Rapport Zones Inondables 15122023
Rapport Zones Inondables 15122023
Rapport Zones Inondables 15122023
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MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT
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SECRETARIAT GENERAL
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DIRECTION GENERALE DE L’URBANISME, DE LA VIABILISATION
ET DE LA TOPOGRAPHIE
Rapport définitif
Revu suite à la réunion de cabinet
13 décembre 2023
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Sigles et abréviations
AN : Assemblée Nationale
ANEVE : Agence Nationale des Evaluations Environnementales
APS : Avant-Projet Sommaire
ALT : Assemblée Législative de Transition
APD : Avant-Projet Détaillé
CUC : Code de l’Urbanisme et de la Construction
DFN : Domaine Foncier National
DGRE : Direction Générale des ressources en Eau
DGUVT : Direction Générale de l’Urbanisme, de la Viabilisation et de la Topographie
EIES : Etude d’Impact Environnemental et Social
FSF : Frais de sécurisation foncière
IF : Indemnisation financière
MARHASA : Ministère de l’Agriculture, des Ressources Halieutiques et de la Sécurité Alimentaire
MATD : Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation
MATDS : Ministère de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité
MCT : Ministère de la Culture du Tourisme
MEFP : Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective
MERH : Ministère de l’Eau et des Ressources Halieutiques
MFPTPS : Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de la Protection Sociale
MICA : Ministre de l’Industrie, du Commerce et de l'Artisanat
MIDT Ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports
MUH : Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme
MME : Ministère des Mines et Carrières
MRA : Ministère des Ressources Animales
MS : Ministère de Santé
MTMUSR : Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière
MUAFH : Ministère de l’Urbanisme, des Affaires Foncières et de l’Habitat
NIES : Notice d’Impact Environnemental et Social
PAR : Plan d'Action de Réinstallation
PES : Prescriptions environnementales et sociales
POS : Plan d’Occupation des Sols
PM : Premier Ministère
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
RAF : Réorganisation agraire et foncière
SDDEP : Schéma Directeur de Drainage des Eaux Pluviales
TDR Termes De Références
TOD : Textes d’orientation de la décentralisation
TRANS : Transition
VVT : Valeur Vénale de la Terre
2
Table des matières
PREAMBULE .................................................................................................................................................. 4
INTRODUCTION............................................................................................................................................ 5
1. Le contexte et la problématique .............................................................................................................. 5
2. Les résultats attendus ............................................................................................................................... 6
La méthodologie de travail .............................................................................................................................. 6
Les difficultés rencontrées ............................................................................................................................. 11
Présentation de la zone d’étude .................................................................................................................... 12
3. Définition des notions liées à la zone inondable ................................................................................... 14
4. L’état de mise en œuvre du décret et les limites du décret ................................................................. 19
4.1. Application dans les projets ante décret..................................................................... 23
4.2. Application dans les projets post décret ..................................................................... 37
4.3. Analyse diagnostique des limites du décret ............................................................... 56
5. La proposition de nouvelles limites de la zone inondable ................................................................... 60
5.1. Rappel de la démarche hydrologique du SDDEP ....................................................... 60
5.2. Définition des distances de servitude ........................................................................... 67
5.3. Implications environnementales et sociales ............................................................... 78
6. La proposition d’aménagement de la zone inondable ......................................................................... 92
6.1. Vision et orientations ...................................................................................................... 96
6.2. Zonage et cahier des charges ...................................................................................... 97
7. Les innovations du nouveau décret ..................................................................................................... 101
8. Le document projet .............................................................................................................................. 103
CONCLUSION ............................................................................................................................................ 104
BIBLIOGRAPHIE ....................................................................................................................................... 106
ANNEXES .................................................................................................................................................... 107
3
PREAMBULE
4
INTRODUCTION
1. Le contexte et la problématique
5
793 du 19 novembre 2009.
Il s’agira également d’analyser les modes d’occupation des sols qui ne sont
pas conformes aux exigences d’un assainissement convenable ; de proposer
la meillure utilisation possible des zones inondables en prenant en
considération les servitudes d’utilités publiques prévues pour l’écoulement des
eaux de pluie.
La méthodologie de travail
Les activités préalables au démarrage des activités de terrain ont débuté par
la rencontre de cadrage. Elle a porté sur la présentation de l’équipe
d’experts, le calendrier d’intervention, les outils de collecte de données à
utiliser et le recueil des données existantes en termes de documentation,
données numériques, etc. A l’issue de la rencontre, le calendrier actualisé a
été transmis au maître d’ouvrage pour faciliter la supervision de la mission.
Notre méthodologie d’intervention a visé à impliquer les différents acteurs
clés, à prendre en compte les différentes contraintes de construction et de
fonctionnement des ouvrages d’assainissement pluvial dans la ville de
Ouagadougou, les enjeux des zones inondables (opportunité pour
l’agriculture urbaine et zones à risque pour l’habitat). Pour ce faire, les étapes
suivantes non chronologiques ont été mises en œuvre dans la réalisation de
la présente mission :
Cette étape a consisté à faire l’état des lieux de la mise en œuvre du décret
à travers les différents documents de planification élaborés (Schéma Directeur
d’Aménagement du Grand Ouaga [SDAGO], Schéma Directeur de Drainage
des Eaux Pluviales de Ouagadougou [SDDEP-O], etc.), les projets de
réalisation d’ouvrages primaires d’assainissement en matière de gestion des
eaux pluviales depuis l’adoption de ce décret.
Durant cette phase, l’équipe a procédé à la visite des principaux sites
concernés par le décret 2009-793 et a collecté les données nécessaires à
l’actualisation de la cartographie des sites.
7
Il a été question à cette étape d’apprécier les limites dans l’application du
décret dans les principaux bassins versants de la ville de Ouagadougou afin
d’envisager les solutions et recommandations dans la relecture du décret.
A la suite de l’état des lieux, dans cette étape, nous avons procédé à
l’actualisation du décret par une démarche générale qui s’est appuyée sur :
1. Connaissance de l’existant :
- capitaliser les résultats de l’état des lieux sur l’analyse du décret et sa mise
en application,
- la revue des sites concernés et leurs cartographies.
2. Prendre en compte les besoins : sur la base (i)des difficultés de mise en
œuvre du décret identifiées dans l’étape précédente, les principaux
éléments ont été redéfinies (limites zones inondables, notion de zone
inondable, modalités de gestion des zones inondables et les acteurs
concernés, les orientations d’aménagement des zones inondables, etc.) sur
la base des résultats de simulation hydraulique des différents canaux primaires
et barrages existants pour la conception d’un décret actualisé ; (ii) les projets
en cours de préparation et d’exécution.
8
- Objectifs : Ce volet a porté sur l’objectif général et les objectifs
spécifiques de la mission pour le MUAFH mais aussi les acteurs concernés
par le décret tant dans son élaboration que sa mise en œuvre ;
- Méthodologie : elle a précisé la démarche engagée pour la réalisation
de la mission ; la proposition de nouvelles limites de la zone inondable a
été faite au vu des observations faites et également en tenant compte
du fait que les pluies décennales sont dépassées actuellement ; ce sont
des données existantes ;
- Diagnostic : il présente les principaux éléments de l’état des lieux réalisé ;
- Propositions d’aménagement : ce point a consisté à proposer les
aménagements qui peuvent améliorer l’application du nouveau décret
en prenant en compte des limites observées dans le décret 2009-793 ;
- Estimation détaillée des coûts : elle porte sur l’évaluation des
constructions identifiées dans le nouveau décret sur l’ensemble des sites
mais un projet pilote a été proposé afin de pouvoir évaluer les coûts
d’ensemble ;
Avant la validation de ce rapport qui intègre les différents documents
graphiques nécessaires, l’équipe a engagé la préparation du projet de décret
qui a fait également l’objet de validation avant finalisation.
