Chapitre (2) Fonctions Circulaires Réciproques
Chapitre (2) Fonctions Circulaires Réciproques
Chapitre (2) Fonctions Circulaires Réciproques
Module (1) :
Fonction et Calcul différentiel et intégral
Chapitre II
Chapitre (2) :
Fonctions circulaires et applications
Fonctions circulaires et applications reciproques
réciproques
A Fonctions circulaires
tan x =
sin x +
cos x
-1 x 1
Il s’agit d’une fonction impaire, π-périodique,
finiment dérivable
i
π
in-
sur hR \ 2 + πZ et qui vérifie - +
cos x
pour tout x ∈ − π2 , π2
tan0 (x) =
1
cos2 x
= 1 + tan2 x.
-
3) tan(x) = tan (x + k ii ) où k entier relatif. -1
1 1
28 Chapitre II - Fonctions circulaires et applications réciproques
π π π π 2π 3π 5π
x 0 π
6 4 3 2 3 4 6
√ √ √ √
1 2 3 3 2 1
sin x 0 1 0
√2 √2 2 2 2
√ 2
√
3 2 1 1 2 3
cos x 1 0 − − − −1
2 2 2 2 2 2
1 √ √ 1
tan x 0 √ 1 3 − 3 −1 −√ 0
3 3
Beaucoup d’autres valeurs remarquables se retrouvent aisément à partir de celles qui précèdent en
utilisant les relations entre sinus et cosinus.
Puisque la fonction sinus est 2π-périodique et impaire, il suffit de connaı̂tre ses variations sur l’intervalle
[0, π] pour en déduire les variations sur R.
-+ --
π
x 0 π
0
2
On obtient les signes
sin x = cos x 1 + 0 − −1 (+) et (-) à partir du
1 cercle trigonométrique
sin x
0 0
1
|
| | | | | | | |
−2π 3π −π π 0 π π 3π 2π
− −
2 2 2 2
|
−1
y = sin x
La fonction cosinus est 2π-périodique et paire, il suffit donc de connaı̂tre ses variations sur l’intervalle
[0, π] pour en déduire les variations sur R.
π
x 0 2 π
cos0 x = − sin x 0 -
− −1 -
− 0 On obtient les signes
1 (-) et (-) à partir du
cos x 0 cercle trigonométrique
−1
2 2
A - Fonctions circulaires 29
|
1
| | | | | | | |
−2π 3π −π π 0 π π 3π 2π
− −
2 2 2 2
|
−1
y = cos x
La fonction tangente est π-périodique et impaire 0 donc il suffit2 donc de connaı̂tre ses variations sur
l’intervalle 0, π2 . Pour tout x ∈ 0, π2 , on
π
a tan x = 1 + tan x > 0 donc la fonction tangente est
strictement croissante sur l’intervalle 0, 2 . Il faut prendre garde au fait que la fonction tangente n’est
pas globalement croissante puisqu’il s’agit d’une fonction périodique !
π
x 0 2
On obtient le signe
tan0 x = 1 + tan2 x 1 +
(+) à partir du cercle
tan x
+∞ trigonométrique
0
1
|
| | | | | | |
3π −π π 0 π π π 3π
− −
2 2 4 2 2
y = tan x
A.5 Autres propriètés:
3 3
A.6 Applications: 3
Correction
!
1) cos ! (𝑥) =
"
!
cos ! (𝑥) − =0
"
!
1
cos ! (𝑥) − ?@ A = 0
2
!
!
√2
cos (𝑥) − B C = 0
2
! ! !×√" √"
En effet : ! = = =
" √" √"×√" "
Soit :
√2 √2
Bcos(𝑥) − C Bcos(𝑥) + C = 0
2 2
√2 √2
cos(𝑥) = ou cos(𝑥) = −
2 2
Soit :
𝜋 3𝜋
𝑥 = + 2𝑘# 𝜋, 𝑘# ∈ ℤ 𝑥= + 2𝑘$ 𝜋, 𝑘$ ∈ ℤ
E 4 ou E 4
𝜋 3𝜋
𝑥 = − + 2𝑘! 𝜋, 𝑘! ∈ ℤ 𝑥=− + 2𝑘% 𝜋, 𝑘% ∈ ℤ
4 4
𝜋 𝑘𝜋
𝑆 Important
=K + ,:𝑘 ∈ ℤL
4 2
Important
"3 :
2) sin(𝑥) ≤ 2
"3
- On commence par résoudre l’équation sin(𝑥) = 2 dans [−𝜋 ; 𝜋].
𝜋 2𝜋
Soit : 𝑥 = 3 ou 𝑥 = 3 .
√(
- On veut des valeurs de sinus inférieures à .
"
Elles correspondent à la partie du cercle
trigonométrique située en dessous des points
) ")
associés à et .
( (
Ainsi :
𝜋 2𝜋
𝑆 = N−𝜋 ; O ∪ Q ; 𝜋R
3 3
Important :
4
30 Chapitre II - Fonctions circulaires et applications réciproques
I Définition
La fonction sinus est continue sur R et strictement croissante sur l’intervalle − π2 , π2 , elle réalise donc
une bijection de cet intervalle sur son image [−1, 1] et on peut définir son application réciproque.
