Cours de Cristallographie-Converti

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 18

Cristallochimie

Année universitaire 2020-2021

Sommaire

Chimie minérale est la science qui décrit des corps simples et des composés de tous les éléments autres
que le carbone, ainsi que des molécules très simples contenant un seul atome de carbone (oxydes de
carbone, carbonates, cyanures …). Nous parlons de chimie minérale car, à l’origine, les corps étudiés
venaient du règne minéral. On l’appelle parfois chimie inorganique, par opposition à la chimie
organique qui se limite aux composés carbonés présents en abondance dans les règnes végétal et animal.

La chimie minérale des corps simples distingue 3 grandes classes d’éléments : les métaux, les non-
métaux et les gaz rares.
Plan du cours Chimie Minérale
Chapitre I: Etat solide cristallin
I-1- Classification des solides cristallins
I-2- Nature des cristaux et classification périodique
I-3- Notions de cristallographie
Chapitre II: Cristaux métalliques
II-1- La liaison métallique
II-1- Structures métalliques
II-2- Assemblages compacts
II-3- Structures cubique à faces centrées (CFC) et hexagonale compacte
II-3-4-Assemblage semi compact: Structure cubique centrée (CC)
II-4- Insertion dans les réseaux
II-4-1- Condition d’insertion dans une structure CFC
Chapitre III: Cristaux ioniques
III-1- La liaison ionique
III-2- Stéréochimie de quelques structures de type MX
III-2-1- Structure type chlorure de césium CsCl
III-2-2- Structure type chlorure de sodium NaCl
III-2-3- Structure type ZnS blende
III-4- Rayons ioniques et structures

Chapitre IV: Cristaux covalents et cristaux moléculaires


IV-1- Les cristaux covalents
IV-1-1- Exemples de structures unidimensionnelles
IV-1-2- Exemple de structure bidimensionnelle : le graphite
IV-1-3- Exemple de structure tridimensionnelle : le diamant
IV-2- Les cristaux moléculaires
IV-2-1- Exemples de cristaux moléculaires à liaisons de Van der Waals
IV-2-2- Exemples de cristaux moléculaires à liaisons hydrogène
Chapitre I: Etat solide cristallin

Intro :
La matière existe sous trois formes essentielles : solide, liquide ou gazeuse.
L’état solide constitue l’un des états physiques de la matière. Contrairement au gaz, le solide possède un
volume propre. De même, il possède une forme propre contrairement au liquide.

➢ L’état solide est caractérisé par un volume et une forme fixés, les espèces constituant le solide
occupent les unes par rapport aux autres des positions invariables. On distingue deux formes différentes
de solides :

* Les solides cristallisés : ils se présentent dans la nature ou au laboratoire sous la forme de polyèdres,
solides géométriques limités par des faces planes. Ce sont des cristaux de quartz (SiO2), de blende
(ZnS), de cuivre (Cu), de glace (H2O) etc. Ces solides sont caractérisés par des températures de fusion
Tfus correspondant au passage à l'état liquide.
* Les solides amorphes : ils sont obtenus par refroidissement d'un liquide, ils adoptent la forme qu'on
leur donne. Contrairement aux cristaux, ils n'ont pas de température de fusion nette, leur chauffage
provoque leur ramollissement jusqu'à l'état liquide.

La différence essentielle entre ces deux types de solides provient du fait qu'un cristal est constitué par
la répartition périodique dans deux ou trois dimensions d'un motif toujours identique formé
d'atomes, d'ions ou de molécules, alors que dans un amorphe les motifs sont liés entre eux d'une
manière irrégulière et suivant les lois du hasard.
Un cristal physique réel, mais toujours idéalisé dans le fait qu’il est infini, peut-être décrit en
donnant son réseau de Bravais sous-jacent, ainsi qu’une description de l’arrangement des atomes,
molécules, ions, etc., à l’intérieur d’une maille primitive particulière.