Aussi, le planning de réalisation de l’étude intègre les différentes phases
précitées au niveau de la méthodologie en intégrant les phases
d’approbation et de validation par le maître d’ouvrage. Les délais de ces
différentes phases varient en fonction des informations sur l’existant, et des
procédures internes du maître d’ouvrage.
9
Analyse sociale
11
Les difficultés qui n’ont pas été de nature à faciliter le déroulé de l’étude sont :
a) l’absence de données hydrologiques récentes
b) la limite budgétaire de l’étude : le montant HTVA est de 8,2 millions de
francs CFA,
c) la durée limitée de l’étude qui est 2 mois et ne tenait pas compte de
périodes sèches et d’hivernage,
d) l’indisponibilité des agents de la DGUVT en charge du dossier : en effet, le
contexte national a mobilisé les agents de l’administration pendant une
certaine période sur les questions liées à la promotion immobilière, véritable
enjeu national. Le marché a été approuvé en octobre 2022 et la réunion de
cabinet qui validait l’étude a eu lieu en fin novembre 2023.
12
Figure 1:Limites de la zone d’étude (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
13
3. Définition des notions liées à la zone inondable
14
Servitude Servitude
Berges
Cuvette du canal
15
Marigot : Pour la présente, il s’agit d’un écoulement dans une dépression
marquée par laquelle les eaux de pluies alimentent la retenue d’eau durant
la saison pluvieuse. Le marigot peut se remplir d’eau pendant un certain
moment de l’année, à la fin de la saison des pluies en fonction de la forme et
la géomorphologie du lit mineur.
Lit majeur : Lit maximum qu’occupe un cours d’eau dans lequel l’écoulement
ne s’effectue que temporairement lors du débordement des eaux hors du lit
mineur en période de très hautes eaux (en particulier lors de la plus grande
crue historique). Ses limites externes sont déterminées par la plus grande crue
historique (SMABCAC, 2020).
Lit mineur : Partie du lit comprise entre des berges franches ou bien marquées
dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du
temps en dehors des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes.
C’est la partie marquée du marigot qui peut être en eau même après la saison
des pluies pour une partie de la saison sèche (SMABCAC, 2020).
16
source : https://www.smabcac.fr/infeaux/lit-mineur-lit-majeur-et-crue/
17
Servitude : C’est la bande réservée pour prendre en compte les phénomènes
d’inondation de l’ouvrage aménagé afin d’assurer un bon fonctionnement
hydraulique tout en réduisant les risques liés aux catastrophes d’inondation
(CM, 2009).
Zone inondable : Pour la présente étude, c’est l’emprise d’un canal ou d’un
marigot que les débordements du canal ou du lit mineur peuvent atteindre
par suite de pluies exceptionnelles par rapport à la pluie de projet utilisée.
(CM, 2009). Dans cette zone, la lame d’eau peut présenter des risques pour
l’homme et ces activités.
Plan d’eau : Pour la présente étude, il s’agit de l’eau contenu dans la cuvette
d’une dépression naturelle ou artificielle (barrage, marre, lac, etc.).
18
La zone submersible s’entend d’une zone qui est située au-delà des limites
d’une zone inondable inconstructible et qui peut être submergée en cas de
crue (CM, 2009). Dans cette zone, la lame d’eau présente moins de risques
pour l’homme et ces activités.
19
La récurrence de ces phénomènes conforte la volonté du ministère de
réviser le décret 2009-793 du 19 novembre 2009. Selon l’étude réalisée par le
groupement de bureaux d’études(AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020), la ville de
Ouagadougou est traversée par le marigot du Boulmiougou et ses principaux
affluents. Ce marigot qui draine près de 70% de la commune de
Ouagadougou, appartient au bassin du Massili (affluent du Nakambé). Les
différents affluents du Massili (voir figure 2) concernés sont :
20
a) Les affluents Nord non aménagés entièrement sont :
Ruisseau de Tampouy ;
Ruisseau de Tanghin ;
Ruisseau de Somgandé aménagé à l’exutoire.
Ruisseau de Nioko.
21
Figure 2: Réseau hydrographique de Ouagadougou (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
22
Le diagnostic de l’application de ce décret se fera donc à deux niveaux : i)
sur des ruisseaux aménagés ou non avant l’adoption du décret et ii) pour les
ruisseaux aménagés ou non après l’adoption du décret.
23
BNSP
Tronçon 1 : 10/2009
24
Tronçon 1 : 11/2022
25
Tronçon 2 : 10/2009
26
Tronçon 2 : 11/2022
27
28
Tronçon 3 : 10/2009
Tracé du Canal de Zogona
Tronçon 3 : 11/2022
29
Tronçon 4 : 09/2009
30
Tronçon 4 : 11/2022
31
En somme le canal de ZOGONA dans l’ensemble présente une servitude occupée
de – 25 m à -10 m par rapport aux berges du canal.
32
Parc Bangr Wéogo
33
Parc Bangr Wéogo
36
En somme le marigot de SOMGANDE dans l’ensemble a une servitude
occupée à -10 m par rapport aux berges du canal sur le tronçon aménagé.
Cela est dû à l’amélioration du drainage des parcelles existantes. Sur le
tronçon non aménagé la servitude pour compter du lit mineur reste non
occupée sur 25m à plus de 50 m. Une situation qui s’explique par les
contraintes de drainage des parcelles existantes dans cette emprise,
associée au risque élevé d’inondation en cas de fortes pluies.
Le manque d’assainissement rend les populations prudentes à l’occupation
anarchique et l’autorité administrative regardante dans le changement de
destination de ces espaces fonciers. Ainsi, ces emprises sont préservées par
le manque de constructions de canaux d’assainissement et exposées à
l’occupation en cas de réalisation de projet de drainage sans construction
d’ouvrages publics de préservation de la servitude.
37
4.2.1. Canal Mogho Naaba
Tronçon Observations
Début (exutoire) à Tronçon1.1 : Sur cette partie on note que beaucoup de
l’avenue de la liberté constructions de 2009 n’existent plus ; cela est dû aux
inondations récurrentes sur la partie. Le niveau de
viabilisation n’a pas évolué sur la bande de 10 m pour
compter des berges du canal mais au-delà, nous avons des
nouvelles constructions après l’adoption du décret.
Avenue de la Liberté à Tronçon 1.2 : on constate que les constructions se sont
l’Avenue Yatenga accrues après 2009 jusqu’à moins de 10 m des berges du
canal.
Avenue Yatenga à Tronçon 1.3 : Cette zone se caractérise par une
l’Avenue Kadiogo densification des constructions sur les parcelles bâties
depuis 2009. Dans l’ensemble la servitude est occupée par
des constructions jusqu’à moins de 10 m des berges.
Avenue Kadiogo à Tronçon 1.4 : Cette zone se caractérise par une
l’Avenue OUEZZIN densification des constructions sur les parcelles bâties
COULIBALY depuis 2009. Dans l’ensemble la servitude est occupée par
des constructions jusqu’à moins de 10 m des berges.
