DENSITES & Formes Urbaines Au Maroc
DENSITES & Formes Urbaines Au Maroc
DENSITES & Formes Urbaines Au Maroc
Ministère de l’Urbanisme
et de l’Aménagement du Territoire
Direction de l’Urbanisme
DENSITES &
FORMES URBAINES
SOMMAIRE
I - INTRODUCTION 6
V - DENSITÉS COMPARÉES 52
VI - ORIENTATIONS GÉNÉRALES 56
1/ Limiter l’étalement urbain 58
2/ Préserver l’environnement naturel 60
3/ Exiger la performance énergétique des projets 61
4/ Promouvoir la qualité conceptuelle des plans d’urbanisme 64
5/ Encourager l’habitat intermédiaire 66
6/ Assurer l’accessibilité pour tous 69
7/ Dépasser les aprioris de la densité 69
8/ Renforcer les polarités urbaines 70
VII - PRÉCONISATIONS 72
FICHE 1 - Densités et formes urbaines au niveau du SDAU 75
FICHE 2 - Densités et formes urbaines au niveau du PA 79
FICHE 3 - Agir sur les indicateurs réglementaires 83
FICHE 4 - Adopter l’îlot comme unité foncière de base 87
FICHE 5 - Promouvoir la mixité urbaine 93
FICHE 6 - Intégrer la mobilité urbaine en amont de la planification 97
FICHE 7 - Repenser le rôle des équipements publics 101
FICHE 8 - Créer un réseau d’espaces publics et verts 105
FICHE 9 - Introduire de nouvelles typologies d’habitat 109
FICHE 10 - Repenser le concept d’habitat social 113
IX - BENCHMARK 120
X - GLOSSAIRE 149
Plan masse de la ville verte de Benguerir
Le tissu urbain de la ville moderne se caractérise par sa composition urbaine, son tracé de voirie, son zonage , ses espaces libres et la hauteur de ses constructions; le centre
ville de Casablanca en est un exemple remarquable.
I - INTRODUCTION
Densités & Formes Urbaines
Le présent Référentiel a été élaboré en tenant compte infrastructures, plus d’intensités et de mixités sociales
du nouvel agenda urbain adopté lors de la Conférence sur les équipements, etc.
des Nations Unies sur le logement et le développement
urbain durable (Habitat III) tenu à Quito, et en rappel des seuils admissibles tout en préservant l’environnement
des objectifs du développement durable du « Nouveau
Programme pour les villes » qui consiste notamment :
- en l’engagement mondial à promouvoir un plan la forte demande en densité pour les opérations
développement urbain durable et à la mise en œuvre d’habitat social; de même la demande importante en
et à l’adaptation au niveau local et de façon intégrée
du Programme de développement durable à l’horizon du renouvellement des plans d’aménagement; pour
20301; autant, plutôt que de reconduire les mêmes models à
- et en la réalisation des buts et des objectifs du l’origine des dysfonctionnements cités plus haut, il faut
développement durable, notamment l’objectif 11 adopter les solutions innovantes aussi bien concernant
qui consiste « à faire en sorte que les villes et les les densités que les formes urbaines.
établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, Au même moment, protéger les terres agricoles, limiter
résilients et durables »2.
centres urbains, construire la ville sur elle-même sont
de l’urbanisation accélérée nécessite d’inventer de autant d’orientations d’aménagement qui font à priori
nouveaux outils pour répondre aux enjeux complexes consensus chez les urbanistes.
des territoires, à la relation entre ville et campagne, Le traitement des densités est d’autant plus complexe
à la modernisation des formes urbaines et à la qu’il est porteur de ressentis et de représentations
problématique de la mixité sociale et fonctionnelle. sociétales. En effet, ce sont les formes urbaines que se
Dans notre pays, l’urbanisation accélérée de ces dernières
années a engendré des transformations profondes
des territoires qui s’est accompagnée de plusieurs ensemble plutôt que des quartiers d’exclusion.
dysfonctionnements qui handicapent leur compétitivité. La diversité des territoires nous interpelle à son tour sur la
A ce sujet, l’étendue des terrains absorbés par l’étalement
urbain est reconnue comme étant la cause directe de
l’éclatement de la ville. simple car l’équation doit prendre en compte de
Parmi les mesures à même d’en limiter les effets, la nombreux paramètres liés aux contraintes foncières,
8
Introduction
incitatives et des orientations d’aménagement ont des incidences qualitatives sur le paysage urbain.
vertueuses en matière de développement social, Fondée sur le concept du zonage, la planification ur-
économique et environnemental. baine est un cadre peu flexible. Pour s’en défaire, beau-
Dans cet esprit, densification et compacité des formes coup ont eu recours ces dernières années à la déroga-
urbaines, mixité fonctionnelle et sociale, offre de tion, ce qui a eu pour effet d’entraver l’équilibre des
mobilité et de transport collectif, utilisation d’énergies territoires.
renouvelables sont des orientations porteuses Par ailleurs, à cause de l’important déficit en logements, la
d’urbanisme inclusif et durable. nécessité de construire de plus en plus loin des centres
Aussi quelle pourrait-être la place de la densité dans ville a pris le dessus sur les enjeux environnementaux.
les dispositifs réglementaires de la planification urbaine? Parallèlement à ces défis on assiste à une prise de
Comment peut-on maitriser, à travers les indicateurs de conscience pour une maîtrise plus efficace de l’urbanisa-
constructibilité, l’organisation et l’évolution des formes tion des territoires, à un changement d’approche du sys-
urbaines aussi bien dans les tissus existants que dans tème de planification territorial et à la recherche de solu-
les nouveaux territoires à urbaniser? Quelles relations tions équilibrées pour répondre au déficit en logement.
établir entre la morphologie urbaine et le paysage sachant A cet effet, la densification peut constituer une solution
que les formes urbaines en font parties intégrantes ? à condition de planifier un tracé urbain intelligent qui
L’urbanisme connait certaines pratiques qui empêchent garantit la mixité urbaine et de proposer des typologies
l’évolution cohérente des tissus urbains des villes: il d’habitat intermédiaire qui répondent aux exigences
s’agit notamment : des familles marocaines d’aujourd’hui. La réflexion doit
• du développement par opportunité foncière sans être confirmée dans ces deux pistes de recherche: En
prise en compte de l’organisation et du fonctionne- matière d’aménagement urbain, l’approche de la mixité
ment des territoires, urbaine est une alternative à l’approche du zonage. En
• du manque de contrôle de l’étalement urbain, matière de typologie d’habitat, l’habitat intermédiaire
• de la standardisation des tissus selon le seul modèle est une alternative aux formes courantes des villas,
du lotissement, maisons marocaines modernes ou immeubles collectifs.
• des paysages monotones résultant de la multipli- A cet effet, le présent référentiel des densités et
cation d’opérations de logement social à tout prix, formes urbaines décline les définitions préalables
• des formes urbaines répétitives et sans âmes. pour la compréhension des notions de densités et
En effet, on constate que les formes urbaines courantes formes urbaines, reprend la synthèse des indicateurs
sont le produit de la conformité à la réglementation, à d’appréciation des sites sélectionnés au cours de la
laquelle se plient aussi bien l’aménagement de l’espace phase antérieure, donne des orientations générales
public que la conception architecturale du bâti, ce qui devant accompagner le processus d’élaboration
freine la recherche et l’innovation. des documents d’urbanisme, et propose enfin 10
Les règles d’urbanisme ont prescrit les conditions de préconisations opérationnelles sous forme de fiches
constructibilité parcelle par parcelle, ce qui dicte de thématiques formant guide, destiné au traitement des
manière indirecte la densité à respecter. Ces conditions, seuils de densités et des modèles de formes urbaines
basées essentiellement sur des dispositifs quantitatifs, appropriées.
9
Casablanca, cœur de ville ; plusieurs formes urbaines cohabitent, la forte densité y est synonyme d’urbanité
II- CONTEXTE, OBJECTIFS ET DEMARCHE
Densités & Formes Urbaines
12
Contexte, Objectifs et Demarche
quantitatif d’aménagement, et de la forme en tant - Les équipements et services: distance par rapport au
que modèle qualitatif de production de l’espace. Il centre ville le plus proche, distance par rapport aux
est décliné d’abord en orientations générales, puis en écoles, collèges, lycées, facultés, équipements sportifs,
préconisations opérationnelles à même d’améliorer de loisirs et culturels ;
notre paysage urbain. Les indicateurs internes concernent:
- Les données socio économiques et la densité globale
Le Référentiel des densités et formes urbaines doit en de la population du site ;
outre contribuer à donner des repères communs visuels - La configuration physique du site: sa topographie,
et chiffrés des différents modes d’occupation du sol et des les servitudes naturelles, l’hydrographie et les risques
types d’usages aussi bien dans les tissus réglementaires naturels ;
(villes nouvelles, lotissements périphériques, tissus - La présence des équipements publics au sein du site:
traditionnels des médinas) que dans les tissus non enseignement, sports, commerces, loisirs ;
réglementaires ( zones d’habitat insalubre, bidonvilles…). - L’emprise au sol du bâti, les vides, les pleins et les
Il est l’occasion de mettre en exergue la réalité des formes hauteurs du bâti ;
urbaines produites par rapport au seuil de densité utilisé. - Les fonctions dominantes du bâti : logements, activités,
Pour autant, et dans le but d’éviter de traiter les territoires loisirs, mixtes, etc ;
comme s’ils étaient tous identiques et standard, il - Sur le plan réglementaire: le parcellaire, le Coefficient
faudra intégrer les caractéristiques physiques et les d’Utilisation du Sol (CUS), le Coefficient d’Occupation
données socio économiques propres à chaque contexte du Sol (COS), les dispositions particulières du réglement
urbain, et élaborer des référentiels locaux, ville par ville, d’aménagement ;
voire même par quartier, afin de prendre en compte les - l’existence, le cas échéant, de grands projets urbains
spécificités régionales et locales. au sein du site.
13
Les tissus en transformation comme par exemple celui de Rabat Agdal se caractérise par la naissance de nouvelles polarités, par l’introduction de zonages immeubles plus
denses que les zonages d’origine, les équipements et espaces publiques n’étant pas densifiés, permettent de garantir l’équilibre global du tissu.
III- DEFINITIONS PREALABLES
LA DENSITÉ, UNE NOTION APPRÉHENDÉE DIFFÉREMMENT…
POURTANT …
Permettant de …
• Optimiser les ressources foncières ; • Mettre en place un projet urbain qui tient compte du
• Densifier les périphéries et renforcer les polarités existantes ; contexte ;
• Préserver les zones agricoles ; • Encourager un traitement qualitatif des «vides» ;
• Encourager un urbanisme plus économe en espace, articulé autour des • Favoriser la mixité de l’habitat et la diversité des fonctions
transports collectifs et qui valorise la nature en ville ; urbaines ;
• Augmenter la qualité du cadre de vie en favorisant la proximité des • Porter une attention particulière aux espaces de transition ;
commerces, en diversifiant l’offre de logements, en développant des modes • Appréhender la densité comme support de diversité
de transports alternatifs et des espaces publics de qualité. et d’innovation tout en l’adaptant au contexte.
Densités & Formes Urbaines
18
Définitions préalables
Intensité : est une notion plus vaste, qui reprend les La densité est également associée à la concentration des
principes de la densité, mais enrichis par les concepts activités et fonctions de services. Ainsi les centres-villes
de compacité, qui évoque l’idée de concentration, et de sont par essence denses parce qu’ils offrent de multiples
qualité. L’intensité intègre la notion de qualité de vie, fonctions d’activités, de services, d’équipements et
de qualité des espaces publics, c’est en quelque sorte d’animation génératrice d’intensité urbaine. Ils exercent
l’aspect qualitatif de la densité, sa valeur ajoutée. de ce fait, une forte attractivité sur la population.
