Dmaison EM Corrige

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Corrigé du DM N◦8

Propagation de signaux électriques


1 Propagation dans un câble coaxial
1.1 Caractéristiques électriques du câble
1.1.1 Capacité linéique

1. Analyse des symétries : Le plan contenant M et l’axe du câble est un plan de


symétrie de la distribution de charge, seule source du champ électrique dans cette
partie (statique). Le champ électrique en M n’a donc pas de composante orthogonale
à ce plan :
~
E(M) · ~eθ = 0
Comme les effets de bord sont négligés, on raisonne comme si le câble était de longueur
infinie. Le plan contenant M et orthogonal à l’axe du câble est alors aussi un plan de
symétrie de la distribution de charge. Donc :
~
E(M) · ~ez = 0

Le champ électrique est donc radial :


~
E(M) = E(M) ~er

Analyse des invariances : Le système est invariant par toute translation le long de
l’axe Oz (pas d’effet de bord) et par toute rotation autour de cet axe. Les fonctions
scalaires décrivant l’état de ce système seront donc indépendantes de z et θ, en
particulier la fonction E(M). Donc :
~
E(M) = E(ρ) ~eρ

Théorème de Gauss : Pour une surface fermée Σ prise dans l’isolant, le théorème
de Gauss s’écrira sous sa forme habituelle en remplaçant ε0 par ε :

~ = Qint
~ · dS
E
ε
Σ

1
Étant donné le caractère radial du champ électrique, on prend comme surface de
Gauss un cylindre d’axe Oz, de rayon ρ (ρ1 < ρ < ρ2 ), de hauteur arbitraire H. On
calcul alors facilement : ‹
~ · dS
E ~ = 2πρH E(ρ)
Σ
et
Qint = QH
ce qui conduit immédiatement au résultat demandé :

~ Q
E(M) = ~eρ
2περ

2. La différence de potentiel s’obtient en intégrant la relation locale entre champ élec-


~ = −−
trostatique et potentiel, E
−→
grad V :
ˆ ρ1 ˆ ρ1 ˆ ρ2 ˆ ρ2
~ · d~l = Q dρ
V1 − V2 = dV = − E E(ρ) dρ =
ρ2 ρ2 ρ1 2πε ρ1 ρ

c’est à dire :

Q ρ2
V1 − V2 = ln
2πε ρ1

3. Puisque Q est la charge linéique de l’âme du câble, sa capacité linéique est simple-
ment :

Q 2πε
Γ= = ρ2
V1 − V2 ln ρ1

4. Avec les données numériques de l’énoncé, on obtient :


Γ = 1, 0.10−10 F.m−1 et V1 − V2 =
10 V
Le champ électrique est maximal en ρ = ρ1 et vaut :
Q
Emax =
2πε
c’est à dire :
Γ(V1 −V2 )
Emax = 2πε =
8, 0.103 V.m−1

2
1.1.2 Inductance linéique

5. Analyse des symétries : Le plan contenant le point M et l’axe du câble est un plan
de symétrie de la distribution de courant, seule source du champ magnétique dans
cette partie (statique). Le champ magnétique en M est donc orthogonal à ce plan :
~
B(M) = B(M) ~eθ

Analyse des invariances : Comme les effets de bord sont négligés, on raisonne
comme si le câble était de longueur infinie. Le système est invariant par toute trans-
lation le long de l’axe Oz (pas d’effet de bord) et par toute rotation autour de cet
axe. Les fonctions scalaires décrivant l’état de ce système seront donc indépendantes
de z et θ, en particulier la fonction B(M). Donc :
~
B(M) = B(ρ) ~eθ

Théorème d’Ampère : D’après l’énoncé, la présence de l’isolant ne change pas


la valeur de la perméabilité magnétique par rapport à celle du vide. Le théorème
d’Ampère s’écrit donc sans changement :
˛
B~ · d~l = µ0 ienl.
C

On utilise comme contour d’Ampère un cercle de rayon ρ (ρ1 < ρ < ρ2 ) dans le plan
orthogonal à l’axe du câble et centré sur cet axe. Le contour est orienté par ~eθ . On
a donc : ˛ ˛
~ ~
B · dl = B(ρ) ~eθ · dl~eθ
C C

soit, puisque B(ρ) garde une valeur constante sur le contour :