B.1.1 Définition
On appelle fonction arcsinus, et on note
h π πi
Arcsin : [−1, 1] → − , , x 7→ Arcsin x ,
2 2
h π πi
l’application réciproque de la restriction de la fonction sinus à l’intervalle − , .
2 2
B.1.2 Remarques
I Pour tout x ∈ [−1, 1], Arcsin x est la mesure d’angle comprise entre − π2 et π2 dont le sinus vaut x.
I Pour tout x ∈ [−1, 1], on a sin Arcsin x = x.
I Pour tout θ ∈ − π2 , π2 , on a Arcsin sin θ = θ.
Il faut prendre garde au fait que l’expression Arcsin sin θ est définie pour tout θ ∈ R mais ne vaut
exactement θ que lorsque θ ∈ − π2 , π2 .
Les variations de la hfonction iarcsinus sur l’intervalle [−1, 1] sont les mêmes que celles de la fonction
π π
sinus sur l’intervalle − , .
2 2
π
2
x −1 0 1
π −1
Arcsin x π 0 2 0 1
−
2
− π2
y = Arcsin x
4 5
B - Fonctions réciproques des fonctions circulaires 31
B.1.3 Proposition
La fonction arcsinus est dérivable sur ] − 1, 1[ et
1
pour tout x ∈] − 1, 1[ , Arcsin0 (x) = √ .
1 − x2
Démonstration
Rappel :
En effet, pour tout x ∈] − 1, 1[, on a
1 1
Arcsin0 (x) = 0 = .
sin (Arcsin x) cos(Arcsin x)
Mais Arcsin x ∈ − π2 , π2 et la fonction cosinus est positive sur cet intervalle donc cos(Arcsin x) > 0.
B.1.4 Remarque
Le graphe de la fonction arcsinus ayant été obtenu par symétrie, on sait qu’il admet des tangentes
verticales pour x = −1 et x = 1 ainsi qu’une tangente de pente 1 pour x = 0.
On retrouve cela avec la dérivée de Arcsin puisque
1 1
Arcsin0 (0) = 1 , lim √ = +∞ et lim √ = +∞.
x→−1+ 1 − x2 x→1− 1 − x2
I Définition
La fonction cosinus est continue sur R et strictement décroissante sur l’intervalle [0, π], elle réalise donc
une bijection de cet intervalle sur son image [−1, 1] et on peut définir son application réciproque.
B.2.1 Définition
On appelle fonction arccosinus, et on note
B.2.2 Remarques
I Pour tout x ∈ [−1, 1], Arccos x est la mesure d’angle comprise entre 0 et π dont le cosinus vaut x.
I Pour tout x ∈ [−1, 1], on a cos Arccos x = x.
5 6
32 Chapitre II - Fonctions circulaires et applications réciproques
I Pour tout θ ∈ [0, π], on a Arccos cos θ = θ.
Il faut prendre garde au fait que l’expression Arccos cos θ est définie pour tout θ ∈ R mais ne vaut
exactement θ que lorsque θ ∈ [0, π].
En effet, comme on l’a précisé ci-dessus, Arccos cos θ désigne la mesure d’angle entre 0 et π dont
l’unique réel θ0 ∈ [0, π] tel qu’il existe k ∈ Z avec θ = θ0 + 2kπ.
le cosinus vaut cos θ i.e. il s’agit de
12π
Par exemple, on a Arccos cos 5 = 2π
5 .
Les variations de la fonction arccosinus sur l’intervalle [−1, 1] sont les mêmes que celles de la fonction
cosinus sur l’intervalle [0, π].
x −1 0 1 π
π 2
Arccos x 2 0 π
−
2
−1 0 1
y = Arccos x
B.2.3 Proposition
La fonction arccosinus est dérivable sur ] − 1, 1[ et
1
pour tout x ∈] − 1, 1[ , Arccos0 (x) = − √ .
1 − x2
Démonstration Rappel :
Mais Arccos x ∈ [0, π] et la fonction sinus est positive sur cet intervalle donc sin(Arccos x) > 0. Par
conséquent, on peut écrire
1 1
Arccos0 (x) = − p 2
= −p
sin (Arccos x) 1− cos2 (Arccos x)
6 7
B - Fonctions réciproques des fonctions circulaires 33
B.2.4 Remarque
Le graphe de la fonction arccosinus ayant été obtenu par symétrie, on sait qu’il admet des tangentes
verticales pour x = −1 et x = 1 ainsi qu’une tangente de pente −1 pour x = 0.
On retrouve cela avec la dérivée de Arccos puisque
−1 −1
Arccos0 (0) = −1 , lim √ = −∞ et lim √ = −∞.
x→−1+ 1 − x2 x→1− 1 − x2
I Définition
La fonction tangente est continue et strictement croissante sur − π2 , π2 , elle réalise donc une bijection
de cet intervalle sur son image R et on peut définir son application réciproque.
