Hume 291 0025
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tunisiennes
Saïda Habhab-Rave
Dans Humanisme et Entreprise 2009/1 (n° 291), pages 25 à 46
Éditions A.A.E.L.S.H.U.P
ISSN 0018-7372
DOI 10.3917/hume.291.0025
© A.A.E.L.S.H.U.P | Téléchargé le 26/03/2024 sur www.cairn.info (IP: 41.188.39.194)
par
Saida HABHAB-RAVE
Résumé La mise en réseau des PME et TPE est une stratégie essentielle vers la
compétitivité, la croissance et la rentabilité. Le réseau apparaît alors comme la
forme organisationnelle la plus performante, particulièrement adaptée à un
environnement mondial, global et rapidement évolutif. Au-delà de la réflexion
sur les caractéristiques du réseautage, la collaboration s’impose comme mode
dominant pour le management et la dynamique des réseaux des PME/TPE.
Une étude de cas de deux réseaux de PME/TPE tunisiennes illustre ces pro-
pos.
25
105 09-291
60
I. Introduction
La dernière décennie fût marquée par une mutation profonde tant sur
le plan économique que technologique et social. Face à cela l’entreprise ne
peut plus agir individuellement et se trouve obliger de se situer dans un (ou
plusieurs) réseau(x) de partenaires – clients, fournisseurs, concurrents et/ou
alliés etc. – à une échelle planétaire. Dans ce contexte, l’approche concurren-
tielle s’est déplacée ainsi du niveau de l’entreprise individuelle à celui de
l’entreprise étendue ou entreprise réseau ou encore réseau d’entreprises (Rie
& Hoppe, [2001]). Le succès à long terme d’une entreprise devient alors
davantage dépendant du succès du (ou des) réseau(x) clé(s) dans lequel (les-
quels) elle opère (Lambert & Cooper, [2000]). Le concept de réseau –forme
alternative de collaboration entre les petites et moyennes entreprises (PME)-
suscite l’intérêt des chercheurs, dirigeants, chefs d’entreprise et responsables
politiques. Il souligne comment par interaction l’une avec l’autre, les entre-
prises peuvent partager des ressources (techniques, technologiques, humaines,
etc.) et des profits mutuels et réaliser ainsi une croissance. Ebers & Jarillo
[1998] définissent ainsi un réseau comme « a set of organizations that have
developped recurring ties when serving a particular market » (p.3). Dès lors,
les réseaux font face à un défi pour l’économie et le commerce puisqu’ils
fournissent aux entreprises adhérentes l’accès à des ressources et leurs offrent
des possibilités de réaliser des gains et une croissance.
2 26
d’offre de produits et de services. Les réseaux/clusters leur offrent l’opportu-
nité de se regrouper pour atteindre des économies d’échelle et une efficacité
collective, de s’organiser en se spécialisant et se complétant les unes les
autres, de communiquer et d’échanger des informations. Ces formes d’organi-
sations leur permettent de s’organiser de façon souple et réactive. Le présent
papier a pour but d’approfondir notre compréhension du réseautage et d’enri-
chir le débat sur la dynamique des réseaux, en particulier sur le choix d’une
forme appropriée du réseau et les critères à privilégier.
27 3
2. Le deuxième objectif est d’intégrer la diverse littérature sur le
réseau. Parce que le concept de réseau est général et multidimensionnel, nous
avons choisi de couvrir les différentes formes connues afin d’appréhender la
dynamique du réseautage non spécifiquement discutée par la littérature.
4 28
les niveaux de l’organisation. Pour être efficace, le personnel ne va plus
attendre des ordres du niveau managérial ou des négociations mais commu-
nique directement avec ses correspondants des entreprises réseau. On assiste à
un déplacement des hiérarchies. La structure réseau tend vers l’organisation
sans frontières. De même, le réseautage permet aux entreprises de se concen-
trer sur le cœur de leur métier : les compétences. L’outsourcing est, en effet,
l’une des caractéristiques de base du réseautage (Quinn & Hilmer, [1994]).
