Chiromancie 2
Chiromancie 2
Chiromancie 2
\,
10
,1
& i 3
L A 59013
OMANGE.
L" À
YSIONOMIE
ET LA
GEOMANC
A^EC LA SIGNIFICA
àcs FJomhes , l'njfage de U
de Pjtagore
Par le Si
Chez GVILLAVME DE
Iuré,au Palais, dans la Salle des
à la
M. DC LXIII
^FEC PRIVILEGE DF
pi'
...
A MONSEIGNEVR
IDE
BELLIEVRE
MONSEIGNEFRy
PRIVILEGE DF R O T.
PAR LA GRACE DE
ffilK^wDIEV,ROY DE FRANCE
DE NAVARRE : A nos-
èc Féaux Confèillers, les gens
A tenans nos Cours de Pariemenc,
'Grand Confeil, Maiftre des Reque-
Res Onlinaires de noftre Hoftel , Baillifs , Se-
nefchaux, Preuofts, leurs Lieutenans, 8c tous autres
îios luges 8c Officiers, chacun endroit foy , ainE
qu’il appartiendra. Salut : Noftre bien amé Pie rre
i’amy , Marchand Libraire à Paris, Nous a fait
remonftrer qu’il luy a efté mis es mains depuis peu
vn Liure Intitulé Enchiridion curieux , ou le Recueil
,
de la Chjromance FhyJionomiè~^ ,
Geomance auec la
,
Jignification des Nombres ^ l’vfâge de la Roue de
Fytagore, Par le fieur DE PE RVC HIO , lequel
il defîreroit faire imprimer 8c donner au public
Mais il craint qu’apres eiy auoir fait les frais, il ne
vieilne à eftre fruftré de fon trauail, 8c que d’autfës
nefevouluffent auffi ingerer dele faire imprimer,
vendre Se diftribuer : ce qui luy ferait vn notable
préjudice j qui l’oblige de recourir à Nous , à ce
qu’il nous plaife uy en donner la perm'iffion ; 8c z
cette En luy oftroyer nos Lettres à ce neceflaites :
A CES CAV5ES, Sçauoir faifons, qu’inclinant
à la fupplication dudit Expofant : Nous luy auons
permis 8c permettons par cês Prefentes, d’imprimer
ou faire imprimer, vendre &: débiter, par tel ,ou
tels Imprimeurs ôc Libraires qu’il voudra choifir
en tous les lieux de noftre obeïlTance, ledit Liurc,
envn, ou plufîeurs volumes; 8c en telles marges 8c
caradercs , 8c autant de fois qu’il voudra , durant le
temps de cinq ans , entiers 8c accomplis, à com¬
pter du ioLir qu’ils'feront aefaeuez d’imprimer pour
la première fois : Faifant tres-exprelTes inhibitions
8c deffénfes à tous Libraires 8c Imprimeurs, 8c au¬
tres perfonnes de quelque qualité 8c condition qu’ils
foient, autres que celuy ou ceux que l’Expofant vou¬
dra choilir , de l’imprimer ou faire imprimer , ven¬
dre , ny débiter, fous prétexte d’augmentation,
corredion, changement de tikre ou autrement,en
quelque forte Sc maniéré que ce foit , fans le con-
fentement dudit Expofant, ou de ceux qui auront
drqit de iuy , à peine de quinze cens liures d’a¬
mande , applicable moitié à Nous, 8c l’autre moi¬
tié audit Expofant , de confifeation des Exemplaires
contrefaits , 8c de tousdefpens, dommages 8c in-
cerefts ; A la charge qu’il fera mis deux Exemplai¬
res dudit Liure en noftre Bibliothèque, 8c vn autre
en celle de noftre tres-cher 8c féal le fieur Seguier,
Chcualier , Chancelier &: Garde des Sceaux de-
France , auantque de l’expoferen vente, à peine de
nullité des Prefentes : Du contenu defquelles, Nous
vouions que vous falTiez iouïr plainement Sc pai-
ftblement ledit Expofant, 8c ceux qui auront droit
de luy , ceftant &: faifant celTer tous troubles 8c exn-
pefehemens au contraire : Commandons au premier,
noftre Huiffier ou Sergent fur ce requis, faire pour
rexecution des Prefentes tous Exploits neceflaires
fans demander autre congé ny pcrmiftîon, honob-:
fiant
ftam clameur de Haro , Charte Normande > prîfe
à partie , 8c toutes Lettres à ce contraires : C A R
tel eft noftre plaifir. DONNE' à Paris le 29. iour
de May , Tan de Grâce 1-6^6. Et denoftrc Régné le
quatorziefme.
LE GROS.
C
TABLE
DES CHAPITRES
CONTENVS EN LA PREMIERE
Partie du Liurede la CEyromance.
dijference, page 7
C H A P. IV. De la condition des P lunettes , £ÿ' de
leur fituation , page u
C H A P. V. Le Zodiaque de U main, page 14
Ch AP. VI. De la diflinBion des âges y ^ du
tour de la naijjance, reconnu aux lignes de la
Main y page 19
C H A P. VII. Ohferuations generales pour bien
reüfir en cét An , page z4
Chap.VIII. De la proportion légitimé de la
Main y £ÿ* des doigts, page 2. y
Ch A P. IX. De la couleur de la Main, du poil
d’icelle, Cp* des ongles, page a 9
DES chapitres.
