Les Deffrentces Cultural Das La Traduction

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

Introduction

La traduction permet à des individus parlant différents langues de pouvoir

communiquer et se comprendre. La langue étant un élément majeur de la culture d’un pays, le

passage d’une langue à une autre implique une adaptation culturelle indispensable pour

assurer une traduction de qualité.

Traduire, ce n’est pas seulement transposer des mots, mais également des concepts

qui sont propres à un peuple, à un pays, à une identité culturelle. En effet, les mots ne sont pas

universels et un même mot peut avoir une traduction ou un sens différent selon la culture vers

laquelle il se destine. C’est notamment le cas pour les variantes d’une même langue. Pour

citer un exemple, le mot « voiture » en français se traduit par « coche » en espagnol

d’Espagne mais par « carro » en espagnol d’Amérique Latine.

En traduction, nous parlons également de termes « à fort contenu culturel » (ou

culture-bound terms) qui désignent des termes liés à un aspect culturel dans un pays et ne

possèdent donc pas forcément de traduction dans une autre langue que celle du pays concerné.

Ces termes peuvent faire référence à des éléments culturels tels que l’architecture, la

gastronomie, l‘habillement ou encore à des systèmes socio-culturels tels que la religion, la

politique, l’économie. Ils sont notamment très présents en traduction juridique.

Il est donc très important, avant d’effectuer toute traduction, de connaître son pays de

destination afin de pouvoir l’adapter en conséquence. Ainsi, une bonne traduction doit tenir

compte des pratiques, des normes et des institutions du pays auquel elle est destinée. De plus,

chaque culture est différente dans sa manière de communiquer, certaines cultures privilégient

une communication directe, avec des phrases courtes, tandis que d’autres vont utiliser des

formulations plus développées, un style rédactionnel plus élaboré. De même, le choix entre

tutoiement et vouvoiement peut dépendre des habitudes culturelles du public cible. La prise
en compte de ce type d’éléments spécifiques à la culture d’un pays est donc primordiale pour

assurer la qualité d’une traduction et sa compréhension. C’est pourquoi les traducteurs

doivent avoir une très bonne connaissance linguistique mais également culturelle de la langue

source et de la langue cible.

1. Comment les différences culturelles influence la traduction et comment


les traducteurs les gèrent ?

Les termes ne peuvent être reproduits terme à terme dans la langue cible. Le

traducteur ne se contente pas de trouver le terme équivalent. La traduction nécessite une

transposition culturelle du texte. « L’interprétation est toujours influencée par la culture » (06)

affirme Natacha Dalügge-Momme dans Aspects culturels de la traduction technique. De quoi

parle-t-on ? Que recoupe l’idée de « références culturelles » au sein d’un texte technique ?

Ces références influencent notre façon de penser, et agissent comme une grille nous

permettant de lire le monde qui nous entoure. Prenons un marteau, Natacha Dalügge-Momme

nous explique qu’ « un Allemand pensera à un marteau de mécanicien, un Américain à un

marteau à panne fendue et un Français probablement à un marteau de menuisier. Et, selon le

texte, la traduction de ce terme jouera un rôle ou non, car seul le marteau américain sera en

mesure de retirer des clous ! ». Les dénominations spécifiques révèlent ainsi des sens

différents dans la langue cible. Le traducteur technique prend ainsi en compte le contexte

dans lequel les termes sont employés et opère un choix, également en fonction du client.

L’exemple des métaux est très parlant : « Il est d’usage, dans les dictionnaires, de

traduire les termes « acier au carbone » par « Kohlenstoffstahl » ou « Kohlenstahl », ce qui

n’est que partiellement exact voire inexact. Il faudrait y préciser que le « Kohlenstoffstahl »

peut aussi bien désigner le « Baustahl » (acier de construction), le « Werkzeugstahl » (acier à

outil), voire l’« Edelstahl » (acier inoxydable avec une teneur en carbone très réduite). Dans
ces cas, se référer aux normes ne sera d’aucune utilité, car il n’existe pas de correspondance

terminologique totale entre tous les pays et langues respectives, étant donné les différences de

tradition de la fonderie d’acier. Plutôt que de se fier aux normes, il est indispensable pour la

bonne traduction de respecter la catégorisation du terme et de recourir aux spécialistes. »

Certaines dénominations de réalités sont, quant à elles, inexistantes dans la langue

cible. Le pays d’arrivé ne les connaît simplement pas. Dans le domaine de la traduction

technique, les traducteurs connaissent bien l’exemple classique du mot allemand « Autobahn

» qui est souvent traduit par « superhighway » en anglais américain auquel on ajoute l’adjectif

« German ». De fait, ce problème se rencontre plus souvent qu’on ne pense, surtout dans le

domaine de la construction qui, en Allemagne, est régi par des normes et des lois différentes

de celles de la France. Le nom d’une marque sert ainsi souvent à qualifier un produit. Seuls

les spécialistes peuvent connaître ces spécificités culturelles et opérer le bon choix de

traduction en fonction du texte et du client : faut-il parler de « plaques Fermacell » ou user de

la périphrase « plaques de fibre de cellulose » ? Est-il pertinent de parler d’« opinel » ou

suffit-il d’indiquer « couteau » ?

