Rayonnem Dip
Rayonnem Dip
Rayonnem Dip
Le dipôle électrostatique a été modélisé par un couple de charge (−q, +q) séparé par une distance fixe
généralement notée a. Le moment dipolaire électrique associé à ce système est défini par le vecteur p
~ = qa~ez si
les deux charges sont présentes sur l’axe de coordonnées Oz et orienté depuis la position de la charge négative
−q vers la charge positive q. Un dipôle électrique oscillant au sens de Hertz peut être décrit par le modèle
de deux charges une charge −q située au point O du repère et une charge +q dont la position évolue selon la
loi z+ = a cos ωt. Le moment dipolaire du dipôle de Hertz est alors : ~p = qa cos ωt~ez qu’on pourra noter en
complexe :
1.2 Symétries
L’antenne est orientée selon l’axe Oz. Les coordonnées sphériques sont (r, θ, ϕ) et les vecteurs unitaires
associés (~er , ~eθ , ~eϕ ). Dans ces conditions, on peut constater que le système est invariant par rotation autour
de l’axe Oz. Toutes les grandeurs physiques produites par l’antenne seront indépendantes de ϕ. On peut aussi
constater que le plan (M, ~er , ~eθ ) est un plan de symétrie de la distribution des courants circulant dans l’antenne.
Le champ magnétique produit est donc perpendiculaire à ce plan, on a donc nécessairement B ~ = Bϕ (r, θ, t)~eϕ .
z
~er
~eϕ
b
M
PM
Antenne
~eθ
p~ P r
O b
x
Figure 2 – Dipôle rayonnant et coordonnées sphériques
L’antenne n’est pas un dispositif chargé, il est seulement le siège d’un système de courants variables en
forme d’onde stationnaire. Il n’est pas possible à la seule vue de la symétrie de l’antenne de tirer une conclusion
~ à l’exception du fait qu’il dépend de (r, θ, t).
pour le champ électrique E
Si l’on considère le modèle du dipôle rayonnant de Hertz, on constate que cette approximation revient à
fixer une condition sur la vitesse de la charge +q. En effet, la longueur d’onde dans le vide (seul milieu envisagé
2πc dz+
dans notre étude) est donnée par λ = . Comme la vitesse de la charge +q correspond à = −aω sin ωt,
ω dt
on constate donc que la vitesse maximale de la charge oscillante est v+,max = aω. On en déduit donc que a ≪ λ
équivaut à ωa = v+,max ≪ 2πc ce qui, en clair, signifie que la particule possède une vitesse faible devant celle
de la lumière.
Dans l’étude d’une petite antenne, dans le sens où la condition a ≪ λ est assurée, on aura à une extrémité
de l’antenne, un courant i(z = 0, t) qui sera finalement très peu déphasé de celui à l’autre extrémité i(z = a, t)
a
puisque la durée de parcours de l’antenne sera de l’ordre de ∆t = ≪ T où T est la période de l’oscillation.
c
Ainsi, pour tout point d’abscisse z le long de l’antenne, on pourra considérer le même élément de courant i(t)dz.
Toutefois, les antennes utilisées sont souvent optimiser pour émettre une puissance importante et, dans ce cadre,
elles possède en général une dimension a ≃ λ. Des antennes très classiques sont, par exemple, les antennes demi-
λ
ondes. Comme leur nom l’indique, elles sont de taille a = . Pour toutes ces antennes, l’approximation non
2
relativiste n’est plus valable. On peut toutefois utiliser le modèle du dipôle rayonnant que nous mettons en place
en découpant ces grandes antennes en petits morceaux de longueur dz.
Approximation dipolaire ⇐⇒ P M ≃ r ≫ a
Cette condition n’est pas très contraignante. En effet, si l’on prend l’exemple des ondes radio en FM, la
fréquence est de l’ordre de 100 MHz, la longueur d’onde est par conséquent d’environ 3 m. Il suffit de se trouver
à 300 m de l’antenne émettrice pour se situer dans la zone de rayonnement.
On notera que si l’on effectue au contraire de ce qui précède une étude dans la zone r ≪ λ, cela revient à
négliger les temps de propagation des sources (en P ) au point d’observation des champs (en M ). On se trouve
alors dans la zone dite statique, car le calcul des champs correspond à ceux effectués dans le cadre des études
du dipôle électrostatique en première année et du dipôle magnétostatique effectuée en seconde année.
3 Aspect énergétique
3.1 Le vecteur de Poynting
~
Le vecteur de Poynting est par définition Π ~ =E ~ ∧ B . Ce vecteur étant un produit des deux champs
µ0
électrique et magnétique, il est, sans doute préférable à notre niveau, de passer en réels pour conduire les calculs.
On a donc :
2 2
~ = − µ0 p0 ω sin θ cos(ωt − kr) ~eϕ
B et ~ = − µ0 p0 ω sin θ cos(ωt − kr) ~eθ
E
4πrc 4πr
À partir de ces deux expressions, on peut en déduire que l’expression du vecteur de Poynting qui représente
la puissance surfacique associée à l’onde est :
2 4 2
~ = µ0 p0 ω sin θ cos2 (ωt − kr) ~er
Π
16π 2 c r2
On constate bien que l’énergie se propage de l’antenne selon le vecteur unitaire ~er ce qui correspond bien
ω
avec vecteur d’onde ~k = ~er . On peut écrire ce vecteur en faisant apparaı̂tre l’extension spatiale a du dipôle
c
puisque p0 = qa. On a alors :
2 2 4 2
~ = µ0 q a ω sin θ cos2 (ωt − kr) ~er
Π
16π 2 c r2
La puissance rayonnée correspond au flux du vecteur de Poynting. On travaille en coordonnées sphériques,
~ = r2 sin θdθdϕ~er . On peut donc
on calcule la puissance sur la sphère de rayon r. La surface élémentaire est dS
écrire que :
{ 2 2 4 Z π Z 2π
Pray = Π ~ = µ0 q a ω cos2 (ωt − kr)
~ · dS sin3 θdθ dϕ
16π 2 c θ=0 0
1
Finalement, on trouve l’expression suivante, en moyenne temporelle puisque < cos2 >= :
2
µ0 q 2 a 2 ω 4
Pray =
12πc