Module 1 - JpH24
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Module 1 - JpH24
Les concepts importants sont des incontournables. Ils sont intimement liés à votre compréhension et maitrise de la
matière. Vous devez donc les connaitre et les comprendre (≠ apprendre par cœur).
Prenez connaissance des questions Synthèses avant de faire vos lectures. Ces questions ciblent la matière importante et
vous aident à être plus efficace dans vos lectures. De l’espace est disponible pour prendre des notes pour chacune des
questions synthèses à la fin de la section.
orange est pour en savoir plus et donc n’est pas matière à examen.
1. Notions essentielles :
Il est difficile de définir la santé avec précision et les façons de la percevoir ont évolué au fils des ans. Les trois
principales approches sont le « modèle médical », le « modèle holistique » et le « modèle du bien-être ».
(1) Le modèle médical dominait en Amérique du Nord tout au long du 20e siècle.
Sous sa forme la plus extrême, le modèle médical perçoit le corps comme une machine qui doit être
réparée lorsqu’elle est défectueuse.
Il met l’accent sur le traitement de maladies physiques précises, ne tient pas adéquatement compte
des problèmes d’ordre mental ou social et vise à régler les problèmes de santé, sans accorder
d’importance à la prévention.
Conséquence, la santé est évaluée par l’absence de maladie, soit par les taux de maladie et de
décès. La santé est par conséquent définie par l’absence de maladie et la présence de niveaux de
fonctionnement élevés.
Voici un exemple (assez élaboré) : « État qui se caractérise par une intégrité anatomique,
physiologique et psychologique; capacité d’assumer les rôles familiaux, professionnels et
communautaires valorisés par la personne; capacité de gérer le stress physique, biologique,
psychologique et social...». (Traduction libre - Stokes J. J Community Health 1982;8:33-41)
(2) La définition de l’OMS de 1947 illustre le modèle holistique de la santé, « La santé est un état de complet bien-
être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ».
Ce modèle élargit la perspective du modèle médical et introduit aussi l’idée d’une santé positive
(bien qu’à l’origine l’OMS n’ait pas utilisé ce terme).
On a longtemps considéré que la définition de l’OMS était impossible à mesurer et que les termes
étaient vagues. Cela relevait moins du fait que personne ne pouvait inventer des façons de mesurer
le « bien-être » (en fait, les psychologues y sont parvenus) que du fait que cette démarche exigeait
des évaluations subjectives qui étaient à l’opposé des indicateurs objectifs que favorisait le modèle
médical.
Cette définition transforme la santé en un objectif utopique, qui ne peut connaître aucune réalisation parfaite.
Elle donne de la santé une vision normative, présentant la « bonne
santé » comme le seul idéal acceptable. C’est enfin une définition très délicate à traduire en dispositif
opérationnel.
Un deuxième ordre de critique tient à l’approche exclusivement perceptuelle, qui s’inscrit dans une longue
tradition philosophique et définit la santé par ce qu’en ressent et ce qu’en dit l’individu. Elle saisit par là même
avec finesse la dimension « variable » de la santé qui dépend effectivement de ce que l’individu considère
comme un état normal
au regard de son âge, de sa situation professionnelle, etc. Elle se heurte cependant à plusieurs observations
importantes :
Les états de maladies asymptomatiques ne sauraient en aucun cas être négligés au seul motif que l’individu
ne ressent pas encore les effets de la pathologie. L’approche
perceptuelle s’avère une bien piètre analyse au regard des exigences de la prévention, des soins rapides et de la
santé publique.
Le troisième inconvénient, le plus grave sans doute, de la définition fondatrice de l’OMS tient à son caractère
statique (« un état ») et à son absence de référence à la durée. Or,
l’espérance de vie, pour ne citer que ce critère, est l’un des aspects majeurs de la santé d’un groupe humain,
tandis qu’à l’échelle individuelle, retarder la mort sans incapacité en est
l’une des dimensions essentielles.
Extrait de : https://sites.google.com/site/st2settoi/premiere/pole-1/question-1-1/question-1/la-definition-de-l-oms-et-
ses-limites
(3) Le modèle du bien-être a été mis au point dans le cadre de l’initiative de promotion de la santé de l’OMS.