Chaque outsourcing offre des possibilités pour améliorer la productivité et
l’innovation (Quinn, [2000]). Aujourd’hui, c’est l’une des formes les plus
populaires du réseautage. Cette forme est plus concernée par la réduction des
coûts et l’équilibre de la charge de travail. Dans le même sens, la théorie des
clusters de Porter [1990] souligne que la connaissance et les compétences des
industries tendent à se concentrer géographiquement (Porter, [1990]). En
effet, les possibilités (probabilités) de trouver des solutions innovatrices sont
plus fortes quand les entreprises sont localisées dans la même zone géogra-
phique (ou proche), comparées à des localisations décentralisées (Castells,
[1996]). La centralisation de la localisation géographique des membres aide le
réseau à répondre plus rapidement aux demandes des clients, à diminuer les
délais logistiques des flux de production, et à économiser du temps pour cou-
vrir les besoins en matériel et personnel. De même, les réseaux favorisent
l’intelligence collective (Jacob et al, [1996]). Ils représentent une opportunité
pour un apprentissage mutuel et un plus large accès aux compétences. Ils
transforment l’organisation en organisation apprenante grâce à une améliora-
tion continue, une innovation systématique (Dussauge et al, [1995]). Pour les
opportunités d’innovation radicale, les coopérations R&D et les projets de
développement sont aussi des formes typiques de réseautage (Stuart & al,
[1998]). Comparée aux projets traditionnels de R&D, les initiatives basées sur
le réseautage permettent d’engager tous les partenaires dans une phase ulté-
rieure des projets R&D et contribuent à la création de connaissances denses.
Le réseautage augmente ainsi l’engagement des entreprises à la production du
produit final en minimisant le risque et en permettant un accès plus rapide à
des compétences critiques.
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est la « croissance ». La croissance est un facteur économique car chaque
entreprise a besoin de croître et de se développer (Robert, [1997]). Cependant,
la différence de croissance des entreprises dépend du outsourcing existants
« plus les entreprises croient vite…plus elles rendent utiles les ressources
externes » (Jarillo, [1989], p.). Ceci justifie bien l’efficacité du réseautage.
Une étude sur la source de partenariat dans les « Units Business Stra-
tegic » de Nokia a montré que le réel partenariat appelle une dépendance
mutuelle (un accord), la confiance, la communication, les valeurs partagées
(cultures d’entreprise) et les résultats espérés, et avoir plus de pouvoir sur le
marché (Jolly, [2001]). Les raisons les plus importantes du partenariat sont
l’accès aux TIC, la garantie des délivrances des composantes stratégiques, le
management de la qualité et des risques, la réduction des coûts. Les facteurs
de succès du partenariat sont les objectifs communs, le partage d’information,
la communication avec le fournisseur, la valeur ajoutée des clients, et la
confiance. Quant aux facteurs d’échecs des partenariats ils concernent essen-
tiellement la communication pauvre. De plus, le succès de l’alliance fournis-
seurs est dû à la confiance, la coordination, la qualité et le partage d’informa-
tion. En effet, l’existence de partenaires est essentielle dans le contexte réseau
car ceux-ci sont constitués à base de diverses relations de partenariat. Ebers &
Jarillo [1998] postulent que l’avantage compétitif d’un réseau repose sur cinq
sources : l’apprentissage mutuel, une stratégie de co-spécialisation, une qua-
lité d’information et des flux de ressources, des économies d’échelle, et
l’organisation de la structure de marché par les membres du réseau. Dans ces
conditions, la compétitivité repose sur la capacité des entreprises à collaborer.
Plusieurs auteurs (Dussauge et Garette, [1995] ; Robert et Mizouchi, [1989] ;
Dyer et Singh, [1998]) présentent le réseautage comme l’une des principales
motivations à la collaboration, outre la motivation traditionnelle de partage
des coûts, la nécessité d’exploiter des actifs complémentaires : « La coopé-
ration interfirme permet l’exploitation de complémentarités qui à leur tour
agissent sur le développement des compétences propres des firmes » (Combe
et Verzat, [1998]). Hakansson et Johanson [2001] explicitent comment les
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fortement dépendants des éléments tels que : la communication ouverte, le
partage de connaissance, la confiance et les objectifs communs (Stuart & al,
[1998]).
