Ellipses 150 Mots Et Expressions Pour Comprendre Leconomie
Ellipses 150 Mots Et Expressions Pour Comprendre Leconomie
Ellipses 150 Mots Et Expressions Pour Comprendre Leconomie
ISBN 9782340-086241
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2023
8/10 rue la Quintinie 75015 Paris
A
Abus de position dominante
En juin 2023, une nouvelle fois, la Commission européenne a épinglé Google pour abus de
position dominante à propos de la publicité en ligne. La firme américaine avait d’ailleurs déjà
payé l’équivalent de 8 milliards d’euros d’amende pour diverses pratiques
anticoncurrentielles comme celle-ci. Lorsque sur un marché la concurrence est faible voire
nulle, les entreprises bénéficient en effet d’un pouvoir de marché important qui les autorise
alors à imposer leurs prix, à limiter leur production ou bien à négliger la qualité de leurs
produits et ce, au détriment du consommateur. Dès lors, les pouvoirs publics doivent
intervenir dans le cadre des politiques de la concurrence en limitant ce pouvoir de marché.
Le plus souvent par des sanctions financières à l’instar de celles adressées à Google.
Action
Pour un certain type d’entreprise au statut juridique très particulier, comme les sociétés
anonymes (SA) ou société anonyme à responsabilité limitée (SARL), il est possible de léguer
ou d’acheter tout ou une partie de son capital. L’action représente ainsi une part de
l’entreprise, qui peut être vendue ou achetée en Bourse notamment. Étant une part de
l’entreprise, l’action garantit à son propriétaire (qui peut être n’importe qui, comme vous et
moi) une part des bénéfices qu’elle génère, de façon proportionnelle. Ainsi, l’heureux
actionnaire détenteur de 1 % d’une entreprise comme Apple percevra chaque année
l’équivalent de 1 % des bénéfices enregistrés par l’entreprise. On parle alors de
« dividende ». Il peut même arriver que des dividendes soient supérieurs aux profits de
l’entreprise. Des dividendes pouvant même continuer d’être versés lorsque l’entreprise ne
réalise pas de profits !
Actionnaire
Incontournable lorsque l’on parle notamment de grandes entreprises, l’actionnaire (ou les
actionnaires) correspond au(x) propriétaire(s) de l’entreprise dont il possède des parts. Partie
prenante dans la gouvernance de l’entreprise, l’actionnaire partage le pouvoir avec les
salariés dirigeants qui gèrent l’entreprise au quotidien. Le partage des tâches est alors clair :
l’actionnaire investit dans l’entreprise et les salariés y travaillent en veillant à ce que
l’entreprise soit productive et rentable. Des conflits peuvent apparaître entre
« actionnaires » et « salariés », notamment autour des questions de partage des richesses.
En effet, comment répartir le plus équitablement la richesse produite par l’entreprise entre
les salaires et les profits ? Question récurrente, jamais vraiment résolue.
Agence de notation
En mai 2023, l’agence de notation financière américaine Fitch Ratings a abaissé la note
financière de la France passant de AA à AA-, ce qui a contribué à provoquer un séisme sur les
marchés financiers. Se basant à partir de différents indicateurs comme le niveau de dépenses
publiques d’un pays, ses perspectives de croissance économique ou encore le degré de
stabilité politique, les agences de notation sont des entreprises qui ont pour vocation de
mesurer la solvabilité (c’est-à-dire leur capacité à rembourser la dette) des entreprises et des
États qui empruntent sur les marchés financiers. Allant de AAA (note indiquant une « qualité
de crédit élevée ») à D (note indiquant le défaut de paiement), ce système de notation fait
l’objet d’une attention toute particulière des investisseurs sur les marchés financiers. Une
dégradation de la note financière pour un pays peut contribuer à limiter sérieusement sa
capacité de financement, car elle entraîne souvent comme réaction la hausse des taux
d’intérêt, risquant d’avoir les effets d’une « prophétie autoréalisatrice »… en provoquant
indirectement le défaut de paiement pour un pays mal noté.
Agent économique
Terme générique qui s’applique à n’importe quel acteur de la vie économique. On distingue
en général trois types d’agents économiques.
Tout d’abord, les entreprises chargées de produire des biens et des services marchands
dans l’optique de faire des profits qu’elle pourra réinvestir dans le but de produire de
nouveaux biens et services.
Ensuite, les consommateurs (parfois assimilés aux ménages) qui, comme leur nom
l’indique, consomment des biens et des services pour satisfaire leurs besoins.
Enfin, l’État qui a la charge d’organiser la vie économique et si nécessaire de la soutenir,
comme en période de crise.
Altermondialisme
Alors que l’on assiste à une accélération des échanges commerciaux depuis 1945 à l’échelle
mondiale, les effets induits par la mondialisation économique continuent de faire débat.
D’un côté, on trouve ceux qui considèrent que la généralisation des échanges a des effets
bénéfiques participant à l’enrichissement de tous les pays qui y prennent part ; de l’autre,
ceux qui estiment au contraire qu’elle aggrave les inégalités entre des pays déjà riches et des
pays qui ont plutôt tendance à s’appauvrir. Pour ces derniers, une autre voie est possible :
celle de l’altermondialisme. Faisant notamment valoir leurs préoccupations pour
l’environnement ou encore la persistance d’un sous-développement de certains pays, ses
partisans militent pour un commerce plus équitable et la redistribution des richesses à
l’échelle mondiale.
Assiette fiscale
Si la question des impôts est aussi épineuse, c’est parce que ces derniers dépendent
surtout de l’assiette fiscale c’est-à-dire du revenu ou de la valeur du patrimoine détenu par le
contribuable. Autrement dit, l’assiette fiscale représente le gâteau et l’impôt la part qui
revient à la collectivité. Plus l’assiette est grande, plus l’impôt prélevé sera important.
Salaires, primes, bénéfices ou encore valeur d’un bien immobilier, pour ne citer que ces
exemples, sont autant d’éléments qui vont permettre de générer un revenu et être au final
imposable.
Auto-entreprise
Créées en 2008, les auto-entreprises auront connu un succès important depuis. En 2009,
trois quarts des créations d’entreprises étaient le fait d’auto-entrepreneurs estimées à
320 000 pour cette année. Entre-temps, elles sont devenues un acteur incontournable de
l’économie française. Estimées à plus de 2,5 millions en 2023, elles bénéficient d’un régime
fiscal avantageux lorsque leur chiffre d’affaires annuel ne dépasse pas un certain seuil (pas
d’impôt sur le revenu la première année si celui-ci ne dépasse pas 10 000,00 euros).
Aujourd’hui, les auto-entreprises existent dans des secteurs nombreux et variés,
représentant autant d’emplois malgré leur statut d’indépendants. Pour autant, la situation
d’un auto-entrepreneur peut s’avérer précaire à en croire leur revenu moyen (moins de 1
000,00 euros par mois). À cela s’ajoute leur taux de survie très aléatoire quelques années
après leur création.
Banque centrale
Définies en opposition aux « banques commerciales », aussi appelées « banques de second
rang » (comme la Société Générale ou BNP Paribas entre autres), les banques centrales ont
un statut particulier. À l’instar de la Banque centrale européenne (BCE) pour la zone euro ou
de la Federal Reserve (Fed) aux États-Unis, les banques centrales participent au processus de
création monétaire de deux manières :
– de façon directe tout d’abord, dans la mesure où ce sont elles, et elles seules, qui
peuvent frapper les pièces de monnaie et produire des billets de banque ;
– de façon plus indirecte, lorsqu’elles permettent aux banques commerciales d’accorder
plus ou moins facilement des crédits, en ajustant leurs « taux d’intérêt directeurs », à
partir desquels les banques commerciales vont déterminer leurs propres taux d’intérêt.
Les banques centrales sont au premier rang en période de crise financière. Ce sont elles qui
peuvent, par exemple, venir en aide aux banques commerciales en difficulté (en rachetant
notamment leurs dettes). Ce sont elles enfin qui pilotent la « politique monétaire » pour
soutenir l’activité économique ou encore lutter contre l’inflation.
Banque mondiale
Organisation créée dans la foulée des Accords de Bretton Woods, la Banque mondiale est
devenue depuis 1945 un acteur incontournable dans l’aide des pays du Sud (autrefois
appelés du « Tiers-monde »). Son rôle consiste alors à accorder des financements, qui
prennent le plus souvent la forme de prêts, qui vont aider les pays en difficulté à investir
dans des secteurs clés (construction d’infrastructures, éducation, santé, par exemple), afin
de les accompagner dans leur développement. Ses prêts peuvent également servir… au
désendettement des pays les moins avancés ou à financer des programmes de lutte contre la
pauvreté au sein de leurs populations. Aujourd’hui, la Banque mondiale suscite de
nombreuses interrogations. Le manque de moyens dont elle dispose au regard de sa tâche
est pointé du doigt. Son interventionnisme dans la politique intérieure des pays qu’elle est
censée accompagner, à travers notamment les « programmes d’ajustement structurel »
d’inspiration libérale, étant présenté comme une forme de « néocolonialisme ».
Bilan comptable
Voilà de quoi donner des migraines à tout entrepreneur qui n’est pas un comptable aguerri
ou qui n’en a pas à sa disposition. Le bilan comptable, qui se fait le plus souvent chaque
année, oblige l’entreprise à réaliser un travail minutieux et le plus exhaustif possible pour
rendre compte de sa situation, notamment avant la déclaration fiscale. Pour ce faire, il
convient de distinguer dans l’entreprise :
– l’actif, qui correspond alors à la valeur des ressources présentes et à venir (comme le
chiffre d’affaires lié aux ventes réalisées par l’entreprise) et du patrimoine détenu
(stocks, équipements, locaux, terrains) ;
– et le passif, qui correspond au contraire à la valeur des ressources que l’entreprise doit
régler (masse salariale, dettes, versement des dividendes, etc.).
Le bilan comptable représente aussi bien un exercice plus ou moins complexe à réaliser
qu’un outil de mesure indispensable de la bonne santé économique et financière de
l’entreprise. Deux bonnes raisons de donner des sueurs froides avant de s’y attaquer.
Bouclier tarifaire
Dans un contexte marqué par une forte inflation concernant notamment l’énergie et
pénalisant le pouvoir d’achat des Français mais également les entreprises qui ont besoin
d’énergie pour produire des biens et des services, les pouvoirs publics ont mis en place un
« bouclier tarifaire ». Concrètement, il s’agit de limiter l’augmentation des prix dans des
secteurs spécifiques, comme le gaz ou l’électricité, en décidant d’un gel des tarifs imposés
aux entreprises qui les proposent. Pour ne pas pénaliser non plus les fournisseurs d’énergie,
l’État s’engage alors à leur accorder des contreparties financières, lesquelles s’étaleront sur
plusieurs années et pouvant s’élever à plusieurs milliards d’euros.
Bourse
Véritable temple des marchés financiers, mais également épicentre de crises financières
retentissantes (comme celle de 1929 aux États-Unis), la bourse, ou plus précisément la
« bourse des valeurs mobilières », représente le lieu qui incarne le mieux ce qu’est un
marché. Elle est le lieu de confrontation entre, d’un côté, une offre d’actions mais également
d’obligations venant de la part d’entreprises, voire d’États, et, de l’autre, une demande pour
ces titres émanant de la part d’investisseurs qui engagent alors une partie de leur épargne.
La bourse participe ainsi au « financement direct » de l’économie. N’importe qui dès lors, sur
les conseils avisés de son courtier, pourra ainsi placer une partie de ses économies dans
l’entreprise de son choix. Si la bourse et par extension les marchés financiers sont parfois
décriés, c’est parce qu’ils peuvent être le lieu de tous les excès, sous l’effet notamment des
« bulles spéculatives » (des titres pouvant très rapidement prendre de la valeur pour ensuite
dégringoler et provoquer la faillite d’entreprises… ainsi que de leurs investisseurs).
