Conception Et Réalisation D'Un Dosimetre À Fibre Scintillante en Curietherapie
Conception Et Réalisation D'Un Dosimetre À Fibre Scintillante en Curietherapie
Conception Et Réalisation D'Un Dosimetre À Fibre Scintillante en Curietherapie
Mémoire présenté
à la Faculté des études supérieures de l'Université Laval
dans le cadre du programme de maîtrise en physique
pour l'obtention du grade de maître es sciences (M.Se.)
2007
Ce projet de maîtrise croise plusieurs disciplines: la physique bien sûr, mais aussi le
génie et la médecine. Sa réalisation m'a procuré une satisfaction sur le plan scientifique et, si
le dosimètre à scintillation proposé ici voit éventuellement le jour, j'aurai en plus le plaisir de
savoir que j'aurai contribué à améliorer la santé d'autrui. Je remercie chaleureusement mon
directeur Luc Beaulieu pour son support durant ma maîtrise.
Chapitre 1
Introduction 1
1.1 La radiothérapie 2
1.2 La radioprotection 3
1.3 Dosimétrie 5
1.3.1 La chambre à ionisation 5
1.3.2 Les films radiographiques 6
1.3.3 Les détecteurs à semi-conducteurs (diode) 7
1.3.4 Les dosimètres thermoluminescents 7
1.3.5 Les détecteurs à scintillation 8
1.4 La curiethérapie 8
1.4.1 Curiethérapie à bas débit 8
1.4.2 Curiethérapie à haut débit 8
1.5 Problèmes actuels en dosimétrie 9
1.6 Dosimétrie par scintillateurs plastiques 11
1.6.1 Principe physique de la scintillation 11
1.6.1 Rayonnement Cerenkov 13
1.6.2 Solution à l'effet Cerenkov 13
1.6.3 La fibre scintillante 14
1.7 But du projet 15
Chapitre 2
Photodiode 16
2.1 Théorie de la diode 17
2.1.1 Caractéristiques électriques d'une photodiode 19
2.1.2 Caractéristiques optiques 21
2.1.3 Circuits associés aux photodiodes 21
2.2 La régulation de procédé 22
2.2.1 L'identification du procédé 24
2.2.2 Identification paramétrique 24
2.3 Les méthodes de conception de régulateur 25
2.3.1 Conception du régulateur 25
Chapitre 3
Chapitre 4
Mesures expérimentales 38
4.1 Effet de la température 38
4.1.1 Reproductibilité du signal 38
4.1.2 Coefficient de variation PDNC / PDC pour différentes températures 40
4.1.3 Facteur de température 44
4.2 Effet de la fibre optique 45
4.2.1 Distance au foyer 45
4.2.2 Torsion 48
4.2.3 Rotation 45
4.3 Effet de la ventilation 49
4.4 Étalonnage absolu 52
Chapitre 5
Conclusion 53
Annexes 56
Bibliographie 66
v
Liste des figures
Figure 1.1 : Processus de luminescence induit par la présence de dopants spécifiques
dans les cristaux inorganiques 11
Figure 1.2 : Processus de luminescence induit par la présence de niveaux excités
moléculaires dans certaines molécules organiques 12
Figure 1.3 : Courbe de spectre des scintillateurs BCF-12 14
Figure 2.1 : Courbe de spectre du photo-détecteur 17
Figure 2.2 : Structure d'une photodiode 18
Figure 2.3 : Coupe transversale d'une photodiode PIN 19
Figure 2.4 : Symbole d'une photodiode à gauche et son circuit équivalent à droite 19
Figure 2.5 : Circuit d'un ampli-opérationnelle en mode transimpédance suivi d'un autre
ampli-opérationnelle en mode non inverseur 22
Figure 2.6 : Système asservi en boucle fermée 22
Figure 3.1 : Illustrations de la réalisation du dosimètre optique à fibre scintillante en
curiethérapie 26
Figure 3.2: Les effets de bruits 27
Figure 3.3 : Schéma du cône de lumière issu de la fibre optique sur le photodétecteur ...28
Figure 3.4 : Schéma de la distance optimale 29
Figure 3.5 : Carte d'acquisition NI-DAQ-6015 32
Figure 3.6 : Module de pompage de chaleur à effet Peltier : principe de fonctionnement
33
Figure 3.7: Cylindre fileté avec un trou percé en V et au centre utilisé avec une vis
de téflon percé au centre 33
Figure 3.8: Programmes d'acquisition, de commande des transistors et des régulateurs.35
Figure 3.9 : Temps mort de la tension en fonction du temps 37
Figure 4.1 : Densité de probabilité en fonction de la tension pour différentes températures
pour la reproductibilité du signal 39
Figure 4.2 : Coefficient de variation o7X pour différentes températures 40
Figure 4.3 : Densité de probabilité en fonction de la tension pour différentes
températures du photodétecteur collecteur (PDC) 41
Figure 4.4 : Densité de probabilité en fonction de la tension pour différentes
températures du photodétecteur non-collecteur (PDNC) 42
Figure 4.5 : Différence entre le coefficient de variation a/X du photodétecteur collecteur
(PDC) et le photodétecteur non collecteur (PDNC) pour différentes températures..43
Figure 4.6 : Facteur de température en fonction de différentes températures 45
Figure 4.7: Représentation de la jonction des trois couleurs du photodétecteur MCS3AT...
46
Figure 4.8: Tension en fonction de la distance de la fibre scintillante de la photodiode
bleue 46
Figure 4.9 : Gain de la tension relative pour une distance fibre-photodétecteur de
1,2 mm 47
Figure 4.10 : Différence d'intensité relative en fonction de la torsion 48
Figure 4.11: Rotation de la fibre optique à la jonction du photodétecteur 49
Figure 4.12 : Tension en fonction du numéro de la mesure pour la couleur verte au
TS-150àl50KV 50
Figure 4.13: Tension en fonction du numéro de la mesure pour la couleur rouge
au TS-150 à 150 KV 51
Figure 4.14 : Tension en fonction du numéro de la mesure pour la couleur rouge au
TS-150 à 150 KV 51
Figure 4.15 : Différence en tension relative en fonction des différentes couleurs pour
l'effet de ventilation à 150 KV 52
Figure 4.16 : Rendement en profondeur du détecteur optique calibré avec une chambre
à ionisation de type Farmer 53
Figure B.l: Design du circuit électronique 59
Figure D.l: Circuit d'instrumentation 64
viii
Liste des tableaux
Introduction
La recherche sur les des dosimètres à scintillation n'est pas récente. Ces appareillages
sont constitués d'un morceau de scintillateur plastique, convertissant la dose absorbée en
lumière. Celle-ci est guidée, au moyen d'une fibre optique, vers un photodétecteur permettant
d'acquérir un signal électrique exploitable. La principale difficulté est relative à l'existence du
rayonnement Cerenkov, induit par les rayonnements incidents dans la fibre optique de
guidage et dans le scintillateur. Ce rayonnement produit une lumière d'aspect bleuté qui
s'ajoute à la lumière issue du scintillateur, faussant ainsi toute mesure directe de cette lumière.
La radiothérapie est une technique de traitement basée sur les rayonnements ionisants
pour soigner les patients atteints d'un cancer. L'objectif est d'administrer une dose létale pour
les tissus cancéreux, sans pour autant endommager les tissus sains avoisinants [1].
2
linéaires d'électron, la source radioactive Co-60 et l'appareil de thérapie superficielle (tube
kilovoltage). Les accélérateurs linéaires font partie des appareils à mégavoltages, car ils
accélèrent les électrons à des énergies supérieures à 1 MeV. Les tubes à rayon X sont, pour
leur part, des appareils à kilovoltage. Ils utilisent des tensions d'accélération entre 150 à 500
kV. Les accélérateurs linéaires d'électrons et le Co-60 produisent des faisceaux de photons et
d'électrons à haute énergie (>1 MeV) et sont utilisés principalement pour traiter les cancers
du sein, du poumon, de la prostate et du domaine de l'ORL. Quant aux tubes à rayons X, ils
sont utilisées pour traiter les cancers superficiels.
1.2 La radioprotection
Le but essentiel de la radioprotection est de réduire la dose reçue par les travailleurs
professionnellement exposés aux radiations ionisantes, non seulement en dessous des nonnes
admissibles, mais à un niveau aussi bas que possible, en tenant compte des conditions et
facilités de travail de l'utilisateur et des impératifs économiques. La réduction du débit de
dose peut s'effectuer en éloignant la source de l'utilisateur : effet de la distance. C'est une
excellente méthode, simple, efficace et économique pour réduire l'irradiation externe.
L'affaiblissement du débit de dose suit la loi géométrique classique, c'est-à-dire que pour une
source ponctuelle, le débit de dose est inversement proportionnel au carré de la distance. La
réduction du débit de dose peut également s'effectuer en absorbant le rayonnement de la
3
source dans un écran protecteur ayant une épaisseur et une qualité appropriées. Il s'agit d'un
moyen de protection très utilisé avec les appareils émettant de la radiation. L'absorption du
rayonnement par la matière est d'un emploi général en radioprotection. La détermination de
leurs épaisseurs exige la connaissance de la nature de la source, du spectre d'émission des
rayonnements et les caractéristiques de leur emplacement par rapport aux structures voisines
[4].
