Devoir 035805
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Texte n°1 :
Diotime- « Aucun des dieux ne philosophe et ne désire devenir savant, car il l’est, et, en
général, si l’on est savant, on ne philosophe pas ; les ignorants non plus ne philosophent pas et ne
désirent pas devenir savants ; car l’ignorance a précisément ceci de fâcheux que, n’ayant ni beauté, ni
bonté, ni science, on s’en croit suffisamment pourvu. Or, quand on ne croit pas manquer d’une chose,
on ne la désire pas. »
Je demandai : « quels sont donc, Diotime, ceux qui philosophent, si ce ne sont ni les savants ni les
ignorants ?»
-«Un enfant même, répondit-elle, comprendrait tout de suite que ce sont ceux qui sont entre les
deux… »
Texte n°2 :
Le mot philosophie, pris dans son sens le plus vulgaire (qui manque de distinction, commun),
enferme l’essentiel de la notion. C’est, aux yeux de chacun, une évaluation exacte des biens et des
maux ayant pour effet de régler les désirs, les ambitions, les craintes et les regrets. Cette évaluation
enferme une connaissance des choses, par exemple s’il s’agit de vaincre une superstition ridicule ou
un vain présage ; elle enferme aussi une connaissance des passions elles-mêmes et un art de les
modérer. Il ne manque rien à cette esquisse de la connaissance philosophique. L’on voit qu’elle vise
toujours à la doctrine éthique, ou morale, et aussi qu’elle se fonde sur le jugement de chacun, sans
autre secours que les conseils des sages. Cela n’enferme pas que le philosophe sache beaucoup, car un
juste sentiment des difficultés et le recensement exact de ce que nous ignorons peut être un moyen de
sagesse ; mais cela enferme que le philosophe sache bien ce qu’il sait, et par son propre effort. Toute
sa force est dans un ferme jugement, contre la mort, contre la maladie, contre un rêve, contre une
déception. Cette notion de la philosophie est familière à tous et elle suffit.
La philosophie est une attitude de l’intelligence et de la volonté, par laquelle nous cherchons à
connaitre les choses elles-mêmes de façon précise et adéquate, avec certitude, autant qu’il se peut ;
c’est par l’application à ce genre de connaissance que l’homme peut obtenir de progresser dans la voie
de sa perfection.
Cette définition est valable sur le plan théorique, mais elle ne l’est du tout sur le plan de la
pratique, parce qu’elle ne contient rien qui se rapporte à la pratique. Or la sagesse et la vertu sont
synonymes, car, comme en témoigne Cicéron lui-même, c’est dans l’action que réside tout éloge de la
vertu. Donc la philosophie est la sagesse, la sagesse est la vertu, et ceux qui la recherchent sont
appelés philosophes. La partie de la philosophie qui concerne la justice et l’honnêteté dans l’action
relève de la volonté et des effets de la volonté, non de l’intelligence.
QUESTIONS :
3) Comparer (dégager les ressemblances et les différences, et faites la synthèse des trois
définitions) les définitions de la philosophie dans les textes de Platon, Alain et AMO. (8
pts)
BONNE CHANCE