Il existe différents types de cristaux que l’on classe d’après la nature de la liaison chimique
assurant leur cohésion : métalliques (Fer), ioniques (Chlorure de sodium : NaCl), covalents
(Carbone), moléculaires (eau).
Lorsqu’un corps pur peut exister à l’état solide sous plusieurs variétés cristallines on dit qu’il présente
le
phénomène d’allotropie. On retrouve ce phénomène pour tous types de cristaux : métalliques (
Feα Fe γ), ioniques (diverses variétés de ZnS), covalents (carbone graphite et diamant) et
moléculaires (nombreuses variétés de glace suivant les conditions de température et de pression).

I-2-Classification des solides cristallins


Il existe deux types de solides cristallisés: les cristaux moléculaires et les
cristaux macromoléculaires
Les cristaux moléculaires sont formés par des empilements réguliers de
molécules; c’est le cas par exemple du diode I 2 , du dioxyde de carbone CO 2 , de
l’eau H 2 O…..
Dans les cristaux macromoléculaires, la notion de molécule en tant
qu’entité chimique indépendante est remplacée par le cristal qui constitue ainsi
une molécule.
On classe parmi les cristaux macromoléculaires:
- les cristaux métalliques (Na, Fe, Cu …).
- les cristaux ioniques (NaCl, CsCl, CaF 2 …).
- les cristaux covalents (carbone à l’état graphite et diamant, Si, Ge …).
Ces divers cristaux sont décrits de la même façon :
Un ensemble de particules (atomes, ions ou molécules) réparties régulièrement dans l’espace,
I-3- Nature des cristaux et classification périodique
Parmi les non-métaux C, Si, Ge, P, As, Sb, Se, Te conduisent à des
cristaux covalents. Les autres corps simples (H 2 , dihalogènes, gaz rares…)
cristallisent sous forme de cristaux moléculaires.
Pour les corps composés, si la différence d’électronégativité entre les
éléments est importante, il y aura formation de cristaux ioniques. Par contre si la
différence d’électronégativité est faible, les cristaux seront covalents ou
moléculaires.

Exemples sur les cristaux


● On utilise aussi le terme « structure cristalline » pour décrire un cristal physique
réel. 3

il existe 4 types de cristaux


Entité cristal Liaison
Atome métallique métallique métallique
Atome non métallique sauf gaz covalent covalente
rare
Ion ionique ionique
Molécules ou gaz moléculaire VDW ou hydrogene

I.3-Notions de cristallographie

Cristallographie : Description géométrique de la disposition dans l’espace des éléments


(atomes, ions ou molécules) étant considérés comme constituant un cristal. Ces éléments sont des
particules sphériques.
Caractéristiques de la structure cristalline

1.1. Définitions : multiplicité, coordinence, compacité, masse volumique.

* Maille : plus petite forme tridimensionnelle(édifice) pouvant engendrer ou reconstituer par périodicité
tout le cristal ; son volume est V = (a ˄b).c ,

- la nature, le nombre et les positions des atomes formant cet édifice.


- les longueurs des arêtes a, b, c ;
- les angles α, β, γ
exp; maillle cubique Les angles entre ces vecteurs sont , et .
• est l'angle entre les vecteurs et
• est l'angle entre les vecteurs et
• est l'angle entre les vecteurs et
α,β,γ et a, b ,c sont appelés paramètres de maille.
*Réseau: il est constitué d’une infini de points se déduisant les uns des autres par des translations qui
sont des trois vecteurs a, b , c. chaque noeud (point) a le même environnement que ses voisins.
*Noeud : il correspond au sommet d’un parallélépipède construit à partir des trois vecteurs de base.

*Motif : c’est le contenu d’une maille ; sa répétition périodique et spatiale doit permettre de reconstitué
l’ensemble du cristal.
Si le motif contient qu’une seule entité : la maille est simple ; s’il en contient deux : la maille est d’ordre
deux. Si une entité est commune à n mailles, elle n’appartient à la maille considérée que pour 1/n.

