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Charlotte Aïssé, 1693

Le document contient la biographie détaillée de Charlotte Aïssé, une épistolière française du début du 18e siècle. Née en Circassie, elle fut vendue comme esclave puis élevée en France où elle devint célèbre pour sa correspondance publiée après sa mort.

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Charlotte Aïssé, 1693

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Charlotte Aïssé

Biographie

Naissance

1693

Circassie

Décès

13 mars 1733

Paris (France)

Activités

Écrivaine, essayiste

Statut

Esclave (jusqu'en 1698)

Autres informations

Genre artistique

Correspondance

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Portrait du chevalier Blaise-Marie d'Aydie, c. 1785.

Portrait gravé par F. Wexelberg qui sert de frontispice à la deuxième édition des Lettres de
Mademoiselle Aïssé (Lausanne, 1788).

Charlotte-Élisabeth Aïcha (dite Mlle Aïssé), née vers 1693 en Circassie, baptisée à Lyon, paroisse d'Ainay,
le 19 septembre 16982, et morte à Paris le 13 mars 1733, est une épistolière française surtout connue
pour sa correspondance : Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame C***3. L'historienne Claire-Éliane
Engel a émis l'hypothèse que ces lettres avaient été retravaillées par un tiers avant leur publication
posthume4.

Biographie

Mlle Aïssé serait la fille d’un chef circassien dont le palais avait été attaqué et pillé par les Turcs. Elle fut
achetée à un marchand d’esclaves, vers l’âge de quatre ans, par le comte Charles de Ferriol,
ambassadeur de France à Constantinople. Il l’amena très jeune à Paris, où elle fut élevée par la belle-
sœur du comte, Marie-Angélique de Tencin, avec ses deux fils, Antoine de Ferriol de Pont-de-Veyle
(1697-1774) et Charles-Augustin de Ferriol d'Argental (1700-1788).

Introduite dans le monde, sa position dans la société de son temps en ébullition, ses aventures
romanesques et ses vives passions lui ont donné la célébrité. Sa beauté et son charme excitent des
passions qui font du bruit. Elle résiste aux avances du Régent Philippe d'Orléans (1674-1723), s'engage
dans une liaison passionnée avec le chevalier Blaise-Marie d’Aydie (1692-1761) ; elle en a une fille,
baptisée sous le nom de Célénie Leblond, dont elle accouche clandestinement en mai 17245. Mais le
chevalier ne peut l'épouser, du fait de son appartenance à l'ordre de Malte5.

Éditions des Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame C…

Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame C........., qui contiennent plusieurs anecdotes de l’histoire du
temps, depuis l’année 1726 jusqu'en 1733, précédées d’un narré très court de l’histoire de
Mademoiselle Aïssé, pour servir à l’intelligence de ses lettres, avec des notes, dont quelques-unes sont
de M. de Voltaire, éd. Julie Rieu6, La Grange, Paris, 1787. [8] [archive]

Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame C........., Nouvelle édition corrigée et augmentée du portrait de
l’auteur, Mourer et La Grange, Lausanne et Paris, 1788.

Lettres de Mesdames de Villars, de Coulanges, et de La Fayette, de Ninon de L’Enclos, et de


Mademoiselle Aïssé, éd. Louis-Simon Auger, Léopold Collin, Paris, 1805, t.2, p.145-394. [9] [archive]

Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini de Genève, Léopold Collin, Paris, 1806.

Lettres de Mademoiselle Aïssé, accompagnées d'une notice biographique et de notes explicatives, éd.
Louis-Simon Auger, Chaumerot Jeune, Paris, 1823. [10] [archive]

Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini. Avec une notice par M. Sainte-Beuve, éd. Jules
Ravenel, Gerdes et Lecou, Paris, 1846. [11] [archive]

Lettres portugaises [de Mariana Alcoforado], avec les réponses. Lettres de Mademoiselle Aïssé, suivies
de celles de Montesquieu et de Madame du Deffand au chevalier d'Aydie, etc., éd. Eugène Asse,
Charpentier, Paris, 1873. [12] [archive]

Lettres de Mademoiselle Aïssé à Madame Calandrini, éd. Alexandre Piédagnel, Jouaust, Paris, 1878.
Lettres de Mademoiselle Aïssé précédées d’une étude de Sainte-Beuve, éd. Marcel Arland, Stock, Paris,
1943.