Une fois quantifiés, les effets des rayonnements ionisants permettent de déterminer les
conséquences chez un individu ayant été exposé. Cette détermination est assez complexe et
laisse une belle part à l'expérience. En se référant aux bases de données, les dégâts
d'irradiation dans une population sont souvent liés aux accidents nucléaires tels que
Tchernobyl, Hiroshima, ou bien encore à des études épidémiologiques portant sur des
cohortes d'individus radiographiés ou ayant subi un traitement de radiothérapie [5]. Il est à
constater que des doses efficaces sont souvent très élevées (supérieures à une centaine de
mSv). On note que l'unité le sievert Sv représente une dose absorbée qui est convertie en
équivalent de dose biologique. Quant aux effets des doses faibles (en dessous de quelques
dizaines de mSv par an), ils sont méconnus en raison d'un trop grand échantillonnage à
évaluer [5]. Devant cette difficulté et souvent par principe de précaution, les données
clairement établies pour les doses très élevées sont extrapolées linéairement pour les faibles
doses.
4
1.3 Dosimétrie
Le choix du dosimètre pour réaliser ces mesures varie d'une situation à l'autre. Les
films radiographiques, les détecteurs à semi-conducteur (diode), les dosimètres
thermoluminescents ou les dosimètres à fibre scintillante peuvent, par exemple, être employés
lorsque la chambre d'ionisation ne se prête pas aux exigences du montage. Les sections
suivantes décrivent brièvement le fonctionnement de ces appareils de détection. Ces
dosimètres, dont la méthode d'utilisation est moins uniforme que celle de la chambre à
ionisation, sont utilisés en particulier en recherche.
.s
produite par ionisation dans l'air sous l'effet des radiations de haute énergie [8]. Le courant
produit par la chambre à ionisation est ensuite intégré ou mesuré directement à l'aide d'un
électromètre de précision. Les chambres à ionisation à plaques parallèles fonctionnent sous le
même principe que les chambres en dé. La principale différence se situe au niveau de la
géométrie du volume sensible du dosimètre. Contrairement à la chambre Farmer, le volume
sensible d'une chambre à plaques parallèles a la forme d'un disque creux de quelques
millimètres de diamètre par environ 2 mm d'espacement intérieur. Les deux faces circulaires
et opposées de la chambre servent d'électrode de collection. La face supérieure de la chambre,
faite généralement de mica ou de polystyrène, possède une épaisseur comprise entre 0.01 et
0.03 mm. La chambre à plaques parallèles est conçue principalement pour réaliser des
mesures de doses à faible profondeur. En dosimétrie absolue, différentes corrections doivent
être appliquées aux mesures réalisées à l'aide de chambres à ionisation. Le volume sensible
des chambres en dé ou à plaques parallèles n'étant pas scellé, la quantité d'air qu'il contient
varie selon la température et la pression ambiante. La réponse du dosimètre doit être corrigée
pour ces variations atmosphériques puisque la charge produite dans la chambre est fonction de
la densité de l'air qu'elle contient. En plus des corrections dues aux variations atmosphériques,
les mesures réalisées dans l'eau sont également corrigées pour les perturbations de doses
introduites par la présence de la chambre dans le milieu [6,7].
6
1.3.3 Les détecteurs à semi-conducteur (diode)
Une petite part de l'énergie déposée dans les matériaux thermoluminescents par les
rayonnements ionisants y est emmagasinée et peut être restituée sous forme lumineuse lorsque
ceux-ci sont chauffés. La quantité de lumière émise dans des conditions données de chauffage
est proportionnelle à la dose reçue. Les dosimètres thermoluminescents (TLD) sont apparus à
la fin des années 1960. Ils ont été très largement utilisés pour la surveillance individuelle,
mais aussi d'ambiance et dans l'environnement. Ils existent sous forme de pastilles extrudées,
de frittes ou de poudres. Le seuil de détection des TLD varie selon les matériaux, de quelques
jaSv pour les plus courants (CaSC>4 dopé au Dy) à environ 10 jaSv (LiF dopé au Mg, Ti). La
réponse est linéaire jusqu'à des doses intégrées relativement élevées : par exemple 1 Gy pour
le LiF : Mg, Ti. Ils peuvent donner rapidement une première évaluation des doses reçues en
cas d'accident. Les TLD sont plus sensibles que les dosimètres photographiques. Ils sont
réutilisables plusieurs centaines de fois (sauf cassures). Chaque dosimètre doit être étalonné
individuellement, ce qui permet de s'affranchir des problèmes de reproductibilité qui se posent
à l'intérieur d'un même lot. De plus, la dosimétrie par TLD est basée sur une technique
pratiquement insensible aux conditions environnementales courantes [7].
Il s'agit cette fois d'une technique différente. Le photon y pénètre dans un corps solide
transparent (par exemple : iodure de sodium dopé au thallium TI), est absorption provoquant
la création de photons lumineux (scintillation). La mesure de la faible intensité lumineuse
7
produite est effectuée par un photomultiplicateur ou une photodiode (discuté en détail au
chapitre suivant). Par la suite, les impulsions de quelques centaines de microsecondes sont
comptées avec une électronique adéquate. Les scintillateurs possèdent l'avantage de prendre
toutes sortes de formes et de dimensions. De plus, le détecteur à scintillation est très sensible
et permet d'opérer avec une meilleure précision géométrique [9].
1.4 La curiethérapie
Le traitement par curiethérapie consiste à placer directement dans la tumeur, ou dans
une cavité du corps, des sources radioactives. Celles-ci sont positionnées à l'aide d'un
projecteur de sources. Deux techniques de curiethérapie sont possibles : la curiethérapie à bas
débit et la curiethérapie à haut débit.
Lors d'un traitement à haut débit, la source radioactive 192Ir circule à travers la tumeur,
marquant des arrêts à certaines positions. Au CHUQ, on utilise des cathéters creux (de minces
tubes de plastiques) ou des aiguilles reliées au projecteur de source pour diriger les sources.
Après une à cinq minutes d'irradiation, la source retourne se loger dans son compartiment
blindé. On peut ainsi délivrer de très hautes doses dans un temps très court, réduisant ainsi la
durée et la fréquence des traitements. Bon nombre de cancers gynécologiques ainsi que les
cancers de la prostate à un stade avancé, sont traités par cette technique à l'Hôtel-Dieu de
Québec. Pour cette dernière méthode, la source radioactive a une activité de l'ordre de
X
quelques curies et elle est insérée de façon temporaire dans la prostate via des cathéters creux
préalablement implantés. La radiation, dans ce cas, va donc de l'intérieur de la prostate du
patient vers l'extérieur. Les photons émis par la source sont préférentiellement absorbés par
les quelques premiers centimètres de tissus. La dose curative s'en trouve entièrement déposée
dans un volume prédéfini, permettant ainsi de protéger les tissus sains environnants, comme la
vessie et le rectum, tout en respectant la dose prescrite au volume cible [1].
9
radioactives dans le patient permet de mesurer la distribution de dose relative dans le volume
cible. La dosimétrie in vivo peut aussi être réalisée par les voies naturelles. Un détecteur
inséré au niveau du rectum permettra par exemple d'évaluer la dose à la vessie lors du
traitement de la prostate. Cette mesure de dose permet d'éviter les surdosages qui sont la cause
d'effets secondaires. Les exemples de dosimètre in vivo sont nombreux. Cependant, dans le
cas des diodes, il y a des problèmes de non équivalence à l'eau et elles sont sensibles au taux
de dose [11]. Dans le cas des cristaux thermoluminescents, il est possible de les utiliser in
vivo, mais ces détecteurs sont imprécis et la mesure n'est pas instantanée. Ces mesures de
dose in vivo, bien que complexes, sont la source d'informations dosimétriques habituellement
inaccessibles. Chaque situation rencontrée nécessite un dosimètre qui lui est adapté.
Dans le cadre du présent projet, la conception d'un détecteur optique utilisant les
fibres scintillantes est recherchée. Les fibres scintillantes seront insérées dans des cathéters.
Par la suite, ces cathéters seront fixés sur ou à l'intérieur d'un organe comme la prostate ou le
sein. La fibre scintillante combine les avantages d'un scintillateur et ceux d'une fibre optique
si on recouvre le scintillateur d'une gaine non scintillante d'indice différente [10]. Cela
favorise la capture et la propagation de la lumière qui est produite à l'intérieur. Ces derniers
sont tous en plastiques. Ainsi, les problèmes de non-équivalence à l'eau sont évités. De plus,
la fibre scintillante permet d'avoir une bonne résolution spatiale. La théorie des fibres
scintillantes a déjà fait l'objet d'un projet de doctorat dans le groupe de recherche en physique
médicale de l'hôpital Hôtel Dieu de Québec par Louis Archambault [10]. Ainsi, la section
suivante décrira les principaux fondements du dosimètre à fibre scintillante.
10
exploitable. Dans le cas du scintillateur, il s'agit d'une quantité de lumière. Quant à la
chambre à ionisation, le passage intermédiaire se fait linéairement avec le pouvoir d'arrêt des
électrons traversant le détecteur. La quantité de lumière produite par un scintillateur est
généralement linéaire à la dose absorbée et ne dépend pas de l'énergie des électrons incidents
(indépendance des pouvoir d'arrêt) tant que la majorité d'entre eux transportent une énergie
supérieure à quelques centaines de keV [12] correspondant en tous points aux applications
courantes de la radiothérapie. Cependant, la difficulté majeure liée à l'utilisation de
phénomènes optiques est l'existence de rayonnement Cerenkov. Avant de poursuivre notre
discussion sur le rayonnement Cerenkov, une courte étude sur le principe physique de la
scintillation sera abordée.