*Structure Cristalline = L'arrangement périodique des atomes dans le cristal. Il peut être décrit en
associant à chaque noeud du réseau un groupe d'atomes appelé le MOTIF.

exp:
Il fait référence à une structure périodique même quand l’unité de base n’est pas un objet physique
mais un autre ensemble de points. Les nœuds d’un réseau en nid d’abeilles
bidimensionnel, ne constituent pas un réseau de Bravais. Cet ensemble de nœuds peut être décrit par un
réseau de Bravais hexagonal simple, de paramètres

a1=a2=a et ∅ = 120)° avec un motif à deux points.

réseau bidimensionnel

Population ou Multiplicité : Nombre de motif appartenant à la maille (noté N pour la suite)


→Nombre de sphères (atomes ou ions)appartenant à la maille élémentaire (Certaines sont
partagées).
4/3πr3
* Compacité : C = volume occupé par les motifs/volume de la maille .donc ; 𝑪 = 𝑵 ∗
𝑽𝒎𝒂𝒊𝒍𝒆
où N est le nombre d’entités par maille( population), r le rayon des entités(atome ou ion) supposées
sphériques
𝑵∗𝑴
*Masse volumique : 𝛒 = où M est la masse molaire des entités, Na le nombre
𝑵𝒂∗𝑽𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆
d’Avogadro

*La Coordinance: Nombre de plus proches voisins équidistants pour un atome donné..
*Les Réseaux Cristallins (réseaux de Bravais )
Des études de symétrie amènent à définir sept systèmes cristallins. Suivant la répartition des nœuds dans
la maille, il existe 4 modes de réseau : primitif (P), centré (ou Intérieur I), faces centrées (F), bases
centrées (S). Les modes de répétition peuvent s'inscrire dans une classification en 7 systèmes cristallins
et 4 modes , la combinaison des 4 modes avec les 7systemes cristallins donne les 14 réseaux:
Les particules constituantes peuvent être

DES ATOMES

DES IONS DES MOLECULES

CHAPITRE II

II-LES CRISTAUX METALLIQUES


Formés d’ATOMES de métal , la cohésion est assurée par des liaisons métalliques.

*Réseau cubique centré


*Réseau cubique faces centrées
*Réseau hexagonal compact

II-1-La liaison métallique


Les métaux à l’état solide sont constitués de cristaux dans lesquels la cohésion est assurée par
une liaison d’un type particulier appelée liaison métallique.
Dans un cristal métallique les électrons de valence des atomes sont délocalisés dans tout le
cristal. Le métal peut être considéré comme un réseau régulier d’ions positifs assimilés à des sphères
tangentes, baignant dans le nuage de leurs électrons de valence. L’ensemble reste constamment neutre.

Exemples de métaux cristallisant dans les structures CFC et /ou HC


- Al, Cu, Ag, Au, Pb, Pt, Feγ… présentent une structure CFC.
- Be, Hg, Ca, Zn, Cd, La… cristallisent avec une structure HC.
- Co, Ni…présentent deux variétés allotropiques l’une hexagonal compact et
l’autre cubique à faces centres.
Les deux structures CFC et HC sont très proches. La différence des
énergies correspondant à ces deux structures est très faible d’où parfois le
phénomène d’allotropie. C’est la structure CFC qui correspond à l’énergie la
plus grande.
A) empilement cubique Simple

Dans une structure cubique simple représentée ci-dessous, les atomes


sont tangents sur les arêtes. Il y a un seul atome par maille

*Nombre de motif appartenant en propre à la maille(multiplicité)

8: atomes aux sommets comptant chacun pour 1/8

𝟏
la maille: 𝑵 = 𝟖 ∗ 𝟖 = 𝟏

Rayon métallique r : 2r = a ( les atomes sont tangents selon l'arête du cube.