Avenue OUEZZIN Tronçon 2.1 : On constate que la construction des
COULIBALY au Boulevard ouvrages a créé une servitude de maximum 25 m à partir
Ratag Rima des berges du canal avec une mise en valeur de
beaucoup de parcelles longeant le canal
comparativement à 2009.
Boulevard Ratag Rima au Tronçon 2.2 : cette partie du canal connait une faible
Boulevard des Tansoba évolution des constructions des parcelles non bâties en
2009. Ce qui est dû à l’état du terrain dans cette zone
avant la construction du canal. Des activités commerciales
sont développées le long à environ 20 à 25 m des berges
du canal.
Boulevard des Tansoba à Tronçon 2.3 : Cette zone se caractérise par une
la rue 17.186 (rue densification des constructions sur les parcelles bâties
YANOGO Jean) depuis 2009. Dans l’ensemble, la servitude est occupée par
des construction jusqu’à moins de 25 m des berges.
Rue 17.186 (Rue YANOGO Tronçon 2.4 : On constate que depuis 2009, la zone a été
Jean) à la17.266 (Rue fortement viabilisée avec des constructions allant jusqu’à
Liwaga) 20 m des berges du canal aménagé.
38
Construction
existante
avant 2009
Tronçon 1 : 11/2022
40
Tronçon 1.2 :10/2009
41
Tronçon 1.2 :11/2022
42
Tronçon 1.3 : 10/2009
43
Tronçon 1.3 : 10/2022
44
Tronçon 1.4 : 10/2009
45
Tronçon 1.4 : 10/2022
46
Tronçon 2.1 : 10/2009
47
Tronçon 2.1 : 11/2022
48
Tronçon 2.2 : 10/2009
49
Tronçon 2.2 : 10/2022
50
Servitudes non occupés
51
Tronçon 2.4 : 03/2009
52
Les photos qui suivent, prises en octobre 2022 émanent de l’étude et
traduisent également le non-respect du décret 2009-793 car on y voit des
constructions dans les limites interdites par le décret.
53
Occupation des servitudes du marigot Kilwin (Terrain, Novembre 2022)
54
Occupation des servitudes du marigot Kilwin (Terrain, Novembre 2022)
55
et pour le canal primaire sur la majeure partie de la section aménagée, les
constructions d’habitation sont en moyenne à 25 m des berges.
12 m
56
- l’insuffisance du bornage effectué sur des limites mentionnées dans ledit
décret notamment en ce qui concerne les marigots et retenues d’eau :
en effet, la limite à partir de la servitude est difficile à apprécier ;
- l’absence de déclaration d’utilité publique : cette déclaration aurait pu
permettre d’empêcher l’occupation des sites d’autant plus que des
constructions communautaires concertés (parcours sportifs, aires de
jeux) auraient pu y être réalisés. A défaut, ce sont des occupations non
adaptées (Kiosques en matériaux définitifs, hôtels, zones d’habitation,
etc.) qui contribuent également à imperméabiliser le sol par l’usage de
matériaux minéralisés) qui y ont été réalisées, tantôt avec l’accord des
autorités administratives et communales ;
- l’absence de précision des rôles des ministères désignés dans le décret
comme étant tous chargés de son application et l’absence des mesures
répressives en cas de non-respect du décret ; en effet, plusieurs
ministères ont été cités certes mais sans préciser les rôles ou le
mécanisme de suivi . Il s’agit des ministères en charge de :
o l’habitat et l’urbanisme,
o l’administration territoriale et la décentralisation,
o l’économie et les finances,
o les infrastructures et le désenclavement,
o l’environnement et le cadre de vie,
o l’agriculture, l’hydraulique et les ressources halieutiques,
o l’élevage.
- le manque d’évaluation de l’incidence financière de l’application du
décret dans les projets à venir et les constructions existantes . En effet,
aucune évaluation économique des biens n’a été proposée dans le
décret.
57
- la question sociologique en ce qui concerne les anciens quartiers. Des
noyaux familiaux y sont installés depuis des décennies et les personnes
âgées se voient mal quitter ces quartiers où les liens demeurent forts
malgré la situation en zone urbaine. En effet, les personnes âgées
refusent de quitter leurs maisons et leurs souvenir, même au péril de leurs
vies, et ce, malgré la fixation des bornes.
Il est donc à envisager la possibilité que les textes s’adaptent un tant soit peu
aux usages, tant que ces usages ne sont pas de nature à mettre en danger la
vie humaine.
Au-delà des usages, il n’est pas anodin de noter que des équipements
structurants publics et privés sont dans l’emprise visée par le décret de 2009 ;
la question se pose sur le déménagement de ces constructions.
Il est à noter que pendant une dizaine d’années les citoyens ont petit à petit
occupé les zones inondables de la ville sous le regard inquiet des acteurs de
la ville qui n’ont pas trouvé des solutions idoines pour empêcher ce
phénomène. Certains ont pourtant été dédommagés mais sont néanmoins
restés dans les zones interdites.
Dans certaines zones, il a été dit que des promoteurs disposent d’autorisations
de construire et de documents d’attribution délivrés par les autorités.
Mieux, des projets étatiques et communaux sont situés dans l’emprise
concernée par le décret de 2009.
Il est sans doute important de mener des investigations dans les occupations
de ces zones, afin de mieux situer les responsabilités et de tirer les
58
conséquences qui s’imposent. Le cadre de cette étude ne pourrait suffire à
cela.
De plus, même si la commune n’a pas été citée dans le décret, sa
responsabilité dans la chaîne foncière est indéniable, notamment dans la
délivrance des autorisations de construire et du contrôle des opérations
d’aménagement, attribution qu’elle « partage » avec l’Office national du
contrôle des opérations d’aménagement et de construction. Il va sans dire
que la question sociale a été un facteur limitant les actions, dans un contexte
burkinabé fortement marqué par les clivages sociaux et la crise du logement.
Néanmoins, dans le souci de régler les questions y relatives, le MUH a élaboré
en 2011 à travers sa Cellule Technique, un rapport d’orientations pour la mise
en œuvre effective du décret n°2009-
793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV du 19 novembre 2009,
portant réglementation des servitudes des canaux primaires d’évacuation
des eaux pluviales, des zones inondables inconstructibles et des zones
submersibles dans la ville de Ouagadougou. Aux termes dudit travail, un état
des lieux des occupations, des orientations et un plan d’actions ont été
proposés, et cinq recommandations ont été faites et étaient relatives :
- à la mise en place d’un vrai cadastre au Burkina Faso,
- à l’opérationnalisation urgente de la Direction Centrale du Contrôle,
- à la sensibilisation sur l’importance et la nécessité des formalités
foncières,
- à la mise en place d’une police d’hygiène publique,
- à l’extension à l’échelle nationale de la mesure sur les zones
inondables et submersibles.
Il est à noter que seule la 2ème recommandation a été mise en œuvre à travers
l’opérationnalisation récente de l’Office en charge du contrôle.
59
5. La proposition de nouvelles limites de la zone inondable
b) Pluie de projet
Malheureusement, très peu d’études ont été réalisées sur les courbes IDF en
Afrique de l’Ouest. En 1984, le CIEH a publié les courbes IDF de la station
Ouaga-Aéroport pour la période de 1954 à 1982.