˛ ˛
B~ · d~l = B(ρ) dl = B(ρ) 2πρ
C C

D’autre part, le contour étant orienté par ~etheta et n’enlaçant que l’âme du câble :

ienl. = +I

donc, le théorème d’Ampère s’écrit :

B(ρ) 2πρ = µ0 I

soit :
~ µ0 I
B(M) = 2πρ ~eθ si ρ1 < ρ <
ρ2

3
6. Puisque le courant électrique parcourant l’âme est localisé à la surface de celle-ci, le
courant enlacé par le même contour que celui évoqué à la question 5 mais de rayon
ρ < ρ1 sera nul. Le théorème d’Ampère permettra alors de montrer que le champ
magnétique est nul à l’intérieur de l’âme.

De même, le courant électrique parcourant la gaine étant de même intensité que celui
parcourant l’âme mais dirigé en sens inverse, le courant enlacé par le même contour
que celui évoqué à la question 5 mais de rayon ρ > ρ2 sera ienl. = +I − I = 0. Le
théorème d’Ampère permettra alors de montrer que le champ magnétique est nul à
l’extérieur de la gaine.

Soit H la longueur de la portion de câble considérée. Le flux ϕ du champ magnétique


à travers un demi-plan θ = Cste se limitera au flux de B ~ à travers ce demi-plan en
se limitant à la zône ρ1 < ρ < ρ2 , seule zone où le champ magnétique n’est pas nul.
On aura donc :
ˆ z0 +H ˆ ρ2 ˆ z0 +H ˆ ρ2 ˆ z0 +H ˆ ρ2
ϕ= ~ ~
B·dS = (B(ρ) ~eθ )·(dS ~eθ ) = B(ρ) dz dρ
z=z0 ρ=ρ1 z=z0 ρ=ρ1 z=z0 ρ=ρ1

c’est à dire, en remplaçant B(ρ) par son expression obtenue à la question 5 :

µ0 I ρ 2
ϕ=H ln
2π ρ1
On en déduit le flux linéique demandé :
ϕ
Φ = H =
µ0 I
2π ln ρρ12

7. L’inductance linéique s’en déduit immédiatement :


µ0
Λ= Φ
I = 2π ln ρρ21

8. Numériquement, on obtient :
Λ = 2, 5.10−7 H.m−1
Le champ magnétique est lui-aussi maximal pour ρ = ρ1 et atteint la valeur :
Bmax =
2, 0.10−5 T
9. Si le courant est réparti en volume dans le conducteur central, le champ magnétique
ne sera plus nul dans l’âme. Il faudra en tenir compte pour le calcul du flux ϕ ce qui
modifiera l’expression et la valeur de l’inductance linéique.

4
1.2 Onde électromagnétique TEM

10. Le temps et l’espace sont liés dans l’expression des champs à travers la variable :

ωt − kz

L’onde se propage donc dans la direction de l’axe Oz . Si on considère que ω et k


sont deux variables positives, la propagation se fait dans le sens des z croissants .
11. La dépendance en ωt − kz de l’onde caractérise une onde progressive .
La dépendance en ej(ωt−kz) caractérise une onde progressive sinusoïdale (notation
complexe).
L’onde n’est pas plane car elle dépend de plus d’une coordonnée cartésienne d’es-
pace.
12. Puisque l’onde n’est pas plane, on ne peut pas utiliser la relation de structure 1
démontrée dans le cours pour une onde plane progressive se propageant dans le vide.
On utilise le formulaire de l’énoncé :
−→ −→ −−→
rot (f~a) = f rot (~a) + gradf ∧ ~a

~ =→
sur l’expression du champ électrique E
− j(ωt−kz)
E 0e :
−→  ~  −→ → −  −→ →
−   
~0
rot E = rot E 0 ej(ωt−kz) = ej(ωt−kz) rot E 0 + −jk ej(ωt−kz) e~z ∧ E