Coordinence=4
• 𝑽𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒑𝒉𝒓𝒆𝒔 𝒗𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é 1*(4/3πr3)
𝑪= →C= = = 𝟎. 𝟓𝟐
𝑽𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒗𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆 (a)3)

𝒎 𝟏∗(𝒎)𝑚𝑜𝑡𝑖𝑓
• 𝝆=( )=
𝒗 a3

II-2-empilement Cubique centré :


Dans une structure cubique centrée représentée ci-dessous, les atomes
sont tangents sur la grande diagonale du cube

*Nombre de motif appartenant en propre à la maille(multiplicité):


• 1 atome placé au sommet du cube est commun à 8 cubes , il compte donc pour 1/

8 ème pour chaque cube or il y a 8 sommets dans un cube.


• 1 atome placé au milieu du cube : N8*1/8+1=2 =2 atomes/maille.

Coordinence=8:( un atome au centre entouré de 8atomes les plus proches voisins

attention : les 2 couches A et B sont remplies différemment : dans les 2 couches, les atomes sont
alignés les uns derrière les autres et les atomes de la couche B sont situés au-dessus des trous laissés par
les atomes de la couche A .onc ;
4r = a3⇒r= a3/4.

*les atomes sont tangents selon la grande diagonale du


cube
𝑽𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒔𝒑𝒉𝒓𝒆𝒔 𝒗𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é 2*(4/3πr3)
𝑪= →C= = = 𝟎. 𝟔𝟖
𝑽𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒗𝒎𝒂𝒊𝒍𝒍𝒆 (a)3)

𝒎 𝟐∗(𝒎)𝑚𝑜𝑡𝑖𝑓
𝝆=( )=
𝒗 a3

II-3-empilement CFC ( cubique faces centrées )

Dans une structure cubique à faces centrées


représentée ci-dessous, les atomes 8 atomes sur les sommets +des atomes au
centre de chaque face( 6faces).
les atomes sont tangents suivant la diagonale de faces
. Il y a 4 atome par maille
*)Nombre d’atomes appartenant en propre à la maille CFC ( N )
• 1 atome placé au sommet du cube et commun à 8 cubes , il compte donc pour
1/ 8 ème pour chaque cube or il y a 8 sommets dans un cube.
• 1 atome placé au milieu d’une face d’un cube est commun à 2 cubes , il compte donc pour 1/ 2 pour
chaque cube or il y a 6 faces dans un cube.
Donc le nombre réel d’atomes présents à l’intérieur de chaque cube de cette structure est :
N = 8*1/8 + 6*1/2 = 4.

* Rayon métallique r:

* Compacité C; V atomes contenus dans la maille = 4* 4/3∏ r3/ Vmaille avec Vmaille = a3 →
*C = Vatomes/Vmaille = 1/6 Π2 = 0,74 ⇒ 74% de la maille est réellement occupée par les atomes ;
les vides sont appelés sites intersticiels.

*La Coordinence : C= 12 ( une sphère est tangente à 12 autres


Nombre de plus proches voisins à égale distance d’un atome donné .12
atomes à d=a√2 /2
En résumé

Existence de sites interstitiels: ●


Dans le modèle d’assemblage de sphères dures en contact on ne peut pas remplir tout l’espace d’une
maille ( 𝑪 < 𝟏 ). Dans ce volume perdu on peut définir des cavités ou des sites, lieux où
l’on pourra éventuellement placer d’autres atomes.
On s’intéresse aux nombres de sites tétraédriques et octaédriques des réseaux cubique
cubique à faces centrées formés d’un seul type d’atomes de rayon r
A) Sites tétraédriques T:
On appelle site tétraédrique, noté T, une cavité située au centre d’un tétraèdre
régulier défini par 4 atomes en contact.
*ils sont délimités par 4 atomes constituant un tétraèdre régulier : Un site
tétraédrique correspond à un petit cube d’arête a/2, ⇒ Donc il y a 8 sites T par maille
CFC.

*les relations donnant la dimension de ces sites dans la structure

Conditions géométrique d’insertion

* Soit r T le rayon maximal de l’atome T que l’on peut insérer dans un site
tétraédrique d’une structure CFC cad au centre de gravité du tétraèdre délimité
par 4 atomes voisins:

Soient h la hauteur du tétraèdre et h’ la hauteur du triangle équilatéral


représentant chacune une des 4 faces du tétraèdre.

