19
Figure 10 : Carte géologique du bassin de Kandi (Bénin) (Kegpli et al., 2015)
Il ressort de la carte potentiométrique de la nappe aquifère peu profonde que le niveau

hydrostatique des eaux souterraines varie de 380 à 150 m. Les chiffres les plus élevés sont
observés dans le sud et les plus faibles au nord (fig. 11). Cela montre que la nappe est
principalement réalimentée dans la partie méridionale du bassin et que les eaux souterraines
coulent vers le nord, en direction de la vallée du fleuve Niger qui constitue la principale zone
de déversement (Kegpli et al., 2015).
Le Niger est le plus grand fleuve du bassin de Kandi (en tant que limite nord de ce bassin). Il
a deux affluents dans le bassin, de l’ouest vers l’est, à savoir l’Alibori et la Sota, tous deux
caractérisés par un écoulement permanent. De fait, la Sota prend sa source dans la partie sud
de ce bassin, à plus de 400 m au-dessus du niveau de la mer, sur une colline située autour de
la commune de Kalalé. Elle coule dans tout le bassin qu’elle draine et son débit est minimum
en avril ou mai, avec des chiffres allant de 3 à 6 m3/s (Le Barbé et al., 1993). Les chiffres
maximum enregistrés jusque-là dans quatre stations (habituellement en septembre) vont
de 250 à 400 m3/s (Vissin, 2007). La Sota est reliée à plusieurs cours d’eau intermittents,
comme le Tassiné et le Bouli (fig. 11), et se jette finalement dans le fleuve Niger, autour de la
commune de Malanville.
20
460000 500000 540000 580000

300000 400000 500000
Karimama
Karimama
Malanville
1300000 1300000
Ni
1330000 ge 1330000
Kandi
(3)
1200000 1200000
(2)
Natitingou Sinendé
Bembèrèkè rr
1100000
(4)
1100000 iv
Djougou
Parakou er
1000000 1000000 Malanville
900000 Savè 900000
Dassa
1300000 800000 Abomey

Kétou
800000 1300000
Allada
(1)
Porto-Novo
Cotonou
700000 700000
300000 400000 500000
Longitude UTM WGS84
1270000 1270000
Latitude UTM WGS84
1240000 1240000
KANDI
1210000 Ségbana 1210000
So
i
ul
Gogounou
Bo
ta
riv
er
1180000 é 1180000
in
Towns
ss
Ta
Sample points
Forest contour
Separation flow line
1150000 Piezometric lines 1150000
Rivers
Quaternary Kalalé
Continental Terminal
Terminal Ordovician-Silurian 0 10 20 km
Cambro-Ordovician
460000 500000 540000 580000
Longitude UTM WGS84
Figure 11 : Carte potentiométrique de l’aquifère peu profond du bassin de Kandi en 2013

(Kegpli etal., 2015)
2.6. Système aquifère d’Iullemeden : bilan hydrique

Les réserves exploitables totales du SAI sont estimées à environ 2000 km3, ce qui correspond
à environ 4000 mm sur toute la zone du bassin. Cet aquifère est une réserve stratégique
importante de portée sous-régionale égale à 50 ans d’écoulement dans le fleuve Niger. Le taux
de stockage dans les zones captives, généralement élevé, est de 25000 m2/km2 le long de la
frontière nigéro-malienne et de 15000 m2/km2 dans le sud du Niger et du Nigeria. Le niveau
actuel de recharge annuelle est élevé, mais les ressources en eau totales comprennent dans une
large mesure d’importantes quantités d’eau fossile accumulées dans les conditions climatiques
plus humides du pléistocène et de l’holocène. Une relation similaire entre de grandes réserves
de stockage et un niveau élevé de recharge actuelle a été confirmée pour le SAI au Nigeria.
Les conditions de l’exploitation planifiée, durable des eaux souterraines varient dans le bassin
mais constituent une importante option de gestion qui sera examinée dans le cadre du projet.
Le bilan hydrique approximatif annuel du SAI au Niger du débit entrant total de recharge
de 70 m3/s et le débit sortant se présente comme suit: a) les pertes par évaporation sont
de 50 m3/s, b) le rythme de prélèvement actuel de l’eau est de 10 m3/s et c) le débit sortant de
21
drainage, qui est de 10 m3/s dans le fleuve Niger, est extrêmement important pour maintenir
le faible écoulement de saison sèche et des périodes de sécheresse dans le fleuve Niger et les
autres cours d’eau de surface. Le bilan hydrique de l’aquifère d’Iullemeden montre le niveau
élevé de la recharge actuelle et l’importance écologique des pertes par évaporation et par débit
sortant dans les zones humides GEF, 2003 ; OSS, 2011).
3. ACQUISITION DE DONNÉES ET
MÉTHODOLOGIE UTILISÉE
Les échantillons d’eaux souterraines et de surface ont été prélevés épisodiquement dans la
zone d’étude sur plusieurs périodes dans seulement trois pays : Niger, Nigeria et Bénin. Il n’y
a pas eu d’échantillonnage au Mali et en Algérie en raison des problèmes de sécurité sur le
terrain. Au total, 471 échantillons ont été prélevés dans le système aquifère d’Iullemeden. Les
cartes de distribution spatiale des points d’échantillonnage ont été établies à l’aide du
progiciel Arc GIS (version 10.2) comme suit (fig. 12) :
- il y a eu trois campagnes d’échantillonnage au Niger (Dosso). Les campagnes 1 et 2 ont été

appuyées par le projet RAF 7011 et comprennent des analyses chimiques et isotopiques.
Toutefois, la campagne 3 a été menée par la direction des ressources en eaux du Niger et ne
comprend que des analyses chimiques. Au total, 157 échantillons d’eaux souterraines ont été
prélevés dans des puits et des forages existants au Niger en mars 2013 (campagne 1) et
en janvier 2014 (campagne 2).
- trois campagnes d’échantillonnage ont aussi été menées au Nigeria. Un total

de 149 échantillons ont été collectés dans des puits et des cours d’eau en juillet 2013
(campagne 1), avril 2014 (campagne 2) et novembre 2015 (campagne 3).
- il y a eu également trois campagnes au Bénin. Un total de 165 échantillons ont été collectés
dans des puits et des cours d’eau en mars 2013 (campagne 1), en octobre, novembre
et décembre 2013 (campagne 2) ainsi qu’en avril 2016 (campagne 3).
22
Figure 12 : Localisation des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden.
Des mesures in situ de pH, de température et de conductivité électrique ont été effectuées
(annexe). Les échantillons d’eau ont été prélevés dans des bouteilles en polyéthylène
de 1000 ml munies de bouchons poly-joint, en vue de l’analyse des principaux éléments après
stabilisation du pH, de la conductivité électrique et de la température. Les analyses chimiques
et les mesures isotopiques ont été effectuées au Laboratoire de radio-analyse et
d’environnement de l’École nationale d’ingénieurs de Sfax (Tunisie) et au Laboratoire
d’hydrologie isotopique du CNESTEN (Maroc).
Les principaux éléments (Na+, Mg2+, Ca2+, K+, Cl–, SO42– et NO3–) ont été analysés par
chromatographie liquide ionique haute performance (HPILC) à deux phases pour les anions et
les cations. La limite générale de détection des ions était de 0,04 mg/l. Les concentrations
de CO3– et HCO3– ont été mesurées en laboratoire par titrage avec du HCl 0,1 N. La marge de
l’équilibre ionique pour tous les échantillons était de ± 5 %.
Des mesures du rapport d’isotopes stables (18O/16O et 2H/1H) ont été effectuées à l’aide d’un
spectromètre à absorption laser LGR DLT 100 (Penna et al., 2010). Les résultats sont donnés
en ‰ de l’étalon moyen de l’eau de mer - Vienne (V-SMOW).
Les analyses de tritium ont été effectuées par la technique d’enrichissement des électrolytes et
3
de compteur à scintillateur liquide (Taylor, 1976). La concentration en H est exprimée en
23
unités de tritium (UT). Une UT est définie comme le rapport des isotopes 3H et 1H,
3
H/1H = 10–18.
Les analyses de radiocarbone et de 13C n’ont été effectuées que sur huit échantillons du Bénin
au laboratoire de l’université de Groningen (Pays-Bas) par la méthode de spectrométrie de
masse par accélérateur (SMA). Celles de carbone 13 ont été effectuées par spectromètre de
masse et les résultats ont été exprimés en valeurs de δ, en ‰ de l’étalon V-PDB.
4. RÉSULTATS ET INTERPRÉTATION
4.1. Données géochimiques du bassin du Niger (Dosso)

4.1.1. Étude géochimique du bassin du Niger (Dosso)
Le bassin de Dosso fait partie du bassin sédimentaire transfrontières d’Iullemeden (commun
à l’Algérie, au Niger, au Nigeria, au Mali et au Bénin). Il est situé dans la partie sud-ouest de
ce bassin appartenant à la zone sahélienne et caractérisée par un climat semi-aride. Le
projet RAF/7/011 appuyé par l’AIEA a permis d’établir une grande base de données
géochimiques et isotopiques (157 échantillons) en vue de la détermination, de l’analyse et de
l’évaluation des risques qui pourraient peser sur les ressources en eaux souterraines dans cette
région (fig. 13).
Figure 13 : Localisation des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden

(Dosso - Niger).
24
- Conductivité électrique
La conductivité électrique (CE) varie de 13 à 2700 μS/cm. Les valeurs de CE des eaux des
diverses formations géologiques diffèrent en termes de minéralisation et de variabilité. Pour
les eaux du CT3, la minéralisation est la plus faible et la variabilité est faible. Les eaux
souterraines du CT1 sont les plus homogènes et la valeur moyenne de leur CE, qui est
de 1000 μS/cm, est la plus élevée (fig. 14).
Figure 14 : Distribution des valeurs de CE des eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
- pH
Les valeurs de pH varient de 5,4 à 8,5. Contrairement à celles de CE, elles se divisent en deux
groupes : l’un de pH basique, l’autre de pH neutre. Le pH basique du premier groupe dénote
des valeurs d’alcalinité totale plus élevées, ce qui est probablement dû à une source
minéralogique de Na (K) compte tenu de la présence de bicarbonate de soude ou d’hydroxide
dissous dans l’eau (fig. 15).
Figure 15: Distribution du pH des eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
25
- Température
La température des eaux souterraines varie peu, de 26,8 à 35,8 oC, ce qui est en harmonie avec
la température annuelle de l’atmosphère dans cette zone. Toutefois, il y a une légère distorsion
systématique dans la mesure des températures entre les aquifères. Néanmoins, les conditions
de mesure semblent assez bonnes, sans exposition excessive à l’atmosphère, excepté pour
quatre points (fig. 16).
Figure 16 : Distribution de la température des eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
- Matières dissoutes totales

Les valeurs de matières dissoutes totales (MDT) mesurées pour les puits et les forages de la
région de Dosso vont de 13 à 2700 mg/l. Les valeurs les plus faibles enregistrées sont celles
de l’aquifère CT3 alors que les plus élevées observées sont celles de l’aquifère CT2. La
comparaison des valeurs de MDT (fig. 17) et de conductivité électrique fait ressortir une
bonne correspondance, excepté pour quatre points pour lesquels la corrélation est faible. Ces
deux échantillons se situent au-dessus de la tendance générale, avec de fortes teneurs en
bicarbonate, en sulfate et en sodium, ce qui est incompatible avec la faible CE mesurée sur le
terrain.
26
Figure 17 : Courbe des teneurs en MDT en fonction de la CE

dans les eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
- Cations
Les teneurs en calcium pour l’aquifère du CH sont faibles, de même que leur variabilité. Pour
les autres aquifères - ceux du quaternaire, CT2 et CT3 - elles sont plus ou moins égales à la
moyenne, autour de 20 mg/l (fig. 18). Les concentrations en magnésium sont faibles pour
toutes les formations, et suivent le schéma de celles du calcium (fig. 19). Les teneurs en
sodium sont généralement plus faibles pour le CT3 et plus élevées pour le CT1 (fig. 20). Les
eaux de tous les aquifères ont de très faibles teneurs en potassium (fig. 21).
Figure 18 : Variabilité et distribution des teneurs en Ca

des eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
27
Figure 19 : Variabilité et distribution des teneurs en Mg

Figure 20 : Variabilité et distribution des teneurs en Na

28
Figure 21 : Variabilité et distribution des teneurs en K

- Anions
Les teneurs en bicarbonate (fig. 22) varient de 1,2 à 365 mg/l. Elles sont plus faibles pour les
eaux souterraines du CT3 en corrélation avec des valeurs de CE plus faibles. Les teneurs en
bicarbonate pour le CT1 et le CIH sont les plus élevées. D’après les données géologiques
ayant trait à ces deux formations aquifères de la zone d’étude, il semble évident que la
présence de limon dans celles-ci contribue à la minéralisation de l’eau.
Les teneurs en chlore pour le CT3 sont faibles et correspondent au niveau naturel (< 10 mg/l)
(fig. 23). En ce qui concerne le CT1, le CT2 et le CIH, presque toutes les valeurs sont plus
élevées (30-210 mg/l). Il semble que leurs plus fortes teneurs en sodium soient liées à des
niveaux de bicarbonate ou de chlore plus élevées.
Les teneurs en sulfate (fig. 24) des eaux du CT1 sont élevées (62,9 à 278,9 mg/l) et la valeur
de CE est la plus élevée, tandis que celles des eaux du CH, du CI, du CT2-CT3, du CT3 et de
l’aquifère quaternaire sont faibles (< 50 mg/l). Dans la formation du CT1, les concentrations
de sulfate atteignent 278,9 mg/l, la prévalence des anions dans ses eaux est associée dans ce
cas à la forte teneur en sodium, ce qui pourrait être lié localement aux minéraux
évaporatiques (gypse, thénardite or glaubérite).
Les teneurs en nitrate des eaux souterraines des aquifères étudiés de Dosso sont généralement
faibles ou modérées (< 40 mg/l) (fig. 25). Seuls quelques échantillons d’eau des aquifères du
29
quaternaire et du CT3 ont des concentrations de nitrate supérieures à 50 mg/l, la valeur

maximum recommandée par l’OMS pour l’eau potable (OMS, 2006). Ces fortes
concentrations de nitrate ont été observées à de très faibles profondeurs (entre 2,1 et 22,6 m)
(fig. 26) où les teneurs en tritium vont de 1,5 à 5,7 UT.
Les sols de la région du Sahel supportant certains types de végétaux comme les acacias, une
espèce ligneuse qui fixe l’azote, contiennent généralement du nitrate d’origine naturelle ; les
termites aussi peuvent produire de l’azote et les concentrations en nitrates des eaux
souterraines peuvent être élevées (Ngugi et Brune, 2012).
Figure 22 : Variabilité et distribution des teneurs en HCO3

Figure 23 : Variabilité et distribution des teneurs en Cl

30
Figure 24 : Variabilité et distribution des teneurs en SO4

Figure 25 : Variabilité et distribution des teneurs en NO3

NO3 (mg/l)
0 50 100 150 200 250 300 350 400 450
0
10
20
30
Depth (m)
40
50
60
70
80
Figure 26 : Distribution des teneurs en nitrates des eaux souterraines

du bassin de Dosso (Niger) en fonction de la profondeur
31
- Faciès hydrochimiques
La composition chimique des échantillons analysés est présentée dans les diagrammes
de Piper d’équivalence trilinéaire de la figure 27. La distribution générale dans le diagramme
des cations montre un léger enrichissement en sodium par rapport aux autres cations. En ce
qui concerne le diagramme des anions, deux tendances générales se dégagent, i) entre les
pôles HCO3 et Cl-NO3 et ii) entre HCO3 et SO4. Plus précisément, on pourrait distinguer
plusieurs types d’eau, à savoir les types :
- Ca-Mg-HCO3,
- Na-K-Cl,
- Ca-Cl-SO4, et
- Na-K-HCO3.
La grande variabilité spatiale des faciès hydrochimiques des échantillons d’eau analysés
pourrait être liée aux réactions d’altération physique et chimique des minéraux.
Figure 27 : Diagramme de Piper des échantillons d’eaux souterraines analysés

(Dosso, Niger)
Origine des principaux ions et processus de minéralisation
Les relations entre les principaux éléments et les matières dissoutes totales (MDT) sont
examinées dans les figures 28 et 29. Les teneurs en Ca, Na, Mg, K, Cl, HCO3, SO4 et NO3
augmentent systématiquement avec les MDT. Ces corrélations positives indiquent que ces
ions contribuent largement à la minéralisation des eaux souterraines.
32
Plusieurs représentations à deux variables ont été établies pour déterminer l’origine de ces
ions et les processus qui contrôlent leurs concentrations (fig. 30). À la lumière des principales
compositions ioniques de l’eau prélevée de façon répétée dans des puits, la chimie des
échantillons d’eaux souterraines de la région de Dosso semble surtout contrôlée par les
minéraux dissous dans les roches hôtes des bassins versants comme l’indiquent les indices de
saturation calculés (fig. 31).
Figure 28 : Relations entre les MDT et les principaux éléments (cations)

dans des échantillons d’eau (Dosso, Niger)
Il ressort de la figure 30 que les points où le rapport molaire Na+/Cl– est égal à 1 indiquent un
processus de dissolution de halites. L’augmentation de ce rapport au-dessus de 1 dans certains
échantillons des aquifères du CH, du CT2 et du CT3 pourrait suggérer l’existence de réactions
de minéraux silicatés. Le rapport molaire Na+/Ca2+ a tendance à augmenter le long de
l’écoulement des eaux souterraines, ce qui est aussi une indication de la prépondérance de
réactions de minéraux silicatés provenant de l’altération de grès dans la formation du CT3. La
33
figure 30 montre que la plupart des points représentant les aquifères du CT3 et du CH se
trouvent sur la droite de dissolution 1-1 du gypse ou juste au-dessus de cette droite. Ce
résultat pourrait s’expliquer par les effets conjugués des processus de dissolution et
d’évaporation du gypse. Néanmoins, les pertes de SO42– sont plus élevées que celles de Ca2+
dans les eaux souterraines des aquifères du CT2, du CT3 et du quaternaire. On pense que
l’excès de Ca2+ est dû à la dissolution probable des minéraux carbonatés, comme le confirme
la figure 30, et les points représentant les eaux souterraines des aquifères du CT2, du CT3 et
du quaternaire se situent soit sur la ligne d’équilibre stoechiométrique 1-1 soit juste au-dessus
de cette droite. Les points représentant les eaux souterraines de tous les autres échantillons, y
compris celles de l’aquifère du quaternaire, sont au-dessus ou au-dessous de cette ligne, ce qui
indique qu’il pourrait y avoir une autre source de Ca2+, peut-être l’altération et l’érosion de
minéraux de gypse et/ou d’argile.
Figure 29 : Relations entre les MDT et les principaux éléments (anions)

des échantillons d’eaux souterraines (Dosso, Niger)
34
Figure 30 : Relations entre les principales espèces ioniques

des échantillons d’eaux souterraines (Dosso , Niger)
35
Figure 31 : Relations entre les indices de saturation et les MDT

des échantillons d’eaux souterraines (Dosso, Niger)
36
4.1.2. Données isotopiques du bassin du Niger (Dosso)
• Composition isotopique des précipitations locales à Dosso

En hydrologie isotopique, la première étape importante de la caractérisation d’un aquifère est
de comparer la signature des isotopes stables des eaux de pluies locales à celle des eaux
souterraines, ce qui devrait donner une idée de la valeur moyenne pondérée des contributions
des précipitations (Gat et Carmi, 1987). En conséquence, étant donné que la pluie constitue la
principale source d’eau dans un système hydrogéologique, la connaissance de la composition
isotopique (δ18O et δ2H) des précipitations atmosphériques est un outil important pour les
applications hydrologiques, climatologiques et météorologiques (Agence internationale de
l’énergie atomique, AIEA, 1981; Rozanski et al., 1993).
Compte tenu des processus naturels de fractionnement, on peut déterminer les caractéristiques
de la recharge des aquifères grâce aux isotopes environnementaux 18O et 2H. En fonction des
processus qui ont lieu avant qu’elle n’arrive à la surface du sol, l’eau de pluie a une
composition spéciale de ces isotopes. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA)
a publié l’équation d’une droite météorique mondiale avec la relation δ2H = 8 δ18O + 10, qui
donne la composition moyenne de l’eau de pluie partout dans le monde. Bien que les isotopes
de l’eau de pluie n’aient pas été analysés au cours de la mise en œuvre du projet RAF/7/011
appuyé par l’AIEA, la base de données de l’Agence contient certaines données ayant trait à la
station de Niamey (1992-2013) qui peuvent permettre de déterminer la droite météorique
locale (fig. 32) qu’on pourrait adopter en ce qui concerne la région de Dosso.
La droite météorique locale pour le Niger est définie pour la première fois dans le présent
rapport, sur la base des échantillons de données mensuelles de précipitations collectées à la
station de Niamey au cours de la période 1992-2013 (fig. 31). Tant la pente que
l’ordonnée δ2H de la droite météorique locale pour Niamey (δ2H = 6,9 × δ18O + 3,6)
s’écartent de celles de la droite météorique mondiale (δ2H = 8 × δ18O + 10).
lI est clair que le processus d’évaporation dans la région semi-aride de Dosso altère la relation
originale δ 2H – δ18O caractérisant l’eau de pluie, ce qui se traduit par une pente inférieure à 8
comme indiqué pour de nombreuses régions arides et semi-arides (Gat, 1980) et des valeurs
d’excès de deutérium inférieures à celles de la droite météorique mondiale, qui indiquent
37
peut-être que la pluie tombe surtout à une humidité moyenne inférieure à 100 % (Goni et
al., 2001 ; Maduabuchi et al., 2006).
Les pentes inférieures à 8 dans cette station pourraient indiquer qu’il y a des processus
d’évaporation en dehors des zones d’équilibre lorsque les gouttes d’eau tombent sous la base
des nuages (Dansgaard, 1964). Dans de nombreuses régions, on observe en outre des écarts
saisonniers par rapport à la droite météorique mondiale, dus essentiellement à une plus forte
évaporation partielle de ces gouttes pendant les mois d’été et/ou lorsque les conditions
saisonnières sont variables dans les zones sources pour la vapeur.
L’excès de deutérium calculé avec une pente théorique de 8 pour la période d’étude est
de 9,24 pour la droite météorique locale de Niamey et est clairement inférieur à ceux de la
droite météorique mondiale. Cette droite météorique locale ne pouvait donc être adoptée pour
la présente étude. La chimie isotopique des eaux de pluie dans la région du Sahel est
extrêmement variable, sur les plans tant géographique que temporel, et dépend des conditions
de circulation atmosphérique (Joseph et al., 1992) (figures 33 et 34). Les précipitations dans la
région sahélo-saharienne, y compris le bassin d’Iullemeden, ont pour source le golfe de
Guinée (Taupin and al., 2000). Toutefois, l’eau réévaporée à partir du continent est une source
importante de vapeur d’eau, comme en témoignent l’absence d’effet continental et l’important
excès de deutérium au début et à la fin de la saison des pluies (Taupin et al., 1997 ; 2000).
40
GMWL
Weighted mean
Niamey MWL
20
0
δ 2H (permil)
-20
Niamey MWL: δ 2 H = 8 δ 18 O + 9,24

R² = 0,885
-40
-60
-80
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4
δ 18O (permil)
Figure 32 : Comparaison de la droite météorique locale de la station de Niamey (en noir)

tracée à partir de données de l’AIEA et de la droite météorique mondiale (en bleu)
38
Bien que la température soit un facteur important qui contrôle la variation de la composition
isotopique des précipitations, il a été montré (Fontes, 1976) qu’il n’y a souvent pas de relation
claire entre les températures mesurées sur terre et la composition isotopique de l’eau de pluie
en zone tropicale, ce qui indique que d’autres processus doivent intervenir. Pendant la
préparation des tempêtes, la convection se traduit par de faibles températures de condensation
à la hauteur du processus de formation verticale des nuages (Fontes et al., 1993 ; Taupin
et al., 1995).
350 6
Niamey rainfall (mm)
300 4
δ 18O
δ 18O (‰ vs SMOW)
2
250
0
H (mm)
200
-2
150
-4
100
-6
50 -8
0 -10
1992-01
1992-04
1992-07
1992-10
1993-01
1993-04
1993-07
1993-10
1994-01
1994-04
1994-07
1994-10
1995-01
1995-04
1995-07
1995-10
1996-01
1996-04
1996-07
1996-10
1997-01
1997-04
1997-07
1997-10
1998-01
1998-04
1998-07
1998-10
1999-01
1999-04
1999-07
1999-10
2009-01
2009-04
2009-07
2009-10
2010-01
2010-04
2010-07
2010-10
2011-01
2011-04
2011-07
2011-10
2012-01
2012-04
2012-07
2012-10
2013-01
2013-04
2013-07
2013-10
Date
Figure 33 : Données mensuelles d’oxygène 18 et de pluviométrie pour la station de Niamey
20 6
D δ 18O
Niamey station
15 4
Deuterium Excess (D)
10 2
5 0
0 -2
-5 -4
-10 -6
-15 -8
-20 -10
1992-01
1992-04
1992-07
1992-10
1993-01
1993-04
1993-07
1993-10
1994-01
1994-04
1994-07
1994-10
1995-01
1995-04
1995-07
1995-10
1996-01
1996-04
1996-07
1996-10
1997-01
1997-04
1997-07
1997-10
1998-01
1998-04
1998-07
1998-10
1999-01
1999-04
1999-07
1999-10
2009-01
2009-04
2009-07
2009-10
2010-01
2010-04
2010-07
2010-10
2011-01
2011-04
2011-07
2011-10
2012-01
2012-04
2012-07
2012-10
2013-01
2013-04
2013-07
2013-10
Date
Figure 34 : Données mensuelles d’oxygène 18 et d’excès de deutérium (précipitations)

pour la station de Niamey
• Composition isotopique des eaux souterraines à Dosso

Les isotopes environnementaux ont été mesurés dans tous les échantillons d’eaux souterraines
collectés dans le bassin de Dosso dans le cadre du projet RAF/7/011. La figure 12 présente la
carte de localisation des points de prélèvement d’échantillons pour les mesures des
isotopes 18O et 2H.
39
- Isotopes de l’eau
La fourchette des valeurs pour tous les aquifères de Dosso va de -7,76 à -1,77 ‰ pour
l’oxygène 18 et de -57,35 ‰ à -13,23‰ pour le deutérium (Figs. 35, 36). Bien que tous ces
aquifères présentent de grandes variations, la comparaison de leurs valeurs médianes montre
que les valeurs de δ18O et δ2H sont proches, ce qui est en harmonie avec la valeur isotopique
pondérée de la pluviométrie annuelle. Les valeurs de δ18O des aquifères du CI, du CT1,
du CT2 et du CH vont de -7‰ à -4‰, ce qui montre que l’eau est d’origine diverse. En
revanche, la forte variabilité et les valeurs positives de concentrations observées pour les eaux
souterraines des aquifères du CT3 et du quaternaire montrent que d’autres processus
interviennent, comme le mélange avec des eaux de surface du fleuve Niger et/ou
l’évaporation. Ce dernier processus pourrait se produire avant l’infiltration (les zones
endoréiques collectent les eaux de surface), pendant celle-ci en fonction de l’humidité du sol,
ou directement à partir de puits ouverts dans la mesure où la plupart des puits de la formation
du quaternaire sont peu profonds.
δ18O ‰ vs VSMOW
Figure 35 : Variabilité et distribution des valeurs de δ18O dans les eaux souterraines
du bassin de Dosso (Niger)
40
δ2H ‰ vs VSMOW
Figure 36 : Variabilité et distribution des valeurs de δ2H dans les eaux souterraines
La position des points représentant les échantillons d’eau du bassin de Dosso analysés sur le
graphe de 2H en fonction de 18O montre que ceux-ci se divisent en trois groupes (fig. 37) :
- Les échantillons d’eau appauvrie des aquifères du CI, du CH, du CT1 et du CT2 dont
les compositions d’isotopes stables différentes de celles des précipitations actuelles. Les
faibles valeurs de δ18O et δ2H pourraient indiquer un effet paléoclimatique pouvant laisser à
penser que ces aquifères contiennent des eaux qui ont été rechargées à une période différente
et n’ont pas été couplées avec le cycle hydrologique actuel. Cette hypothèse est appuyée par
de très faibles teneurs en tritium (figures 38, 41).
- L’eau enrichie, qui montre : i) l’importance de la contribution des eaux du fleuve Niger
à l’évolution de la composition isotopique des échantillons d’eau prélevés dans l’aquifère du
quaternaire, et/ou ii) l’existence d’un flux de retour de l’irrigation. Les concentrations en
tritium et en nitrates de ces échantillons sont élevées (> 50 mg/l) (figures 37, 25, 39) ;
- Un mélange d’eau contenant des isotopes stables dont les signaux sont intermédiaires
entre ceux des eaux de pluies de l’époque actuelle et ceux de l’eau fossile. Cela explique le
diagramme de certaines données, en particulier en ce qui concerne les échantillons du CT3,
qui se situent entre celles de l’eau plus pauvre et de l’eau relativement plus riche en isotopes
stables, respectivement interprétées comme étant de l’eau fossile et de l’eau de recharge de
l’époque actuelle (Goni, 2006).
41
Mélange d’eaux fossiles

et d’eaux récentes
eaux fossiles
Figure 37 : Diagramme de 2H en fonction de 18O dans les échantillons d’eaux souterraines