L’étude scientifique la plus récente est la note technique n°3 du projet
AMMA 2050 (Analyse Multidisciplinaire de la Mousson Africaine à l’horizon
2050) élaboré par Dr Théo VISCHEL et Pr Harouna KARAMBIRI qui propose une
première estimation des ordres de grandeur des valeurs pluviométriques à
retenir pour les études de dimensionnement hydrologiques et hydrauliques. La
fourchette d’échelle temporelle pour laquelle les courbes IDF sont valides est
1h-24h. Etant donné que pour l’assainissement en eaux pluviales on s’
intéresse à des pas de temps inférieur à 1h pour construire les pluies
synthétiques, ces courbes ne seront pas utilisées. En plus une analyse en cours
semble indiquer que l'extrapolation des courbes IDF à des pas de temps plus
fins pourrait conduire à une légère surestimation des intensités infra-horaires.
D’après l’étude du CIEH, les hauteurs de pluies pour les différents pas de
temps et période de retour sont récapitulées dans le tableau ci-dessous.
61
Période de retour T
Durée (mn)
2 ans 5 ans 10 ans 20 ans
10 23.1 27.8 30.5 34.0
20 33.2 39.6 43.4 48.5
30 41.0 48.7 53.4 59.6
60 58.8 69.3 76.1 84.9
En raison de cette contrainte de disponibilité des données et les hauteurs de
pluies ayant engendrées des inondations (Tableau 1), la présente étude se
base sur les conclusions de modélisation du SDDEP.
c) Coefficient de ruissellement
Ce paramètre joue un rôle important dans la transformation pluie débit. Il
dépend du type d’occupation du sol et de la typologie d’habitat.
Les coefficients de ruissellement adoptés au niveau de la présente étude.
62
Type de la surface Cr actuel Cr projeté
Ceinture Verte 0.55 0.30
Centres Secondaires 0.65 0.65
Grands Equipements
0.90 0.9
Métropolitains
Habitat Mixte et Précaire des
0.80 0.8
Quartiers Spontanés
Habitat Moderne des
0.75 0.75
Quartiers Centraux
Habitat Planifié et Grandes
0.70 0.7
Opérations
Plan d'eau 0.95 0.95
Projet d'Extension Zone
0.65 0.65
Industrielle
Quartiers Centraux Anciens 0.75 0.75
Zone Centrale 0.75 0.75
Zone d’Activités Industrielles 0.65 0.65
Zone de Restructuration 0.70 0.7
Zone d’activités Diverses 0.65 0.65
Zone d'Urbanisation Future 0.40 0.70
Zone Inondable Aménagée 0.50 0.50
Zone Péricentrale 0.60 0.75
Zone Périphérique 0.80 0.8
Zone Présidentielle 0.50 0.5
64
e) Outils de modélisation
Le logiciel MIKE URBAN qui est un outil complet pour la gestion des données et
la modélisation des réseaux d’eaux urbaines a été retenu pour modéliser les
ruissellements de surface et l'infiltration sur les bassins versants urbains.
La figure suivante illustre les étapes de la modélisation hydrologique et le lien
entre les deux modélisations hydrologiques et hydrauliques.
Index
Propriétés des couches
Cartes thématiques
Délimitation graphique des bassins versants
Edition du réseau
Outils de distance et de surface
65
Flexibilité des propriétés des couches (symboles, étiquettes, couleurs,
légende…)
Analyse des données (statistiques, classement…)
Sélections rapides et à choix multiples
Intégration de données géographiques dont des modèles numériques
de terrain
Présentation graphique des résultats
Etc.
Le Modèle « courbe Temps-surface » (méthode des isochrones) de MIKE
URBAN est celui utilisé dans le SDDEP pour le fait que cette méthode requiert
moins de paramètres d’entrée.
Le calcul de débit avec cette méthode est contrôlé par :
- Les pertes initiales : il s’agit de la précipitation (exprimé en mm) requise
pour qu’un ruissellement apparaisse.
- Les pertes hydrologiques : le facteur de réduction hydrologique
englobe les pertes d’eau causées par l’évaporation, l’imperméabilité
imparfaite…
- Courbe temps-surface : cette courbe donne une idée sur la forme du
bassin versant (convergent, divergent…).
Le ruissellement commence lorsque la hauteur de précipitation dépasse les
pertes initiales du bassin versant et il s’arrête lorsque la hauteur de pluie à la
surface du bassin versant entier régresse en dessous de la perte initiale
spécifié.
Les eaux de ruissellement des surfaces imperméables sont réduites par le
facteur de réduction hydrologique.
La forme de l’hydrogramme issue de cette méthode dépend largement du
temps de concentration et de la courbe temps-surface. Sachant que la
vitesse d’écoulement est considérée constante, la surface du bassin versant
66
est discrétisée à un certain nombre de cellules n dans une forme de cercles
concentriques (des isochrones).
Le profil hydraulique du canal indique que les portions du canal vers l’exutoire
(PK1+100 c’est-à-dire du début du canal à l’Université Aube Nouvelle) sont
plus exposées aux inondations à partir des pluies décennales.
68
Figure 5 : Profil hydraulique du canal Wemtenga (AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
Le profil hydraulique du canal indique que les portions du canal vers l’exutoire
(PK1+800 c’est-à-dire du début du canal à l’Avenue de la Croix Rouge) sont plus
exposées aux inondations à partir des pluies décennales .
70
Figure 6 : Profil hydraulique du ruisseau det Tampouy après aménagement (AGEIM-
IC/SECT TUNISIE, 2020)
Le profil hydraulique du canal aménagé projeté indique que les portions du canal
vers l’exutoire (PK1+780 c’est-à-dire de l’intersection du ruisseau avec la RN22 au
barrage n°2) sont plus exposées aux inondations à partir des pluies décennales .
71
Figure 7 : Profil hydraulique du ruisseau de Tanghin après aménagement (AGEIM-IC/SECT
TUNISIE, 2020)
Figure 8 : Profil hydraulique du ruisseau de Boulmiougou à partir du barrage Boulmiougou jusqu’au barrage n° 1
(AGEIM-IC/SECT TUNISIE, 2020)
Le profil hydraulique du canal aménagé projeté indique l’avènement des
inondations à partir des pluies décennales sur toute sa longueur
72
considérée comme le repère pour mesurer la servitude. Le plan des
hautes eaux (PHE) est la côte de la digue de protection qui est dans ce
cas la ligne rouge des voies bordant le barrage (Z=293 m). Ainsi la bande
inondable correspond à l’emprise occupée par l’eau à la submersion de
la cote PHE. En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude de 100 m est suffisante et se fera à partir du plan des
basses eaux2 pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques
et d’aménagements paysagers.
- Le barrage n°2 a un fonctionnement hydraulique influencé par le
barrage n°1 et le canal Kadiogo présentant un exutoire en dessous du
fond barrage en raison des transports solides drainés par ces canaux.
Sachant que la côte du déversoir (z=288.8m) présente le niveau d’eau
avant le début du déversement d’eau, cette côte est considérée
comme le repère pour mesurer la servitude. Le plan des hautes eaux
(PHE) est la côte de la digue de protection qui est dans ce cas la ligne
rouge des voies bordant le barrage (Z=293 m). Ainsi la bande inondable
correspond à l’emprise occupée par l’eau à la submersion de la cote
PHE. En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude sera comme suit : (i) 0 m sur la rive droite à savoir du
centre médical protestant SCHIPHRA du déversoir à l’intersection avec
la rue Dima Koom soit 2008 m et 100 m jusqu’à l’échangeur du Nord est
suffisante et se fera à partir du plan des basses eaux pour permettre la
mise en œuvre de projets urbanistiques et d’aménagements paysagers.