B) Sites octaédriques O:
On appelle site octaédrique, noté O, une cavité située au centre d’un octaèdre régulier défini
par 6 atomes en contact. Par exemple les centres des faces d’un cube forment un
octaèdre régulier.
ils sont délimités par 6 a tomes constituant un
octaèdre régulier :
Il y a : * 1 site O au centre de la maille .
* 12 sites au centre de chaque arête ( figure en dessous
) mais une arête est commune à 4 cubes ⇒ donc il
y a 1 + 12/4 = 4 sites O / maille CFC.

*les relations donnant la dimension de ces sites dans la structure

* Soit r O le rayon maximal de l’atome O que l’on peut insérer dans un site
octaédrique d’une structure CFC cad au centre du carré, de côté a√2/2, formé par
4 des 6 atomes formant l’octaèdre: r O + r = a/2 et a√2 = 4r ⇒ r O = 0.414r ou r O / r = 0.414
II-3 empilement HC ( hexagonal compact ) :a) empilement AB : il n’y a que 2 couches A et B.

maille triple maille simple ou élémentaire

Le prisme droit à base hexagonale : * 2 paramètres linéïques a = b et c = 2h


*angle (a^b) = 120° les autres sont égaux à 90°

* N = 6 ( aux sommets : 12 Χ 1/6 =2; la moitié inferieure de l'atome individualisé sur la figure est
partagée entre 3mailles, 2 Χ 1/2=1( sur les centres de bases partagées avec les mailles au dessus et
dessous de celle qui est dessinée et au centre du prisme : 3 atomes
𝟏 𝟏 𝟏
on raisonne par rapport a la maille élémentaire = 𝟑 de maille triple N=𝟏𝟐 ×4+𝟔 ×4+1=2
Les atomes sont tangents selon l’arête de l’hexagone : a=2r
""maille prisme à base losange = 1/3 de maille triple ""
* rayon métallique r : Les atomes sont tangents selon l’arête de l’hexagone : a = 2r
4
6∗ 𝜋𝑅3
3
g) compacité est pour la maille triple, c= =0.74
3√2𝑎
le même raisonnement sur le 1/3 de maille

Coordinence=12 : réparties en;


*6 atomes dans le même plan,
* 3 atomes en dessous
*3 atomes au dessus ( figure suivante)
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒
h) masse volumique: ρ =(𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒)maille

Remarque

Alliages

Beaucoup de métaux donnent lieu à la formation d’alliages. Un alliage est un produit métallique
obtenu par adjonction d’un ou plusieurs éléments à un métal ; ils constituent des solutions solides et
donc constituent une seule phase.

Les alliages sont obtenus par :insertion et substitution

• alliage d’insertion : Ils apparaissent lorsqu’un des atomes est nettement plus petit que
l’autre. Celui-ci peut se loger dans un site du réseau-hôte sans entraîner une déformation trop
importante. Les alliages d’insertion les plus fréquents sont issus d’un arrangement de type
cubique à faces centrées pour le réseau-hôte, les atomes d’insertion sont disposés dans les sites
octaédriques de cette structure. Par exemple le carbure de tungstène est un alliage très résistant utilisé
pour les outils de

coupe mécanique. >un non métal B se place dans les sites de la structure cristalline du métal A ; il
faut alors que rB < rO ou rT de la structure cristalline de A.

• alliage de substitution : Ils correspondent au mélange de deux métaux possédant la même


structure à l’état pur. > des atomes B ont pris la place de qq atomes de A / maille de A ; il faut que
rB ≈ rA et que A et B cristallisent suivant le même empilement. Ils sont observés lorsque leur
rayons atomiques sont proches(à moins de 15%) et leurs électronégativités voisines. C’est le cas de
l’alliage or/cuivre CuAu .exp: Ex de l’or à 18 carats : dans 24 g d’or, il y a 18 g d’atomes d’Au et 6
g d’atomes de Cu ce qui correspond à un mélange équimolaire d’atomes dans un réseau CFC.