Excès de deutérium « d »
La valeur de l’excès de deutérium « d » se caractérise par une assez grande variabilité

particulièrement notable pour les aquifères du CT3 et du quaternaire dont les valeurs sont les
plus faibles (valeurs négatives) (fig. 38). Les fortes concentrations en isotopes stables de ces
aquifères et ces faibles valeurs de « d » confirment qu’ils contiennent de l’eau évaporée.
Toutefois, en ce qui concerne les eaux des autres aquifères pour lesquelles l’excès de
deutérium est faible, en particulier les aquifères du CI, du CT1 et du CT2 dont les valeurs de
« d » sont inférieures à 10 %, le processus d’évaporation ne semble pas enviseageable. Outre
le problème de l’échantillonnage et de la conservation avant l’analyse, la valeur de l’excès de
deutérium n’est pas si facile à comprendre. Compte tenu de la faible concentration en isotopes
stables de ces points d’échantillonnage, une recharge paléoclimatique avec des conditions de
circulation atmosphérique différentes des conditions actuelles est possible, ce qui influe sur
l’excès de deutérium. La variation spatiale hétérogène observée en ce qui concerne les teneurs
en isotopes stables des différents aquifères est en harmonie avec la forte variation de l’excès
de deutérium. Cette variabilité est essentiellement liée aux effets paléoclimatiques pour les
eaux souterraines à faibles teneurs et aux effets de l’évaporation en ce qui concerne les eaux
souterraines à fortes teneurs. Les conditions locales d’infiltration et la force du processus
42
d’évaporation, qui dépend du processus d’infiltration (infiltration directe, infiltration après

ruissellement, concentration dans des zones endoréiques avant infiltration) influent aussi sur
la composition isotopique et l’excès de deutérium des eaux de ces aquifères (fig. 38).
14
12
Palaeoclimatic
10
effect
8 Evaporation
effect
6
D
4
2
0
-2
-10,00 -8,00 -6,00 -4,00 -2,00 0,00
Oxygen-18 (‰)
Quaternary CT1 CT2 CT2-CT3 CT3 CIH CI
Figure 38 : Diagramme de l’excès de deutérium en fonction de la teneur en 18O

des échantillons d’eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)
Figure 39 : Diagrammes de la teneur en chlore en fonction de la teneur en 18O et de la

teneur en nitrate en fonction de la teneur en 18O des échantillons d’eaux souterraines
- Tritium
D’une manière générale, la concentration en tritium estimée (niveau naturel) des
précipitations récentes est de 4 UT. La teneur en tritium des eaux souterraines dépend des
conditions locales de recharge (infiltration, profondeur de l’eau, ...) et de la distribution
spatiale des précipitations. En ce qui concerne les eaux souterraines des aquifères du CT3 et
43
du quaternaire, on observe une recharge récente à la plupart des points d’échantillonnage au

cours des 65 dernières années, avec des concentrations en tritium supérieures à 1,5 UT, des 10
à 20 dernières années et des concentrations supérieures à 5-6 UT pendant la période du pic de
tritium (1955-1980). On peut noter que les valeurs d’EC de ces échantillons sont faibles, ce
qui dans ce cas est lié au renouvellement rapide de l’eau (figures 40, 41). Toutefois, en ce qui
concerne les eaux des aquifères du CI, du CH, du CT1 et du CT2, il s’agit d’un mélange d’eau
de recharge récente et d’eaux souterraines antérieures à 1950.
Figure 40 : Variabilité et distribution de la teneur en 3H

Figure 41 : Diagramme de la teneur en 3H en fonction de la teneur en 18O

44
4.2. Données géochimiques du bassin du Nigeria

4.2.1. Étude géochimique du bassin du Nigeria
La section nigériane de l’aquifère d’Iullemeden couvre les régions des États de Sokoto
et Kebbi ainsi que les parties septentrionales des États de Katsina et Zamfara. Au total,
149 échantillons ont été collectés au cours de trois campagnes d’échantillonnage dans cette
section (fig. 42).
Cette zone est une région tropicale, avec essentiellement des saisons sèches et pluvieuses de
durées variables. Toutefois, le climat est aride et semi-aride dans certaines parties, avec une
pluviométrie inférieure à 800 mm/an. La région est drainée par le Sokoto-Rima et ses
affluents. Ceux-ci sont généralement entourés de grandes plaines inondées traversant la
région, et les pentes des vallées des cours d’eau descendent d’une hauteur de 340 m à
environ 247 m au fond des vallées. Les plaines inondées sont souvent marécageuses en saison
pluvieuse et constituent des réservoirs d’eaux souterraines précieuses au cours de la saison
sèche, lorsque la plupart des chenaux des cours d’eau sont à sec. Vers la fin de la saison
sèche, ces cours d’eau et leurs affluents sont habituellement asséchés.
Figure 42 : Distribution des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden (Nigeria)
Les chiffres de conductivité électrique (CE) mesurés pour les puits et les forages du bassin
au Nigeria vont de 10 à 2020 µS/cm. Ceux des cours d’eau sont plus homogènes, avec une
45
faible variabilité, et vont de 10 à 490 µS/cm (fig. 43). Les résultats indiquent que d’une
manière générale, ces eaux souterraines se situent dans les limites acceptables de l’OMS en ce
qui concerne l’eau potable. ll n’y a pas de différence entre les valeurs d’EC de l’eau des cinq
formations géologiques en termes de minéralisation et de variabilité. Les eaux souterraines de
l’aquifère du CT ont le taux de minéralisation le plus bas et une faible variabilité, avec une
moyenne de 185 μS/cm. Les eaux souterraines du paléocène supérieur ont le taux de
minéralisation et la variabilité le plus élevé, avec une moyenne de 614 μS/cm. Il ressort de la
comparaison des valeurs de MDT et de conductibilité électrique (fig. 44) qu’il y a une bonne
corrélation entre ces deux paramètres.
Figure 43 : Conductibilité électrique des échantillons d’eau du bassin du Nigeria
Figure 44 : Diagramme des valeurs de MDT en fonction de celles de CE

des échantillons d’eau du bassin du Nigeria
46
- Température
Les températures moyennes calculées de l’eau sont homogènes et varient peu entre les
aquifères. Toutefois, certains chiffres extrêmes (paléocène supérieur, Maastrichtien et CT),
qui constituent des valeurs aberrantes, devraient être considérés avec méfiance en ce qui
concerne le calcul de l’indice de saturation et la détermination de l’équilibre
thermodynamique. Les valeurs les plus faibles concernent les eaux de surface (fig. 45) et sont
voisines des valeurs annuelles de température atmosphérique.
Figure 45 : Distribution de la température des échantillons d’eau analysés

du bassin du Nigeria
- pH
Le pH des eaux de surface est basique, ce qui est en harmonie avec les principales
caractéristiques de chimie ionique, qui sont dominées par la prépondérance de l’ion
bicarbonate. En ce qui concerne les échantillons d’eaux souterraines, le pH mesuré est voisin
du pH neutre, avec une faible variabilité, et va de 6 à 8 pour la plupart des points
d’échantillonnage. Certaines valeurs aberrantes observées pour les eaux souterraines des
aquifères du paléocène supérieur et du maastrichtien (fig. 46) devraient être considérées avec
méfiance.
47
Figure 46 : distribution du pH des échantillons d’eau du bassin du Nigeria
- Cations
Les concentrations de calcium mesurées sont homogènes et ont une faible variabilité dans les
formations aquifères du CI, du CT et du maastrichtien (fig. 47), mais sont plus élevées dans
celles du paléocène supérieur, avec une forte variabilité (moyenne de 14,2 mg/l). Les teneurs
en calcium des eaux de surface sont les plus faibles. Les teneurs en magnésium en mg/l sont
plus faibles pour toutes les formations. En ce qui concerne le paléocène supérieur, la situation
est la même que pour le Ca (fig. 48).
Figure 47 : Variabilité et distribution de la teneur en Ca des échantillons d’eau analysés

48
Figure 48 : Variabilité et distribution de la teneur en Mg des échantillons d’eau analysés

Les teneurs en sodium, généralement homogènes et plus faibles pour la plupart des
échantillons d’eau de surface, et les aquifères du CT, du précambrien et du Maastrichtien,
varient de 0,24 à 50 mg/l (fig. 49). On observe une plus grande variabilité en ce qui concerne
le paléocène supérieur et le CI, où les concentrations de sodium de certains échantillons
peuvent dépasser 150 mg/l. Les teneurs en potassium des échantillons d’eau analysés sont très
faibles (fig. 50), excepté certaines valeurs extrêmes (>80 mg/l) mesurées pour l’aquifère
de CI.
Figure 49 : Variabilité et distribution de la teneur en Na des échantillons d’eau analysés

49
Figure 50 : Variabilité et distribution de la teneur en K des échantillons d’eau analysés

Les valeurs des autres ions n’augmentent pas, à l’exception de celles des nitrates (>200 mg/l),
et une contribution anthropique semble liée à cette teneur en K.
- Anions
Le bicarbonate (fig. 51) est l’anion prépondérant dans le section nigériane du bassin
d’Iullemeden. De fait, les teneurs en HCO3 les plus élevées ont été observées dans l’aquifère
du précambrien alors que les valeurs sont plus homogènes et plus faibles pour les eaux
souterraines des aquifères du CI, du CT et du maastrichtien.
Figure 51 : Variabilité et distribution de la teneur en HCO3 des échantillons d’eau analysés

50
La distribution des teneurs en chlore est caractérisée par des valeurs homogènes et faibles de
niveau naturel pour les eaux souterraines des aquifères du CT, du maastrichtien et du
paléocène. Les teneurs en chlore des eaux souterraines des aquifères du paléocène supérieur et
du CI sont plus élevées et plus variables, avec certaines valeurs aberrantes qui
dépassent 50 mg/l (fig. 52).
Figure 52 : Variabilité et distribution de la teneur en Cl des échantillons d’eau analysés

Les niveaux des teneurs en sulfates (fig. 53) sont très bas pour les eaux souterraines et les
eaux de surface (< 20 mg/l) des aquifères du CI, du CT et du paléocène. Ils
atteignent 1377 mg/l pour l’eau de l’aquifère du paléocène supérieur dans laquelle les anions
sont prépondérants. Dans ce cas associé à de fortes concentrations de calcium et de sodium,
les apports de sulfates pourraient être liés à la dissolution de minéraux de sulfates. Les teneurs
en nitrate des eaux souterraines dans les aquifères étudiés du bassin d’Iullemeden au Nigeria
sont généralement faibles ou modérés (< 40 mg/l) (fig. 54). Les concentrations en nitrates ne
sont moyennes que pour l’aquifère du CI (57,7 mg/l), et sont supérieures à la limite de l’OMS.
Les concentrations locales de nitrates dépassent les niveaux élevés (> 50 mg/l) en de
nombreux endroits. Elles pourraient s’expliquer par l’utilisation excessive d’engrais et de
fumier animal.
51
Figure 53 : Variabilité et distribution de la teneur en SO4 des échantillons d’eau analysés

Figure 54 : Variabilité et distribution de la teneur en NO3 des échantillons d’eau analysés

de Piper d’équivalence trilinéaire de la figure 55. Deux tendances pourraient être dégagées du
diagramme des niveaux d’anions : i) une évolution générale du bicarbonate vers le chlore en
ce qui concerne les eaux souterraines du CI et ii) du bicarbonate au sulfate pour les points
d’échantillonnage du paléocène supérieur.
52
Figure 55 : Distribution de la température des échantillons d’eau analysés

On pourrait distinguer plusieurs grands types d’eau, à savoir les types :

- Ca-Mg-HCO3, Na-K-Cl, Ca- Cl - SO4 et Na-K-HCO3.
- Origine des principaux ions et processus de minéralisation

Les relations entre les principaux éléments et les valeurs de CE sont examinées dans les
figures 56 et 57. Les teneurs en Ca, Na, Mg, K, Cl, HCO3, SO4 et NO3 augmentent
systématiquement avec les valeurs de CE. Ces corrélations positives indiquent que ces ions
contribuent de manière notable à la salinisation des eaux souterraines.
53
Figure 56 : Relations entre la CE et les principaux éléments (cations)
54
Figure 57 : Relations entre la CE et les principaux éléments (anions)
55
Pour déterminer l’origine de ces ions et les processus qui contrôlent leurs concentrations,
plusieurs diagrammes à deux variables ont été tracés. À la lumière des principales
compositions ioniques de l’eau prélevée de façon répétée dans des puits, la chimie des
échantillons d’eaux souterraines du bassin d’Iullemeden au Nigeria semble surtout contrôlée
par les minéraux dissous dans les roches hôtes
Il ressort de la figure 58 que les points où le rapport molaire Na+/Cl– est égal à 1 indiquent un
processus de dissolution de halites. L’augmentation de ce rapport au-dessus de 1 dans certains
échantillons des aquifères du maastrichtien, du paléocène supérieur et du CI pourraient laisser
à penser qu’il y a des réactions de minéraux silicatés. L’excès de Na par rapport à Cl dans les
échantillons d’eaux souterraines pourrait être lié à l’échange de cations comme le laisse à
penser la relation entre Na et Ca.
Le rapport molaire Na2+/Ca2+ a une tendance à la hausse le long de l’écoulement des eaux
souterraines, ce qui est aussi une indication de la prépondérance de réactions de minéraux
silicatés provenant de l’altération de grès dans les formations détritiques.
56
Figure 58 : Relations entre les principaux éléments
La figure 59 montre que la plupart des points représentant les aquifères du paléocène
supérieur et du maastrichtien se trouvent sur la droite de dissolution 1-1 du gypse ou juste au-
dessus de cette droite. Ce résultat pourrait s’expliquer par les effets conjugués des processus
de dissolution et d’évaporation du gypse. Néanmoins, les pertes de SO42– sont plus élevées
que celles de Ca2+ dans les eaux souterraines des aquifères du CI et du CT. On pense que cet
excès de Ca2+ provient de la dissolution probable de minéraux carbonatés. Comme le
confirme la figure 58, les points représentant les eaux souterraines des aquifères du
maastrichtien, du paléocène supérieur, du CI et du CT sont soit sur la droite d’équilibre
stoechiométrique 1-1, soit juste au-dessus de cette droite. Les points représentant les eaux de
tous les autres échantillons sont au-dessus ou au-dessous de cette ligne, ce qui indique qu’il
pourrait y avoir une autre source de Ca2+, peut-être l’altération et l’érosion de minéraux de
gypse et/ou d’argile.
57
Figure 59 : Relations entre les indices de saturation et la CE
58
4.2.2. Données isotopiques du bassin du Nigeria

• Composition isotopique des précipitations locales dans le bassin
du Nigeria
Bien que les isotopes de l’eau de pluie n’aient pas été analysés pendant le projet RAF/7/011,
la base de données de l’AIEA contient certaines données ayant trait à la station de Kano
(1961-1973) qui peuvent permettre de déterminer la droite météorique locale (fig. 59) à
adopter pour la zone d’étude.
La droite météorique locale est définie pour la première fois dans le présent rapport, sur la
base des échantillons de données de précipitations collectées à la station de Kano (Nigeria)
(fig. 60). Tant la pente que l’ordonnée δ2H de la droite météorique locale pour Kano
(δ2H = 7,08 × δ18O + 4,38) s’écartent de celles de la droite météorique mondiale
(δ2H = 8 × δ18O + 10).
40
GMWL
Kano MWL
20
0
y = 7,076x + 4,3778
δ 2H (permil)
R² = 0,8958
-20
-40
-60
-80
-10 -8 -6 -4 -2 0 2 4
δ 18O (permil)
Figure 60 : Comparaison de la droite météorique locale de la station de Kano (en rouge)

tracée à partir de données de l’AIEA et de la droite météorique mondiale (en bleu)
Taupin et al., (2000) montrent que les niveaux d’isotopes lourds dans les eaux de pluies au
Sahel et ailleurs sont les plus bas au plus fort de la saison, en août (figures 61, 62) (Mbonu
et Travi, 1994 ; Taupin et al., 1997). La quantité de pluie tombée au cours d’une tempête peut
aussi influer sur la signature isotopique. L’humidité relative de la colonne d’air est aussi
extrêmement importante. Par conséquent, les situations climatiques et météorologiques
extrêmes rencontrées dans les régions de moussons tropicales peuvent donner lieu à des
signatures isotopiques très différentes pour chaque épisode pluvieux (Goni, 2006) (fig. 63).
59
Dans le bassin d’Iullemeden, les pluies saisonnières sont contrôlées par le mouvement de la
ceinture de pluies tropicale (encore appelée zone de convergence intertropicale, ZCIT) qui
oscille entre les zones tropicales nord et sud au cours d’une année, et entraîne des pluies dans
les régions sud du Niger lorsqu’elle est dans sa position nord entre juin et octobre, avec un pic
en août. La pluviométrie moyenne dans les régions les plus humides (les plus au sud) à ce
moment est de 300 mm par mois mais la pluviométrie totale diminue rapidement avec
l’augmentation de la latitude. Il ne pleut presque pas pendant les mois secs, entre novembre
et mars.
400 4
Kano rainfall (mm)
350 2
δ 18O
300 0
250 -2
H (mm)
200 -4
150 -6
100 -8
50 -10
0 -12
1961-01
1961-04
1961-07
1961-10
1962-01
1962-04
1962-07
1962-10
1963-01
1963-04
1963-07
1963-10
1964-01
1964-04
1964-07
1964-10
1965-01
1965-04
1965-07
1965-10
1966-01
1966-04
1966-07
1966-10
1967-01
1967-04
1967-07
1967-10
1968-01
1968-04
1968-07
1968-10
1969-01
1969-04
1969-07
1969-10
1970-01
1970-04
1970-07
1970-10
1971-01
1971-04
1971-07
1971-10
1972-01
1972-04
1972-07
1972-10
1973-01
1973-04
1973-07
1973-10
Date
Figure 61 : Données mensuelles d’oxygène 18 et de pluviométrie

à la station de Kano (1961-1973)
Figure 62 : Diagramme climatique de la station météorologique de Kano (1961-1973)
60
25 4
D δ 18O
20 Kano Station
2
Deuterium Excess (D)
15 0
10
-2
5
-4
0
-6
-5
-10 -8
-15 -10
-20 -12
1961-01
1961-04
1961-07
1961-10
1962-01
1962-04
1962-07
1962-10
1963-01
1963-04
1963-07
1963-10
1964-01
1964-04
1964-07
1964-10
1965-01
1965-04
1965-07
1965-10
1966-01
1966-04
1966-07
1966-10
1967-01
1967-04
1967-07
1967-10
1968-01
1968-04
1968-07
1968-10
1969-01
1969-04
1969-07
1969-10
1970-01
1970-04
1970-07
1970-10
1971-01
1971-04
1971-07
1971-10
1972-01
1972-04
1972-07
1972-10
1973-01
1973-04
1973-07
1973-10
Date
Figure 63 : Données mensuelles d’18O et d’excès de deutérium

à la station météorologique de Kano (1961-1973)
Une variation des mouvements latitudinaux de la ZCIT au cours d’une année peut entraîner
une grande variabilité de la pluviométrie au cours de la saison humide d’une année à l’autre et
occasionner des sécheresses récurrentes. La région septentrionale, désertique du Niger reçoit
très peu de pluie tout au long de l’année. Les températures moyennes annuelles, qui
s’établissent à 27-30 °C, sont similaires dans presque tout le pays et ne sont sensiblement
différentes que dans les régions montagneuses plus fraîches du nord où elles vont de 25
à 27 °C. Toutefois, elles connaissent de fortes variations saisonnières et leurs caractéristiques
diffèrent dans diverses parties du pays. Ces variations sont plus marquées dans les régions les
plus septentrionales, et les températures estivales et hivernales sont différentes, les chiffres
étant de 27 à 35 °C en été (juillet-août-septembre) contre 15 à 25 °C en hiver (janvier-février-
mars). Les variations saisonnières sont moins évidentes dans le sud, mais les mois d’été
(juillet-août-septembre) sont les plus frais de l’année (23-27 °C) en raison de l’effet
rafraichissant des nuages et de la pluie en cette période de l’année, alors que la saison sèche
(avril-mai-juin) est plus chaude (25-30 °C). Le Niger est l’un des pays les plus chauds du
monde. Il est traversé par l’équateur thermique, qui relie les points les plus chauds de la
planète tout au long de l’année sur la base de la température journalière moyenne. Les
quantités de pluies sont négligeables dans la plus grande partie du pays et les sécheresses sont
fréquentes. La saison pluvieuse va de fin juin à début décembre dans sa partie la plus
méridionale. Les inondations du fleuve Niger sont fréquentes au cours de cette période, et
créent le delta intérieur du Niger.
Au Sahel, la pluviométrie est caractérisée par une forte variabilité entre les années et entre les
décennies, ce qui peut rendre difficile la détermination des tendances à long terme. Le début
61
des années 1960 a été une période de pluviométrie particulièrement élevée, alors que celui des
années 80 a été très sec, entraînant une sécheresse répandue au Mali et dans d’autres pays
sahéliens (Taupin et al., 2002).
• Composition isotopique des eaux souterraines et des eaux de surface

au Nigeria
18
Les isotopes stables O et 2H ont été déterminés dans tous les échantillons d’eaux
souterraines et d’eaux de surface collectés dans la partie nigériane du bassin dans le cadre du
projet RAF/7/011 (fig. 64).
La position des points représentant les échantillons d’eau analysés sur le diagramme de la
18
relation entre les teneurs en O et 2H (figure 64) montre que les compositions isotopiques
varient, ce qui pourrait être lié aux effets de plusieurs processus comme l’évaporation, les
conditions paléoclimatiques et la recharge effective. On peut faire plusieurs observations en
ce qui concerne les isotopes stables des aquifères étudiés par rapport à la pluviométrie
actuelle.
- Les points comprenant les aquifères du CI, du CT, du Maastrichtien et du paléocène

supérieur dont les eaux ont des teneurs inférieures à la teneur moyenne pondérée des eaux de
pluie locales indiquent probablement que les eaux souterraines ont été rechargées dans des
conditions climatiques plus fraîches que celles prévalant aujourd’hui dans la région (très
faibles teneurs en tritium, ~0 UT, fig. 65).
- Il y a des points correspondant à un mélange d’eau contenant des isotopes stables dont
les signaux sont intermédiaires entre ceux des eaux de pluie de l’époque actuelle et ceux de
l’eau fossile. Cela explique que le diagramme de certaines données se situe entre ceux de
l’eau pauvre et de l’eau relativement riche en isotopes stables, respectivement interprétées
comme étant de l’eau fossile et de l’eau de recharge de l’époque actuelle (fig. 64).
- Les points pour lesquels les teneurs en isotopes de l’eau prélevée dans les cours d’eau et
les réservoirs d’eau sont élevées indiquent l’existence d’un processus d’évaporation dans des
plans d’eau ouverts (teneurs en tritium > 2,5 UT ; fig. 65).
62
Mélange d’eaux fossiles

eaux fossiles
Figure 64 : Relation entre les teneurs en 2H et en 18O

des échantillons d’eau du bassin du Nigeria
- Tritium
Les données relatives au tritium sont disponibles pour tous les échantillons prélevés. Les
teneurs en tritium des eaux de surface varient de 2,1 à 5,6 UT et celles des eaux souterraines
de 0 à 6,7 UT. En ce qui concerne les échantillons provenant de l’aquifère du précambrien, la
variation est faible et les teneurs en tritium élevées de l’ordre de 2 UT sont en harmonie avec
une importante recharge actuelle dans la partie émergente de l’aquifère.
En comparaison avec cet aquifère, et toutes les formations aquifères du CI et du CT, les
teneurs en tritium pour le paléocène supérieur sont plus variables, ce qui indique la présence
d’eaux souterraines âgées et récentes dans le bassin (figures 65, 66).
63

des échantillons d’eau analysés du bassin du Nigeria
Figure 66 : Diagramme de 18O en fonction de 3H

dans les échantillons d’eaux du bassin du Nigeria
4.3. Données géochimiques du bassin de Kandi (Bénin)

4.3.1. Étude hydrochimique du bassin de Kandi (Bénin)
Le bassin de Kandi, qui fait partie du bassin sédimentaire transfrontières d’Iullemeden, est
situé dans la zone semi-aride où les eaux souterraines sont généralement la principale source
d’approvisionnement en eau des populations. Il est limité au nord par le fleuve Niger, au sud
par le socle rocheux, à l’ouest par la faille régionale de Kandi et à l’est par la république
64
du Nigeria. Il couvre une superficie d’environ 8700 km2, soit 7 % du territoire du Bénin. Ses
flancs ouest et sud sont des socles rocheux. Un total de 165 échantillons ont été collectés dans
ce bassin dans le cadre du projet RAF/7/011 appuyé par l’AIEA (fig. 67).
Figure 67 : Localisation des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden

(Kandi - Bénin).
La conductivité électrique (CE) varie de 12 à 1929 μS/cm (fig. 68). La CE des eaux
souterraines dépend des formations géologiques. Les valeurs les plus élevées ont été
observées pour l’aquifère du quaternaire (en moyenne de 296 μS/cm), qui présente une grande
variabilité, et les plus faibles pour celui de l’ordovicien/silurien, qui est plus homogène
(moyenne de 208 μS/cm).
Figure 68 : Comparaison des valeurs de CE des échantillons d’eau du bassin de Kandi.
65
- Température
La température varie de 23,1 à 34,4 °C. Celles des eaux souterraines sont moins variables que
celles des eaux de surface, ce qui dénote des fluctuations de la température atmosphérique
dans cette zone (fig. 69). Pour les eaux souterraines comme pour les eaux de surface, les
valeurs sont plus faibles dans la partie sud du bassin que dans sa partie nord, dans le voisinage
du fleuve Niger (Kpegli et al., 2015). Cela indique que la température des eaux souterraines
dépend de celle de l’air à la surface dans l’ensemble du bassin étant donné que le gradient de
température augmente du sud au nord du bassin (LeBarbé et al., 1993).
Figure 69 : Distribution de la température des échantillons d’eau du bassin de Kandi.
- pH
Les valeurs de pH varient de 4,5 à 8,1 (fig. 70). Celles des eaux de surface peuvent être
divisées en trois groupes : le premier est celui des valeurs allant de 5,7 à 6,1 caractérisant la
rivière Sota ; le deuxième est celui des valeurs de 6,9 à 7,3 et où les valeurs faibles
caractérisent le fleuve Niger ; et le pH 7,8 qui caractérise l’Alibori. La variabilité élevée du
pH des échantillons d’eaux souterraines (de 4,5 à 7,9) dénote les effets combinés de différents
facteurs : interaction entre eaux de surface et eaux souterraines, profondeur des eaux
souterraines, temps de séjour dans le système d’écoulement, recharge.
66
Figure 70 : Distribution du pH des échantillons d’eau du bassin de Kandi.
- MDT
Les valeurs de matières dissoutes totales (MDT) sont distribuées de manière hétérogène et
varient de 10,8 à 2160 mg/l. Cela indique que le bassin est très hétérogène et que les valeurs
de MDT sont influencées par différents processus géochimiques. Toutefois, celles de
l’aquifère de l’ordivicien terminal/silurien sont relativement faibles (< 400 mg/l). Les valeurs
les plus élevées sont celles des aquifères du cambro-ordovicien, du quaternaire et du socle
rocheux sous-jacent du bassin (fig. 71). Qu’elles soient faibles ou élevées, les valeurs de MDT
sont indépendantes de la position géographique.
Figure 71 : Diagramme de la CE en fonction des MDT

dans les échantillons d’eau du bassin de Kandi
67
- Cations
Il ressort clairement des figures 72, 73, 74 et 75 que les concentrations en cations des eaux de
surface sont faibles, ce qui est en harmonie avec les valeurs de MDT. Les teneurs en calcium
et en magnésium sont plus faibles dans les formations du cambro-ordivicien et de
l’ordovicien/silurien. Les niveaux sont élevés, avec une forte variabilité, en ce qui concerne
les eaux souterraines des aquifères du quaternaire et du socle rocheux (figures 72, 73).
Figure 72 : Variabilité et distribution de la teneur en Ca

des échantillons d’eau dans le bassin de Kandi
Figure 73 : Variabilité et distribution de la teneur en Mg