Voici une définition écologique : « Condition dans laquelle les humains et les autres créatures
vivantes avec qui ils interagissent peuvent coexister indéfiniment. » (Last JM. Dictionary of
epidemiology. IEA, 1995:73)
Pour les philosophes grecs, la «santé» se concevait comme une combinaison harmonieuse, un
ordre équilibré, un jeu réciproque des éléments fondamentaux. Était en bonne santé celui qui
s'intégrait dans l'harmonie de la totalité de son monde selon le temps et le lieu où il voyait le
jour.
Traditionally, Asians, such as Chinese or Hindu individuals, believe that people are sick because
their inner and outer forces are out of balance. According to the Chinese approach, the purpose
of medicine is to restore the balance of Yin and Yang within a body. The Hindu approach will
strive to restore the harmony among the mind, body, and spirit systems. The ancient Chinese
believed that all things are composed of the two integrating forces of Yin and Yang. If the
balance between these two is broken, disease will occur. “Yin and Yang and the four seasons are
the beginning and end of all things, the root of life and death.
2. Bon à savoir :
Même si aucun de ces modèles ne semble idéal, chacun apporte sa contribution.
L’avantage du modèle médical est le fait que la maladie représente un problème crucial auquel fait
face la société et que les problèmes de santé sont rapidement diagnostiqués et pris en compte.
Mais, il s’agit d’une approche étroite qui, dans sa forme extrême, considère les personnes ayant des
handicaps comme n’étant pas en santé et dans lequel la santé ne se rattache qu’à la maladie
physique et à la mortalité.
Les modèles holistiques et de bien-être ont l’avantage de distinguer les gens qui ont le plus haut
niveau de fonctionnement; ils mettent l’accent sur la santé mentale et physique et sur de plus vastes
questions relatives à une participation active à la vie.
Ils permettent aussi une distinction plus subtile des gens qui réussissent à vivre des vies productives
malgrés une déficience physique : les personnes aveugles ou amputées peuvent quand même
réaliser leurs aspirations, être productives, heureuses et perçues comme étant en santé.
Un autre défi vient du fait que la bonne santé se prédit en adoptant un modèle de santé dynamique
(p. ex. la capacité de se ressaisir après des insultes). Par conséquent, nous devons aussi nous
éloigner d’un modèle de cause à effet strictement linéaire pour nous diriger vers un modèle de
systèmes dans lesquels la santé est une force, un facteur de production et un aboutissement, et non
seulement le résultat d’un processus linéaire.
Notre santé dépend d’une foule de facteurs dont les effets s’additionnent les uns aux autres. Stress, revenu,
éducation, relations sociales, environnement, travail, bagage génétique… tout ceci – et bien d’autres choses –
influence notre état de santé. On appelle ces facteurs « déterminants de la santé ». S’ils sont favorables, nos
chances d’être en bonne santé seront élevées. S’ils sont défavorables, ils seront « les causes des causes de la
maladie ».
Voir : https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?
doc=determinants_sante_index_do
L’ÉTAT DE LA SITUATION1 : Rapide survol historique
Qu’en est-il de la situation dans notre société? Analysons d’abord l’évolution de la santé de la population en général.
Il y a cent ans, les Québécois devaient se battre contre des maladies infectieuses, telles que la pneumonie, la
tuberculose, le choléra et la poliomyélite. Peu à peu, le domaine médical est venu à bout (ou presque si on pense au
sida) de ces maladies avec la découverte de vaccins au début du siècle et l’apparition d’antibiotiques dès la fin de la
Deuxième Guerre mondiale. Combiné à l’amélioration des mesures d’hygiène et surtout à la baisse de la mortalité
infantile, ce progrès a permis à la population d’atteindre une espérance de vie d’environ 80 ans. Toutefois, avec
l’avènement de la pandémie de coronavirus, il serait faux de penser que la science a gagné ce combat de façon
définitive.
« Va jouer dehors! » disait Kino-Québec il y a une vingtaine d’années. Cet organisme de promotion de l’activité physique
s’adaptait déjà aux changements qu’imposait le boum technologique du milieu du 20ième siècle. L’automobile, le
téléphone cellulaire, la télévision, l’ordinateur… Plus besoin de sortir, plus besoin de bouger! La dépense énergétique
reliée au travail, au transport, aux tâches quotidiennes et aux loisirs a considérablement chuté depuis un siècle. On parle
d’une diminution d’environ 300 à 400 kilocalories par jour soit l’équivalent de la densité énergétique de près de 40g de
gras.