(ii) sur la rive gauche entre la digue et le canal central du déversoir
jusqu’à 200 m de distance et 100 m pour compter de la digue.
2 C’est le niveau d’eau dans une retenue juste avant les 1ères pluies en année sèche.
73
- Le barrage n°3 a un fonctionnement hydraulique influencé par le
barrage n°2 avec un plan d’eau en remblai. Cette disposition
hydraulique n’implique pas la nécessité d’une bande inondable
ordinaire par les eaux du barrage sauf en cas de crues exceptionnelles
avec submersion des digues. Ainsi, aucune réservation de servitude ne
sera définie pour ce barrage dans le cadre de cette révision au vu des
occupations existantes le long des digues et les évaluations hydrauliques
et hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020.
- Le barrage de Boulmiougou présente un réservoir encaissé vers le
déversoir (Pont de Boulmiougou) avec des berges au profil ascendant.
En plus, prenant en compte les évaluations hydrauliques et
hydrologiques projetés par le SDDEP actualisé en 2020, la réservation
d’une servitude de 100 m est suffisante et se fera à partir du plan des
basses eaux pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques et
d’aménagements paysagers.
74
Image : Aperçu d’un travers du barrage de Boulmiougou (Source : Google Earth, janvier 2023)
75
Plan des basses eaux
Image : Aperçu d’un travers de l’exutoire du barrage n°2 (Source : Google Earth, janvier 2023)
76
Ainsi, la zone non habitable peut être ainsi délimitée : c’est la partie de la zone
inondable constructible mais qui présente un grand risque pour l’habitation.
Elle est définie par la règlementation en matière de l’urbanisme dans la ville.
Elle se définie dans ce cadre comme étant la bande de servitude du marigot
ou du canal comme indiqué précédemment. Pour les plans d’eau de la ville
de Ouagadougou, cette bande est fixée à 100 mètres à partir du lit mineur
selon la retenue.
Cette zone fera l’objet d’un cahier de charges particulier sur chaque zone de
projet afin de s’assurer du respect des mesures environnementales,
notamment la question des nappes d’eau souterraines et des fosses septiques
(ces questions sont réglées dans le décret portant règlementation de
l’assainissement autonome des eaux usées et excreta) et des normes de
construction en lien avec la nature du sol. Les études géotechniques y seront
requises ainsi que des détails d’exécution pour chaque projet.
Quant à la zone inconstructible, elle s’entend par la bande située dans les dix
(10) premiers mètres de part et d’autre du lit mineur du marigot ou des berges
du canal.
77
5.3. Implications environnementales et sociales
78
marigots et retenues d’eau dans la ville de Ouagadougou, va nécessiter au
préalable une EIES, une NIES ou des prescriptions.
Ces études environnementales seront réalisées à posteriori de toutes activités
de constructions pour permettre de déterminer les impacts potentiels des
constructions des sites et surtout d’élaborer un PGES pour chaque construction
en vue d’atténuer les impacts environnementaux. Il faut dire que le décret
1187 a défini les grandes lignes que doit contenir ces études contenues dans
l’annexe II.
Au regard, des quantités d’ordures amoncelées, des dépôts sauvages et de
leur proximité du lit mineur des différents affluents visités, les eaux de
ruissellement vont probablement charrier les ordures, les résidus d’engrais
chimiques, le sable etc, vers les marigots.
79
Présence des ordures ménagères (dépotoirs sauvages) le long des
canaux non aménagés (Kilwin)- Source : Etude – Octobre 2022
80
Présence des ordures ménagères (dépotoirs sauvages) le long des canaux non
aménagés (Kilwin)- Source : Etude – Octobre 2022
81
Conséquences du manque de construction d’ouvrages et d’entretien des zones :
dégradation des ouvrages (Pont de Boulmiougou)- Source : Etude – Octobre 2022
82
Conséquences du manque de construction d’ouvrages et d’entretien des zones :
dégradation des ouvrages (Canal de Zogona)- Source : Etude – Octobre 2022
84
Création d’emplois et de revenus possibles à travers des espaces de détente et de
restauration – Constructions sommaires non minéralisées à favoriser (Pissy)- Source : Etude
– Octobre 2022
86
Risques d’inondations minimisés par des ouvrages d’assainissement
adéquats (Cissin-Canal Mogho Naaba)- Source : Etude – Octobre 2022
87
diversement etc.,), nous assistons à une occupation anarchique sur ces
emprises.
L’adoption d’un nouveau décret sur les limites des servitudes des différents
canaux, marigots, eu égard aux différents constats de terrain, va actionner un
certain nombre de lois sur la réinstallation qu’il va falloir prendre en compte
pour les futures constructions :
88
Elle pose les principes généraux, les modalités de l’expropriation, le processus
d’expropriation et d’indemnisation et les mécanismes de gestion des plaintes
à travers les articles 300 à 312. Selon l’Article 300 de la loi portant RAF,
l’expropriation pour cause d’utilité publique est une forme de cession
involontaire des droits réels immobiliers permettant aux pouvoirs publics, dans
le respect des droits des détenteurs de ces droits, de mobiliser les ressources
foncières pour les besoins d’opérations d’aménagement du territoire
reconnus d’utilité publique.
La procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique (article 301)
comporte les étapes suivantes :
- la déclaration d’intention de réaliser un projet d’utilité publique ;
- l’enquête d’utilité publique ;
- la déclaration d’utilité publique ;
- l’enquête parcellaire ;
- la déclaration de cessibilité ;
- la négociation de cessibilité.
89
rurale reçoivent les compétences en matière d’assainissement, de lutte
contre l’insalubrité, les pollutions et nuisances ; d’enlèvement et élimination
finale des déchets ménagers et de délivrance d’autorisation préalable de
coupe de bois à l’intérieur du territoire communal.
Ainsi, les communes deviennent de droit les principaux acteurs des services
de bases dans leurs circonscriptions respectives, d’où la nécessité d’impliquer
les responsables communaux à toutes les étapes dans les mesures de
réinstallation.
90
portant expropriation pour cause d’utilité publique et indemnisation des
personnes affectées par les aménagements et projets d’utilité publique et
d’intérêt général au Burkina Faso, le présent arrêté fixe le barème
d’indemnisation ou de compensation au titre des terres urbaines affectées
par les opérations d’expropriation pour cause d’utilité publique et d’intérêt
général.
Les terres urbaines sont celles situées dans les limites administratives ou celles
du schéma directeur d’aménagement et d’urbanisme des villes et localités et
destinées principalement à l’habitation, au commerce, à l’industrie, à
l’artisanat, aux services publics et d’une manière générale aux activités liées
à la vie urbaines.
L’indemnisation ou la compensation est soit financière, soit en nature ou les
deux à la fois.