68
Les teneurs en sodium et en potassium sont généralement plus faibles, avec une plus grande
variabilité, pour les aquifères du cambro-ordivicien et de l’ordovicien/silurien, et élevées pour
l’aquifère du quaternaire peu profond et celui du socle rocheux (figures 74, 75).
Figure 74 : Variabilité et distribution de la teneur en Na

Figure 75 : Variabilité et distribution de la teneur en K

- Anions
Les teneurs en anions des eaux des cours d’eau de surface sont généralement très faibles
(figures 76, 77, 78, 79). Les teneurs en bicarbonate vont de 4 à 396,5 mg/l (fig. 76). Les
valeurs les plus faibles sont celles des eaux souterraines de l’aquifère ordovicien/silurien, ce
69
qui est en harmonie avec les faibles valeurs de CE. Celles des eaux des aquifères du cambrio-
ordovicien et du socle rocheux sont plus élevées. Au vu des données géologiques ayant trait à
ces deux formations aquifères de la zone d’étude, il semble évident que les limons et les
dolomites pourraient contribuer à la minéralisation de l’eau.
Les teneurs en chlore (fig. 77) sont faibles (< 20 mg/l) en tant que niveau naturel, comme le
montrent celles des eaux souterraines de l’aquifère ordovicien/silurien. En ce qui concerne les
aquifères du socle rocheux et du quaternaire, presque toutes les valeurs sont plus élevées
(30-210 mg/l).
Figure 76 : Variabilité et distribution de la teneur en HCO3

des échantillons d’eau dans le bassin de Kandi.
Figure 77 : Variabilité et distribution de la teneur en Cl

70
Les eaux souterraines de l’aquifère du quaternaire ont des teneurs en sulfate élevées (fig. 78)
et les valeurs de CE les plus élevées, alors que celles de la formation de l’ordovicien/silurien
sont faibles (< 20 mg/l). La teneur en sulfate atteint 43,3 mg/l dans les formations peu
profondes de l’aquifère du quaternaire, ce qui pourrait être associé aux fortes teneurs en
sodium et en calcium. Cela pourrait être lié localement aux minéraux évaporatiques (gypse,
thénardite ou glaubérite).
Figure 78 : Variabilité et distribution de la teneur en SO4

- Nitrates
Les teneurs en nitrates des eaux souterraines du bassin de Kandi varient de 0 à 765 mg/l.
Celles de certains échantillons sont élevées et dépassent 50 mg/l (limite maximum
recommandée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’eau de boisson). Ces
fortes teneurs ont été observées à des profondeurs de 1,4 à 76 m. Les concentrations extrêmes
ont été observées à moins de 20 m de profondeur. Ces données pourraient être liées à la
présence d’une végétation spécifique, comme les acacias, et de termites, ou à des effets
anthropiques comme ceux d’activités agricoles extensives, de la fumure (figures 79, 80).
L’influence potentielle des engrais s’observe dans les régions agricoles où sont utilisées de
grandes quantités d’engrais azotés sous forme d’urée (N), de NPK (engrais riches en N, P, K)
et d’engrais organiques. L’utilisation excessive d’engrais pourrait se traduire par de fortes
concentrations de nitrates dans les terres agricoles.
71
Figure 79 : Variabilité et distribution de la teneur en NO3

NO3 (mg/l)
0 200 400 600 800
1
11
21
31
Depth (m)
41
51
61
71
81
Figure 80 : Distribution des teneurs en nitrates en fonction de la profondeur

dans les eaux souterraines dans le bassin de Kandi
La composition chimique des échantillons d’eau analysés est présentée dans les diagrammes
de Piper d’équivalence trilinéaire de la figure 81. La teneur en nitrate a été prise en compte
pour tracer ce diagramme en raison de l’abondance relative de cet élément dans certains
échantillons d’eau.
72
La figure 81 montre que les eaux du bassin de Kandi sont caractérisées par de faibles
proportions d’ions sulfate mais qu’il y a une gradation claire de HCO3 à Cl-NO3. En ce qui
concerne les eaux de surface, tous les échantillons sont du type d’eau Ca-HCO3 excepté
l’échantillon BK60 qui est du type Mg-HCO3 (fig. 82). S’agissant des eaux souterraines du
bassin, les types d’eau sont hétérogènes. Quatre types ont été clairement déterminées
(fig. 81) : les eaux de type HCO3-Na qui sont essentiellement des eaux souterraines de
l’aquifère du cambro-ordovicien, celles de type Cl-Na qui proviennent de trois aquifères,
celles de type HCO3-Ca qui sont essentiellement des eaux des aquifères de l’ordovicien
terminal/silurien, et celles de type Cl-Ca qui proviennent des trois aquifères. Les types des
autres échantillons d’eaux souterraines de tous les aquifères sont caractérisés par une mixité
ionique. Cela indique que la géochimie des eaux souterraines de ce bassin est déterminée par
divers facteurs.
Figure 81 : Diagramme de Piper des échantillons d’eau du bassin de Kandi
- Origine des principaux ions et processus de minéralisation
Les relations entre les principaux éléments et les valeurs de matières dissoutes totales (MDT)
ont été étudiées pour mettre en lumière les différents mécanismes contribuant à la
minéralisation de l’eau dans le bassin de Kandi (figures 82, 83). Les teneurs en Ca, Na, Mg,
K, Cl, HCO3, SO4 et NO3 augmentent systématiquement avec les concentrations en MDT. Ces
73
corrélations positives indiquent que ces ions contribuent de manière notable à la

minéralisation des eaux souterraines.
Figure 82 : Relations entre les valeurs de MDT et les principaux éléments (cations)
74
Figure 83 : Relations entre les valeurs de MDT et les principaux éléments (anions)
On a tracé plusieurs diagrammes à deux variables en vue de déterminer l’origine des ions
concernés et les processus qui contrôlent leurs concentrations. Ces diagrammes ont été tracés
en tenant compte des minéraux les plus abondants (calcite et aragonite : CaCO3,
dolomite : CaMg(CO3)2, magnésite : (MgCO3) et évaporites (halite : NaCl, gypse : CaSO4,
2H2O, anhydrite : CaSO4, mirabilite : Na2SO4), généralement présents dans les dépôts
sédimentaires. Toutefois, la dissolution de gypse, d’anhydrite et de mirabilite devrait être
exclue dans le cas du bassin d’Iullemeden au Bénin compte tenu des valeurs négligeables
d’ions sulfates.
Le diagramme des teneurs en Ca en fonction des teneurs en HCO3 (fig. 84) montre que celles
de certains échantillons d’eaux souterraines, essentiellement des aquifères du quaternaire et du
terminal ordovicien/silurien, sont parfaitement regroupées le long de la droite de dissolution
du calcite ou de l’aragonite. Cela indique que la dissolution de ces deux minéraux contribue
partiellement à la présence de ces ions dans les eaux de ces aquifères (fig. 84). Cette
75
dissolution est confirmée par la relation proportionnelle parabolique observée dans les
diagrammes de l’indice de saturation en fonction de Ca et HCO3 en ce qui concerne les
minéraux en question (fig. 85).
Toutefois, le fait que d’autres points s’écartent de la droite 1:1 indique que d’autres sources
contribuent à la présence de Ca et d’HCO3 dans le bassin.
La relation entre Na et Cl (fig. 84) montre qu’il y a un processus d’enrichissement parallèle en

ce qui concerne ces deux ions pour l’aquifère du quaternaire et que ces points sont regroupés
le long de la droite de dissolution de l’halite pour cet aquifère. La présence d’ions sodium et
chlorure dans les eaux de l’aquifère du quaternaire pourrait être liée à la dissolution de l’halite
(fig. 85). La contribution du chlore à la minéralisation est faible, comparée à celle des nitrates
établie dans le diagramme de Piper. Une bonne partie du chlore provient donc d’apports
anthropiques sous forme de pollution par les nitrates.
Figure 84 : Relations entre les principaux éléments de l’eau du bassin de Kandi
76
Figure 85 : Relations entre les indices de saturation et les valeurs de MDT

dans les eaux du bassin de Kandi
77
4.3.2. Étude isotopique du bassin de Kandi (Bénin)
• Composition isotopique des eaux de surface et des eaux souterraines

Les isotopes stables ont été analysés dans tous les échantillons d’eaux souterraines et d’eaux
de surface du bassin de Kandi. La fourchette des valeurs pour tous les aquifères de Kandi va
de -6,5 à -0,9 ‰ pour l’oxygène 18 et de -43,4 ‰ à -10,3‰ pour le deutérium
(figures 86, 87). La variabilité des teneurs des échantillons analysés est faible, ce qui reflète
l’homogénéïté de leur composition isotopique, à l’exception de certaines valeurs aberrantes de
teneurs en isotopes faibles ou élevées.
Figure 86 : Variabilité et distribution des valeurs de δ18O

Figure 87 : Variabilité et distribution des valeurs de δ2H

78
Il ressort des figures 88 et 89 que les eaux de surface sont plus riches en isotopes stables. Les
valeurs élevées sont un indice de l’effet de l’évaporation, dans la mesure où les points ayant
trait à ces eaux sont regroupés le long de la droite d’évaporation.
On observe de grandes variations en ce qui concerne les eaux souterraines du bassin. En ce

qui concerne la plupart de celles de l’aquifère combro-orodovicien et du terminal
ordovicien/silurien, les points sont regroupés autour de la droite météorique mondiale
déterminée par Craig (1961). Cela indique que ces eaux proviennent de l’infiltration d’eaux de
pluie actuelles. En outre, le fait que ces deux aquifères soient caractérisés par la même bande
de signature d’2H et d’18O est un indice d’échange d’eau (mélange) entre eux dans certaines
régions. Toutefois, le seul échantillon de l’aquifère du cambrio-ordovicien très riche en
isotopes stables se retrouve au-dessous de la droite d’évaporation (fig. 88), ce qui montre que
cet échantillon est le résultat de la recharge directe de cet aquifère par l’Alibori dans cette
région. Ce point d’échantillonnage est situé au nord-ouest du bassin de Kandi, à proximité de
l’Alibori, là où les microfailles existantes facilitent cette recharge directe.
Il ressort de la figure 88 que les points représentant l’aquifère du quaternaire sont regroupés le
long de la droite d’évaporation. Cela signifie que les eaux de surface contribuent à la recharge
de cet aquifère, lequel dépend de l’évaporation. Les points représentant cet aquifère ont des
signatures similaires à celles de l’aquifère terminal ordovicien/silurien dans certaines régions.
Cela révèle l’existence d’un phénomène de mélange entre ces deux aquifères dans ces régions
(Madékali, Ganrou et Malanville). Les eaux souterraines du socle rocheux environnant
contribuent à la recharge des aquifères du cambro-ordovisien et du terminal
ordovicien/silurien dans le bassin, comme le laisse à penser la carte potentiométrique.
La qualité des eaux souterraines aux points d’eau voisins des zones de peuplement suscite des
inquiétudes en raison de la contamination due aux activités humaines comme cela a été
démontré dans le village de Dogué. Les teneurs en nitrates à de nombreux endroits atteignent
déjà les niveaux d’alerte (> 50 mg/l) (fig. 89).
79

des échantillons d’eaux du bassin de Kandi
Figure 89 : Diagramme de la teneur en chlore et en nitrate en fonction de la teneur en 18O

des échantillons d’eau
Tritium
La teneur en tritium des eaux de surface va de 0,6 à 4,5 UT et celle des eaux souterraines
de 0 à 5,1 UT. Plus de 80 % des échantillons d’eau du bassin de Kandi sont riches en tritium.
80
Quelques-uns d’entre eux en ont de faibles teneurs, inférieures à 0,5 UT. Des valeurs aussi
faibles indiquent qu’il y a des eaux souterraines anciennes ou un mélange de celles-ci et
d’eaux récentes dans ce bassin (figures 90, 91). Étant donné que les teneurs de la plupart des
échantillons sont supérieures à 0,5 UT (unité de tritium), cela signifie que la plupart des eaux
sont des eaux de recharge postnucléaire, c’est-à-dire que ce sont des eaux souterraines
rechargées après 1960 (Clark et Fritz, 1997). On sait que les fortes teneurs en tritium
comme 4,5 UT sont associées à des eaux rechargées aux alentours de 2000 à 2005. Elles se
retrouvent presque partout dans le bassin. Cela signifie que l’infiltration directe des eaux de
pluie sur presque toute la surface du bassin de Kandi contribue à la recharge des eaux
souterraines. Les eaux de surface sont généralement riches en isotopes stables. Cela indique
clairement qu’elles sont évaporées, ce qui est normal dans un tel environnement semi-aride.
Toutefois, les eaux de surface provenant de deux points d’échantillonnage du nord du bassin
18
tendent à se comporter comme des eaux anciennes. Ce sont les plus pauvres en O comme
en 2H de tous les échantillons d’eaux de surface analysés. Cela signifie que ces deux points
d’échantillonnage sont probablement des zones où des eaux souterraines relativement
anciennes se déchargent dans la Sota.

des échantillons d’eau du bassin de Kandi.
81

des échantillons d’eau analysés dans le bassin de Kandi
Carbone 14
Le 14C et le 13C n’ont été analysés que sur huit échantillons collectés au cours de la deuxième
14
campagne (fig. 92). La concentration des échantillons d’eaux souterraines en C va de 17
14
à 103 pcm (pour cent de carbone moderne). Un niveau d’activité relativement élevé de C
dans les eaux souterraines laisse à penser que la recharge de ces eaux est récente. Au
contraire, un faible niveau d’activité de 14C indique que la recharge est ancienne.
Figure 92 : Fréquence et distribution de la teneur en 14C des échantillons d’eau

analysés dans le bassin de Kandi.
82
La figure 93 montre que ces eaux souterraines se divisent en deux groupes distincts. Le
groupe 1 est celui des eaux souterraines relativement récentes, dont l’activité du 14C va
de 80 à 103 pcm. Le groupe 2 est celui des eaux souterraines relativement anciennes, dont
l’activité du 14C va de 16 à 50 pcm. Une remarque importante est que les eaux souterraines
récentes se trouvent essentiellement dans la partie sud du bassin et que celles qui sont
relativement anciennes proviennent de sa partie nord, autour des municipalités de Sakaoun
et Garoutédji. L’organisation assez logique de l’âge des eaux souterraines mise en évidence
par les techniques isotopiques confirme leurs caractéristiques d’écoulement que laissait
entrevoir au départ la carte potentiométrique du bassin.
110
100
90
80
(pCm)
70
60
14C
50
40
30
20
10
0
-8 -7 -6 -5 -4 -3
δ18O (‰ VSMOW)
Terminal Ordovician-Silurian Cambro-Ordovician Basement Rocks
Figure 93 : Relation entre les teneurs en 14H et en 18O

des échantillons d’eaux souterraines du bassin de Kandi
83
4.4. Données géochimiques du système aquifère

d’Iullemeden
Les données géochimiques du système aquifère transfrontières d’Iullemeden ont été
rassemblées pendant plusieurs campagnes de collecte menées de façon intermittente au Niger,
au Nigeria et au Bénin. Compte tenu des problèmes de sécurité sur le terrain, les experts n’ont
pas visité les points de collecte d’échantillons au Mali et en Algérie. Au total,
471 échantillons ont été prélevés dans le bassin d’Iullemeden.
4.4.1. Étude hydrochimique du système aquifère d’Iullemeden

- Salinité des eaux souterraines
Les valeurs de CE mesurées vont de 10 à 3860 µS/cm pour les puits et les forages et de 10 à
490 µS/cm pour les cours d’eau.
Plus de 75 % des échantillons d’eau ont des valeurs de MDT inférieures à 400 mg/l (fig. 94).
Quelques valeurs aberrantes et extrêmes de MDT pouvaient dépasser 1g/l. Ces chiffres élevés
de salinité sont localisés et observés essentiellement dans les aquifères du paléocène supérieur
et ceux du CI et du CT. Ces points d’échantillonnage se trouvent dans différentes parties de
l’ensemble du bassin (fig. 95).
Figure 94 : Distribution et variabilité des valeurs de MDT

des échantillons d’eau du système aquifère d’Iullemeden
84
On n’a observé aucun modèle spatial dans les différents aquifères, et il semble que la
variabilité des valeurs de MDT et des paramètres chimiques dépende des conditions locales,
en particulier des caractéristiques minéralogiques, de la profondeur de l’eau, de la structure de
la recharge et des processus de contamination.
Figure 95 : Carte de distribution spatiale des valeurs de MDT

dans le système aquifère d’Iullemeden
Figure 96 : Graphe de la teneur en MDT en fonction de la CE aux points d’échantillonnage

85
- Faciès géochimique des eaux souterraines

La composition chimique des eaux souterraines du système aquifère d’Iullemeden se
caractérise par de faibles teneurs en cations, 95 % des valeurs étant inférieures à 40 mg/l avec
prédominance du calcium et du sodium, ce qui témoigne d’une forte variabilité (fig. 97). Bien
que les échantillons d’eaux de surface aient été collectés dans différents cours d’eau du
bassin, ils sont les plus homogènes, avec les concentrations en cations les plus faibles, ce qui
pourrait être lié aux fluctuations chimiques de la qualité de l’eau de pluie. Les teneurs en Ca,
Mg et K des aquifères du CI et du CT sont faibles et homogènes mais les concentrations
en Na sont plus variables et plus élevées. Les teneurs en anions sont faibles mais très
variables, en particulier en ce qui concerne les sulfates dont certaines valeurs de concentration
aberrantes pouvaient dépasser 1200 mg/l (fig. 98) pour l’aquifère du paléocène supérieur. Le
bicarbonate constitue le principal anion, avec une forte variabilité dans toutes les eaux
souterraines de l’aquifère.
Les teneurs en chlore sont faibles mais plus homogènes. Les concentrations en nitrates sont
inférieures à 50 mg/l pour environ 80 % des échantillons. Toutefois, l’analyse de certains
échantillons d’eaux souterraines collectés dans l’aquifère peu profond du quaternaire et les
aquifères du paléozoïque et du paléocène supérieur montre qu’il y a une pollution locale par
les nitrates principalement au Niger et au Bénin. Cette contamination pourrait être due à des
végétaux particuliers comme les acacias, qui fixent l’azote, aux termites, ou à des activités
anthropiques liées à l’agriculture et aux pratiques domestiques.
de Piper d’équivalence trilinéaire de la figure 99. On pourrait distinguer plusieurs types d’eau,
à savoir les types :
Ca-Mg-HCO3, Na-K-Cl, Ca-Cl -SO4 et Na-K-HCO3.
La grande variabilité spatiale des faciès hydrochimiques des échantillons d’eau analysés
pourrait être liée aux réactions d’altération physique et chimique des minéraux de silicate.
86
Figure 97 : Distribution et variabilité des principaux cations

dans les échantillons d’eau du système aquifère d’Iullemeden
87
Figure 98 : Distribution et variabilité des principaux anions

88
Figure 99 : Diagramme de Piper des échantillons d’eau collectés

- Origines des principaux ions et processus de minéralisation
La figure 100 présente les diagrammes à deux variables des principales compositions ioniques
d’eau de puits soumise à un processus d’échantillonnage multiple. Il ressort de ces données
que la chimie des échantillons d’eaux souterraines du bassin d’Iullemeden semble
essentiellement contrôlée par la dissolution de minéraux dans les lithologies hôtes du bassin
versant.
89
Figure 100 : Relations entre les principaux éléments de l’eau

4.4.2. Étude isotopique du bassin transfrontières d’Iullemeden

Les résultats relatifs aux isotopes stables montrent que 65 % des eaux souterraines
d’Iullemeden sont caractérisées par des teneurs en δ18O de -5 à -3‰ et des teneurs en δ2H
de -30 à -20‰, ce qui reflète les teneurs en isotopes stables de l’eau de pluie dans les régions
arides et semi-arides (figures 101, 102).
90
Figure 101 : Distribution et variabilité de la teneur en deutérium des échantillons d’eau

du système aquifère d’Iullemeden
De faibles teneurs en deutérium et en 18O sont observées dans les aquifères du CI, du CT et du
paléocène supérieur à certains points représentant environ 10 % du nombre total
d’échantillons collectés. Cela indique que les proportions d’eau fossile dans les eaux
souterraines du SAI sont plus faibles que celles des eaux de pluie ou de surface récentes.
Figure 102 : Distribution et variabilité de la teneur en oxygène 18 des échantillons d’eau

Les résultats pour l’ensemble de la région d’Iullemeden étudiée sont présentés à la figure 103
par rapport à la droite météorique mondiale (δ2H= 8 × δ18O + 10) (Craig, 1961). On peut
diviser globalement les données isotopiques en trois groupes qui indiquent la probabilité de
variations des sources des pluies au cours du temps, à savoir : i) l’eau pauvre en isotopes, dont
la composition isotopique est différente de celle des précipitations actuelles. Les aquifères
étudiés (en particulier ceux du Niger et du Nigeria) contiennent donc certaines eaux fossiles
qui ont été rechargées dans le passé et n’ont pas été couplées au cycle hydrologique actuel ;
ii) l’eau riche en isotopes, qui montre l’importance de l’apport d’eaux de surface des cours
91
d’eau dans l’évolution de la composition isotopique observée des échantillons de la zone

d’étude ; et iii) le mélange d’eaux contenant des isotopes stables dont les caractéristiques sont
intermédiaires entre celles des eaux de pluie actuelles et celles des eaux fossiles. Cela
explique que les diagrammes de certaines données soient intermédiaires entre ceux d’eaux
pauvres et d’eaux relativement riches en isotopes stables.
mélange d’eaux fossiles

eaux fossiles
Figure 103 : Diagramme de δ2H en fonction de δ18O dans les échantillons d’eau
Un diagramme de CE en fonction de δ18O a été tracé pour confirmer les mécanismes de

minéralisation en jeu dans le bassin étudié (fig. 104). Il ressort des données disponibles que
deux grands processus qui contribuent à la salinisation de l’eau pourraient être déterminés : la
dissolution des minéraux et l’évaporation :
- Le premier illustre un effet de dissolution dans lequel les compositions isotopiques des
échantillons (δ18O) ne changent pas en fonction des valeurs croissantes de CE. Cette
observation renforce fortement l’hypothèse selon laquelle la salinité de ces eaux souterraines
est principalement déterminée par un processus de dissolution comme cela a été souligné
précédemment par les analyses hydrochimiques.
- Le second processus illustre un effet d’évaporation. Dans ce cas, les teneurs isotopiques
des échantillons d’eau sont relativement corrélées avec les valeurs d’EC (fig. 104).
92
La majorité des échantillons du bassin d’Iullemeden ont des teneurs en tritium élevées. Plus
de 65 % d’entre eux ont une concentration de plus d’une unité de tritium, et seuls 33 %
d’entre eux ont une teneur inférieure à une unité. En ce qui concerne la relation entre le
tritium et l’oxygène 18 (fig. 105), deux périodes de recharge se dégagent de l’étude des eaux
souterraines. Les eaux dont les teneurs en 3H sont inférieures à 1 UT, ce qui indique une
recharge prénucléaire (avant 1960), et celles dont les teneurs sont supérieures à 1 UT, ce qui
indique clairement une recharge postnucléaire (période 1960-1980) ou contemporaine,
probablement au cours des deux ou trois dernières décennies.
Figure 104 : Diagramme des valeurs de CE en fonction des teneurs en oxygène 18

des échantillons d’eau dans le système aquifère d’Iullemeden
Figure 105 : Diagramme de la teneur en 3H en fonction de la teneur en oxygène 18

des échantillons d’eau dans le système aquifère d’Iullemeden
93
4.4.3. Étude statistique du bassin transfrontières d’Iullemeden

