Structure Cristalline
Structure Cristalline
Structure Cristalline
STRUCTURES CRISTALLINES.
I.
2.
3.
4.
5.
II.
Cristaux mtalliques
2.
Cristaux ioniques
3.
Cristaux covalents
4.
Cristaux molculaires
Chimie
Introduction
Les solides, laspect macroscopique diffrents, ont des proprits macroscopiques souvent peu semblables : certains sont
ductiles, dautres plutt trs rsistants. Certains conduisent le courant, dautres moins.
Certains types de solides sont des cristaux : ils sont ordonns grande chelle. Parmi ceux-ci on en distingue quatre types :
des cristaux mtalliques, des cristaux ioniques, des cristaux covalents et des cristaux molculaires.
La spcificit de chacun dpend des interactions entre les entits lmentaires du solide, de lnergie et/ou de la directionnalit
de ces interactions notamment.
Lobservation des structures des cristaux se fait de plusieurs faons :
Par observation du cristal (depuis les annes 1800) car la gomtrie macroscopique du cristal est souvent lie sa
gomtrie microscopique.
Par diffraction de rayons X ( partir des annes 1900)
Par diffraction dlectrons, de neutrons, . . .
Le but de ce chapitre est de se donner les outils de description microscopique des cristaux outils de base de la cristallographie
en se plaant dans le cadre du modle du cristal parfait. Ce sera loccasion de discuter des limites de ce modle, travers
des exemples concrets de cristaux.
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Chimie
I.
1.
La matire peut exister sous trois tats : solide liquide et gaz. Nous nous intressons ici uniquement aux solides qui peuvent
se prsenter sous diffrentes formes selon lagencement des atomes ou molcules les constituant.
Cristal ou verre.
Si les molcules ou les atomes sont rangs de manire priodique, ordonne ; le solide est un cristal.
Sil ny a pas dordre dans lorganisation des molcules, le solide est dit amorphe. Cest le cas du verre.
Un cristal est donc ordonn sur de grandes distances : cependant, il peut prsenter des impurets, et est limit physiquement
en taille.
2.
Puisque les cristaux parfaits sont priodiques, il suffit dtudier la plus petite partie qui, en se rptant dans les 3 dimensions,
permet de former tout le cristal.
Le rseau
On appelle rseau un ensemble de points quivalents de lespace appels nuds. Chaque nud se dduit des
autres par un nombre entier de translation lmentaire du rseau.
FIGURE I.1 Exemple de rseau deux dimensions. Chaque nud du rseau se dduit du suivant par une translation de
Chimie
Cubique simple
Cubique centre
Dans un cristal, en chaque nud du rseau peut se trouver un atome, une molcule, ou un ion : on parle alors de motif du
cristal.
FIGURE I.2 Deux cristaux diffrents dont le rseau est identique (on parle de rseau cubique simple) mais le motif diffrent
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Chimie
3.
FIGURE I.3 Deux mailles dun cristal de Fer, gauche en reprsentation compacte, droite en reprsentation clate. Chaque
sphre est un atome de fer.
4.
Nous allons travailler autour dun cristal simple, le cristal de Polonium (Po). Cest un cristal mtallique dont le rseau tel que
chaque atome se trouve en un nud est construit partir dune maille cubique simple.
a
Po
a
a
a
a
b
c
a
FIGURE I.4 Maille cubique simple, et maille du cristal avec un atome de Po chaque nud (modles clats) et modle
compact
a.
Population/Multiplicit
Lorsque lon cherche calculer la population dune maille, il faut prter attention la position du motif dans la maille.
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Chimie
b.
Coordinence
Coordinence
La coordinence A/B dun cristal est le nombre datomes B plus proches voisins de latome A. (Cela est valable
pour des ions ou des molcules).
c.
Compacit
N V motif
V maille
Chimie
Pour calculer la compacit dune maille cubique, il faut faire le lien entre le rayon des entits du motif et le paramtre de
maille. On utilise alors la tangence des sphres dures reprsentatives des entits voisines.
Le contact entre deux sphres se fait sur une face, le long dune arte de la maille :
d.
Masse volumique
mmotif N
V maille
e.
Site interstitiel
Dans les cristaux, il y a de lespace libre dans lesquels peuvent se loger parfois des atomes, des ions ou des molcules. En effet,
la compacit nest jamais gale 1. Ces espaces libres sont appels sites interstitiels : ils sont occups dans les alliages par
exemple.
Il est possible de dterminer la condition dhabitabilit dun site : il sagit de dterminer quel peut tre le rayon maximum
de latome ou de lion qui peut venir sy loger.