La forme urbaine s’apparente quant à elle à l’ensemble
Densification : est un mode de croissance de la ville.
des éléments du cadre urbain qui constituent un tout
Cependant, plutôt que d’entraîner une extension de homogène. Elle se caractérise par le rapport entre le bâti
la ville, la densification consiste à accroître le nombre et les espaces libres à l’intérieur d’un ensemble urbain
de logements ou d’habitants au sein d’un milieu selon des articulations et des dispositions spécifiques
déjà urbanisé, permettant ainsi d’éviter la perte de aux contextes sociaux, historiques, politiques,
terres agricoles et le prolongement coûteux des géographiques.
infrastructures urbaines.
La forme urbaine est un instrument de description
de la morphologie urbaine liée à la fois aux éléments
Parmi les composants qui déterminent une forme
physiques (places, rues, îlots) aux dispositifs urbains,
urbaine la densité joue un rôle important sans tou-
aux structurations du foncier (division parcellaire) aux
tefois être exclusif. D’autres facteurs interviennent
articulations des composantes urbaines entre elles,
tels que la qualité de l’espace public, la composition aux logiques socio-économiques et techniques du
urbaine, l’organisation des circulations et des trans- contexte, aux logiques environnementales (gestion de
ports en commun, les équipements publics, la qualité l’eau, du végétal, du sol).
architecturale, etc. La forme urbaine est en substance associée aux
composantes qui constituent la morphologie de
Les médinas et les quartiers d’habitat économique, tout ou partie de la ville. Cette définition concorde
avec celle du « Dictionnaire de la ville et l’urbain » de
dont la densité varie de 100 à 250 logements à
Denise Pumain où « Donner forme à la ville, c’est lui
l’hectare, parce qu’ils dégagent une impression de
imprimer une certaine composition, un jeu des vides
concentration et de compacité, sont qualifiés de
et des pleins dans l’espace construit, c’est aussi créer
fortement denses.
des représentations qui en rendent compte ou qui
idéalisent la forme».
Toute intervention sur les densités et les formes ur-
baines a, d’une certaine manière, un impact direct sur
la qualité de l’espace public, sur ses fonctionnalités, sur
l’optimisation du foncier et sur la corrélation entre les
attentes de la population et l’offre d’urbanisation.
19
Densités & Formes Urbaines
2- DENSITÉS COMPARÉES
DE L’INDIVIDUEL
20
Définitions préalables
Les schémas ci-après mettent en évidence les formes d’habitat courantes dans nos villes.
La densité peut être modulée grâce à la hauteur et à l’implantation, ce qui donne des densités perçues différemment.
En donnant plus de hauteur au bâti, les tissus urbains sont plus aérés.
Densité de 160 logements /ha Densité de 160 logements/ha Densité de 160 logements/ha
NB: Le nombre d’habitants est calculé selon le nombre moyen de personnes par ménage au Maroc en 2014 (5 habitants pour
l’individuel et 4,5 pour le collectif) source RGPH 2014
21
Densités & Formes Urbaines
4- TYPOLOGIES
22
Définitions préalables
23
Densités & Formes Urbaines
24
Définitions préalables
Cité BeauLieu
Riviera, Casablanca
25
Densités & Formes Urbaines
Villas isolées Villas en bande Immeubles d’alignement Les médinas et les quartiers
d’habitat économique
5 à 10 log/ha 10 à 20 log/ha 15 à 40 log/ha 100 à 150 log/ha 150 log/ha 160 log/ha 100 à 250 log/ha
26
Vue aérienne de la ville de Casablanca, les grands lotissements d’extension se caractérisent par des constructions composées principalement de projets d’habitat social
et économique, de MMM et de villas, par peu de mixité fonctionnelle et par un grand potentiel de densification.
IV - ANALYSE ET DIAGNOSTIC DES SITES SELECTIONNÉS
Densités & Formes Urbaines
Dans l’analyse des sites sélectionnés nous avons étudié considérations économiques s’est développé en
quelques unes des formes urbaines actuelles et exploré imposant une forte densité afin de répondre aux
les opportunités de planification par la densité. besoins croissants et spécifiques de la population
Nous avons ensuite analysé le rapport entre les types européenne qui l’a créée.
de zonages utilisés dans le cadre des documents - La médina de Fès qui, pour des raisons de gentrification,
d’urbanisme et les formes urbaines engendrées, ce qui se densifie et se transforme de l’intérieur pour répondre
nous a permis: aux attentes de nouveaux usagers tout en essayant de
- de saisir le lien entre zones planifiées et morphologie garder sa cohérence patrimoniale ;
urbaine résultante (parcelle, îlot, bâti, voirie) - Douar El Hajja qui illustre bien ce rapport délicat
- d’identifier les types d’occupation du sol dans les entre densité et compétence sociale, où la population
zones non planifiées et leurs processus de production. intervient sur l’espace et le modifie en l’adaptant à ses
- de préciser les modalités d’intégration de la densité besoins, affectant ainsi la forme du quartier ;
pour optimiser les potentiels encore disponibles. - Le grand ensemble urbain de Nassim à Casablanca né
Les 8 sites analysés correspondent aux principales d’une volonté politique mais qui tarde à constituer de
typologies urbaines présentes sur le territoire national : l’urbanité ;
1. Tissu historique : La Médina de Fès ; - La ville moyenne de Benguérir qui connaît une
2. Tissu d’Habitat économique : Quartier Tabriquet à mutation totale engagée à l’initiative d’un opérateur
Salé ; public alors qu’elle était structurée comme une
3. Tissu informel : Douar El Hajja à Rabat; agglomération routière.
4. Tissu de centre ville moderne du 20ième siècle :
Casablanca Cœur de ville ; L’analyse des densités et formes urbaines de ces sites a
5. Tissu urbain en transformation: Quartier Agdal à été l’occasion de questionner les différents processus de
Rabat ; production de la ville marocaine au regard des critères
6. Tissu d’habitat mixte : Ilôt à Hay Essalam à Salé; suivants :
7. Tissu d’une Ville Moyenne : Benguerir ;
8. Tissu périurbain : Nassim à Sidi Maârouf -les contextes socio économique et culturel, physiques
Casablanca. et écologique, global et local ;
La diversité des sites étudiés est intéressante à plus d’un
titre: -les contextes réglementaires, plans et règlements
- la ville de Rabat qui, pour des raisons politiques, s’est d’aménagement, stratégies de renouvellement et de
développée dans le strict souci de maitrise de la densité, mise à niveau urbaine, politique de sauvegarde et de
à travers le tracé urbain et l’application d’indicateurs promotion du patrimoine, stratégie de lutte contre
figés par les réglements d’aménagement successifs l’habitat non réglementaire ;
(CUS, COS, prospect et hauteur strictement respectés).
-les pratiques urbanistiques, l’optimisation des coûts, la
- Le cœur de ville de Casablanca qui, pour des
mixité sociale et fonctionnelle, la qualité du cadre de vie
30
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
COS global 1,51 1,08 2,31 3,27 2,55 2,31 0,64 0,40
31
Densités & Formes Urbaines
INDICATEURS
dont :
- Le plein : 211 Ha
- Le vide: 68 Ha
- COS global = 1,51
Vue satellitaire
de la ville de Fès.
32
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
33
Densités & Formes Urbaines
Plan de situation
INDICATEURS
- Superficie totale : 255 Ha dont :
- Le plein : 128 Ha
- Le vide: 126 Ha
- COS global = 1,08
34
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
35
Densités & Formes Urbaines
INDICATEURS
- Superficie totale : 23 Ha
- Le plein 13 Ha
- Le vide: 10 Ha
- COS global = 2,31
Plan de situation
36
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
37
Densités & Formes Urbaines
4- TISSU DE CENTRE-VILLE : CASABLANCA CŒUR DE VILLE Plein et Vide, Casablanca cœur de ville
Élaboration propre
Détail, Casablanca Cœur de ville
Volumétrie, Élaboration propre
INDICATEURS
- Superficie totale: 647 Ha
- Dont la médina: 45 Ha
- Le plein: 471 Ha
- Le vide : 176 Ha
- COS global = 3,27
Plan de situation
38
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
39
Densités & Formes Urbaines
INDICATEURS
- Superficie totale:575 Ha
- Le plein: 368 Ha
- Le vide: 207 Ha
- COS global = 2,55
Plan de situation
40
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
Agdal, Rabat
Secteur Badr, Rabat
Volumétrie,
Élaboration propre
41
Densités & Formes Urbaines
Plan de situation
42
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
43
Densités & Formes Urbaines
Plein et Vide,
Benguerir, élaboration propre
INDICATEURS
- Superficie totale: 214 Ha
- Le plein: 69 Ha
- Le vide: 145 Ha
- COS global = 0,64
44
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
45
Densités & Formes Urbaines
INDICATEURS
- Superficie totale: 60 Ha
- Le plein: 7 Ha
- Le vide: 53 Ha
- COS global = 0,40
46
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
Quartier Nassim,
47
Densités & Formes Urbaines
48
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
La rue piétone
a changé la
perception
du tissu du
centre ville de
Casablanca
La ligne du tramway
a transformé
l’avenue de France,
Agdal, Rabat
49
Densités & Formes Urbaines
Tissu historique
Densité perçue / Intensité
INDICATEURS
Superficie totale: 321 Ha
- Le plein : 211 Ha
- Le vide: 68 Ha
- COS global = 1,51
Le génie local ancestral a produit dans les médinas les formes adaptées à leur contexte socioculturel, à leurs
conditions climatiques, topographiques et naturelles.
Tissu urbain en
transformation
NDICATEURS
- Superficie totale:575 Ha
- Le plein: 368 Ha
- Le vide: 207 Ha
- COS global = 2,55
La densité et la forme urbaines peuvent évoluer en fonction de la capacité des tissus à se renouveler et à se
transformer.
50
Analyse et Diagnostic de Sites Sélectionnés
Tissu informel
INDICATEURS
- Superficie totale : 23 Ha
- Le plein 13 Ha
- Le vide: 10 Ha
- COS global = 2,31
Plus que la hauteur, c’est la compacité et la continuité du bâti qui sont à corréler avec la densité.
Habitat économique
Densité nette
INDICATEURS
- Superficie totale: 255 Ha
- Le plein: 128 Ha
- Le vide: 126 Ha
- COS global = 1,08
Tissu périurbain
INDICATEURS
- Superficie totale: 60 Ha
- Le plein: 7 Ha
- Le vide: 53 Ha
- COS global = 0,40
La densité est un outil de l’intensité urbaine, elle est une donnée quantitative, l’intensité quant à elle renseigne
davantage la qualité urbaine. La compacité permet d’apporter de la qualité à la densité nette.
51
Vue sur un ensemble d’habitations publiques à Tseung Kwan O, Kwong Ming Court, Hong Kong - Chine.
V - DENSITÉS COMPARÉES
Densités & Formes Urbaines
54
Densités comparées
Orientations Générales
Habitatindividuel Habitat individuel Habitat collectif Habitat collectif Habitat collectif continu
discontinu continu discontinu continu/discontinu
Grand ensemble
Habitat
Collectif Haussmannien
55
Projet de la nouvelle ville de Zenata
VI - ORIENTATIONS GENERALES
Densités & Formes Urbaines
58
Orientations Générales
De plus, le phénomène de l’étalement urbain est accentué domicile/travail entraîne, ainsi, une consommation
par la rareté du foncier en ville. De plus en plus chers, accrue d’énergie et un trafic automobile plus important,
les terrains deviennent inaccessibles pour la majorité surtout dans un contexte où l’offre en transport en
des familles qui cherchent à s’éloigner pour trouver commun est insuffisante.
de meilleures opportunités de logement, surtout que
leurs choix penchent plus vers la maison mono familiale Au moment où les exigences de respect de
construite sur parcelle individuelle. l’environnement et de l’efficacité énergétique
deviennent incontournables, l’étalement urbain devrait
Plus la ville est étalée, plus les familles s’éloignent des lieux dans ce sens être mieux encadré pour le limiter à l’avenir.
de centralité, ce qui occasionne des déplacement plus
coûteux en raison de l’éloignement des zones d’emploi
par rapport à l’habitat. L’alternance des déplacements
Occupation du Sol
Zones urbaines 33% ; 76 habts/ha
Habitat suburbain 16% ; 44 habts/ha
Habitat type douars 17% ; 21 habts/ha
Habitat dispersé agricole 34% ; 10 habts/ha
Agglomération
urbaine d’Agadir,
une conurbation
étalée, les zones
périurbaines sont
en pleine expansion Casablanca « Un siècle
et connaissent un d’évolution urbaine
mitage avancé de 1907-2004 »
leur espace agricole. Source : SDAU
Casablanca.