Une autre difficulté de la traduction technique réside dans les termes en rapport avec

les normes et les mesures. Les normes sont différentes selon les pays et il incombe au

traducteur d’être vigilant pour fournir une traduction adéquate. Les unités de mesures sont

propres à chaque pays, à chaque langue et la conversion demande au traducteur technique un

travail de précision

Un professionnel peut vous aider à comprendre les nuances culturelles propres à une

région spécifique, ce qui constitue un atout important lorsque vous travaillez sur des projets

internationaux. Les experts culturels sont également très utiles lorsque vous travaillez sur un

projet qui concerne une culture spécifique, par exemple si votre entreprise veut lancer un
produit en Chine. Les différences culturelles entre l'Orient et l'Occident ne doivent pas être

considérées comme un handicap, mais comme un défi consistant à fournir une traduction

adéquate tenant compte du contexte culturel.

Dans le cas d'une traduction d'une certaine complexité, le traducteur devra très

probablement recourir à diverses sources ou à une aide extérieure afin de restituer le texte de

la manière appropriée. En outre, au sein d'un même pays, il peut exister des différences

culturelles importantes susceptibles de modifier le sens de la traduction. Pour cette raison, il

est nécessaire de faire appel à différentes sources spécifiques afin d'obtenir une traduction

adaptée à un contexte culturel particulier.

Interpréter le sens d’un texte peut mener à des résultats variés, dans la mesure où un

mot peut avoir plusieurs interprétations. Ceci nous amène à réfléchir sur l’exactitude avec

laquelle on peut traduire un terme d’une langue à autre, étant donné qu’une phrase ou un

groupe de mots peut être interprétés de diverses manières. Comment le traducteur devrait-il

alors interpréter le sens du texte ? Il peut bien sûr le faire de plusieurs façons, mais quelle est

la bonne ?

Par exemple, lorsque l’auteur d’un texte décide d’utiliser des rimes ou tout autre

procédé littéraire, la traduction devient compliquée. Il est possible de résoudre ce problème,

ou du moins d’essayer de le résoudre, en recherchant un compromis entre deux exigences qui

sont, d’une part le respect de la forme linguistique du texte, et d’autre part le respect de son

contenu. Dans certains cas, il est impossible de parvenir à un compromis satisfaisant ;

respecter la forme structurelle d’un texte génère un contenu totalement différent lors de la

traduction et, par ailleurs, le fait de respecter le contenu du texte rend très difficile le respect

de sa structure formelle.
Dans ces cas, il n’est pas incorrect de parler « d’intraduisibilité ». Certains mots

étrangers n’ont pas d’équivalent univoque dans notre langue, et il est nécessaire de recourir à

une phrase entière pour pouvoir les traduire. Parfois, une simple phrase suffit, mais parfois le

mot étranger est trop compliqué et sous-tend des sentiments plutôt subjectifs. La langue est en

réalité une image de la manière dont les gens d’une autre culture comprennent le monde qui

les entoure.

Le fait qu’un texte traduit doive rester fidèle au sens du texte de départ, sans

compromettre les normes linguistiques de la langue cible, est un principe clé de la traduction

qui est plus moins partagé à travers le monde. L’ensemble des préoccupations des traducteurs

et les techniques de traductions qu’ils adoptent sont fondées, ou devraient être fondées, sur ce

principe. Quoi qu’il en soit, la traduction n’est pas toujours possible, ou du moins elle n’est

pas toujours aussi aisée qu’elle ne semble l’être. En fait, c’est souvent l’auteur du texte de

départ qui complique le travail du traducteur.

