Ald 27 GM Spondylarthrite Web
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Spondylarthrite grave
Décembre 2008
Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr
Ce document a été validé par le Collège de la Haute Autorité de Santé en Juillet 2008
© Haute Autorité de Santé – 2008
Guide ALD n°27 « Spondylarthrite grave »
Sommaire
Liste des abréviations ............................... .......................................5
1 Introduction....................................... .......................................6
FR facteur rhumatoïde
MTX méthotrexate
PR polyarthrite rhumatoïde
SLZ salazopyrine
VS vitesse de sédimentation
1 Introduction
L'objectif de ce guide médecin est d’expliquer, pour les
professionnels de santé, la prise en charge optimale et le parcours de
soins d'un malade admis en ALD au titre de l’ALD 27 : spondylarthrite
grave (appellation actuelle : spondylarthrite ankylosante grave).
Les sources principales utilisées pour élaborer ce guide ont été les
deux recommandations pour la pratique clinique suivantes :
diagnostic des spondylarthrites, HAS 2008 :
prise en charge thérapeutique et suivi des spondylarthrites, HAS
2008.
2 Évaluation initiale
2.1 Objectifs
confirmer le diagnostic ;
rechercher les manifestations extra articulaires ;
apprécier l’activité de la maladie ;
évaluer l’atteinte structurale en imagerie ;
évaluer le handicap ;
apprécier la sévérité de la maladie ;
estimer son pronostic.
► Anamnèse
L’interrogatoire doit rechercher les symptômes ou antécédents
évocateurs cités en annexe (annexe 2 : Quand évoquer une
spondylarthrite ?) et estimer la sensibilité des symptômes aux anti-
inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : amélioration en 48 h des
douleurs par AINS à la dose maximale conseillée ou rechute rapide
(48 h) des douleurs à l’arrêt. L’absence d’amélioration ne réfute pas
le diagnostic.
► Examen somatique
Les manifestations somatiques des spondylarthrites sont variables
dans le temps et leur valeur diagnostique individuelle demeure faible
pour la plupart. Un examen somatique normal ne permet pas
d’exclure le diagnostic.
ophtalmologique :
uvéite antérieure (œil rouge, douloureux, souvent baisse de
l’acuité visuelle et photophobie) dont la suspicion impose le
recours en urgence à l’ophtalmologiste.
► Radiographies
► HLA B27
En présence de signes cliniques ou radiologiques évocateurs mais
sans certitude diagnostique, la positivité du HLA B27 renforce le
faisceau d’arguments en faveur d’une spondylarthrite. Sa négativité
n’élimine pas le diagnostic.
► Imagerie
Forme axiale de spondylarthrite
► Interrogatoire
Recueil des données cliniques générales :
âge, taille, sexe ;
comorbidités et antécédents ;
facteurs de risques cardiovasculaires dont le tabac ;
traitements en cours.
► Examen somatique
statique et mobilité du rachis aux niveaux cervical et lombaire ;
mobilité des hanches ;
ampliation thoracique.
autres articulations douloureuses ou gonflées et enthèses
douloureuses. aucun index n’a montré de supériorité par rapport
à un autre.
► Examens paracliniques
Le diagnostic étant posé, aucun examen supplémentaire biologique
ou d’imagerie n’est nécessaire pour l’évaluation initiale (en dehors du
bilan préthérapeutique). Cependant, en présence de signes cliniques
(douleur, raideur) les radiographies du rachis cervical et dorsal
permettent d’évaluer l’atteinte structurale.
1
Échelle visuelle analogique.
2
Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index.
3
Bath Ankylosing Spondylitis Functional Index.
AINS
Lors des phases douloureuses en début de traitement, on utilise un
AINS par voie orale en recherchant la dose minimale efficace, sans
dépasser la dose maximale définie par l’AMM. Le traitement est limité
à la période symptomatique.
Il n’y a pas d’argument pour privilégier un AINS par rapport aux
autres. La phénylbutazone et le piroxicam ne sont pas recommandés
en première intention.
Corticoïdes
En cas d'inefficacité ou de contre indication ou d'intolérance aux
AINS, il est possible de prescrire une corticothérapie par voie
générale. L’utilisation des corticoïdes doit être limitée à de courtes
périodes et aux posologies minimales efficaces notamment pour
éviter une corticodépendance. Le suivi du patient doit comporter
l’évaluation de l’efficacité et de la tolérance.
Traitements de fond
► Formes axiales
La prise en charge rééducative, recommandée à tous les stades de la
maladie, doit être adaptée à l'état clinique du patient. Une évaluation
précoce spécifique (en termes de déficience, d'incapacité et de
handicap) est réalisée par un masseur-kinésithérapeute (bilan-
diagnostic en kinésithérapie) et/ou un médecin de médecine physique
et de réadaptation et/ou le rhumatologue à la phase initiale de la
maladie, et pourra être renouvelée en fonction de l'évolution.
► Formes périphériques
La prise en charge des formes périphériques est similaire à celle
décrite dans le guide médecin de la polyarthrite rhumatoïde publié
par la HAS en 2008 et disponible sur son site : www.has-sante.fr.