L’équation de Maxwell-Faraday permet d’écrire d’autre part :

~
−→  ~ 
rot E = −
∂B ~ = −jω −
= −jω B

B0 ej(ωt−kz)
∂t
On a donc :
−→ →
−   
~ 0 = −jω −

ej(ωt−kz) rot E 0 + −jk ej(ωt−kz) e~z ∧ E B0 ej(ωt−kz)

c’est à dire, en divisant par ej(ωt−kz) :

−→ ~ ~0
~ 0 = −jω B
rotE0 − jk e~z ∧ E

13. L’onde envisagée pour le champ électrique est transversale (mode TE ie Transverse
Électrique). Le champ électrique n’a donc pas de composante selon ~ez et son ampli-
tude E~ 0 (x, y) s’écrit :

~ 0 (x, y) = E0,x (x, y) ~ex + E0,y (x, y) ~ey


E
~ =
1. B u
~ ~ où ~
∧E u est le vecteur unitaire donnant la direction et le sens de propagation de l’onde.
c0

5
−→  ~ 
On peut alors calculer les composantes de rot E 0 :

−→  ~  ∂E0,z ∂E0,y
rot E0 · ~ex = − =0
∂y ∂z

−→  ~  ∂E0,x ∂E0,z
rot E0 · ~ey = − =0
∂z ∂x
−→  ~  ∂E0,y ∂E0,x
rot E0 · ~ez = −
∂x ∂y
−→  ~ 
Ce qui montre que la direction de rot E 0 est celle de ~
ez .

14. On a montré à la question 12 que :


−→  ~  ~ 0 − jω B
~0
rot E0 = jk e~z ∧ E

Or :
−→  ~ 
— la direction de rot E 0 est celle de ~
ez (question 13) ;
— la direction de jk e~z ∧ E ~ 0 est perpendiculaire à e~z (par propriété du produit
vectoriel) ;
~ 0 est perpendiculaire à e~z (l’onde est transversale également pour
— la direction de B
le champ magnétique).
Les deux membres de cette égalité vectorielle sont donc nuls, en particulier :
~0 − ω B
~0 = k e~z ∧ E ~0

c’est à dire :

~0 = ω B
k e~z ∧ E ~0

15. On utilise le même raisonnement que celui utilisé sur les questions 12 à 14 en l’ap-
pliquant sur le champ magnétique et en utilisant l’équation de Maxwell-Ampère. On
démontre ainsi successivement :
−→ ~ ~ ~
— que : rotB 0 − jk e~z ∧ B0 =jωµ0 ε E0
−→ ~
— que la direction de rot B0 est celle de ~ez .
— et donc que :

~ 0 = −ωµ0 ε E
k e~z ∧ B ~0

16. Les résultats des questions 14 et 15 montrent que :


la structure de cette onde est la même que celle d’une onde électromagnétique
plane se propageant dans le vide à condition de remplacer c0 = √10 µ0 par c = √µ
1
0
.

6
17. D’après les résultats des questions 14 et 15, on calcul :

k 2 h 2
 
~ k ~

~0 = − k E
~ 0 ~ez − (~ez · ~ez ) E
i
~0
k e~z ∧ B0 = k e~z ∧ e~z ∧ E0 = e~z · E
ω ω ω
et :
~ 0 = −ωµ0 ε E
k e~z ∧ B ~0

ce qui conduit directement à la relations de dispersion :

k 2 = ω 2 µ0 ε

Si on se limite au cas k > 0 (onde se propageant dans le sens des z croissants), cette
relation s’écrit :

√ ω 1
k= εr avec c0 = √
c0 ε0 µ 0

ω
18. La vitesse de phase est vϕ = k, c’est à dire :

c0
vϕ = √
εr

19. On calcul :
~ k
kE ~0 k
kE
=
~ k
kB ~0 k
kB
c’est à dire, en utilisant le résultat de la question 15 :

~ k
kE ~0 k
k k ~ez ∧ B
=
~ k
kB ωµ0 ε k B~0 k

~ 0 k=k B
Comme le champ magnétique est transversal, on a k ~ez ∧ B ~ 0 k et donc :

~ k √
kE k 1 εr c20
= =
~ k
kB ω µ0 ε c0 εr

c’est à dire :

~ k
kE
= vϕ
~ k
kB

7
20. La composante tangentielle du champ électrique doit être continue à la traversée
d’une surface. Dans le câble coaxial, le champ électrique est radial. Sa composante
tangentielle avec les surfaces métalliques est donc nulle et, comme le champ électrique
est nul dans les conducteurs, cette composante tangentielle est bien continue.