Bande de
^ conduction
—! — Niveau excité
- x ^ ^ w » Photon
— ! — Centre de luminescence
Bande de
'.'dkîli'.'i
Figure 1.1: Processus de luminescence induit par la présence de dopants spécifiques dans les
cristaux inorganiques [14]
II
La fluorescence dans les scintillateurs organiques est un phénomène d'origine moléculaire.
Lorsque des chaînes d'hydrocarbonées aromatiques sont soumises à des radiations ionisantes,
une excitation se produit au niveau des électrons de valence de la molécule ainsi qu'au niveau
de divers modes de vibration, voir figure 1.2. Cette différence par rapport aux scintillateurs
inorganiques explique leur rapidité. Leur émission se fait généralement quelques dizaines de
nanosecondes et moins après la stimulation. [10, 11].
■ i• ii i- il■ i Triplât
s3 s 3 o .
■V
Figure 1.2 : Processus de luminescence induit par la présence de niveaux excités moléculaires
dans certaines molécules organiques [14]
12
produite est à l'origine de couleur bleutée nettement visible. Cette lumière va influencer
directement les mesures de doses basées sur une conversion optique de l'énergie déposée.
Pour un milieu d'épaisseur beaucoup plus grande que les longueurs d'onde émises, l'angle
d'émission est donné par :
cos(0c) = 4 - [1.1]
fin
où p - vie, est la vitesse de la particule relativement à celle de la lumière [8]. fi est compris
entre 1 >/3>\ln. Dans le cas du polystyrène, l'indice de réfraction n est de 1,59, ce qui fait
qu'un électron atteindra la vitesse de la lumière dans ce milieu à partir de 146 keV [10, 15].
Ainsi, le rayonnement Cerenkov est une source nuisible de lumière bleutée donc une source
d'erreur potentielle. Malgré ce fait, il y a une solution à ce problème et cela est exposé dans la
section suivante.
Il s'agit de déterminer la dose absorbée à partir des mesures effectuées, mVc,,.,et mBk,u
[15]. Il est possible de faire des mesures dans 2 régions de longueurs d'ondes différentes pour
discriminer le rayonnement Cerenkov de la scintillation. Nous savons quelle relation relie nos
paramètres, nous pouvons bien sûr connaître la dose absorbée. La solution est de placer à
proximité un autre détecteur. Alors, la réalisation de deux mesures dans des conditions
différentes. Nous obtenons alors le système :
13
( ...\ .1 ^\ r
III Bleu Dose^
[1.4]
KmVer, III Bleu J Dose'
Il est possible de faire une analogie avec la chambre à ionisation où les coefficients a et b
correspondent aux coefficients d'étalonnage de notre dispositif. À partir de là, il est possible
d'utiliser la dernière équation avec les coefficients a et b pour déterminer, quelle que soit la
quantité de rayonnement de Cerenkov, la dose absorbée dans le scintillateur.
Le scintillateur que nous utilisons est une fibre scintillante BCF12 de BICRON. Cette
sélection est justifiée par le choix de la correction de l'effet Cerenkov que nous avons mise au
point et qui nécessite une lumière de scintillation située dans la partie du spectre contenant le
moins de lumière Cerenkov [10].
Les scintillateurs plastiques ont été choisis, avant tout, pour leur caractère organique.
Les scintillateurs, lorsqu'ils sont irradiés, produisent une lumière de fluorescence dont le
spectre est bien défini. La figure 1.3 présente les spectres de scintillation du BCF-12 qui
représente l'intensité mesurée en fonction de la longueur d'onde. Les scintillateurs BCF-12
ont démontré qu'ils sont plus appropriés pour nos applications médicales [10].
14
Les fibres scintillantes plastiques ont une gaine de PMMA et un cœur de polystyrène d'une
densité de 1,05 g/cm3 et un indice de réfraction de 1,6. Seules les deux extrémités du cylindre
ont été polies. Le scintillateur, long de 1 cm, est collé à une fibre optique de 45 cm ou 2 m. Le
bout du scintillateur est recouvert d'un morceau de gaine de fibre et l'étanchéité est assurée
par une colle opaque noire. Cela constitue la partie sensible et il s'agit de cet assemblage que
nous utiliserons dans les mesures expérimentales.
Dans un premier temps, une étude générale de la photodiode sera présentée. Par la
suite, une étude sur les principes de régulation montrera les possibilités offertes pour
optimiser le procédé.
15
Chapitre 2
Photodiode
0,0
375 425 475 525 575 625 0 75 725 775
Wave longth (nm)
La capacité du détecteur est donnée à 50pF pour une polarisation de 5 V. Elle couvre une
plage de longueurs d'onde de 375 à 750 nm. La sensibilité dans le vert est de 300mA/W, ce
qui correspond à une efficacité quantique de l'ordre de 70%. La lumière produite par le
scintillateur est propagée par la fibre optique est convertie en signal électrique par le
photodétecteur.
17
Figure 2.2 : Structure d'une photodiode
18
le champ électrique dans la ZCE empêche la recombinaison des porteurs, rendant la
photodiode très sensible.
Antiréflection
[UU^ p»
i\\\\\\v
3
2 CE
Contacts
I
M-
\ I I ) } ) ) ) ) ) ) ) ) ! ! ) ) ) ) )X
Une photodiode peut être représentée par une source de courant Iph (une source de
courant pour la simple raison que le courant que fournit la photodiode dépend uniquement de
l'intensité de lumière). La figure 2.4 décrit le schéma équivalent d'une photodiode. Cette
source est due à la génération des électrons-trous. En parallèle avec la source, nous trouvons
la capacité de jonction et une résistance de shunt RShn d'une valeur élevée décrivant ainsi la
Ri
-vw-
Iph
R»h
cr
Figure 2.4 : Symbole d'une photodiode à gauche et son circuit équivalent à droite
Si nous considérons une photodiode comme idéale, elle devrait avoir une résistance de shunt
égale à l'infinie. En réalité, cette résistance est comprise entre 1 GQ et 100 G Q selon la
qualité de la photodiode. Cette résistance est utilisée pour calculer le courant de fuite (ou
bruit) en mode photovoltaïque c'est-à-dire sans polarisation de la photodiode.
19
Nous avons observé qu'une photodiode comporte une zone de charge d'espace, ce qui se
traduit par une capacité de jonctionC\. Elle est inversement proportionnelle à la largeur de
C^^-A [2.1]
1
W
est essentiellement due à la résistance du substrat et la résistance des contacts. Rs peut varier
entre 10 Q et 500 Q selon la surface de la photodiode. Le temps de réponse est défini
comme le temps de montée ou de descente. Il est habituellement défini comme le temps
nécessaire pour atteindre 90% du courant final de la photodiode. Ce temps dépend de 3
facteurs : tlransU, tdiffitslon et la constante de temps tr.
est
hransu ' e temps q u e parcourent les porteurs dans la zone de charge d'espace.
est
diffusion ' e temps que parcourent les porteurs dans les régions neutres.
tr est la constante du temps à partir du schéma équivalent (figure 2.4). La résistance est égale
La capacité est égale à la capacité de jonction Cy plus la capacité de charge C , ce qui donne :
tr=(Rs+Rc)(Cj+Cr) [2.2]
Il n'y a pas de paramètre qui domine les autres. D'ailleurs, mesurer chaque temps est difficile ;
seul le temps global est pris en compte. Généralement, le temps de diffusion est plus lent que
le temps de transit, c'est-à-dire qu'une photodiode PIN est plus rapide qu'une photodiode PN.
20
2.1.2 Caractéristiques optiques
Une photodiode est linéaire (courant généré proportionnel à puissance otique émise) du
moment qu'un certain niveau d'éclairage n'est pas dépassé pouvant faire saturer le courant
généré par la photodiode. Si ce seuil est dépassé, la photodiode devient non linaire [17].
Le courant issu d'une photodiode est très faible; il varie de quelques picoampères à
quelques microampères selon l'intensité de la lumière et la surface de la photodiode.
Ainsi, l'A.O. utilisé doit avoir une très large bande passante, des courants d'entrées
très faibles puis une impédance d'entrée très grande ainsi qu'un bruit très faible, voir figure
2.5. Typiquement, A.O. doit avoir une largeur de bande passante de l'ordre de 3 MHz et des
courants d'entrée de l'ampli ne dépassant pas quelques centaines de femtoampères [16]. La
tension de sortie de Al n'étant pas suffisante, nous ajoutons un autre A.O. en configuration
non inverseur (gain 1+ R1/R2) pour obtenir une tension de sortie acceptable soit une tension
de 1 volt [17].
21
Figure 2.5 : Circuit d'un ampli-opérationnel en mode transimpédance suivi d'un autre
ampli-opérationnel en mode non inverseur
Le système asservi en boucle fermée de la figure 2.6 est une boucle de régulation
permettant de modifier constamment la sortie du régulateur pour ajuster le procédé jusqu'à ce
que la sortie y soit égale à la consigne r [20].
'7 ~ £ II
v
F(s) GXs) GM
22
o Gc(s) = Régulateur
o u = Sortie du régulateur
o G (s) = Procédé
o y = Valeur réelle à la sortie du procédé (dans le cas présent la température)
Dans le cas présent, le procédé est imposé par les contraintes physiques du montage. Pour ce
qui est du régulateur, un choix judicieux est nécessaire, car il existe une multitude de types de
régulateurs différents. Pour des fins pratiques, seul les régulateurs proportionnels intégral et
dérivé (PID) seront étudiés.