► Ostéopathie et chiropraxie
Les techniques de manipulation vertébrale sont contre indiquées en
cas d’ankylose rachidienne.
Critères diagnostiques :
Critères de New York modifiés (forme axiale), d’après van der
Linden et al., 1984
A – Diagnostic
1. Critères cliniques
a) lombalgie et raideur depuis plus de 3 mois, qui s’améliorent avec
l’exercice mais
ne sont pas soulagées par le repos
b) diminution de la mobilité du rachis lombaire dans les plans sagittal et
frontal
c) diminution de l’ampliation thoracique par rapport aux valeurs normales
ajustées
à l’âge et au sexe
2. Critères radiologiques
Sacro-iliite de grade ≥ 2 bilatérale ou sacroiliite de grades 3-4 unilatérale
B – Gradation
1. spondylarthrite ankylosante avérée si le critère radiologique est associé à
au
moins 1 critère clinique
2. spondylarthrite ankylosante probable si présence :
a) de 3 critères cliniques
b) du critère radiologique sans signe ou symptôme clinique (d’autres causes
de
sacroiliites doivent être envisagées)
Copyright © Wiley 1984 ; reprinted with permission of Wiley-Liss, Inc., a subsidiary of
John Wiley and Sons, Inc.
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
3. Où situez-vous votre degré global de douleur/gonflement articulaire
en dehors du cou, du dos et des hanches ?
Absent Extrême
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
4. Où situez-vous votre degré global de gêne pour les zones sensibles
au toucher ou à la pression ?
Absent Extrême
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
5. Où situez-vous votre degré global de raideur matinale depuis votre
réveil ?
Absent Extrême
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1
0
0 ½ 1 1½ 2 heures
ou plus
Méthode de calcul :
En premier lieu, calculer la moyenne aux réponses 5 et 6. Puis calculer la moyenne des 5
valeurs (la valeur moyenne des réponses 5 et 6 et la valeur des réponses aux 4 premières
questions). Le score va donc de 0 à 10 (NB : dans la version originale de ces indices, ce sont
des EVA de 100 mm que le malade doit cocher, et le résultat est compris entre 0 et 100).
Annexe 4. BASFI
HAS / Service des bonnes pratiques professionnelles / Décembre 2008
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Guide ALD n°27 « Spondylarthrite grave »
Annexe 5. Algorithmes
1 - Présentation clinique à prédominance axiale
non
Pas de spondylarthrite :
Mono/oligo/polyarthrite envisager d’autres
diagnostics
oui
Anamnèse
examen clinique
radiographies
non
des sites douloureux Pas de spondylarthrite certaine :
+ bassin systématique envisager d’autres diagnostics
+ rachis si ATCD de
rachialgies inflammatoires :
’
en faveur d’une
SpA
oui
Diagnostic différentiel
NFS, VS, CRP, uriémie
Ac anti - CCP, AcAN, FR,
s érologies VIH, VHB,VHC,
ponction articulaire
non
Les autres
arthrites peuvent être écartées : HLA
PR, Gougerot - Sjörgen , goutte, B27
chondrocalcinose, lupus,
etc.
Bilan et
non Envisager
HLA B27 positif :
d’autres
diagnostic de
diagnostics
SpA
oui oui
Diagnostic de spondylarthrite
▼
TTT de première intention
Rachialgie non
inflammatoire,
enthésites (mb.inf.)
ostéite (sauf traumatique,
infectieuse, tumorale) Pas de
spondylarthrite
oui
Envisager
non d’autres
Caractère diagnostics
inflammatoire
persistant
oui
non
Anamnèse,
symptômes,
clinique
évoquent une
SpA Spondylarthrite
non confirmée
oui
VS
non Suspicion non non FR non
CRP enthésites Suspicion ou Ac
Radiographies périph. ou d’ostéite AN Rechercher
HLA polyalgies ou
bassin, sites
B27 anti -
douloureux (+ des arguments
rachis si ATCD
de rachialgie ou oui oui oui
fessalgie pour d’autres
inflammatoire) : Confirmer PR ou
IRM ou
SpA confirmée Échographie autres diagnostics
scintigraphie rhumatismes
des enthèses osseuse inflammatoires
Ostéite et non
oui SpA
confirmées
oui
Diagnostic de spondylarthrite
▼
TTT de première intention
Uniquement en cas
Évaluation au cas par
d’échec du
cas du rapport ere
traitement de 1
Méthotrexate bénéfice/risque
intention
Anti - TNF : 4 conditions impératives
Traitement de spondylarthrite avérée
ou Sulfasalazine
2ème intention
maladie active : BASDAI > 4, à 2 reprises
au moins, à 3 mois d’intervalle)
ou Anti - TNF
maladie sévère (voir § 4.7)
malgré la prise d’AINS à la dose
maximale recommandée ou tolérée
AINS ± Antalgiques non AINS
e A tous les stades
Antalgiques Paracétamol ± si TTT de 1 intention
de la maladie
Opioïdes en cours
Annexe 8. Références
HAS /Toutes
Serviceles
maladies chroniques
publications de l’HASet dispositifs d’accompagnement
sont téléchargeables sur des
malades & Service des bonnes pratiques professionnelles / Décembre 2008
www.has-sante.fr
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