59
Densités & Formes Urbaines
Le Parc de la
Ligue Arabe, un
poumon vert
en centre ville,
Casablanca
60
Orientations Générales
«Smart Community»
Lyon
61
Densités & Formes Urbaines
62
Orientations Générales
• Prévoir des dispositions incitatives à hauteur Dans l’article relatif aux espaces verts, des prescriptions
d’un dépassement de COS dans la limite de 30%, concernant la mise en œuvre d’une trame verte
pour les constructions remplissant des critères permettront de donner une plus grande place à la
de performance énergétique ou comportant nature dans les grandes opérations d’aménagement
des équipements de production d’énergie à vocation d’habitat (au moins 20% de l’assiette de
renouvelable ;
l’opération doit être réservée aux espaces verts).
• Les infrastructures urbaines devront permettre
l’infiltration des eaux pluviales dans le sol et • Prescrire que toutes les surfaces libres soient
garantir leur écoulement dans les espaces verts ; végétalisées et que les espaces de stationnement
soient engazonnés ;
• Autoriser les dépassements de hauteur pour
l’installation de toitures terrasses végétalisées et • Prescrire les essences des plantations adaptées au
de panneaux solaires. milieu écologique, du site considéré, de préférence
L’article relatif à l’aspect extérieur des constructions celles peu consommatrices d’eau.
doit permettre de renforcer la qualité architecturale
par la définition des matériaux utilisés, l’interdiction
des matériaux inadaptés, la fixation des gabarits de la
volumétrie des constructions, le dessin des clôtures et
le traitement spécifique des angles des constructions.
Schèma d’organisation
d’un îlot ouvert
comportant 20%
d’espaces verts et des
terrasses végétalisées.
63
Densités & Formes Urbaines
Les documents d’urbanisme engagent la densification 2/ Retrouver les vertus de la composition urbaine
des quartiers sans préserver la composition urbaine
d’origine, ni prendre en compte les données • Les réglements d’aménagement, à travers
topographiques du site. De ce fait, les vues et une logique de «zonage», ont engendré une
perspectives naturelles se trouvent obstruées. Le production de la ville fragmentée, faite de
référentiel propose de prendre en considération, dans lotissements juxtaposés sans cohérence entre les
tout projet d’aménagement, les éléments du contexte entités. Les concepteurs doivent être encouragés
notamment la topographie, les angles de vue, les à retrouver les vertus de la composition urbaine
vents dominants, les données de l’ensoleillement et les dans le but d’instaurer un aménagement cohérent,
repères urbains existants. de hiérarchiser les voies et espaces publics, de
favoriser l’émergence des polarités de quartiers et
La planification urbaine est appréhendée en 2D, sans de mettre à niveau les tissus urbains dégradés ;
se préoccuper des volumes, gabarits et paysages.
Le référentiel propose désormais de planifier la ville • Les centralités doivent être reliées et hiérarchisées
en 3D, celle de sa morphologie, en s’appuyant sur les allant de l’hyper-centre aux centralités de quartier.
tracés de la trame urbaine et sur ses espaces libres Les mailles piétonnes et pistes cyclables doivent
et ses équipements comme éléments structurant sa être insérées dans les tissus de manière sécurisée
composition urbaine. et lisible ;
Aussi, pour améliorer la qualité du cadre de vie des • L’urbanisme durable ne s’entend pas seulement
habitants, il faut promouvoir la qualité conceptuelle des par la préservation de l’environnement écologique,
tissus urbains pour celà, au moment de l’élaboration des mais également par la qualité du concept urbain. Il
documents d’urbanisme, le planificateur doit s’inspirer est prouvé en effet qu’une conception créative et
des pistes suivantes : intelligente d’un quartier a un impact direct sur le
comportement des personnes qui y habitent ;
• Une trame urbaine compacte ;
• Un tracé hiérarchisé de la voirie structurante ; • La programmation des espaces verts et de détente
• Une localisation appropriée des équipements et doit obéir à une logique de composition urbaine et
espaces publics ; non pas être reléguée au rang d’espaces résiduels.
• Un bâti conçu avec des formes nouvelles d’habitat,
• Des espaces verts (parcs, promenades et jardins)
généreux et entretenus ;
64
Orientations Générales
E x e m p l e
d’intégration
des paramètres
écologiques dans
l’aménagement
Graduation des
hauteurs dans un
même secteur et
sur un même ilôt.
L’échéancier de
l’augmentation des
hauteurs peut être
réglementé par
le PA
65
Densités & Formes Urbaines
66
Orientations Générales
Ces solutions doivent être adaptées aux exigences Pour permettre une densité compatible avec la forme
actuelles des habitants ainsi qu’aux spécificités des souhaitée, ni le minimum parcellaire ni l’emprise au sol
contextes urbains. Elles ouvrent des pistes de recherche ne devront être réglementés. Concernant l’occupation
différenciées qui, au lieu de se présenter comme une du sol, la définition d’un COS n’est pas incompatible
solution unique et figée, se construit dans la pluralité avec la densité mais elle peut être modulée grâce à la
des types d’habitat, mixés au niveau urbain de manière hauteur et aux règles d’implantation.
à qualifier les espaces et à assurer les transitions.
Elément
incontournable
de l’architecture
Montréalaise,
«Habitat 67» se
pose comme une
alternative aux
tours d’habitation,
entre densité
urbaine et
sociabilité.
67
Densités & Formes Urbaines
Logements
Hollainhof à
Gand (Belgique)
Neutelings,
R i e d i j k ,
architectes, 1993-
1999.
68
Orientations Générales
La ville doit garantir les moyens de la mobilité de ses Si par principe la densité fait consensus pour atténuer
habitants dans des conditions de commodité, de les effets de l’étalement urbain, elle est rarement le désir
sécurité, de régularité et d’accessibilité pour tous.
d’un « vivre ensemble» exprimé par les habitants.
La mobilité urbaine suppose la réalisation
d’infrastructures lourdes et d’un bon niveau de service
La densité est généralement associée à l’image des
pour assurer :
logements sociaux des quartiers périphériques,
• Un transport en commun efficace ; aux formes d’immeubles répétitifs, entachée d’une
connotation négative. En effet dans ces quartiers :
• Une circulation aisée et ouverte aux différents
modes de déplacement y compris aux piétons et • Les habitants se plaignent de la perte d’identité et
aux personnes à mobilité réduite ; de la rupture du lien social ;
• Une lisibilité de la ville à l’aide d’une signalétique • La densité est synonyme de ville minérale qui
appropriée. manque d’espaces libres, de constructions en
hauteur, de logements exigus sans contact avec la
nature, de manque d’espaces verts et de jeux pour
enfants ;
69
Densités & Formes Urbaines
8- RENFORCER LES POLARITES URBAINES niveau des documents d’urbanisme pouvant ainsi faire
l’objet d’appel à manifestation d’intérêt. Un schéma
1/ Polarité urbaine d’intentions d’aménagement devra être réalisé au
La notion de polarité est plus large que la centralité préalable et constituera une pièce maîtresse du dossier
qu’elle inclut. Elle traite aussi bien les sites du centre que d’appel à manifestation d’intérêt ;
ceux des zones périphériques. Il est ainsi préconisé de:
- Délimiter un périmètre de polarité et de sa zone
- Encourager la création de polarités à fonctions mixtes d’influence (à titre indicatif : entre 500 et 1000m). Ce
ou spécialisées, comme mode de valorisation, de périmètre sera grevé d’un zonage particulier par le
structuration et d’organisation des territoires. Il s’agit SDAU. Le PA déterminera les règles et les prescriptions
d’espaces ayant une capacité attractive à plusieurs de constructibilité en fonction de la taille, du rôle et
échelles (métropolitaine, agglomération, ville, quartier) : de la situation du pôle. Seront fixées par ces règles et
prescriptions : les densités minimales, les fonctions
• Le Schéma Directeur d’Aménagent Urbain (SDAU) préconisées (mixités) et celles proscrites, les formes et
aura à définir pour chaque entité territoriale une les typologies urbaines, les prescriptions architecturales
des vocations majeures qui s’appuiera sur les et le stationnement ;
potentialités et les perspectives de développement
du territoire concerné ; - Octroyer des incitations urbanistiques, au niveau du
règlement d’aménagement, autour des équipements
• Ces vocations seront déclinées en pôles urbains et pouvant générer des polarités (gares, centres
territoires fonctionnels dont la hiérarchisation et le commerciaux, etc) ;
rôle seront définis par le SDAU ;
- Favoriser les petites opérations qui permettent de créer
• Chaque pôle sera accompagné d’une fiche des polarités et des ambiances de quartiers.
descriptive définissant les règles d’usage et de
fonctionnement et les moyens de mise en œuvre ; 2/ Intensité urbaine
• Le Plan d’Aménagement traduira les polarités - Intégrer l’intensité urbaine comme dimension sensible
urbaines à travers l’injection d’un programme spatial pour appréhender les seuils de densités élevés ;
diversifié (services, commerces, loisirs, équipements,
- Instaurer l’usage intense, fluide, humanisé et agréable
habitat…) et de qualité (espaces publics, paysage des espaces urbains :
architectural, tracé urbain…) et assurant les
accessibilités. • Inciter au niveau des études de planification
urbaine, sur le fait que la durabilité ne s’entend
- Assurer un traitement particulier pour les pôles urbains, pas seulement au registre écologique, mais s’étend
prévoir des zones de réserve pour créer des polarités au aussi à la composition urbaine ;
70
Orientations Générales
Rue piètone au
coeur de ville de
Casablanca
71
VII - PRÉCONISATIONS
CONSTAT PROPOSITIONS
Les données démographiques constituent le principal Au moment de l’élaboration du SDAU, il y a lieu:
critère à la base de l’évaluation des besoins en • D’identifier en priorité les spécificités
matière de projections spatiales. En effet les prévisions physiques environnementales du territoire ;
d’ouverture de nouveaux territoires à l’urbanisation
s’appuient essentiellement sur les projections de • D’évaluer les disponibilités foncières des sites
population qui, parfois sont surestimées au niveau des composants ce territoire ;
documents d’urbanisme.
• D’assurer une programmation réaliste des besoins
Lorsque ces données sont déclinées en logements, en terrains urbains ;
équipements, activités, selon les grilles normatives, les
besoins en terrains urbains s’en trouvent surévalués. • De déterminer la capacité d’accueil du territoire
en fonction de sa capacité réelle à accueillir les
OBJECTIFS activités et l’habitat et d’établir des projections et
• Établir une programmation réaliste basée sur des simulations en conséquence ;
critères démographiques, socio-économiques et
physiques rationnels ; • L’excédent des besoins est à «transférer»
éventuellement sur d’autres sites dans une vision
• Préserver les équilibres entre environnement régionale du développement urbain.
naturel et urbanisation ;
75
Préconisations
76
FICHE THEMATIQUE N°1
Le SDAU est
l’instrument
approprié pour
quantifier les
besoins urbains.