CHAPITRES CONTENVSENLA
fécondé Partie du Liure de la Chyromancc.
C H A P. I. T~^ lettres Sacrées^ page 35
I J C H AP. IL Des lignes par¬
ticulièrement de U ligne de ^vie, ^ de Jés li¬
gnifications , page 37
C H A P. III. De la ligne naturelle, page 41
C H A P. IV. De la ligne Menfale^ page 45
C H A P. V. De la ligne du foje , & de la ligne
de Saturne,
C H A P. V I. De la ligne du Soleil, de V'enus,
(ÿ- des laBées, page 51
Chap. VII. De la Rafiette,g^ de la cephali^. p.^
CHAPITRES CONTENVS EN LA
fécondé Partie du Liure de la Phyfionomie.
C H a p. I. ^ l^ t^efle fÈ) des cheueux, f ^ 4
1 Jf C H A p. 11. De la Aletapofi
copie y ou delà connoiffance du front^ p. 12.9
C H A p. 111. / 'explication des lignes du front,
^ de ce quelles figniflenty p. 134
Chap. IV. Des Jourcils , çjr des jeux y p. 139
Chap. V. Des tempes,des oreilles, ^ du ne:^p.i/^j^
Chap. VL Des iou'és , de la bouche , (ÿ* des lé-
^resy p^j^j
Chap. VIL D^s dents, des mâchoires, de
DES CHAPITRES.
îd langue , I50
C H A P. VIII. De la voix, da rire , enfemble du,
menton, de la barbe,^ du col, Z'* ^54
Ch A P. IX. Des obfemations dijferentes de la fa--
ce de l'homme , . Z'. 159
C H A P. X. Des ejfdules, des bras, de Veflomach,
des mammelles, ^ di4 ventre, p, 169
C H A P. D E R NI E R. Des cuijfes, & de quelques
autres parties corporelles , enfemble des iambes
^ des pieds,
chapitres et paragraphes
contenus en la fécondé Partie du Liurc
1 de la Geomance.
Ch a P. I. E. U matière des queflions de U
O* §. 1. M '3 première maijon , auec les ordi^
naires folutions d'icelles, Z'. 2.34
§. Z. Des queflions de la féconde Maifon , 0* de
leur folution , 13 9
Chap. II. §. r Des que [lions, de la troifiéme Mai-
fin ^ auec leurs filmions, . Ÿ’ ^43
§. Z. Des queflions de la quatriefme Maifon, 0
leurs refponfes , /• 2.47
C h A P. III. I. Des queflions de la cinquiefine
Maifon , 0 leurs explications fuiuant les fi-
gures, p.z)z
§. Z Queflions de la 6, Maijon, 0 leurs folutions
LE
LE LIVRE
DE LA
CHYROMANCE.
PARTIE PREMIERE.
CHAPITRE PREMIER.
De l'excellence de U Chyromamce.
AMainefti’obietdelaChyroxnancc,
qui contçinple les qualitez&fes lignes,
pour conjefturer de i’inftinft &: des a-
uantures de i’Eonune. Les deux mots
Grecs, dont ce nom com-
çofé , fignifîent fcience de la main ; 4e forte que ce
lî’eft que par accident, que l’on parle icy des Planer-
tes, des Signes, & des humeurs dilFerentes ; puis que
la connoilfance de la Main eft le but &; la fin prinoi-
pale,que cét Art fepropofe.
La grande paffion qiie chacun a, defcauoir ce qui
luy doitaduenir, éftle motif qui a fait foigneufement
trauailler les Philofophes à la recherche de cette
fcience. Les mcrueilleufes prédissions qui fe font
A
2j Lf Lkre de U Qhyrmince ,
ly/ faites patron moyen, luyant donné eaufs pendant
tous les lieeles pafTez : & les grands Hommes en
font aujourd’hiiy tant de cas, quelle n eft plus ap-
pèllée vaine inutile , ny mefchante. Elle a pris
des. tiltres plus glorieux par tout où l’on a. bien
traitté les lettres ; 5c nous l’appelions en France
belle , curicufe, 5c agréable. Car les Sages qui nous
ont précédé luy ont prelcrit ces Epithetes, dont
chacun fe feromaintenant, en parlant de cette feien-
ceDiuine.
Ce n’eft pas hors de raifon , de croire que Dieu
l’auoit infuféeà Adam,lorsqn’â la, création 'du mon¬
de , il l’enrichit de toutes les feiences. lofeph, ïo-
fué , Salomon , Scies autres Hebreux eftoient, au
rapport deplulieurs, très verfez en icelle. lobmef-
me le plus cloquent des Prophètes en authoriferv-
lib z.iy, > quand il dit-que les- lign-es de nos Mains fbne
v,7. ’ les marques, véritables de nos aidons. I» mAntt om¬
nium hominum Deusjigna fo/itit, vt nouerint, fin-
guli opéra tua.