Lettres de Mademoiselle Aïssé: précédées d’une étude de Sainte-Beuve, Edkoseis et Hatier, Athènes et
Paris, 1975.

Manuscrits

La Bibliothèque de Genève conserve une copie de la main d'Antoine Tronchin d'une lettre d'Aïssé à Julie
Calandrini, du 2 août 1727 [13] [archive], ainsi que trois lettres de la main d'Aïssé à un ou différents
membres de la famille Tronchin, de l'été 1727 [14] [archive], du 6 janvier 1730 [15] [archive], et de Livry,
le 5 septembre 1730 [16] [archive].

Iconographie

Portrait à l'huile attribué à Nicolas de Largillière, vers 1720, à la Bibliothèque de la Bourgeoisie de


Berne1.

Portrait au pastel attribué à Louis René Vialy, au Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord7.

Portrait(s) au pastel, attribué(s) à Charles Antoine Coypel, 1727. L'original a été commandé par le comte
Charles de Ferriol8. Il pourrait s'agir de la version qui a appartenu à Mme Marie-Sophie de Vimeux,
héritière de d'Argental, achetée, vers 1826, par Clogenson9. Une ou plusieurs copies ont sans doute été
commandées par Mlle Aïssé. Son arrière-petit-fils, le marquis de Bonneval, en possédait une10. En 1792,
Pierre-Antoine de La Place en possédait peut-être une autre, qu'il attribuait cependant à Liotard11.

« Je me suis faite peindre en pastel, ou pour mieux dire, M. de Ferioles qui a un appartement charmant,
a fait peindre six belles dames, dont je suis, non comme belle assurément, mais comme amie ; Mme de
Noailles, de Parabert, Mme la duchesse de Lesdiguieres, Mme de Montbrun, et une copie d'un portrait
de Mlle de Villfranche à l'âge de quinze ans ; ils sont tous de la même grandeur ; le mien est
parfaitement ressemblant ; j'ai résolu d'en demander la copie, et si le peintre croit qu'il vaut mieux le
faire d'après moi, je le ferai venir ; c'est l'affaire de trois heures. Si vous étiez ici, Madame, je vous aurais
demandé à genoux, la complaisance de vous laisser peindre pour moi. On s'appuie sur une table, où le
peintre travaille ; cela fait que l'on s'amuse à voir dessiner, et que l'on n'a point d'attitude gênante.
Aussitôt que j'aurai cette copie ou l'original, je vous l'envoyerai. En le voyant, je vous prie de croire qu'il
fait des vœux au ciel pour vous, car on a voulu que les yeux fussent en l'air avec un voile bleu, comme
une vestale, ou une novice12. »

Portrait gravé par F. Wexelberg, 1788, avec des vers de Jacob Vernet.

Influence

L’histoire d’Aïssé et du comte de Ferriol inspira l’Histoire d'une Grecque moderne (1740) à l’abbé
Prévost. Elle a également fourni le sujet de trois pièces de théâtre, par Alexandre de Lavergne et Paul
Foucher (1854), par Louis Bouilhet (1872) et par Louis Lautrey sous le nom de Dejoux (1898).
Source

Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 42

Bibliographie

E. Saman, « Mlle Aïssé. Du marché d'esclaves de Constantinople aux Salons littéraires parisiens de la
Régence », Mémoires de l'Académie des sciences et arts de Marseille, années 1983-1984, Marseille,
1989.

E. et J. Goncourt, La Femme au xviiie siècle, P. Didot, 1887.

Émile Couvreu, Lettres et portraits de Mlle Aïssé, Mercure de France, LXXX, 1909, p. 458-468.

Claire-Éliane Engel, « Voltaire est-il l'auteur des lettres de Mlle Aïssé ? », Revue des Deux Mondes (1er
août 1953), p.530-39.

Claire-Éliane Engel, « Autour de Mademoiselle Aïssé », Revue des Deux Mondes (15 septembre 1961),
p.260-69.

Anne Soprani, Mademoiselle Aïssé ou la nymphe de Circassie, Fayard, 1991.

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