Exemple du SDAU
de Casablanca
77
FICHE THEMATIQUE N°2
79
Préconisations
• Simuler en 3D les volumétries et les ambiances • Sur les règles d’utilisation des sols et les règles
pouvant résulter des projections spatiales. applicables à la construction, notamment les
hauteurs minima ou maxima du bâtiment et de
PRECONISATIONS OPERATIONNELLES chacune des parties du projet,
Au moment de la conception du plan d’aména-
gement • Sur les conditions d’implantation et d’orientation
En tant que document d’urbanisme règlementaire des immeubles, les parkings couverts ou non, les
qui fixe les conditions d’utilisation des sols, le Plan distances des bâtiments entre eux, le rapport entre
d’Aménagement donne la possibilité d’agir sur la forme la surface constructible et la surface totale du terrain,
et la densité urbaines à travers ses dispositions les servitudes architecturales et le mode de clôture.
graphiques ou écrites, notamment :
Au niveau de l’établissement du plan d’aménage-
• A travers les orientations d’aménagement qui ment
définissent les intentions du concepteur et ouvrent • Réserver dans la légende du plan une rubrique
des marges de manœuvre pour les projets d’intérêt intitulée « densités et formes urbaines » où seront
général et les projets urbains de qualité ; indiquées les prescriptions régissant des aspects
des formes et densités proposées ;
• A travers le zonage avec indications des
• Dresser une simulation en 3D du plan, secteur
destinations par secteur à urbaniser ;
par secteur, pour mettre en évidence les effets
des densités proposées et rendre compte des
• A travers les règles relatives à la constructibilité des
changements de densité, le cas échéant ;
parcelles et notamment les minima parcellaires
des lots de terrain, les coefficients d’occupation • Délimiter les périmètres où la base de division
du sol (COS) et d’emprise au sol (CES) et la hauteur parcellaire sera l’ilôt et fixer la taille des ilôts et les
maximale, les prospects gabarits et vues directes. emprises des masses bâties, secteur par secteur,
Des dispositions incitatives peuvent être intégrées • Elaborer le plan d’épannelage en 3D pour montrer
au niveau du règlement d’aménagement en les formes simplifiées des masses bâties ;
s’appuyant sur le principe de la modification des règles
• Pour plus de diversité des formes urbaines, adopter
d’urbanisme tel que stipulé par l’article 19 de la loi 12-
des hauteurs variées selon la localisation de l’ilôt :
90 relative à l’urbanisme. Pour cela il y a lieu d’indiquer ilôts d’angle, ilôt donnant sur place publique, front
les dispositions qui peuvent, à l’occasion d’une bâti sur espace paysager et bâtiments d’intérêt
demande de création d’un lotissement ou d’un groupe patrimonial ;
d’habitations, faire l’objet de modifications particulières
sous certaines conditions. Ces modifications peuvent • Délimiter les périmètres où une incitation à
porter : l’amélioration de densité peut être accordée (voir
préconisations relatives aux incitations) ;
80
FICHE THEMATIQUE N°2
81
FICHE THEMATIQUE N°3
Dans les documents d’urbanisme, la règlementation • Appliquer les seuils de densité en fonction des
passe directement du zonage à la parcelle sans échelle proximités des centralités, de la présence ou non des
de transition. moyens de transport collectifs, de la présence ou non
de l’emploi…,
L’absence d’échelle intermédiaire entraine la perte
d’articulation avec le PA, ce qui ne garantit pas la réalisation • Prévoir des normes différentes selon les types et statut
du cadre urbain préalablement conçu et planifié. d’équipements public ou privé d’intérêt général,
83
Préconisations
- Un bonus de densité peut être accordé : -Une souplesse pour dépassement de gabarit
enveloppe, dans le respect des dispositions relatives à
• Pour les projets de lotissements de plus de 5 ha l’aspect extérieur des constructions :
proposant des îlots au lieu des parcelles pour
favoriser l’aménagement intégré et la mixité • Pour renforcer l’efficacité énergétique des
programmatique à l’échelle de l’îlot ; constructions (installation de double-peaux,
toitures végétalisées, etc) ;
• Pour favoriser l’optimisation du foncier bâti dans
les zones centrales ; • Pour production d’énergie renouvelable
(installation de panneaux solaires, éoliennes, etc).
• Pour favoriser la préservation de l’environnement
naturel, sous condition de création et
d’aménagement de jardins publics et d’espaces
verts et naturels supérieurs à la norme ;
84
FICHE THEMATIQUE N°3
85
FICHE THEMATIQUE N°4
87
Préconisations
Herzog et De Meuron signent le retour aux formes Mahaj Ryad, relevant du Centre de Ryad à Rabat présente
simples des tours et des barres, aux gabarits identiques un cas intéressant de composition urbaine par ilotage :
mais de « typologies hétérogènes » ; Le principe est
densité et diversité. C’est la conciliation des villes • Le quartier de Hay Ryad a été défini par le SDAU de
historiques et des villes modernes. Rabat comme zone d’extension ;
88
FICHE THEMATIQUE N°4
La ville en croûte générée par l’îlot fermé La ville uniforme générée par l‘îlot traversant
Source: Herzog & de Meuron «Quel type de villes voulons-nous construire? Schémas conçus à l’occasion du projet de plan d’ensemble pour Lyon Confluence 2, 2009 (étude).
89
Préconisations
L’îlot fermé se caractérise par des immeubles L’îlot ouvert est d’abord caractérisé par Les hauteurs des immeubles sont variables et
construits complétement à l’alignement des rues l’autonomie des bâtiments. Les immeubles ne sont permettent d’animer la morphologie de l’îlot et
sans aucune cour en façade. Il est défini par une pas mitoyens. Ils sont par contre implantés en libérer les champs visuels.
bordure construite avec un intérieur vide éloigné bordure des voies publiques et des ouvertures sont
de la rue. ménagées entre eux.
Des jardins privatifs occupent l’intérieur Les entrées de l’îlot sont ensoleillées, bien Chaque immeuble est doté de trois orientations
de l’îlot jusqu’au bord de voies. Ces jardins éclairées et aérées. Finies les cours intérieures et de nombreuses vues. Et l’indépendance des
constituent un cœur d’îlot animé en continuité sombres et les rues-corridors de l’îlot fermé. bâtiments permet d’accueillir des volumes et
avec l’espace public à l’extérieur. des matériaux différents.
Source : Christian de Portzamparc, les principes de l’îlot ouvert, extrait de Paris-Rive Gauche, Christian de Portzamparc. L’îlot ouvert, AAM, Ante Prima, Paris, 2010, P.74.
90
FICHE THEMATIQUE N°4
L’îlot ouvert de
Portzamparc
Jardins et circu-
lation
Un des points clés
de l’ilot ouvert,
la circulation
et les jardins
dans chacun
des îlots : Ces
jardins sont des
lieux de détente
et de passage
traversant, des
ouvertures
visuelles au
travers des îlots.
L’autonomie et
la singularité
du bâtiment :
chaque bâtiment
est autonome:
il a ses quatre
faces libres, aucun
bâtiment n’est
mitoyen ; chaque
bâtiment a une
hauteur différente;
et une multitude
de matériaux est
utilisé dans la
construction des
bâtiments: métal,
béton brut, verre,
etc.
Macro lot de
Mahaj Riad - Rabat
91
FICHE THEMATIQUE N°5
Hormis les médinas et les centres-villes, l’urbanisme En outre, une plus grande compacité urbaine permet
qui a prévalu au Maroc ces dernières décennies d’offrir un espace public vivant porteur de liens sociaux
a favorisé une répartition par zones spécialisées et d’échanges. La densité permet d’économiser l’espace
et monofonctionnelles de la ville, générant une et d’optimiser les réseaux d’infrastructure. Pour cela il y
fragmentation spatiale ainsi qu’un étalement incontrôlé a lieu de planifier des tracés urbains intelligents et de
de l’espace urbain. libérer la créativité et l’innovation architecturales.
Le zonage fonctionnel, principe ordonnateur de la ville La mixité fonctionnelle quant à elle consacre l’option de
du XXième siècle, a fait de la séparation des fonctions la cohabitation des deux grandes fonctions de la ville,
son credo ; il a été motivé par le souci d’éloigner les zones l’habitat et l’emploi.
d’activités, sources de nuisances, des zones d’habitat.
Cela a consacré le découpage des territoires selon la Les tissus urbains denses qui contiennent une
fonction qui leur est assujettie, certaines parties de la mixité des fonctions sont plus animés et perçus plus
ville exclusivement destinées à l’activité économique acceptables et plus attractifs. Ils rayonnent à l’échelle
et d’autres exclusivement dédiées à la fonction de l’agglomération et même au-delà (cas des quartiers
résidentielle, ce qui a entraîné la fragmentation des villes. Mâarif, Roches noires, Belvédère à Casablanca).
Les phénomènes d’enclavement des quartiers d’habitat, Aujourd’hui, la tendance porte de plus en plus sur la
de congestion de la circulation et de déficit en moyens de mixité des fonctions urbaines dans la perspective de
mobilité ont entraîné la remise en cause progressive du réduire la distance entre le logement et le lieu de travail,
zonage dans le but d’en minimiser les impacts sur le vécu dans la recherche d’une ville aux courtes distances et à
quotidien des citadins. la trame urbaine resserrée.
Or, les réalités urbaines ont évolué et de nouveaux Le cadre urbain résultant de l’imbrication à l’échelle
défis sont apparus : la compétitivité territoriale, le du quartier voire de l’ilôt entre bureaux, logements et
renouvellement et la requalification des quartiers anciens, commerces facilite en effet les déplacement domicile
les nouvelles exigences de la qualité du cadre urbain /travail (cas du quartier d’affaires de Sidi Mâarouf à
et la satisfaction des besoins issus d’une urbanisation Casablanca).
croissante.
Mais malgré cette tendance, nous constatons que
A contrario, la mixité urbaine implique d’instaurer les promoteurs continuent de proposer une offre
la cohabitation des diverses fonctions d’activités et segmentée en fonction de cibles spécifiques, confirmant
services compatibles avec la fonction résidentielle et encore plus la concentration des mêmes fonctions dans
de promouvoir une pluralité d’offres en logements des zones dédiées (plateaux tertiaires, opérations de
compatibles avec les différentes catégories sociales en
qui existent.
93
Préconisations
94
FICHE THEMATIQUE N°5
• Eviter les zones monofonctionnelles de grande Dans le but d’inciter à la mixité sociale il y a lieu de :
taille pour limiter l’impact des enclaves et • Prévoir un ratio variant entre un minimum et un
coupures au sein des tissus aménagés : fixer des maximum en unités de logements sociaux dans les
superficies raisonnables pour ces zones, prévoir groupes d’habitations de plus de 200 logements,
des liaisons fluides avec le reste du tissu, assurer et un ratio de superficie dans les lotissements de
une transition urbaine de qualité par l’implantation plus de 5 ha
de zones vertes et d’équipements et implanter
d’autres fonctions complémentaires à la fonction • Dans une même opération, proposer une offre
dominante. diversifiée de logements pour les différentes
catégories socio-professionnelles.
La mixité des fonctions comme régulateur de la
densité urbaine
• Introduire la mixité fonctionnelle comme principe
de composition, laquelle doit être déclinée en
fonction du statut des secteurs : zone centrale,
quartier urbain, quartier périurbain ;
95
FICHE THEMATIQUE N°6
Les transports en commun arrivent toujours plus • Intégrer le transport et la mobilité comme outils de
tard, alors qu’ils devraient au moins accompagner densification ;
l’urbanisation, sinon l’anticiper.
• Favoriser un usage fluide et lisible de la ville ;
Les moyens les plus utilisés sont ceux de la mobilité
individuelle ou les grands taxis. • Accroître le nombre de places de stationnement.