Brevet d’invention
Pourquoi inventer ou innover quand on est une entreprise et investir parfois des millions,
voire des milliards, d’euros avant le lancement d’un nouveau produit sur le marché ?
Souvent parce que cette invention ou innovation peut permettre à l’entreprise qui en est à
l’origine d’être la seule à le proposer. Cette dernière peut même bénéficier d’un « monopole
temporaire » à la condition que son innovation soit protégée par un brevet d’invention. Il
s’agit alors d’un droit de propriété qui lui garantit de ne pas être copiée pendant toute la
durée du brevet (jusqu’à vingt ans en France), ce qui lui offre un avantage considérable sur
ses concurrents, alors obligés d’innover à leur tour. Pour l’obtenir, il ne suffit de proposer
quelque chose de nouveau, encore faut-il déposer une demande auprès de l’Institut national
de la propriété intellectuelle (INPI), qui sera chargé de l’étudier avant éventuellement que le
brevet ne soit accordé.
CAC 40
Pas une journée sans un flash info à la télévision, à la radio ou dans la presse spécialisée
faisant le point sur l’indice du CAC 40. À savoir la « Cotation Assistée en Continu » des actions
de quarante entreprises les plus échangées à la Bourse de Paris. Conformément à la loi de
l’offre et de la demande, cet indice peut d’une journée à l’autre (pour ne pas dire d’une
minute à l’autre au regard de l’intensité des ventes et des achats de titres boursiers) être à la
hausse ou au contraire en baisse. Ce qui donne une idée de la performance des entreprises
cotées, ainsi que de leur attractivité qui en découle au niveau national. À l’instar du CAC 40
pour la Bourse de Paris, chaque bourse dispose de son propre indice de cotation pour les
entreprises qu’elle abrite. La Bourse de Wall Street à New York a ainsi son NASDAQ (National
Association of Securities Dealers Automated Quotations), celle de Londres le FTSE (Financial
Times Stock Exchange) ou encore le SSEC (Shanghai Stock Exchange Composite) pour celle de
Shanghai. Pouvant être suivis en temps réel, la lecture de ces indices est toujours nécessaire,
car elle permet de prévenir la formation d’éventuelles « bulles spéculatives » pouvant alors
précéder une crise financière d’ampleur.
Capital humain
Entendu comme l’ensemble des connaissances (savoirs) et des compétences (savoir-faire)
qu’un individu peut acquérir au cours de sa vie, le capital humain dépend beaucoup du
niveau de formation. Il permet de former des employés très qualifiés, avec des niveaux de
productivité élevés. Ce qui justifie pourquoi un salarié disposant d’un capital humain
important peut prétendre à des salaires plus élevés. C’est la raison pour laquelle il peut être
perçu comme un investissement, aussi bien pour le salarié qui entreprend de se former que
pour l’entreprise qui souhaite embaucher de la main-d’œuvre qualifiée.
► Voir également « Compétitivité », « Croissance économique », « Polarisation des
emplois »
Capitalisation boursière
Toutes les entreprises ne sont pas cotées en Bourse et, de ce fait, ne sont pas soumises aux
aléas de l’offre et de la demande, ni exposées à la spéculation autour de leurs actions. Alors
pourquoi certaines d’entre elles font-elles le choix d’une introduction en Bourse ? Pour
poursuivre leur croissance, certaines entreprises à fort potentiel ont tout intérêt à mettre en
vente une partie de leur capital et à s’ouvrir à de nouveaux investisseurs en mettant en vente
tout ou une partie de ses actions. Ainsi, lors de son introduction en Bourse et après avoir mis
en vente 421 millions de ses actions, l’entreprise Facebook a réussi à lever 16 milliards de
dollars en l’espace d’une journée !
Chômage
Annoncés au début de chaque trimestre, ce sont des chiffres qui interpellent depuis plus de
quarante ans en France. Les statistiques du chômage sont, en effet, un précieux indicateur
de la conjoncture économique. Phénomène symptomatique des économies en situation de
crise, le chômage touche depuis la fin des années 1970 des millions de personnes. Souvent
synonyme de pauvreté et d’exclusion, à quoi renvoie concrètement cette situation ? Malgré
des définitions pouvant varier d’un pays à l’autre, on retiendra celle du Bureau International
du Travail (BIT). Ainsi, pour être considéré comme étant au chômage, une personne doit
remplir trois conditions :
– être sans emploi ;
– rechercher un emploi ;
– et être disponible dans les quinze jours pour en occuper un.
Se stabilisant autour de 3 millions de chômeurs aujourd’hui, les chiffres du chômage
peuvent avoir des origines diverses ne se limitant pas au seul marché du travail et font l’objet
de politiques publiques spécifiques que l’on appelle « politiques de l’emploi ».
Commerce équitable
Rien ne garantit qu’un pays qui participe à des échanges commerciaux avec d’autres pays
soit toujours gagnant. En effet, l’échange peut être inégal entre d’un côté des « pays
développés » spécialisés dans la production de « produits à haute valeur ajoutée » (ex : TGV,
Airbus, voitures de luxe, etc.) qui seront gagnants dans l’échange ; et de l’autre, des « pays
en développement » plutôt spécialisés dans des « produits à faible valeur ajoutée » qui sont
le plus souvent des matières premières (ex : bananes, cacahuètes, sel, etc.) qui seront
perdants dans l’échange. Dès lors, les partisans d’une autre façon d’organiser ces échanges
préfèrent faire la promotion du commerce équitable, permettant d’offrir aux pays en
développement une meilleure rémunération des producteurs locaux (dont les richesses sont
souvent accaparées par des entreprises étrangères), de garantir aux travailleurs des
conditions de travail dignes ou encore de veiller au respect de l’environnement.
Communisme
Terme qui semble être révolu depuis l’effondrement de l’URSS et la dislocation qui s’en est
suivie des pays du bloc de l’Est au tournant des années 1990, le communisme est un système
économique qui repose sur la socialisation des moyens de production. Il s’agit dès lors
d’abolir la propriété privée des moyens de production (entreprises, machines, exploitations
agricoles), afin d’en faire la propriété de l’État qui se charge ensuite de redistribuer à
l’ensemble de la population les biens et les services produits qui en découlent. La
planification, c’est-à-dire la fixation d’objectifs de rendements par l’État, est également un
élément distinctif de ce système économique. Longtemps décrié, il est également à l’opposé
politiquement des régimes démocratiques respectant le pluralisme politique (dans les
régimes communistes, l’État est dirigé par un parti unique) et les libertés individuelles.
Compétitivité
C’est un impératif pour n’importe quelle entreprise évoluant dans un marché
concurrentiel : être compétitive, c’est-à-dire « capable de résister ou d’éliminer la
concurrence ». Pour ce faire, deux stratégies sont possibles pour elles :
– la recherche d’une « compétitivité-prix », pour alors être capables de résister ou
d’éliminer la concurrence (notamment étrangère) en proposant des produits moins
chers. Cette stratégie est souvent celle choisie par les entreprises proposant des
produits de faible valeur ajoutée et faciles à copier ;
– la recherche d’une « compétitivité hors prix », pour alors être capables de résister ou
d’éliminer la concurrence (notamment étrangère) en proposant alors plutôt des
produits de meilleure qualité. C’est la stratégie adoptée par les entreprises proposant,
par exemple, des produits à très forte valeur ajoutée comme les iPhones ou encore de
luxe.
Conjoncture économique
Similaires à ceux de la météo, les aléas de la conjoncture économiques sont souvent
imprévisibles à long terme, malgré différents indicateurs nous permettant de faire un état
des lieux de la conjoncture économique. Ces derniers ne donnent seulement des éléments
de prévision à court terme. Ainsi, la croissance du PIB, le niveau d’inflation, l’évolution de la
consommation des ménages ou encore de l’investissement des entreprises donnent une
indication de la conjoncture économique. Celle-ci peut varier entre périodes de « croissance
économique », lorsque l’économie va bien, et de « récession », voire dans les cas les plus
extrêmes de « dépression », en période de crise.
Consommation
Souvent confondue avec l’achat de biens et de services, la consommation se résume à leur
utilisation, en vue de satisfaire nos besoins lorsqu’il s’agit de « consommation finale » des
ménages ou bien de produire d’autres biens et services lorsque l’on parle de
« consommation intermédiaire ». Ainsi, je peux consommer une boisson ou une série pour
me rafraîchir ou me divertir. Tout comme le boulanger va consommer de l’électricité, de
l’eau ou de la farine pour produire des baguettes. Régulièrement les enquêtes Budgets de
famille menées par l’INSEE donnent ainsi un aperçu du moral des ménages, à partir du
niveau de leurs dépenses de consommation. Ces dernières jouent un rôle majeur dans le
fonctionnement de l’économie, dans la mesure où elles impactent le niveau de production et
d’investissement des entreprises, contribuant indirectement à créer des emplois.
Contrat de travail
Passage obligé pour le salarié qui vient d’être embauché, la signature du contrat de travail
nécessite toujours quelques précautions. Y figurent, bien sûr, le niveau de rémunération,
auquel le salarié peut prétendre, mais également la durée du contrat, les horaires de travail,
entre autres obligations pour le salarié et son employeur. Selon la nature du contrat de
travail est déterminée la « qualité » de l’emploi occupé. Ainsi, un contrat à durée
indéterminée (CDI) représente un emploi stable. Contrairement au contrat à durée
déterminée (CDD) dont l’expiration est déjà prévue au moment de la signature, tout comme
pour le contrat par intérim (l’agence d’intérim faisant alors le lien entre l’entreprise et le
salarié) et qui représentent des emplois précaires.
Conventions collectives
Document indispensable au dialogue social et à l’organisation de l’entreprise, la convention
collective est négociée entre les représentants des salariés et les représentants de
l’employeur. Elle porte alors sur les horaires et les conditions de travail, la formation des
salariés et leurs congés ainsi que sur les éventuelles indemnités de licenciement. Chaque
convention collective se doit d’être respectueuse du droit du travail et l’employeur doit être
tenu de respecter les accords qui y figurent.
COP
La COP21 organisée à Paris aura été marquée par l’annonce d’un accord historique en
termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de limitation du réchauffement
climatique (à moins de 2 degrés). Comme son nom l’indique, cette « COP » ou conférence
internationale, qui a été précédée par de nombreuses autres, a ainsi été interprétée comme
la consécration d’une prise de conscience mondiale des effets de l’activité économique sur le
climat. Suivie d’autres COP organisées quasiment chaque année depuis (à l’exception de
l’année 2020), celles-ci font néanmoins l’objet de réserves. Elles ne seraient alors pas assez
ambitieuses. Par ailleurs, reposant sur des déclarations d’intention de la part des pays qui y
prennent part, les engagements pris n’ont rien de contraignant pour les États censés les
appliquer. Les pays peuvent se désengager de ces accords, à l’instar des États-Unis sous la
présidence de Donald Trump entre 2016 et 2020.
Crise
Avec la pandémie de la Covid, puis la guerre en Ukraine, le terme de « crise » revient
régulièrement dans les médias. Aussi, il reste diffus dans ses effets et peut désigner à la fois
la montée du chômage, l’accélération de l’inflation, les faillites d’entreprises, la baisse du
pouvoir d’achat des ménages ou encore l’augmentation de la dette des agents privés et des
États. Ces phénomènes n’ont rien de nouveau. Ils rappellent que les crises économiques sont
récurrentes. Ainsi, depuis la Révolution industrielle, les périodes de croissance économique
sont suivies par des périodes de récession. L’activité économique est alors en train de
ralentir, autrement dit la production continue d’augmenter mais de moins en moins vite. Il
est notamment question de récession pour la plupart des Pays Développés à Économie de
Marché depuis le milieu des années 1970, bien avant la crise des subprimes de 2008. On
parle même de périodes de dépression, lorsque l’activité économique s’effondre avec une
chute du PIB. On produit alors de moins en moins, le commerce international se contracte et
le chômage explose. La crise de 1929 est l’une des plus célèbres dépressions de l’histoire
économique qui a ravagé les États-Unis, avant d’atteindre l’Europe dans les années 1930.