Des analyses en composantes principales à plusieurs variables combinées à des techniques
hydrochimiques classiques et des méthodes isotopiques ont été utilisées pour déterminer le
principal processus géochimique qui contrôle la qualité des eaux souterraines dans le système
aquifère d’Iullemeden. Le nombre total de facteurs obtenus à partir d’une analyse de facteurs
classique indique le nombre total de sources possibles de variation des données. Les facteurs
sont classés par ordre d’importance. Le premier facteur ou première composante est celui dont
la somme de vecteurs propres est la plus élevée. Il représente les plus importantes sources de
variation des données. Le dernier facteur concerne le processus le moins important qui
contribue à la variation chimique. La figure 106 présente les valeurs de vecteurs propres
représentant les facteurs et la proportion de la variance totale des échantillons attribuable à ces
derniers. Des valeurs de vecteurs propres de 1,0 ou plus sont considérées comme
significatives (Kim et Mueller, 1987). Le premier facteur, F1, dont la variance exprimée est
de 45,52 %, est le plus important de tous, suivi des facteurs F2, F3 et F4 dont les variances
exprimées sont de 17,12%, 13,88% et 7,41% respectivement. Les quatre facteurs
représentent 83,93 % de la variance totale. La somme de leurs variances est supérieure à 70 %
et ils sont suffisants pour expliquer les mécanismes contrôlant la chimie des eaux souterraines.
Le plan factoriel F1-F2 est analysé dans le présent rapport en vue de comprendre la tendance
générale de la chimie des eaux souterraines.
Figure 106 : Variance totale des facteurs dans le système aquifère d’Iullemeden
Le facteur F1, qui représente 45,52 % de la variance totale de la caractérisation du système,

est déterminé positivement en partie par les variables Cl-, Na+, EC, MDT, Mg2+, Ca2+, SO42-
et Cl- (fig. 107). La proximité de Ca2+ et Mg2+, ainsi que de Na+, Cl- et SO42-, reflète une
bonne corrélation entre ces variables et les valeurs de MDT. Le groupe de variables exprime
94
la minéralisation naturelle de l’eau et donc le degré d’altération de la roche et, d’une autre
manière, le temps de séjour de l’eau et l’interaction entre celle-ci et la roche. De fait, Mg2+
et Ca2+ proviennent en général de l’altération de la roche et de l’hydrolyse des minéraux de
silicates. Le groupe de variables K+ et NO3- correspond à la minéralisation anthropique et
pourrait caractériser une évolution dans les eaux de surface ou les aquifères peu profonds. Le
facteur F1 représente l’évolution et l’importance des processus d’interaction entre l’eau et les
roches. Il met en relief le fait que les eaux souterraines dont le temps de séjour est plus long
ont des teneurs en calcium et en magnésium plus élevées en fonction de la lithologie de
l’aquifère. Ce facteur représente donc le phénomène de la minéralisation-temps de séjour de
l’eau. Le facteur 2, qui explique 17,2% de la variance totale, a un poids factoriel négatif élevé
sur δ18O et δ2H. Il caractérise une composition isotopique riche et exprime donc le processus
d’évaporation dans la partie négative.
Figure 107 : Cercle de corrélation des variables dans le plan F1-F2 du système aquifère
d’Iullemeden
On distingue plusieurs groupes dans la projection des échantillons d’eaux sur le plan F1-F2
(fig. 108), comme suit :
- Le groupe 1, qui représente les échantillons d’eaux souterraines caractérisés par une forte
salinité liée à l’interaction entre l’eau et les roches ainsi qu’à la dissolution des minéraux.
- Le groupe 2, qui est composé d’eaux souterraines fossiles dont la salinité est relativement
élevée.
95
- Le groupe 3, qui représente les eaux de surface peu profondes ou douces et pour
lesquelles le processus d’évaporation est important.
- Le groupe 4, qui est composé d’eaux souterraines caractérisées par une forte salinité et
pour lesquelles la pollution par les nitrates est importante.
Group2
Group1
Group4
Group3
Figure 108 : Analyse en composantes principales (ACP) des échantillons d’eau du système
aquifère d’Iullemeden
96
5. CONCLUSIONS
Le système aquifère d’Iullemeden (SAI), qui est partagé par l’Algérie, le Mali, le Niger,
le Nigeria et le Benin, constitue la principale source pérenne d’eau potable et une ressource
stratégique pour le développement durable des pays concernés de la région du Sahel. Seuls
trois pays (Niger, Nigeria et Bénin) participent à ce projet et ont organisé plusieurs campagnes
d’échantillonnage dans le cadre de ses activités. Il n’a pas été possible d’étudier la continuité
latérale du SAI en Algérie et au Mali compte tenu des problèmes de sécurité sur le terrain.
Le présent rapport est une étude de synthèse préliminaire de cet aquifère partagé. Il est basé
sur les informations géologiques et hydrogéologiques disponibles dans certaines études de
synthèse (OSS, 2008, 2011).
Le bassin d’Iullemeden est composé de formations sédimentaires allant du cambrien-
ordovicien au tertiaire et au quaternaire. Les principaux aquifères partagés sont ceux du
continental intercalaire (CI), du continental terminal (CT) et du quaternaire. L’aquidère du CI
est le plus grand système aquifère multicouche des séries sédimentaires du crétacé. C’est une
nappe libre en périphérie et captive au centre et à l’ouest au Mali.
L’aquifère du continental terminal est contenu dans les sédiments continentaux d’âge tertiaire
du bassin d’Iullemeden qui se présentent par des alternances de sables et d’argiles avec de
nombreuses et rapides variations latérales et verticales de faciès. Au Niger, le système
aquifère du CT est un système multicouche comprenant les aquifères du CT1 (captif), du CT2
(semi-captif) et du CT3 (nappe libre). Au Mali et au Nigeria, il est constitué d’un aquifère
unique. L’aquifère du quaternaire, qui est un aquifère libre, est encastré dans des sédiments et
exploité dans tous les pays concernés. Toutefois, celui du pré-cambrien (aquifère du socle
fracturé et du cambro-ordovicien), qui est composé essentiellement de conglomérats, de
brèches et de grès fluviaux, est bien exploité au Bénin.
La géochimie et l’hydrologie isotopique des eaux de surface et des eaux souterraines du

bassin d’Iullemeden ont fourni des informations utiles sur leur origine, leurs processus de
minéralisation et leurs mécanismes de réalimentation. Il ressort des données chimiques que les
niveaux de salinité sont faibles mais extrêmement variables dans les faciès hydrochimiques
des échantillons d’eau analysés. L’évolution géochimique des eaux souterraines étudiées est
97
dominée par l’altération physique et chimique des formations lithologiques hôtes. Les teneurs
en nitrates des eaux souterraines du SAI sont généralement inférieures à 50 mg/l. Toutefois,
quelques échantillons d’eaux peu profondes provenant principalement du Niger et du Bénin
montrent des signes de pollution locale par les nitrates. Cette contamination locale est détectée
dans différents aquifères et ne démontre aucune évolution spatiale particulière. Elle pourrait
être liée à des activités anthropiques ayant trait à l’agriculture et aux pratiques domestiques.
Les signatures des isotopes stables révèlent que certains échantillons d’eaux souterraines du
bassin d’Iullemeden, en particulier des aquifères du CI, du CT et du paléocène supérieur, ont
des signatures d’eaux fossiles rechargées probablement pendant des périodes plus humides
avec des climats plus frais.
Les parties peu profondes sont rechargées actuellement, avec de l’eau aux isotopes stables
caractéristiques de l’eau de pluie actuelle et aux fortes teneurs en tritium. La méthode
isotopique a mis en lumière le phénomène d’échange entre les aquifères du bassin, les eaux
fossiles, la recharge directe des aquifères par les eaux de surface dans certaines régions, et la
recharge par les précipitations actuelles, ce qui influe sur la géochimie des eaux souterraines
du bassin.
L’analyse statistique à plusieurs variables indique que plusieurs facteurs contrôlent la qualité
des eaux souterraines, ce qui montre que plusieurs processus géochimiques complexes entrent
en jeu. Seuls les deux premiers facteurs sont analysés dans le présent rapport. Le premier
exprime le phénomène de minéralisation de l’eau qui est renforcé avec l’augmentation du
temps de résidence et le second est le processus d’évaporation qui influe sur les eaux de
surface et les eaux souterraines les moins profondes. Les effets anthropiques qui contribuent
de fait à la minéralisation des eaux souterraines sont mis en lumière.
Les ressources des aquifères du bassin d’Iullemeden étudiés constituent d’importantes

réserves d’eau de bonne qualité qui doivent être bien gérées en tant que ressources de grande
qualité, dans le cadre de plans intégrés pour l’approvisionnement en eau futur du bassin. Les
résultats scientifiques de cette étude ont des incidences importantes en ce qui concerne la
gestion des eaux souterraines de ce bassin dans le cadre de cette stratégie de développement et
peuvent servir de base à l’élaboration des modèles futurs d’écoulement des eaux souterraines.
Il faut donc qu’une stratégie visant à assurer la recharge des eaux souterraines soit mise en
98
place grâce à des efforts concertés d’établissements publics et non gouvernementaux ainsi que
du public visant à reconstituer la nappe d’eau et à faire des ressources en eaux souterraines
une source fiable et durable d’approvisionnement en eau pour répondre aux besoins des
populations.
99
Recommandations
Au vu des résultats de l’étude, il faudrait notamment s’attacher à :
• Surveiller et évaluer les risques de salinisation et de pollution par certains métaux lourds
comme le plomb, le chrome, le cadmium, l’arsenic, le cuivre, le mercure qui sont déjà
mesurés dans certains secteurs du Nigeria (Anka, Bukkuyun et Zamfara) et au Niger.
• Renforcer les capacités locales d’échantillonnage et d’analyse en ce qui concerne 15N et 34S
afin de confirmer encore les sources de contamination des eaux souterraines.
• Prélever d’autres échantillons d’eau de pluie et d’eaux de surface (pour mieux évaluer les
interactions) afin d’intégrer toutes ces données dans une interprétation générale.
• Prélever d’autres échantillons pour l’analyse de 14C et 13C en vue de mieux déterminer les
périodes de recharge.
Les résultats de ces travaux devraient aider les autorités du secteur de l’eau à :
• Élaborer un programme d’action stratégique (PAS) en vue de la mise en place d’un cadre
juridique, politique et institutionnel pour la gestion et l’utilisation rationnelle du SAI.
• Élaborer des modèles numériques d’écoulement des eaux souterraines du SAI afin de
définir des scénarios de gestion durable des ressources en eau.
Par ailleurs, la mise en oeuvre du programme d’action stratégique (PAS) passe par :
• le renforcement de la collaboration entre les pays participants et les organismes partenaires

intervenant dans la gestion des ressources en eaux souterraines partagées.
• Des mesures concertées dans l’interprétation des données pour promouvoir la collaboration
au sein des bassins/des aquifères afin d’harmoniser les stratégies et de promouvoir
l’échange de données d’expérience entre pays.
100
6. RÉFÉRENCES
Achidi, J., Bourguet, L., Elsaesser, R., Legier, A., Paulvé, E., Tribouillard, N., 2012. Notice
explicative de la carte hydrogéologique du Bénin : carte du bassin sédimentaire de Kandi à l’échelle
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Sud-Niger) : un témoin de l’extension post-orogénique de la chaîne panafricaine. Thèse de PhD
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101
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System. Tunis Edited by OSS in 2011 (Volume II).
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Taylor, C.B., 1976. IAEA Isotope Hydrology Laboratory, Technical Procedure Note No. 19. Agence
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OMS, 2006 Organisation mondiale de la Santé. Directives de qualité pour l’eau de boisson 3ème
édition, incorporant le premier additif. Disponible à l’adresse : http://
www.who.int/water_sanitation_health/dwq/gdwq3rev/en/index.html.
102
ABRÉVIATIONS
CH : Continental hamadien
CI : Continental intercalaire
CIH : Continental intercalaire hamadien
HPILC : Chromatographie liquide ionique haute performance
CNESTEN : Centre national des sciences et technologies nucléaires (Maroc)
CT : Continental terminal
CE : Conductivité électrique
AIEA : Agence internationale de l’énergie atomique
FEM : Fonds pour l’environnement mondial
OSS : Observatoire du Sahara et du Sahel
SAI : Système aquifère d’Iullemeden
ACP : Analyse en composantes principales
PDB : Dee Belemnite Standard
PAS : Plan d’action stratégique
MDT : Matières dissoutes totales
UT : Unité de tritium
V-SMOW : Étalon moyen de l’eau de mer - Vienne
OMS : Organisation mondiale de la Santé
103
ANNEXES
104
Données de terrain et données hydrochimiques et isotopiques produites dans le cadre du projet RAF/7/011
sur le bassin d’Iullemeden au Niger (campagne 1)
Profondeur d'échantillonnage Date de δ18O (‰ vs δ2H (‰ vs 3