97
Préconisations
Stationnement
• Accroître le nombre de places de stationnement
dans les zones centrales ;
98
FICHE THEMATIQUE N°6
Nouveau parc de
bus pour la ville
de Fès
Tramway
Tramway à
Casablanca
Casablanca
99
FICHE THEMATIQUE N°7
La démarche de zoning a généré la spécialisation des des équipements afin qu’ils remplissent pleinement
territoires, au point de se trouver avec une concentration leur rôle d’éléments de repères urbains - édifice
d’équipements par endroits et parfois du même type. d’articulation et de composition urbaine, repères
d’angles d’axes importants et repères d’entrées de
Les normes de surface des équipements, leur ville ;
implantation et répartition dans le tissu urbain et leur
rayonnement posent problème : les terrains qui leur • Densifier les terrains à proximité et aux alentours
sont réservés sont surdimensionnés, leur réalisation des équipements structurants.
tarde à venir par manque de programmation des crédits.
PRECONISATIONS OPERATIONNELLES
OBJECTIFS Au niveau du SDAU
• Ouvrir les équipements publics sur la ville ; La programmation des équipements structurants et des
équipements d’accompagnement de la vie sociale doit
• Optimiser les utilisations du foncier des faire l’objet d’une étude approfondie des besoins et prio-
équipements en incitant à la construction en rités.
hauteur ; Au niveau du PA
Dans le but d’optimiser l’usage du foncier destiné aux
• Implanter les équipements publics de façon à en
équipements publics :
faire des repères urbains dans la ville ;
• Assouplir les règles applicables aux projets
• Assurer l’animation des équipements publics de d’équipements publics ;
manière continue sur toute la journée et la semaine
• Prévoir des indicateurs de constructibilité
et assurer l’accessibilité pour les différentes
appliqués aux équipements plus élevés que ceux
catégories d’usagers.
de la zone où ils sont implantés ;
PROPOSITIONS
• Majorer le CUS dans la limite de 20%.
• Favoriser le regroupement des équipements
compatibles et/ou complémentaires ; Dans le but d’encourager l’implantation des
équipements privés d’intérêt général (EIG) et si le ratio
• Elaborer des règles de constructibilité spécifiques
des EIG prévu par le projet est supérieur à celui prescrit
incitatives pour les équipements, plus favorables que
par le règlement d’aménagement :
celles de la zone où ils sont projetés ;
• Prévoir des incitations en relation avec le type
• Au niveau du SDAU et du PA, prévoir l’implantation
d’équipement projeté ;
101
Préconisations
• Prévoir une souplesse en matière de hauteur Les équipements publics porteurs de qualité du
maximale selon l’emplacement de l’équipement ; cadre urbain
• Accorder des prescriptions urbanistiques spécifiques
• Permettre de majorer le COS et le CUS dans la pour les équipements selon leur emplacement dans
limite de 20 %. la ville pour confirmer leur vocation de repères
urbains ;
Dans les zones d’équipements structurants :
• Soigner le traitement architectural des
• Faciliter l’implantation des équipements d’intérêt équipements pour créer un cadre urbain de
général à proximité des équipements structurants ; qualité : composition urbaine, effets et traitements
d’angles d’entrées de ville et édifice d’articulation ;
• Proposer des installations annexes à utiliser
par deux ou plusieurs équipements et par les • Ouvrir les équipements publics sur la
associations des riverains - terrains de sports ville, équipement à clôture ajourée, voire même sans
des collèges et lycées, bibliothèques et salles clôture pour plus d’interaction avec les usagers,
de soutien scolaire, parkings mutualisés entre
plusieurs équipements, etc. • Eviter de concentrer sur le même axe plusieurs
équipements à clôtures fermées pour ne pas créer
Les équipements publics comme régulateurs de des longs parcours aveugles, lieux d’insécurité,
densité
La présence d’un équipement public structurant est l’oc- • Implanter les équipements le long des grands axes,
casion pour équilibrer et augmenter, le cas échéant, la dans les zones urbaines desservies par les moyens
densité urbaine aux alentours : de transport en commun pour leur assurer une
• Au niveau du SDAU, proposer une densité minimale bonne desserte en voirie et moyens de mobilité.
aux alentours des équipements structurants,
102
FICHE THEMATIQUE N°7
Bibliothèque Nationale
Marocaine de Rabat
Hopital Cheikh
Khalifa à Casablanca
103
FICHE THEMATIQUE N°8
OBJECTIFS
• Atténuer la perception de la densité par
l’introduction d’espaces publics ouverts ;
PROPOSITIONS
• Imposer les ratios standards d’espaces verts ;
105
Préconisations
Ils ont pour rôle d’organiser les territoires, matérialiser • Introduire au niveau du PA un chapitre relatif
la lisibilité urbaine, rehausser l’image de l’espace urbain et aux espaces publics et paysagers qui définira, en
garantir un usage de qualité des espaces. fonction de l’esprit du PA considéré, les finalités de
ces espaces ainsi que les prescriptions et les règles
Programmer des espaces publics et paysagers à respecter lors de leur mise en œuvre.
comme réseau structurant interdépendant et
complémentaire : Instaurer des mesures incitatives pour la pro-
• Proposer une hiérarchisation des espaces publics grammation des espaces publics et paysagers :
par territoire (agglomération, ville, quartier, unité • Favoriser par la réglementation la possibilité d’un
de voisinage) et par nature (petit bois urbain, usage mixte et encadré des espaces ouverts et
grand parc, jardin, square, parvis, place placettes et paysagers ;
larges trottoirs libres et continus).
• Encourager la création à l’échelle de la ville, de
• Le SDAU en tant que document stratégique aura à grands espaces verts afin d’atténuer la perception
programmer les espaces publics et paysagers d’intérêt de densité ;
métropolitain, d’agglomération et de secteurs
homogènes. Il aura à favoriser la programmation des • Le PA définira les formes et les modes d’usages
grandes places urbaines, des grands parcs, des forêts mixtes et « rentables » de ces espaces à travers des
urbaines, des ceintures vertes… . prescriptions et des règles, par exemple : ouvrir à
l’usage les ceintures vertes tout en les grevant de
• Les PA, déclineront ces espaces dans leurs périmètres réglementations strictes pour les préserver ;
et définiront leur mode d’usage.
• Proposer pour les grands projets urbains,
• Ces espaces non bâtis représentent 80 à 90% lotissements et groupes d’habitations des
de l’aire d’étude des SDAU1 et au moin 50% des compensations de constructibilité en contrepartie
surfaces des Plans d’Aménagement. Ce dernier de réalisation d’espaces publics et paysagers en
taux peut être ramené à 40% dans les secteurs nombre supérieur à la norme en vigueur ;
1
Les SDAU couvrent des larges territoires qui englobent des espaces ouverts sensibles et, notamment les forêts, les terres agricoles, les sites paysagers, les grands espaces publics ;
Il sont donc à préserver. L’aire du projet du SDAU du Grand Kénitra s’étend sur 1752 km² : Les espaces bâtis représentent 7,2 % de la surface totale contre 92 % pour les espaces
ouverts. La dispersion du bâti notamment dans la périphérie rurale donne une urbanisation perçue élevée (Source projet du SDAU du Grand Kénitra).
A Rabat, sachant que la ville a consommé tout le foncier permettant son extension : 50 % du territoire de la ville est urbanisé. Sur les 52 km ² bâtis, la médina et la Kasbah
occupent 0,7 km², le tissu continu qui est le plus dense occupe 12 km² dont avec 7 km² sur de petites parcelles très densément occupées. Les tissus discontinus moins denses
occupent 33 km² dont 3,5 km² pour le campus universitaire. Les tissus de villas 24 km². Le tissu industriel 1,18 km² et les bidonvilles 0,5 km². (Source : projet du Plan d’Amé-
nagement unifié de Rabat-Salé, rapport analyse diagnostic).
2
Le quartier de l’Agdal à Rabat, densifié en (R+4) à partir des années 1970 est plus dense que le quartier règlementaire de Douar Hajja (non règlementaire), avec respectivement
35 % et 45 % de non bâti ; or l’aménagement des espaces publics, grandes voies et vastes jardins donne une densité perçue faible à Agdal alors que la densité perçue à Douar
Hajja est ressentie plus forte. Au niveau de l’habitat, la voirie consomme: environ 50 % dans le secteur d’habitat économique, environ 47 % dans le secteur d’immeuble continu et
plus que 60 % dans les zones villas. Si on ajoute les espaces publics et verts, le taux du non bâti augmente plus par rapport aux taux du bâti.
106
FICHE THEMATIQUE N°8
• Pour certaines zones définies par le PA, instaurer • Le règlement d’aménagement prescrira les
un principe de bonus où toute augmentation de hauteurs, les indicateurs de constructibilité, les
la hauteur ou du COS serait proportionnelle à une prescriptions architecturales et urbaines, les
réduction du CUS. servitudes à observer dans ces espaces. Il exigera
que toutes les surfaces libres soient végétalisées,
Préserver les qualités du site que les espaces de stationnement soient revêtus
• Rechercher la configuration privilégiée en fonction de matériaux perméables et soient plantés ;
de la pente, des vues et du vent dominant ;
• Établir au niveau du PA des «fiches paysages»
• Concevoir les structures viaires et paysagères selon incluant des prescriptions de mise en œuvre d’une
la logique de la topographie ; trame verte permettant de redonner une place à
la nature dans la ville (par exemple, prévoir 20%
• Le règlement pourra, dans certaines zones, limiter de l’assiette d’opération d’habitat pour les espaces
la densification en déterminant un COS faible et en verts aménagés) ;
interdisant la division parcellaire ;
• Concevoir des aménagements paysagers qui
• Le règlement peut privilégier et définir des combinent plusieurs usages et/ou fonctions:
essences adaptées au milieu et écologiques (peu noues de drainage, stationnement visiteurs,
consommatrices d’eau par exemple) ; cheminements doux, espaces partagés, etc ;
• Introduire le principe de la durabilité dans le • La nature, la taille et la forme des espaces
choix de l’emplacement des espaces verts : verts doivent être projetés en tenant compte
privilégier les sites non constructibles, les sites de des spécificités climatiques et paysagères des
drainages des eaux pluviales, les sites propices aux territoires.
bassins de rétentions d’eau (économie sur le coût
d’urbanisation).
107
FICHE THEMATIQUE N°9
109
Préconisations
• Dans les zones villas, introduire un ratio d’habitat Au niveau des cahiers des charges des lotisse-
individuel groupé en villégiature ; ments et groupes d’habitations,
Pour encourager les promoteurs à introduire l’habitat
• Explorer les spécificités locales en vue d’y puiser intermédiaire :
des orientations pour les typologies d’habitat • Mettre en place un bonus de densité de 20% pour
adaptées aux attentes des usagers, identifier les les opérations qui réservent au moins 20% de leur
architectures régionales et encourager l’utilisation superficie à l’habitat intermédiaire ;
des matériaux locaux rattachés au langage • Dans les zones interstitielles – entre zones
architectural régional de l’aire concernée ; d’immeubles et zones villas- introduire l’habitat
intermédiaire.
• Décliner en les précisant les prescriptions de
constructibilité de l’habitat intermédiaire en L’habitat intermédiaire se présente sous forme de
fonction de la taille, du zonage limitrophe et des nappes superposées de logements individuels
données topographiques du site ; groupés, à caractère verdoyant porteur de diversité
des formes et de compacité des tissus urbains ;
Au niveau des plans de lotissements et groupes très présent dans les projets d’éco-quartiers, il se
d’habitations caractérise comme suit :
• Introduire la division parcellaire en îlot - macro
lots - plutôt qu’en lots individuels en vue d’éviter • Un ensemble de logements groupés sur îlot
ouvert ;
la forme des constructions « en croûte » dense et
fermée ; • Une hauteur minimale de R+2, maximale de
R+5,
• Introduire le concept de l’îlot ouvert dans le but de
créer des espaces communautaires semi privatifs • Une mitoyenneté au RDC et aux étages ;
gérés par le syndic des riverains – jardin intérieur,
• Un accès individuel à chacun des logements ;
aire de jeux pour enfants, parking à ciel ouvert - ;
• Une terrasse extérieure privative non
constructible, d’au moins 1/5 de la surface
habitable pour chaque logement.