L’article 6 de l’arrêté interministériel fixe le barème des indemnisations ou
compensations des terres urbaines comme suit :
91
s’avère nécessaire, mais cela va entraîner une relocalisation et une
perturbation des activités des populations riveraines, engendrant ainsi des
impacts sociaux négatifs découlant de la libération des emprises. Il s’agit des
déplacements physiques et économiques. Sur le plan social, plusieurs types
de biens seront impactés dans l’emprise du projet. Il s’agit des bâtiments
d’habitation, des infrastructures annexes à l’intérieur des concessions
(cuisines, greniers, etc.), des exploitations agricoles (champs avec les
constructions y afférentes, des cultures maraichère), des arbres fruitiers ou
utilitaires etc. Les installations commerciales et les exploitations maraichères
demeurent les principaux biens qui seront impactés fortement par le projet.
Un second site a été proposé : il s’agit d’un site non aménagé ; à ce propos,
la DGUVT a mis à la disposition du cabinet une étude précédente sur l’étude
de restructuration des zones inondables et l’aménagement des abords du
drain de Tanghin que le cabinet avait pour mission d’exploiter afin de juger
de la pertinence d’aménager un projet sur ledit tronçon. Le cabinet estime
qu’étant donné qu’il s’agit d’un projet test en phase esquisse, un seul est
pertinent notamment sur un site dégagé, et ce, pour des questions
techniques, financières et liées à la durée de l’étude.
92
La fiche de collecte a été proposée par le cabinet dans ce sens. Quelques
entretiens sur d’autres sites ont été faits de façon sommaire. Mais s’agissant
de l’emprise concernée par le projet test, les photos suivantes témoignent que
la zone est dégagée ; cependant on voit que des garagistes commencent à
déposer les véhicules sur l’emprise, d’où la nécessité d'insister dans le futur
décret sur l’aménagement utile de ces emprises.
93
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin- Canal
Mogho Naaba)- Source : Etude – janvier 2023
94
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin)-
Source : Etude – janvier 2023
95
Photo montrant la libération de l’emprise de la zone test (Cissin)-
Source : Etude – janvier 2023
La vision retenue pour le projet est la suivante : Intégrer les zones inondables
dans la dynamique urbaine de Ouagadougou par des aménagements
durables. Les orientations principales qui devront permettre à la vision de se
mettre en œuvre sont bien entendu, le développement économique, l’équité
96
sociale et la protection de l’environnement.
98
Article 3 : Accès et voirie
Les terrains à aménager doivent être desservis par des voies de plus de 10m
permettant leur accès direct, sans qu’il ne soit besoin de créer une servitude
de passage sur des terrains voisins.
L’implantation de toute construction doit être faite de manière à faciliter
l’intervention des services de secours.
Article 8 : L’implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur
la même parcelle
99
Les locaux, constructions et installations doivent respecter les conditions
prévues à l’article 2 applicables à la zone. Une distance d'au moins 10 mètres
est imposée entre deux bâtiments non contigus.
Article 11 : Stationnement
Le stationnement des véhicules correspondant aux besoins des constructions
doit être réalisé dans les zones prévues à cet effet.
100
Article 14 : Les hauteurs
La hauteur maximale des constructions autorisées est d’un (1) niveau (RDC).
Toutes les constructions nouvelles doivent respecter une hauteur de
soubassement minimale de 60 cm.
101
o du ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat
en tant que tutelle technique du POS et coordonnant les actions
de mise en œuvre des opérations d’aménagement,
o de la Commune de Ouagadougou chargée de suivre la mise en
œuvre dudit décret et de d’assurer la police administrative,
- le rôle des acteurs privés (citoyens) a été également mis en exergue
notamment à travers la nécessité de limiter les constructions avec des
matériaux qui contribuent à imperméabiliser le sol
- La périodicité de l’évaluation de la mise en œuvre a été précisée ;
- Le décret s’est basé sur les projets en cours et à venir, de même qu’aux
usages, sans bien entendu mettre en danger la vie humaine ;
- L’articulation avec les documents régissant la Commune que sont le
SDAGO et le POS ;
- L’insertion du cahier des charges et des coordonnées comme faisant
partie intégrante du décret.
102
8. Le document projet
Intitulé du projet Aménager les abords des canaux primaires de la ville de Ouagadougou
Suite aux inondations catastrophiques du 1er septembre 2009 dans
la ville de Ouagadougou, le gouvernement a adopté en mesures
d’urgence le décret 2009-793 du 19 novembre 2009 portant
réglementation des bandes de servitudes de canaux primaires
d’évacuation des eaux pluviales, des zones inondables,
inconstructibles et des zones submersibles dans la ville de
Contexte /
Ouagadougou. Cependant, ce décret n’est pas appliqué. Les
Diagnostic
abords des canaux aménagés sont laissés libres après leurs
aménagements et comme la nature a horreur du vide, ces zones
font l’objet d’occupations anarchiques et diverses inadaptées à la
situation.
Ainsi, il s’avère nécessaire de palier à cette situation en proposant
un aménagement type.
Disposer d’un aménagement adapté au contexte et facilement
mise en œuvre à Ouagadougou
Améliorer l’écoulement des eaux pluviales à Ouagadougou par le
Objectifs renforcement des actions de constructions d’ouvrages de
drainage des eaux et d’entretien des abords des canaux
Proposer des orientations d’aménagement des zones inondables
réplicables sur les différents sites
Les composantes principales sont :
Parcours sportif en terre
Propositions Parkings non couverts
d’aménagement Maquis/Kiosques métalliques
Construction de bancs publics en béton armé
Aménagement d’espace vert
Les principaux intervenants du projet sont :
Maitre d’Ouvrage : Ministère de l’urbanisme, des affaires foncières et de
l’habitat
Bailleur de fonds : promoteurs privés, PTF via la Commune de
Ouagadougou
Acteurs sociaux
Construction : Entreprise recrutée à cet effet
Mise en
Les grandes étapes :
œuvre/Méthodologie
Identification des acteurs du site concerné (acteurs sociaux)
Co conception du projet
Recherche de financement
Conception détaillée des projets y compris les EIES, NIES ou PES
Appel à concurrence
Construction et aménagement
Exploitation - Animation
Estimation des coûts de
56 789 960 F CFA sur le tronçon test
construction
103
CONCLUSION
105
BIBLIOGRAPHIE
106
ANNEXES
Cartes
Plans et vues des aménagements proposés sur la zone test
Devis quantitatif et estimatif de l’aménagement proposé
Liste des personnes enquêtées et questionnaire
Photos illustratives des visites de sites
107
CARTES
0. CARTE 0 : LOCALISATION DE LA VILLE DE
OUAGADOUGOU
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BANCS PUBLICS
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
6 FORAGE EQUIPE
7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
9 ZONE GAZONNEE
ARBRES EXISTANTS
MANGUIERS
PROFILS
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 00 Validé :
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4
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9 ZONE GAZONNEE
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Etabli : Indice Date Objet modifications
Echelle : 1/1000
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PROFILS
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BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 02 Validé :
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150
>>>
50X
T 2x3
DALO 11ml
VITU DE
S ER
>>>
I T E DE 10
0X1
0 0 M
L>>I>
OT 10 9
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20m