N° Echantillon LAT LON localités Aquifère Conductivité µs/cm Température pH TDS_mg/l Ca_mg/l Mg_mg/l Na_mg/l K_mg/l Cl_mg/l SO4_mg/l NO3_mg/l CO3_mg/l HCO3_mg/l H (TU)
(N.S) prélèvement Smow) Smow)
9 NERDOS9 03°31'46'' 12°29'39'' Angoal DokaI Quaternaire 3,22 14/03/2013 270 28,6 6,9 197 20,56 5,45 20,39 9,62 19,94 20,45 45,29 0 50 -3,36 -16,26 3,61
18 NERDOS18 03°20'55'' 12°13'56'' Kawara Gohé Quaternaire 7,5 14/03/2013 1064 30,8 6,1 771 63,11 13,80 152,58 8,20 263,07 71,99 201,70 0 5 -5,39 -34,87 1,79
28 NERDOS28 03°36'20'' 11°45'40'' Pinke Polé Quaternaire 3,45 15/03/2013 912 30,3 6,7 124 14,78 4,64 10,94 6,24 11,80 5,60 37,37 0 33 -3,41 -23,04 2,94
29 NERDOS29 03°34'32'' 11°44'56'' Gokou Quaternaire 21,08 15/03/2013 133 31,7 6,2 89,965 11,119 2,658 7,933 6,721 6,828 4,48 1,499 0 55 -3,27 -20,92 1,88
30 NERDOS30 03°33'27'' 11°47'23'' Gatawani Kaina Quaternaire 4,5 15/03/2013 190 30,8 6,1 139,958 15,025 3,889 19,274 6,71 17,455 3,259 54,983 0 30 -3,64 -24,34 2,88
33 NERDOS33 03°16'21'' 12°01'02'' Momboye Tounga Quaternaire 2,37 16/03/2013 629 30,6 7,2 429 27,47 16,495 75,475 28,625 50,405 47,84 85,84 0 135 -4,01 -23,51 4,63
36 NERDOS36 03°13'50'' 12°05'07'' Albarkaize Quaternaire 3,66 16/03/2013 135 31,3 6,5 131,216 21,474 4,511 8,814 4,563 7,264 3,132 34,682 0 58 -1,77 -13,23 3,65
37 NERDOS37 03°09'45'' 12°09'55'' Ouna Quaternaire 6,4 16/03/2013 1619 31,1 8,5 1175,658 33,32 6,47 362,68 2,18 166,68 28,94 366,52 60 183 -3,85 -21,70 1,72
44 NERDOS44 02°56'31'' 12°20'29'' Bombodji djerma Quaternaire 5,68 17/03/2013 364 31,1 7 293,825 29,866 15,836 21,57 22,98 27,818 14,988 98,686 0 75 -4,27 -26,46 3,49
45 NERDOS45 02°50'46'' 12°24'33'' Boumba Quaternaire 6,2 17/03/2013 84 33 7 82,1049 7,709 2,744 7,508 3,725 2,841 2,783 14,193 0 41 -3,24 -21,00 3,42
47 NERDOS47 02°44'08'' 12°32'43'' Bossia Quaternaire 6,55 17/03/2013 717 30,3 8 494,78 42,425 45,105 12,59 12,73 39,745 10,24 121,82 0 215 -4,90 -26,85 2,10
14 NERDOS14 03°31'14'' 12°25'12'' Guéza Bissala CT1 23,17 14/03/2013 792 31,6 6 548 53,48 15,58 104,60 3,42 41,89 278,87 42,72 0 15 -4,15 -24,78 3,64
15 NERDOS15 03°26'04'' 12°22'41'' Bellawa CT1 14/03/2013 1234 31,6 8 879 52,20 15,71 210,12 3,78 232,34 62,93 4,00 0 285 -7,59 -55,91 0,59
2 NERDOS2 03°03'42'' 12°28'08'' Noma Koara CT2 33,4 13/03/2013 1803 33,4 7,2 1273 69,76 53,64 203,61 15,42 407,25 94,89 2,22 0 300 -6,67 -47,75 0,19
3 NERDOS3 03°33'27'' 12°41'59'' Zabori CT2 20,1 13/03/2013 1068 35,8 7,95 769 34,27 12,39 182,25 6,34 166,71 69,58 0,51 0 280 -7,74 -56,79 0,21
4 NERDOS4 03°37'56'' 12°42'03'' Angoal Dangné CT2 7,43 13/03/2013 1581 30,5 6,6 1139 87,47 31,89 26,72 163,36 139,73 93,09 377,30 0 100 -3,72 -22,52 4,32
6 NERDOS6 03°38'26'' 12°47'57'' Kara kara CT2 16,4 13/03/2013 419 33,6 8,5 313 12,96 9,12 73,99 4,40 26,75 4,35 4,68 0 205 -7,32 -50,79 0,25
19 NERDOS19 03°20'55'' 12°13'56'' Adiga lele CT2 32,5 14/03/2013 20 31 5,5 16 2,31 0,72 1,259 0,52 1,26 0,80 0,10 0 11 -4,56 -25,79 0,58
27 NERDOS27 03°37'15'' 11°48'01'' Tounouga CT2 21,3 15/03/2013 367 34,2 7,2 253,825 28,2 4,004 48,072 8,576 41,578 22,426 1,988 30 61 -5,12 -32,10 0,23
34 NERDOS34 03°23'14 12°05'08'' Bouma CT2 34,9 16/03/2013 478 31,6 5,8 301 25,485 18,36 22,455 10,78 1,59 174,735 0 0 35 -6,12 -36,89 0,98
42 NERDOS42 03°06'59'' 12°41'30'' Tokoye bangou CT2 17,21 17/03/2013 1921 32,2 7,5 1359,852 69,15 47,69 254,12 14,49 401,73 94,73 0 0 365 -6,88 -49,15 0,32
11 NERDOS11 03°38'24'' 12°25'56'' Angoual Daoura CT2-CT3 26,15 14/03/2013 97 31,2 5,8 90 8,44 2,12 8,29 1,24 2,82 2,42 27,95 0 30 -4,24 -23,27 6,00
12 NERDOS12 03°39'33'' 12°24'37'' Doli CT2-CT3 0,3 14/03/2013 306 32,6 7,9 206 10,34 6,58 44,34 3,52 13,37 1,15 0,15 0 145 -7,08 -49,73 0,61
13 NERDOS13 03°37'45'' 12°20'26'' Toranké CT2-CT3 9,64 14/03/2013 372 33 7,9 255 15,92 7,57 56,95 3,00 20,38 8,38 0,62 0 170 -7,08 -49,89 0,30
16 NERDOS16 03°23'33'' 12°24'33'' Béla1 CT2-CT3 20,1 14/03/2013 1679 32,9 7,6 1190 65,06 17,99 286,02 15,49 332,52 94,64 2,78 0 335 -7,20 -50,71 1,26
1 NERDOS1 03°18'30'' 12°39'43'' Barazé Gorou CT3 23,42 13/03/2013 36 31,7 6 54 4,64 0,85 6,58 2,87 11,13 1,47 5,42 0 17 -4,25 -29,20 0,26
7 NERDOS7 03°35'15'' 12°46'53'' Angoal Doua CT3 23,1 13/03/2013 640 33,2 8,05 721 29,01 8,16 203,86 0,50 154,60 56,30 0,60 0 268,4 -7,50 -52,17 0,30
10 NERDOS10 03°39'09'' 12°31'02'' Balifolo 2 CT3 26,9 14/03/2013 107 31,5 5,5 97 9,22 3,94 5,38 2,98 7,52 3,05 26,48 0 30 -4,84 -26,28 4,36
17 NERDOS17 03°18'16'' 12°28'33'' Régie Faréye CT3 14/03/2013 1679 32,9 7,6 415 35,64 14,86 83,31 5,22 106,87 36,58 0,16 0 165 -5,89 -39,88 0,34
22 NERDOS22 03°34'23 12°05'57'' Malamkadi CT3 13,37 15/03/2013 145 29,1 6,8 135 27,76 1,15 2,22 1,658 1,38 2,28 6,61 0 85 -4,67 -26,82 3,02
23 NERDOS23 03°36'16 12°06'33'' Faska CT3 33,53 15/03/2013 436 32 6,9 301 28,50 11,01 45,76 3,625 28,52 39,81 2,00 0 150 -6,50 -42,03 0,02
24 NERDOS24 03°32'11'' 12°08'18'' Dankouna CT3 4 15/03/2013 550 30 6 381 52,70 18,54 14,68 29,855 45,66 26,05 176,32 0 22 -4,89 -27,25 3,37
31 NERDOS31 03°20'09 11°53'45'' Tara CT3 15 16/03/2013 168 32,8 5,8 151,52 15,515 4,294 6,088 15,217 8,09 3,952 40,762 0 55 -4,69 -25,75 6,89
32 NERDOS32 03°20'20 11°59'41'' Tanda CT3 21,08 16/03/2013 72 32,6 6 66,29 7,934 1,44 7,908 2,784 2,058 7,729 5,291 0 35 -4,42 -24,37 5,02
35 NERDOS35 03°17'42 12°06'37'' Sia CT3 4,3 16/03/2013 76 34,5 5,5 70,078 5,944 1,619 6,397 3,696 5,268 1,473 16,821 0 25 -4,42 -23,09 3,97
38 NERDOS38 03°03'52" 12°13'05'' Koulou CT3 4,16 16/03/2013 539 30,5 7,25 385 27,005 27,79 53,005 3,4 18,635 11,755 6,45 60 213,5 -4,13 -23,57 4,25
39 NERDOS39 03°03'37 12°24'13'' Sambera Zeno CT3 14,62 16/03/2013 320 32,2 5,9 210,469 13,88 3,708 44,724 1,364 68,754 7,534 1,194 0 52 -5,48 -32,16 1,97
40 NERDOS40 03°06'45'' 12°28'07" Kobti Tanda CT3 17,21 16/03/2013 390 34,8 6,5 273,845 15,49 5,325 62,29 2,15 24,09 6,09 142,13 0 35 -4,04 -26,33 3,85
41 NERDOS41 03°12'49'' 12°35'59'' Marigouna CT3 69,92 17/03/2013 51 31,2 5,5 651,122 44,11 16,64 53,03 119,88 87,015 50,27 134,255 0 155 -3,66 -24,28 0,59
43 NERDOS43 03°03'42'' 12°28'08'' Bani Kané Issa CT3 16,05 17/03/2013 721 31,2 6 457,64 25,93 4,99 114,065 1,16 163,29 34,775 14,93 0 61 -4,76 -29,29 3,92
46 NERDOS46 02°45'17'' 12°27'18'' Brigambou CT3 17/03/2013 550 33 7,5 455,455 27,25 55,38 30,2 3,045 3,61 29,455 20,055 60 244 -2,67 -19,69 2,00
48 NERDOS48 02°46'25'' 12°35'01'' Sakala Gonga CT3 38,18 17/03/2013 36 30,8 6 43,68 7,006 1,204 1,412 1,15 5,946 2,503 3,367 0 18 -5,19 -29,53 5,75
49 NERDOS49 02°35'57'' 12°53'04'' Bouringa Béri CT3 3,6 17/03/2013 170 33,5 7 151,52 12,744 5,568 14,532 1,334 8,514 23,336 17,767 0 55 -4,67 -27,64 2,89
50 NERDOS50 02°51'44'' 12°54'35'' Fabidji CT3 29,86 17/03/2013 19 32,2 6 26,205 4,412 1,052 2,131 0,487 1,702 0,889 2,799 0 15,5 -4,55 -26,86 3,14
5 NERDOS5 03°43'22'' 12°45'14'' Yéldou CH 13/03/2013 335 35,2 7,8 233 7,13 7,18 49,12 5,33 16,17 3,10 4,07 0 145 -7,23 -50,51 0,86
8 NERDOS8 03°32'58'' 12°37'07'' Dioundiou CH 13/03/2013 975 34 8,5 688 26,40 8,49 159,45 2,80 140,99 64,12 0,78 0 250 -7,76 -54,11 0,56
20 NERDOS20 03°35'52 11°59'25'' Bengou CI 11,07 15/03/2013 108 35,8 6 98 16,34 2,64 2,40 0,537 1,53 17,81 0,21 0 48 -4,40 -25,11 0,47
21 NERDOS21 03°33'10 12°03'31'' Bana CI 7,82 15/03/2013 752 34,1 8 518 41,45 10,06 113,67 5,54 97,04 59,99 2,96 0 200 -7,68 -54,44 0,17
25 NERDOS25 03°34'55'' 12°15'33'' Yélou CH 11,7 15/03/2013 134 33,9 5,5 97 7,32 4,63 8,06 3,896 4,88 21,74 19,90 0 22 -4,49 -26,51 2,30
26 NERDOS26 03°35'24'' 11°53'06'' Sabon Birni CI 18,2 15/03/2013 41 31,6 5,6 52 4,43 0,97 6,79 1,943 1,74 0,79 13,80 0 25 -4,00 -26,31 1,35
105
Profondeur δ2H (‰
δ18O (‰
N° Echantillon LAT LON Localité AQUIFERE d'échantillonnage Date de prélèvement Conductivité µs/cm Température pH TDS_mg/l Ca_mg/l Mg_mg/l Na_mg/l K_mg/l Cl_mg/l SO4_mg/l NO3_mg/l HCO3_mg/l SiO2 vs
3
H (TU)
vs Smow)
(N.S) Smow)
41 NERDOSO 50 12,55 2,74 Bossia Quaternaire 9,4 2014/01/31 1231,0 27,1 7,5 856,7 108,2 64,5 18,5 16,3 106,0 17,3 269,7 256,2 22,8 -24,4 -4,4 2,4
42 NERDOSO 52 12,45 2,75 Brigambou Quaternaire 2014/01/31 601,0 30,0 6,2 433,7 33,6 47,3 0,0 1,8 3,8 34,5 20,9 292,0 25,7 -16,0 -2,0
43 NERDOSO 54 12,87 2,96 Kankandi Quaternaire 4,0 2014/01/31 433,0 32,1 6,1 226,1 13,7 7,2 35,1 15,3 46,2 24,8 71,9 12,2 26,8 -20,9 -3,4 5,7
46 NERDOSO 22 11,99 3,29 Barifo Kambou Quaternaire 3,56 2014/01/26 1024 27,4 7,2 703 47,25 29,75 89,60 19,70 131,50 40,25 88,65 256 46,42 -18,8 -3,0 3,3
33 NERDOSO 4 12,48 3,30 Régie farrey CT2 2014/01/22 612,0 31,0 6,5 460,1 34,2 13,5 94,8 7,0 101,1 35,3 1,3 173,0 7,4 -39,5 -6,1 0,7
34 NERDOSO 5 12,53 3,32 Farrey CT2 33,2 2014/01/22 1048,0 29,7 6,9 605,6 34,2 17,8 107,4 6,7 91,5 122,5 0,5 225,0 12,3 -44,4 -6,5 0,7
35 NERDOSO 7 12,70 3,56 Zabori CT2 19,6 2014/01/23 1071,0 31,0 8,1 721,4 29,0 8,2 203,9 0,5 154,6 56,3 0,6 268,4 4,6 -53,3 -7,2
36 NERDOSO 31 12,69 3,12 Tokoye Bangou CT2 40,2 2014/01/27 1957,0 31,2 6,8 1013,2 74,3 46,7 176,6 13,1 418,7 106,0 1,0 176,9 7,5 -49,9 -6,7 0,7
37 NERDOSO 40 12,38 3,34 Bela 2 CT2 2014/01/29 2700,0 31,1 7,5 1593,2 61,0 22,9 471,2 9,2 585,5 167,7 1,2 274,5 4,9 -57,4 -7,7 0,7
48 NERDOSO 37 12,18 3,46 Malgorou CT2 2014/01/28 272 33,8 6 206 11,57 3,36 47,11 1,82 14,80 40,44 1,84 85 8,58 -40,3 -5,8 0,1
49 NERDOSO 39 12,34 3,42 Kawara Gohé CT2 2014/01/29 2160 31 6,9 1248 67,50 12,80 365,46 9,50 475,60 145,40 0,70 170,8 6,71 -49,6 -7,3 0
10 NERDOSO 18 11,71 3,63 Dolé CT2-CT3 2014/01/25 385,0 31,2 7,0 259,4 16,4 3,1 53,5 8,3 31,8 26,2 0,2 120,0 17,6 -28,7 -4,5 1,0
19 NERDOSO 29 12,36 3,05 Sambera Alfa CT2-CT3 15,1 2014/01/27 705,0 31,0 6,5 368,4 23,2 5,3 85,5 4,7 147,4 35,0 40,3 27,0 5,3 -28,0 -4,4 2,9
24 NERDOSO 35 12,31 3,29 Maikada CT2-CT3 2014/01/28 300,0 30,7 5,5 232,8 32,9 4,5 30,0 1,3 63,8 20,8 0,2 79,3 5,5 -37,1 -5,3 0,7
25 NERDOSO 36 12,25 3,37 Adiga Kaboye CT2-CT3 17,1 2014/01/28 113,0 32,3 5,7 73,2 4,6 1,7 11,3 2,5 3,8 3,2 39,4 6,7 9,5 -29,7 -4,7 6,1
1 NERDOSO 1 12,71 3,40 Mamane Dey CT3 21,7 2014/01/22 65,0 31,6 5,5 51,6 4,4 0,7 10,0 1,3 8,3 0,9 9,2 17,0 6,0 -30,6 -5,1 0,8
2 NERDOSO 2 12,70 3,33 Gabikoy Dey CT3 41,7 2014/01/22 37,0 31,1 5,4 89,6 15,7 1,9 5,4 1,0 4,2 0,3 1,2 60,0 6,0 -31,4 -5,0 1,2
3 NERDOSO 3 12,54 3,25 Guitodo CT3 69,0 2014/01/22 48,0 31,2 6,0 47,1 8,5 0,7 2,6 0,8 2,5 0,7 1,0 30,5 7,8 -28,6 -4,9 0,8
4 NERDOSO 10 12,62 3,70 Koukadou CT3 38,2 2014/01/23 27,0 30,7 5,8 24,6 2,2 0,9 2,7 1,2 1,5 0,1 3,7 12,2 6,5 -28,0 -4,8 0,9
5 NERDOSO 11 12,45 3,54 Rouwan Chama CT3 4,3 2014/01/24 448,0 29,1 6,2 314,7 25,7 8,4 34,0 35,8 39,3 17,9 107,0 46,5 12,7 -17,4 -3,0 2,6
6 NERDOSO 13 12,29 3,52 Dangnakou CT3 3,7 2014/01/24 679,0 32,6 6,9 463,4 24,9 9,2 89,9 4,1 68,8 68,3 0,6 197,5 6,8 -49,3 -6,9 0,7
7 NERDOSO 14 12,18 3,37 Banikoubay CT3 6,6 2014/01/24 188,0 29,0 6,0 133,9 13,0 2,5 21,8 2,1 10,3 14,6 51,6 18,0 12,8 -27,2 -4,5 1,6
8 NERDOSO 16 11,93 3,59 Goro Kondo CT3 3,4 2014/01/25 144,0 29,3 6,1 134,2 18,0 2,2 14,5 2,6 10,0 9,1 4,6 73,2 4,5 -28,7 -4,6 0,9
9 NERDOSO 17 11,84 3,62 Gamzaki CT3 3,2 2014/01/25 165,0 29,6 6,4 119,8 10,3 4,9 11,5 9,8 11,4 7,1 36,7 28,0 9,4 -26,2 -4,6 3,3
11 NERDOSO 19 11,79 3,56 Gatawani CT3 4,3 2014/01/25 235,0 28,4 6,1 117,3 13,8 4,2 11,0 8,2 22,2 5,7 15,7 36,6 26,7 -21,5 -3,1 2,8
12 NERDOSO 20 11,86 3,50 Kessa CT3 3,9 2014/01/25 121,0 28,2 6,2 70,8 5,6 1,2 11,9 3,1 13,9 6,3 4,5 24,4 10,9 -25,8 -3,9 2,2
13 NERDOSO 21 11,96 3,34 Koaga CT3 23,3 2014/01/26 83,0 28,8 6,0 64,3 6,9 2,1 5,5 4,1 2,3 1,5 11,4 30,5 9,1 -23,5 -3,9 3,2
14 NERDOSO 23 12,09 3,32 Zaroumey Koara CT3 2014/01/26 292,0 31,0 7,1 274,0 41,0 3,9 18,3 19,5 15,8 29,2 6,1 140,3 21,9 -27,8 -4,7 0,8
15 NERDOSO 24 12,12 3,25 Chantier Maikassoua CT3 2014/01/26 135,0 32,8 6,0 97,6 8,2 3,2 8,4 5,9 8,9 2,7 29,8 30,6 32,0 -25,1 -4,1 2,1
16 NERDOSO 25 12,19 3,19 Tiakey Koara CT3 2014/01/26 59,0 30,0 6,2 62,2 5,3 0,8 7,8 2,6 3,3 0,8 11,1 30,5 14,9 -28,2 -4,1 0,8
17 NERDOSO 26 12,25 3,06 Bani Gorou CT3 2014/01/26 81,0 29,4 6,5 65,1 4,6 1,9 8,9 2,8 6,3 3,0 9,6 28,0 7,7 -23,6 -3,8 3,4
18 NERDOSO 28 12,35 2,94 Koumbougoni Koara CT3 6,5 2014/01/27 174,0 29,9 6,4 124,4 14,8 4,6 10,9 6,2 11,8 5,6 37,4 33,0 7,3 -25,1 -4,0 3,3
20 NERDOSO 30 12,51 3,17 Loufari Koara CT3 22,6 2014/01/27 296,0 30,0 6,5 196,3 11,2 3,3 46,6 3,9 44,6 6,0 56,6 24,0 7,1 -29,0 -4,6 2,1
21 NERDOSO 32 12,58 3,13 Dargol CT3 47,5 2014/01/27 53,0 30,1 6,2 48,1 3,5 0,9 8,6 0,9 7,3 0,9 1,6 24,4 8,8 -28,9 -5,1 1,3
22 NERDOSO 33 12,38 3,20 Mayara koara CT3 31,5 2014/01/28 105,0 30,8 5,6 65,0 3,5 1,7 11,7 0,8 1,9 3,1 41,1 1,2 6,8 -24,6 -4,3 4,8
23 NERDOSO 34 12,31 3,19 Fakara beri CT3 48,0 2014/01/28 24,0 30,6 5,5 163,9 33,1 2,0 3,7 1,5 1,4 0,1 2,1 120,0 2,5 -29,3 -4,8 1,6
26 NERDOSO 38 12,07 3,49 Kagna Kagna CT3 26,9 2014/01/29 57,0 31,2 6,0 92,0 19,6 1,0 1,8 0,9 1,1 5,5 1,2 61,0 7,7 -27,2 -4,6 1,1
27 NERDOSO 42 12,75 3,03 Haname Tombo CT3 42,7 2014/01/29 45,0 29,6 6,0 45,9 4,1 0,8 5,2 1,9 2,4 0,9 6,2 24,4 5,5 -25,7 -4,4 1,3
28 NERDOSO 45 12,53 2,90 Saboula CT3 5,7 2014/01/30 100,0 30,6 6,3 75,1 7,6 2,9 6,4 1,9 3,7 2,2 26,0 24,4 16,1 -23,6 -3,7 3,4
29 NERDOSO 46 12,69 2,81 Mallam Koara CT3 16,4 2014/01/30 202,0 31,3 6,0 129,4 15,6 4,6 15,3 1,4 16,7 0,2 63,3 12,2 9,1 -26,8 -4,3 2,2
30 NERDOSO 47 12,75 2,70 Talwal CT3 40,9 2014/01/30 85,0 31,7 5,6 67,4 8,2 2,2 6,2 1,3 3,2 0,1 31,2 15,0 3,2 -25,5 -4,1 3,1
31 NERDOSO 51 12,53 2,78 Kokorbé Bangou CT3 36,4 2014/01/31 36,0 28,8 6,0 118,9 23,9 1,6 2,2 1,5 1,7 0,1 2,5 85,4 19,6 -27,1 -4,4 3,7
32 NERDOSO 53 12,75 2,87 Belandé CT3 6,4 2014/01/31 202,0 29,4 6,0 210,9 28,2 3,7 20,3 2,6 8,7 0,2 74,0 73,2 26,2 -22,7 -3,4 3,5
44 NERDOSO 12 12,42 3,52 Gueza Bissala CT3 21,72 2014/01/24 791 31,4 5,8 532 31,72 11,97 119,98 4,18 36,43 258,00 45,25 24,4 5,08 -26,1 -4,1 3,9
47 NERDOSO 27 12,32 3,07 Kayan Kaina CT3 14,65 2014/01/27 678 31,3 6,6 368 34,45 9,35 77,30 4,35 146,73 27,57 56,52 12,2 5,5 -30,7 -4,9 1,8
50 NERDOSO 41 12,82 3,02 Gorou Yeno CT3 26,48 2014/01/29 49 30,2 5,5 34 2,57 0,98 4,72 0,61 1,99 7,13 3,89 12,2 7,43 -28,7 -4,4 1,8
51 NERDOSO 43 12,73 2,92 Tour Tour Koara CT3 2,12 2014/01/29 166 33,1 7 111 15,06 3,30 7,90 3,48 8,11 3,50 51,56 18,3 12,73 -20,8 -3,6 2,9
52 NERDOSO 44 12,88 2,60 Bouringa Béri CT3 3,6 2014/01/30 162 31,6 6,5 98 9,63 4,28 13,89 1,52 10,45 24,99 15,30 18,3 12,86 -23,6 -3,9 2,6
53 NERDOSO 48 12,64 2,65 Koumbourfou CT3 35,75 2014/01/30 60 32,4 5,8 76 7,61 4,77 2,57 2,24 1,15 1,62 0,92 54,9 6,42 -31,3 -5,1 0,3
54 NERDOSO 49 12,61 2,69 Zou Koara CT3 2014/01/30 102 32,2 6 82 11,68 2,86 1,76 2,43 0,96 0,80 12,23 48,8 8,37 -25,5 -4,3 2,3
38 NERDOSO 6 12,62 3,55 Dioundiou CIH 2014/01/23 939,0 26,8 8,0 645,6 25,6 7,8 175,2 4,7 128,3 59,9 0,4 231,8 11,0 -56,9 -7,7 0,8
39 NERDOSO 8 12,72 3,63 Angoal Laboua CIH 2014/01/23 459,0 31,7 8,0 358,8 14,4 6,1 79,8 5,0 26,8 0,5 0,5 225,7 6,9 -51,4 -7,5 0,7
40 NERDOSO 9 12,70 3,71 Kizamou CIH 2014/01/23 833,0 32,7 7,9 499,9 22,6 7,5 104,5 4,6 70,0 77,5 3,2 210,0 4,0 -56,8 -7,7 1,0
45 NERDOSO 15 12,02 3,57 Hamdallaye Bengou CIH 2014/01/24 840 31,1 6,6 548 44,29 7,25 129,75 3,81 137,52 66,13 0,17 158,6 5,5 -53,1 -7,4 0,1
106
Données de terrain et données hydrochimiques et isotopiques présentées pour le bassin d’Iullemeden au Niger (campagne 3)
N° Localité Aquifère LON LAT T°C pH CE Ca_mg/l Mg_mg/l Na_mg/l K_mg/l Fe3 Fe2 HCO3_mg/l SO4_mg/l Cl_mg/l NO3_mg/l NO2 F CF
45 Diki Koara tagui Quaternaire 3,13 13,42 32,2 6,5 137,0 5,6 1,0 19,4 3,6 0,0 0,0 39,0 18,0 2,0 11,0 0,0 0,4
4 Gagila 1 CT2 4,01 13,44 32,2 6,0 80,0 5,6 2,2 6,0 1,4 0,0 0,0 6,1 1,0 0,0 40,9 0,1 0,5
5 Majarkola CT2 4,03 13,81 31,0 6,4 329,0 22,4 4,9 32,0 4,9 0,0 0,0 68,3 27,0 12,0 52,8 0,3 0,4 0,0
6 Tombo bouya CT2 4,13 13,16 31,1 6,0 43,0 3,6 1,2 4,6 1,0 0,0 0,0 9,8 6,0 2,0 8,8 0,0 0,3 3,0
7 Kore mairoua CT2 3,90 13,30 32,6 6,4 146,0 4,8 2,9 17,8 3,1 0,2 0,1 50,0 12,0 3,0 5,7 0,0 0,4 0,0
8 Kaini Kougoum CT2 4,03 13,33 29,1 6,0 38,0 2,8 0,5 3,0 1,2 0,0 0,0 15,9 1,0 0,0 4,4 0,0 0,7 0,0
9 Kola Gobirawa CT2 3,87 13,19 32,4 6,9 313,0 44,0 3,9 19,8 1,4 0,0 0,0 126,9 12,0 20,0 24,6 0,1 0,1 4,0
11 Malabawa CT2 3,96 12,94 29,5 6,9 154,0 11,2 2,7 6,0 1,8 0,1 0,0 42,7 9,0 3,0 10,1 0,1 0,5 0,0
12 Guidadam CT2 4,04 12,94 29,5 6,1 90,0 7,2 1,9 8,3 1,3 0,2 0,1 29,3 9,0 2,0 9,2 0,0 0,4 0,0
15 Sakoara peulh CT2 3,87 12,71 32,4 6,5 105,0 8,0 1,0 9,5 1,1 0,1 0,0 31,7 2,0 6,0 10,1 0,0 0,4 0,0
16 zabori CT2 3,56 12,70 32,0 7,9 1096,0 36,0 12,6 182,3 6,3 0,1 0,0 356,2 71,0 156,0 2,2 0,0 0,1 0,0
17 Garin Zabarmawa CT2 3,68 12,58 31,1 6,9 117,0 14,0 5,6 2,1 1,0 0,0 0,0 43,9 2,0 8,0 13,2 0,0 0,2 0,0
18 Gomboro CT2 3,62 12,69 30,2 6,6 139,0 6,4 1,0 14,7 6,2 0,1 0,0 56,1 0,0 12,0 0,0 0,0 0,1 2,0
10 Tibiri CT2-3 4,00 13,11 29,6 7,7 793,0 14,4 2,4 146,1 11,5 0,0 0,0 317,2 96,0 28,0 3,1 0,0 0,1 0,0
1 Garin zangui CT3 3,97 13,84 32,5 6,3 220,0 13,6 4,6 18,0 4,0 0,0 0,0 79,3 10,0 12,0 3,5 0,0 0,3 1,0
2 Noufawa CT3 4,00 13,52 32,4 6,4 64,0 5,6 1,7 4,0 0,8 0,0 0,0 20,7 1,0 2,0 11,9 0,0 0,1 0,0
3 Kodey CT3 3,72 13,60 33,1 6,0 29,0 1,6 0,5 5,3 0,6 0,0 0,0 11,0 6,0 0,0 4,4 0,0 0,4 1,0
19 Kizamou CT3 3,71 12,69 33,7 7,8 848,0 34,4 9,0 156,3 7,2 0,1 0,0 226,9 128,0 62,0 19,8 0,0 0,4 0,0
20 Garin Na Allay CT3 3,41 12,41 29,6 7,0 581,0 33,2 3,6 57,0 5,6 0,0 0,0 136,6 33,0 51,0 4,8 0,0 0,5 0,0
21 Gueza Bissala CT3 3,53 12,43 30,1 8,0 526,0 32,0 4,9 48,0 5,6 0,1 0,0 145,2 0,0 63,0 4,4 0,0 0,4 0,0
22 Hama Mara CT3 3,59 12,56 30,0 5,5 71,0 4,4 1,2 5,0 1,2 0,0 0,0 25,6 2,0 1,0 7,5 0,0 0,4 0,0
23 Dankouna CT3 3,54 12,14 30,0 7,0 571,0 26,4 4,4 34,0 5,6 0,1 0,0 103,7 24,0 20,0 0,0 0,0 2,0
24 Gatawani CT3 3,56 11,79 30,3 6,4 279,0 15,2 8,3 24,0 8,3 0,0 0,0 56,1 9,0 14,0 67,3 0,2 0,3 3,0
25 Hamdallaye bengou CT3 3,57 12,02 31,1 7,1 856,0 38,4 14,6 135,0 10,3 0,1 0,0 158,6 86,0 166,0 3,1 0,0 0,2 0,0
26 Sabon Birni CT3 3,59 11,89 30,2 6,1 38,0 3,2 1,0 4,0 1,1 0,0 0,0 8,5 10,0 1,0 5,3 0,0 0,4 1,0
27 Albarkaizé CT3 3,23 12,09 31,8 6,3 122,0 4,8 1,9 19,0 4,1 0,0 0,0 31,7 14,0 2,0 24,6 0,0 0,2 1,0
28 Koulou CT3 3,06 12,22 30,6 7,3 669,0 44,8 2,4 98,3 7,1 0,1 0,0 200,1 96,0 32,0 18,5 0,0 0,5 0,0
29 Kopti Tanda CT3 3,11 12,47 34,8 6,5 390,0 18,4 3,4 43,2 3,5 0,1 0,0 125,7 12,0 0,0 48,4 0,0 0,2 0,0
30 Bombodji CT3 2,94 12,34 31,1 7,0 364,0 16,8 7,3 43,1 7,1 0,1 0,0 117,1 43,0 12,0 30,8 0,0 0,2
31 Brigambou CT3 2,75 12,45 33,0 7,5 550,0 38,4 3,9 47,2 8,6 0,0 0,0 142,7 51,0 23,0 39,6 0,0 0,1 3,0
32 Saboula CT3 2,89 12,53 31,8 6,6 103,0 4,8 1,9 11,3 2,3 0,0 0,0 28,1 16,0 3,0 8,8 0,0 0,1
33 Sakala Gonga CT3 2,77 12,60 30,8 6,0 36,0 1,6 1,0 6,1 1,7 0,0 0,0 12,2 5,0 1,0 8,4 0,0 0,2
34 Fabidji CT3 2,86 12,91 31,2 5,9 20,0 1,2 0,5 3,1 0,4 0,0 0,0 7,3 3,0 0,0 4,4 0,0 0,1
35 Gorou yéno CT3 3,02 12,82 30,2 5,5 49,0 3,2 1,0 6,2 1,2 0,0 0,0 14,6 8,0 3,0 3,5 0,0 0,2
36 Tihoré CT3 2,63 12,87 28,6 5,8 51,0 4,8 1,0 8,0 2,3 0,0 0,0 9,8 14,0 3,0 13,2 0,0 0,2
37 Mingui CT3 2,68 13,05 31,1 7,1 1177,0 46,8 5,6 181,0 10,5 0,4 0,1 257,4 206,0 96,0 4,0 0,0 1,1
38 Kodjolé CT3 2,67 13,20 29,6 7,6 1190,0 43,2 4,9 187,7 11,4 0,1 0,1 263,5 204,0 102,0 9,2 0,0 1,1
39 Kofo CT3 2,73 13,16 30,0 7,3 1126,0 52,8 6,8 169,0 10,3 0,2 0,1 270,8 190,0 92,0 2,6 0,0 1,1
40 Sirignere peulh CT3 2,87 13,30 30,5 6,3 68,0 4,8 0,5 8,3 2,8 0,1 0,0 22,0 12,0 0,0 5,3 0,0 0,1
41 Zagoré CT3 2,84 13,23 30,3 6,1 40,0 3,2 1,0 4,8 1,1 2,7 1,4 14,6 9,0 1,0 2,2 0,0 0,1
42 Oude Seybou CT3 2,93 13,30 30,6 6,9 148,0 16,0 0,7 19,7 1,4 0,1 0,0 40,3 32,0 6,0 11,0 0,0 0,4
43 Boulaga Zarma CT3 3,05 13,59 30,7 5,5 156,0 12,8 1,0 17,8 3,8 0,1 0,0 26,8 8,0 2,0 62,4 0,0 0,3
44 Safa Dougoumi CT3 2,93 13,45 30,7 6,5 104,0 9,6 1,5 14,1 3,1 0,1 0,0 28,1 21,0 4,0 13,2 0,0 0,2
46 Bangou Fada Rouzou CT3 3,56 13,29 29,8 5,6 40,0 2,4 1,2 5,9 0,3 0,0 0,0 12,2 7,0 0,0 10,1 0,0 0,3
47 Ko Beri CT3 3,36 13,22 29,2 5,9 29,0 1,6 0,2 6,1 0,2 0,0 0,0 11,0 6,0 0,0 3,5 0,0 0,2
48 Goroubankassam CT3 3,47 13,10 32,2 5,8 36,0 4,0 0,5 4,3 0,3 0,0 0,0 17,1 4,0 0,0 3,5 0,0 0,2
49 Kargui Bangou CT3 3,50 12,96 30,9 5,6 51,0 3,2 2,9 7,3 0,7 0,1 0,0 24,4 6,0 0,0 10,6 0,0 0,2
50 Sakadamna CT3 3,69 13,27 31,7 6,7 130,0 5,6 1,5 14,3 2,1 1,0 0,0 36,6 18,0 2,0 8,8 0,0 0,3
51 Bourgami Peulh CT3 3,62 12,86 28,8 5,7 13,0 0,8 0,2 1,5 0,2 0,0 0,0 6,1 0,0 0,0 1,3 0,0 0,5
52 Garbey Tombo CT3 3,24 12,88 31,8 6,3 27,0 2,4 0,5 5,1 0,8 0,0 0,0 7,3 4,0 0,0 11,0 0,0 0,2
53 Mamaga CT3 3,40 12,85 28,3 8,0 163,0 11,2 1,0 14,3 2,1 0,1 0,1 37,8 22,0 4,0 6,6 0,0 0,2
13 Angoal Bozari CIH 3,84 12,82 28,3 6,3 76,0 9,6 0,5 8,0 4,7 0,1 0,0 22,0 14,0 4,0 10,6 0,0 0,3 0,0
14 Angoal toudou CIH 3,96 13,00 32,1 5,8 44,0 4,0 1,0 5,1 1,0 0,0 0,0 14,6 6,0 3,0 3,5 0,0 0,2 0,0
107
sur le bassin d’Iullemeden au Nigeria (campagne 1)
Site Sample_Code Aquifer Aquifer 2 Latitude Longitude Altitude Type Sampling_Date EC (µs/cm) Temp pH Ca2+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Cl- (mg/l) SO42- (mg/l) HCO3- (mg/l) NO3- (mg/l) Li B Si Fe NH4 F PO4 Chem_Lab 18
O 2
H SI_Lab 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab
Gwandu NIR-IAS-36 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,51 4,63 272 GWB 2013-07-26 11 33,0 4,4 0,54 0,15 1,97 0,54 0,54 0,65 5,61 1,49 3,623 9,759 9,097 0,0036 0,32 <LQ 0,69 CNESTEN -4,22 -27,32 CNESTEN -0,16 0,17 CNESTEN
Kalgo(Police Barrack) NIR-IAS-39 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,33 4,20 212 GWB 2013-07-26 30 32,0 5,4 0,4 0,15 1,24 1,7 0,46 2,56 3,39 1,09 4,24 4,978 14,79 0,15 0,27 <LQ " CNESTEN -4,53 -26,8 CNESTEN 1,15 0,18 CNESTEN
Birnin Kebbi NIR-IAS-40 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,46 4,21 245 GWB 2013-07-26 270 32,0 6,3 17,67 11,02 8,83 5,9 4,68 18,69 118,97 2,61 -0,727 11,08 <LD <LD 0,34 0,7 " CNESTEN -6,46 -47,55 CNESTEN -0,32 0,14 CNESTEN
Goru(Birnin Kebbi) NIR-IAS-41 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,39 4,20 217 GWB 2013-07-27 98 29,7 5,4 3,37 1,25 6,32 2,83 1,49 ND 7,32 32,99 3,445 <LD 9,021 0,296 0,35 <LQ " CNESTEN -3,2 -22,59 CNESTEN 2,56 0,2 CNESTEN
Dageri(Primary School) NIR-IAS-43 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,55 4,40 222,3 GWB 2013-07-27 120 32,0 5,9 7 2,71 2,73 5,63 3,66 0,06 1,95 49,84 21,86 6,169 12,05 0,3955 0,25 0,08 " CNESTEN -3,75 -25,35 CNESTEN 2,1 0,18 CNESTEN
Alwasa(Police Outpost) NIR-IAS-44 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,62 4,44 221 GWB 2013-07-27 80 31,0 5,6 4,1 1,79 2,79 2,76 0,83 6,77 24,16 0,96 19,61 23,63 8,785 3,099 0,26 0,29 0,53 CNESTEN -4,71 -30,65 CNESTEN -0,05 0,15 CNESTEN
Karama Damba NIR-IAS-38 Gundummi-illo Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 11,43 4,39 206 GWD 2013-07-26 60 31,1 4,8 3,53 0,83 3,68 2,22 0,92 0,18 10,98 17,04 4,585 2,036 11,38 0,6297 0,31 0,07 " CNESTEN -3,41 -21,38 CNESTEN 1,97 0,18 CNESTEN
Tangaza NIR-IAS-04 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 13,37 4,94 255 GWB 2013-07-23 400 32,7 4,6 1,35 0,53 0,8 1,7 0,37 3,98 7,32 0,2 6,282 2,584 5 0,0289 0,34 0,12 " CNESTEN -5,46 -32,85 CNESTEN -0,25 0,12 CNESTEN
Balle NIR-IAS-05 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 13,47 4,68 228 GWB 2013-07-23 170 32,6 6,2 6,54 9,93 3,98 5,04 2,93 16,47 61,01 1,12 0,385 21,28 8,562 2,749 0,34 0,22 0,57 CNESTEN -7,16 -46,23 CNESTEN -0,42 0,14 CNESTEN
Tumbulla NIR-IAS-08 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,19 5,64 279 GWD 2013-07-24 100 31,0 5,4 7,09 0,48 10,44 2,37 2,31 0,98 30,99 19,66 13,32 0,655 9,887 0,3089 0,24 0,07 ND CNESTEN -4,86 -28,32 CNESTEN 0,02 0,14 CNESTEN
Gundumi NIR-IAS-09 Gundumi-illo Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,13 6,01 294 GWB 2013-07-24 80 31,1 4,9 2,79 0,92 5,93 2,35 3,54 0,51 20,26 9,2 10,65 3,644 9,079 0,013 0,31 0,08 " CNESTEN -5,37 -32,87 CNESTEN 0,11 0,16 CNESTEN
Gidan Sale NIR-IAS-10 Gundumi-illo Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,18 6,14 332,2 GWB 2013-07-24 80 32,2 5,5 2,26 0,69 4,41 3,01 0,95 0,29 17,81 10,29 5,544 8,516 10,11 0,3168 0,28 0,1 " CNESTEN -5,73 -32,28 CNESTEN -0,05 0,13 CNESTEN
Isa(Close to Izala Monsque) NIR-IAS-13 Gundumi-illo Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,20 6,40 316 GWB 2013-07-24 360 31,7 5,7 17,93 7,75 23,2 6,01 26,81 6,4 75,65 49,76 1,372 6,637 17,57 0,0192 0,39 0,23 " CNESTEN -3,65 -19,96 CNESTEN 3,59 0,23 CNESTEN
Sabon Birni (Rima River) NIR-IAS-15 Surface Water Surface Water 13,57 6,33 305 SRI 2013-07-24 140 32,0 7,0 2,39 0,91 4,55 4,01 1,72 1,85 21,96 6,52 10,54 0,644 20,34 7,498 0,32 0,4 " CNESTEN -2,47 -14,84 CNESTEN 3,25 0,19 CNESTEN
Goronyo Dam NIR-IAS-18 Reservoir Reservoir 13,50 5,88 287 SRE 2013-07-24 70 29,0 6,6 4,29 1,52 6,45 4,93 2,17 2,07 37,09 7,06 10,55 6,019 35,45 12,41 0,29 0,43 " CNESTEN -1,93 -9,49 CNESTEN 2,88 0,21 CNESTEN
Rima River(along Illela-Sokoto Rd) NIR-IAS-27 Surface Water Surface Water 13,12 5,25 242 SRI 2013-07-25 100 29,7 6,7 10,38 2,93 6,82 5,03 3,87 2,32 57,35 4,73 8,684 4,38 26,89 9,291 0,22 0,47 " CNESTEN -1,54 -12,6 CNESTEN 3,27 0,23 CNESTEN
River Sokoto (along Illela-Sokoto Rd NIR-IAS-28 Surface Water Surface Water 13,08 5,26 247 SRI 2013-07-25 70 30,2 7,2 7,29 2,14 4,7 4,65 2,32 2,07 42,95 5,95 10 4,99 35,02 11,11 0,27 0,31 " CNESTEN -3,49 -21,3 CNESTEN 2,65 0,2 CNESTEN
Birnin Kebbi(Water board intake point NIR-IAS-42 Rima River Rima River 12,48 4,20 198 SRI 2013-07-27 110 28,0 6,1 10,03 3,06 6,26 5,85 6,39 4 58,33 2,2 8,746 6,019 25,13 7,971 0,27 0,37 " CNESTEN -1,05 -4,62 CNESTEN 2,54 0,2 CNESTEN
Argungu(River Zamfara) NIR-IAS-46 Surface Water Surface Water 12,75 4,52 209 SRI 2013-07-27 100 29,0 6,6 6,74 2,06 6,59 6,25 4,43 2,66 53,69 2,82 9,382 4,347 28,94 9,941 0,28 0,4 " CNESTEN -1,93 -12,12 CNESTEN 3,26 0,21 CNESTEN
Goronyo Town NIR-IAS-20 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,44 5,67 281 GWB 2013-07-24 237 32,6 6,8 13,09 3,39 19,23 9,14 3,06 22,43 88,34 1,47 1,356 1,875 <LD <LD 0,31 0,21 1,06 CNESTEN -6,51 -48,26 CNESTEN -0,01 0,16 CNESTEN
Marnona NIR-IAS-21 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,22 5,50 350 GWD 2013-07-24 140 29,8 6,9 16,96 2,73 4,82 5,42 6,23 3,44 42,71 30,63 1,769 8,23 4,509 0,1191 0,31 0,5 ND CNESTEN -3,92 -19,84 CNESTEN 2,72 0,21 CNESTEN
Wurno(Adarawa) BH 2 NIR-IAS-22 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,29 5,43 277,4 GWB 2013-07-25 412 31,0 6,2 37,45 7,26 6,98 9,91 3,28 83,81 68,33 11,59 13,11 96,35 6,248 0,0015 0,39 0,92 " CNESTEN -4,61 -34,3 CNESTEN 0,06 0,15 CNESTEN
Wurno(Kofar Rimi) NIR-IAS-23 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,28 5,42 282 GWB 2013-07-25 489 32,2 6,9 40,93 10,99 19,75 9,53 5,21 98,1 123,24 2,05 0,28 2,865 0,78 <LD 0,61 0,33 " CNESTEN -6,78 -48,31 CNESTEN -0,06 0,15 CNESTEN