► Voir également « Croissance économique », « Dépression », « PIB », « Récession »
Croissance (économique)
Décriée à cause de ses effets sur l’environnement, de nos jours la croissance économique
reste un enjeu à la fois économique, social et politique majeur. Économique tout d’abord, car
elle renvoie à une augmentation de la production des richesses dans un pays mesurée
notamment par l’augmentation du PIB d’un pays à l’autre. Ce qui implique alors en général
une amélioration du niveau de vie par habitant. La croissance économique, lorsqu’elle est
par ailleurs importante, est également créatrice d’emplois. La croissance est par ailleurs un
enjeu à la portée sociale, car elle implique une redistribution des richesses créées entre les
différents groupes sociaux qui participent à la création de richesses et parfois entrent en
conflit. La croissance économique apparaît enfin comme un enjeu politique de premier plan
dans la mesure où elle peut être favorisée par les choix des politiques à mettre en place et
par une intervention adéquate de la part de l’État.
Déficit commercial
En 2022, la France atteint un triste record, celui de son déficit commercial alors estimé
pour cette année à 164 milliards d’euros. Renvoyant à la différence entre la valeur des biens
et des services exportés et celle des biens et des services importés de l’étranger, la question
du déficit commercial pose problème révélant les faiblesses de l’économie française. Moins
compétitive que celle de ses partenaires commerciaux, la France est aussi victime de la
désindustrialisation d’une partie de son appareil productif. Produisant moins dans certains
secteurs, pas assez tournée vers l’étranger pour d’autres, en France on achète donc plus de
produits en valeur de l’étranger que l’on en vend en dehors des frontières, ce qui n’est pas
sans effet aussi sur l’emploi. Contrairement à d’autres pays habitués à être en situation
d’« excédent commercial » comme la Chine ou l’Allemagne. L’inflation depuis 2021 aura ainsi
joué un rôle dans l’explication de cette situation exceptionnelle.
Déficit public
La France connaît cette situation depuis maintenant cinquante ans. La dernière année
durant laquelle les recettes publiques (venant notamment des impôts) ont été supérieures
aux dépenses publiques remonte à 1973. Depuis, c’est la situation inverse que l’on observe,
donnant lieu à une succession de « déficits budgétaires », à ne pas confondre avec les
déficits commerciaux. Ces déficits posent alors la question du financement de l’État et des
pouvoirs publics de façon générale, de plus en plus dépendants des marchés financiers.
Contribuant à alimenter la dette publique, les déficits publics laissent à penser que l’État vit
au-dessus de ses moyens. Estimé à 124,9 milliards d’euros (soit 4,7 % du PIB national, très
au-dessus des 3 % autorisés par l’Union européenne), le déficit public pour être résorbé
appelle à deux mesures à prendre : la hausse des prélèvements obligatoires… ou bien la
baisse des dépenses publiques.
Délocalisations
Depuis 1980, plus de 2 millions d’emplois dans l’industrie ont disparu en France. Ce
phénomène qui interpelle est en majeure partie imputable aux délocalisations d’entreprises
dans ce secteur. Ces dernières ont alors fait le choix de fermer une partie voire l’ensemble de
leurs activités en France pour s’installer dans un autre pays. Parmi les arguments avancés
pour expliquer cette hémorragie, on retrouve le coût travail qui serait trop élevé en France
en comparaison avec d’autres pays. Incluant le salaire et les cotisations sociales à la charge
de l’employeur, le coût horaire moyen d’un salarié français est estimé à 38,40 euros pour son
employeur alors qu’en Bulgarie (qui fait également partie de l’Union européenne) il est de
6,90 euros pour l’année 2021… Aussi, il convient peut-être de relativiser cette comparaison
ainsi que les effets induits par ces délocalisations. En effet, ces emplois détruits dans
l’industrie ont en partie été basculés dans le secteur des services. Et ce qui justifie ces écarts
en termes de coût du travail est aussi à rechercher dans les écarts de productivité entre pays.
Dette publique
Estimée à près de 2000 milliards d’euros pour la France, la dette publique est le résultat de
l’ensemble des déficits publics qui se sont cumulés ces cinquante dernières années. Elle est
justifiée par son rôle de « stabilisateur automatique » en période de crise économique. Ainsi,
lorsque l’activité économique ralentit (comme à l’occasion de la crise des subprimes en
2008) ou bien qu’elle se trouve partiellement à l’arrêt (lors des périodes de confinements
suite à la pandémie de la covid19), c’est à l’État de prendre le relais en multipliant les
dépenses publiques pour soutenir les entreprises en difficulté. Toutefois, la dette publique
devient un problème lorsqu’elle est trop importante et que son remboursement apparaît soit
de plus en plus difficile soit trop coûteux. Ainsi, la seule charge de la dette (à savoir le seul
remboursement des intérêts liés à la dette publique) s’élève à 70 milliards d’euros d’ici à
2027, ce qui en ferait le premier poste de dépense de l’État devant l’éducation ou la santé
par exemple.
Destruction créatrice
Phénomène bien connu des économistes, la destruction créatrice est comme son nom
l’indique composée de deux mouvements contradictoires, visibles sur le marché du travail.
D’une part, elle renvoie à la destruction de milliers d’emplois, d’entreprises voire de secteurs
d’activité souvent rendus obsolètes, c’est-à-dire dépassés technologiquement ; d’autre part,
à la création de milliers de nouveaux emplois, entreprises voire secteurs d’activités nouveaux
portés par le progrès technique. Ainsi, la commercialisation des smartphones à la fin des
années 2000 a rendu dépassée la production d’appareils photos argentiques et instantanés
(de même que le métier de développeur de photographies). Des enquêtes montrent ainsi
qu’en France des milliers d’emplois sont détruits par jour ! Ce processus devient
problématique lorsque les destructions excèdent alors les créations d’emplois. Lorsque c’est
l’inverse, le processus est plus que positif, dans la mesure où il contribue à moderniser
l’économie.
Développement
Héritée de l’après-guerre, dans un contexte marqué par la décolonisation, la notion de
développement peut apparaître dépassée aujourd’hui. Pourtant, dans de nombreuses
régions du monde, elle reste un enjeu majeur y compris pour les pays considérés comme
« développés ». Mesuré notamment par le taux d’alphabétisation de la population d’un pays
donné, le revenu moyen de ses habitants ou encore leur espérance de vie, la question du
développement implique également celle de la lutte contre la pauvreté. Elle représente une
responsabilité pour les pays riches dans un contexte d’économie globalisé où les échanges
commerciaux se font souvent à la défaveur de pays déjà pauvres. Des institutions
internationales comme la Banque mondiale, le Fonds monétaire international ou encore
l’Organisation des nations unies ont pour but de promouvoir des politiques de
développement à travers le monde. Même si cet enjeu est aujourd’hui communément
accepté, la question de la gouvernance de ces institutions, des mesures choisies ou encore
des moyens alloués pour y arriver font encore débat.
Développement durable
Véritable enjeu de ce XXIe siècle, le développement durable peut être entendu comme le
« développement permettant aux générations actuelles de subvenir à leurs besoins, sans
pour autant empêcher les générations futures de répondre aux leurs ». Alors que la
population mondiale en 1900 était estimée à 1,7 milliard d’habitants, on s’attend à passer
d’ici 2050 à plus de 10 milliards d’êtres humains, la croissance démographique nous oblige
ainsi à produire de plus en plus pour satisfaire les besoins de chacun. Aussi, dans la mesure
où une croissance économique illimitée est impossible dans un monde aux ressources
limitées, toute la question est de veiller à produire pour chacun sans épuiser les ressources
naturelles à notre disposition pour l’avenir. Dès lors, deux options sont à envisager : soit faire
le choix de la décroissance, produire moins, quitte à renoncer à satisfaire une partie de nos
besoins au nom de la préservation de nos ressources naturelles ; soit à l’aide notamment du
progrès technique veiller à produire plus en exploitant le moins de ressources naturelles
possible tout en permettant de se renouveler. Le débat reste ouvert.
Dividendes
Entendus comme la partie des bénéfices réalisés par les entreprises redistribuée aux
actionnaires, la question des dividendes dans de nombreuses entreprises fait l’objet de
débat. Opposés aux salaires accordés aux employés qui travaillent au quotidien dans
l’entreprise pour y créer de la richesse, les dividendes sont justifiés dans une économie de
marché par le risque pris par les actionnaires qui ont choisi d’investir dans l’entreprise sans
garantie de résultats. Toutefois, le versement de dividendes peut apparaître contradictoire
lorsque des plans sociaux sont parfois annoncés en même temps dans certaines entreprises
ou que l’augmentation des salaires n’augmente pas au même rythme que ces derniers.
Dollar
C’est une monnaie dont le symbole est bien connu, au-delà des frontières du pays elle est
frappée. Le dollar n’est pas en effet une monnaie comme les autres tant elle est devenue
incontournable aujourd’hui. Pivot du système monétaire international, le dollar est en effet
une monnaie à la fois nationale et internationale. Nationale tout d’abord car elle est
l’instrument des échanges de la première puissance économique mondiale à ce jour, à savoir
les États-Unis. « As good as gold ». Depuis le début des années 1970, le dollar remplace
l’étalon or et devient en même temps une unité de compte ainsi qu’une réserve de valeur.
Désormais internationale, elle sert donc également de moyen de règlement des échanges
entre de nombreux pays dans le monde, dont les fonds souverains s’élèvent à plusieurs
milliards… de dollars.
Double dividende
Pour lutter contre l’émission des gaz à effet de serre, liés à la pollution et responsables du
réchauffement climatique, une politique environnementale de la part des pouvoirs publics
s’est rapidement imposée. Parmi les mesures utilisées on trouve alors la « fiscalité
environnementale ». L’intérêt de ce type de mesure est alors double dans la mesure où :
– il sanctionne en les taxant les activités considérées comme trop polluantes d’un côté ;
– alors que de l’autre il permet aux pouvoirs publics de générer des recettes qui pourront
servir à financer le développement d’activités moins polluantes, permettant de faciliter
la transition écologique de l’économie. C’est la raison pour laquelle on parle alors de
« double dividende de la fiscalité environnementale » pour rendre compte de ces deux
effets. Particulièrement incitatif ce type de mesure est toutefois décrié étant perçue par
une partie des agents économiques comme relevant d’une « écologie punitive ».
Droit de propriété
Défini par le Code civil comme étant « le droit de jouir et disposer des choses de la manière
la plus absolue, pourvu qu’on n’en fasse pas un usage prohibé par les lois ou par les
règlements », le droit de propriété peut s’appliquer de fait à n’importe quel bien (logement,
terrain, voiture, vêtement, nourriture, etc.). Garanti par la loi, il représente en économie une
incitation majeure favorable à l’activité économique. Dans la mesure où une entreprise
réalise des profits, il est légitime que ces derniers reviennent à son ou ses propriétaire(s). De
même que lorsqu’elle innove l’entreprise si elle protège son invention ou son innovation en
sera la seule propriétaire, pouvant ainsi en jouir temporairement sans crainte d’être copiée.
Ainsi, en apparence anodins, les droits de propriété représentent une institution au
fondement des économies de marché, offrant aux agents économiques un contexte
favorable à la création de richesses.