l >>>
>>> S16
0
100 T 18 0X12 >>>
>>>
OT 1
00X DALO 20ml
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>>>
>>>
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>>>
²
68.36m
>>>
>>> >>>
50.26m
² 3 >>>
>>>
7 >>> >>>m² >>>
>>>
>>> >>>
124.74
9 >>>
>>>
>>> >>> ²
12.05m
>>>
>>>
²
124.74m
80
T 80X
9 DALO 5ml
1 >>>
>>>
>>>
DA
LO
T8
15m 0X80
l
3 50.26m
²
>>>
>>>
>>>
LEGENDES
>>
>
>>>
1 PARKING
H 2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m >>
>
3 BANCS PUBLICS (9)
X100
T 150 VERT EQUIPE DE
4 ESPACEPUBLIC
DALO 15ml BANCS S
DA
LO
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE T
E
1
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 03 Validé :
>>>
>>>
10
TU DE
VI >>> J
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>>>
>>>
12
S16 IT E
LIM >>>
>>>
13
>>> >>>
>>>
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15m 0X80 >>>
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>
IT 2 MAQUIS / KIOSQUE 8x10 m
>>> LIM 3 BANCS PUBLICS (9)
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> 4 ESPACE VERT EQUIPE
>>> S
BANCS PUBLIC
5 AIRE DE LAVAGE VEHICULE
DA 6 FORAGE EQUIPE
LO
T
15 100X >> 7 TERRAIN DE PETANQUE 16x3 m
ml 80 >
8 ZONE DE SPORT AVEC EQUIPEMENT20x8m
>>
> 9 ZONE GAZONNEE
DA
LO ARBRES EXISTANTS
T
15 100X
ml 8 MANGUIERS
0
>> PROFILS
>
>>
BURKINA FASO >
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/1000
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE PLAN D'ENSEMBLE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 04 Validé :
Profil en travers type du canal Mogho Naba
Limite emprise
Trottoir reprofilé Couche de roulement en graveleux Trottoir reprofilé
(en déblai) latéritique compactée à 95% de l'OPM (en déblai)
et 30 de CBR. ép 20cm
TN
TN
3% 3%
4%
h
15x20x40 creux 15x20x40 creux
2% 2%
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/100
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET PROFIL EN TRAVERS
TYPE Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 05 Validé :
0,
0,2
3
16
Plan de niveau
Echelle: 1/50
sable de 05 cm
TN TN
0,4
1,5
Latérite compactée
66,70 m²
Gazon
26,10 m²
1,5
Tableau 2x2m
Tableau 2x2m
Entrée
Sortie
1,3
8
Gazon
26,10 m²
1,5
1,5
1,3
0,4
Entrée
Sortie
0,4 15 0,4
15,8
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET ESPACE VERT Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
01 BP 1220 Ouagadougou 01
(226) 25342808 DE OUAGADOUGOU TYPE Planche : 07
valeriesanou@cristal-archiurba.com Validé :
EQUIPEMENT DE FORCE
Panneaux d'utilistion
des equipements
2
Tube rond en acier
renforcé Ø 10
2
Vue en plan
TN
2,35
2,05
1,75
Ancrage
en béton
coupe
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET ZONE DE SPORT
Vérifié : 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE AVEC EQUIPEMENT
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 08 Validé :
EQUIPEMENT D'AGILITE
Panneaux d'utilistion
des equipements
2
TN 0,4
Ancrage
en béton
Vue en plan
0,4
coupe
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU ZONE DE SPORT Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET 01 septembre 2023 version provisoire
AVEC EQUIPEMENT Vérifié :
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 09 Validé :
EQUIPEMENT DE MOBILITE
Panneaux d'utilistion
des equipements
TN
Vue en plan
Ancrage
1.35
1.15
en béton
0.95
coupe
BURKINA FASO
Etabli : Indice Date Objet modifications
ETUDES EN VUE DE LA REVISION DU ZONE DE SPORT Echelle : 1/50
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET 01 septembre 2023 version provisoire
01 BP 1220 Ouagadougou 01
SUBMERSIBLES DE LA VILLE AVEC EQUIPEMENT Vérifié :
(226) 25342808
valeriesanou@cristal-archiurba.com
DE OUAGADOUGOU Planche : 07 Validé :
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023
VUES 1 ET 2
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023
VUES 3 ET 4
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023
VUES 5 ET 6
VUES PHOTOREALISTES DE L’AMENAGEMENT PROPOSE DE L’ETUDE EN VUE DE LA REVISION DU
DECRET SUR LES ZONES INONDABLES ET SUBMERSIBLES DE LA VILLE DE OUAGADOUGOU_13122023
VUES 7 ET 8
DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF
DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF PREVISIONNEL DES TRAVAUX DE CONSTRUCTION DES
OUVRAGES DU PROJET PILOTE DU CANAL DU MOOGHO NAABA
Page 1 de 2
N° Désignation des ouvrages Unité Quantité Prix unitaire Prix total
Béton de propreté dosé à 150 kg/m3 (pour la
II.12.2 m3 0,18 80 000 14 400
terrasse)
II.12.3 Béton cyclopéen dosé à 300 kg/m3 m3 1 110 000 118 800
II.12.4 Raidisseurs aux extrémités m3 0,18 150 000 26 400
Maçonnerie en agglomérés pleins de 20 x 20 x 40
II.12.5 m2 2 17 500 31 500
cm pour le soubassement de la terrasse
Maçonnerie en agglomérés creux de 15 x 20 x 40
II.12.6 m2 13 7 000 92 400
cm pour élevation
Enduit étanche pour tableau noir d'épaisseur 0,6 cm
II.12.7 m² 13 6 000 79 200
(toute la longueur du mur)
TOTAL TABLEAU DE 3ML 369 900
TOTAL 2TABLEAUX 739 800
TOTA 1 ESPACE VERT (EV) 5 324 320
TOTAL 3 EV 15 972 960
Page 2 de 2
LISTE DES PERSONNES
ENQUETEES
LISTE DES PERSONNES ENQUETEES
1
Conséquences du manque d’aménagement et d’entretien des zones ciblées
2
Activités / Aménagements possibles
3
Activités / Aménagements possibles
4
BURKINA FASO
-------
MINISTERE DE L’URBANISME, DES AFFAIRES FONCIERES ET DE L’HABITAT
-------
SECRETARIAT GENERAL
-------
DIRECTION GENERALE DE L’URBANISME, DE LA VIABILISATION
ET DE LA TOPOGRAPHIE
DECRET
Rapport définitif du 13 décembre 2023
VU la Constitution ;
VU la Charte de la Transition du 14 octobre 2022 ;
VU le décret …… portant nomination du Premier Ministre ;
VU la loi N° 034-2012/AN portant réorganisation agraire et foncière au Burkina Faso ;
VU la loi n° 006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l’environnement au Burkina
Faso
VU la loi N° 055-2004/AN du 21 décembre 2004 portant code général des collectivités
territoriales au Burkina Faso ;
VU la loi N° 002-2001/AN du 18 février 2001 portant loi d’orientation relative à la gestion
de l’eau ;
VU la loi N°009-2018/AN du 03 mai 2018 portant expropriation pour cause d’utilité
publique et indemnisation des personnes affectées par les aménagements et projet
d’utilité publique et d’intérêt général au Burkina Faso
VU la loi n°017-2006/AN du 18 mai 2006 portant code de l’urbanisme et de la construction
au Burkina Faso ;
VU le décret n°2008-431/PRES/PM/MHU du 15 juillet 2008 portant adoption de la
Politique Nationale de l’Habitat et du Développement Urbain (PNHDU)
VU le décret n°2006-588/PRES/PM/MAHRH/MECV/MATD/MFB/MS portant
détermination des périmètres de protection des plans et cours d’eau ;
VU le décret n°2005-193/PRES/PM/MAHRH/MFB du 4 avril 2004 portant procédure de
détermination des limites des dépendances du domaine public de l’eau ;
VU le décret 2009-793/PRES/PM/MHU/MATD/MEF/MID/MAHRH/MECV portant
règlementation des servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales, des
zones inondables inconstructibles, et des zones submersibles dans la ville de
Ouagadougou ;
VU le décret …………portant attributions des membres du Gouvernement ;
VU le décret n°…………… portant organisation-type des départements ministériels ;
VU le décret …………… portant organisation du Ministère de l’Urbanisme, des Affaires
Foncières et de l’Habitat ;
DECRETE :
1
CHAPITRE I : DES DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 4 : Au sens du présent décret, les termes suivants sont définis comme suit :
Canal primaire : il s’agit du canal qui draine les eaux pluviales de la totalité d’un bassin
versant vers le point de rejet des eaux de son bassin versant qui généralement un cours
d’eau plus important (marigot, ruisseau). Pour la ville de Ouagadougou, les exutoires
des canaux primaires sont les différents barrages urbains et le fleuve Massili.