Wurno(Kan wuri) NIR-IAS-24 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,29 5,42 271 GWB 2013-07-25 1172 32,6 5,7 107,16 26,49 22,37 11,74 11,55 450,67 0 ND 0,642 7,729 0,824 0,1516 5,65 0,7 " CNESTEN -5,16 -36 CNESTEN -0,27 0,15 CNESTEN
Kandam(Nursery) NIR-IAS-25 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,14 5,35 307 GWB 2013-07-25 421 36,3 7,1 38,15 10,09 9,53 9,1 3,54 75,83 124,46 1,7 2,961 26,41 6,979 <LD 0,41 0,43 " CNESTEN -6,76 -46,28 CNESTEN -0,08 0,15 CNESTEN
Wamakko(FMWA) NIR-IAS-29 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,03 5,11 262 GWB 2013-07-25 597 32,2 5,7 58,45 16,65 3,64 5,24 2,29 186,53 55,89 3,26 3,672 2,281 0,67 0,0264 0,39 0,38 " CNESTEN -5,27 -31,22 CNESTEN -0,37 0,13 CNESTEN
Kalambaina NIR-IAS-30 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,04 5,19 285 GWB 2013-07-25 596 31,4 6,7 77,47 6,62 35,56 4,46 66,19 7,1 197,67 80,04 0,135 0,336 1,374 <LD 0,5 0,27 " CNESTEN -3,56 -21,69 CNESTEN 2,89 0,21 CNESTEN
Rundi NIR-IAS-31 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,93 4,90 270 GWD 2013-07-25 136 31,0 5,9 11,56 2,14 7,62 2,2 2,46 1,23 23,18 44,16 5,711 <LD 3,134 0,0278 0,24 <LQ " CNESTEN -4,6 -28,37 CNESTEN 1,62 0,17 CNESTEN
Bodinga NIR-IAS-32 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 12,84 5,15 297 GWB 2013-07-26 200 32,6 5,2 16,22 2,81 9,67 2,35 1,02 40,77 18,3 25,36 1,473 0,548 <LD <LD 0,29 0,08 " CNESTEN -4,7 -27,11 CNESTEN -0,28 0,16 CNESTEN
Lambar Mazuru NIR-IAS-33 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,76 5,08 318,5 GWB 2013-07-26 37 31,4 5,3 0,95 0,59 1,56 2 0,56 0,1 4,88 8,72 4,807 1,623 8,522 0,1026 0,3 0,08 " CNESTEN -4,82 -28,92 CNESTEN 2,51 0,2 CNESTEN
Yabo(Torankawa) NIR-IAS-34 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 12,72 5,01 299 GWB 2013-07-26 50 30,9 5,3 2,21 0,93 4,84 1,53 2,29 2,05 7,32 13,1 2,879 0,55 11,55 0,0219 0,28 <LQ " CNESTEN -4,48 -26,76 CNESTEN 1,91 0,17 CNESTEN
Shagari NIR-IAS-35 Rima group Creteceous(Maestrichtien) 12,62 4,99 278 GWB 2013-07-26 153 32,0 5,2 17,8 1,32 4,43 2,19 4,9 1,89 20,74 51,48 0,012 5,638 6,711 0,0042 0,25 0,09 " CNESTEN -4,24 -27,16 CNESTEN -0,21 0,17 CNESTEN
Sokoto Town(Sokoto South) NIR-IAS-47 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,02 5,25 304 GWB 2013-07-27 420 31,8 6,8 64,12 5,33 5,42 2,01 8,73 8,46 200,11 44,92 1,477 4,246 16,21 0,0006 0,36 0,3 " CNESTEN -3,33 -20,75 CNESTEN 3,37 0,19 CNESTEN
Sabongari-Sokoto NIR-IAS-48 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,06 5,24 295 GWB 2013-07-27 250 32,6 6,7 31,56 4,21 6,71 2,75 12,35 48,44 67,11 0,85 4,387 0,596 <LD <LD 0,35 0,26 " CNESTEN -3,58 -24,05 CNESTEN 1,4 0,15 CNESTEN
Kware NIR-IAS-01 Sokoto group Tertiary(Upper Paleocene) 13,22 5,26 285 GWD 2013-07-23 579 32,5 6,7 89,64 6,21 4,11 8,55 3,76 4,78 266 41,55 0,139 0,415 1,509 <LD 0,39 0,22 ND CNESTEN -3,69 -23,44 CNESTEN 3,43 0,2 CNESTEN
Binji(General Hospital) NIR-IAS-02 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene)CT 13,23 4,91 252 GWB 2013-07-23 400 32,8 5,1 1,94 0,72 2,39 1,18 1,03 2,58 11,47 1,69 8,716 4,34 7,45 1,405 0,4 0,09 " CNESTEN -5,05 -29,99 CNESTEN -0,24 0,14 CNESTEN
Gidan Madi NIR-IAS-03 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,30 4,97 271,3 GWD 2013-07-23 320 32,0 5,0 11,76 3,44 27,61 17,98 36,24 2,36 10,98 87,32 0,452 1,194 0,796 0,0032 0,47 0,26 " CNESTEN -4,54 -28,19 CNESTEN 2,64 0,18 CNESTEN
Gwadabawa 1 (GSSS) NIR-IAS-06 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,35 5,23 266 GWB 2013-07-23 1102 33,2 6,2 118,13 49,5 15,3 1,84 5,11 208,84 327,01 16,98 0,698 1,156 1,72 <LD 0,39 0,71 ND CNESTEN -2,36 -17,65 CNESTEN 1,66 0,14 CNESTEN
Maman suka NIR-IAS-07 Sokoto group Tertiary (Upper Paleocene) 13,55 5,32 277 GWD 2013-07-23 320 31,6 7,1 34,24 9,09 12,59 4,79 22,3 15,83 67,11 69,45 2,128 16,35 12,74 0,0084 0,35 0,88 1,08 CNESTEN -4,07 -23,96 CNESTEN 2,43 0,18 CNESTEN
Shinkafi(Tudun Wada) NIR-IAS-11 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,07 6,50 328 GWD 2013-07-24 245 31,0 5,6 15,65 4,89 22,31 3,56 12,71 2,69 111,04 8,14 1,125 5,968 17,67 <LD 0,25 0,14 " CNESTEN -3,55 -22,44 CNESTEN 0,12 0,13 CNESTEN
Shinkafi(Hege Turda) NIR-IAS-12 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,08 6,50 328 GWB 2013-07-24 360 31,0 5,9 13,21 5,73 54,69 4,51 17,7 8,84 169,85 35,33 1,382 9,394 27,52 0,0175 0,36 0,37 " CNESTEN -4,68 -27,71 CNESTEN -0,3 0,13 CNESTEN
Tashar Bagaruwa NIR-IAS-14 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,33 6,28 336 GWB 2013-07-24 470 32,7 7,5 4,17 0,93 101,12 4,85 12,65 8,44 266 0,81 12,59 272,8 11,19 <LD 0,4 0,97 " CNESTEN -7,28 -51,43 CNESTEN -0,37 0,12 CNESTEN
Sabon Birni NIR-IAS-16 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,56 6,32 306 GWB 2013-07-24 312 32,6 5,1 17,34 6,55 17,57 7,08 16,21 5,23 90,29 31,8 2,115 6,147 10,11 <LD 0,39 0,16 " CNESTEN -4,07 -24,29 CNESTEN 0,73 0,13 CNESTEN
Tsamaye NIR-IAS-17 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,51 5,99 322 GWD 2013-07-24 100 31,0 4,6 5,65 1,42 10,85 2,12 3,21 0,22 5,37 46,18 6,106 3,48 10,69 0,1565 0,25 0,09 " CNESTEN -4,32 -25,79 CNESTEN 2,93 0,2 CNESTEN
Taloka NIR-IAS-19 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,45 5,69 287 GWD 2013-07-24 1420 31,0 6,1 69,55 31,16 134,61 20,34 21,72 428,43 187,91 21,95 0,495 3,538 1,392 0,0005 0,31 0,74 ND CNESTEN -2,05 -12,75 CNESTEN 1,42 0,19 CNESTEN
Hamma-Alli(Unguwan Makada) NIR-IAS-26 Sokoto group Tertiary(Upper Paleocene) 13,18 5,34 322 GWB 2013-07-25 480 34,2 7,1 55,11 14,65 15,83 10,56 4,34 135,16 146,42 2,94 0,253 3,392 0,742 0,0005 0,37 0,31 " CNESTEN -6,86 -45,56 CNESTEN 0,24 0,17 CNESTEN
Tambuwal(Mosque well) NIR-IAS-37 Sokoto group Tertiary(Upper Paleocene) 12,41 4,62 254 GWD 2013-07-26 455 33,2 6,0 42,64 4,18 19,69 9,96 16,38 16,85 176,93 23,18 0,246 11,33 13,06 0,0005 0,39 0,43 ND CNESTEN -3,71 -21,49 CNESTEN 0,22 0,17 CNESTEN
Tungan Isiaka NIR-IAS-45 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,68 4,07 221 GWB 2013-07-27 250 34,0 6,8 10,17 7,58 20,84 7,73 4,94 ND 137,27 2,36 <LD 65,71 5,591 0,0041 0,44 1,04 ND CNESTEN -6,89 -47,92 CNESTEN -0,16 0,15 CNESTEN
Kuka Mairafu NIR-IAS-49 Basement complex Pre-Cambrain 12,41 6,21 366 GWB 2013-07-28 600 28,8 6,7 46,49 11,27 31,35 4,2 3,46 5,64 280,65 26,6 2,228 0,44 2,197 <LD 0,43 0,98 " CNESTEN -4,05 -25,42 CNESTEN 1,95 0,16 CNESTEN
Gidan Gado NIR-IAS-50 Basement complex Pre-Cambrain 12,04 6,05 530 GWB 2013-07-28 253 28,3 6,5 13,8 8,54 17,94 3,27 7,21 1,71 120,8 12,71 6,33 2,121 20,81 <LD 0,36 0,13 " CNESTEN -4,19 -27,29 CNESTEN 2,76 0,18 CNESTEN
108
Site Sample_Code Aquifer Aquifer 2 Latitude Longitude Altitude Type Sampling_Date EC (µs/cm) Temp pH Ca2+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Cl- (mg/l) SO42- (mg/l) HCO3- (mg/l) NO3- (mg/l) Li B SiO2 F Chem_Lab 18
O 2
H SI_Lab 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab
Sifawa 1 NIR-IAS-01-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,81 5,13 296,0 GWB 11/04/2014 130 32,3 5,5 10,7 1,4 8,8 1,1 1,5 9,3 34,2 20,2 0,004432 0,003051 7,7 0,2 CNESTEN -4,94 -28,7 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Jabo II NIR-IAS-02-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,51 4,96 297,0 GWB 11/04/2014 90 33,8 5,3 12,2 0,8 4,5 4,2 4,6 1,3 25,6 12,7 0,000604 0,001794 6,2 2,5 CNESTEN -3,94 -26,4 CNESTEN 1,9 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Dogondaji I NIR-IAS-03-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,46 4,80 269,8 GWB 11/04/2014 220 33,7 6,2 40,2 2,6 5,1 2,3 6,0 3,3 126,9 20,4 0,000225 0,003617 8,7 0,9 CNESTEN -3,98 -26,4 CNESTEN 4,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Barkeji I NIR-IAS-04-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,45 4,77 271,0 GWB 11/04/2014 100 30,4 5,8 14,3 1,8 1,6 1,1 0,8 1,1 55,6 6,4 0,000423 0,002939 8,2 0,1 CNESTEN -3,89 -25,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Kebbi II NIR-IAS-05-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,13 4,73 223,3 GWB 11/04/2014 420 32,1 4,7 43,0 11,6 11,4 22,5 31,2 6,2 11,0 192,7 0,004776 0,002506 11,8 0,1 CNESTEN -4,32 -24,5 CNESTEN 3,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Romon Sarki NIR-IAS-06-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,23 4,60 217,0 GWB 11/04/2014 60 32,8 5,5 9,6 1,0 0,9 2,6 1,0 0,9 28,1 8,2 0,000787 0,002321 7,8 0,1 CNESTEN -4,68 -26,7 CNESTEN 1,7 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Sabon Gari(tambuwal) NIR-IAS-07-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,41 4,65 273,1 GWB 11/04/2014 120 36,4 6,0 13,7 1,4 4,6 1,2 1,7 10,8 36,0 15,3 0,000666 0,003403 7,6 0,2 CNESTEN -4,66 -26,6 CNESTEN 0,6 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Sanyinna(market) NIR-IAS-08-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,70 4,86 231,5 GWB 12/04/2014 170 32,6 5,4 15,5 3,0 3,0 2,1 2,4 30,1 28,8 6,9 0,01482 0,008962 5,2 0,3 CNESTEN -5,46 -32,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Tiggi NIR-IAS-09-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,81 4,61 227,7 GWB 12/04/2014 90 32,9 4,6 5,8 3,4 1,2 1,8 1,2 13,2 25,6 0,8 0,00904 0,007985 8,4 0,3 CNESTEN -5,92 -33,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Argungu NIR-IAS-10-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,75 4,52 229,3 GWB 12/04/2014 160 33,3 4,2 8,7 5,1 1,3 2,8 1,6 22,6 31,7 1,6 0,005627 0,012 6,4 0,4 CNESTEN -7,37 -44,9 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Rima Quarters(Birnin Kebbi) NIR-IAS-11-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,46 4,22 229,0 GWB 12/04/2014 230 35,7 6,1 19,1 11,2 9,7 7,7 4,4 16,7 114,7 1,6 0,000548 0,04443 7,1 2,0 CNESTEN -7,72 -47,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Kalgo NIR-IAS-12-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,34 4,20 213,0 GWB 12/04/2014 70 35,2 3,2 5,3 1,7 2,3 2,0 1,3 20,2 6,3 0,6 0,003108 0,0128 6,0 0,1 CNESTEN -5,96 -33,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Katami NIR-IAS-13-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,94 4,73 233,9 GWB 12/04/2014 110 34,3 3,6 5,2 1,4 0,2 1,3 1,5 9,8 10,3 0,9 0,0135 0,00412 6,4 0,2 CNESTEN -6,59 -37,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Silame NIR-IAS-14-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,04 4,84 251,0 GWB 12/04/2014 100 34,3 5,7 7,9 0,7 1,9 2,1 2,1 6,3 19,5 4,3 0,004724 0,001743 6,8 0,9 CNESTEN -5,53 -29,9 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Rugar-Kijo NIR-IAS-23-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,69 5,08 298,8 GWB 14/04/2014 90 33,6 5,5 11,0 0,9 2,8 0,7 1,6 7,8 35,6 0,3 0,001936 0,005177 7,0 0,2 CNESTEN -4,89 -27,2 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Bancho NIR-IAS-24-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,47 4,99 304,3 GWB 14/04/2014 40 31,6 5,7 4,9 0,4 3,4 1,0 1,0 1,1 10,3 13,8 0,001948 0,003627 5,8 0,2 CNESTEN -4,84 -26,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Salah NIR-IAS-25-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,51 4,83 277,0 GWB 14/04/2014 510 33,0 6,4 50,0 15,0 2,7 0,8 2,3 26,3 207,4 9,1 0,01305 0,00611 12,6 0,4 CNESTEN -5,16 -26,9 CNESTEN 0,7 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Gambuwa NIR-IAS-28-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,69 4,87 251,8 GWB 14/04/2014 760 34,7 6,0 85,1 12,7 17,4 11,0 31,6 66,0 217,2 71,6 0,005132 0,006254 12,5 0,5 CNESTEN -3,99 -26,5 CNESTEN 1,9 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Yabo(Torankawa) NIR-IAS-29-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,43 5,60 299,0 GWB 14/04/2014 90 33,7 6,1 3,6 1,5 6,6 0,8 4,4 2,6 5,9 22,6 0,002311 0,001814 7,2 0,1 CNESTEN -4,39 -26,8 CNESTEN 2,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Raba(GGC) I NIR-IAS-32-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,13 5,49 265,0 GWB 15/04/2014 100 37,8 4,8 6,4 0,5 9,0 2,5 4,3 29,5 4,6 0,9 0,02788 0,01388 15,1 0,3 CNESTEN -4,66 -27,7 CNESTEN 0,8 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Yar Geda NIR-IAS-37-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,58 6,00 305,0 GWB 16/04/2014 190 30,3 5,7 18,3 4,6 16,4 2,3 14,4 13,9 60,3 25,6 0,003953 0,002718 16,8 0,3 CNESTEN -4,85 -28,0 CNESTEN 0,5 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Gidan Ciwake NIR-IAS-19-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,75 5,42 314,0 GWB 13/04/2014 1360 38,4 5,3 119,4 44,7 120,9 22,9 28,8 567,7 196,4 3,1 0,00651 1,243 9,1 1,0 CNESTEN -6,58 -48,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Wauru NIR-IAS-20-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,77 5,50 334,5 GWB 13/04/2014 1290 40,4 5,5 98,1 35,3 132,2 20,7 19,1 532,2 162,3 7,8 0,006067 1,035 8,4 1,0 CNESTEN -6,85 -48,2 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Rima Basin Complex,Sokoto NIR-IAS-31-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,97 5,29 316,5 GWB 15/04/2014 260 32,4 5,7 26,1 3,4 2,4 4,7 1,0 55,4 35,1 2,0 0,02642 0,02166 5,5 0,5 CNESTEN -5,66 -34,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Bimassa NIR-IAS-36-2 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 12,63 5,67 308,2 GWB 16/04/2014 20 30,4 5,6 3,9 0,7 1,9 1,1 1,2 2,0 13,9 3,8 0,006478 0,000911 5,8 0,1 CNESTEN -5,07 -30,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Gigane NIR-IAS-17-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,49 5,24 256,7 GWD 13/04/2014 1620 30,5 5,7 154,0 58,3 94,9 23,0 76,5 315,3 239,1 259,0 0,000444 0,02505 19,2 6,5 CNESTEN -3,43 -22,1 CNESTEN 4,9 0,4 HYDROSYS Labor Ltd.
Rafinduma NIR-IAS-21-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,86 5,56 311,8 GWB 13/04/2014 2020 34,4 3,2 269,6 114,8 59,8 21,0 14,8 1377,1 0,0 3,3 0,01689 1,18 22,5 1,1 CNESTEN -6,85 -47,1 CNESTEN 0,7 0,2 HYDROSYS Labor Ltd.
Tulluwa NIR-IAS-15-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,96 5,16 287,0 GWB 12/04/2014 390 34,7 6,2 60,7 5,7 2,8 0,6 4,7 4,2 181,8 35,0 0,001344 0,002389 13,0 0,3 CNESTEN -4,17 -24,6 CNESTEN 3,4 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Sokoto(Yauri/Gwandu Rd) NIR-IAS-34-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,02 5,22 323,3 GWB 15/04/2014 630 35,8 5,7 63,2 8,9 10,7 1,3 17,9 8,3 172,0 65,3 0,002866 0,003475 14,0 0,5 CNESTEN -3,25 -21,0 CNESTEN 3,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Sokoto(Sama Rd. Pump Station) NIR-IAS-35-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,01 5,24 318,0 GWB 15/04/2014 550 32,6 6,3 80,1 7,4 18,6 1,9 27,4 5,8 185,4 92,0 0,001881 0,002983 10,6 0,3 CNESTEN -3,55 -22,1 CNESTEN 2,8 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Chacho NIR-IAS-33-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,17 5,45 341,0 GWB 15/04/2014 250 35,2 4,9 31,5 3,4 2,4 6,3 1,5 59,0 51,2 1,1 0,02527 0,008741 10,8 0,2 CNESTEN -4,42 -27,5 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Balkore(River Kainuwa) NIR-IAS-16-2 Surface Water Surface Water 13,30 5,23 261,0 SRI 13/04/2014 490 32,4 6,2 70,1 24,7 5,1 1,1 2,9 28,4 309,9 2,9 0,004053 0,007469 17,6 0,4 CNESTEN -1,08 -12,0 CNESTEN 4,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Shagari(dam) NIR-IAS-30-2 Surface Reservoir Surface Reservoir 12,65 5,00 250,4 SRE 14/04/2014 80 30,1 6,2 8,0 2,7 4,1 6,6 2,1 1,7 54,4 1,3 0,001287 0,009193 7,6 0,4 CNESTEN 3,69 9,4 CNESTEN 4,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Illela NIR-IAS-18-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,73 5,29 265,1 GWB 13/04/2014 400 33,8 4,0 25,3 20,9 11,8 5,2 3,8 146,3 36,0 2,7 0,02153 0,1021 32,8 0,9 CNESTEN -4,50 -27,7 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd.
Gada(Dan-dutse) NIR-IAS-22-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,75 5,66 308,5 GWD 13/04/2014 690 32,2 2,1 93,3 18,5 19,1 5,6 16,2 323,8 9,8 7,9 0,04232 0,05439 18,2 0,4 CNESTEN -2,11 -13,5 CNESTEN 3,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Gudun NIR-IAS-26-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,67 4,83 275,0 GWD 14/04/2014 360 31,7 5,7 41,5 7,1 12,3 17,2 4,0 63,0 117,1 28,6 0,000096 0,007022 7,6 0,3 CNESTEN -4,20 -25,7 CNESTEN 3,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
Saida NIR-IAS-27-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,68 4,85 255,5 GWD 14/04/2014 340 31,6 5,5 51,7 7,9 3,7 0,9 4,6 60,0 103,7 34,4 0,000775 0,005803 9,1 0,4 CNESTEN -4,38 -27,1 CNESTEN 1,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd.
109
EC
Site Sample_Code Aquifer Aquifer 2 Latitude Longitude Altitude Type Sampling_Date Temp pH Ca2+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Cl- (mg/l) SO42- (mg/l) HCO3- (mg/l) NO3- (mg/l) Li B SiO2 F Chem_Lab 18
O 2
H SI_Lab 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab 18
O 2
H SI_Lab 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab
(µs/cm)
Sifawa 1 NIR-IAS-01-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,81 5,13 296,0 GWB 11/04/2014 130 32,3 5,5 10,7 1,4 8,8 1,1 1,5 9,3 34,2 20,2 0 0,0031 7,7 0,2 CNESTEN -4,94 -28,7 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -0,50 -6,56 CNESTEN 5,11 0,18 CNESTEN
Jabo II NIR-IAS-02-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,51 4,96 297,0 GWB 11/04/2014 90 33,8 5,3 12,2 0,8 4,5 4,2 4,6 1,3 25,6 12,7 0 0,0018 6,2 2,5 CNESTEN -3,94 -26,4 CNESTEN 1,9 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -6,87 -45,32 CNESTEN 0,93 0,17 CNESTEN
Dogondaji I NIR-IAS-03-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,46 4,80 269,8 GWB 11/04/2014 220 33,7 6,2 40,2 2,6 5,1 2,3 6,0 3,3 126,9 20,4 0 0,0036 8,7 0,9 CNESTEN -3,98 -26,4 CNESTEN 4,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -7,06 -47,19 CNESTEN 0,96 0,17 CNESTEN
Barkeji I NIR-IAS-04-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,45 4,77 271,0 GWB 11/04/2014 100 30,4 5,8 14,3 1,8 1,6 1,1 0,8 1,1 55,6 6,4 0 0,0029 8,2 0,1 CNESTEN -3,89 -25,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -4,81 -32,21 CNESTEN 0,82 0,17 CNESTEN
Kebbi II NIR-IAS-05-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,13 4,73 223,3 GWB 11/04/2014 420 32,1 4,7 43,0 11,6 11,4 22,5 31,2 6,2 11,0 192,7 0 0,0025 11,8 0,1 CNESTEN -4,32 -24,5 CNESTEN 3,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -5,49 -35,63 CNESTEN 1,03 0,15 CNESTEN
Romon Sarki NIR-IAS-06-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,23 4,60 217 GWB 11/04/2014 60 32,8 5,5 9,6 1,0 0,9 2,6 1,0 0,9 28,1 8,2 0 0,0023 7,8 0,1 CNESTEN -4,68 -26,7 CNESTEN 1,7 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -2,07 -13,67 CNESTEN 5,59 0,32 CNESTEN
Sabon Gari(tambuwal) NIR-IAS-07-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,41 4,65 273,1 GWB 11/04/2014 120 36,4 6,0 13,7 1,4 4,6 1,2 1,7 10,8 36,0 15,3 0 0,0034 7,6 0,2 CNESTEN -4,66 -26,6 CNESTEN 0,6 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -3,65 -21,55 CNESTEN 4,24 0,23 CNESTEN
Sanyinna(market) NIR-IAS-08-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,70 4,86 231,5 GWB 12/04/2014 170 32,6 5,4 15,5 3,0 3,0 2,1 2,4 30,1 28,8 6,9 0,01 0,009 5,2 0,3 CNESTEN -5,46 -32,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -4,30 -28,15 CNESTEN 0,85 0,26 CNESTEN
Tiggi NIR-IAS-09-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,81 4,61 227,7 GWB 12/04/2014 90 32,9 4,6 5,8 3,4 1,2 1,8 1,2 13,2 25,6 0,8 0,01 0,008 8,4 0,3 CNESTEN -5,92 -33,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -6,86 -47,10 CNESTEN 0,75 0,3 CNESTEN
Argungu NIR-IAS-10-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,75 4,52 229,3 GWB 12/04/2014 160 33,3 4,2 8,7 5,1 1,3 2,8 1,6 22,6 31,7 1,6 0,01 0,012 6,4 0,4 CNESTEN -7,37 -44,9 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -6,30 -47,02 CNESTEN 0,85 0,28 CNESTEN
Rima Quarters(Birnin Kebbi) NIR-IAS-11-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,46 4,22 229,0 GWB 12/04/2014 230 35,7 6,1 19,1 11,2 9,7 7,7 4,4 16,7 114,7 1,6 0 0,0444 7,1 2,0 CNESTEN -7,72 -47,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -6,55 -47,70 CNESTEN 0,51 0,2 CNESTEN
Kalgo NIR-IAS-12-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,34 4,20 213,0 GWB 12/04/2014 70 35,2 3,2 5,3 1,7 2,3 2,0 1,3 20,2 6,3 0,6 0 0,0128 6,0 0,1 CNESTEN -5,96 -33,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -5,76 -37,71 CNESTEN 0,51 0,22 CNESTEN
Katami NIR-IAS-13-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,94 4,73 233,9 GWB 12/04/2014 110 34,3 3,6 5,2 1,4 0,2 1,3 1,5 9,8 10,3 0,9 0,01 0,0041 6,4 0,2 CNESTEN -6,59 -37,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -3,94 -22,16 CNESTEN 4,59 0,21 CNESTEN
Silame NIR-IAS-14-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,04 4,84 251,0 GWB 12/04/2014 100 34,3 5,7 7,9 0,7 1,9 2,1 2,1 6,3 19,5 4,3 0 0,0017 6,8 0,9 CNESTEN -5,53 -29,9 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -6,36 -47,60 CNESTEN 1,15 0,15 CNESTEN
Rugar-Kijo NIR-IAS-23-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,69 5,08 298,8 GWB 14/04/2014 90 33,6 5,5 11,0 0,9 2,8 0,7 1,6 7,8 35,6 0,3 0 0,0052 7,0 0,2 CNESTEN -4,89 -27,2 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -2,34 -16,44 CNESTEN 5,31 0,18 CNESTEN
Bancho NIR-IAS-24-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,47 4,99 304,3 GWB 14/04/2014 40 31,6 5,7 4,9 0,4 3,4 1,0 1,0 1,1 10,3 13,8 0 0,0036 5,8 0,2 CNESTEN -4,84 -26,3 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -3,93 -21,42 CNESTEN 0,95 0,13 CNESTEN
Salah NIR-IAS-25-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 12,51 4,83 277,0 GWB 14/04/2014 510 33,0 6,4 50,0 15,0 2,7 0,8 2,3 26,3 207,4 9,1 0,01 0,0061 12,6 0,4 CNESTEN -5,16 -26,9 CNESTEN 0,7 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -7,84 -50,20 CNESTEN 0,3 0,14 CNESTEN
Gambuwa NIR-IAS-28-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,69 4,87 251,8 GWB 14/04/2014 760 34,7 6,0 85,1 12,7 17,4 11,0 31,6 66,0 217,2 71,6 0,01 0,0063 12,5 0,5 CNESTEN -3,99 -26,5 CNESTEN 1,9 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -4,44 -21,12 CNESTEN 3,48 0,14 CNESTEN
Yabo(Torankawa) NIR-IAS-29-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,43 5,60 299,0 GWB 14/04/2014 90 33,7 6,1 3,6 1,5 6,6 0,8 4,4 2,6 5,9 22,6 0 0,0018 7,2 0,1 CNESTEN -4,39 -26,8 CNESTEN 2,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -5,86 -32,24 CNESTEN 0,5 0,13 CNESTEN
Raba(GGC) I NIR-IAS-32-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,13 5,49 265,0 GWB 15/04/2014 100 37,8 4,8 6,4 0,5 9,0 2,5 4,3 29,5 4,6 0,9 0,03 0,0139 15,1 0,3 CNESTEN -4,66 -27,7 CNESTEN 0,8 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -5,30 -27,95 CNESTEN 0,01 0,13 CNESTEN
Yar Geda NIR-IAS-37-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,58 6,00 305,0 GWB 16/04/2014 190 30,3 5,7 18,3 4,6 16,4 2,3 14,4 13,9 60,3 25,6 0 0,0027 16,8 0,3 CNESTEN -4,85 -28,0 CNESTEN 0,5 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -3,83 -24,01 CNESTEN 2,91 0,26 CNESTEN
Gidan Ciwake NIR-IAS-19-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,75 5,42 314,0 GWB 13/04/2014 1360 38,4 5,3 119,4 44,7 120,9 22,9 28,8 567,7 196,4 3,1 0,01 1,243 9,1 1,0 CNESTEN -6,58 -48,1 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -5,07 -26,57 CNESTEN 2,56 0,17 CNESTEN
Wauru NIR-IAS-20-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,77 5,50 334,5 GWB 13/04/2014 1290 40,4 5,5 98,1 35,3 132,2 20,7 19,1 532,2 162,3 7,8 0,01 1,035 8,4 1,0 CNESTEN -6,85 -48,2 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -0,42 -2,15 CNESTEN 3,41 0,21 CNESTEN
Rima Basin Complex,Sokoto NIR-IAS-31-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,97 5,29 316,5 GWB 15/04/2014 260 32,4 5,7 26,1 3,4 2,4 4,7 1,0 55,4 35,1 2,0 0,03 0,0217 5,5 0,5 CNESTEN -5,66 -34,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -3,84 -24,44 CNESTEN 6,65 0,27 CNESTEN
Bimassa NIR-IAS-36-2 Gundumi Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 12,63 5,67 308,2 GWB 16/04/2014 20 30,4 5,6 3,9 0,7 1,9 1,1 1,2 2,0 13,9 3,8 0,01 0,0009 5,8 0,1 CNESTEN -5,07 -30,4 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -4,22 -23,83 CNESTEN 2,3 0,28 CNESTEN
Gigane NIR-IAS-17-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,49 5,24 256,7 GWD 13/04/2014 1620 30,5 5,7 154,0 58,3 94,9 23,0 76,5 315,3 239,1 259,0 0 0,0251 19,2 6,5 CNESTEN -3,43 -22,1 CNESTEN 4,9 0,4 HYDROSYS Labor Ltd. -4,91 -25,70 CNESTEN 3,22 0,17 CNESTEN
Rafinduma NIR-IAS-21-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,86 5,56 311,8 GWB 13/04/2014 2020 34,4 3,2 269,6 114,8 59,8 21,0 14,8 1377,1 0,0 3,3 0,02 1,18 22,5 1,1 CNESTEN -6,85 -47,1 CNESTEN 0,7 0,2 HYDROSYS Labor Ltd. -4,93 -31,45 CNESTEN 0,09 0,16 CNESTEN
Tulluwa NIR-IAS-15-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,96 5,16 287,0 GWB 12/04/2014 390 34,7 6,2 60,7 5,7 2,8 0,6 4,7 4,2 181,8 35,0 0 0,0024 13,0 0,3 CNESTEN -4,17 -24,6 CNESTEN 3,4 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -5,27 -28,67 CNESTEN 0,08 0,14 CNESTEN
Sokoto(Yauri/Gwandu Rd) NIR-IAS-34-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,02 5,22 323,3 GWB 15/04/2014 630 35,8 5,7 63,2 8,9 10,7 1,3 17,9 8,3 172,0 65,3 0 0,0035 14,0 0,5 CNESTEN -3,25 -21,0 CNESTEN 3,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -7,39 -44,32 CNESTEN 0,21 0,11 CNESTEN
Sokoto(Sama Rd. Pump Station) NIR-IAS-35-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,01 5,24 318,0 GWB 15/04/2014 550 32,6 6,3 80,1 7,4 18,6 1,9 27,4 5,8 185,4 92,0 0 0,003 10,6 0,3 CNESTEN -3,55 -22,1 CNESTEN 2,8 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -1,85 -11,39 CNESTEN 3,48 0,14 CNESTEN
Chacho NIR-IAS-33-2 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,17 5,4515 341,0 GWB 15/04/2014 250 35,2 4,9 31,5 3,4 2,4 6,3 1,5 59,0 51,2 1,1 0,03 0,0087 10,8 0,2 CNESTEN -4,42 -27,5 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -7,17 -48,83 CNESTEN 0,07 0,18 CNESTEN
Balkore(River Kainuwa) NIR-IAS-16-2 Surface Water Surface Water 13,30 5,23 261,0 SRI 13/04/2014 490 32,4 6,2 70,1 24,7 5,1 1,1 2,9 28,4 309,9 2,9 0 0,0075 17,6 0,4 CNESTEN -1,08 -12,0 CNESTEN 4,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -6,32 -42,61 CNESTEN 0,04 0,19 CNESTEN
Shagari(dam) NIR-IAS-30-2 Surface Reservoir Surface Reservoir 12,65 5,00 250,4 SRE 14/04/2014 80 30,1 6,2 8,0 2,7 4,1 6,6 2,1 1,7 54,4 1,3 0 0,0092 7,6 0,4 CNESTEN 3,69 9,4 CNESTEN 4,1 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -4,80 -28,62 CNESTEN 0,05 0,21 CNESTEN