23
2.2.1 L'identification du procédé
Pour pouvoir concevoir un régulateur PID, il faut disposer d'un modèle du procédé.
D'une part, en fonction de la méthode de calcul du régulateur choisie, et d'autre part, en
fonction du type d'expérience que nous pouvons effectuer sur le procédé afin d'identifier sa
dynamique. Dans le cadre du projet, le régulateur est un contrôleur de température.
L'identification de la dynamique se fait à partir d'une expérience sur le procédé réel, en
appliquant à l'entrée du procédé un signal d'excitation et en le mesurant à la sortie du
procédé. Les signaux d'excitation typiquement utilisés à l'entrée du procédé sont l'échelon ou
la sinusoïde, dépendamment du choix fait entre une identification sur la réponse fréquentielle
et une identification paramétrique [21].
Dans le cas du présent procédé, qui est la température à l'intérieur des supports à
diode, il devient clair qu'il faut faire l'identification en utilisant la réponse à un échelon de
consigne, car dans les faits, le procédé décrit précédemment doit être régulé à la consigne que
l'opérateur impose. Pour ce faire, il suffit d'appliquer un échelon de consigne aux modules de
refroidissements (voir chapitre 3) et lire à l'aide des thermocouples, la valeur de la sortie et en
faire l'acquisition dans Labview. Cependant, il est à noter que tout cela doit se faire en boucle
ouverte. La fonction de transfert du procédé sera de la forme suivante :
Y=-^- [1.10]
" \ + Ts
Le gain statique est défini par G(), Ts correspond à la constante de temps. Dans ce système, la
système en régime permanent donc àG,Q) = y(m). Pour ce qui est de la valeur de la constante de
temps Ts, il faut observer graphiquement à quel instant le procédé a atteint un dépassement du
24
point de consigne inférieur à 5%, ce qui correspond à 3rdu régime transitoire. De cette
façon, le procédé est identifié et simplifié à un ordre 1. Cette simplification est acceptable
dans un procédé comme la régulation de température car l'inertie du procédé est relativement
élevée. Une fois cette identification effectuée, la conception d'un régulateur efficace est
maintenant possible.
Pour que le bruit de mesure ne soit pas transmis, il faut que le régulateur réagisse
faiblement aux fréquences contenues dans le bruit de mesure. Ainsi, cela permet obtenir un
compromis entre la performance et la sensibilité au bruit de mesure. La présence du bruit de
mesure limite donc la largeur de bande de la boucle de régulation. Dans le chapitre suivant, le
fonctionnement de la partie régulation sera présenté en plus des autres parties de la
composition du dosimètre optique.
25
Chapitre 3
Fibre |
Les différents effets sont causés par l'interface scintillateur/fibre optique, par la perte de
signal dans la fibre optique, par l'effet Cerenkov, par l'interface fibre optique/photodétecteur
et le photodétecteur lui-même. Les sections suivantes présentent ces différents effets.
27
3.1.3 Perte de signal dans la fibre optique
Les fibres ESKA ont un cœur de PMMA et une gaine de polymère. Elles ont été
choisies, car en plus d'être abordables (6,2 $/m), elles offrent une résistance à la radiation
suffisante pour les besoins des prototypes développés au cours de ce projet. De plus, puisque
ce sont des fibres plastiques, elles sont, tout comme les scintillateurs, pratiquement
équivalentes à l'eau et ne risquent donc pas de perturber la mesure de la dose. L'atténuation
dans la fibre est de 0,ldB/m' ou encore 1 %/m [11,23].
1 mm |
Cône de divergence de MfC'JAT
2 mm sortie de la fibre
Couplage
Figure 3.3 : Schéma du cône de lumière issu de la fibre optique vers le photodétecteur
La lumière, lorsqu'elle est extraite de la fibre doit passer du cœur, d'indice égal à 1,49, à l'air,
d'indice optique égal à 1. Donc, cette condition impose :
( \
0 < arcsin [3.1]
V ncoeur J
Cette expression définit un cône de demi-angle de 42°, dans lequel sont transmis les photons
(voir figure 3.3). Lors de ce changement de milieu, une partie de la lumière est transmise
(96% en indice normal) et le reste est réfléchi dans la fibre conduisant à des pertes par
réfraction.
2S
Figure 3.4 : Schéma de la distance optimale
Au chapitre 4, le gain obtenu avec la distance au foyer sera présenté.
L'effet de Cerenkov est un problème majeur dans l'utilisation des fibres optiques, car,
il contribue à diminuer l'intensité du signal lumineux atteignant le photodétecteur. Puisque
l'émission de radiation Cerenkov dépend de l'indice de réfraction du milieu, il pourrait être
envisagé de sélectionner un matériau qui empêche autant que possible la production de cette
lumière indésirable [7].
d2N 2na (
[3.2]
dXdl À2
PW).
Où a est la constante de structure fine. La dépendance en A~2 assure que la lumière produite
sera de prédominance bleue, car les faibles longueurs d'onde sont favorisées. Le PMMA
minimise la production du rayonnement Cerenkov par un indice de réfraction plus petit que
d'autres fibres optiques sur le marché, notamment des fibres en polystyrène (n = 1,59) ou de
quartz (n = 1,55) [11,24].
29
3.2 Partie électronique
La partie électronique représente les composantes qui conditionnent le signal du
photodétecteur collecteur du rayonnement ionisant pour être en mesure d'obtenir un signal
interprétable. Ainsi, différentes composantes du système, soit l'A.O. en mode
transimpédance, l'A.O. en mode inverseur soustracteur et l'A.O. en mode inverseur,
permettent de répondre aux exigences de la contre-réaction, du courant de fuite et du gain en
tension.
3.2.1 Contre-réaction
La contre-réaction est définie comme étant une application sur l'entrée d'un signal
proportionnel au signal de sortie. La phase du signal est telle qu'il s'oppose au signal d'entrée.
Ainsi, il faut que la contre-réaction employée pour la conversion courant-tension n'affecte pas
le temps de réponse du capteur pour des signaux faibles. L'A.O. utilisé, le TL084ACN [25],
possède une très large bande passante de 3 Mhz, des courants d'entrée très faibles, une
impédance d'entrée très grande et un bruit très faible. Le design électronique comprend trois
parties. La première partie comprend l'utilisation d'un A.O. à chacune des sorties du
photodétecteur collecteur et du photodétecteur non collecteur (annexe B). La résistance de la
contre-réaction employée pour la conversion courant-tension n'affecte pas le temps de
réponse du capteur, étant donné la large bande passante de l'A.O. L'ajout de l'A.O.
transimpédance améliore le rapport signal sur bruit de 4,32 fois plus que seulement le
photodétecteur. Les calculs menant à cette conclusion sont présentés à l'annexe A. Par
ailleurs, le bruit généré par la résistance de la contre-réaction est divisé par le gain de l'A.O.
À la sortie de l'A.O. en mode transimpédance, il y a une erreur de 0,016 mV. Ainsi, cela
correspond à un bruit de la puissance optique de l,S\.10~l0W pour le bleu, de
l,42.10" l0 ^pour le vert et de 1,15.10"'°^ pour le rouge (annexe C). À fin de comparaison,
0,016 mV représente une erreur d'environ 0,032 cGy avec le détecteur (1 cGy est égale à 0,5
mV). À la section 4.4 « Étalonnage absolu », on notera que le détecteur a une différence de
0,5 cGy avec la chambre à ionisation. Ainsi, le bruit causé par l'électronique de
conditionnement est négligeable.
30
3.2.2 Courant de fuite
Le deuxième objectif est d'enlever les dérives thermiques causées par le courant de
fuite du photodétecteur. La solution envisagée est d'utiliser deux photodétecteurs. Un
photodétecteur collecteur capte le signal issu de la fibre scintillante et un autre photodétecteur
non collecteur capte un signal d'obscurité. L'utilité est de soustraire le courant de fuite du
photodétecteur collecteur en supposant que les caractéristiques des deux détecteurs sont
similaires. Au chapitre 4, les mesures expérimentales montreront qu'il est possible de faire
cette soustraction. Alors, l'ajout d'un amplificateur en mode inverseur soustracteur à la sortie
des deux A.O. en mode transimpédance permet de la tension du photodétecteur non collecteur
au photodétecteur collecteur.
Dans le présent projet, la partie régulation a été réalisée par essais et erreurs. Il est
important de définir les bases d'une méthode pour créer un régulateur efficace et adapté au
projet.
31
Figure 3.5: Carte d'acquisition NI-DAQ-6015
32
p Plot à dopage P
s
Plot à dopage N
U
Figure 3.6 : Module de pompage de chaleur à effet Peltier : principe de fonctionnement [27]
Les TEC utilisés sont les TEC CP1.0-71-08L de la compagnie Melcor. La conception d'un
design approprié du système permet l'optimisation du temps de régulation. Dans le cadre de
ce projet, le système est une plaque thermique en aluminium avec deux ventilateurs, placés
sous la plaque et utilisés pour faciliter l'évacuation de la chaleur produite par les actionneurs,
les TEC. Les TEC refroidissent les compartiments en aluminium des deux photodétecteurs.
Le photodétecteur noncollecteur est dans un environnement noir. Le photodétecteur collecteur
possède un compartiment fabriqué pour qu'une fibre optique puisse être bien alignée et fixée
à celui-ci. Pour ce faire, un cylindre fileté avec un trou percé en V est utilisé avec une vis de
téflon percé au centre, permettant de fixer la fibre optique sans ajout de colle telle que
montrée à la figure 3.7. Donc, la fibre optique est bien alignée avec le photodétecteur et la
distance focale peut être ajustée. Cependant, on montrera au chapitre 4 que la vis de téflon
présentait un défaut qui est devenu apparent dans les mesures de rotation de la fibre.