*Alliages à connaître : acier ( Fe-C), laiton (Zn-Cu), bronze ( Cu-Sn)


CHAPITRE III

II-I cristaux ioniques

III-1.Modélisation

On pourra décrire un cristal ionique, structure électroniquement neutre, de la manière suivante :


les cations viennent occuper des sites interstitiels du réseau cubique formé par les anions, ou
réciproquement. Les ions sont considérés comme des sphères de rayon r- pour les anions et r+ pour les
cations.

La cohésion du cristal ionique est assurée par les forces électrostatiques d’attraction et de répulsion
entre les ions : les anions sont tangents aux cations et les ions de même signe ne sont pas tangents.

NaCl n’est pas une molécule ! c’est un solide constitué d’ions = solide ionique Longueur de la liaison ionique :
d = r++ r-, Liaison très énergétique : 800 kJ/mol de nature électrostatique ( attraction entre ions de signes
opposés et répulsion entre ions de même signe ).

On note énergie réticulaire Eret l’énergie interne de la réaction :MX(s) → M+(g) + X-(g)

En fait Eret = ∆ r U°(0K) = ∆ r H°(0K) valeur calculée par cycles enthalpiques.

• Les ions sont considérés sphériques sans déformation du nuage électronique de l’anion sous l’effet du champ

du cation ( anion polarisable ).

• L’anion en général plus gros impose le réseau et les cations plus petits occupent les sites interticiels.

III-2. Structure cristallines

III.2.1 Structure CsCl ( Chlorure de Césium )

➢ les ions Cl -cristallisent suivant un système cubique


➢ l’ion Cs +occupe le centre de ce cube
➢ On peut intervertir les 2 ions

• nombre d’ions Cl -par maille :1/8*8=1

• nombre d’ions Cs+par maille:1 au centre du cube.

• coordinence :(8/8) (pour un ion, elle correspond au nombre de voisins de signe opposé placés à la plus petite
distance ; on indique la coordinence du cation puis celle de l’anion )

relation entre rayons ioniques et a :Un cation et un anion sont tangents suivant la grande diagonale du cube :

En combinant toutes les formules, on trouve que pour qu’un cristal ionique ait pour modèle le chlorure de

césium, il existe une condition sur le rapport des rayons ioniques

rem : pour CsCl, r+ / r- = 169/181 = 0,934 ( rayons en pm )

• Compacité C Vions = 4/3 Π r+ 3+ 4/3 Π r- 3 Vmaille = a3C = Vions/Vmaille = 0,68 ( pour CsCl )

Pour les solides ioniques, la compacité dépend de la valeur des rayons ioniques.
• Masse volumique ρρ = masse (ions d’une maille)/Vmaille = (M Cs+ + M Cl- )/ (Na . a3 )M Cs = 133,9 g/mol
, M Cl = 35,45 g/mol et Na = 6,02 .10 232 ( r+ + r- )= a 3 donc a = 404 pm ρ = 4240 kg/m3

III.3. 2Structure NaCl ( chlorure se sodium)

➢ les ions Cl-cristallisent suivant un système CF


➢ les ions Na+occupent tous les sites O
• nombre d’ions Cl -par maille :1/8*8 + 1/2*3 =4

• nombre d’ions Na+par maille: 1+ 1/4*12 =4

coordinence :(6/6)

• Compacité C Vions = 4 * (4/3 Π r+ 3+ 4/3 Π r- 3) Vmaille = a3pour NaCl : a = 564 pm et C =


Vions/Vmaille = 0,64

• Masse volumique ρ: ρ = masse (ions d’une maille)/Vmaille = 4 * (M Na+ + M Cl- )/ (Na . a3 )M Na =


23 g/mol , M Cl = 35,45 g/mol pour NaCl : ρ = 2164
3
kg/m

2.3. Structure ZnS blende ( sulfure de zinc, variété blende )

➢ les ions S2-( sulfures ) cristallisent suivant un système CFC


➢ les ions Zn 2+occupent la moitié des sites T

• nombre d’ions S2- par maille :1/8+1/2*6= 4

• nombre d’ions Zn 2+ par maille: 4 dans la moitié des sites


tétraédriques.