3. Méthodologie de la recherche
3.1. La méthode
L’approche de recherche est empirique et descriptive. La méthode de
recherche est qualitative soit l’étude de cas (Yin, [1994] ; Eisenhardt,
[1989]). Nous avons opté pour l’étude de cas car elle permet d’étudier en pro-
fondeur le phénomène du réseautage, et d’établir des explications (Yin,
[1994]). De plus, une comparaison intersites peut révéler des informations
pertinentes sur le phénomène étudié.
3.2. L’échantillon
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de négociation qui permet aux vendeurs en gros et aux commerçants de main-
tenir une pression sur les salaires en mettant en concurrence les fournisseurs ;
d’autre part, l’arrivée sur le marché des produits chinois et indiens fabriqués
industriellement et vendus beaucoup moins cher, et que les entreprises tuni-
siennes ne peuvent pas concurrencer. Dans un village retiré au sud du pays,
des douzaines de personnes fabriquent des chaussures quasiment entièrement
à la main à partir du cuir local et ont besoin d’accéder à du cuir de meilleur
qualité pour être compétitif. Qu’elles servent un marché de consommateurs
locaux ou qu’elles intègrent des chaînes de production de fournisseurs liés à
une grande entreprise, ces PME/TPE rencontrent des défis complexes et entre
autres :
- le grand nombre de concurrents sur des secteurs qui ont de faible bar-
rière à l’entrée ;
- des besoins sophistiqués qui proviennent de pays industrialisés et
apparaissent sur des marchés locaux ;
- une exigence plus forte du consommateur sur la qualité et les perfor-
mances du produit ;
- des changements rapides dans les matériaux et les technologies de
production.
8 32
d’opportunités communs, les entreprises peuvent partager les coûts de l’infor-
mation commerciale, des tests de qualités et de certification, de l’achat de
matériaux ou encore de la gestion financière. C’est ainsi que les PME vont
bénéficier des opportunités réseau. Dès lors, le réseau se concrétise sur une
action collaboratrice et intégrative visant la conception de systèmes indus-
triels complets et complexes par la vingtaine d’entreprises qui, ensemble,
conçoivent, fabriquent, installent et maintiennent des installations pour les
complexes de mode (filière textile, habillement, chaussure et cuir).
33 9
pour ce réseau B étant le développement de réseau de fabrication. Ainsi, une
stratégie de développement de cluster/réseau pour les TPE s’est déclenchée au
sein du secteur incitant les entreprises à coopérer pour atteindre le niveau de
compétitivité voulu.
Pour les deux réseaux observés, les entreprises possédaient déjà, avant
la mise en réseau, une connaissance de leurs situations professionnelles, en
termes de difficultés et d’opportunités, et lorsqu’il y a une possibilité d’aug-
menter leurs revenus sans prendre trop de risques, elles le font. Ainsi, l’incita-
tion la plus utilisée est l’opportunité de rentabilité et de croissance.
10 34
4.1. Le réseau pour dépasser les limites des PME/TPE
En règle générale, les réseaux offrent trois bénéfices aux petites et très
petites entreprises :
- ils configurent à nouveau la chaîne des valeurs en créant des écono-
mies d’échelle ;
- ils réduisent le risque lié à la spécialisation en permettant aux PME
de réaliser des économies d’échelle et d’augmenter leur productivité ;
- et enfin, ils génèrent des économies de gestion car les entreprises
peuvent en se regroupant accéder à des services de qualité.
Pour le réseau A, les PME possèdent des ressources limitées et des dif-
ficultés pour atteindre le seuil d’efficacité dans leurs opérations clés. L’ins-
cription au réseau a été orientée par une analyse synchronisée de chacune des
PME sur les ressources nécessaires à leur déploiement. Cette analyse a mené
à la construction d’un réseau avec des partenaires présentant une complémen-
tarité jugée intéressante. Le réseau s’est construit dès le départ autour de deux
objectifs : 1) la volonté d’élargir le champ des compétences et, 2) l’intention
d’accroître la rentabilité des PME sur leurs marchés. En effet, la volonté
d’élargir le champ de compétences émerge de la confrontation entre des
demandes clients de plus en plus complexes et exigeantes, et un niveau de res-
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9000, accéder aux technologies coûteuses dont elles ont besoin, additionner
leurs capacités pour produire des biens et des services sophistiqués, agréer
leur production pour desservir plus de consommateurs sur de plus grands mar-
chés, augmenter la demande, l’offre et croître par-là la spécialisation et la pro-
ductivité.