Figure 3.7 : Cylindre fileté avec un trou percé en V et au centre utilisé avec une vis de
téflon percé au centre
33
Dans le cadre du projet, la méthode de régulation par essais et erreurs a entraîné le
surchauffage de la plaque. Les mesures expérimentales ont montré que le refroidissement de
la plaque était inefficace après une heure et demie. En effet, la température de la plaque
augmente au lieu de diminuer. De plus, le système prend un temps relativement long pour
atteindre son point de consigne. Donc, une meilleure méthode d'identification de régulation
permettra d'améliorer le chauffage de la plaque et du temps d'attente pour que la température
atteigne le point de consigne demandé.
34
Figure 3.8: Programmes d'acquisition, de commande des transistors et des régulateurs
Le programme de commande des transistors est conçu pour éviter une entrée
involontaire d'un fort courant. Par exemple, à l'initialisation ou à l'ouverture du programme,
les températures demandées par les régulateurs sont de 0°C. Le programme permet de ne pas
actionner les régulateurs. Dans le cas contraire, les régulateurs et les TEC augmenteraient
énormément en température et aient éventuellement endommagés. De plus, il est possible
d'actionner les ventilateurs pour améliorer la dissipation de chaleur sous la plaque thermique.
35
demande pour éventuellement être au point de consigne. La température M2 est la
température lue par le thermistor du photodétecteur.
36
3.4.2 Temps d'intégration
Dans cette section, le temps d'intégration a été choisi de manière qu'il ne soit pas
affecté par le temps mort du Co-60. Dans un premier temps, le temps d'intégration a été fixé à
1 Hz. Les mesures expérimentales ont été réalisées au Cobalt-60. Une fibre optique de 2 m de
longueur et un scintillateur de 2 mm de longueur ont été utilisés. Dans le cadre des mesures
expérimentales, le temps d'irradiation était une minute et le signal était intégré à chaque
seconde. Le régulateur de température a fonctionné selon une consigne de 5 ± 0,5° C. Une
boîte de carton protégeait le détecteur optique des erreurs de mesures causées par la
ventilation. Les mesures ont été reprises quatre fois. Par la suite, on a tracé le graphique de la
tension en fonction du temps et on a fait les prolongements des trois lignes pour obtenir la
valeur du temps mort. La figure 3.9 montre le temps mort de qui est le laps de temps entre le
point où la droite coupe l'abscisse et l'origine.
Le temps mort est d'environ de 1,2 ms pour le bleu, de 1,2 ms pour le vert et de 1,8 ms
pour le rouge. Donc, on suppose que 0,12 % du temps de l'intégration du signal bleu du signal
se comporte comme le 99,88 % du temps de l'intégration. Le même résonnement est valide
pour le signal vert et rouge.
9,0 —♦—Bleu
0 -r^- 1 1 1 1 1 1 1
0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (seconde)
Figure 3.9 : Temps mort de la tension en fonction du temps
Ainsi, un temps d'intégration d'une seconde est satisfaisant, car le temps mort est petit
comparativement au temps d'intégration. Donc, un temps d'intégration d'une seconde sera
appliqué dans les mesures expérimentales les sections suivantes.
M
Chapitre 4
Mesures expérimentales
Dans cette section, on traitera des différentes mesures expérimentales pour être en
mesure de comprendre les effets de la température sur le dosimètre à fibre scintillante. Par la
suite, différentes applications porteront sur les effets optiques et de ventilation. Dans la
dernière partie, un étalonnage absolu du dosimètre sera fait.
La température a un effet significatif dans les applications des photodiodes. Des études
antérieures ont montré un effet de courant de fuite causé par le même photodétecteur [11].
Dans le cadre du projet, l'application d'un deuxième photodétecteur est utilisée pour
soustraire le courant de fuite du photodétecteur collecteur. Cette section a pour objectif de
montrer que, à basse température, le signal est plus précis et qu'une légère différence en
température n'a pratiquement pas d'impact sur les mesures. Par la suite, l'effet significatif de
l'utilisation des deux photodétecteurs à des températures inférieures à 10°C présente des
avantages sur la possibilité d'enlever les fuites de courant du photodétecteur collecteur. En
dernier lieu, l'ajout d'un régulateur pour abaisser la température entraîne effectivement un
gain au niveau du signal d'acquisition. Dans un premier temps, des mesures ont été faites pour
la reproductibilité du signal.
Dans le cadre de ces mesures expérimentales, le matériel utilisé est une lampe ultraviolette à
luminosité constante, et une fibre optique de 45 cm de longueur. La température du
photodétecteur collecteur et non collecteur a été variée de entre 22°C et 0°C. Une boîte
protectrice a protégé le système contre l'évacuation de la chaleur de la plaque. Lors des
manipulations, les acquisitions ont été prises lorsque la température a atteint son point de
consigne où 30 intégrations d'une seconde ont été appliquées. La figure 4.1 présente les
mesures effectuées sous forme d'histogramme et un lissage utilisant la loi normale. Le tableau
4.1 présente la moyenne et l'écart-type pour chaque température.
Photodiode Bleu Photodiode Vert Photodiode Rouge
0 0 02 0.04 0.06 0 08 01 -002 0 0.02 0 04 0 06 006 01 -0.18 -0.16 -0.14 -0 12 -0.1 -0 06 -0.06
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
18°C
066 -0.64 -062 -06 -0.4B -084 -082 -0.8 -0.78 -0.76 -0.74 -0.6 -0.68 -066 -0.64 -0.62 -0.6 -0.48
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
| 1600
EL.
•o 1000 i II
15°C S. il
■" 500
•0.56
JÉL.
-0 54 -0 52 -0 5 -0.48 -0.46 -0.82 08 -0 78 -0.76 -074
MCI
S. 1(0
1
o
-A
&
•0 47 -0 46 -045
Tension (mV)
-0.44 0.43 -IÎ76
jjÉH,
-0 74 -0 72
Tension (mV)
-0.7 -0.68 -0 54 -0 53
il*u
-0 52 -0 51 -0.5
Tension (mV)
20G0
S.
■S inui 11 II HI
'in m
À fin de comparer les différentes températures avec les trois photodiodes, la figure 4.2
présente une simplification de la figure 4.1. Ainsi, la figure 4.2 représente le coefficient de
39
variation pour diverses températures. Le coefficient de variation représente l'écart type a sur
la moyenne X. L'écart type et la moyenne sont extraits de 30 mesures. Les mesures
présentent une plus petite dispersion par rapport à la moyenne à 18 °C. Ainsi, une légère
variation de la température devrait entraîner une faible reproductibilité du signal. Cependant,
le coefficient de variation augmente légèrement entre 0 et 5 °C par rapport à 18°C. Mais, la
différence de coefficient de variation entre 0 et 5 °C est négligeable. Donc, une légère
variation de la température entraîne une bonne reproductibilité du signal. Il faut noter aussi
que ce coefficient varie d'environ 1% pour des températures inférieures à 18°C. On note, à
une température de 22°C, un écart maximal égal à 1,4%. On remarque que la photodiode
rouge est plus sensible à la température. Malgré ce fait, il serait possible d'utiliser le
dosimètre à la température de la pièce, car on recherche une précision de 2 %. Cependant,
plus la température diminue plus cet écart tend vers zéro. Lors de la calibration de l'appareil,
on emploie la méthode chromatique qui utilise seulement deux couleurs. Malgré cette
condition, on est intéressé à calibrer le dosimètre optique pour les trois photodiodes. Donc, on
recherche une très faible dispersion selon la moyenne entre les photodiodes.
1 ,425 o Bleu
□ Vert
1,42
A Rouge
1 ,41 5
-cr/X moyen
1,41
% 1 ,405
t -A-
'M
1 ,4 11
1 ,395 A
1,39
1 ,385
I II 15 ,TI 25
Température (°C)
Figure 4.2 : Coefficient de variation a/X pour différentes températures
40
détecter est noire. De plus, une fibre optique de 45cm de longueur a été utilisée avec un
scintillateur de 2 mm de longueur. La température du photodétecteur collecteur et celle du
non collecteur a varié de 22°C à 0°C. Les acquisitions ont été prises lorsque la température a
atteint son point de consigne où 30 intégrations d'une seconde ont été réalisées. Les résultats
sont présentés sous formes d'histogrammes aux figures 4.3 et 4.4. Le tableau 4.2 présente la
moyenne et l'écart-type pour chaque photodétecteur à température différente.