La composante normale du champ magnétique doit être continue à la traversée d’une


surface. Dans le câble coaxial, le champ magnétique est orthoradial. Sa composante
normale avec les surfaces métalliques est donc nulle et, comme le champ magnétique
est nul dans les conducteurs, cette composante normale est bien continue.
21. L’équation intégrale associée à l’équation de Maxwell-Ampère s’écrit :
˛ ‹ ~
!
~ · d~l = µ0 ~j + ε ∂ E ~
B · dS
∂t
C S

où S est une surface ouverte s’appuyant sur le contour fermé C. La quantité ~
~j · dS
S
représente l’intensité ienl. du courant "enlacé" par le contour C.
Prenons comme contour C un cercle de rayon ρ (ρ1 < ρ < ρ2 ) dans le plan orthogonal
à l’axe du câble et centré sur cet axe. Le contour est orienté par ~eθ . On a donc :
˛ ˛
~ ~
B · dl = e j(ωt−kz)
B0 (ρ) ~eθ · dl~eθ = ej(ωt−kz) 2πρ B0 (ρ)
C C

Puisque ρ1 < ρ < ρ2 , le courant "enlacé" sera celui parcourant l’âme du câble. Donc :

~ = µ0 I(z, t)
~j · dS
S

Enfin, en prenant comme surface S le disque plan de rayon ρ limité par le cercle C,
on aura dS~ = dS ~ez . Le vecteur ∂ E~ étant radial, on en déduit que :
∂t
‹ ~
∂E ~=0
· dS
∂t
S

La forme intégrale de l’équation de Maxwell-Ampère s’écrit donc :

ej(ωt−kz) 2πρ B0 (ρ) = µ0 I(z, t)

soit :

µ0 I0
I(z, t) = I0 ej(ωt−kz) avec B0 (ρ) =
2πρ

8
22. Le champ magnétique à l’extérieur du câble étant nul, la même méthode que celle
développée à la question 21 conduit à un courant parcourant le conducteur externe
exactement opposé au courant parcourant l’âme :

∀z, ∀t, Iext (z, t) = −I(z, t)

1.3 Aspect électrocinétique ; impédance caractéristique


23. On calcul la circulation du champ électrique entre les deux conducteurs, dans un
plan z = Cte . On a donc le long du chemin suivi d~l = dρ ~er + ρdθ ~eθ et :
ˆ 1 ˆ 1 ˆ 1
~ ~
E(ρ, z, t) · dl = e j(ωt−kz)
[E0 (ρ) ~er ] · [dρ ~er + ρdθ ~eθ ] = ej(ωt−kz)
E0 (ρ)dρ
2 2 2
−→  ~  ~0
D’après le développement fait dans la question 14, rot E 0 = ~0. Le champ E
se comporte donc un champ électrostatique : sa circulation ne dépend pas du che-
min suivi. Donc U (z, t) est indépendant de la courbe plane choisie pour le calculer
et s’exprime sous la forme :

ˆ ρ1
j(ωt−kz)
U (z, t) = U0 e avec U0 = − E0 (ρ) dρ
ρ2

24. On déduit facilement l’expression de l’impédance caractéristique des résultats des


questions 21 et 23 :