Économie
Difficile de résumer ce qu’est cette discipline en une simple et seule définition… Pour
autant, on peut dire que l’économie représente la science qui s’intéresse à la façon dont les
agents économiques emploient des ressources pour satisfaire leurs différents besoins. Pour
ce faire, elle s’emploie à étudier les opérations de production, de répartition et de
consommation des richesses. L’économiste s’intéresse ainsi aux enjeux liés à la croissance
économique, le développement durable, la mondialisation, l’impôt et la redistribution des
revenus, le chômage, la pauvreté, les crises économiques et financières, l’inflation, la
gouvernance d’entreprises, le partage des richesses entre salaires et profits, la lutte contre
les inégalités, la consommation, l’investissement, le fonctionnement des marchés, le
financement de la protection sociale et des retraites pour ne citer que ces exemples.
► Voir également… Tous les termes de ce lexique !
Économie d’échelle
Correspondant à la baisse du coût de production unitaire (c’est-à-dire par bien produit) au
fur et à mesure que la production augmente, les économies d’échelle permettent aux
entreprises d’avoir des « rendements croissants ». En particulier quand l’essentiel des coûts
étant des coûts fixes (liés aux dépenses d’infrastructures notamment), étant déterminés
avant la production du premier bien. Ainsi, celles-ci sont particulièrement importantes pour
les entreprises de l’économie numérique (à l’instar des GAFAM) qui doivent leur croissance
aux nombres de clics ou d’abonnés sans forcément engager des dépenses de
fonctionnement supplémentaires importantes. Si les économies d’échelle sont favorables
aux entreprises qui les réalisent, elles représentent néanmoins un danger pour les marchés
dans la mesure où elles contribuent à accroître leur « pouvoir de marché » et à rendre la
concurrence imparfaite.
Égalité
Situation caractérisée par la similitude entre individus. Selon les différentes conceptions
que l’on a de la justice sociale, le type d’égalité valorisé peut varier. Ainsi, dans les sociétés
démocratiques il est surtout question d’égalité des droits. Les individus sont alors égaux
devant la loi qui s’applique en principe de la même manière à chacun. Malgré le constat
d’inégalités économiques et sociales qui se perpétuent dans ce type de société on fait
également la promotion de l’égalité des chances. Chaque individu quelle que soit son origine
sociale ou ses moyens doit alors avoir les mêmes perspectives d’accéder à telle ou telle
position sociale par ses efforts (notamment à l’école). Dans une perspective encore plus
radicale, on parlera d’égalitarisme lorsque le seul d’égalité considéré est l’égalité des
situations. Les inégalités de revenus entre les individus sont alors faibles voire nulles.
Empreinte écologique
L’empreinte écologique correspond à la surface de la planète exprimée en hectares
nécessaires à la production de biens permettant de couvrir les besoins de la population
mondiale. Elle représente un indicateur qui mesure l’impact des activités humaines sur la
planète. On estime aujourd’hui qu’il faudrait aujourd’hui l’équivalent de 1,5 fois la Terre pour
que l’ensemble de l’humanité puisse être en mesure de satisfaire ses besoins. Aussi, si
chaque habitant sur terre partageait le mode de vie d’un Américain moyen, il faudrait alors
plutôt l’équivalent de 5 fois notre planète pour que cela soit vivable pour nous tous ! Bien sûr
nous n’avons qu’une planète. L’intérêt de cet indicateur est surtout de montrer qu’il est
impossible aujourd’hui de satisfaire les besoins de chaque être humain sur Terre aujourd’hui.
Épargne
Pouvant être définie comme la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la
consommation, l’épargne peut prendre plusieurs formes. Ainsi, elle peut être placée dans un
compte en banque (comme le Livret A, par exemple), être investie en actions achetées en
Bourse, sous forme d’assurance vie ou encore dans le cadre d’un « plan épargne retraite ».
L’épargne a tendance à augmenter avec le revenu des agents économiques, notamment une
fois leurs dépenses de consommation effectuées (elle peut aussi être nulle en cas de revenus
trop justes). Elle joue un rôle fondamental dans le financement de l’économie pouvant être
allouée sur les marchés financiers ou par les banques sous forme de crédits.
Ententes commerciales
Pratiques illégales se faisant souvent au détriment des consommateurs, les ententes
commerciales contreviennent au principe de concurrence. Elles consistent alors pour deux
ou plusieurs entreprises d’un même marché à s’« entendre » sur les prix qu’elles vont
pratiquer (et souvent à les rapprocher) pour éviter d’être en compétition et pour se partager
les clients. Aussi définies comme des « cartels » d’entreprises, ces ententes illicites peuvent
également porter sur le volume des quantités produites afin de contrôler l’offre (souvent
dans le but de la limiter), fausser le marché et ainsi augmenter artificiellement sur les prix.
Strictement interdites, ces pratiques lorsqu’elles sont avérées sont suivies de sanctions
économiques assez lourdes (amendes importantes, voire des peines d’emprisonnement).
Ainsi en décembre 2019, l’Autorité de la concurrence a infligé au « cartel des compotes » une
amende de 58,4 millions d’euros.
► Voir également « Concurrence », « Politiques économiques »
Évasion fiscale
C’est un phénomène de grande ampleur, qui interpelle là aussi à plusieurs titres. Difficile à
estimer, l’évasion fiscale, qui représenterait près de 50 milliards d’euros chaque année,
représente une forme de fraude qui consiste à ne pas payer d’impôts dans le pays où les
revenus ont été générés ou bien où l’agent économique réside. Il peut alors s’agir de firmes
multinationales ou de particuliers (souvent très riches), qui dissimulent une partie de leurs
revenus ou de leur patrimoine à l’étranger, dans des pays considérés alors comme des
paradis fiscaux. La question de l’évasion fiscale suscite régulièrement la polémique dans un
contexte notamment marqué par l’accroissement des inégalités et du déficit public de l’État.
La lutte contre l’évasion fiscale étant une mesure autant symbolique (chacun quelque soit
ses revenus doit contribuer à l’impôt) que nécessaire pour l’assainissement des comptes
publics.
Externalité
L’externalité est un effet indirect induit par l’activité des agents économiques, de
production mais également de consommation des biens et services. Les externalités peuvent
être négatives lorsqu’elles réduisent le bien-être collectif à l’instar de la pollution ou la
dégradation de l’environnement. Considérées alors comme une « défaillance de marché »,
elles impliquent une intervention des pouvoirs publics pour les corriger, comme la
réglementation de certaines activités économiques ou encore leur taxation. Les externalités
peuvent toutefois être également positives lorsqu’elles contribuent au contraire à
l’amélioration du bien-être collectif comme les dépenses publiques d’éducation ou encore le
progrès technique, créant ainsi les conditions de la croissance économique.
F
Facteurs de production
Pour produire des biens et des services, ils représentent une ressource indispensable
notamment pour les entreprises. Les exemples de facteurs de production peuvent être très
nombreux. Pour simplifier, on distingue en économie deux grandes catégories de facteurs :
– le « facteur travail », qui correspond alors à la main-d’œuvre mobilisée pour produire ;
– et le « facteur capital », qui correspond à l’ensemble des autres facteurs possibles.
Aussi, il existe une multitude de facteurs « capital ». Le « capital naturel » correspond ainsi
aux différentes ressources naturelles mobilisées (énergie, bois, métaux rares, eau potable,
etc.), le « capital technique » aux machines, le « capital technologique » aux innovations qui
permettent d’améliorer la production, le « capital physique » aux infrastructures nécessaires,
(bâtiments, routes), le « capital humain » aux savoirs et savoir-faire que les salariés peuvent
acquérir tout au long de leur carrière, etc. Les facteurs de production peuvent être selon les
cas « complémentaires » (comme pour le chauffeur de bus et le véhicule qu’il conduit) ou
bien « substituables » (c’est-à-dire qu’ils peuvent se remplacer, comme la caissière et la
caisse automatique dans les supermarchés).
Firmes multinationales
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le commerce international, c’est-à-dire
l’ensemble des échanges de biens et de services entre pays, augmente plus vite que la
production mondiale. Si la grande majorité des échanges concerne les PDEM et notamment
des pays appartenant à la Triade (UE, EU, Japon), les firmes multinationales/transnationales
jouent un rôle non négligeable dans l’organisation des échanges. Pouvant être définie
comme une firme qui possède au moins une filiale à l’étranger, le commerce intra-firme,
c’est-à-dire entre filiales d’une même firme, représente 1/3 du commerce mondial. De plus
en plus nombreuses, celles-ci s’installent dans les pays dont elles peuvent tirer un avantage
comme la recherche d’un pays où la fiscalité est plus faible, d’une main-d’œuvre bon marché
ou au contraire d’une main-d’œuvre qualifiée, d’infrastructures de qualité ou bien encore
d’une proximité vis-à-vis d’un marché de consommateurs.
Flexibilité
Souvent avancée comme mesure nécessaire pour lutter contre le chômage mais en même
temps comme facteur d’instabilité pour les salariés, la flexibilité des emplois peut être
définie comme l’assouplissement des contrats de travail ces derniers en fonction du besoin
des entreprises. Ainsi, selon la conjoncture économique, selon que l’entreprise se trouvera
en période de forte activité ou au contraire de faible activité économique, il sera possible
pour elle d’adapter sa production et avec elle ses besoins en main-d’œuvre plus facilement.
La flexibilité peut alors prendre des formes diverses : elle peut porter sur la durée de travail
des employés qui sera variable d’une semaine à l’autre, leur rémunération ou encore sur la
nature des emplois proposés. Ainsi, les « emplois à temps partiel », les « contrats à durée
déterminée » ou encore les « contrats intérimaires » peuvent être davantage mobilisés
lorsque l’activité économique de l’entreprise est incertaine.
Gouvernance d’entreprise
Comprise comme étant la manière dont sont réparties les fonctions et est organisé le
pouvoir au sein de l’entreprise, la gouvernance d’entreprise peut varier, allant du simple au
complexe selon l’entreprise dont il est question. Ainsi, la gouvernance d’entreprise d’une
auto-entreprise est difficilement comparable à celle d’une PME ou une grande entreprise
divisées en plusieurs services, voire une multinationale comptant des milliers de salariés et
disposant de plusieurs filiales dans le monde. Tout l’enjeu de la gouvernance d’entreprise est
alors de permettre l’inclusion de l’ensemble des « parties prenantes » qui y interviennent,
jouant un rôle dans la vie de l’entreprise. Ces parties prenantes peuvent être internes à
l’entreprise, lorsqu’il s’agit des actionnaires et des salariés, en distinguant parmi eux les
cadres dirigeants ou encore les syndicats Tout comme elles peuvent être externes, c’est-à-
dire extérieures au fonctionnement de l’entreprise, mais appelées à jouer un rôle de plus en
plus important lorsque l’entreprise est visible. Ainsi, les consommateurs (qui peuvent être
regroupés en associations) ou encore les médias sont à prendre en compte.
Inaction climatique
En 2018, une pétition est lancée pour poursuivre en justice l’État français pour inaction
climatique. Deux millions de signatures plus tard, « l’Affaire du siècle » aboutit à la
condamnation en février 2021 pour l’État à payer un euro symbolique au nom du préjudice
dû au non respect de ses engagements en faveur d’une réduction des gaz à effet de serre.
Déjà en 2002 le président de la République française Jacques Chirac déclarait lors du
quatrième sommet de la Terre en Afrique du Sud que « notre maison brûle et nous
regardons ailleurs ». Vingt ans après cette déclaration, des engagements pris par la plupart
des pays lors de sommets environnementaux. Malgré les mesures mises en place par les
pouvoirs publics en France comme au sein de l’Union européenne, les experts du GIEC
évoquaient dans leur rapport remis en mars 2023 « des changements sans précédent causés
par les activités humaines », alors à l’origine un réchauffement de 3,2 °C en 2100… et cela
sous l’effet des émissions des gaz à effet de serre.