Ï04 0 06 0 08 0.1 0.12 0.14 0.16 -0.02 0 0.02 0 04 0 06 0.08 -0.18 -0 16 -0 14 -0 12 -0 1 -0 06 -0C
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
« 004 006 006 0 1 012 0 14 0 16 -0.04 -0.02 0 0.02 0 04 0 06 006 018 -0 16 -0 14 -0 12 -0 1 -006 -0.06
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
1500
lui m
|,occ
0 0.02
^cxC^HI
004
Mi, ~LJL
0.06
Tension (mV) H t ^
0.08
1
-0.14 -0.12 -0.1
n I—.^HcdfM^H Tension
^ (mV)
-0.08 -0.06
509 01 0 11 0 12 0.13 0 14 0.15 003 0035 004 0.045 005 0055 -0.12 -0.115 -0 11 -0 105 -0 1 -0095
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
| 1500
100
o^ I °
0.075 JL.
0.08 0.085 0.09
Tension (mV)
0.095 0.1 0.008 0.01 0.012
Tension (mV)
0.014 0.016 -0.15 -0.145 -0.14
Tension (mV)
-0.135 -0.13
41
Photodiode Bleu Photodiode Vert Photodiode Rouge
Température
O 0 0.02 0.04 0.06 0.08 01 -0.02 0 002 0.04 0.06 008 01 -0.18 -0.16 -0.14 -0.12 -0.1 -008 -0.06
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
° "0 0.02 0.04 0.06 0.08 01 "0 0 02 0.04 0.06 0.06 01 -010 -0.16 -0.14 -0.12 -0.1
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
0 002 0.04 0.06 008 01 0 0 02 0.04 006 008 0.1 -018 -0.16 -0.14 -0.12 -0.1 -0.08 -0.06
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
1.04 0.06 0.06 0.07 0.08 0.09 004 0.06 0.06 0.07 0.00 0.09 -0.13 -0.12 -0.11 -0.1 -0.09 -0.00 -0.07
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
3.03 004 0.05 0.06 0.07 0OB 002 003 0.04 0.05 006 007 008 -0.15 -0 14 -0.13 -0.12 -0.11 -0 1 -009
Tension (mV) Tension (mV) Tension (mV)
Photodetec tem I Mm c o U e c t e m j P D N C )
Bleu Veit Rouge
Tempéi.ituie (°C) moyenne (X) Ecut type (a) moyenne (X) Ec.iit-type | a | moyenne (X) Ec.iit-type (al
72 0,040 0,018 0,041 0,062 -0,12 0,037
18 0,041 0,015 0,042 0,060 -0,122 0,044
15 0,045 0,011 0,042 0,077 0,123 0,050
10 0,065 0,010 0,064 0,052 -0,105 0,047
5 Il ,115! I 0,009 0,05 0,040 -0,115 0,013
0 O.0B2 0,005 0,0113 0,005 -0,141 0,006
42
À fin de comparer les différentes températures avec les trois photodiodes, la figure 4.5
présente une simplification des la figures 4.3 et 4.4. Ainsi, la figure 4.5 présente la différence
entre le coefficient de variation o/X du photodétecteur collecteur (PDC) et le photodétecteur
non collecteur (PDNC) pour les différentes températures utilisées durant les expérimentations.
Le coefficient de variation de la différence entre les deux photodétecteurs utilisées présente
une plus faible dispersion par rapport à la moyenne pour des températures plus faibles. De
plus, la dispersion entre chaque couleur est plus faible à de basses températures. Le
coefficient de variation tend à augmenter pour le vert pour des températures supérieures à
10°C. Ce phénomène est moins observable pour le rouge et le bleu. Ainsi, à des températures
supérieures à 10°C, il n'est pas possible d'éliminer les courants de fuite de la photodiode
verte. De plus, à 22°C la dispersion entre le bleu et le rouge représente une variation de 35%.
Alors, il n'est pas possible d'éliminer les courants de fuite des photodiodes bleues et rouges à
22°C.
« Bleu
□ Vert
■ ■ ' , "
A Rouge
-o7X moyen
0,5
A
ï
-1
I
1
"*""""
1 1
5 10 15 20 25
Température (°C)
Figure 4.5 : Différence entre le coefficient de variation o/X du photodétecteur
collecteur (PDC) et le photodétecteur non collecteur (PDNC) pour différentes températures
Donc, l'utilisation des deux photodétecteurs à des températures inférieures à 10° C présente
des avantages sur la possibilité d'enlever les fuites de courant du photodétecteur, car la
dispersion des mesures expérimentales par rapport à la moyenne tend vers 0 et que o/X ne
varie que légèrement entre 0 et 10° C. On note que le photodétecteur est composé de trois
photodiodes. Chaque photodiode produit aussi ses propres bruits. Dans les présentes
manipulations expérimentales, la tension de polarisation est nulle. Il y a un courant de bruit
iRsh dû à l'obscurité. Il est attribué à l'agitation thermique des porteurs dans la résistance
43
équivalente Rsh. D'autre part, la présence d'une composante qui traverse la barrière de
S Rsh = ^*iiiT-—
K
Sh
S„0=2ql, [4.1]
source iRf est reliée entre l'entré « moins» de l'A.O. en mode transimpédance et le commun.
Rf établit une contre-réaction de type parallèle entre l'entrée et la sortie du circuit actif.
Cependant, il a été démontré que lorsque la tension de polarisation est nulle, la contre-réaction
de type parallèle ne modifie pratiquement pas la valeur de la densité spectrale quadratique en
tension [28]. De plus, en obscurité 70est égale à 0. Dans ces conditions, le bruit électronique
est dû uniquement au courant de fuite de la diode.
Dans cette partie, on démontre que l'ajout d'un régulateur pour abaisser la température
entraîne effectivement un gain au niveau du signal d'acquisition. Une lampe ultraviolette, à
luminosité constante, et une fibre optique de 45 cm de longueur ont été utilisées. La
température des photodétecteurs collecteur et non collecteur a varié de 25 à 5°C. Les
acquisitions ont été prises lorsque la température a atteint son point de consigne avec un
temps d'intégration de 1 Hz pendant 30 secondes. La figure 4.6 représente le gain obtenu en
baissant la température. Par exemple, si on désire travailler à 5° C où le bruit intrinsèque du
photodétecteur est moins élevé, on obtient des gains d'environ 1,1 pour le bleu, de 1,4 pour le
vert et de 1,6 pour le rouge. Cet effet est linéaire dans la plage de température utilisée.
'\-\
0 Bleu
1,8 -i □ Vert
û Rouge
<u 1.6 -
r,
(0
1,4 -
0 1 2 -
-S:::
a-
ÏJ 1 -
-.vx:----
■L>
0,8 -
■ _ ,
1> 0,6 -
cz 0,4 -
h
0,2 -
0 5 10 15 20 25 30
Température (°C)
Dans un premier temps, des mesures expérimentales ont été prises pour obtenir le
meilleur gain en tension par rapport à une distance à déterminer de la fibre. Dans le chapitre 3,
on a établi que la distance optimale pour maximiser la lumière entrant dans la fibre optique
45
était de 1,12 mm. Ainsi, 5 distances de 0 à 2 mm ont été acquises 30 fois avec intégration du
signal d'une seconde. Les mesures ont démontré un effet significatif de la distance au foyer de
1,2 ± 0,5 mm. Ce résultat est satisfaisant, car la valeur théorique calculée antérieurement est
comprise dans l'intervalle de la mesure expérimentale. On note aussi que lorsque la fibre
optique est déposée sur le photodétecteur, à une distance nulle (figure 4.8), les mesures
expérimentales montrent une baisse de signal. Ceci est causé par la jonction des trois diodes
du photodétecteur qui représente la masse du photodétecteur tel qu'illustré à la figure 4.7. Il y
a alors une obstruction du cône de lumière par la masse.
ll,0-i
10,5- ..---•"'?"■'
5,,--'" 5----,
...
S lo.o-
Ê 9.5 . ,'' '"-5
- 9.0 .
O 8.5
s'
'</> 8.0
ijj 7,5 "
1- 7.0 "
6,5 "
i i i 1
0,U 1
0.0 0.5 1,0 1.5 2,0 2
Dista nce (mm)
Figure 4.8 : Tension en fonction de la distance de la fibre scintillante de la photodiode bleue
Lorsque la fibre est placée à la distance au foyer, il y a un gain en tension par rapport à la
position où la fibre est déposée sur le photodétecteur. La figure 4.9 représente l'effet du
déplacement des trois diodes à la distance au foyer par rapport à la position où la fibre est
déposée sur le photodétecteur.
46
100 - ■ Bleu
r? 90 - _ ■ Vert
t 80 - □ Rouge
>
tï
£
Tension 70
60
50
-
-
-
dl J J £ J
40 -
30 -
JJJJJ
20 -
10 -
0 ■ i
4.2.2 Torsion
Par la suite, des mesures ont été prises pour montrer l'effet de la torsion sur les
mesures. Une fibre optique de 2 m de longueur et un scintillateur de 2 mm ont été utilisés. On
note que la fibre optique était bien fixée. Lors des expérimentations, une torsion a été
appliquée à la fibre optique. Ainsi, une torsion d'un tour sur la figure 4.10 représente une fibre
optique entourée autour d'un cylindre de 6 cm de diamètre. Cela entraînait un rayon de
courbure entre 2 à 3 cm le long de la fibre optique. La figure 4.10 présente la différence des
mesures entre une fibre non en torsion avec une fibre en torsion. Lorsque la fibre optique est
plus tordue, il y a une augmentation de la différence d'intensité relative d'une fibre non en
torsion comparativement d'une fibre en torsion. Chacune des mesures est la moyenne de trois
essais.
47
1 Toiu 2 Tours 3 Tours 4 Tours 5 Tours
Figure 4.10: Différence d'intensité relative en fonction de la torsion
Les mesures sont concluantes, car une application d'une torsion entraîne une incertitude plus
faible que 1 %. Lors de l'implémentation d'une fibre optique dans un cathéter, celle-ci peut
être courbée pour afin d'être insérée dans le milieu tumoral. Les mesures suivantes, sous des
conditions extrêmes, montrent que l'effet de la rotation de la fibre optique est minimal, bien
qu'il y ait avantage avec le nombre de trous.