Illela NIR-IAS-18-2 Gwandu Tertiary(Eocene-Miocene) CT 13,73 5,29 265,1 GWB 13/04/2014 400 33,8 4,0 25,3 20,9 11,8 5,2 3,8 146,3 36,0 2,7 0,02 0,1021 32,8 0,9 CNESTEN -4,50 -27,7 CNESTEN < 0.4 HYDROSYS Labor Ltd. -3,98 -18,93 CNESTEN 0,26 0,2 CNESTEN
Gada(Dan-dutse) NIR-IAS-22-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 13,75 5,66 308,5 GWD 13/04/2014 690 32,2 2,1 93,3 18,5 19,1 5,6 16,2 323,8 9,8 7,9 0,04 0,0544 18,2 0,4 CNESTEN -2,11 -13,5 CNESTEN 3,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -5,19 -31,62 CNESTEN 0,28 0,19 CNESTEN
Gudun NIR-IAS-26-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,67 4,83 275,0 GWD 14/04/2014 360 31,7 5,7 41,5 7,1 12,3 17,2 4,0 63,0 117,1 28,6 0 0,007 7,6 0,3 CNESTEN -4,20 -25,7 CNESTEN 3,0 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -3,55 -23,04 CNESTEN 1,76 0,33 CNESTEN
Saida NIR-IAS-27-2 Sokoto Group Tertiary(Upper Paleocene) 12,68 4,85 255,5 GWD 14/04/2014 340 31,6 5,5 51,7 7,9 3,7 0,9 4,6 60,0 103,7 34,4 0 0,0058 9,1 0,4 CNESTEN -4,38 -27,1 CNESTEN 1,6 0,3 HYDROSYS Labor Ltd. -7,24 -49,06 CNESTEN 1,4 0,25 CNESTEN
Birnin Kebbi, GRA NIR-IAS-38-3 Gwandu Formation Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,46 4,21 245 GWB 2015/11/23 209 32,1 8,15 18,64 11,1 0,76 7,38 4,43 18,71 115,9 1,94 0,57 < LD < LQ 9,42 0,499 2,368 <LD <LD 5,321 40,29 CNESTEN -7,35 -49,95 CNESTEN 0,51 0,25 CNESTEN
Goru (Birnin Kebbi) NIR-IAS-39-3 Gwandu Formation Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,39 4,20 217 GWB 2015/11/23 177,5 29,3 8,1 16,42 8,85 0,66 6,08 4,1 30,35 80,52 2,71 0,42 < LD < LQ 7,41 5,974 1,841 <LD <LD 7,941 33,05 CNESTEN -6,32 -39,24 CNESTEN 0,2 0,21 CNESTEN
Gwandu Town NIR-IAS-40-3 Gwandu Formation Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,51 4,63 272 GWB 2015/11/23 10,1 30,6 6,92 0,4 0,26 0,62 1,42 1,81 0,46 6,1 1,72 0,13 < LD < LQ 1,54 1,809 20,41 <LD <LD 5,138 < LD CNESTEN -4,56 -26,64 CNESTEN 1,01 0,28 CNESTEN
Chacho NIR-IAS-41-3 Rima Group Creteceous(Maestrichtien) 13,17 5,45 341 GWB 2015/11/24 211 33,5 7,5 33,53 3,81 0,53 8,26 3,08 65,04 62 1,86 0,27 < LD < LQ 3,43 30,83 27,88 <LD 511,8 10,72 5,889 CNESTEN -4,34 -29,70 CNESTEN 0,17 0,19 CNESTEN
Shinkafi NIR-IAS-42-3 Gundumi Formation Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,08 6,50 328 GWB 2015/11/24 1161 30,0 7,94 69,39 26,2 156,5 23,91 112,94 66,85 318,42 202,1 0,67 < LD 0,4 4,47 0,698 132,3 <LD 2,851 20,79 17,69 CNESTEN -4,10 -21,62 CNESTEN 2,63 0,27 CNESTEN
Gidan Sale NIR-IAS-43-3 Gundumi Formation Late Cretaceous(Upper Jurrassic) CI 13,18 6,14 332,2 GWB 2015/11/24 44,9 30,5 7,26 2,29 0,75 4,23 3,2 1,56 0,34 15,86 11,81 0,21 < LD < LQ 0,69 2,433 3,271 <LD 2,737 6,224 1,144 CNESTEN -5,78 -34,87 CNESTEN 0 0,18 CNESTEN
Bagudo Motor Park NIR-IAS-44-3 Illo Formation CI 11,41 4,23 173 GWB 2015/11/26 325 31,7 7,94 21,01 6,63 38,63 12,49 43,52 19,09 118,95 2,42 0,22 < LD < LQ 1,06 0,325 634,1 <LD 19,31 5,95 5,106 CNESTEN -2,69 -15,22 CNESTEN 1,04 0,25 CNESTEN
Tuga Village NIR-IAS-45-3 Illo Formation CI 11,35 4,18 160 GWD 2015/11/26 1669 28,5 8,28 119,65 35,4 95,59 220 196,77 122,36 396,5 220,04 0,32 1,39 0,29 1,66 1,678 2,656 <LD <LD 13,94 74,11 CNESTEN -4,24 -21,91 CNESTEN 2,19 0,26 CNESTEN
River Niger Tuga bridge NIR-IAS-46-3 Surface Water Surface Water 11,34 4,18 145 SRI 2015/11/26 57,8 28,2 7,76 4,62 1,88 4,6 3,38 2,98 1,38 31,72 1,13 0,16 < LD < LQ 0,64 1,088 5,71 1,957 919,6 7,471 1,385 CNESTEN -2,05 -15,78 CNESTEN 3,31 0,24 CNESTEN
Kaoje NIR-IAS-47-3 Illo Formation CI 11,18 4,12 216 GWD 2015/11/26 1334 29,9 8,11 94,01 35,95 41,13 164,58 86,07 76,36 112,24 465,16 0,28 < LD 0,21 1,15 4,275 466,8 0,024 3,325 5,47 2,638 CNESTEN -4,15 -20,09 CNESTEN 1,46 0,23 CNESTEN
Daranna NIR-IAS-48-3 Illo Formation CI 11,13 3,99 268 GWB 2015/11/27 127,6 31,5 7,9 14,3 3,26 3,51 4,74 11,18 0,37 19,52 42,47 0,18 < LD < LQ 0,61 2,91 9,895 <LD 0,656 15,96 < LD CNESTEN -4,27 -21,67 CNESTEN 1,86 0,23 CNESTEN
Bakin Ruwa NIR-IAS-49-3 Illo Formation CI 11,10 3,96 264 GWB 2015/11/27 85,2 31,2 6,52 5,47 4,16 1,99 6,05 5,54 0,01 15,86 30,63 0,16 < LD < LQ 0,74 2,299 16,17 <LD 4,254 15,47 < LD CNESTEN -3,91 -21,48 CNESTEN 1,17 0,19 CNESTEN
Maje NIR-IAS-50-3 Illo Formation CI 11,08 3,87 241 GWB 2015/11/27 88,2 31,3 6,85 28,25 13,97 5,43 9,35 30,59 0,55 19,52 115,77 0,16 < LD < LQ 0,61 4,194 33,05 <LD <LD 17,11 < LD CNESTEN -4,28 -21,52 CNESTEN 0,69 0,17 CNESTEN
Kangiwa NIR-IAS-51-3 Illo Formation CI 11,34 3,71 186 GWB 2015/11/27 33,3 31,0 7,49 18,86 1,91 1,87 5,12 2,22 0,2 82,96 1,15 0,2 < LD < LQ 0,59 2,751 0,65 <LD 0,318 14,68 < LD CNESTEN -4,18 -23,03 CNESTEN 0 0,19 CNESTEN
Kabara NIR-IAS-52-3 Illo Formation CI 11,37 3,71 192 GWB 2015/11/27 65,9 32,3 7,16 14,44 5,12 3,56 5,76 10,74 0,01 15,86 57,37 0,18 < LD < LQ 0,51 2,752 5,934 <LD 9,681 15,3 < LD CNESTEN -4,54 -24,88 CNESTEN 1,12 0,25 CNESTEN
Illo (Awala) NIR-IAS-53-3 Illo Formation CI 11,55 3,70 175 GWB 2015/11/27 115,4 31,6 7,05 9,38 3,29 4,61 8,04 9,23 4,61 18,3 35,65 0,14 < LD < LQ 0,58 3,322 10,42 <LD 18 12,1 < LD CNESTEN -4,27 -23,00 CNESTEN 2,08 0,25 CNESTEN
Danai(CGC yard) NIR-IAS-54-3 Illo Formation CI 11,56 3,70 178 GWB 2015/11/27 57,9 33,8 7 5,77 1,43 2,72 3,72 0,83 0,18 32,94 3,18 0,07 < LD < LQ 0,49 2,281 16,18 <LD 34,18 15,7 < LD CNESTEN -3,89 -20,43 CNESTEN 2,52 0,26 CNESTEN
Lolo River(River Niger Upstream) NIR-IAS-55-3 Surface Reservoir Surface Reservoir 11,66 3,61 160 SRI 2015/11/27 41 27,4 7,03 3,15 1,54 3,73 2,7 2,26 0,21 30,5 0,8 0,11 < LD < LQ 0,57 0,216 0,268 <LD 52,56 5,175 < LD CNESTEN -2,64 -16,42 CNESTEN 2,05 0,22 CNESTEN
Lolo (Tungan Kungi) NIR-IAS-56-3 Illo Formation CI 11,66 3,60 166 GWB 2015/11/27 192,8 31,8 7,72 22,02 3,44 14,28 4,48 12,06 3,27 81,74 34,15 0,09 < LD < LQ 0,68 1,357 <LD <LD 0,096 18,98 < LD CNESTEN -4,19 -23,52 CNESTEN 1,35 0,19 CNESTEN
Runtuwa Buli NIR-IAS-57-3 Illo Formation CI 11,67 3,58 166 GWB 2015/11/27 195,7 32,4 7,97 33,92 4,3 3,4 5 2,11 1,63 134,2 6,04 0,13 < LD < LQ 0,52 1,509 1,044 <LD 2,328 15,08 < LD CNESTEN -4,09 -23,62 CNESTEN 0,45 0,17 CNESTEN
Sabon Birni 2 NIR-IAS-58-3 Illo Formation CI 11,44 3,56 218 GWB 2015/11/27 69,8 30,8 7,71 7,9 1,5 1,86 7,99 1,93 0,22 47,58 0,22 0,18 < LD < LQ 0,62 2,572 <LD <LD 3,253 21,8 < LD CNESTEN -5,16 -27,06 CNESTEN 3,24 0,22 CNESTEN
Shanji NIR-IAS-59-3 Illo Formation CI 11,29 3,55 259 GWB 2015/11/27 529 31,0 7,09 35,43 32,62 6,33 15,84 57,92 0,43 15,86 215,78 0,19 < LD < LQ 0,65 6,642 36,08 <LD <LD 19,02 < LD CNESTEN -4,24 -23,22 CNESTEN 0,49 0,19 CNESTEN
Sambe NIR-IAS-60-3 Illo Formation CI 11,39 3,55 236 GWB 2015/11/27 45,9 30,8 7,58 5,82 1,97 2,41 6,97 1,76 0,01 39,65 3,17 0,16 < LD < LQ 0,56 1,904 0,015 <LD <LD 18,75 < LD CNESTEN -4,79 -26,22 CNESTEN 0,05 0,21 CNESTEN
Koko, NIR-IAS-61-3 Gwandu Formation Tertiary(Eocene-Miocene) CT 11,42 4,53 207 GWB 2015/11/28 26,9 27,7 7,04 0,44 0,32 4,13 2,44 2,2 0,01 6,1 10,69 0,1 < LD < LQ 0,5 1,238 16,92 <LD 0,677 4,581 < LD CNESTEN -3,69 -21,35 CNESTEN 0,26 0,2 CNESTEN
Bunza, PHC NIR-IAS-62-3 Gwandu Formation Tertiary(Eocene-Miocene) CT 12,09 4,02 181 GWB 2015/11/28 354 31,5 8,21 68,61 3,35 7,88 7,44 13,3 6,52 190,32 29,11 0,54 < LD 0,11 0,68 1,602 0,577 <LD 0,763 9,602 23,08 CNESTEN -4,43 -22,13 CNESTEN 1,28 0,23 CNESTEN
110
sur le bassin d’Iullemeden au Bénin (campagne 1)
Region Sample_Code Aquifer Longitude Latitude Altitude Type depth Sampling_Date EC Temp pH Alk Cl- (mg/l) NO3- (mg/l) SO42- (mg/l) CO32- (mg/l) HCO3- (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Ca2+ (mg/l) TDS (mg/l) δ2H (‰ vs Smow) 2H_ERR δ18O (‰ vs Smow) 18
O_ERR EC H3 H3_ERR C13 C14 C14_ERR C14_Lab
Kandi, Illumeden BK01-01 Nappe phreatique 3,22 11,98 171,1 GWD 6,7 07/03/2013 686 32,5 6,6 372 41,1 52,7 21,9 0 180,0 20,8 55,3 21,2 38,4 396,1 -25,8 1,3 -4,13 0,17 686 3,04 0,33
Kandi, Illumeden BK32-01 Nappe phreatique 3,52 11,75 176,0 GWD 09/03/2013 202 29,7 5,9 46 21,1 16,5 3,2 0 61,0 16,2 10,7 3,4 10,4 142,3 -21,1 1,2 -3,38 0,08 202 2,75 0,31
Kandi, Illumeden BK09-01 Nappe phreatique 3,23 11,84 174,0 GWB 76,0 08/03/2013 353 31,4 7,9 281 34,1 12,0 15,3 0 189,1 72,7 4,6 8,0 20,3 332,0 -40,0 1,3 -5,61 0,09 353 0,18 0,20
Kandi, Illumeden BK40-01 Nappe phreatique 3,38 11,80 168,2 SRI 09/03/2013 37 29,3 5,8 24 1,0 1,9 0,4 0 31,5 3,3 2,4 1,3 4,7 48,7 -22,0 1,1 -3,78 0,21 37 0,70 0,23
Kandi, Illumeden BK41-01 Nappe phreatique 3,40 10,96 294,5 GWB 10/03/2013 12 28,8 4,7 9 1,3 0,7 0,4 0 12,2 2,1 0,7 0,5 1,6 21,3 -24,8 0,9 -4,37 0,20 12 0,42 0,29
Kandi, Illumeden BK54-01 Grès de Kandi (CI) 3,07 11,05 266,6 GWB 10/03/2013 49 29,4 5,1 31 0,2 0,6 0,8 0 30,5 2,6 4,9 2,9 1,9 48,5 -24,3 1,1 -4,03 0,19 49 0,13 0,34
Kandi, Illumeden BK55-01 Grès de Kandi (CI) 2,97 11,12 296,3 GWB 60,0 11/03/2013 20 28,7 5,3 18 0,5 3,5 1,0 0 15,2 2,2 0,8 0,9 2,9 29,1 -22,5 1,3 -3,99 0,19 20 1,74 0,24
Kandi, Illumeden BK58-01 Grès de Kandi (CI) 3,06 11,19 276,6 GWB 11/03/2013 36 30,9 5,5 24 0,5 1,5 0,9 0 30,5 2,9 2,4 1,4 5,4 50,1 -24,0 1,2 -4,27 0,04 36 1,34 0,29
Kandi, Illumeden BK22-01 cambro-silurien 3,04 11,32 244,1 GWB 08/03/2013 548 30,3 5,9 122 55,6 96,6 13,9 0 85,4 19,7 7,7 15,4 52,3 369,7 -22,3 1,3 -3,89 0,08 548 1,86 0,31
Kandi, Illumeden BK23-01 cambro-silurien 3,38 11,87 285,2 GWB 09/03/2013 803 32,1 6,1 46 78,5 282,6 36,8 0 49,5 47,5 27,5 18,9 90,1 680,0 -20,2 1,0 -3,42 0,16 803 3,13 0,27
Kandi, Illumeden BK37-01 cambro-silurien 3,51 11,58 204,7 GWB 50,0 09/03/2013 143 31,2 5,8 92 0,3 1,8 0,9 0 85,4 1,6 4,2 1,9 21,1 119,3 -26,9 0,6 -4,68 0,21 143 0,15 0,30
Kandi, Illumeden BK17-01 Cambro Siluren 3,29 11,86 157,6 GWB 33,4 08/03/2013 523 31,3 6,2 122 28,9 137,7 13,9 0 122,0 12,7 41,6 20,0 49,2 390,0 -26,9 0,7 -4,90 0,21 523 0,99 0,22
111
Region Sample_Code Aquifer Longitude Latitude Altitude Type depth Sampling_Date EC Temp pH Alk Cl- (mg/l) NO3- (mg/l) SO42- (mg/l) CO32- (mg/l) HCO3- (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Ca2+ (mg/l) TDS (mg/l) δ2H (‰ vs Smow) 2H_ERR δ18O (‰ vs Smow) 18
O_ERR EC H3 H3_ERR C13 C14 C14_ERR C14_Lab
Kandi, Illumeden BK36-01 Cambro Siluren45 3,50 11,61 218,6 GWB 45,0 09/03/2013 349 31,0 5,9 64 17,4 94,0 0,7 0 51,8 3,2 7,5 5,7 36,4 237,5 -27,6 0,3 -4,86 0,10 349 0,67 0,22
Kandi, Illumeden BK66-01 Socle Panafricain 3,75 10,84 319,0 GWB 45,3 11/03/2013 335 30,7 7,2 250 11,5 9,1 0,6 0 186,0 20,7 10,3 13,9 27,6 265,2 -25,9 0,8 -4,04 0,14 335 0,23 0,23
Kandi, Illumeden BK18-01 Socle Panafricain 3,38 11,81 172,1 GWB 73,7 08/03/2013 30 32,8 5,0 9 0,9 11,4 0,6 0 6,6 1,8 2,1 0,9 2,4 27,0 -26,7 1,1 -3,49 0,08 30 3,52 0,31
Kandi, Illumeden BK03-01 Fleuve 3,19 12,08 169,2 SRI 07/03/2013 61 30,6 6,9 52 1,6 0,4 1,3 0 34,5 4,4 2,6 2,5 4,1 49,3 -9,7 1,0 -0,65 0,16 61 3,23 0,26
Kandi, Illumeden BK06-01 Fleuve 3,23 11,92 173,8 SRI 07/03/2013 165 33,8 7,8 131 3,6 1,6 4,1 0 103,7 8,5 6,4 6,2 18,4 147,8 9,7 1,2 3,77 0,08 165 3,41 0,29
Kandi, Illumeden BK30-01 Fleuve 3,52 11,79 153,5 SRI 09/03/2013 62 30,5 6,1 46 0,7 1,0 0,1 0 42,2 5,3 3,0 2,4 5,6 60,6 -7,2 0,7 0,18 0,10 62 2,24 0,30
Kandi, Illumeden BK61-01 fleuve 2,98 10,73 303,2 GWB 11/03/2013 129 29,9 5,5 31 6,1 23,3 3,0 0 30,5 4,8 12,3 3,2 7,9 99,7 -24,5 0,6 -4,67 0,22 129 3,39 0,29
Kandi, Illumeden BK07-01 Fleuve 2,94 11,14 280,8 GWB 08/03/2013 294 30,1 7,2 256 1,9 0,2 0,5 0 189,0 16,8 5,3 12,5 28,7 233,5 -27,1 0,3 -5,03 0,09 294 0,10 0,24
Kandi, Illumeden BK26-01 fleuve 3,40 11,79 168,6 GWB 40,0 09/03/2013 547 31,5 6,3 116 15,1 130,8 16,9 0 109,8 9,5 54,8 13,7 35,0 357,5 -26,2 0,9 -4,33 0,11 547 2,98 0,26
Kandi, Illumeden BK31-01 fleuve 3,52 11,75 168,4 GWB 09/03/2013 141 31,3 5,8 95 0,1 0,7 0,3 0 85,4 2,7 3,9 2,7 19,9 119,0 -37,0 1,0 -5,47 0,17 141 0,02 0,17
112
Sampling
N° Code Aquifère depth Latitude Longitude Alt (m) CE mS/cm T°C pH Alcalinité mg/l Cl- (mg/l) NO3- (mg/l) SO42- (mg/l) CO32- (mg/l) HCO3- (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Ca2+ (mg/l) TDS (mg/l) SiO2+ Fe δ2H (‰ vs Smow) 2
H_ERR δ18O (‰ vs Smow) 18
O_ERR 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab 13
C 14
C 14C_ERR 14C_Lab
Date
4 BK04-02 Quaternaire 16,7 12,07 3,19 172,6 1152 26,1 6,78 1010 01/11/13 59,54 136,56 43,29 18,00 320 56,59 15,84 67,77 35,79 753 9,75 <0,02 -24,5 0,9 -4,3 0,2
12 BK14-02 Quaternaire 1,43 11,92 3,29 158,5 139 25,4 6,2 115 01/11/13 11,54 1,88 5,1 0 73,2 10,04 2,99 4,51 13,72 122,98 6,62 <0,02 -21,3 1,1 -3,5 0,1
13 BK15-02 Quaternaire 25,78 11,92 3,29 162,4 254 26,9 6,31 195 01/11/13 20,66 0,43 7,41 0 79,3 16,638 2,609 4,907 14,035 145,989 7,49 <0,02 -14,0 0,7 -1,8 0,2
18 BK23-02 Quaternaire 11,87 3,38 285,2 950 27 6,17 70 01/11/13 85,6 253,8 35,7 0 30,5 55,39 38,84 18,6 68,6 587,03 4,83 <0,02 -21,3 0,3 -3,2 0,1
19 BK24-02 Quaternaire 2,67 11,86 3,42 165,5 649 24,9 6,43 215 01/11/13 68,415 46,595 39,665 0 104 37,03 38,93 14,425 38,735 387,795 1,72 <0,02 -24,0 0,7 -3,9 0,1
23 BK28-02 Quaternaire 8,1 11,80 3,47 175,5 422 27,5 5,29 5 31/10/13 30,2 137,47 3,31 0 12,2 25,745 10,215 10,6 27,515 257,255 5,21 <0,02 -22,8 1,0 -3,8 0,2
24 BK29-02 Quaternaire 34 11,80 3,47 172,9 34 27,9 5,24 10 31/10/13 2,316 5,468 1,307 0 9,2 2,067 1,508 1,007 2,47 25,343 1,26 <0,02 -24,6 1,2 -4,4 0,1
3 BK03-02 Fleuve Niger 12,08 3,19 169,2 41 24,5 6,71 50 01/11/13 3,30 0,38 1,50 0,00 33 5,34 2,08 1,73 3,83 51 3,49 0,85 -24,6 0,5 -3,4 0,1
6 BK06-02 Fleuve Alibori 11,92 3,23 173,8 99 25,4 7,67 100 01/11/13 7,35 2,28 3 0 61 9,708 3,206 3,813 8,413 98,77 3,89 1,34 -16,2 1,0 -2,7 0,2
11 BK13-02 Fleuve Niger 11,91 3,30 162,9 97 25,6 6,31 115 01/11/13 5,72 2,496 2,109 0 54,9 5,5 3,58 3,656 10,011 87,972 4,06 1,32 -16,0 1,2 -2,6 0,2
20 BK25-02 Fleuve Sota 11,86 3,42 155,5 79 23 6,79 80 01/11/13 2,477 1,602 0,825 0 48,8 5,804 2,786 2,243 7,175 71,712 2,57 0,57 -17,8 1,2 -3,1 0,2
25 BK30-02 Fleuve Niger 11,79 3,52 153,5 49 25,2 5,9 60 31/10/13 0,664 0,821 0,452 0 36,6 2,946 1,899 2,033 4,807 50,222 2,35 0,8 -24,6 1,1 -3,7 0,2
33 BK40-02 Fleuve Sota 11,80 3,38 168,2 80 22,4 7,09 85 01/11/13 2,27 1,66 0,622 0 48,8 5,371 2,519 2,307 7,853 71,402 3,62 1,92 -17,7 0,5 -3,0 0,1
54 BK52-02 Fleuve Sota 10,98 3,25 214,7 77 18,5 7,51 1159 04/12/13 2,164 1,025 0,664 0 48,8 5,15 2,588 2,33 6,67 69,391 6,1 <0,02 -15,7 0,9 -2,7 0,2
59 BK60-02 Fleuve Sota 11,33 3,29 193,4 70 22,5 6,63 1037 05/12/13 3,523 1,46 3,547 0 36,6 5,32 2,73 2,29 6,77 62,24 4,32 <0,02 -17,9 0,9 -3,3 0,2
40 BK76-02 Fleuve Sota 10,72 3,06 73 23,6 6,52 70 30/10/13 3,037 0,739 0,698 0 42,7 5,9 1,93 1,9 7,033 63,937 5,64 1,571 -17,5 1,1 -3,1 0,1
74 BK85-02 Rivière Irané 11,06 3,06 220,4 93 18,3 6,5 1281 06/12/13 3,696 2,256 0,962 0 48,8 5,317 2,487 2,862 6,871 73,251 4,73 <0,02 -19,6 0,6 -3,0 0,1
70 BK81-02 Rivière Bouli 10,45 2,92 273 103 19,5 7,31 3294 03/12/13 3,027 3,717 0 0 61 7,083 2,256 2,89 9,035 89,008 6,97 0,235 -14,7 0,9 -2,3 0,1
72 BK83-02 Ruisseau à Dougoulaye ouest 10,72 3,05 250,2 93 20,5 7,32 1281 03/12/13 3,364 0,431 0,978 0 48,8 6,487 2,718 2,788 7,398 72,964 6,41 0,258 -15,4 1,0 -2,3 0,1
1 BK01-02 Cambro Ordovicien 6,7 11,98 3,22 171,1 551 26,8 6,3 350 01/11/13 43,90 32,70 21,07 0,00 189,1 18,35 35,76 15,00 41,28 397 9,13 <0,02 -27,3 1,0 -4,5 0,2
2 BK02-02 Cambro Ordovicien 43 11,98 3,22 174,1 182 27,3 6,45 175 01/11/13 1,33 1,40 5,14 0,00 97,6 7,31 7,78 5,17 15,57 141 6,76 <0,02 -10,3 0,9 -0,9 0,2
5 BK05-02 Cambro Ordovicien 73 12,07 3,19 171,7 800 26,8 7,19 930 01/11/13 13,50 18,36 19,40 24,00 207 34,57 4,50 38,78 15,61 376 6,81 <0,02 -22,6 0,9 -3,4 0,2
7 BK07-02 Cambro Ordovicien 11,14 2,94 280,8 196 25,7 7,15 180 01/11/13 7,7 0,1 0,84 0 97,6 10,094 4,817 4,945 14,902 140,998 11,13 <0,02 -24,0 0,7 -4,0 0,2 -15,01 103,13 0,41 Groningen
41 BK08-02 Cambro Ordovicien 2,8 11,84 3,23 166,7 732 24,7 6,64 4026 05/12/13 86,675 84,94 30,8 0 152,5 48,17 65,7 18,32 49,435 536,54 3,17 <0,02 -25,1 0,3 -4,3 0,2
42 BK09-02 Cambro Ordovicien 76 11,84 3,23 174 453 25,5 7,13 4880 05/12/13 35,2 10,96 11,9 0 201,3 76,05 5,6 5,684 22,336 369,03 5,22 <0,02 -36,8 1,0 -6,0 0,2 -14,16 17,26 0,14 Groningen
8 BK10-02 Cambro Ordovicien 2,4 11,94 3,23 167,9 222 25,5 6,42 160 01/11/13 13,24 18,11 4,65 0 97,6 11,84 4,707 7,5 19 176,647 6,17 <0,02 -24,9 0,8 -4,4 0,2
9 BK11-02 Cambro Ordovicien 70 11,90 3,26 160,4 125 26,8 5,6 35 31/10/13 1,419 16,77 2,02 0 42,7 10,054 2,529 2,184 7,051 84,727 5,13 <0,02 -23,8 1,0 -4,0 0,2
14 BK17-02 Cambro Ordovicien 33,4 11,86 3,29 157,6 592 26 6,16 100 31/10/13 26,3 151,15 17,5 0 97,6 11,8 38,9 18,35 48 409,6 1,87 <0,02 -23,6 0,9 -4,1 0,2
15 BK19-02 Ordovicien Terminal à Silurien 20,25 11,76 3,31 177,2 121 27,1 6,88 35 31/10/13 2,82 36,98 0 0 24,4 10,69 2,14 0,88 7,92 85,83 2,49 <0,02 -21,9 0,8 -4,0 0,1
16 BK20-02 Cambro Ordovicien 60 11,73 3,22 188,4 906 26,4 6,02 340 31/10/13 55,25 171,75 28,5 0 169 30,5 59,9 28,58 65,5 608,98 1,58 <0,02 -26,1 1,0 -4,4 0,1
17 BK21-02 Cambro Ordovicien 42,7 11,56 3,12 214,9 38 26 6,42 40 31/10/13 3,225 1,183 0,598 0 30,5 4,081 6,3366 1,335 3,132 50,3906 4,58 <0,02 -25,8 0,5 -4,3 0,1
21 BK26-02 Ordovicien Terminal à Silurien 40 11,79 3,40 168,6 570 27,1 5,85 190 31/10/13 16,42 130,61 21,09 0 115,9 9,555 51,795 13,675 44,39 403,435 1 <0,02 -26,4 0,8 -4,4 0,2
22 BK27-02 Ordovicien Terminal à Silurien 17,15 11,78 3,40 173,5 125 26,8 5,6 35 31/10/13 2,674 36,915 0,825 0 18,3 5,471 3,412 2,731 8,674 79,002 3,69 <0,02 -24,1 1,0 -4,0 0,1
26 BK31-02 Ordovicien Terminal à Silurien 11,75 3,52 168,4 141 27,3 5,88 155 31/10/13 0 0 1,917 0 79,3 1,204 3,502 2,29 20,647 108,86 2,01 <0,02 -38,8 0,5 -6,5 0,1 -12,75 49,6 0,26 Groningen
28 BK34-02 Ordovicien Terminal à Silurien 43,13 11,71 3,55 166 103 28,6 5,93 70 31/10/13 1,254 16,513 0,991 0 36,6 4,447 1,932 1,95 11,736 75,423 6,64 <0,02 -24,7 1,3 -4,7 0,1
29 BK35-02 Ordovicien Terminal à Silurien 15,55 11,62 3,50 213,9 252 26,2 6,4 120 31/10/13 14,728 45 8,064 0 61 9,02 10,06 7,058 23,518 178,448 2,77 <0,02 -25,1 0,6 -4,4 0,2
30 BK36-02 Ordovicien Terminal à Silurien 45 11,61 3,50 218,6 374 26,9 5,92 85 31/10/13 15,65 98,33 1,655 0 54,9 1,085 6,545 6,56 51 235,725 4,82 <0,02 -25,8 0,7 -5,0 0,1
31 BK37-02 Ordovicien Terminal à Silurien 50 11,58 3,51 204,7 138 26,8 6,08 155 31/10/13 0 0 0,162 0 79,3 0,641 3,715 2,243 23,176 109,237 4,11 <0,02 -26,0 0,8 -4,6 0,2 -14,37 86,27 0,36 Groningen
44 BK41-02 Cambro Ordovicien 10,96 3,40 294,5 13 24,3 6,64 183 04/12/13 0,52 0,68 0,21 0 9 1,059 0,486 0,47 1,724 14,149 1,74 <0,02 -24,0 0,6 -4,3 0,2
45 BK42-02 Cambro Ordovicien 9,1 10,93 3,55 310 429 24,6 5,89 488 04/12/13 27,9 112,05 13,25 0 18,3 13,815 38,43 8,41 23,205 255,36 2,82 0,03 -20,1 0,9 -3,0 0,2
113
Données de terrain et données hydrochimiques et isotopiques produites dans le cadre du projet RAF/7/011,
présentées pour le bassin d’Iullemeden au Bénin (campagne 2)
Sampling
N° Code Aquifère depth Latitude Longitude Alt (m) CE mS/cm T°C pH Alcalinité mg/l Cl- (mg/l) NO3- (mg/l) SO42- (mg/l) CO32- (mg/l) HCO3- (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Ca2+ (mg/l) TDS (mg/l) SiO2+ Fe δ2H (‰ vs Smow) 2
O_ERR 3
H 3
H_ERR 3
H_Lab 13
C 14
C 14C_ERR 14C_Lab
Date
46 BK43-02 Ordovicien Terminal à Silurien 10,94 3,68 265,9 47 26,1 5,99 671 04/12/13 0,29 0 0,147 0 28,5 0,865 4,282 2,041 3,957 40,082 7,93 <0,02 -23,7 1,1 -3,9 0,2
47 BK44-02 Ordovicien Terminal à Silurien 9,65 10,93 3,69 178,5 1278 24,9 6,11 610 04/12/13 135,65 344,07 5,88 0 48 69,13 36,4 37,02 85,4 761,55 5,95 <0,02 -21,6 1,0 -3,6 0,2
49 BK46-02 Cambro Ordovicien 43 11,03 3,55 270,8 13 25,5 5,72 122 04/12/13 0,64 1,188 0,363 0 6,1 1,3 0,22 0,44 0,9 11,151 5,24 <0,02 -24,9 0,6 -4,3 0,2
50 BK47-02 Cambro Ordovicien 9,2 11,03 3,55 171 23 24,9 5,84 366 04/12/13 2,112 2,907 0,866 0 12,2 2,56 0,45 0,53 3,72 25,345 4,54 <0,02 -26,9 1,2 -4,8 0,2
51 BK48-02 Ordovicien Terminal à Silurien 43,2 11,24 3,45 179,1 20 25,1 5,81 244 04/12/13 0,701 0,848 0,391 0 12,2 3 0,745 0,51 1,24 19,635 5,43 <0,02 -23,2 0,8 -4,5 0,1
52 BK49-02 Ordovicien Terminal à Silurien 7,1 11,24 3,45 183,9 79 23,1 6,03 488 04/12/13 4,374 17 1,5 0 18,3 6,092 3,31 0,85 7,6 59,026 5,28 <0,02 -24,8 1,0 -4,9 0,2
53 BK50-02 Ordovicien Terminal à Silurien 13,8 11,12 3,38 305 324 24,7 6,48 2684 04/12/13 8,538 49,228 5,012 0 103,7 6,72 6,032 7,36 39,46 226,05 5,18 <0,02 -23,4 0,9 -4,3 0,2
55 BK53-02 Cambro Ordovicien 26 11,03 3,11 272,2 22 23,7 6,28 305 06/12/13 1,073 4 0,3 0 12,2 1,47 1,16 1,21 2,39 23,803 2,45 <0,02 -24,9 0,8 -4,5 0,2 -11,59 89,32 0,37 Groningen
56 BK54-02 Cambro Ordovicien 11,05 3,07 266,6 46 24,5 6,06 671 06/12/13 1,167 0,792 1,408 0 24,4 2,54 2,87 1,82 2,6 37,597 5,28 <0,02 -23,9 0,8 -4,4 0,2 -11,26 81,14 0,35 Groningen
34 BK55-02 Cambro Ordovicien 60 11,12 2,97 296,3 27 25,1 6,31 30 30/10/13 0,467 0,672 0,854 0 18,3 2,03 1,58 1 2,92 27,823 3,39 <0,02 -24,2 1,1 -4,7 0,1
57 BK57-02 Cambro Ordovicien 16,05 11,18 3,06 259,3 343 24 6,48 1891 06/12/13 18 61,85 16 0 79,3 9,6 18,2 10,7 33,65 247,3 4,94 <0,02 -22,8 0,5 -4,6 0,1
58 BK59-02 Cambro Ordovicien 28 11,34 3,27 224,7 19 26,1 6,68 183 05/12/13 5,499 5,084 3,635 0 6,1 3,7 1,61 1,02 2,5 29,148 3,84 <0,02 -22,2 1,0 -4,3 0,2 < 1.3 ISODETECT -13,47 101,45 0,41 Groningen
35 BK61-02 Cambro Ordovicien 10,73 2,98 303,2 141 26,4 6,64 40 30/10/13 8,48 25,5 6,707 0 18,3 5,22 11,78 3,06 8,58 87,627 2,49 <0,02 -22,6 1,0 -4,5 0,1
36 BK62-02 CI 8 10,73 2,98 304,4 2906 25,4 6,36 845 30/10/13 249,78 765,08 131,24 24 298,9 129,34 285,4 67,54 208,8 2160,08 3,92 <0,02 -18,5 0,8 -3,5 0,2
39 BK73-02 Cambro Ordovicien 1,9 11,13 2,94 276,3 88 24,4 6,8 40 02/12/13 8,45 10,878 3,224 0 24,4 7,786 7,43 1,78 3,8 67,748 5,84 0,224 -21,5 0,9 -3,9 0,2
37 BK63-02 Socle Panafricain 22 10,69 2,84 335,2 339 26,5 6,5 410 30/10/13 11,715 6,5 4,6 18 158,6 22,4 7,1 13,195 34,5 276,61 10,8 <0,02 -22,4 0,5 -4,3 0,1
60 BK66-02 Socle Panafricain 45,3 10,84 3,75 319 350 25,3 7,29 5368 03/12/13 8,5 11 10 12 183 21,85 5,75 14,85 40,15 307,1 11,55 <0,02 -26,6 1,1 -4,2 0,2
61 BK67-02 Socle Panafricain 7,1 10,29 3,47 397,4 696 24,6 6,67 3416 02/12/13 53,705 149,34 12,965 0 85,4 40,315 60,35 14,25 33,9 450,225 3,08 <0,02 -21,4 0,7 -3,1 0,1
62 BK69-02 Socle Panafricain 12,92 10,37 3,22 329 1283 24,6 6,75 5246 02/12/13 160,87 255,71 35,51 6 136,2 76,3 65,8 34,4 92,5 863,29 10,67 <0,02 -21,6 0,3 -3,3 0,1
63 BK70-02 Socle Panafricain 43,59 10,37 3,22 323,2 704 25,9 6,87 6710 02/12/13 49,88 109,135 15,7 12 164,7 27,75 6,55 23,6 61,35 470,665 12,4 <0,02 -23,1 0,9 -3,8 0,1
64 BK71-02 Socle Panafricain 4,65 10,36 3,15 304 390 24,5 7,03 5612 02/12/13 26,285 30,215 10,505 6 134,2 30,2 8,75 6 37,4 289,555 12,35 <0,02 -22,4 0,5 -3,8 0,2
65 BK72-02 Socle Panafricain 43,66 10,36 3,15 309,3 841 24,5 6,88 10370 02/12/13 75,595 75,655 32,715 6 256,2 49,5 10,5 21,98 90 618,145 12,66 <0,02 -20,7 1,0 -3,8 0,2
66 BK77-02 Socle Panafricain 10,40 3,58 330,3 175 25,2 6,88 4026 02/12/13 2,604 0,2 0 0 103,7 13,178 3,88 5,55 12,3 141,412 11,18 <0,02 -22,2 0,7 -4,0 0,1 2,2 0,7
67 BK78-02 Socle Panafricain 10,21 3,14 344,3 383 24,3 7,16 7747 02/12/13 11,222 0,2 2,546 12 183 28,4 4,4 6,06 32 279,828 9,15 <0,02 -22,0 1,0 -3,8 0,1 3,1 0,7
68 BK79-02 Socle Panafricain 10,54 2,73 329,1 385 24,7 7,2 5856 03/12/13 26,605 28,19 8,92 12 140,3 24 5,25 14 36,5 295,765 8,42 <0,02 -22,2 1,1 -3,7 0,2 2,5 0,7
69 BK80-02 Socle Panafricain 16,18 10,45 2,82 301,5 609 24,3 7,13 4026 03/12/13 38,455 145,705 15,96 0 110 33,35 24,3 16 54,5 438,27 17,19 <0,02 -21,3 1,1 -3,7 0,1
71 BK82-02 Socle Panafricain 15,97 10,67 2,67 341,3 549 24,4 7,14 2928 03/12/13 48,995 121,78 9,665 12 122 27,86 9,02 27 52 430,32 9,41 <0,02 -21,3 0,6 -3,6 0,1
73 BK84-02 Socle Panafricain 10,98 3,28 242 218 23,6 6,29 366 04/12/13 18,88 58,57 5,6 0 12,2 8,966 16,084 3,832 12,702 136,834 1,73 <0,02 -23,2 1,2 -3,9 0,1
Données de terrain et données hydrochimiques et isotopiques produites dans le cadre du projet RAF/7/011,
présentées pour le bassin d’Iullemeden au Bénin (campagne 3)
N° Code Aquifère depth Latitude Longitude Alt (m) CE µS/cm T°C pH Sampling Date Cl- (mg/l) NO3- (mg/l) SO42- (mg/l) CO32- (mg/l) HCO3- (mg/l) Na+ (mg/l) K+ (mg/l) Mg2+ (mg/l) Ca2+ (mg/l) TDS (mg/l) δ2H (‰ vs Smow) 2
O_ERR
1 BK86-03 11,86 3,42 156.2 71 32.4 7,13 03/04/2016 0,89 < 0,01 0,31 < 0,01 30,50 2,54 1,67 1,83 3,87 41,61 -20,10 1,42 -2,96 0,15
2 BK87-03 Ordovicien Terminal à Silurien 44.9 11,79 3,48 176.4 15 32 6,98 04/04/2017 1,03 2,66 0,18 < 0,01 4,00 1,66 0,57 0,19 0,53 10,82 -23,48 1,10 -3,83 0,16
3 BK88-03 Cambro Ordovicien 52 11,85 3,21 172.6 270 33.7 7,95 04/04/2017 1,58 4,39 4,93 < 0,01 146,40 22,46 4,95 4,44 19,77 208,92 -25,61 1,05 -3,83 0,19
4 BK89-03 Cambro Ordovicien 76 11,84 3,23 174 437 33 7,85 04/04/2017 33,14 10,64 9,20 < 0,01 183,00 67,06 3,80 9,06 15,15 331,05 -33,81 0,53 -4,28 0,19
5 BK90-03 Ordovicien Terminal à Silurien 54.79 11,80 3,52 162.7 135 33.4 7,52 03/04/2016 < 0,01 < 0,01 0,91 < 0,01 73,20 1,38 3,59 2,75 18,44 100,27 -38,62 1,20 -5,48 0,19
6 BK91-03 Ordovicien Terminal à Silurien 49.9 11,79 3,52 160.5 51 33.4 6,85 03/04/2016 0,10 < 0,01 < 0,01 < 0,01 30,50 1,12 1,39 0,82 6,08 40,01 -29,55 0,90 -4,67 0,17
7 BK92-03 Ordovicien Terminal à Silurien 54.94 11,75 3,52 168.4 231 32.2 6,97 03/04/2016 0,42 < 0,01 2,05 < 0,01 134,20 1,97 4,86 3,99 35,01 182,51 -43,36 1,33 -6,07 0,16
8 BK93-03 Ordovicien Terminal à Silurien 61 11,69 3,44 169.7 17 34.2 7,35 03/04/2016 0,38 0,35 < 0,01 < 0,01 9,80 1,84 0,67 0,28 1,24 14,56 -25,92 1,19 -4,52 0,12
9 BK94-03 11,81 3,40 165.4 41 35 7,12 03/04/2016 0,85 0,23 < 0,01 < 0,01 21,20 1,98 1,65 0,87 3,44 30,22 -19,89 1,13 -2,72 0,11
10 BK95-03 11,82 3,40 162.6 38 34.2 7,21 03/04/2016 0,67 < 0,01 0,37 < 0,01 21,20 1,89 1,69 0,89 3,49 30,39 -19,52 1,23 -3,81 0,12
11 BK96-03 11,84 3,40 159.1 39 33.1 7,16 03/04/2016 0,46 < 0,01 < 0,01 < 0,01 21,20 1,78 1,60 0,92 3,41 29,36 -22,33 1,16 -4,49 0,12
12 BK97-03 11,78 3,39 168.5 38 31.9 8,25 04/04/2016 0,89 < 0,01 0,23 < 0,01 18,90 1,86 1,65 0,88 3,37 27,78 -21,30 1,07 -3,64 0,07
13 BK98-03 Cambro Ordovicien 52 11,88 3,22 171.8 253 33.5 7,95 04/04/2016 1,13 0,62 4,99 < 0,01 140,30 16,43 5,06 5,89 22,06 196,48 -31,28 1,47 -5,55 0,16
14 BK99-03 Cambro Ordovicien 52.8 11,85 3,21 170.5 265 34.4 8,10 04/04/2016 0,61 < 0,01 4,84 < 0,01 140,30 24,95 5,67 3,38 15,51 195,26 -31,94 1,45 -4,79 0,19
15 BK100-03 Cambro Ordovicien 61 11,84 3,22 172.2 313 33.3 7,79 04/04/2016 4,64 < 0,01 7,05 < 0,01 152,50 25,97 4,80 5,03 20,72 220,70 -29,16 1,33 -4,40 0,16
16 BK101-03 11,85 3,41 157.5 42 32.3 7,21 05/04/2016 0,78 < 0,01 0,09 < 0,01 21,20 1,96 1,80 0,94 3,60 30,37 -18,27 1,48 -3,00 0,19
114