TABLEAU 1
Les principaux apports du modèle réseau au cas A
12 36
la coopération. Fondée sur le principe qu’un groupe d’entreprise est mieux
équipé qu’une entreprise (en particulier PME/TPE), et que l’action commune
offre des ressources dont l’entreprise individuellement ne peut pas bénéficier,
la création du réseau est vue comme une entraide des PME/TPE. Vision et
stratégie se sont traduites dans les liens entre les entreprises et l’adoption
d’actions communes de coopération permettant à ces dernières de gagner un
avantage économique. L’analyse montre l’importance de la confiance entre
les entrepreneurs impliqués dans le réseau partageant une vision et une straté-
gie communes. Certains entrepreneurs affirment qu’il n’y a pas de confiance
suffisante pour entreprendre des coopérations, ou encore qu’il n’y a pas de
partenaire réseau « convenables » à leurs yeux pour collaborer. Cette
confiance met en avant plan l’importance des relations interpersonnelles.
TABLEAU 2
Les principaux apports du modèle réseau au cas B
37 13
clients, concepteurs, exportateurs, etc.). Elles doivent apprendre à travailler et
construire sur des bases organisationnelles nouvelles. Elles évoluent, mais
lentement, d’un service à faible risque vers des projets de réseaux plus ris-
qués. Si les entreprises travaillaient en étroit partenariat, la culture de coopé-
ration devrait sans aucun doute se développer. Ceci c’est traduit par une aug-
mentation de la communication et le transfert d’information entre les
PME/TPE. De plus, des contacts répétés ont conduit à la création d’une cul-
ture de coopération et à une évolution dans la culture commerciale existante.
La confiance entre les entrepreneurs s’est alors établie mais il fallut du temps,
et un soutien hors de l’élaboration du plan d’affaire s’est développé entre les
partenaires. Dès lors, une culture de coopération se développe déjà entre cer-
taines entreprises. Celles-ci deviennent plus compétitives. Cependant, la pro-
pension à changer la culture commerciale dépend de la coopération des entre-
prises qui ne pourra émerger que si les entrepreneurs s’approprient le réseau.
FIGURE 1
Le modèle réseau
14 38
et de la capacité flexible des partenaires. Ainsi, la mise en réseau a permis le
regroupement des PME/TPE autour de systèmes de production diversifiés et
d’activités interconnectées. Les PME se spécialisent en partageant le proces-
sus de production divisé en phases distinctes et s’associent, en fonction des
besoins du marché. Ainsi, elles ont pu aiguiser leurs compétences en produc-
tion spécialisée par les contacts les unes avec les autres. Elles ont pu pénétrer
de nouveaux marchés non identifiés auparavant (à l’échelle individuelle) et
exploiter ainsi ces opportunités tant que leurs revenus restent supérieurs aux
coûts. Cette manière de travailler suppose un très haut degré de collaboration
entre les entreprises. Cette collaboration est importante non seulement en
termes de disponibilité des ressources mais aussi en termes de flexibilité des
entreprises. Dès lors, le fonctionnement du réseau s’est organisé autour de la
spécialisation, la coopération et la flexibilité. Son déploiement s’appuie sur la
flexibilité puisque les entreprises peuvent organiser la réponse aux com-
mandes de manière flexible, sous-traiter davantage de travail en cas d’accrois-
sement de la demande, et moins si la demande diminue. La flexibilité étant
essentielle à la compétitivité face à l’environnement économique actuel. Il est
important ici de préciser que ces entreprises sont interdépendantes mais
n’entretiennent pas nécessairement de relations de dépendance formelle les
unes par rapport aux autres. Bref, en étendant cette idée de l’entité entreprise
à un système économique, on se rend compte qu’une économie régionale
composée d’entreprises compétentes et déjà organisées en réseau peut être
extrêmement flexible. Ceci est un but critique pour de nombreux pays en
développement. Il en résulte que les PME ont pu résoudre leurs soucis quoti-
diens de production et de gestion grâce à l’insertion dans une dynamique de
réseau. Cependant, elles sont libres de se regrouper en réponse à de nouveaux
signaux sur les marchés internationaux.