U0
Zc =
I0

Ce qui est remarquable, c’est que cette grandeur, rapport de deux fonctions de z et
de t, est une constante qui ne dépend que des caractéristiques du câble.
µ0 vϕ
25. D’après les questions 15 et 21, on a E0 (ρ) = vϕ B0 (ρ) = 2πρ I0 . Donc :
ˆ ρ1
vϕ ρ2
U0 = − E0 (ρ) dρ = I0 ln
ρ2 2π ρ1
et donc :
U0 µ0 vϕ ρ2
Zc = = ln
I0 2π ρ1
µ0
On a montré à la question 7 que Λ = 2π ln ρρ21 et à la question 3 que Γ = 2πε
ρ
ln ρ2
. On a
1
donc : !2
µ0
Λ 2π ln ρρ12 µ0 ln ρρ12
= 2πε =
Γ ρ ε 2π
ln ρ2
1

9
µ20 c20
Or, µ0
ε = εr = (µ0 vϕ )2 . Donc :

r
µ0 vϕ ρ2 Λ
Zc = ln =
2π ρ1 Γ

26. Pour une onde se propageant dans le sens des z décroissants, il faut remplacer le
terme ej(ωt−kz) par ej(ωt+kz) . Donc, on a cette fois-ci :

U (z, t) = U0 ej(ωt+kz) et I(z, t) = I0 ej(ωt+kz)

27. On peut alors reprendre le raisonnement précédent simplement en changeant k en


−k. Les modifications sont alors les suivantes :

— Pour la question 12 on obtient :


−→ ~ ~ 0 = −jω B
~0
rotE0 + jk e~z ∧ E
— Pour la question 14 on obtient :
~0 = ω B
−k e~z ∧ E ~0

— Pour la question 15 on obtient :


~ 0 = −ωµ0 ε E
−k e~z ∧ B ~0

En reprenant le raisonnement de la question 25, on a :


µ0 v ϕ
E0 (ρ) = −vϕ B0 (ρ) = − I0
2πρ
donc : ˆ ρ1
vϕ ρ2
U0 = − E0 (ρ) dρ = −I0 ln
ρ2 2π ρ1
d’où :
U U0 µ0 vϕ ρ2
= =− ln
I I0 2π ρ1
soit :

U
= −Zc
I

28. Numériquement, on obtient :

c0 µ0 vϕ ρ2
vϕ = √ = 2, 0.108 m.s−1 et Zc = ln = 50 Ω
εr 2π ρ1

10
1.4 Réflexion en bout de câble
29. Du fait de la présence de l’impédance Z(ω) branchée au bout du câble en z = 0, on
doit avoir :

U (z = 0, t)
∀t = Z(ω)
I(z = 0, t)

30. L’onde incidente seule ne peut pas satisfaire la condition de la question 29 puis-
qu’il s’agit d’une onde progressive se propageant dans le sens des z croissants ce qui
implique, d’après le résultat de la question 24 que :
Uinc (z, t)
∀t ∀z = Zc
Iinc (z, t)

Comme a priori Zc 6= Z(ω), une onde réfléchie est nécessaire .


31. L’onde de tension totale sera donc :

U (z, t) = Uinc (z, t) + Uref (z, t) = Aej(ωt−kz) + Bej(ωt+kz)

c’est à dire, en z = 0 :
U (z = 0, t) = (A + B) ejωt
L’onde de courant incidente sera, d’après la question 24 :
1 A j(ωt−kz)
Iinc (z, t) = Uinc (z, t) = e
Zc Zc
et pour l’onde de courant réfléchie :
1 B
Iref (z, t) = − Uref (z, t) = − ej(ωt+kz)
Zc Zc
L’onde de courant totale sera donc :
A j(ωt−kz) B j(ωt+kz)
I(z, t) = Iinc (z, t) + Iref (z, t) = e − e
Zc Zc
c’est à dire, en z = 0 :
A − B jωt
I(z = 0, t) = e
Zc
On a donc :
U (z = 0, t) A+B
Z= = Zc
I(z = 0, t) A−B
c’est à dire :

Z A+B
=
Zc A−B

11
B
32. Le résultat de la question 31 s’écrit aussi, en notant r = A :

Z 1+r
=
Zc 1−r
c’est à dire :

Z − Zc
r=
Z + Zc

Pour Z → ∞, r = 1 ;
Pour Z = 0, r = −1 ;
33. La propagation est non dispersive. Les paquets d’ondes se propagent donc sans défor-
mation et l’impédance caractéristique ne dépend pas de ω : toutes les composantes
d’un paquet d’onde se comportent donc de la même façon et les résultats valables
pour une onde harmonique le sont pour n’importe quelle onde.