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Chimie
Dans le cas du polonium, on a un site cubique. Pour tudier ce site, on fait une coupe :
FIGURE I.5 Coupe dans un plan donn de la maille et prsence dune sphre de rayon maximale r C dans le site cubique
Si la sphre occupant le site cubique central a ce rayon maximal r C , il y a contact le long de la diagonale du rectangle de la
figure ci-dessus.
Application : Dterminer le rayon maximal r C dune sphre prsente dans le site cubique du cristal de polonium.
5.
Le modle du cristal parfait nest quun modle qui admet plusieurs limites :
Bien que contenant un trs grand nombre dentits chimiques, un cristal rel nen contient quun nombre fini. Lexistence
de bords influe sur les proprits du cristal.
Un cristal rel prsente des dfauts comparativement au modle thorique du cristal parfait. Il peut y avoir des ruptures
dans lagencement ordonn et priodique des entits chimiques constituant le cristal : on peut avoir des dislocations
(rupture de la priodicit), des impurets (autres entits que celles du cristal), des lacunes (nuds non remplis par un
motif)
Ces modifications de larrangement spatial modifient les proprits du cristal et sont parfois recherches : cest le cas notamment pour les cristaux de SiO2 (quartz) qui prennent des couleurs diffrentes selon les impurets qui sy trouvent. De mme
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Chimie
la prsence de lacunes permet de doper des semi-conducteurs (germanium par exemple), ce qui va donner des proprits
semi-conductrices utilisables (ex : transistors, diodes,. . .).
II.
1.
a.
Cristaux mtalliques
Modle de la liaison
Les cristaux mtalliques sont des cristaux qui sont composs essentiellement dun lment (Fer, Cuivre, Aluminium) et parfois
de plusieurs dans le cas dalliages.
En chaque nud du rseau se trouve un cation mtallique fixes, aux vibrations thermiques prs, baignant dans un ensemble
dlectrons dlocaliss. On parle dlectrons libres
Linteraction entre ce gaz dlectrons et les cations mtalliques est dorigine lectrostatique, elle est lorigine de la liaison
mtallique. Cette liaison sexerce dans toutes les directions, et est dintensit forte (de lordre de la centaine de kJ.mol1 )
FIGURE II.6 Modle simplifi de la liaison mtallique, avec un gaz ou mer dlectrons dans lesquels baignent les cations
mtalliques
Certains mtaux sont des alliages, cest--dire quil y a eu pntration datomes trangers dans un rseau mtallique sans le
dformer : cela peut se faire en occupant des sites interstitiels, lensemble donnant lieu alors un alliage par insertion, ou
en remplaant certains atomes mtalliques de leurs nuds, formant alors un alliage par substitution.
Exemples : le laiton (cuivre/zinc), le bronze (cuivre/tain) ou encore lacier, dans lequel des atomes de carbone occupent
des sites interstitiels dans la maille de fer qui est cubique centre temprature ambiante.
b.
Proprits macroscopiques
Empilement compact
Les atomes composant les motifs dun cristal mtallique seront supposs tre des sphres dures : on appellera leur rayon
rayon mtallique.
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Chimie
Dans le plan Pour avoir une compacit maximale dans un plan, comment agencer des sphres ? La question revient se
demander : comment agencer des oranges sur un tal pour quelles tiennent le moins de place (sans dpasser lpaisseur dune
orange). La rponse est donne ci-dessous :
FIGURE II.7 Disposition de sphres pour obtenir une compacit maximale du plan. Chaque sphre est tangente six sphres
du plan.
Dans lespace Deux types dempilements permettent une structure compacte dans lespace pour des sphres identiques. On
va empiler des plans, de manire avoir une structure plane compacte, mais pas nimporte comment, de manire garder
une compacit maximale dans la direction de lempilement.
La premire correspond lempilement dune couche A compacte, avec une couche B lgrement dcale, puis on remet
une couche A, et ainsi de suite : cela correspond la maille conventionnelle dite hexagonale compacte.
La seconde correspond lempilement dune couche A compacte, avec une couche B lgrement dcale puis dune
troisime couche C encore dcale, sur laquelle on remet une couche A, et ainsi de suite : cela correspond la maille
conventionnelle dite cubique face centres.
FIGURE II.8 Empilement de 3 couches A,B,A avec vue compacte et coupe des diffrents plans
FIGURE II.9 Empilement de 3 couches A,B,C avec vue compacte et coupe des diffrents plans
Quelque soit lun de ces deux arrangements, la coordinence vaut 12 : chacune est au contact de 12 autres sphres.