Incitation
Pour lutter contre les externalités liées à l’activité des agents économiques, les pouvoirs
publics disposent d’une série de mesures qui vont contribuer à modifier indirectement leurs
comportements. On parle alors d’incitations pour amener par exemple à avoir des
comportements moins polluants. Parmi ces différentes mesures la réglementation ou
fiscalité jouent un rôle déterminant, en interdisant ou sanctionnant notamment les
comportements contribuant à la baisse du bien-être collectif (à l’instar de certaines activités
polluantes). Dans un registre opposé, les subventions vont permettre au contraire
d’encourager les comportements favorables au bien être collectif (comme pour l’achat de
voitures électriques).
Inégalités
Pouvant être définies comme une différence d’accès à une ressource, l’existence
d’inégalités (et même leur transmission d’une génération à l’autre) interroge dans nos
sociétés démocratiques fondées alors sur une égalité de principe entre les individus. Pouvant
être économiques, sociales, culturelles ou encore scolaires, les inégalités suscitent
régulièrement le débat. Faut-il lutter contre elles ? Ou bien sont-elles justes au contraire ? Si
l’on prend en compte les inégalités de revenus et de patrimoine celles-ci ont plutôt
tendance à augmenter depuis le début des années 1980 en France comme dans de
nombreux dans le monde. Ainsi, les 10 % les plus riches en 2022 ont en moyenne un revenu
3,4 fois plus élevé que celui des 10 % les plus modestes dans l’Hexagone. Les inégalités ont
enfin tendance à être « cumulatives », ainsi des inégalités de revenus peuvent expliquer des
inégalités de conditions de vie, de santé ou encore d’espérance de vie.
Inflation
Renvoyant à une hausse du niveau général des prix, l’inflation est un phénomène aux
origines diverses, mais dont les effets sur l’économie sont le plus souvent négatifs. Ainsi,
l’inflation entraîne la baisse du pouvoir d’achat et de la consommation notamment des
ménages les plus modestes. Pouvant s’expliquer par une demande trop forte de certains
biens, l’inflation peut également avoir des origines monétaires, notamment lorsque les taux
d’intérêt pratiqués sont bas, ce qui encourage la demande de crédit et contribue à accroître
la « masse monétaire » en circulation. Ce sont ces deux causes qui sont à l’origine de
l’inflation que nous connaissons depuis 2020. La guerre en Ukraine et la raréfaction de
l’approvisionnement en gaz et en pétrole étant à l’origine d’une accélération de l’inflation
depuis 2022.
Innovation
Indispensables aux entreprises qui souhaitent rester compétitives. Les innovations peuvent
être de plusieurs types. Il peut s’agir d’un nouveau produit (comme le dernier iPhone),
l’exploitation d’une nouvelle matière première (comme l’hydrogène vert), la mise en place
d’une nouvelle méthode de production ou d’une nouvelle organisation du travail ou encore
l’apparition d’un nouveau marché. Elles sont souvent permises grâce au progrès technique et
permettent aux entreprises qui en sont à l’origine de produire des biens et des services de
manière plus efficace ou bien de commercialiser des biens qu’elles sont les seules à produire.
INSEE
Avec des initiales correspondant à Institut National de la Statistique et des Études
Économiques, l’INSEE est un service de l’administration chargé du recensement de la
population, devenu rapidement incontournable dans la production d’enquêtes publiées
régulièrement et de statistiques diverses. L’INSEE privilégie les enquêtes quantitatives
reposant sur des questionnaires et peut avoir recours à la technique de l’échantillonnage, en
ciblant des échantillons représentatifs de personnes ou de biens (comme dans le cas de la
construction de l’indice des prix la consommation). Ses travaux donnent alors des
informations précieuses à propos d’indicateurs économiques, comme le chômage, le niveau
d’investissement des entreprises, de consommation des ménages, d’inflation entre autres.
L’INSEE est également à l’origine d’une classification de la population active en groupes,
qualifiés de « PCS » (Professions et Catégories socioprofessionnelles), permettant de mieux
rendre compte des inégalités traversant la société française.
Investissement
Terme souvent utilisé à tort et à travers (lorsque l’on affirme, par exemple, investir dans un
smartphone ou une voiture lorsqu’on est un ménage), l’investissement correspond pour
simplifier à l’achat de biens de production. Ainsi, seulement les entreprises et dans une
certaine mesure les pouvoirs publics peuvent investir (dans ce dernier cas, on parlera donc
d’investissements publics). L’investissement apparaît dès lors comme une variable
déterminante, car c’est en fonction de lui que sera déterminé le niveau de production de
biens et de services et indirectement le niveau d’emploi. Il dépend alors des taux d’intérêt
en vigueur, lorsque l’investissement nécessite un emprunt, ou encore le niveau de demande
anticipé (c’est-à-dire des besoins à venir des consommateurs dans un secteur d’activité
précis). Lorsque les taux d’intérêt sont avantageux ou lorsque le niveau de demande anticipé
est élevé, les entreprises vont avoir tendance à investir pour accroître leur production.
Licenciement
Rupture brutale du contrat de travail unissant le salarié et son employeur, le licenciement
peut être motivé par des raisons diverses se déroulant alors selon des modalités différentes.
Ainsi, le licenciement peut être « économique », lorsque l’entreprise rencontre, par exemple,
des difficultés financières qui l’empêchent alors de rémunérer ses salariés. Le licenciement
peut également être justifié en cas de « faute grave » de la part du salarié qui n’a pas tenu
ses obligations contractuelles vis-à-vis de son employeur. Ou encore « pour inaptitude » du
salarié qui n’est plus en mesure d’occuper son poste. Selon la nature du contrat et le motif
invoqué par l’employeur, le licenciement pourra faire l’objet d’une procédure plus ou moins
longue. De même que l’employeur pourra être tenu de « reclasser » la personne licenciée en
lui proposant un autre emploi, voire de lui accorder des indemnités financières plus ou moins
importantes.
Management
L’entreprise est le lieu où se rencontrent et cohabitent différentes forces en présence, qui
correspondent alors à autant de ressources qu’il va falloir mobiliser pour atteindre des
objectifs communs. C’est tout l’enjeu alors du management, soit l’art de diriger une
organisation, de faire en sorte que des « parties prenantes », aux logiques différentes et
parfois même des intérêts qui s’opposent, travaillent ensemble. Ce qui n’est pas forcément
une chose aisée. Il s’agit alors également d’arriver à l’organisation du travail la plus efficace
possible avec le maximum de rendement pour des coûts (financiers, mais également en
temps, en main-d’œuvre, etc.) les plus faibles possibles. Pour ce faire, la fixation d’objectifs
doit être accompagnée d’une évaluation régulière des collaborateurs à intervalles réguliers
(par an, par trimestre, voire par mois). Mais également de mesures d’intéressement (primes,
augmentation des salaires) pour mieux les impliquer dans ces objectifs.
Marché
Correspondant à ce lieu où se rencontrent une offre (des producteurs) et une demande
(des consommateurs). Il existe autant de marchés que de biens ou services. On parlera ainsi
de marché des matières premières, de marché de l’automobile ou encore de marchés
financiers, etc. On distingue les « marchés physiques », lorsque l’offre rencontre
physiquement la demande (comme au marché des Halles à Paris), des « marchés à terme »
lorsque l’offre ne rencontre pas physiquement la demande et que la transaction est différée
par rapport au moment de l’achat/vente (comme en bourse où sont organisés les achats et
les ventes de titres financiers à distance).
► Voir également « Marché du travail », « Marché des quotas d’émissions de CO2 »
Marché du travail
Lieu où se rencontrent une « offre de travail » (incarnée par la main-d’œuvre disponible et
prête à travailler) et une « demande de travail » (qui correspond alors aux entreprises qui
ont besoin de force de travail pour produire des biens et des services), le marché du travail
n’est pas un marché comme les autres. En effet, il repose sur l’allocation de personnes et
non de biens lambda. C’est au sein du marché du travail qu’est déterminé le niveau de
l’emploi et des salaires. C’est pourquoi le marché du travail a la particularité de faire l’objet
d’une réglementation et de mesures spécifiques (plus ou moins importants selon les pays)
qui l’empêcheraient selon certains économistes de fonctionner à l’équilibre et de permettre
d’atteindre le « plein-emploi ». Pouvant faire l’objet de déséquilibres plus ou moins durables,
c’est notamment pour pallier les situations d’excès d’offre de travail que sont proposées des
« politiques de l’emploi ».
Minima sociaux
RSA (Revenu de Solidarité Active), AAH (Allocation aux Adultes Handicapés), ASI (Allocation
supplémentaire d’Invalidité) ou « Minimum vieillesse »… Les minima sociaux sont des
prestations sociales accordées aux personnes les plus exposées à la pauvreté et à la
précarité. Faisant partie intégrante du système de protection sociale dans plusieurs pays, ils
garantissent un niveau de vie minimal leur permettant de subvenir à leurs besoins les plus
élémentaires. Ainsi, les minima sociaux sont proposés aux ménages les plus modestes sous
réserve de ressources, généralement pour les personnes sans emploi ou en incapacité de
travailler. Toutefois, ils seraient, d’après certains observateurs, responsables de trappes à
inactivité, encourageant les personnes à rester sans emploi.
Mondialisation (économique)
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, on constate que le commerce international,
c’est-à-dire l’ensemble des échanges de biens et de services entre pays, augmente plus vite
que la production mondiale. Au point que l’on parle aujourd’hui de mondialisation pour
désigner une généralisation de ces échanges à l’ensemble de la planète. Ayant des effets
ambigus sur les pays qui y participent, la mondialisation est parfois décriée. Si les pays qui
exportent le plus sont ceux qui en profitent, ceux qui importent plus qu’ils n’exportent (à
l’instar de la France) voient alors leur déficit commercial se creuser. Les firmes
multinationales jouent un rôle non négligeable dans l’organisation de ces échanges, mettant
également en concurrence les pays où elles s’implantent, pouvant être à l’origine de
délocalisations et de chômage pour le pays qu’elles quittent. Enfin, la mondialisation
économique peut également s’accompagner d’une mondialisation culturelle, c’est-à-dire
d’une standardisation de nos modes de vie de plus en plus inspirés par un modèle culturel
dominant, gommant progressivement les spécificités culturelles de chaque pays.
Monnaies digitales
Depuis l’apparition du bitcoin en 2008, elles ont le vent en poupe notamment sur les
réseaux sociaux. Les monnaies digitales, en comparaison avec des monnaies plus classiques
(comme l’euro ou le dollar) ont la particularité d’être produites à partir de programmes
informatiques (appelés blockchain). Elles représentent un moyen de paiement comme les
autres monnaies mais ont la particularité d’être beaucoup plus rapides qu’un virement
bancaire, facilitant ainsi les échanges. Dans la mesure où elles sont de plus en plus
demandées, ces monnaies font l’objet d’une spéculation (c’est-à-dire d’opérations d’achat et
de revente) importante, d’où l’extrême volatilité de leurs valeurs, qui en font des placements
risqués.
► Voir également
Monopole
Situation caractérisée par la présence sur un marché d’une seule et unique entreprise, le
monopole contrevient aux principes de concurrence. Il accorde à l’entreprise qui en
bénéficie un « pouvoir de marché » démesuré, lui permettant en principe de fixer la quantité
de production ainsi que les prix de ses produits comme elle le souhaite et ce, au détriment
des consommateurs. La formation d’un monopole sur un marché peut avoir des origines
diverses. Il peut s’agir d’une entreprise à l’origine d’une innovation de produits qu’elle est la
seule à pouvoir produire (on parlera alors dans ce cas d’un « monopole temporaire », le
temps que cette innovation est protégée de toute copie par la concurrence). Il peut
également s’agir d’un « monopole naturel » quand une seule entreprise, installée sur un
marché depuis plus longtemps que les autres, se trouve finalement en mesure d’assurer la
production d’un bien ou d’un service, parce qu’elle est la seule à pouvoir assumer les coûts
de production que cela engendre. L’existence de monopoles nécessite alors l’intervention de
l’État pour le contrôle des prix, voire de l’entreprise (entraînant sa nationalisation) si
nécessaire.