39 15
tion s’est concentrée sur la mise en place d’un système de production unique,
en raison du manque de services qualifiés et de ressources humaines à dispo-
sition. Mais elle a réussi tout de même à éliminer les obstacles à l’expansion
de la production. Elle a appuyé les entreprises locales en termes de commer-
cialisation et de promotion des produits locaux sur de nouveaux marchés, afin
de donner une opportunité au système local de se spécialiser.
16 40
d’information qui fonctionne à deux niveaux : d’une part, entre les entreprises
partenaires, d’autre part, au sein de chaque entreprise entre le dirigeant et ses
collaborateurs. Ce second niveau assurant une délégation décisionnelle contri-
bue à une réactivité et à la performance du réseau. Ces niveaux de confiance
et d’échange mettent au premier plan l’importance d’une culture commerciale
résistante. Cette culture s’est renforcée par la participation et l’information.
L’idée et souvent aussi la pratique se sont répandues largement. Les éléments
qui ont mené à la création du réseau sont renforcés et les acteurs cherchent à
élaborer des façons de faire, ce qui a conduit à un réseau plus intégré. Ce
modèle a ainsi rapidement réussi à faire coopérer des entreprises qui au départ
avaient une culture assez hostile envers lui. Le réseau a eu alors une stratégie
commerciale appropriée pour considérer les nouveaux défis commerciaux. Le
savoir-faire accumulé au niveau du réseau local étant la principale motivation
des nouvelles entreprises de production qui viennent s’installer.
41 17
Cependant, il est difficile de généraliser les expériences/résultats, et l’incerti-
tude demeure quant à comment stimuler des comportements coopératifs sans
culture de réseau. De plus, la durabilité et la longévité posent des problèmes
additionnels en termes d’évaluation des performances du réseau car les
regroupement en clusters et les alliances en réseaux ne sont pas forcément
faits dans une optique de long terme et peuvent représenter un arrangement
transitoire entre des partenaires du réseau.
FIGURE 2
Evolution dynamique du réseau A
Compétence Ressources
Collaboration
Apprentissage
Performance
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ment d’une culture de coopération. Cette satisfaction les pousse à collaborer
davantage en cherchant d’autres objectifs plus pertinents : avoir plus de
contacts, trouver de nouveaux marchés et augmenter les ventes. Les entre-
prises étant alors devenues plus performantes en augmentant leur rentabilité,
leur part de marché et l’amélioration de la compétitivité individuelle. Cepen-
dant, si certaines entreprises trouvent que le réseau leur était bénéfique,
d’autres ont disparues. La conclusion est que le modèle n’a pas réussi à
résoudre certains problèmes, en particulier celui de la coopération entre entre-
prises. Dès lors, le gouvernement a décidé de renforcer les PME/TPE en lan-
çant un programme de création/accompagnement de réseaux afin de les
encourager à collaborer pour renforcer leur compétitivité et leur permettre de
s’implanter sur de nouveaux marchés en s’organisant en réseaux, en montant
des projets communs, en utilisant des technologies nouvelles. Ainsi, des
synergies entre les entreprises sont établies pour développer et mettre en com-
mun des produits individuels en les intégrant à des gammes complètes de pro-
duits.
FIGURE 3
Evolution dynamique du réseau B
Culture Confiance
Collaboration
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Performance
Temps
43 19
Conclusion
20 44
Bibliographie
DYER J.H., SINGH H., “The relational view: cooperative strategy and
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Review, volume 23, n°4, 1998.
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RIE J.B., Hoppe R.M.,” Supply chain versus supply chain”, Supply chain
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