B.3.1 Définition
On appelle fonction arctangente, et on note
i π πh
Arctan : R → − , , x 7→ Arctan x ,
2 2
i π πh
l’application réciproque de la restriction de la fonction tangente à l’intervalle − , .
2 2
B.3.2 Remarques
I Pour tout x ∈ R, Arctan x désigne donc la mesure d’angle comprise entre − π2 et π2 dont la tangente
vaut x.
I Pour tout x ∈ R, on a tan Arctan x = x.
I Pour tout θ ∈ − π2 , π2 , on a Arctan tan θ = θ.
Il faut prendre garde au fait que
l’expression Arctan tan θ est définie pour tout θ ∈ R mais ne vaut
exactement θ que lorsque θ ∈ − π2 , π2 .
d’angle entre − π2 et
En effet, comme on l’a précisé ci-dessus, Arctan tan θ = θ désigne
π laπ mesure
π
2 dont la tangente vaut tan θ i.e. il s’agit de l’unique
réel θ0 ∈ − 2 , 2 tel qu’il existe k ∈ Z avec
15π π
θ = θ0 + 2kπ. Par exemple, on a Arctan tan 7 = 7.
Les variations
de la fonction arctangente sur R sont les mêmes que celles de la fonction tangente sur
π π
l’intervalle − 2 , 2 .
x −∞ 0 +∞
π
Arctan x 0 2
π
−
2
7 8
34 Chapitre II - Fonctions circulaires et applications réciproques
π
2
− π2
y = Arctan x
B.3.3 Proposition
La fonction arctangente est dérivable sur R et
1
pour tout x ∈ R , Arctan0 (x) = .
1 + x2
Démonstration Rappel :
Pour tout x ∈ R, on a
1 1 1
Arctan0 (x) = = = .
tan0 (Arctan x) 1 + tan2 (Arctan x) 1 + x2
B.3.4 Remarque
Le graphe de la fonction arctangente ayant été obtenu par symétrie, on sait qu’il admet une tangente
de pente 1 pour x = 0.
On retrouve cela avec la dérivée de Arctan puisque Arctan0 (0) = 1.
Au vu de l’analogie entre les graphes des fonctions arcsinus et arccosinus, il est naturel de se demander
s’il n’existe pas un lien entre ces deux fonctions. Ce lien très simple est donné par le résultat suivant :
B.4.1 Proposition
π
Pour tout x ∈ [−1, 1], on a : Arcsin(x) + Arccos(x) = .
2
Démonstration
8 9
B - Fonctions réciproques des fonctions circulaires 35
et on a
1 −1
f 0 (x) = Arcsin0 (x) + Arccos0 (x) = √ +√ = 0.
1 − x2 1 − x2
Il s’ensuit que la fonction f est constante sur ] − 1, 1[. On a f (0) = Arcsin(0) + Arccos(0) = 0 + π2 = π
2
donc f (x) = π2 pour tout x ∈] − 1, 1[.
Enfin, les fonctions arcsinus et arccosinus sont toutes deux continues à droite en −1 donc f est
aussi continue à droite en −1 i.e. f (−1) = lim f (x) = π2 . De même, les fonctions arcsinus et
x→−1+
arccosinus sont toutes deux continues à gauche en 1 donc f est aussi continue à gauche en 1 i.e.
f (1) = lim f (x) = π2 . On a donc bien f (x) = π2 pour tout x ∈ [−1, 1].
x→1−
On a donc sin α = cos β d’où (c’est une formule de trigonométrie classique) sin α = sin π2 − β .
La fonction arcsinus est à valeurs dans − π2 , π2 donc α ∈ − π2 , π2 . La fonction arccosinus est à
Ainsi, on a sin α = sin π2 − β alors que α et π2 − β sont dans l’intervalle − π2 , π2 sur lequel la
Voici une autre relation remarquable impliquant cette fois-ci la fonction arctangente.
B.4.2 Proposition
π
si x > 0
1 2
Arctan(x) + Arctan =
x
− π
si x < 0
2
Démonstration
1
Pour tout x > 0, on pose f (x) = Arctan(x) + Arctan x . La fonction f est dérivable sur chacun des
intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[ et on a
1 1 1 1 1
f 0 (x) = Arctan0 (x) + Arctan0 × − = + × − = 0.
x x2 1 + x2 1 + x12 x2
Il s’ensuit que la fonction f est constante sur chacun des intervalles sur lesquels elle est définie i.e.
il existe une constante c telle que l’on ait f (x) = c pour tout x > 0 et il existe une constante d telle
que l’on ait f (x) = d pour tout x < 0.
On a f (1) = Arctan(1) + Arctan 11 = π4 + π4 = π2 donc f (x) = π2 pour tout x > 0.
1
D’autre part, on a f (−1) = Arctan(−1) + Arctan −1 = − π4 − π
4 = − π2 donc f (x) = − π2 pour tout
x < 0.
9 10