110
FICHE THEMATIQUE N°9
111
FICHE THEMATIQUE N°10
Dans la majorité des cas, les formes urbaines et les • Travailler sur la créativité architecturale en
espaces publics sont de qualité négligée. proposant aux promoteurs d’organiser des
concours d’architecture par tranches de 200
Dans la promotion de l’habitat social la rationalité logements ;
financière a imposé sa loi. En effet, les densités consenties
par l’État aux promoteurs sont passées en moins de • Proposer aux laboratoires l’établissement de fonds
20 ans de 100 logements / ha dans le programme des de budget de recherche & développement sur les
200 000 logements, à 230 logements à l’hectare dans le matériaux de construction ;
cadre des programmes conventionnés. Et les exigences
des règles urbanistiques d’aménagement se voient • Faire des études anthropologiques sur les modes
réduites au minimum (une place pour 5 logements, un d’habiter des familles marocaines contemporaines
bureau de syndic par groupement d’habitations, des et projeter les évolutions ;
superficies de logement de 50 m²). L’impact urbanistique
et social de ces opérations n’a pas été encore évalué, • Revoir les normes des aménagements
mais déjà leurs effets négatifs sont perceptibles. d’infrastructure (voirie d’accès, espaces publics,
assainissement, alimentation électrique, adduction
OBJECTIFS d’eau, qualité de l’air, environnement ...) dans le but
• Ne plus faire la distinction au niveau des formes d’envisager l’équipement progressif des tissus ;
entre l’habitat social et les autres types d’habitat ;
• Introduire les équipements de la vie sociale avant
• Densifier tout en respectant les standard de qualité l’arrivée des habitants.
urbaine des espaces publics et semi privatifs. Plus
le logement est petit, plus les familles ont besoin
d’espaces publics généreux ;
113
Préconisations
• Inviter les promoteurs d’habitat social • Plafonner les hauteurs de l’habitat social à R+4.
conventionnés à lancer des concours
d’architecture pour les opérations dépassant 200
logements en vue de favoriser une variété de
formes architecturales et de bannir les plans types
répétitifs ;
1
Selon le RGPH 2014, la taille moyenne des ménages est de 4.6 personnes en 2014
(5,24 en 2004). Elle est de 4,2 personnes en milieu urbain (4,75 en 2004) et de 5,3 en
milieu rural (5,99 en 2004).
114
FICHE THEMATIQUE N°10
Habitat social,
Groupe Addoha
Situation :
Hay Mohammadi
Agadir
115
Toute ville
compétitive doit
disposer d’un
grand parc urbain
central, véritable
p o u m o n
vert pour ses
habitants et
pour assurer la
biodiversité en
ville.
Parc de la
ligue Arabe à
Casablanca.
VIII - CONCLUSIONS
Densités & Formes Urbaines
A l’issue de l’étude des densités et formes urbaines nous Chaque tissu urbain recèle en lui-même les conditions
pouvons confirmer que la densité peut constituer un de son évolution, sa capacité à assimiler les changements
indicateur pertinent pouvant contribuer à améliorer le tout en assurant la bonne cohérence de l’ensemble et à
système de planification urbaine de nos villes. se renouveler pour améliorer la qualité du cadre de vie
de ses habitants.
En effet, la densité est par essence constitutive de la
ville. Le concept de «la ville dense» n’est pas nouveau, La transformation et le renouvellement font partie
en revanche ce qui est nouveau, c’est l’introduction du cycle de vie des tissus urbains. Leur typologie et
d’une perception sensible de la densité «l’intensité ur- leur morphologie (densité, formes et fonctions) sont
baine» qui viendrait assouplir l’approche quantitative soumises continuellement aux inéluctables évolutions.
de la planification réglementaire. Seules la planification urbaine intelligente et la bonne
gouvernance territoriale permettront à ces tissus
Aussi, la planification par la densité offre de multiples mo- d’assimiler les transformations incessantes nécessaires
dulations et adaptations, ce qui apporte plus de flexibilité à leur amélioration.
aux concepteurs des documents d’urbanisme.
La «densité perçue» dépend de la conception
En effet, on a relevé qu’une densité donnée n’engendre architecturale du bâti et de l’aménagement de l’espace
pas une forme urbaine qui lui est propre, mais plusieurs public urbain.
en corollaire. Une forme urbaine donnée peut porter
Dans ce sens, l’optimisation de l’utilisation du sol par
plusieurs seuils de densités. La densité est un élément
la densification et l’amélioration des aménagements
déterminant pour comprendre la formation de l’espace
paysagers de l’espace public conduisent à une densité
urbain.
perçue acceptable et à une intensité urbaine désirée.
Plusieurs exemples ont permis d’affirmer que les
densités et formes d’un tissu urbain donné peuvent La hiérarchisation du tracé urbain des ruelles, rues,
évoluer en fonction de sa capacité à se renouveler et à boulevards, corniches et places publiques, la diversité
se transformer. des formes urbaines, la cohérence des fonctions dans
l’ensemble du dispositif urbain, les bons moyens de
Le plein, matérialisé par tout ce qui est bâti, est le
la mobilité accessibles pour tous, produisent une
premier élément perceptible dans l’espace urbain ;
composition urbaine de qualité.
ses transformations successives sont apparentes, elles
déterminent son évolution interne.
118
Conclusion
119
Opération « Les étoiles » à Givors – Jean Renaudie, architecte, 1975-1981, Projet à système pyramidal au niveau de l’îlot.
L’îlot devient un conglomérat pyramidal intégrant des commerces, des ateliers et des circulations piétonnes.
Les logements aux formes complexes disposent tous de nombreuses terrasses plantées.
Le foisonnement végétal, qui contraste avec le béton brut des parois, participe à l’image de l’architecture.
IX- BENCHMARK
Densités & Formes Urbaines
122
Benchmark
quotidiennes et des mutations dans l’emploi (réduction associée à la composition urbaine d’ensemble.
du temps de travail, développement du travail à Elle renvoie aux paramètres du bâti et du non
domicile). bâti et aux échelles d’aménagement avec
ses infrastructures, ses espaces publics et ses
Au travers des différents référentiels étudiés, nous équipements d’accompagnement de la vie sociale;
avons identifié des opérations d’urbanisme qui montrent
comment, à l’aide des techniques d’éco-construction, 4. Plus les formes urbaines sont compactes et plus la
les formes architecturales et urbaines peuvent concilier ville remplira les critères de la ville durable.
l’optimisation de l’utilisation des sols avec la prise en
compte des enjeux environnementaux. De ce constat on conclut que l’habitat intermédiaire est
une réponse architecturale contemporaine qui articule
Favoriser l’optimisation de l’utilisation du foncier et des formes urbaines plus ou moins denses selon le
promouvoir un meilleur rendement urbain, pose la contexte du projet.
question du seuil de densité défini comme dimension
spatiale, «mixité et intensité urbaine ». L’habitat intermédiaire correspond à des ensembles
«semi-collectifs» d’habitat superposé ou semi-
Les résultats de l’étude comparative a mis en évidence superposé disposant chacun d’une entrée individuelle
que : accessible directement depuis l’espace extérieur.
1. La densité ne correspond pas à des formes urbaines L’habitat intermédiaire est une solution souple,
spécifiques. Contrairement aux idées reçues, une multiforme, à même de répondre aux besoins de
forte densité n’est pas forcément synonyme de densification de la ville en limitant l’étalement urbain
grande hauteur, mais plutôt de compacité et de et en favorisant une mixité de typologies de logements.
continuité du bâti ;
I- RÉFÉRENTIEL DE DENSITÉS ET DE FORMES
2. La perception de la densité relève plus de URBAINES APPLIQUÉ À L’HABITAT DANS LA
l’équilibre entre les emprises au sol des pleins et RÉGION ILE-DE-FRANCE, IAU RIF. 1995
des vides; l’étroitesse des rues renforce l’impression
de compacité, même quand le COS est faible, en Dans ce référentiel on relève que le calcul de la densité
revanche, la compacité du tissu est perçue relative est insuffisant pour rendre compte de la « forme du
quand on est en présence d’espaces publics bâti » résultante.
généreux ;
La notion de « forme » renvoie à d’autre paramètres
3. La notion de «forme urbaine» quant à elle est et échelles, celles de l’aménagement de la ville avec les
123
Densités & Formes Urbaines
infrastructures, l’espace public, le bâti et le non bâti, Pour appréhender la forme bâtie, trois indicateurs ont
associé à la composition d’ensemble. été choisis :
Suivant les échelles considérées, la densité ne rend pas • La densité nette = m2 de plancher bâtis / surface
compte des mêmes choses. de l’îlot ;
• Le Coefficient d’Emprise au Sol (CES) qui corres-
A l’échelle de la ville, le calcul de la densité intègre les pond à la projection au sol des surfaces bâties de
grands équipements comme les universités, les hôpitaux, l’îlot ;
les grands parcs et les infrastructures primaires ; la densité • La Hauteur moyenne du bâti.
à cette «échelle est souvent exprimée en « habitants/ha »
et « emplois/ha ». Concernant les formes urbaines, l’étude porte sur une
sélection d’îlots correspondant à chaque typologie
A l’échelle du quartier la densité rend compte du
d’habitat recensée, à savoir :
rapport entre espace non bâti et îlot bâti.
Calcul de la densité :
124
Benchmark
125
Densités & Formes Urbaines
126
Benchmark
127
Densités & Formes Urbaines
Forme du Bâti (type, hauteur et utilisation des bâtiments, Les constats clés de l’étude sont résumés ainsi :
distribution du stationnement des véhicules et types 1. Plus de hauteur ne signifie pas nécessairement
d’interface avec la rue), du contexte (accès aux services et plus de densité ;
infrastructures dans et à proximité du site) et des critères 2. Trop de hauteur conduit à des impacts négatifs sur
du développement Durable (sur la base de l’accès à l’eau le cadre urbain ;
et à l’énergie et de leur qualités environnementales). 3. La prise en compte des besoins de parking (nombre
et emplacements) est essentielle dans la réalisation
Parmi les neufs quartiers étudiés, les « bests performers » d’un cadre urbain de qualité ;
sont : 4. Des densités de plus de 100 logements/ha et de plus
de 50 emplois/ha sont nécessaires pour soutenir
une bonne infrastructure sociale.
128
Benchmark
5. Mixité urbaine : capacité à s’insérer dans de composés de plusieurs bâtiments pour constituer un
multiples milieux urbains ; îlot à part entière. Ils sont parfois implantés au pourtour
6. Diversité sociale : mixité générationnelle et de celui-ci afin de réserver au centre des espaces libres,
catégorielle. aires de jeux, squares ou promenades sur lesquels sont
orientés les jardins et terrasses privatives.
En synthèse, le logement intermédiaire est proposé
comme une solution souple, multiforme, à même de ré- Ce type d’habitat permet d’offrir une alternative au tout
pondre aux besoins de densification de la ville tout en individuel en limitant l’étalement urbain qu’induit l’habitat
préservant la part d’individualisation réclamée par les pavillonnaire classique.
habitants.
En effet, la surface nécessaire à la réalisation de
Bien qu’aucune définition précise ne s’impose, l’habitat logements intermédiaires (50 à 60 logements à
intermédiaire est une forme d’habitat collectif ; à mi- l’hectare) est trois fois inférieure à un lotissement
chemin entre la maison individuelle et l’immeuble collectif, classique comportant des parcelles de 500 m². Cela
l’habitat intermédiaire offre une alternative intéressante est rendu possible par la mutualisation de certaines
aux modes d’habitat traditionnel. surfaces, notamment les aires de stationnement, les
espaces verts, les jardins privatifs. Les densités obtenues
Les formules employées pour le désigner sont : seront alors supérieures à celles d’un quartier d’habitat
logements semi-collectifs, maisons superposées ou villas– pavillonnaire et s’approchent de celles du collectif selon
appartements. l’architecture des projets.