L’auteur d’un texte non-littéraire est animé par la volonté (et parfois la nécessité) de

communiquer quelque chose. Le développement de son travail est toujours conditionné par

des règles linguistiques, lesquelles le mènent à essayer de suivre de manière plus ou moins

stricte ce qui est normalement considéré comme étant correct. L’auteur d’un texte littéraire est

également animé par la volonté, ou parfois la nécessité, de communiquer quelque chose. Ce

qui distingue ce dernier d’un auteur de textes non-littéraires, c’est que, bien qu’il respecte les

règles linguistiques, il essaie de les contourner, de tenter par tous moyens de parvenir à une

certaine originalité stylistique et parfois de produire un résultat qui n’est pas toujours

totalement orthodoxe.

En résumé, l’auteur de textes non-littéraires entend simplement transmettre un

message, communiquer quelque chose. L’auteur littéraire, en revanche, vise le même objectif
de communication, mais tente d’y parvenir par des moyens totalement différents. Il est aisé

d’imaginer les différents effets que ces choix auront sur la traduction finale.

Dans l’histoire de la traduction, il a toujours existé un débat entre ceux qui

garantissent être fidèles à l’auteur et ceux qui garantissent être fidèles au lecteur. En général,

ce dernier type de traducteurs prévaut aujourd’hui, dans la mesure où nous entendons parvenir

à un texte qui semble aussi naturel dans la langue cible qu’il ne l’est dans la langue source.

Les traducteurs sont souvent confrontés à un texte qui est lui-même la traduction (plus ou

moins fidèle) d’un autre texte (Bahumaid, 569-588).

Le traducteur doit essayer, dans la mesure du possible, de surmonter l’obstacle de la

double traduction et rendre une version aussi similaire que possible au texte d’origine. Il a

parfois recours à ce que l’on appelle une « langue intermédiaire ». Par exemple, si le

traducteur doit traduire un texte où les langues concernées font partie du groupe des langues

dites « rares », il ne sera pas facile de trouver un traducteur susceptible, à la fois, de parler

couramment les deux langues et d’avoir une bonne connaissance du sujet abordé. Le

traducteur doit alors se fier à la traduction d’un autre traducteur, et la langue intermédiaire est

presque toujours l’anglais. Parce que l’anglais est considéré comme la langue la plus

largement parlée dans le monde, en particulier dans le monde des affaires (Abdallah-

Pretceille, 123-132).

2. comment différences culturelles peuvent-elles influencer le sens et la


signification des mots, des phrases et des textes dans la traduction ?

Le sens d'un mot ou d'une phrase peut être affecté par le contexte culturel dans lequel

il est utilisé. La raison en est que les mots ne sont pas universels et peuvent avoir des

significations différentes selon l'endroit où ils sont employés. Lorsqu'un mot issu d'une culture
donnée est utilisé au sein d'une autre culture, sa signification peut varier. Par exemple, le mot

« fiesta » aux États-Unis a une signification différente de celle qu'il a en France.

Il en va de même avec le français. Il y a beaucoup de mots qui dépendent fortement

du contexte et qui ne peuvent être traduits de la même manière en anglais ou en allemand,

dans la mesure où il faut leur donner un sens approprié sur le plan culturel. C'est pourquoi,

lorsqu'on fait appel à un service de traduction, celui-ci doit disposer de professionnels

qualifiés dans des langues spécifiques. De cette façon, on obtient une traduction adaptée à

l'environnement culturel du lecteur de la version traduite.

On peut conclure que plus une traduction est rigoureuse, plus la compréhension du

contenu par le public cible est facilitée. Cela parce qu'il ne se heurte à aucune confusion ou

mauvaise interprétation des mots, des expressions et des phrases.

La connaissance de la culture de la langue source est l'un des principaux garants de la

fiabilité d'une traduction. La consultation d'un manuel d'anthropologie culturelle est un bon

moyen de se documenter sur la culture de la langue source dans le cadre d'une traduction. La

compréhension de la culture de la langue source et de la langue cible est indispensable à une

traduction précise.

3. En quoi la compréhension des normes sociales, des valeurs et des


croyances culturelles est-elles cruciales pour un traducteur lorsqu’il
travaille sur des textes provenant de cultures différentes ?

Le rôle des normes sociales, des valeurs et des croyances culturelles dans la

traduction a été souligné par les traductologues qui confirment l’ancrage de la traduction dans

le contexte culturel et l’importance des normes en traduction. Toury (1995) reprend la

définition sociologique et psychosociologique des normes :


« Sociologists and social psychologists have long regarded norms as the translation

of general values or ideas shared by a community – as to what is right and wrong,

adequate and inadequate – into performance instructions appropriate for and

applicable to particular situation. »(53-69)

Celles-ci seraient donc la traduction des valeurs et des croyances partagées par les

membres d’une communauté – quant à ce qui est autorisé et ce qui est interdit, ce qui est

adéquat ou inadéquat – en instructions de comportement appropriées ou applicables à des

situations particulières. Pour lui, tout comportement social et toute activité sont ainsi jugés à

l’aune de leur conformité à ces normes prédéfinies (Toury, 55). Ces normes sociales peuvent

s’appliquer à la traduction.