Berges : ce sont les limites supérieures de l’ouvrage. Elles représentent le repère pour
fixer la servitude du canal primaire
Marigot : il s’agit d’un écoulement dans une dépression marquée par laquelle les eaux
de pluies alimentent la retenue d’eau durant la saison pluvieuse. Le marigot peut se
remplir d’eau pendant un certain moment de l’année, à la fin de la saison des pluies en
fonction de la forme et la géomorphologie du lit mineur
2
Lit mineur : c’est la partie du lit comprise entre des berges franches ou bien marquées
dans laquelle l’intégralité de l’écoulement s’effectue la quasi-totalité du temps en dehors
des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes. C’est la partie marquée du
marigot qui peut être en eau même après la saison des pluies pour une partie de la saison
sèche
Zone inondable : pour la présente étude, c’est l’emprise d’un canal ou d’un marigot que
les débordements du canal ou du lit mineur peuvent atteindre par suite de pluies
exceptionnelles par rapport à la pluie de projet utilisée. Dans cette zone, la lame d’eau
peut présenter des risques pour l’homme et ces activités.
Zone non habitable : c’est la partie de la zone inondable constructible mais qui présente
un grand risque pour l’habitation. C’est une zone constructible mais qui ne doit pas être
habitée. Elle est définie par la règlementation en matière de l’urbanisme dans la ville
pour des constructions à caractère temporaire suivant un cahier des charges. Elle se
définie dans ce cadre comme étant la bande située de part et d’autre du lit mineur du
marigot ou des berges du canal.
Zone inconstructible : Pour la présente étude, elle s’entend par la bande située très
proche de part et d’autre du lit mineur du marigot ou de la cuvette du canal. Toute
construction y est interdite. Elle est partie intégrante de la zone non habitable.
La zone submersible s’entend d’une zone qui est située au-delà des limites d’une zone
inondable inconstructible et qui peut être submergée en cas de crue. Dans cette zone, la
lame d’eau présente moins de risques pour l’homme et ces activités.
3
CHAPITRE II : DE LA SERVITUDE
ARTICLE 5 : Pour le canal de Zogona, Wemtenga, Nioko, Somgandé,
La servitude sera de 10 m de parts et d’autres des berges pour prendre en compte les
voies d’entretien de l’ouvrage et la possibilité d’aménager des parcours sportifs avec la
mise en place de rangées d’arbres.
Pour les autres affluents, il ne sera réservé que l’emprise pour les ouvrages d’entretien
(voies longeant le canal) et le canal proprement dit.
La servitude pour le canal central sera de 10 m pour le tronçon de la zone ZACA à
l’intersection avec l’avenue 56 et sur toute la rive droite. Cette servitude sera pour
compter de la berge du canal à la digue des barrages 2 et 3 sur la rive gauche pour
compter de l’exutoire au Pk1+ 986.
Pour le canal Kadiogo, canal de Bangré Wéogo (Parc BangrWéogo au fleuve Massili),
russeau de Tanghin, ruisseau de Boulmiougou (Barrage de Boulmiougou au barrage
n°1), ruisseau de Tampouy et ruisseau de Goundrin
La servitude sera de 25 m pour ces différents marigots.
Le barrage n°2 : la réservation se fera à partir du plan des eaux normal à la côte z=288.8
m (PEN2) pour permettre la mise en œuvre de projets urbanistiques et d’aménagements
paysagers. La réservation de la servitude sera comme suit : (i) 0 m sur la rive droite à
savoir du centre médical protestant SCHPHRA du déversoir à l’intersection avec la
rue Dima Koom soit 2008 m et de 100 m jusqu’à l’échangeur du Nord est suffisante
et se fera à partir du plan des basses eaux pour permettre la mise en œuvre de projets
urbanistiques et d’aménagements paysagers. (ii) sur la rive gauche entre la digue et le
canal central du déversoir jusqu’à 200 m de distance et 100 m pour compter de la
digue.
4
Le barrage n°3 : aucune réservation de servitude ne sera définie pour ce barrage.
Les servitudes des canaux primaires d’évacuation des eaux pluviales sont déclarées
d’utilité publique aux fins d’aménagements urbains adaptés.
5
CHAPITRE V : DES SANCTIONS
ARTICLE 8 : Les contrevenants à l’application du présent décret s’exposent aux
sanctions prévues par la loi portant code de l’urbanisme et de la construction et celle
portant code de l’environnement.
En tout état de cause, les démolitions en cas de non-respect des dispositions du présent
décret seront à la charge des contrevenants.
ARTICLE 9 : Les promoteurs des constructions qui sont situées à l’intérieur des limites
dégagées par le présent décret sont tenus pour compter de la date de signature de la
présente, de faire parvenir leur dossier auprès de l’autorité administrative compétente
pour la délivrance du permis de construire et de démolir. Les conditions de transmission
et de traitement de ce dossier sont fixées par un arrêté interministériel.
En tout état de cause, les intéressés disposent d’un délai d’un (01) an pour se conformer
aux dispositions du présent décret.
ARTICLE 10 : Le présent décret sera révisé tous les dix (10) ans. Cette révision se
basera sur l’évaluation de la mise en œuvre du décret et concernera les canaux dont
l’aménagement interviendra après la prise du décret.
ARTICLE 11 : Le présent décret abroge toutes dispositions antérieures contraires.
ARTICLE 12 : Les structures territorialement compétentes et chargées du contrôle de
l’application des dispositions du code de l’urbanisme et de la construction sont chargées
de veiller à l’aménagement des zones et de transmettre de façon semestrielle au Ministre
de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat qui assure la tutelle technique du
Plan d’Occupation des Sols (POS) et la coordination des actions de mise en œuvre des
opérations d’aménagement, une situation de l’application du présent décret pour
disposition à prendre.
Il s’agira pour la Commune de Ouagadougou d’assurer la police administrative, créer
des comités locaux d’exploitation, de protection et de conservation, de suivre et
d’évaluer les activités y afférentes.
6
ARTICLE 13 :
Le Ministre de l’urbanisme, des affaires foncières et de l’habitat, le Ministre de
l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité, Le Ministre de
l’économie, des finances et de la prospective, Le Ministre de l’agriculture, des
ressources animales et halieutiques, Le Ministre des infrastructures et du
désenclavement, le Ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement sont
chargés, chacun en ce qui le concerne de l’application du présent décret qui sera publié
au Journal Officiel du Faso.
Ouagadougou, le…………………..