L’hypothèse de travail essentielle est le fait que εr est indépendant de ω (ce


qui est faux en pratique) et qu’il est réel (pas d’atténuation).

34. Pour un circuit ouvert, l’onde de tension se réfléchit sur l’extrémité sans changement
de signe, alors qu’elle change de signe pour un court circuit. Par exemple, si l’on
enregistre la tension à une cote z = −L, on obtiendra le graphe de la figure 1.

Figure 1 – Réflexion en bout de câble (circuit ouvert ou court-circuit)

35. Le résultat de la question 32 montre que le coefficient de réflexion est nul si R = Zc .


36. On a trouvé Zc = 50 Ω. Avec un générateur de résistance interne de 50 Ω, l’impédance
du câble et celle de générateur sont adaptées : le signal émis par le générateur n’est
pas réfléchi par le câble et , inversement, un signal se propageant du câble vers le
générateur ne sera pas réfléchit vers le câble.

12
2 Propagation sur une ligne électrique
2.1 Équation d’évolution
37. Puisque l’ARQS est valide au niveau d’une cellule, on peut utiliser la loi des nœuds :

dQn
In −In+1 =
dt

La tension aux bornes de l’inductance L de la cellule n est :

dIn
Vn−1 −Vn = L
dt

38. On a donc :
d2 Qn dIn dIn+1 1
2
= − = (Vn+1 + Vn−1 − 2Vn )
dt dt dt L
Or Qn = CVn , donc :

d2 Vn 1
= ω02 (Vn+1 + Vn−1 − 2Vn ) avec ω0 = √
dt2 LC

2.2 Aspect énergétique


39. On calcul :  
d 1 2 1 2 dVn dIn
CVn + LIn = CVn + LIn
dt 2 2 dt dt
c’est à dire, en utilisant les résultats de la question 37 :
 
d 1 2 1 2
CV + LIn = In (Vn−1 − Vn ) + Vn (In − In+1 )
dt 2 n 2
soit, finalement :

 
d 1 1
CV 2 + LIn2 = In Vn−1 − Vn In+1
dt 2 n 2

40. Le terme In Vn−1 est la puissance reçue par la cellule de la part de la cellule n − 1.
Le terme Vn In+1 est la puissance cédée par la cellule à de la cellule n + 1.

Le résultat de la question 39 montre donc que la variation d’énergie d’une cellule


est égale à l’énergie algébriquement reçue par cette cellule. Autrement dit, il y a
conservation de l’énergie électromagnétique au cours de la propagation, ce qui est
normal puisque le modèle adopté n’intègre aucun élément siège d’un effet joule.

13
2.3 Propagation
41. Une récurrence immédiate donne :

An = A0 e−jnα

42. En reportant l’expression Vn = A0 ej(ωt−nα) dans l’équation obtenue à la question 38,


on obtient :

−ω 2 A0 ej(ωt−nα) = ω02 A0 ej(ωt−nα) e−jα + e+jα − 2




c’est à dire :

ω 2 = 2ω02 (1 − cos α)

43. Soit h la longueur d’une cellule et Ox la direction de la ligne électrique. En choisissant


bien l’origine de l’axe Ox, on peut écrire que la tension Vn correspond à la tension à
l’abscisse x = nh. Autrement dit :
α
Vn (t) = V (x = nh, t) = A0 ej(ωt−nα) = A0 ej(ωt− h x)

Autrement dit, on peut interpréter l’onde électrique sur la ligne comme celle d’une
OPPH de pulsation ω et de nombre d’onde k = αh . La relation obtenue à la question 42
qui peut s’écrire :
ω 2 = 2ω02 (1 − cos kh)
est donc la relation de dispersion de la ligne.
44. Comme −1 < cos kh < 1, des solutions n’existent que si :

ω ≤ 2ω0 = ωc

Puisque la relation de dispersion est périodique, le domaine utile de variation de α


est :