4.2.3 Rotation
Pour poursuivre, des mesures ont été prises pour étudier l'effet de la rotation de la
fibre optique à la jonction du photodétecteur sur les mesures. Sous des conditions extrêmes,
une fibre optique de 45 cm de longueur et un scintillateur de 2 mm ont été utilisés. La fibre de
45 cm a été tournée selon son angle de repos de 90°. La figure 4.11 présente la différence
relative d'une fibre tordue par rapport à une fibre non tordue, ou au repos. Un petit rayon de
courbure était appliqué à la fibre optique en rotation. De plus, nous avons découvert que la
fibre sous cette condition pouvait bouger légèrement, car le soutien de la fibre optique
présentait un défaut lors de la fabrication. Le défaut est une fissure dans les rayons filetés de
la vis. Le soutien de la fibre optique est fait en deux parties. La première partie est un cylindre
fileté percé en V au centre. La deuxième partie est une vis en téflon percé au centre. Pour
coincer la fibre optique sans ajout de colle, il faut insérer la fibre optique dans la vis en téflon
et le cylindre fileté. Cependant, le défaut de fabrication dans la vis de téflon ne stabilise pas
entièrement la fibre et celle-ci bouge légèrement dans le trou percé. Cela explique la
48
différence importante entre l'intensité relative à un angle de 120 et de 105° qui n'était pas
apparente à son angle réciproque de -30 et -15° (voir figure 4.11).
-25 -15 -5 0 5 15 25
Différence d'intensité relative (°o)
Figure 4.11: Rotation de la fibre optique à la jonction du photodétecteur
Malgré le défaut de la vis de téflon, la variation maximale est de 4 % pour la fibre non tordue.
À la section Distance au foyer, on a remarqué que les mesures varient beaucoup moins pour le
bleu que pour le vert et le rouge. On supposer que la fibre optique est bien orientée avec la
photodiode bleue comparativement au vert et au rouge. Ce résultat est de nouveau représenté
à la figure 4.11. Le signal du photodétecteur bleu est plus important pour chacune des
orientations. Ainsi, on peut supposer qu'à l'intrusion de la fibre dans la fissure à 15°, le cône
de lumière a divergé vers le rouge et le vert. Lorsque la fibre est à 30°, le cône de lumière
diverge encore plus du bleu. Cependant, puisque la fibre est prise dans la fissure, un angle se
crée par la torsion et le cône lumineux diverge du bleu en améliorant ainsi le signal du vert et
du rouge. Ainsi, ces mesures témoignent de l'importance du soutien de la fibre à la jonction
du photodétecteur. La fabrication ultérieure d'une autre vis de téflon sans défaut pourrait
améliorer l'effet de rotation de la fibre optique à la jonction du photodétecteur.
Dans le cadre des mesures sous radiation, les mesures expérimentales ont montré que
la ventilation du système de régulation a un effet significatif sur les mesures prises. Sous cette
49
nouvelle contrainte, des mesures ont été effectuées sans et avec boîte protectrice au TS-150
pour avoir un ordre de grandeur de son impact sur les mesures.
Dans un premier temps, l'erreur sur la tension causée par la ventilation a été mesurée
par l'utilisation d'une fibre optique de 45 cm de long avec un scintillateur de 2 mm. Le
scintillateur était ajusté au centre de l'ouverture du cône de 15 cm de diamètre de l'appareil
sur de l'eau solide. La fibre optique était fixée sur l'eau solide jusqu'au détecteur. Le
régulateur de température fonctionnait avec une consigne de 22°C. Des mesures ont été
obtenues sans protection et avec protection de la ventilation à une énergie de 150 kV. Le
protecteur était seulement une boîte de carton. Il y a 25 mesures d'une intégration par seconde
qui ont été prises pour chaque couleur du photodétecteur. Les figures 4.12, 4.13 et 4.14
représentent la variation de la tension par rapport au nombre de mesures avec et sans boîte
protectrice. Sur les figures 4.12 et 4.13, on note que l'écart type avec boîte os et l'écart type
sans boîte oa. On observe une baisse de signal avec une boîte protectrice.
o Sans boite
9,2 -.
■—"■■- « ci • Avec boite
o
9,1 -
x — XS
9
î
o 8,9
« « ° °
«5
—,—• • » xa
,2 8,8
• • * oa
8,7 • • ♦ •
8.6
M 10 20 30
No de mesure
Figure 4.12 : Tension en fonction du numéro de la mesure pour la couleur verte au
TS-150 à 150 KV
50
9,65
» Sans boite
9,6 -\ • Avec boite
9.55
S 9.5 -
- ' 9,45
o
•<Â 9,4 ■]
c
S
( - 9,35
9,3
9.25
9.2
10 15 20 25 30
No de mesure
11,1 - 0 o
11,05 - • . o o o X*
o o
11 - — -Q *■ * -o-»-- oa
o
* ♦ o • •
10,95 - » • ♦ ♦ • o Cl
10.9 -
• ♦ 0 o .
10.85 - *
• ♦
10,8 - • ♦
() 5 10 15 20 25 30
No de mesure
Ainsi, la figure 4.15 présente les résultats sommaires de la différence en tension relative en
fonction des différentes couleurs pour les effets de ventilation des trois dernières figures. La
ventilation du système entraîne une différence de tension des mesures avec et sans boîte de
2,7% pour le vert, de 1,6% pour le rouge et de 1,15% pour le bleu.
M
3.5 -,
f/m^
g0)
3
■h
(D 2,5 -
Cl)
r
o
tr> !
r.
<1>
i-
1 5-
il>
<l)
t>
i ■ 1-
di
£ 0,5 -
Q
0 -I * * ' * ! ! ,
Vert Rouge Bleu
Figure 4.15: Différence en tension relative en fonction des différentes couleurs pour
l'effet de ventilation à 150 KV
La ventilation a un effet significatif sur les mesures effectuées sous radiation. Cet effet est
plus important pour le vert et le rouge que pour le bleu. L'évacuation de la chaleur du système
a un effet négatif sur la partie électronique qui gère l'acquisition du signal du photodétecteur.
Une isolation des photodetecteurs par rapport à la partie électronique permettra de résoudre le
problème de la ventilation.
Dans cette section, la calibration du détecteur optique a été faite selon la méthode
chromatique (chapitre 1). Les mesures expérimentales ont été réalisées au Cobalt-60. La
chambre à ionisation de type Farmer 30006 avec un facteur d'étalonnage de 5,33 cGy/nC était
l'instrument de référence. La mesure de la charge accumulée dans la chambre doit être
corrigée pour la température et la pression. Une fibre optique de 2 m de longueur et un
scintillateur de 2 mm de longueur ont été utilisés. Dans le cadre des mesures expérimentales,
le temps d'irradiation était une minute et le signal était intégré à chaque seconde sur une
seconde. Le régulateur de température a fonctionné selon une consigne de 5 ± 0,5° C. Une
boîte protectrice protégeait le détecteur optique des variations pouvant être produites par
l'effet de ventilation.
52
:•■
110
Ï8 100
a>
T3
C
£
a.
c
<u
E
■a
c
4)
4 6 8
Profondeur (cm)
Figure 4.16 : Rendement en profondeur du détecteur optique calibré avec une chambre
à ionisation de type Farmer
lh
%DD -.100 [4.2]
D,
Soit avec le détecteur optique ou la chambre à ionisation, le maximum de la dose se dépose à
une profondeur de 0,5 cm. On a varié la profondeur de 0 à 10 cm avec l'utilisation de l'eau
solide. Le facteur de conversion a/b était de -0,44. Selon la théorie, la valeur a/b devrait être
de -1,13 [11]. Cet écart est probablement dû au mauvais positionnement de la fibre optique
face aux photodétecteurs. On a observé cet effet de mauvais positionnement de la fibre dans la
section Effet optique. Selon le facteur de conversion, la fibre devrait être placée d'une
manière telle que son ouverture lumineuse soit dirigée vers l'intérieur de la photodiode bleu et
vers l'extérieur de la photodiode verte.
Le rendement en profondeur mesuré par le détecteur optique est très semblable à celui
de la chambre à ionisation. La différence maximale est de 0,5 % qui représente 0,5 cGy de
différence avec la chambre à ionisation (voir tableau 4.3).
53
Tableau 4.3 : Mesure de la calibration du détecteur optique avec la chambre à
ionisation Farmer
cm
0 B2.B2 76 82,55 78 0.1 0,1
0,5 105.B0 100 105,80 100 0.0 0,0
1.6 103,05 97 102.85 97 0,2 0,2
2,5 97,91 03 07,71 92 0.2 0,2
3.5 93,17 86 92.67 on 0,5 0,5
5,0 05,07 80 05,04 00 0,0 0,0
10.5 5650 53 5658 53
p,j 0,1
Les inconvénients durant les manipulations sont survenus lors du chauffage de la plaque
thermique. Le fonctionnement du régulateur durant plus d'une heure et demie entraîne le
réchauffement de la plaque au lieu de son refroidissement. Cependant, le compromis entre la
performance et la robustesse sera à améliorer avec une méthode d'identification plus adéquate
(voir chapitre 1).
vl
Chapitre 5
Conclusion
Par la suite, les mesures expérimentales ont témoigné qu'un ajustement de la distance
au foyer améliorait le gain du signal. De plus, les mesures en torsion sont concluantes, car une
application d'une torsion entraîne une incertitude inférieure à 1 %. Puisque le dosimètre
optique sera éventuellement utilisé dans le cadre de la curiethérapie, les fibres optiques seront
insérées dans un cathéter et subiront certaines torsions pour que ceux-ci puissent être insérés
dans le milieu tumoral. Par la suite, les mesures expérimentales ont révélé l'importance du
positionnement de la fibre optique à la jonction du photodétecteur. Une fabrication ultérieure
d'une autre vis de téflon sans défaut pourrait diminuer ou éliminer l'effet de rotation de la
fibre optique à la jonction du photodétecteur. Malgré le défaut de la vis de téflon, la variation
maximale est de 4 %.