Alors, il existe une relation étroite entre la culture et le traducteur. Pour que le

traducteur réussisse, il doit posséder la culture de la langue à partir de laquelle il traduit et

vers celle-ci. Il doit être familier avec la culture de sa langue maternelle et la culture des pays

dans la langue desquels il traduit, car cette culture lui permettra de comprendre les mots écrits

dans ces langues, et de savoir ce que cela signifie.

La relation entre culture et traduction est une relation étroite. Le traducteur ne

réussira que s'il est instruit. S'il ne possède pas suffisamment de culture, il aura de grandes

difficultés à comprendre de nombreux textes et il sera également incapable de fournir une

traduction correcte. , traduction idéale et sans erreur.

Le traducteur doit veiller à se spécialiser dans un type de traduction, comprendre

toutes les questions qui s'y rapportent et qui existent dans la deuxième langue dans laquelle il

traduit, et comprendre la culture du pays dans ce sujet, afin de pouvoir travailler à fournir une

traduction correcte et idéale.


Un traducteur qui ne possède pas une vaste culture ne fournira pas une traduction de

la qualité d'un traducteur qui possède cette culture. La culture du traducteur ne vient pas

immédiatement, mais nécessite plutôt des années d'accumulation d'expérience qui facilitent la

tâche du traducteur, et rend le processus de traduction simple, facile et souhaitable pour lui.

4. comment les métaphores, les proverbes et les expressions idiomatiques


d’une langue sources peuvent-ils être traduits de manière efficace tant en
préservant leur signification culturelle ?

Les traducteurs littéraires sont confrontés à une tâche énorme lorsqu'il s'agit de

traduire des expressions idiomatiques, des proverbes et des termes spécifiques à une culture.

Ces trésors linguistiques ont de profondes implications culturelles et manquent souvent

d'analogues clairs dans la langue cible. Pour saisir la substance et le sens de telles

déclarations, il faut une connaissance approfondie des langues et des cultures. Les traducteurs

doivent trouver de nouvelles façons de transmettre le message voulu tout en conservant la

saveur et l'impact culturels du discours original.

Les métaphores, les proverbes sont tous des expressions idiomatiques liées à

l'identité culturelle du lecteur source. Par conséquent, ils ne peuvent pas être traduits en eux-

mêmes. Le traducteur recherche plutôt l'équivalent culturel, ou ce qu'on appelle en traduction

l'équivalent dynamique en traduction dans la culture cible, et il entende par-là que il recherche

dans la culture cible quelque chose qui a un sens équivalent et qui est utilisé dans le même but

sur une occasion similaire à celle dans laquelle les locuteurs de la langue source l'ont utilisée

pour la première fois. En recherchant l'équivalent dynamique dans la culture cible, le

traducteur a réussi à atteindre le lecteur cible et ainsi à réussir sa traduction.


REFERENCES

1. Abdallah-Pretceille, Martine 1997 Pour une éducation à l‟altérité. Revue des sciences
de l‟éducation 23(1): 123– 132. http://www.erudit.org/en/journals/rse/1997-v23-n1-
rse1843/031907ar/abstract/, Consulté le : 27.02.2019.
2. Bahumaid, Showqi 2010 Investigating Cultural Competence in English-Arabic
Translator Training Programs. Meta : Journal Des Traducteurs / Meta: Translators‟
Journal 55(3). Les Presses de l‟Université de Montréal: 569–588.
https://www.erudit.org/fr/revues/meta/2010-v55-n3-meta3963/045078ar/, Consulté le :
31.05.2020.
3. Natacha Dalügge-Momme, « Aspects culturels de la traduction technique », Traduire
[En ligne], 217 | 2008, mis en ligne le 01 juin 2008, consulté le 19 avril 2019. URL :
http:// journals.openedition.org/traduire/959 ; DOI : 10.4000/traduire.959
4. TOURY, Gideon, «The Nature and Role of Norms in Translation», Gideon Toury
(dir.), Descriptive Translation Studies and Beyond, Amsterdam-Philadelphia, John
Benjamins, 1995, p. 53-69
5. TOURY, Gideon, Descriptive Translation Studies and Beyond.
Amsterdam/Philadelphia, John Benjamins Publishing, 1995.

Vous aimerez peut-être aussi