Combinée à une suralimentation et à des portions alimentaires en moyenne de plus en plus grasses et sucrées, cette
propension à la sédentarité aura créé, comme le fait remarquer l’OMS (Organisation mondiale de la santé), une nouvelle
« épidémie » : l’obésité. Entre 1987 et 2010, la proportion de Québécois affichant un excès de poids (embonpoint ou
obèse) est passée d’un adulte sur trois (34,6%) à une personne sur deux (50,5%) selon les données de l’ INSPQ. Et on
assiste de plus à une hausse inquiétante de l’obésité infantile.
1
Le texte est tiré du document suivant;
LEBUIS, René, Habitudes de vie et santé, 4ème édition, Collège Jean-de-Brébeuf, 2005, , 82 p.
Maladie cardiovasculaire : Maladie atteignant le Il est vrai que la majorité des gens atteints d’un cancer ou
cœur et les vaisseaux sanguins. d’une maladie cardiovasculaire sont souvent d’âge adulte
avancé. Mais les risques d’apparition sont d’autant plus grands
Diabète : Maladie affectant la capacité d’utilisation si de mauvaises habitudes de vie ont été prises à
des glucides souvent causée par un manque l’adolescence. Le diabète en est un bon exemple.
Bien que le diabète de type 1 puisse difficilement être évité, le
d’insuline ou par une baisse de son efficacité.
diabète de type 2 (diabète sucré), qui affecte généralement les
Cancer : Maladie caractérisée par une prolifération personnes de plus de 40 ans, est causé entre autres par la
sédentarité, les mauvaises habitudes alimentaires et l’obésité.
cellulaire anarchique et persistante.
En fait, par des comportements datant du début de l’âge
adulte.
On peut évidemment vivre de nombreuses années avec la maladie. Toutes ne sont pas mortelles. Et quand elles le sont,
la qualité des soins médicaux et un changement important dans le mode de vie, augmentent l’espérance de vie. Mais
qu’en est-il de la qualité de vie et de l’espérance de vie en bonne santé?
Tel que mentionné précédemment, adopter un mode de vie sain a un effet préventif mais il diminue aussi les risques de
décès dus à une maladie chronique et permet d’augmenter le nombre d’années de vie en bonne santé.
Malheureusement, les statistiques canadiennes indiquent que le nombre d’années en bonne santé représente
seulement 85% de l’espérance totale de vie.
Figure 1 : ESPÉRANCE DE VIE ET VIE EN BONNE SANTÉ2
Vie en mauvaise
Vie en bonne santé 10.3 ans
santé 67.4 ans
On remarque que la majorité des problèmes de santé actuels sont intimement liés à des facteurs sur lesquels
nous pouvons avoir un certain contrôle individuellement ou collectivement. Nous pouvons donc devenir à la
fois un agent de prévention individuel en adoptant des pratiques vecteurs de santé dans notre un mode de vie
et socialement en votant et en militant.
Le nom de zone bleue a été créé par l'universitaire italien Gianni Pes et le démographe belge Michel Poulain 3.
Ils ont découvert en 2000, dans la province de Nuoro, en Sardaigne, la plus forte concentration au monde
d’hommes centenaires alors connue3 localisée dans de nombreux villages de montagne de cette province. Ils
dessinèrent sur une carte à l'encre bleue la zone regroupant ces villages qu'ils appelèrent alors simplement la
« zone bleue »3.
Depuis soutenu par la National Geographic Society, un projet a été lancé depuis 2002 pour identifier d'autres
zones bleues dans le monde3. À ce jour (2017), cinq ont été identifiées4 :
des villages de montagne de la province sarde de Nuoro, où les hommes, souvent d'anciens bergers, ont la
même espérance de vie que les femmes, et où l'on compte 30,9 centenaires pour 100 000 habitants, avec des
nonagénaires en très bonne condition physique5 ;
l'île grecque d'Ikaria5, dans le nord-est de la mer Égée ;
l'île japonaise d'Okinawa5 ;
la péninsule de Nicoya5, au Costa Rica, avec une population métisse d'environ 100 000 personnes, dont le taux
de mortalité à 50 ans est inférieur à la normale ;
Loma Linda, en Californie, communauté d'adventistes du septième jour dont la plupart des membres possèdent
une espérance de vie supérieure d’une dizaine d’années à la moyenne américaine 6,7.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_bleue_(long%C3%A9vit%C3%A9)
: https://www.ted.com/talks/dan_buettner_how_to_live_to_be_100
Questions synthèses
2
LAINEZ, Annick, Chiasson, Luc, En forme et en santé, fig. 1.3, p.6
• Qu’elles sont les trois principales définitions de la santé.