L'évacuation de la chaleur a aussi un effet significatif sur les mesures effectuées sous
radiation. L'évacuation de la chaleur du système a un effet négatif sur la partie électronique
qui gère l'acquisition de la radiation. Une isolation adéquate des photodetecteurs par rapport à
la partie électronique permettra de résoudre l'effet de la ventilation de chaleur émanant du
système de régulation.
Dans le cadre du présent projet, la conception d'un détecteur optique utilisant une fibre
scintillante était recherchée. La fibre scintillante sera insérée dans un cathéter où celle-ci sera
fixée sur un organe comme la prostate ou le sein. Éventuellement, la conception d'un
détecteur optique utilisant plus d'une fibre optique serait favorisée. Avant de poursuive la
conception d'un détecteur multifibre, il sera important d'appliquer un ajustement du gain
intrinsèque des A.O. en mode soustracteur et en mode inverseur. Pour ce faire, il faudra
employer les TL081 et faire un circuit d'équilibrage pour éliminer l'erreur statique.
Il est aussi important de noter que tous les circuits de lecture sont reliés à la carte
d'acquisition des données. Le facteur déterminant est que les fils entre la carte et les circuits
sont relativement longs. Ces fils ont la possibilité d'être affectés par du bruit généré par de
l'induction magnétique. Pour ces deux problèmes, certains types de circuit (tels que discuté à
54
l'annexe D) ont été développés pour pallier à ces désagréments. L'ampli d'instrumentation est
une solution à la fois très facile à implanter et très peu coûteuse.
55
Annexe A
On suppose dans cette comparaison que l'amplificateur est sans bruit. Le courant
photoélectrique correspondant au signal utile et le courant de bruit de grenaille sont
respectivement i et ino. Le bruit de grenaille est dû aux fluctuations aléatoires des courants
dans les composants électroniques actifs. Dans le cas d'une jonction PN, la loi de Shockley
traduisant le comportement électrique macroscopique fait apparaître deux flux de porteurs.
Compte tenu de la quantification de la matière, chaque flux n'est pas rigoureusement continu.
Pour traduire le franchissement aléatoire de la barrière de potentiel, on associe à chacun de
ces flux un bruit indépendant l'un de l'autre, de densité spectrale de puissance S(f)-2q\l\
La densité spectrale de puissance du bruit de grenaille constitué de ces deux composantes est
donc égale à : avec / 5 courant de saturation, q charge de l'électron (\,6x\0l9C).
Lorsque la jonction PN est parcourue par un courant moyen lobs + /„,, la valeur quadratique
moyenne de l'intensité du courant de bruit est proportionnelle à ce courant moyen et à la
bande équivalente de bruit :
courant d'obscurité lobs est très faible et le courant correspondant est généré par la résistance
(<«) = 4 * f l r - U [A.3]
56
Où &gest la constante de Boltzmann (k = 1,38 • 10-23 J/K), T la température absolue et
Bnest la bande passante équivalente de bruit associée aux sources de courant. Le rapport
VA [A.4]
vv™y,
JiïW)
Dans le cas où il y a un circuit transimpédance, une résistance Rf impose une contre réaction
résistance de contre-réaction/?,.
1
(ilf) = 4kJTBn [A.5]
'v.^
[A.6]
v +
^i V(£) (&)
La comparaison des rapports signal sur bruit est représentée par la fonction suivante.
f,^
(£)+4V-)-*»
F. = [A.7]
I
( £ ) + 4*»3 B.
V Vv« J\ R(l-A)
En considérant que les deux circuits ont la même fréquence de coupure haute imposée par les
constantes de temps de leurs circuits d'entrés avec les mêmes capacités, la relation
A',
R = [A.8]
1-4,
est valide entre les deux résistances. De plus, avec la condition extrême où le bruit de
grenaille généré dans la photodiode serait nul im =0 et en négligent le bruit des composants
actifs, le circuit transimpédance apporte une amélioration de rapport signal sur bruit d'une
valeur de
57
Fn=JT7v [A.9]
C'est pour cette raison que le circuit tramsimpédance a été choisi, car le meilleur rapport
signal sur bruit une large bande passante est recherchée. Le gain en boucle fermé Av pour un
ampli transimpédance est décrit par l'équation A. 10.
.SX
Annexe B
Schéma électronique
59
Annexe C
2
(Vsj) = AjSe * A, ■+/.■ Ln{&*-) [C.3].
2 f\„ + fin 1 _ (IA>L\2 f\n
Hn
Dans un premier cas, dans le calcul de la contribution de courant de bruit \Vmi2) , l'expression
pour connaître la largeur de la bande passante du bruit est définie par l'équation C.4 [18].
B
«i=~7 ~ /o
4 a [C.4].
Bni=~-\0kHz
"' 4 1
Les valeurs suivantes ont été sélectionnées pour obtenir un facteur d'amortissement à
a = 1 .La valeur de la résistance est fixée aléatoirement àRf = WMQ.. À partir de cette valeur,
un fQ =lOKHz est déterminé. Une fois ces valeurs déterminées, on trouve une largeur de
M)
Il est possible de calculer la contribution du courant de bruit à la sortie produite par les
courants par l'équation [C.5].
n'est pas constante en fonction de la fréquence. Alors, les valeurs intrinsèques du TL084ACN
sont:
Rt = 1OMQ, Cf = 3pF ,Ad0=\ 0 6 , fn= 3MHz , CT = 50 pF,
f Cf+CT
[C.9].
^ 0 = ^ » — V " L = 17-66
Une fréquence de coupure haute fin est imposée par le produit gain-bande passante :
./ n 3x10"
JJn 169.875Â:te [CIO]
4.0 17.66
La tension de bruit qui correspond uniquement à l'influence de e^est donc
61
^Vj)^Vsne =l62.135juVeff [C.12].
Vsn=\66A35juVeff [C.14].
La tension du bruit Vsn ainsi déterminée est ramenée à l'entrée du circuit. Afin de situer
l'influence de ce bruit, il faut le convertir en puissance optique équivalente de bruit On en
tenant compte de la sensibilité spectrale 5^ du photodétecteur MCS3AT. La sensibilité
spectrale du bleu, du vert et du rouge est de 0,26, 0,33 et 0,41 A/W. Pour cela, il faut utiliser
le courant de bruit /ndans la résistance Rf. On fait l'hypothèse que ce signal optique
K
O =-^ = ——f-J- [C.151.
" sx sÀ
Par les équations C.6 et C.12, on remarque que le bruit de la contribution de la tension
de bruit provenant de l'amplificateur opérationnel est plus important que celui de l'intensité
du courant de bruit. Ceci est partiellement dû à la bande passante équivalente totale À 260
kHz, c'est la sommation de A et B de l'équation C l 1, ce qui est plus élevé que 7,85 kHz. On
remarque que le premier terme A de l'équation a une plus grosse prépondérance. La solution
est de diminuer A pour améliorer le rapport signal sur bruit à la sortie. Il faut noter que CT et
Se n'ont pas changé. Une solution envisageable est d'ajouter un passe bas à la sortie du
62
circuit transimpédance, avec un amortissement « ' = 1 , une fréquence proche voisine de
/0' = 1 \kHz et un gain en tension de plateau égale à 1. Alors, on aura à la sortie une bande
CD; = A - = ^ — i l [C.20].
4,09.10 nWcrêteàci.êleyoxx le vert et de 3,3.10 nWcrêleàcrête pour le rouge. Ces calculs montrent le
63
Annexe D
L'ampli d'instrumentation
En seconds lieux, il est important de noter que tous les circuits de lecture sont reliés à la carte
d'acquisition des données. Le facteur déterminant est que les fils entre la carte et les circuits
sont relativement longs. Ces fils ont la possibilité d'être affectés par du bruit généré par de
l'induction magnétique.
Certains types de circuit, voir figure D.l, ont été développés pour pallier à ces
désagréments. L'ampli d'instrumentation est une solution à la fois très facile à implanter et
très peu coûteuse.
1W
j -ISV
m
R6 1
15'.'
15'.
"' I
F^ TLOBJ
6-1
V..
R2
R\
o3) et/ + em(
I
rrmcl
1
rrmci
I
.,,, . 2R.)
[5.1]
rrmc3(l-\
RO
Dans l'équation 5.1, rrmc est le taux de rejet en mode commun qui fait partie des
imperfections des A.O. non idéaux, ed est la tension différentielle à mesurer et em est la
tension en mode commun indésirable. Le RRMC d'un ampli-opérationnel est généralement
donné dans les fiches techniques. Cette valeur en décibel est facilement transférable avec la
formule :
(RRMC)M
20
) = RRMC [5.2]
En effectuant une analyse sommaire de la sortie, il est facile de constater que si les rrmc sont
égaux, le terme em tend vers 0. Donc, l'objectif principal est atteint, car il fallait éliminer le
terme em indésirable. Par conséquent, à la sortie on retrouve une valeur approximativement
égale à ed, si les valeurs de résistance sont judicieusement choisies.
65
Bibliographie
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édition, 1994,360-363.
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