• coordinence :(4/4)

• relation entre rayons ioniques et a :Un cation et un anion sont tangents suivant le quart de la grande
diagonale du cube :

• stabilité de la structure :

➢ il n’y a pas de chevauchement entre anions suivant la diagonale d’une face :


➢ En combinant toutes les formules, on trouve que pour qu’un cristal ionique ait pour modèle
ZnS blende, il existe une condition sur le rapport des rayons ioniques :

rem : pour ZnS, r+ / r- = 74/184 = 0,402 ( rayons en pm )

• Compacité CVions = 4*(4/3 Π r+ 3+ 4/3 Π r- 3) Vmaille = a3.pour ZnS : a = 596 pm et C = Vions/Vmaille =


0,525

• Masse volumique ρ: ρ = masse (ions d’une maille)/Vmaille = 4*(M Zn + M S )/ (Na . a3 )M Zn = 65,37


g/mol , M S = 32,06 g/mol pour ZnS : ρ = 3058 kg/m3
Conclusion : les cristaux étudiés sont des modèles ; il suffit de calculer le rapport r+ / r- pour un
solide ionique inconnu et suivant la valeur trouvée, vous en déduisez la structure modèle.

III-3. Stabilité d’une structure

● Dans une structure cristalline, la plus petite distance entre deux atomes (ou ions) est égale à

la somme de leurs rayons. ● La condition de stabilité d’une structure consiste à trouver


l’encadrement du rapport des rayons atomiques (ioniques) pour que le réseau de Bravais soit stable
(Energie de cohésion minimale, Chapitre 6: Cohésion des solides). Si le rapport change, l’énergie du
système augmente considérablement conduisant ainsi à un changement de la coordinance et,
par la suite un changement du réseau de Bravais.

Par exemple pourquoi le chlorure de sodium NaCl cristallise dans un réseau cubique à faces

centrées et non dans un réseau cubique simple type CsCl? ■ Dans le cas d’un réseau cubique simple
type CsCl où les cations et les anions se touchent le long de la diagonale sans que les plus gros ne se

recouvrent partiellement, le rapport entre les rayons du cation et de l’anion vérifie:

𝒓𝒂𝒏𝒊𝒐𝒏 𝟏
√𝟑 − 𝟏 = 𝟎. 𝟕𝟑𝟐 ≤ ≤ = 𝟏. 𝟑𝟔𝟔
𝒓𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 √𝟑 − 𝟏

Dans le cas d’un réseau cubique à faces centrées, où les ions de signes opposés sont disposés le long de
la rangée [100] se touchent sans que les plus gros des ions de même signe disposés selon des rangés
[110] ne se recouvrent partiellement, le rapport entre les rayons du cation et de l’anion vérifie:

𝒓𝒂𝒏𝒊𝒐𝒏 𝟏
√𝟐 − 𝟏 = 𝟎. 𝟒𝟏𝟒 ≤ ≤ = 𝟐. 𝟒𝟏𝟒
𝒓𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 √𝟐 − 𝟏
𝒓𝒂𝒏𝒊𝒐𝒏 𝟏.𝟖𝟏
Dans le cas du chlorure de sodium: 𝑟𝑎𝑛𝑖𝑜𝑛 𝑟𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝟎.𝟗𝟖 = 𝟏. 𝟖𝟓
𝒓𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏

Ce rapport ne vérifie pas la première inégalité, le chlorure de sodium ne peut pas cristalliser
dans un réseau cubique simple.
CHAPITRE IV

IV-1Cristaux covalents

Les cristaux sont constitués d’atomes non métalliques d’électronégativité voisine et liés par liaisons
covalentes.