Multinationale
Jouant un rôle majeur dans la mondialisation des échanges notamment depuis 1945, les
firmes multinationales (aussi appelées firmes transnationales) sont des entreprises ayant la
particularité d’être implantées dans au moins deux pays différents. Ces entreprises tirent
alors profit des pays où elles développent leur activité. Et ce, de plusieurs manières : parce
qu’elles bénéficient d’avantages fiscaux, d’une main-d’œuvre moins chère ou plus qualifiée,
ou encore pour se rapprocher des consommateurs. Pour optimiser leur production (en
produisant le plus efficacement, mais aussi le moins cher possible), ces entreprises sont
également connues pour « fragmenter » leur chaîne de production. Ainsi, un produit (par
exemple, un iPhone pour Apple) verra sa conception, puis la fabrication de ses différents
composants et, enfin, leur assemblage dans plusieurs pays différents. L’activité de ce type
d’entreprises s’est tellement répandue que le « commerce intrafirme », c’est-à-dire les
échanges entre les filiales (estimées à près de 500 000) d’une multinationale (le monde en
compte près de 60 000), représente la moitié des échanges de biens et de services dans le
monde. Les multinationales employant plus de 80 millions de personnes à travers le monde.
Partenaires sociaux
Acteurs indispensables au dialogue social, les partenaires sociaux sont composés des
organisations représentatives des salariés et du patronat. Le terme « partenaires » peut
porter à confusion dans la mesure où il laisse à penser que ces organisations travaillent
toujours en collaboration, ce qui n’est pas le cas. Ces derniers sont néanmoins régulièrement
en négociation lors de la signature de conventions collectives à l’échelle de l’entreprise, mais
également à l’annonce de grandes réformes touchant au droit du travail (en témoigne la
laborieuse réforme des retraites en France 2023, une partie des partenaires sociaux
s’estimant mis à l’écart par le gouvernement). Ils sont enfin systématiquement associés à la
gestion des caisses des différents régimes et des différentes branches de la Sécurité sociale.
► Voir également « Conventions collectives », « Gouvernance d’entreprise », « Partage de
la valeur ajoutée », « Syndicats »
Pauvreté
Souvent synonyme d’exclusion, la pauvreté est une situation caractérisée par la faiblesse
des revenus. Calculé à partir du revenu médian (son seuil étant fixé en deçà de 60 % de ce
revenu), le nombre de pauvres avoisine les 5 millions de personnes. Ayant des profils très
divers, elles ont alors droit à différents minima sociaux. Du RSA pour la personne au
chômage, en passant par l’« Allocation aux adultes Handicapés » accordée aux personnes
dans l’incapacité de travailler ou bien le « minimum vieillesse » pour les personnes âgées de
65 ans n’ayant pas assez cotisé durant leur vie active. Pour certains économistes, l’existence
de ces aides, au lieu de lutter efficacement contre ce phénomène, contribue au contraire à la
formation de « trappes à inactivité », encourageant les personnes à rester dans la pauvreté.
Patrimoine
Richesse détenue par les agents économiques, le patrimoine peut prendre des formes
diverses. Également assimilé à la notion d’« actif », on distingue ainsi :
– les « actifs non-financiers » comme les biens immobiliers ou les terrains possédés ;
– et les « actifs financiers » comme les actions, obligations et autres comptes en banque
approvisionnés.
Parce qu’il s’agit souvent d’actifs détenus que par une partie de la population et parce
qu’ils peuvent par ailleurs générer des revenus, la question de la répartition du patrimoine
au sein de la population est intimement liée à celle des inégalités et de leur reproduction de
génération en génération. De toutes les formes de fiscalité existantes, celle portant sur le
patrimoine (et notamment les héritages et les successions) est la plus sensible. Faut-il dès
lors taxer davantage, au nom de plus de méritocratie, le patrimoine légué aux héritiers ? Ou
à l’inverse veiller à laisser intacte l’œuvre d’une vie être transmise aux enfants ?
Plan social
Redouté des salariés autant que des syndicats car souvent synonyme de licenciements,
l’annonce d’un plan social n’est jamais une bonne nouvelle. Pourtant, comme son nouveau
l’indique, le « plan de sauvegarde des emplois » a d’abord et avant tout pour vocation de
limiter le plus possible les licenciements collectifs lorsqu’une entreprise rencontre
d’importantes difficultés financières. Plusieurs options sont alors possibles, comme
l’aménagement du temps de travail (en réduisant par exemple les heures de travail par
semaine en période de faible activité de l’entreprise) en contrepartie d’une baisse des
salaires, les départs anticipés à la retraite pour les salariés les plus expérimentés. Et lorsqu’il
n’y a pas d’autres solutions, la mise en place de licenciements économiques assortis
d’indemnités de départ négociées avec l’employeur, la proposition de formations ou d’un
reclassement des salariés en instance de départ.
PME
Estimées à 146 000 et employant près de 3,6 millions de personnes en France en 2020, les
PME (petites et moyennes entreprises comptant moins de 250 salariés) jouent un rôle
majeur en étant présentes dans les différents secteurs d’activité dans l’économie française.
Leur taille « moyenne » en comparaison avec les auto-entreprises et certains grands groupes
leur offre à la fois des moyens financiers suffisants ainsi qu’une flexibilité qui leur permet
d’être compétitives tout en bénéficiant d’un ancrage sur quasiment tout le territoire.
Particulièrement touchées par la mise à l’arrêt de l’économie française consécutive à la
pandémie de la covid19 et aux confinements successifs en 2020 et 2021, puis par l’inflation
dans le secteur énergétique en 2022 et 2023, elles ont pu ainsi bénéficier de milliards d’euros
d’aides publiques diverses pour pouvoir poursuivre leur activité et conserver leurs salariés.
Pôle emploi
Anciennement ANPE (Agence nationale pour l’emploi, créée en 1967), appelée à devenir le
1er janvier 2024 « France travail », Pôle emploi est un organisme public dont la fonction
première est de mettre en relation les entreprises à la recherche de salariés et les
« demandeurs d’emploi ». Pour ce faire, Pôle emploi peut accompagner ces derniers dans
leur recherche d’emploi ou en leur proposant des formations. C’est également cet organisme
qui, depuis 2008, a la charge d’indemniser les chômeurs en contrepartie d’une recherche
active d’un emploi de leur part. La persistance du chômage à un niveau élevé ces 15
dernières années (dans le prolongement au final d’une période qui remonte au début des
années 1980) a contribué au bilan controversé de cette institution qui va donc au final, à
nouveau, être réformée.
Politique budgétaire
Pour réguler l’activité économique, l’intervention des pouvoirs publics (et donc de l’État)
est devenue incontournable. Parmi les principaux leviers pouvant être mobilisés on retrouve
alors la politique budgétaire, qui repose sur les dépenses publiques. La politique budgétaire
est « expansive », lorsque l’État décide d’augmenter le niveau des dépenses publiques en
soutien à la consommation des ménages (hausse des prestations sociales) ou à
l’investissement des entreprises (hausse des subventions). La politique budgétaire est au
contraire « restrictive », lorsque l’État décide de diminuer le niveau des dépenses publiques,
afin notamment de limiter le déficit et la dette publics. Alors que le traité de Maastricht
limite le déficit à 3 % du PIB national et la dette publique à 60 %, difficile aujourd’hui de
compter sur elle, d’autant plus que le plafond a été largement dépassé après 2020.
Politique commerciale
Dans un contexte d’accélération des échanges commerciaux et d’intensification de la
concurrence entre entreprises, l’État peut mobiliser des moyens pour favoriser les
exportations des entreprises nationales. Parmi ces mesures on trouve alors les droits de
douane, mais également les quotas d’importation, le but étant de limiter l’activité des
entreprises étrangères sur le territoire. De manière plus indirecte des normes sanitaires ou
environnementales peuvent être imposées pour interdire l’importation de produits qui ne les
respecteraient pas. Ces dernières mesures se justifiant alors par la défense de
l’environnement ou des consommateurs. Des subventions peuvent également être
accordées aux entreprises nationales dans le cadre de « politiques commerciales
stratégiques ». Ce type de politique peut être source de tensions entre les États lesquels
s’exposent à des mesures de rétorsion de la part des autres États, voire de sanctions de la
part de l’OMC.
Politique de la concurrence
Tous les marchés ne sont pas concurrentiels. Toutes les entreprises cherchent à éviter la
concurrence en proposant notamment des produits uniques, qu’elles pourront proposer au
prix qu’elles souhaitent. En effet, moins il y a de concurrence, plus le « pouvoir de marché »
des entreprises est important. À travers les politiques de la concurrence, les pouvoirs publics
cherchent à limiter le plus possible leur « pouvoir de marché ». Le principe d’une politique de
concurrence est de vouloir rapprocher le plus possible le monde réel du modèle idéal d’une
concurrence pure et parfaite dans l’intérêt des consommateurs. Il s’agit alors de limiter le
« pouvoir de marché » des entreprises en les sanctionnant si nécessaire. À l’instar de Google,
condamnée en 2018 par la Commission européenne à payer une amende de 5 milliards
d’euros pour « pratiques anticoncurrentielles ».
Politiques économiques
Ensemble de mesures mises en place par les pouvoirs publics dans le but de réguler
l’activité économique. Les politiques économiques n’ont cessé de se diversifier alors que l’on
assiste à une montée en puissance de l’intervention de l’État depuis plus d’un siècle. Ainsi,
on peut parler aujourd’hui de politique de la concurrence, de politique commerciale, de
politique industrielle, de politique de régulation des marchés financiers, de politique de lutte
contre l’inflation, de politique de l’emploi, et la liste est encore longue. On distingue de
façon générale deux types de politiques économiques :
– les « politiques conjoncturelles » qui, comme leur nom l’indique, ont pour but d’agir sur
les variations de la conjoncture économique (incluant le soutien à la demande en
période de crise, lutte contre l’inflation, etc.) ;
– les « politiques structurelles » qui elles, en s’inscrivant à plus long terme, ont pour but
de développer l’activité économique en la transformant en profondeur (à l’instar de la
politique industrielle, de l’aménagement du territoire ou encore de la transition
écologique).
Ces différentes mesures nécessitent de plus en plus de moyens, notamment financiers,
mobilisés de la part des pouvoirs publics. Ce qui aboutit à cette situation pouvant être
paradoxale : si l’intervention publique dans l’économie est plus que jamais justifiée, c’est
cette intervention qui est de plus en plus fragilisée faute de moyens.
Politique industrielle
S’inscrivant à long terme, la politique industrielle renvoie à l’ensemble de mesures
destinées à développer l’activité économique des entreprises en améliorant leur
compétitivité (lorsqu’il s’agit d’entreprises nationales) ou bien en cherchant à attirer les
entreprises étrangères sur le territoire national afin d’y créer des emplois. Pour y arriver, des
dépenses publiques peuvent être mobilisées pour favoriser le développement de certaines
filières (comme celle du nucléaire en France à partir des années 1960) ou dans le cadre de
subventions destinées à des entreprises en difficulté ou en pleine croissance. Pouvant
fausser la concurrence notamment vis-à-vis des entreprises étrangères, ce type de mesure
entre alors en contradiction avec les impératifs de la politique de concurrence notamment.
Politique monétaire
Faisant partie des politiques économiques dites « conjoncturelles », la politique monétaire
repose notamment sur la fixation des taux d’intérêt directeurs, à partir desquels les banques
commerciales vont déterminer leurs propres taux d’intérêt. La politique monétaire est
« expansive », lorsque la banque centrale (et non l’État) décide de faire baisser le niveau des
taux d’intérêt afin d’encourager les crédits bancaires et par là la consommation des ménages
ou l’investissement des entreprises. Elle est au contraire « restrictive », lorsque la banque
centrale décide de faire relever le niveau des taux d’intérêt afin de limiter le processus de
création monétaire et le processus inflationniste (les crédits étant plus chers, ils sont moins
nombreux d’où la stabilisation de la quantité de monnaie en circulation). Depuis l’adoption
de l’euro en 1999 puis sa mise en circulation le 1er janvier 2002, la France n’a plus le droit de
mener sa propre politique monétaire qui alors pilotée par la Banque centrale européenne.