Selon le contexte dans lequel on viendra implanter ce L’habitat intermédiaire peut s’adapter à des contextes
type de logements, une réflexion préalable devra être urbains variés et favoriser ainsi la mixité urbaine. Il
menée sur la forme urbaine que l’on souhaite produire : faut, cependant, prendre en compte les attentes des
habitants qui font le choix d’un logement plus petit pour
• à proximité d’un quartier d’habitat pavillonnaire
vivre en centre ville ou du moins dans un quartier situé
ou dans un centre urbain, la volumétrie et la
à proximité des commerces, services et équipements.
hauteur pourront s’inspirer de l’habitat présent
Afin de répondre à ces attentes, ces logements devront
dans le voisinage ;
être implantés à proximité du pôle de centralité urbaine
• dans un quartier d’extension urbaine, l’habitat et devront également être bien desservis en transports
intermédiaire pourra s’apparenter à un petit collectif en commun.
et proposer une volumétrie plus contemporaine.
129
Densités & Formes Urbaines
IV- DENSITÉS ET FORMES URBAINES DANS Le défi a été de créer des bâtiments à une échelle
L’AGGLOMÉRATION MARSEILLAISE, AGAM, urbaine suffisante tout en la conciliant avec l’échelle
AGENCE D’URBANISME DE L’AGGLOMÉRA- résidentielle et l’intimité des habitants, organisés en U
TION MARSEILLAISE, 2009. autour d’une cour centrale ouverte au public, véritable
Cette étude part sur une méthodologie d’analyse espace commun sécurisé, aménagé sur un parc de
identique à celle du «Référentiel Densité et Formes stationnement qui tient la rue à l’écart.
Urbaines» de l’IAURIF 1995 citée plus haut et la prolonge
par des axes d’analyse qualitatifs. Elle s’est employée à Une grande attention a été portée au respect de
rechercher des exemples réussis sur chaque axe de l’environnement grâce à l’organisation des logements et
questionnement et à analyser qualitativement la réponse des mesures d’isolation/ventilation et à l’utilisation de
qui y est donnée. l’énergie solaire.
130
Benchmark
2ème cas du projet Hollainhof à cœur d’îlot et de locaux sociaux collectifs en façade sur
Brusselsepoorstraat, Gand (Belgique). rue favorisent l’animation quotidienne des lieux.
Cet ensemble de logements sociaux, original et innovant L’alternance de pleins et de vides irréguliers a aussi pour
a été construit à l’emplacement d’anciennes casernes, rôle de préserver l’intimité des habitants.
organisé en quinze blocs regroupés sur les limites de la
parcelle pour laisser libre un vaste espace central aménagé Type d’opération
en «prairie», véritable espace vert en cœur d’îlot. Chaque 120 logements (du F2 au F4), traversant ou mono-
logement possède un petit jardin clôturé qui donne sur orientés, avec accès individuel, disposant d’une terrasse
cet espace central enherbé ou sur une grande terrasse ou d’un petit jardin. Niveau bâti moyen : R+3.
sur le toit. Densité
- Surface de la parcelle : 1,5 Ha
L’aménagement d’un centre d’accueil de jour dans le - Densité bâtie/COS : 1,5
- Logements/Ha : 80
- Axe 2: Densifier et s’adapter au contexte ou dans un secteur de la ville dense (terrasses privatives de
comment tenir compte des contraintes naturelles 26m², logement de 112m², absence de contiguïté) tout
ou de l’existant. en obtenant une densité comparable à celle de certains
immeubles d’habitat collectif.
Cas du 64 rue Dupaty - Quartier des Chartrons La façade de pierre sur rue à été conservée et l’entrée
-Bordeaux : il s’agit de la transformation d’un ancien chai des voitures et des piétons s’effectue par les ouvertures
du quartier du port en logements sociaux. existantes. Entre les deux murs mitoyens, un parc de
Le projet consiste en l’intégration d’un patrimoine bâti stationnement commun occupe tout le rez-de-chaussée.
dans un projet contemporain. Cet exemple original
d’intégration de logements en tissu ancien offre les Les maisons sont posées sur une dalle (on y accède par
avantages généralement propres à l’habitat pavillonnaire deux escaliers placés à l’entrée et au fond de la parcelle).
131
Densités & Formes Urbaines
Axe 3 : Densifier et être chez soi en ville ou • Par son échelle raisonnée en accord avec la
comment répondre aux attentes d’intimité, morphologie du quartier de transition dans lequel
d’appropriation et de différenciation. elle s’inscrit, où se côtoient maisons du XIXe siècle,
pavillons anciens et récents (architecture soignée,
Cas «Les Terrasses de Montredon» Montredon - Marseille soin dans le traitement du rez-de-chaussée,
8éme. simplicité des modénatures, respect du gabarit des
autres constructions) ;
Il s’agit d’un bâtiment qui préserve l’intimité des jardins
sur rue des logements de rez-de-chaussée, derrière un • Et par le «scénario» de vie qu’elle propose qui
mur de clôture en pierre qui structure la voie. Cette allie style de vie méditerranéen et esthétique
résidence édifiée en équerre dans l’angle de sa parcelle contemporaine; de très vastes loggias donnent à
est exemplaire : chaque logement un prolongement extérieur de
grande dimension prolongé par une jardinière de
132
Benchmark
bonne largeur, des persiennes de bois coulissantes Type d’opération : 48 logements et 100 places de
permettent à chacun de contrôler le rayonnement stationnement.
solaire et son intimité.
133
Densités & Formes Urbaines
Type d’opération Cet exemple montre donc que la densité n’est qu’un
82 logements (accession ou locatif) ; élément de l’appréhension de l’espace urbain. A une
2500m² d’espaces commerciaux et de services ; densité donnée ne correspond pas une forme urbaine
5000m² d’espaces verts. spécifique, et réciproquement, une forme urbaine ne
conditionne pas la densité d’un espace:
Densité • en effet, une forte densité n’est pas forcément sy-
- Surface de la parcelle : 2 Ha nonyme d’une grande hauteur ;
- Densité bâtie/COS : 0,5 • l’habitat individuel ou semi-collectif peut présen-
- Logements/Ha : 41 ter des densités importantes ;
Plus que la hauteur c’est la compacité, la continuité
du bâti et les espaces libres qui sont à corréler avec la
densité.
134
Synthèse du benchmark relatif à l’habitat
Benchmark
Les Maisons I roko, South Bank, Londres
Type d’opération
59 logements sociaux en location. R+2 à R+4.
Densité
- Surface de la parcelle : 0,8 Ha
- Densité bâtie/COS : 1,4
- Logements/Ha : 74
Impasse Bouvier,
Paris
136
Benchmark
Hôtel Industriel
Béchet, Clichy
Ateliers Hermès,
Pantin
137
Densités & Formes Urbaines
138
Benchmark
Opération
Macdonald,
Paris
139
Densités & Formes Urbaines
Hôtel logistique
proposé par Sogaris
Hôtel Technoptic à pour Paris et les
Marseille, grandes villes
Château Gombert régionales
140
Benchmark
7- Zones d’activité en tissu urbain: il existe une 8- Densification de zones existantes : les exemples
forte demande des entreprises de nature à permettre présentés portent sur la place des zones d’activités dans la
la construction de nouveaux parcs d’activité par le privé ville et leur intégration. Cette intégration se fait avant tout
en proche périphérie des villes. Certains produits offrent grâce à la recommandation de COS élevés (supérieurs
une certaine compacité prometteuse pour le maintien à 0,5) et grâce à une plus grande mixité fonctionnelle
d’activités en zones urbaines. D’une emprise au sol de 12 (et surtout une mixité activités tertiaires/secondaires).
à 20 000 m², ils présentent un COS autour de 0,5 avec La requalification ne pouvant être effectuée sous la
des bâtiments en R+1. forme d’un produit standardisé, les exemples examinés
conduisent à préconiser la réalisation de diagnostics
économiques et urbains des zones d’activités intégrées
au projet d’aménagement global de la commune.
Parc d’activité
de l’Étoile,
Villeneuve-la-
Garenne
141
Densités & Formes Urbaines
CAP 2, Montreuil
Ilot Greenopolis,
Lyon
142
Benchmark
143
Densités & Formes Urbaines
La rivière Kallang
sert de poumon
vert entre les zones
résidentielles Bishan
144
Benchmark
Actions :
Résultats :
Défis :
145
Densités & Formes Urbaines
146
Benchmark
147
Densités & Formes Urbaines Benchmark
148
X - GLOSSAIRE
Densités & Formes Urbaines
CC : Les centres de cohésion : il s’agit de centres constitués Inclus dans la catégorie zones économiques.
d’équipements et services de proximité, publics ou privés,
ayant pour but d’intégrer les quartiers et secteurs urbains Autorisation d’urbanisme : C’est un outil d’urbanisme
à l’agglomération sur le plan social, culturel et économique. opérationnel intermédiaire entre le plan d’aménagement
Inclus dans la catégorie zonage de développement intégré. et le lotissement. Il concerne les grandes opérations
urbaines (villes nouvelles, grands projets urbains et zones
EM : Espace mixte : espace qui regroupe des usages d’aménagement spécifiques). Il consiste en la demande
adaptés entre eux. Inclus dans la catégorie zonage habitat. d’une autorisation d’urbaniser un site donné, il en
découle une division en ilôt (équipements, habitat, mixtes,
EP : Espace de projet : il s’agit d’espaces dédiés etc) qui seront commercialisés à des développeurs.
à des projets dont le programme est à préciser
ultérieurement. Inclus dans la catégorie zonage habitat. Collectif intermédiaire : Immeubles de logements
en forme de gradins, pour octroyer à chaque logement
ZAE : Zones d’activités économiques : il s’agit de zones d’importants espaces extérieurs
recevant ou devant recevoir des activités artisanales, des
locaux professionnels et des activités économiques de Commerces : Ensemble des locaux accessibles au
3ème catégorie. Inclus dans la catégorie zones économiques. public dans lesquels lui sont fournis des services ou dans
lesquels lui sont vendus des biens meubles, y compris les
ZCS : Zone de commerce et services : il bureaux accessoires et locaux annexes.
s’agit de secteurs dédiés aux commerces.
Inclus dans la catégorie zones économiques. Continuité du logement : Situation où le maintien de
la fonction de logement est garanti, par face d’îlot ou par
ZDU : Secteur de développement urbain : secteurs qui liseré de noyau commercial lorsque ce liseré marque tout
doivent bénéficier d’un programme et d’un aménagement ou partie de la face d’îlot, par une présence significative
de qualité. Inclus dans la catégorie zonage habitat. de logements et est assuré compte tenu de la nature et
de l’implantation des activités concurrentes qui y sont
ZM : Zone en mutation : il s’agit de zones établies.
urbaines ou rurales intégrées au tissu urbain dont
la spécificité nécessite un traitement progressif. Équipement d’intérêt collectif ou de service
Inclus dans la catégorie zonage spécifique. public : Construction ou installation qui est affectée à
l’accomplissement d’une mission d’intérêt général ou
ZSL : Zone dédiée aux sports et loisirs : il s’agit de public, notamment les services des pouvoirs locaux,
zones dont la fonction dominante est le sport et les les immeubles abritant les assemblées parlementaires
loisirs. Inclus dans la catégorie zones économiques. et leurs services, les équipements scolaires, culturels,
sportifs, sociaux, de santé et de culte reconnus et de
ZT : Zones touristiques : il s’agit de zones dont
morale laïque.
la fonction dominante est la fonction touristique.
150
Glossaire
Habitat collectif : Ensemble de logements réunis en degré de mixité, on parle de «mixité fine» ou de «mixité
un seul bâtiment. L’habitat collectif prend la forme d’un grossière».
immeuble comportant plusieurs appartements.
