Exposé de Droit Communautaire Groupe2
Exposé de Droit Communautaire Groupe2
Exposé de Droit Communautaire Groupe2
……………………………………………………. 2020/2021
ET ADMINISTRATIVES
GROUPE : 2
HARO Roxane
BOUDA Blandine
BARIA Bienvenue
KERE Laurelle
EXPOSE DE DROIT COMMUNAUTAIRE
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Faire de l’intégration régionale, c’est mettre en route un processus par lequel un ensemble de
pays et d’Etat rassemblent en créant une organisation commune chargée de prendre des
décisions et d’agir dans certains domaines ; notamment dans le domaine de l’économie à la
place des Etats membres afin de parvenir à un plus grand développement en vertu de l’adage
selon lequel « l’union fait la force ». Il s’agira a cet égard, d’adopter un ensemble de règles
obligatoire concourant à l’atteinte d’un tel objectif un ensemble de prescriptions de normes de
conduites que l’on appelle justement droit communautaire, un droit sécrété dans le cadre des
processus d’intégration régionale. Ainsi le droit communautaire aussi appelé « droit de
l’intégration » peut être sommairement définie comme l’ensemble des règles juridiques
édictées dans le cadre d’un processus d’intégration régionale conduisant à la mise en place
d’une organisation supra national.
Il ressort de cette définition que le droit communautaire émane d’une organisation inter
gouvernementale d’intégration mais il présente des spécificités qui le distinguent du droit
international général ou classique. Ainsi le droit international, étant un droit de coopération
peut être perçu comme un ensemble des règles juridiques qui régissent les relations entre les
états ou entre les personnes privées dans un cadre international. C’est dans cette logique que
le thème : « droit international et droit communautaire »nous ait été soumis.
L’étude de ce thème revêt à la fois un intérêt théorique et pratique en ce sens qu’il permet une
étude sur l’encadrement juridique du droit communautaire et du droit international.
Cependant, la question qui se pose est celle de savoir : quel rapport existe entre le droit
international et droit communautaire ? Autrement dit, sont-ils totalement liés ou font-ils
preuve de quelques divergences ?
Répondre à cette question, nous amènerons à présenter les rapports d’autonomie(I) et les
rapports d’assimilation. Mais au préalable, notre travail portera sur une étude comparative des
deux droits.
1
Cours du droit communautaire Ouest-Africain, 2010-2011 p276.Luc Marius IBRIGA
I-LES RAPPORTS D’AUTONOMIE
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Parlant de l’autonomie du droit communautaire, ou exprimer vivement que le droit
communautaire est un droit autonome, cela signifie qu’il constitue un système relativement
complet, relativement clos, dans ses sources, dans son contenu et dans son contrôle
juridictionnel. Ce droit se différencie des autres types de droits notamment le droit
international classique .Pour affirmer l’autonomie du droit communautaire vis-à-vis du droit
international, l’on doit se poser des questions concernant le fondement de cette
autonomie(A)et les manifestation de cette autonomie(B)
Le droit communautaire est un droit autonome parce que son interprétation et son contrôle
sont assurés par un organe juridictionnel propre à la communauté.
2
l’intégration juridique dans l’union économique et monétaire ouest-africain (UEMOA) et
l’organisation pour l’harmonisation des droit des affaires en Afrique(OHADA)(Collection de
l’institut de droit des affaires)
La spécificité du droit communautaire est d’être 3« un système juridique propre, intégré aux
systèmes juridiques des états membres »(arrêt Costa c/Enel 1964),c’est-à-dire qu’il s’applique
immédiatement et confère aux particuliers les droits qu’ils peuvent invoquer en justice,
éventuellement en l’encontre d’une règle nationale ne respectant pas la règle communautaire.
Certes le droit communautaire procède des traités internationaux, mais il a une finalité propre
qui commande son application et son developpement.Contrairement aux traités internationaux
qui créent des ordres juridiques de coordination conventionnelle de souveraineté étatique, les
traités communautaires fondent des communautés autonomes investies d’autorités
institutionnelles propres. Contrairement au droit international général qui prend comme point
de départ l’intention des parties contractantes d’attribuer un caractère « self-executum »aux
dispositions des conventions internationales.
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« Le droit communautaire n’est pas du droit international perfectionné, il
appartient à un autre univers juridique ». Ces mots du Pr Denys SIMON tendent à
souligner la spécificité du droit communautaire par rapport au droit international
général. Cette spécificité du droit communautaire est perceptible d’une part à
3
Arrêt Costa c/Enel 1964
4
-Cours de droit communautaire Ouest-Africain du Dr Luc Marius IBRIGA
travers son domaine d’applicabilité et d’autre part, de par la nature des normes
communautaires et de leurs rapports avec les ordres juridiques.