Population active
Regroupant près de 30 millions de personnes aujourd’hui en France, la population active
compte l’ensemble des personnes en emploi (actifs occupés) ou qui recherchent un emploi
(à savoir les chômeurs considérés comme des actifs). Elle représente un sous-ensemble
statistique (par rapport à l’ensemble de la population) utile pour rendre compte :
– du « taux de chômage », calculé à partir du nombre de chômeurs rapporté sur la
population active (et qui tourne autour de 7 % en 2023 en France) ;
– et du « taux d’emploi », calculé alors à partir du nombre d’individus en emploi (soit la
majeure partie de la population active) sur l’ensemble de la population. Il s’agit autant
d’un indicateur qui révèle le potentiel d’une économie (plus le taux d’emploi est élevé
pour les ressources en matière de main-d’œuvre sont ainsi exploités) qu’un indicateur
révélateur de l’intégration de catégories de la population comme les jeunes (12,8 % des
jeunes de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation en 2021), les
femmes (71,6 % des femmes de 15 à 64 ans travaillent en 2020) ou les seniors (56 % des
55-64 ans travaillent en 2021).
Pouvoirs publics
Souvent assimilés à l’État, les pouvoirs publics représentent l’ensemble des acteurs en
mesure de mener des politiques économiques, car disposant de moyens financiers, humains
et surtout réglementaires (comme la production de lois ou de décrets) exceptionnels. Ce qui
inclut alors les différents services de l’État, mais également les collectivités territoriales
(régions, départements, communes). Ils représentent une catégorie particulière d’agents
économiques de par leur nature (ils représentent l’autorité publique) et de leur rôle
spécifique qui consiste notamment à réguler l’activité économique. Régulièrement
l’intervention des pouvoirs publics dans l’économie fait débat, opposant d’un côté :
– ceux qui estiment qu’elle est nécessaire pour pallier l’instabilité économique et ses
effets (crise économique, chômage, inflation pour ne citer que ces exemples) ;
– ceux qui estiment qu’elle fausse l’équilibre de marché (et notamment du marché du
travail), ce qui aggrave l’instabilité économique et ses effets au lieu de les résorber.
Précarité
Souvent synonyme de pauvreté, la précarité désigne surtout l’instabilité des conditions de
vie elle-même due au chômage et à la précarité des emplois (contrat à durée déterminée,
contrats intérimaires, emplois à temps partiel) sur le marché du travail. Pour lutter contre la
précarité, des prestations sociales sont proposées sous forme de « minima sociaux »
permettant aux ménages les plus modestes de subvenir à leurs besoins les plus élémentaires.
En 2021, on en compte ainsi 4,25 millions de bénéficiaires, le chiffre étant en hausse par
rapport à l’année précédente sous l’effet notamment de la crise sanitaire.
Prélèvements obligatoires
Représentant près de 45 % du PIB national en 2022, les prélèvements obligatoires (à savoir
les impôts et les cotisations sociales) sont parmi les plus élevés du monde en France.
Pourtant, ces derniers restent justifiés par une intervention croissante des pouvoirs publics
notamment depuis 1945. Les prélèvements obligatoires permettent ainsi de financer un
certain nombre de biens et de services non marchands, c’est-à-dire gratuits ou presque dans
plusieurs domaines (comme l’éducation, la santé ou la culture). Les prélèvements
obligatoires sous l’effet de mécanismes de redistribution permettent également de financer
un certain nombre de prestations sociales proposées à des publics divers. Si leur montant
représente au total plus de 1 100 milliards d’euros, celui-ci demeure insuffisant au regard des
déficits publics qui s’accumulent depuis cinquante ans et de la dette publique qui augmente.
Prestations sociales
Financées essentiellement sur la base des cotisations sociales supportées par les salariés et
les employeurs, les prestations sociales représentent des « revenus de transferts » proposés
à des publics alors exposés à divers « risques sociaux » comme la maladie, le chômage, les
accidents du travail ou encore la vieillesse. Obéissant à une logique de solidarité, les
prestations sociales passent par la redistribution des revenus entre notamment les
personnes qui travaillent et celles qui ne peuvent pas (malades, accidentés du travail, sans
emplois) ou ne peuvent plus travailler (retraités). Du RSA (revenu de solidarité active), aux
allocations familiales en passant par l’aide personnalisée au logement (APL) ou encore
l’allocation pour adulte handicapé (AAH), il en existe plusieurs en France. Ces dépenses,
assurées par l’État, la Sécurité sociale et dans une moindre mesure les collectivités
territoriales, représentent 833,8 milliards d’euros en France en 2021. Les pensions de
retraite représentant alors de très loin le premier poste de dépenses sociales (43 % du total
des prestations sociales versées).
Productivité
Indicateur qui permet de rendre compte de l’efficacité d’un ou de plusieurs facteurs de
production, la productivité est un rapport entre le niveau de production et les ressources
mobilisées pour produire. Il se calcule de différentes manières. Ainsi, on peut parler de :
– la « productivité horaire », soit le nombre de biens ou de services produits par heure
dans une unité de production ;
– la « productivité par tête », soit le nombre de biens ou de services produits par salarié ;
– la « productivité globale des facteurs », qui mesure l’efficacité de la combinaison
productive des différents facteurs de production mobilisés.
Ce sont les gains de productivité enregistrés depuis la Révolution industrielle dans les pays
développés (grâce à l’apparition de nouvelles méthodes de production, d’inventions ou
d’innovations) qui expliquent la hausse progressive des salaires du début du XIXe siècle
jusqu’à nos jours. D’ailleurs, ce sont les différences en termes de productivité qui expliquent
pourquoi il existe des écarts de salaires entre pays (notamment au sein de l’Union
européenne) ou entre salariés (en fonction du niveau de qualification).
Protection sociale
Perdre son emploi, avoir un accident, développer une maladie… ces évènements sont des
risques qui peuvent arriver à n’importe qui tout au long de la vie. Avec l’apparition de l’« État
providence », s’est développée une prise en charge des risques sociaux qui renvoie alors une
forme de protection sociale. Elle permet ainsi à la personne malade, handicapée, accidentée
du travail, au chômage ou encore à la retraite de subvenir malgré tout à ses besoins, même si
elle est dans l’incapacité de travailler. En France, le système de protection sociale est assuré
par l’État les organismes de Sécurité sociale, étant financé par les impôts et les cotisations
sociales. Le système de protection sociale obéit à une logique de solidarité. Mais il est de
plus en plus remis en cause. La protection sociale peut entraîner selon certains observateurs
des « effets pervers », parce qu’elle encouragerait une partie de la population à rester
notamment dans le chômage et la pauvreté.
Protectionnisme
Correspondant à l’ensemble des barrières à l’échange que peut mettre en place un pays
souhaitant protéger ses entreprises de la concurrence étrangère, le protectionnisme peut se
justifier lorsqu’il s’agit de protéger le consommateur de produits ne respectant pas les
normes sanitaires en vigueur dans leur pays. De même, ces mesures peuvent permettre de
protéger les entreprises et de façon indirecte les emplois dans des secteurs soumis à une
forte concurrence étrangère. Le choix du protectionnisme peut néanmoins s’avérer coûteux
autant pour le consommateur (qui n’aura plus accès à une grande variété de produits,
potentiellement moins chers ou de meilleure qualité) que pour les entreprises nationales qui
sont censées paradoxalement en profiter. La mise en place de barrières aux échanges
pouvant entraîner des mesures de rétorsion de la part des autres pays. Ce qui va empêcher
les entreprises à l’origine de ces mesures protectionnistes de bénéficier de marchés
étrangers.
Récession
Période consécutive au déclenchement d’une crise économique, la récession est
caractérisée par un ralentissement de l’activité économique (avec une baisse progressive du
taux de croissance économique du PIB, pouvant atteindre jusqu’à 0 % et une hausse du
chômage). Phénomènes cycliques, les récessions succèdent aux périodes de croissance
économique et sont plus ou moins longues. Ainsi, après les « Trente glorieuses », période de
croissance exceptionnelle et de plein-emploi du début des années 1950 au milieu des années
1970, s’est suivie une longue période de récession (ou plus exactement une succession de
récessions, à l’origine de l’apparition d’un chômage de masse) jusqu’à la fin des années 1990.
Plus récemment, la crise des subprimes à la fin des années 2000 puis la pandémie de la
covid19 en 2020 ont entraîné l’apparition de deux nouvelles récessions majeures autant en
France que dans le monde. Chacune d’entre elles nécessitant la mise en place de politiques
conjoncturelles spécifiques pour les limiter leurs effets.
Réchauffement climatique
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs » d’après le président de la République
Jacques Chirac lors du quatrième sommet de la Terre en 2002 en Afrique du Sud. Cette
phrase résume à elle seule le défi que nous impose le réchauffement climatique.
Phénomène naturel provoqué par l’accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère,
le réchauffement climatique est essentiellement d’origine humaine lié à la pollution induite
par l’activité économique. Depuis un demi-siècle se multiplient alors les sommets
internationaux visant à limiter ce phénomène étant à la fois la conséquence de l’activité
humaine et la cause de l’épuisement de nos ressources naturelles. Ainsi, le dérèglement
climatique qui semble s’accélérer ces dernières années (hivers doux, périodes de sécheresse
de plus en plus longues) contribue à la baisse des récoltes et la raréfaction de l’eau potable.
Enjeu majeur de ce XXIe siècle, il n’en reste pas moins controversé n’étant pas reconnu par
une partie de la population (incluant des intellectuels) se déclarant « climatosceptiques ».
Retraites
Droit reconnu à partir 1945 de vivre sans avoir l’obligation de travailler tout en bénéficiant
d’un revenu lui permettant de bénéficier de son temps libre tout en pouvant subvenir à ses
besoins, la question des retraites est l’une des plus controversées de ces vingt à trente
dernières années. Prestation sociale représentant 43 % des dépenses de protection sociale
en France, le financement des pensions de retraite est confronté à au moins deux défis
majeurs : celui du vieillissement progressif de la population qui augmente mécaniquement
son coût financier tout d’abord ; puis celui plus complexe du temps de cotisations sociales
qui rend plus problématique le financement des retraites (dû notamment à une entrée plus
tardive sur le marché du travail suite à l’allongement de la durée des études mais également
à des carrières professionnelles plus chaotiques avec l’augmentation du chômage et la
précarisation des emplois). Ce qui explique pourquoi depuis 2003 sont entreprises, avec plus
ou moins de succès, différentes réformes des retraites visant notamment à repousser l’âge
de départ à la retraite (après que celui ait été fixé à 60 ans depuis 1982).
Revenus
Ressource perçue plus ou moins régulièrement par les agents économiques le plus souvent
en contrepartie d’une participation à l’activité économique, les revenus varient en fonction
du rôle joué par les agents économiques. On distingue ainsi tout d’abord les « salaires »
(rémunération du travail) et les « profits » (rémunération du capital, c’est-à-dire des moyens
de production, détenu notamment par les propriétaires des entreprises et pouvant être
partagé en dividendes). À la répartition des revenus s’ajoutent des mesures de
redistribution. C’est pourquoi on distingue encore les « revenus primaires » (avant
prélèvement comme les cotisations sociales et les impôts) et les « revenus de transfert »
(après redistribution et versement notamment de prestations sociales). Devant la
persistance d’inégalités économiques et sociales importantes, les questions liées à la
répartition des revenus et à leur redistribution continuent de faire débat.