• Expliquez comment, depuis le milieu du 20ème siècle, les facteurs qui influencent la santé ont évolué.
• Nommez et expliquez les effets de saines habitudes de vie en lien avec les maladies chroniques.
• Résumez la thèse communiquée par l’étude des Zones bleues (Conférence vidéo : Blue zones) et identifiez les
facteurs communs de longévité associés à ces zones.
NOTES DE COURS – MODULE 1 SECTION 2
Questions synthèses :
2- Expliquez en quoi consistent les maladies (troubles) cardiovasculaires? Lesquelles sont les plus fréquentes? Quels
sont les principaux facteurs de risque?
3- Expliquez en quoi consiste le diabète de type 2 et quels sont les principaux facteurs de risque?
4- Expliquez en quoi consiste le cancer et quels sont les principaux facteurs de risque?
LEXIQUE
Les maladies chroniques sont des maladies non contagieuses qui se développent lentement, qui peuvent limiter les
activités quotidiennes de façon prolongée dans le temps et qui, souvent, ne peuvent être guéries, mais, dans la
plupart des cas, peuvent être évitables. Elles sont attribuables à un ensemble de causes qui affectent une personne
tout au long de sa vie. SANTÉ MONTRÉAL (GOUV QC)
Se dit d'une maladie qui se développe graduellement sur une très longue période et qui perdure toute la vie.
DIABÈTE QUÉBEC
MALADIES INFECTIEUSES
Maladie attribuable à des microorganismes spécifiques pouvant être transmise d’une personne à une autre.
(NOTES DE COURS)
Les maladies infectieuses sont causées par des microorganismes pathogènes, tels que les bactéries, les virus, les
parasites ou les champignons. Ces maladies peuvent se transmettre, directement ou indirectement, d'une personne
à l'autre. OMS
CANCER
Maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anarchique et persistante.
(NOTES DE COURS)
Le terme cancer ne s’applique pas seulement à une maladie, mais bien à un ensemble de maladies différentes. Le
cancer se manifeste lors de la division incontrôlable de cellules anormales qui ont subi diverses mutations. Ces
cellules acquièrent aussi le potentiel d’envahir d’autres tissus. SOCIÉTÉ DE RECHERCHE SUR LE
CANCER
DIABÈTE
Maladie affectant la capacité d’utilisation des glucides souvent causée par un manque d’insuline ou par une baisse
de son efficacité. (NOTES DE COURS)
Le diabète est une maladie chronique qui apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou
que l’organisme n’utilise pas correctement l’insuline qu’il produit. OMS
DIABÈTE TYPE 2
Le diabète de type 2 résulte d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme. Le diabète de type 2 représente
90% des diabètes rencontrés dans le monde. Il est en grande partie le résultat d’une surcharge pondérale et de la
sédentarité. OMS
GLYCÉMIE
Taux de glucose dans le sang. DIABÈTE QUÉBEC
MALADIE CARDIOVASCULAIRE
Maladie atteignant le cœur et les vaisseaux sanguins. (NOTES DE COURS)
INFARCTUS
L'infarctus du myocarde est une maladie du cœur caractérisée par la nécrose (mort cellulaire) d'une partie plus ou
moins importante du muscle cardiaque (myocarde). Cette nécrose laisse une cicatrice sur le cœur et réduit sa
capacité à se contracter. Ainsi, la quantité de sang que le cœur pompe chaque minute pour faire circuler le sang
dans le corps est réduite. L'impact sur la santé varie selon l'étendue de la nécrose et le territoire atteint. Le terme «
crise cardiaque » est souvent utilisé pour identifier un infarctus aigu du myocarde. Il s'agit du moment où une
obstruction complète d'une artère coronaire survient et provoque la destruction de cellules myocardiques.
CHAIRE DE TRANSFERT DES CONNAISSANCES CŒUR/POUMONS – UNIVERSITE
LAVAL
Un AVC survient lorsque le flux sanguin vers une partie ou une autre du cerveau rencontre un obstacle.