L’inventaire des normes du droit communautaire permet de dresser une typologie faisant
ressortir trois composantes majeures : le droit primaire, le droit dérivé et le droit subsidiaire.
Toutefois, le droit communautaire à la différence des autres ordres juridiques présente les
caractéristiques suivantes : d’abord son autonomie, traduit par sa constitution d’un système
relativement complet, relativement clos, dans ses sources, dans son contenu et dans son
contrôle juridictionnel. Ensuite, vient son caractère d’intégration. C’est dire que le droit
communautaire est un droit intégré au droit des Etats membres car ne peut être conçu
indépendamment de l’ordre juridique des états membres, dans lequel il trouve son point
d’application. En effet, la matière sur laquelle s’exercent les compétences des institutions de
la communauté n’est pas différente, n’est autre que celle qui normalement fait l’objet des
activités des Etats. Et enfin, le droit communautaire est un droit supérieur aux droits
nationaux. La primauté du droit communautaire revêt deux aspects. Le droit communautaire
doit avoir d’abord la même signification dans tous les Etats membres, c’est le problème de
l’unité d’interprétation que le traité a tranché d’une manière tout à fait claire, en constituant la
cour de justice comme seul organe judiciaire habilité à interpréter le droit communautaire.( cf.
avis de La cour du 18 mars 2003 relatif à la création d’une cour des compte au Mali). Mais
surtout, le droit communautaire doit avoir dans tous les Etats la même force obligatoire c’est-
à-dire qu’il ne doit pouvoir être ni modifier, ni abroger par les Etats membres. Etant un droit
d’intégration, le droit communautaire manifeste son autonomie en laissant une partie de sa
souveraineté à la société intégrante c’est-à-dire la population. En ce qui concerne les règles,
elles sont d’application immédiate et ayant un effet direct car il s’intègre directement dans
l’ordre juridique des Etats. Contrairement au droit international qui est un droit de
coopération, la question de la souveraineté est entièrement concernée par les Etats et les
décisions qui sont prises sont soumises à la ratification et la publication dans le journal
officiel avant d’intégrer l’ordonnancement juridique des Etats.
Il est difficile d’établir une frontière entre le droit communautaire et le droit international
parce qu’ils disposent des mêmes acteurs et ont un fondement commun. Mais contrairement
au droit international qui a un caractère General, le droit communautaire lui, dispose d’un
caractère tout à fait spécifique car il n’est applicable qu’aux Etats membres. Ces limites sont
également perceptibles dans leurs normativités. En ce sens que la normativité du droit
communautaire est présentée sous deux aspects caractéristiques à savoir : une aptitude à créer
des droits et obligations et une hiérarchie assortie d’un régime de sanction. Quant à celle du
droit international, elle se présente comme un sujet à polémique.
BIBLIOGRAPHIE
-Avis de La cour du 18 mars 2003 relatif à la création d’une cour des comptes au Mali). Mais
surtout,
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Bruxelles, CEEI-De Boeck, 1997
5
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-DIAKITE Moussa, Le défi de l'Intégration économique en Afrique de l'Ouest, Paris, L’Harmattan 1998
-FAVRET (J.M), Droit et pratique de l’Union européenne, Paris Guallino éditeur, 4ème édition, 2003
-GAIA (P), Le Conseil constitutionnel et l’insertion des engagements internationaux dans l’ordre
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LES OUVRAGES
-IBRIGA (L.M) et al. Droit communautaire Ouest-africain, Ouagadougou, Presses africaines, 2008
-MAYER (P) Droit international privé, Paris, Montchrestien, 5ème édition, 1994 MEYER (P), Droit
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L’Harmattan, 2001
JURISPRUDENCES
-Aff. Costa c/Enel, rendue le 15 juillet 1965 par la cour de justice des communautés
Européennes est l’une des bases de la jurisprudence communautaire. Il consacre le principe de
la primauté du droit communautaire sur les législations Nationales.
-Aff. Van Gend en Loos rendue le 05 Février 1963 par la cour de justice des communautés
Européennes ou il est demandé à la cour de savoir si les citoyens (et les entreprises) peuvent
être directement affectés par le droit communautaire sur leurs territoires nationaux.
ARTICLES DE DOCTRINE
-IBRIGA (L.M), « L’UEMOA : une nouvelle approche de l’intégration économique régionale en Afrique
de l’Ouest », Annuaire Africain de Droit International (AADI) Volume, VI, 1998, pp. 23-64. IBRIGA
(L.M), « Problématique institutionnelle de l’intégration économique régionale : Essai de définition
d’un cadre juridique efficient », Revue Burkinabè de Droit (RBD), N°24, 2ème semestre 1993, pp. 207-
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-KAMTO (M), « Les cours de justice des communautés et des organisations d’intégration économique
africaines », Annuaire Africain de droit international, Volume 6, 1998, pp.107-150