Risques sociaux
Perdre son emploi, avoir un accident du travail, développer une maladie… ces évènements
sont autant d’exemples de « risques » qui peuvent arriver à n’importe qui tout au long de la
vie. Ces risques sont alors considérés comme « sociaux », dès lors qu’ils sont pris en charge
par la collectivité. Contrairement à d’autres risques qui restent à la charge des individus
comme un accident automobile, un dégât des eaux à la maison, etc. Cette prise en charge
des risques sociaux permet ainsi aux personnes qui vont les vivre de continuer à subvenir à
ses besoins, même si celles-ci se retrouvent dans l’incapacité de travailler ou de rechercher
un emploi. Elle est assurée par l’État et les différents organismes de Sécurité sociale,
définissant les différents systèmes de protection sociale en vigueur selon les pays.
Sanctions économiques
Révélateurs de l’instabilité géopolitique mondiale, traversée par des conflits entre États, les
sanctions économiques correspondent à différentes mesures allant du boycott (des biens
que le pays visé exporte) à l’embargo (interdiction d’importer pour le pays sanctionné des
produits étrangers) entre autres orientées alors vers un pays condamné par la communauté
internationale. L’objectif est alors de fragiliser le gouvernement du pays visé et le
contraindre à revenir sur sa politique intérieure (répression de manifestants,
emprisonnement de ressortissants étrangers par exemple) ou internationale (guerre, soutien
à des organisations terroristes notamment). Les effets coercitifs de ces sanctions
économiques sont souvent à relativiser, ces dernières ont par contre un impact direct sur les
populations qui sont les premières à en souffrir et non pas leurs dirigeants.
Sécurité sociale
Créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale par le Conseil national de la
Résistance, la « Sécu » occupe depuis près de 70 ans une place très importante dans la vie
des Français. C‘est elle qui est chargée du versement des prestations sociales. Ces
prestations étant ventilées dans les cinq branches de la Sécu (Maladie, Accidents du
travail/Maladies professionnelles, Retraite, Autonomie). Malgré le vote chaque année d’une
« loi de financement de la Sécurité sociale » dans le but d’arriver à l’équilibre financier du
système, le « trou de la Sécu » devient un problème de plus en plus difficile à résorber. Ce
dernier, estimé à 24,4 milliards d’euros en 2022, est alors dû à une hausse des dépenses
sociales qui ne sont pas compensées alors par les recettes (dépendant notamment des
cotisations sociales versées par les salariés et les entreprises).
SMIC
Correspondant au « Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance », le SMIC
correspond au salaire minimum en vigueur sur le marché du travail imposé par l’État aux
entreprises. Instauré par la loi du 2 janvier 1970, le SMIC qui remplace le SMIG (Salaire
Minimum Interprofessionnel Garanti) a la particularité d’augmenter chaque année au 1er
janvier. Sa revalorisation se faisant en fonction du niveau de l’inflation, il a augmenté de
2,2 % en 2023 par rapport à l’année précédente étant estimé à 9,11 euros net (par heure) et
à 1 383,08 euros nets (pour 35 heures de travail hebdomadaires). Controversée en
économie, l’existence d’un salaire minimum est justifiée par la lutte contre le phénomène
des « travailleurs pauvres ». Pour ses détracteurs, il serait a contrario responsable du
chômage rendant le coût du travail trop important pour les entreprises, qui peuvent alors
être tentées d’avoir recours à une main-d’œuvre moins chère grâce aux délocalisations.
Superprofits
Dans un contexte marqué par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, le constat de
superprofits enregistrés par certaines entreprises interroge. Si chaque entreprise doit son
développement et même sa survie grâce à ses profits, le terme superprofits désigne un
niveau de rentabilité exceptionnel à l’image de celui de TotalEnergies en 2022 estimé à
36 milliards d’euros (soit des bénéfices en hausse de 90 % par rapport à l’année précédente).
Parfaitement légaux, ces revenus doivent-ils faire l’objet d’une taxation spécifique afin d’être
redistribués ? Si ce genre de mesure peut avoir du sens dans un contexte de crise
économique, il peut néanmoins avoir comme effet pervers de moins inciter les entreprises à
accroître leur marge et donc à se développer puis créer des emplois. Comme le rappelle
cette expression que l’on doit à Helmut Schmidt « Les profits d’aujourd’hui sont les
investissements de demain et les emplois d’après demain ».
Taux de chômage
Indicateur aussi incontournable que le PIB pour rendre compte de la conjoncture
économique, le taux de chômage est calculé à partir du nombre de chômeurs rapporté sur la
population active ((chômeurs/population active) x 100). Estimé à 7 % en France en 2023, il
indique depuis quelques années une baisse du nombre de chômeurs pouvant être expliqué
par une reprise de l’activité économique depuis l’éclatement de la pandémie de la covid19.
Le taux de chômage peut également être décliné en sous catégorie avec notamment le
« taux de chômage des moins de 25 ans », le « taux de chômage de plus de 50 ans », etc. afin
de rendre compte des publics les plus exposés à ce phénomène.
Taux d’emploi
Différent du taux de chômage, le taux d’emploi s’intéresse comme son nom l’indique à la
proportion des personnes en emploi dans la société. Ainsi on s’intéressera au taux d’emploi
féminin, se calculant alors de la manière suivante :
(Femmes en emploi/Ensemble des femmes en âge de travailler x 100), afin de rendre
compte du niveau d’intégration des femmes sur le marché du travail. Ainsi, 71 % des femmes
en âge de travailler sont en emploi en France. Ce qui ne veut pas dire que le reste, soit 29 %
de ces femmes sont au chômage… Une partie d’entre elles peut en effet être inactive, c’est-
à-dire sans emploi, sans être pour autant à la recherche d’un emploi. À l’instar des
étudiantes ou encore des femmes au foyer. De façon générale, le taux d’emploi est un
indicateur qui témoigne du dynamisme du marché du travail et de l’économie du pays (ou de
la zone géographique) étudié.
Taxe Tobin
Inspirée par l’économiste américain James Tobin (1918-2002), la taxe qui porte son nom
est depuis la fin des années 1960 restée un serpent de mer. Constatant déjà à l’époque une
explosion des activités spéculatives sur les marchés financiers, il propose en effet d’instaurer
une taxe sur les transactions ayant lieu sur le marché des changes (où s’achètent et se
vendent les devises, c’est-à-dire les monnaies nationales). Généralisée à l’ensemble des
actifs sujets à la spéculation la taxe Tobin partait du principe qu’elle serait dissuasive pour
les opérateurs sur les marchés financiers. Ce qui rendrait les flux d’achat et de vente moins
importants. Et ce faisant réduirait l’instabilité sur les marchés financiers, diminuant de ce fait
la probabilité d’une crise financière. Jamais appliquée, cette mesure a encore ses défenseurs
aujourd’hui qui s’inquiètent de l’éclatement d’une future « bulle spéculative ».
Union européenne
L’Europe représente aujourd’hui une puissance économique majeure dans le monde.
Depuis la création de Communauté Économique Européenne (CEE) en 1957, devenue depuis
le traité de Maastricht en 1992 l’Union européenne (UE), le processus d’intégration
économique ainsi que l’élargissement progressif à de nouveaux pays ont fait de cette zone
géographique la première puissance commerciale du monde. L’UE est aujourd’hui dotée
d’une monnaie unique, l’euro, qui est alors partagée par la majorité des pays membres (et
non pas par l’ensemble, contrairement aux idées reçues). De même, elle dispose d’un
marché intérieur de plus de 447 millions de consommateurs ainsi que d’un budget et
d’institutions spécifiques, qui lui permettent de mener ses propres politiques au niveau
communautaire. Toutefois, si elle reste depuis ses origines dans le principe un projet
ambitieux d’Union économique, sociale et politique, force est de constater que le processus
d’intégration notamment économique et politique est encore inachevé, alors qu’au sein des
pays membres on trouve toujours une partie de la population qui est hostile au projet
européen.
B
Banque • 13
Banque centrale • 14
Banque mondiale • 15
Biens communs (ou Communs) • 15
Bilan comptable • 16
Bouclier tarifaire • 16
Bourse • 17
Brevet d’invention • 18
C
Capitalisme • 21
CAC 40 • 22
Capital humain • 23
Capitalisation boursière • 23
Chômage • 24
Commerce équitable • 25
Communisme • 25
Compétitivité • 26
Concurrence • 26
Conjoncture économique • 27
Consommation • 27
Consommation engagée • 28
Contrat de travail • 28
Conventions collectives • 29
COP • 29
Cotisations sociales (ou charges sociales) • 30
Crise • 31
Croissance (économique) • 32
D
Décroissance • 35
Déficit commercial • 36
Déficit public • 37
Délocalisations • 38
Dette publique • 39
Destruction créatrice • 40
Développement • 41
Développement durable • 42
Différenciation des produits • 43
Dividendes • 43
Dollar • 44
Dotations factorielles • 45
Double dividende • 46
Droit de propriété • 47
E
Écologie • 51
Économie • 51
Économie d’échelle • 52
Égalité • 52
Empreinte écologique • 53
Énergies • 53
Épargne • 54
Ententes commerciales • 54
Évasion fiscale • 55
Excédent brut d’exploitation (EBE) • 55
Externalité • 56
F
Facteurs de production • 59
Fed (Federal Reserve) • 60
Firmes multinationales • 60
Flexibilité • 61
Fonds monétaire international (FMI) • 61
Forum économique mondial • 62
G
GAFAM • 65
Gouvernance d’entreprise • 66
I
Impôts • 69
Inaction climatique • 70
Incitation • 70
Indice des prix à
la consommation • 71
Inégalités • 71
Inflation • 72
Innovation • 72
INSEE • 73
Investissement • 73
J
Justice sociale • 77
K
Krach boursier • 81
L
Libre-échange • 85
Licenciement • 86
Loi de l’offre et de la demande • 87
M
Made in France • 91
Management • 92
Marché • 92
Marché des quotas d’émissions
de CO2 • 93
Marché du travail • 94
Micro entreprise (ou Microentrepreneur) • 94
Minima sociaux • 95
Mondialisation (économique) • 95
Monnaies digitales • 96
Monopole • 96
Multinationale • 97
N
Niveau de vie • 101
O
Obligation • 105
P
Paradis fiscaux • 109
Parité (de pouvoir d’achat) • 109
Partage de la valeur ajoutée • 110
Partenariat public privé • 111
Partenaires sociaux • 111
Pauvreté • 112
Patrimoine • 113
PIB (produit intérieur brut) • 113
Plan social • 114
PME • 114
Polarisation (des emplois) • 115
Pôle emploi • 115
Politique budgétaire • 116
Politique climatique • 117
Politique commerciale • 118
Politique de la concurrence • 119
Politiques économiques • 120
Politique industrielle • 121
Politique monétaire • 122
Population active • 123
Pouvoirs publics • 124
Précarité • 125
Prélèvements obligatoires • 125
Prestations sociales • 126
Productivité • 127
Protection sociale • 128
Protectionnisme • 129
R
Ratio de solvabilité • 133
Récession • 134
Réchauffement climatique • 135
Retraites • 136
Revenus • 137
Risques sociaux • 137
RSA (revenu de solidarité active) • 138
RSE (responsabilité sociétale des entreprises): • 139
Ruissellement (théorie du) • 140
S
Salaire plancher • 143
Sanctions économiques • 144
Sécurité sociale • 144
SMIC • 145
Spéculation • 146
Superprofits • 147
T
Tarif réglementé • 151
Taux de chômage • 151
Taux d’emploi • 152
Taux d’intérêt (nominal et réel) • 153
Taux d’intérêt directeurs • 154
Taxe Tobin • 155
Trappes à inactivité (ou trappes à pauvreté) • 155
T.V.A. (taxe sur
la valeur ajoutée) • 156
U
Ubérisation (des emplois) • 159
Union européenne • 160
V
Valeur ajoutée • 163
Z
Zone à faibles émissions (ZFE) • 167
Zone monétaire optimale • 168