FONDATION DES MALADIES DU CŒUR
OSTÉOPOROSE
C’est une maladie caractérisée par une faible masse osseuse et une détérioration du tissu osseux. Cette condition
entraîne une plus grande fragilité osseuse et des risques de fractures, particulièrement de la hanche, de la colonne
vertébrale et du poignet. OSTÉOPOROSE CANADA
Questions synthèeses :
1- Quelle est l’influence du mode de vie sur le vieillissement?
2- Expliquez en quoi consistent les maladies (troubles) cardiovasculaires? Lesquelles sont les plus fréquentes? Quels
sont les principaux facteurs de risque?
3- Expliquez en quoi consiste le diabète de type 2 et quels sont les principaux facteurs de risque?
4- Expliquez en quoi consiste le cancer et quels sont les principaux facteurs de risque?
NOTES DE COURS – MODULE 1 SECTION 3
Questions synthèses
L’ACTIVITÉ PHYSIQUE
La pratique régulière de l’activité physique est une des habitudes de vie qui a la plus grande influence sur le bien-être et
la qualité de vie. D’un point de vue uniquement physiologique, cette relation entre l’activité physique et la santé est
régie par un principe de base : LE CORPS EST FAIT POUR BOUGER!
En effet, le corps humain est une incroyable machine munie de plus de 400 muscles travaillant autour d’articulations
complexes, dotée d’un système de production, de transport et de consommation d’énergie, le tout dirigé par un
système de contrôle central rapide et précis. Toutefois, pour conserver une certaine efficacité, les composantes du corps
humain doivent être sollicitées. Réduits à l’inertie, les différents systèmes perdent de leur vitalité: les muscles
s’affaiblissent, les articulations deviennent moins fonctionnelles, le système cardiovasculaire, pourtant vital, se dégrade.
Dans l’histoire de l’humanité, les peuples les mieux adaptés et qui ont survécu aux pires conditions sont ceux qui avaient
dans leurs rangs des membres fonctionnels, actifs, habiles, capables de chasser et de bâtir. La survie passait
inévitablement par deux qualités : le génie et les capacités physiques. Vu que la majorité des individus étaient actifs
physiquement, l’hérédité jouait un rôle prépondérant. Les prédispositions génétiques permettaient à la fois une plus
grande adaptation aux exigences de la vie quotidienne ainsi que l’aptitude à combattre les différents virus et bactéries.
Adopter de saines habitudes de vie, c’est viser avant tout la recherche de la sensation de bien-être (plaisir) plutôt que se
contenter d’éviter les problèmes de santé engendrés par la sédentarité. Les effets de la sédentarité sont évidemment
contraires aux bienfaits de la pratique régulière d’activités physiques. S’il est vrai, comme nous le verrons plus tard, que
la sédentarité est un important facteur de risque des maladies cardiovasculaires, l’activité physique permet évidemment
de diminuer ces risques, mais aussi de bénéficier d’un potentiel physique qui améliore l’efficacité dans les tâches de la
vie quotidienne et dans la pratique sportive. En d’autres mots, une personne appréciera beaucoup plus l’activité
physique pour ce qu’elle lui apporte que pour ce qu’elle lui permet d’éviter.
Bien qu’une bonne condition physique ne garantisse pas une bonne santé, il est prouvé que la condition physique et les
bienfaits liés à l’activité physique augmentent proportionnellement à la durée et à l’intensité de l’effort et qu’une
amélioration de la condition physique est associée généralement à une amélioration de la santé.
Afin d’expliquer les liens entre la condition physique et la santé, nous pouvons donner l’exemple de quatre catégories
d’individus.
Le sédentaire sain
Cette personne n’est pas active physiquement, mais est en bonne santé. Sa condition physique est probablement faible,
mais elle peut toutefois être acceptable ou bonne si des prédispositions génétiques la favorisent ou si elle a été active
dans le passé. Dans son cas, les risques se révèlent peut-être plus à long terme.
Pour combattre la sédentarité, il convient de diminuer le temps en position assise. Pour ce faire, il est possible
d’aménager un poste de travail permettant d’être debout. Sinon, il est recommandé de se lever environ toutes les 20
minutes. Une autre alternative serait de remplacer temporairement sa chaise par un ballon suisse.