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ALGÉRIE BÉNIN MALI NIGER NIGÉRIA

Gestion intégrée et durable des systèmes

RAPPORT DU PROJET RÉGIONAL

SYSTÈME AQUIFÈRE D’IULLEMEDEN

M. Adnane Souffi MOULLA (Algérie)

M. Kamel ZOUARI (Tunisie)

Reproduit par l’AIEA

Table des matières

4.4.2. Étude isotopique du bassin transfrontières d’Iullemeden 90

Études isotopiques et hydrochimiques précédentes de la zone cible

Objectifs du projet RAF/7/011 concernant l’aquifère étudié

 L’évaluation et une meilleure connaissance des processus hydrogéologiques et

Le relief topographique comprend : des plateaux montagneux, des plaines semi-arides de

Figure 1 : Carte de localisation du bassin d’Iullemeden (OSS, 2008)

- la zone saharienne (moins de 150 mm) ;

Figure 2 : Distribution spatiale du climat (a) et

2.3. Utilisation des terres et types de végétaux

En conséquence, les terres cultivées au Niger sont généralement pauvres en matières

2.4. Exploitation et approvisionnement en eau

En ce qui concerne la région de Sokoto au Nigeria, on estime à environ 800 millions de

2.5. Géologie et hydrogéologie du système aquifère

Le bassin du SAI est composé de formations sédimentaires allant du cambrien-ordovicien au

Figure 4 : Carte géologique du bassin d’Iullemeden (OSS, 2011)

Figure 5 : Extension des aquifères du continental terminal et du continental intercalaire

Figure 6 : Coupe hydrogéologique du bassin d’Iullemeden (OSS, 2011)

Figure 7 : Carte potentiométrique du CI (OSS, 2008)

Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin du Niger

• - la série sableuse inférieure (CT1) ;

a. Le continental terminal 1 (CT1) (captif)

dans l’ouest du département de Tahoua où il peut dépasser 35 m de profondeur. Dans les

Figure 8 : Carte potentiométrique du CT (2007) (OSS, 2008)

b. Le continental terminal 2 (CT2) (semi-captif)

c. Le continental terminal 3 (CT3) (libre)

- Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin du Nigeria

SYSTÈME SÉRIE GROUPE FORMATION ÉPAISSEUR CARACTÈRE LITHOLOGIQUE PROPRIÉTÉS HYDROPHILES

Figure 9 : Stratigraphie des formations d’Iullemeden dans le bassin de Sokoto

b. Formation de Gundumi (CI) :

c. Groupe Illo (CI):

Ce groupe pourrait être subdivisé en formations de Taloka, Dukamaje et Wurno, la deuxième

La formation de Taloka est constituée de sable fin à Gwadabawa, Kyadawaand, notamment

e. Le groupe de Sokoto (paléocène) :

fluctuations. Au cours de la période 1994-1998, la nappe phréatique a baissé en moyenne

f. Formation de Gwandu (éocène) :

Extension des formations géologiques et hydrogéologiques dans le bassin de Kandi

La formation du continental terminal est constituée de grès grossiers du mio-pliocène. Bien

Figure 10 : Carte géologique du bassin de Kandi (Bénin) (Kegpli et al., 2015)

Il ressort de la carte potentiométrique de la nappe aquifère peu profonde que le niveau

460000 500000 540000 580000

1300000 800000 Abomey

1210000 Ségbana 1210000

Figure 11 : Carte potentiométrique de l’aquifère peu profond du bassin de Kandi en 2013

2.6. Système aquifère d’Iullemeden : bilan hydrique

- il y a eu trois campagnes d’échantillonnage au Niger (Dosso). Les campagnes 1 et 2 ont été

- trois campagnes d’échantillonnage ont aussi été menées au Nigeria. Un total

Figure 12 : Localisation des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden.

4.1. Données géochimiques du bassin du Niger (Dosso)

Figure 13 : Localisation des points d’échantillonnage dans le bassin d’Iullemeden

Figure 15: Distribution du pH des eaux souterraines du bassin de Dosso (Niger)