Regardons plus en dtail, la maille cubique face centre, travers un exemple, laluminium.
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Chimie
d.
a
a
Application : Pour la structure cubique face centre (et donc pour le cristal daluminium), dterminer la population N
et la compacit c . On dessinera les contacts entre atomes.
Application : On donne M Al = 27 g.mol1 et le rayon mtallique de laluminium r = 143 pm. Donner la masse volumique
de laluminium. Comparer la valeur mesure : = 2,7 g.cm3 .
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Chimie
e.
Dans une maille conventionnelle CFC, on peut retrouver des sites octadriques et ttradriques :
Les sites octadriques : au centre de la maille et au centre des artes de la maille.
Il y a donc au total 8 sites ttradriques par maille CFC situs au centre des sous-cubes de ct a/2
Maille CFC
Une maille conventionnelle Cubique Face Centre est compose dun noeud sur chaque sommet et dun noeud sur
chaque face du cube.
On dnombre 4 sites octadriques (un au centre, et un qui compte pour 1/4 chaque milieu darte).
On dnombre 8 sites ttradriques situs au centre des sous-cubes de ct a/2.
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Chimie
Application
:pMontrer que le rayon maximal dun atome venant se placer dans un site ttradrique de cette maille CFC
p
3 2
est r max =
a.
4
Sites octadriques
Applicationp: Montrer que le rayon maximal dun atome venant se placer dans un site octadrique de cette maille CFC
2 2
a. On saidera de coupes, de schmas et de plans au besoin.
est r max =
4
Comparaison : Les sites octadriques sont plus grands que les sites ttradriques et peuvent accueillir des atomes plus gros
pour former par exemple des alliages mtalliques.
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Chimie
2.
a.
Cristaux ioniques
Modle de la liaison
Un cristal ionique est un cristal constitu dions relis par des liaisons ioniques. Lassemblage total est lectriquement neutre
(cations et anions). Dans le cadre du modle des sphres dures : on notera souvent r+ le rayon des cations, et r le rayon des
anions. On appellera dans tous les cas ces rayons rayons ioniques.
La liaison ionique rsulte de linteraction lectrostatique attractive entre les cations et les anions du cristal. Elle est forte
(Ordre de grandeur de lnergie associe : quelques centaines de kJ.mol1 ) et non directionnelle (champ lectrostatique).
b.
Proprits macroscopiques
On suppose quun cristal ionique est stable si il y a contact (soit tangence) entre anions et cations plus proches voisins mais
quil ny a pas de contact anion-anion et cation-cation.
d.
Le chlorure de Csium cristallise selon une maille cubique simple : le chlorure Cl aux sommets du cube, et le csium Cs+ au sein du site cubique.
Application : Dterminer la population dions csium et chlorures au sein de la maille. Llectroneutralit est-elle vrifie ?
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Chimie
Application : On note r + le rayon ionique de lion csium et r le rayon ionique de lion chlorure, et on suppose r + r .
A quelle condition sur r + et r le cristal ionique est-il stable ?
Application : On donne r + = 167 pm et r = 181 pm, ainsi que M Cl = 35,5 g.mol1 et M Cs = 132,9 g.mol1 . Quelle est
la masse volumique du cristal ?
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Chimie
3.
a.
Cristaux covalents
Liaison covalente
Un solide covalent est un solide compos uniquement datomes, qui se lient les uns aux autres par des liaisons covalentes.
Ces liaisons ont la mme nature que dans les molcules.
Plusieurs exemples sont noter pour le carbone : le diamant (liaisons covalentes du carbone), le graphite, les fullrnes . . .
Ces liaisons covalentes sont trs fortes et trs directionnelles : elles ont un ordre de grandeur nergtique de plusieurs
centaines de kJ.mol1 .
b.
Proprits macroscopiques
4.
a.
Cristaux molculaires
Liaison covalente
Un solide molculaire est un solide compos de molcules en chaque nud du rseau, qui intragissent entre elles par des
interactions de Van der Waals ou des liaisons hydrognes.
Exemples de solides molculaires : la glace (H2 O), le diiode (I2 ).
FIGURE II.10 A gauche : Structure CFC du diamant : les molcules occupent les nuds plus quelques sites ttradriques.
A droite : Structure CFC de la glace (3 Hydrognes seulement reprsents ici) : les molcules occupent les nuds plus quelques
sites ttradriques
Ces liaisons sont faibles et peu directionnelles : elles ont un ordre de grandeur nergtique de la dizaine de kJ.mol1 .
b.
Proprits macroscopiques