L’inactivité est caractérisée par une dépense calorique (énergie), liée à l’activité physique ou au sport, insuffisante par
rapport aux recommandations (voir plus bas Directives canadiennes en matière de mouvement). L’inactivité a des
impacts sur le potentiel de dépense calorique (capacité à bouger), le système immunitaire, la gestion du stress, le
sommeil, la résistance à l’insuline (diabète type II), etc.
Pour combattre l’inactivité, il convient de… bouger ! Le meilleur moyen est de rendre l’activité physique partie
intégrante de son quotidien. Une façon simple d’y arriver serait de pratiquer le transport actif (marche, course, vélo,
planche à roulette, trottinette, etc.) lors de ses déplacements. Le plus important, c’est de trouver une activité qui nous
convient et de trouver plaisir à la pratiquer. C’est le meilleur moyen de rester actif toute la vie !
En conclusion
Ces deux concepts ont certains effets similaires sur la santé d’une personne mais, aussi et surtout, des effets différents
qui s’additionnent et augmentent les conséquences (positives ou négatives) sur la santé. Il faut donc lutter à la fois
contre la sédentarité et l’inactivité puisqu’une personne pourrait être considérée active (en terme dépense calorique
liée à l’activité physique et au sport) tout en étant assise 8h et plus par jour. En changeant progressivement ses
habitudes de vie en matière de sédentarité et d’inactivité, il sera possible de retirer le plus de bénéfices possibles pour
notre santé et notre bien-être.
Références
René Wittmer, Médecin de famille, Département de médecine de famille et de médecine d'urgence, Université de Montréal
Éléonore Rieso, Professeure et kinésiologue, Université de Sherbrooke
https://savoir.media/cest-une-question-de-sante/clip/exercices-physiques
Suivre les Directives en matière de mouvement sur 24 heures est associé aux bienfaits suivants pour la santé :
• risque réduit de mortalité, de maladies cardiovasculaires, d’hypertension, de diabète de type 2, de plusieurs cancers,
d’anxiété, de dépression, de démence, de gain de poids et d’un bilan lipidique qui comporte des risques;
• amélioration de la santé osseuse, du processus cognitif, de la qualité de vie et de la fonction physique.
Les avantages associés à l’adoption de ces directives surpassent de loin les risques potentiels. Suivre ces directives peut
parfois être difficile; tout progrès vers l’atteinte de l’une ou l’autre des cibles des directives entraînera des bienfaits pour
la santé.
Ces Directives en matière de mouvement sur 24 heures reposent sur les meilleures données probantes disponibles, un
consensus d’experts, des consultations auprès des intervenants, et des facteurs associés aux valeurs et aux préférences,
à l’applicabilité, à la faisabilité et à l’équité. Un glossaire et plus de renseignements sur les directives, leur interprétation,
le contexte de la recherche, ainsi que des conseils sur la façon de les atteindre de même que des recommandations sur
la recherche et la surveillance futures sont disponibles à : https://scpe.ca/directives/.
https://csepguidelines.ca/wp-content/uploads/2020/10/24HMovementGuidelines-Adults18-64-2020FR.pdf
LEXIQUE
SÉDENTAIRE
Une catégorie de comportement particulier (par exemple, s’asseoir, regarder la télévision, s’adonner à des jeux
vidéo) caractérisé par peu de mouvements et une faible dépense d’énergie (≤1,5 METs).
ÉTUDE DE TREMBLAY ET AL. 2010 – UNIVERSITÉ D’OTTAWA
SPORT
Ensemble des exercices physiques se présentant sous forme de jeux individuels ou collectifs, donnant généralement
lieu à compétition, pratiqués en observant certaines règles précises.
LAROUSSE
ACTIVITÉ PHYSIQUE
On entend par activité physique tout mouvement produit par les muscles squelettiques, responsable d'une
augmentation de la dépense énergétique. OMS
CONDITION PHYSIQUE
Capacité du corps à répondre efficacement aux exigences d’un effort physique.
(NOTES DE COURS)
Habileté à accomplir les activités quotidiennes avec vigueur, sans fatigue excessive, et à constituer suffisamment
d’énergie pour profiter des activités de loisir et faire face à des situations d’urgence physique et mentale.
SCPE
Questions synthèses :
4- Quelles sont les directives canadiennes en matière d’activités physiques (adulte 18-64)?