Mixité sociale : consiste, en une zone géographique
Habitat intermédiaire : Trois critères essentiels : donnée, en ce que des personnes issues de catégories
posséder à la fois un accès individuel, un espace extérieur socio-professionnelles différentes (niveau de vie, cultures
privatif au moins égal au quart de la surface du logement ou origines nationales) se côtoient, ou cohabitent. La
et une hauteur maximale de R+3. mixité sociale engendre des quartiers hétérogènes
peuplés d’habitants distincts par leurs revenus ou leurs
Immeuble : Sur une ou plusieurs parcelles cadastrales, origines.
ensemble des constructions et installations et leurs
abords, considéré comme un tout pour le certificat ou Mixité urbaine : Répartition équilibrée des différentes
le permis d’urbanisme et dont l’entrée principale est fonctions urbaines à l’intérieur d’une agglomération en
généralement identifiée par une seule adresse de police. tenant compte des facteurs sociaux et économiques
(habitat social, activités économiques, commerces,
La mixité fonctionnelle est considérée comme un but équipements,…), par opposition à la spécialisation
urbanistique qui s’oppose au découpage du territoire en urbaine.
zones fonctionnellement différenciées («zoning») qui a
caractérisé la planification urbaine de l’après-guerre. Elle Modes de déplacements doux : désignent des modes
est vue comme un élément important d’une «ville des de transport actifs, non motorisés comme la marche,
courtes distances» (qui favorise les transports doux) pour mais pouvant être mécanisés comme le vélo, les rollers,
un développement urbain durable. Les aménagements la planche à roulettes, les poussettes, etc. Outre leurs
végétaux et minéraux qui sont associés à la voirie en font bénéfices pour notre santé, ces modes dépourvus de
partie intégrante. motorisation ne consomment aucune énergie fossile et
ne dégagent aucun polluant atmosphérique et aucun gaz
Logement : Ensemble de locaux ayant été conçus pour à effet de serre.
l’habitation ou la résidence d’une ou plusieurs personnes,
pour autant qu’une autre affectation n’ait pas été Morphologie urbaine : est l’étude des formes
légalement implantée, en ce compris les maisons de repos urbaines. La morphologie urbaine vise à étudier les
et les lieux d’hébergement agréés ou subventionnés, et à tissus urbains au-delà de la simple analyse architecturale
l’exclusion des établissements hôteliers. des bâtiments et à identifier les patterns et structures
sous-jacents1. La morphologie urbaine étudie les formes
Mixité fonctionnelle : On parle de «mixité et les caractéristiques de la ville (la voirie, le parcellaire,
fonctionnelle» dans un quartier, un lotissement ou un le découpage du sol, les densités, les usages), et les
immeuble, lorsque plusieurs fonctions (ex: habitat et phénomènes qui en sont à l’origine : topographie, histoire,
commerce, en centre-ville) y sont représentées. Selon le influence culturelle, économie, règles d’urbanisme,
151
Densités & Formes Urbaines
contexte technologique ou encore énergétique2. Elle les règlements d’aménagement en vigueur. Dans ce mode
s’appuie sur les différentes échelles constitutives du le planificateur fige par anticipation la morphologie et la
monde urbain : le bâtiment, l’îlot, le tissu urbain, la ville, densité de la parcelle indépendamment du projet à venir;
l’agglomération. Elle est interdisciplinaire, entre histoire tout est normalisé à priori, la planification est intimement
et géographie urbaines, urbanisme et archéologie. liée au contrôle (cas du Maroc et de la France).
Ouvrage d’art : toute construction nécessaire à Régulation avale : La régulation se fait à postériori, les
l’établissement d’une voie de communication destinée à plans et règlements ne sont pas contraignants. En pratique,
la circulation publique, aux transports en commun et au il est possible de déposer des projets non conformes à
transport par eau (pont, viaduc, mur de soutènement...). la règlementation, le contrôle consiste à vérifier si ces
projets concordent avec les « directives de la planification
Plans d’affectation du sol : règlent le mode et la définition des objectifs urbanistiques » qui sont de
d’utilisation du sol et délimitent en premier lieu les zones portée générale (Cas de l’Angleterre).
à bâtir, les zones agricoles et les zones à protéger. Ils
sont «opposables aux tiers», c’est-à-dire qu’ils ont force SPU : Système de Planification Urbaine
obligatoire pour chacun : ils lient les autorités ainsi que
les particuliers. Ils entrent en force uniquement après le Terrain en friche : Terrain à bâtir dont les constructions
délai de référendum et de recours qui suit leur adoption. qui y étaient érigées ont été démolies.
Plutôt que de créer des «zones dortoirs» et des «zones Villas : Maison pavillonnaire avec jardin.
d’activités» séparées, ce qui augmente les distances
à parcourir pour aller d’une fonction à une autre et Voirie : Partie du domaine public situé entre les
encourage l’usage de la voiture, l’objectif de la mixité alignements, destinée à la circulation des différentes
fonctionnelle serait par exemple dans un quartier de catégories d’usagers, à l’exclusion des zones auxquelles la
rapprocher les différentes fonctions des habitants de carte d’affectation a conféré une autre affectation.
façon à que les fonctions utilisées le plus fréquemment
Indicateurs
soient accessibles à pied ou à vélo à partir de la plupart
La densité peut être calculée en brut ou en nette :
des habitations.
Densité brute : C’est le rapport entre le total de
Postes d’affectations : légendes des documents
logements à l’intérieur d’un secteur et le nombre
d’urbanisme.
d’hectares considérés, incluant l’espace public et tout
Régulation amont : La régulation est liée au contrôle terrain affecté à un équipement public.
suivant une relation établie au préalable; les demandes de
Densité nette : C’est le rapport entre le total de
projets de construction sont examinées dans une logique
logements à l’intérieur d’un secteur et le nombre
de contrôle pour établir la conformité du projet avec
d’hectares considérés, excluant tout les espaces publics
152
Glossaire
et tout terrain affecté à un équipement public. détermine la destination générale des sols et les zones
d’intervention sur les tissus urbains existants et les zones
En prenant en référence une taille moyenne de 4,5 à protéger(sites historiques, forêts, terres, agricoles,
personnes par ménage, la densité de logements à l’hectare littoral) et définit l’extension urbaine, la localisation des
peut être classée comme suit : services et activités, la nature et l’implantation des grands
équipements et infrastructures.
Densité faible : inférieure à 40 log/ha ;
Indicateurs réglementaires
Densité moyenne : entre 40 et 150 log/ha ; La densité renvoie également à plusieurs « indicateurs
quantitatifs », notamment :
Densité forte : supérieure à 150 log/ha ;
• Coefficient d’emprise au sol (CES) : C’est
Densité très forte : égale ou supérieure à 230 (cas
le rapport entre la superficie occupée par un
de l’habitat social).
bâtiment et celle du terrain entier (il s’exprime en
Densité résidentielle brute : Rapport entre le nombre pourcentage);
d’habitants et la superficie globale d’une zone d’habitation
• Coefficient d’occupation du sol (COS) : C’est
exprimée en hectares.
le rapport entre la superficie totale de plancher d’un
Densité résidentielle nette : Rapport entre le nombre bâtiment (les espaces non habitables sont exclues :
d’habitants et la superficie du sol affectée aux habitations balcons, terrasses…) et la superficie totale du
proprement dites, cette surface étant exprimée en terrain ;
hectares.
• COS faible: inférieur à 1 ;
Indice de densité (ID) : est le rapport entre la surface
• COS moyen : compris entre 1 et 2,5 ;
brute de plancher destinée aux logements et aux activités
et la surface nette de terrain à bâtir ; • COS fort : supérieur à 2,5.
Indice d’utilisation du sol (IUS) : est le rapport entre Gabarit : désigne la taille et la forme générale que
la surface brute de plancher et la surface nette de terrain peut prendre un bâtiment en fonction des règlements
à bâtir. d’urbanisme. Le gabarit est défini formellement par un
graphique qui indique les lignes droites ou courbes dans
Plan Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme:
lesquelles doivent s’inscrire les constructions.
Le PDAU est un instrument de planification et de gestion
urbaine qui, en divisant son territoire (commune ou Un gabarit se décompose souvent en deux parties : une
groupement de communes) en secteurs urbanisés, à hauteur sur rue qui correspond à la hauteur maximale
urbaniser, d’urbanisation future et non urbanisables, de la façade verticale au bord de la voie de circulation.
153
Densités & Formes Urbaines
Un couronnement qui définit la taille et la forme dans La moyenne densité (habitat type maison
laquelle doivent s’inscrire les combles. Le couronnement moderne marocaine: MMM) : La voirie consomme
devra par exemple s’inscrire dans un angle à 45° ou dans 50 % de la surface totale.
un arc de cercle dont la base est parallèle à la façade.
La hauteur vers le milieu de la parcelle peut être limitée Indicateurs du contexte
ou pas. La notion d’intensité urbaine se traduit par le niveau
d’usage des espaces publics et détermine leur attractivité.
On peut aussi définir le gabarit à appliquer sur deux Elle est ressentie dans les lieux de centralités.
bâtiments construits de part et d’autre d’une cour
intérieure. Espaces publics aménagés : places, square, jardins,
parcs, etc, (L’OMS préconise 10 m² d’espace vert par
Le minimum parcellaire : Soit la superficie minimale
habitant) ;
de la parcelle ou de l’îlot et leurs dimensions minimales.
Caractéristiques physiques du site : sa topographie,
Le prospect, c’est la distance séparant deux alignements
ses paysages, ses ouvertures et perspectives de vues.
de construction (L), elle est proportionnelle à la hauteur
des bâtiments (H). Les PA exigent à ce qu’elles soient Les contextes socioculturel et géographique doivent
égales (H=L). Pour l’immeuble de Grande Hauteur (IGH) déterminer les seuils de densités souhaités et tolérables:
qui doit être libre des quatre façades, le prospect doit
y être calculé en fonction des parcelles mitoyennes; Exemple 1 : La propension à l’habitat individuel est plus
l’implantation de l’IGH dans sa parcelle doit se conformer élevée dans les petites et moyennes villes.
aux règles de sécurité contre les risques d’incendie et de
panique. Exemple 2 : Le prospect doit être réduit dans un climat
chaud et ensoleillé pour procurer de l’ombre.
Indicateurs de constructibilité : dispositions liées aux
règles de la construction au niveau de la parcelle (COS, Parcelle : généralement une superficie de terrain ayant
CUS, Prospect, …) une unité de propriété.
Indicateurs de voirie Ilôt : Ensemble des terrains, bâtis ou non, délimités par
Dans une parcelle d’1 ha, la voirie consomme une surface des voies de communication à l’air libre ou par des limites
variable selon la forme et la densité projetées : naturelles ou régionales.
L’habitat à faible densité (villas) : la voirie consomme Zone/zonage : Parties d’îlots ou îlots contigus ayant une
60 à 65 % de la surface totale. même affectation.
154
Glossaire
155
&
DÉCEMBRE 2016
DENSITÉS
FORMES URBAINES
L’essentiel de la densité en 10 vertus :
1. Propose des alternatives innovantes dans le processus de production de l’espace urbain ;
2. Favorise un urbanisme plus économe en espace, articulé autour des transports collectifs ;
3. Limite l’étalement urbain et encourage le renouvellement urbain qualitatif ;
4. Renforce les polarités existantes et augmente la qualité du cadre de vie ;
5. Fabrique l’urbanité à travers des modes d’aménagement optimisés ;
6. Permet un traitement qualitatif des vides et renforce les espaces publics et de transitions ;
7. Adopte le principe de l’ilôt comme outil de composition urbaine ;
8. Présente un support de diversité et d’innovation ;
9. Permet une mixité de l’habitat et une diversité des fonctions urbaines ;
10. Offre une multitude de modalités, d’adaptation et de flexibilité dans la conception.
Groupement d’études
www.muat.gov.ma Rachid Ouazzani www.marocurba.gov.ma