−π < α ≤ π

α
45. Dans l’expression V (x = nh, t) = A0 ej(ωt− h x) , la variable temporelle t et la variable
d’espace x sont uniquement liées dans la phase ϕ = ωt − αh x de l’onde. C’est donc la
phase qui se propage.
46. La vitesse de propagation de la phase exprimée en terme de "longueur par unité de
temps" est ωk = ωα h. La longueur d’une cellule étant h, la vitesse de phase exprimée
en terme de "nombre de cellules par unité de temps" sera donc :

14
ω
vϕ =
α

47. On suppose que ω  ω0 . La relation de dispersion s’écrit alors :


α2
ω 2 ∼ 2ω02 = (ω0 α)2
2
On a donc :

ω
vϕ = = ω0
α

La vitesse de phase ne dépend pas de ω : Le milieu n’est plus dispersif .


48. Le passage d’une cellule à l’autre correspond pour la tension à :
α
Vn+1 (t) = Vn (t − τ ) avec τ=
ω
Autrement dit, le passage d’une cellule à l’autre d’un signal sinusoïdale nécessite
un temps τ . Dans le cas ω  ω0 , τ = ω10 est indépendant de ω. Pour un signal
quelconque dont les harmoniques sont toutes de pulsation petite par rapport à ω0 ,
ce retard temporel sera le même pour toutes les harmoniques et τ sera donc le temps
mis par la signal complet pour franchir une cellule. La ligne se comportera pour ce
signal comme une "ligne à retard".
49. Numériquement, on obtient :

1 1
ω0 = √ = 2, 0.106 rad.s−1 et τ = = 5.10−7 s
LC ω0

Pour avoir un retard de ∆t = 0, 1 ms = 10−4 s, il faudra N = ∆t τ = 200 cellules .


Puisque la vitesse de propagation dans le câble étudié dans la partie 1 est vϕ =
2.108 m.s−1 (question 28), pour avoir le même retard, il faudrait un câble de longueur
L = vϕ τ = 20 km .

2.4 Effets dispersifs



50. La vitesse de groupe exprimée en terme de "longueur par unité de temps" est dk
devient pour une vitesse exprimée en terme de "cellule par unité de temps" :


vg =

15
La vitesse de groupe représente la vitesse de propagation de l’information contenue
dans le signal. Dans les cas simples, c’est aussi la vitesse de propagation de l’énergie.
Pour déterminer, on différencie l’expression correspondant à la relation de dispersion :
ω 2 = 2ω02 (1 − cos α) ⇒ 2ωdω = 2ω02 sin α dα
ce qui donne :
dω ω 2 sin α
vg = = 0
dα ω
En écrivant l’équation de dispersion sous la forme :
α
ω 2 = 2ω02 (1 − cos α) = 4ω02 sin2
2
on obtient finalement :

α
vg = ω0 cos
2

ce qui correspond au graphe de la figure 2.

Figure 2 – Variation de la vitesse de groupe avec α.

Pour α = π, la vitesse de groupe est nulle. Il n’y a plus de propagation de l’informa-


tion. On obtient une onde stationnaire dans la ligne.
51. On a :
dIn
jωLIn = ejα − 1 Vn

L = Vn−1 − Vn ⇒
dt
On en déduit :
An
ejα − 1

Bn =
jωL
La relation de dispersion s’écrit :
α ω0  j α α

ω = 2ω0 sin = e 2 − e−j 2
2 j
d’où :

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An j α
Bn = e 2
ω0 L

On a alors :

2 A20
Vn =
2
et

2 A20
In =
2ω02 L2
1
et donc, puisque ω02 = LC :

1
E = CA20
2

La puissance P moyenne reçue par la cellule n − 1 est :

1 A20 α
P = hVn−1 In i = cos
2 ω0 L 2

P
On remarque que E = vg , ce qui illustre bien que l’énergie se propage à la vitesse
à la vitesse de groupe vg .
52. Un signal non monochromatique se déplaçant le long de la ligne va se propager en se
déformant. Par exemple une impulsion va avoir tendance à s’élargir au cours de la
propagation. C’est le phénomène de dispersion.

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