La liaison covalente est forte en énergie : 500 à 1000 kJ/mol et est bien localisée entre les 2 atomes
qu’elle lie.

IV-1-1-Exemple de structure bidimensionnelle: le graphite

Le carbone présente plusieurs variétés allotropiques: les plus célèbres étant le graphite et le
diamant.La variété graphite cristallise dans une structure lamellaire (Figure IV-2),

constituée par des feuillets régulièrement espacés.

. Ils sont disposés aux sommets d’hexagones réguliers de côté 1.42 A°.

Deux feuillets consécutifs sont décalés de telle façon que trois atomes d’un cycle se projettent sur des
carbones du plan voisin B; les trois autres atomes se projettent aux centres de trois hexagones
voisins (structure de type A-B-A). Il existe aussi une structure avec un double décalage A-B-C-A.

La distance entre deux feuillets est égale à 3.4Ǻ. La cohésion entre les feuillets est assurée
par des liaisons de Van der Waals.La structure du graphite peut aussi être décrite par une maille
hexagonale(Figure IV-2) avec les caractéristiques suivantes:- Paramètres de la maille: a = 1.42 Ǻ
et c = 6.8 Ǻ- Coordinence du carbone = 3: chaque atome de carbone est entouré par 3
atomes situés dans un même plan (hybridation sp2), l’angle entre deux liaisons C--C est de 120°.
- Multiplicité de la maille: z = 12x1/6 + 3x1/3 + 1 = 4

3- Compacité: C = 4x 4/3π r3= 0.17 (avec r = a/2)3a2c sin120°


IV-1-2-Molécules tridimensionnelles : a) Exemple du carbone diamant

• les atomes de carbone cristallisent suivant un système CFC et occupent la moitié


des sites T ( parallèle avec la blende ) , a = 355 pm

coordinence : 4
2 atomes sont tangents suivant le quart de la grande diagonale du cube
• Compacité C
Vatomes = 8 * (4/3 Π r3) Vmaille = a3 pour diamant a = 355 pm et C = Vions/Vmaille = 0,34 ⇒ peu compact
• Masse volumique ρ
ρ = masse (atomes d’une maille)/Vmaille = ( 8 * M C )/ (Na. a3 ), M C = 12 g/mol ⇒ ρ = 3547 kg/m3 ⇒ très dur
• Le carbone diamant est un isolant.
IV.2 Cristaux moléculaires
Les cristaux sont constitués de molécules ou d’atomes non métalliques ( gaz rares par ex ) ; entre les
molécules se créent des liaisons faibles type VDW ou liaison H suivant la nature des molécules.
1) Cristaux type VDW
IV.2.1 ) Cristal de diiode
L'atome d'iode appartient à la colonne des halogènes, il est donc monovalent. En conséquence, le corps
simple est constitué de molécules diatomiques qui s'empilent de façon à former un cristal. Le cristal de
diiode peut être décrit par une maille orthorhombique à faces centrées, de paramètres a = 725 pm, b =
977 pm et c = 478 pm. Chaque noeud du réseau est occupé par une molécule de diiode. Les molécules
de diiode s'alignent suivant deux directions de l'espace, écartées d'environ 30° et symétriques par
rapport au plan Oxz. On obtient ainsi la maille élémentaire :

IV-2.2) Carboglace

L'application de la théorie de Lewis de la liaison, puis de la théorie V. S. E. P. R.,


indique que la molécule de dioxyde de carbone est linéaire. Il faut donc empiler
des « bâtons » pour former la carboglace. Le cristal de carboglace est de symétrie
cubique simple (a = 558 pm).

Les noyaux des atomes de carbone des molécules de CO 2 sont confondus avec les
nœuds d'un réseau cubique à faces centrées; les molécules s'alignent parallèlement
aux diagonales du cube, soit selon quatre orientations.

Vous aimerez peut-être aussi