On peut mafmer auec iufte raifon l’ignorance de
ceux qui la condamnent ; chacun doit ellre du co-
...ftédü Sage , qui nous alTeure que la longueur des
iours dei’homme eft en fa droite , 8c que les richefo
fes 8c les honneurs font en fa gauche; c’eft à dire que
pour bien iugsr de la lanté de l’homme de la Ion-
gueur,ou de la briefueté de fes iours, il faut confiderer
les marques qu’il a fur fa Main droite ; 8c que delTus
la gauche- on peut pareillement conieftiirer de £és-
bonnes oumauuaifes auantures;
Il relie de prouuer par raifon naturelle , que la
Arîllote- Ghyromance ell fondée fur des principes de vérité
Jjons &! folid«. Arillote dit que Dieu 8c la Nature
^nlo^ ne font rien eh vain; c’efl à-dire inutilement : d’où
sfonfuit que les lignes de nos Mains ellant là impri-
Partie première. 5
mées par leur ordre, elles n’y font pas inutiles, &nous f
doiuentferuir à quelque vfage. C’eft de 1^ que fe tire
cette véritable çonfequence,qu’elles nous peuuènt
fcruir d’inftruûion, en ce qui nous eft caché del’in-
terieur de l’homme, 8c de guide apres la raifon en
nos oeuuresles plusdouteufes.
l’on n’obieéte point que les plis replis de la
Main &: des doigts caufent cette diuerfité de lignes,
■puis qu’elles fetrouuent aiifli bien que les croix, les
eftoilles 8c les autres figures, là mefmeoù les os ne
foufFrent aucuns plis j & partant ie conclus que ce
font des fignes cuidens de ce qui nous doit aduenk
pendant le cours de noftre vie , puis qu’autremenc
ceferoient des marques inutiles.
Les autres animaux n’ont point de raifon pour fe
conduire; aufll n’ont-ils point de marques exterieu-
res qui lesaduertifTehtdeleur bien ou de leur defa-
ftre. L’homme pourueu de cette fuffifante lumière,
qu’il peut cOnfulter quand bon luyfemble, a fes auis
extérieurs* &: fenfibles, qui font les guides infailli¬
bles d’vne fage preuoyance : de forte qu’il luy fuffit
de s’examinerfoy - mèfme, Bc d’éfeoüter ce que iuy
dira la raifon fur'ces apparences, afin depreuoir &:dc
pouruoir à tout ce qui luy peut aduenir d’heufeux
ou de finillre.
lofeph rapporte que Cefar eftoit tellèment ver- lofeph.
fé en cét Art, qu’il eftoit impoflible qu’vn hom- ^nt.
âne dont il auoit veû la main le pûft tromper en
aucune maniéré : de force qu’ilreconnutfacilement
vn iour qu’vn certain , qui fe difoit Alexandre , fils
d’Herode, eftoit vn impofteur, n’ayant à la Main
aucunes marques de Royauté. le ne m’eftonne pas
fi les Philofophes de l’Antiquité f nt fait tant de
cas de la Chyromance , puis qu elle a de fi belles
cohnoiffances. Ariftoteaous apprend que Trifme^ j
A ij •
4 Le Lîure de h Chyromance,
-L gifte cna faitvnTraité, que l’ori tientauoif eftétra'
duit d’Arabe par Ican Hifpanus qui viuoit en ces dér-
. niers fiecies. Ptolomée , Auicenne, & Galien en ont
donné des Reigles;&: depuis peu de temps Albert fe
Grand, Mansfeld , Alfarabe , Blaife de Parme , 8c
pliiiîeurs autres Grands hommes ont embraflfé céc
Art auec tant de foin , que nous fommes obligez a-
preseux d’en faire eftime, puisque leur approbation
pafle pour arreft infaillible parmy les curieux 8c les
gens de Lettres.
Enfin il efl: certain que les lignes de nos Mains
font les marques de nos inclinations. Vacquons à cet¬
te eftude foiide pour nous bien connoiftre , & pour
bien regler nos adions : lifons dans nos Mains 8c con-
fiderons les comme les miroirs da l’ame , 8c des af-
fedions humaines, les fignes de Dieu,; l’abrégé des
merueilles de la Nature ; le Ciel où nos fortunes 8c nos
infortunes font efcrites, 8c les fideles interprétés de
noftre intérieur. '■
CHAPITRE SECOND.
CHAPITRE TROISIESME,
i
:t6 le Lme de U Chj^romme^
■ partie DEtsT /ÎAVT I riCl-DELAMAIRI
fA/üTOycl
WriVu
WDICE
3 1
3
3 lOlNTVRE
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RACINE
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,I>\RT1£dek/
Pdrtie première.
CHAPITRE QVATRIESME.
fL T (T îT
Sàtume lupifer Mars. Sokîl Vernis. Mercm Lune.l
1 _i
2fi PollexVeneris ^fedlu^iter indice gaudet^
Salurnusmedium t Solmedicnmque tenety
Mercurim minimum y fetentem candida LunA
Fûfidety^ in cauea Mars fua cafira iocat.
CHAPITRE CINQVïESME.
Le Xoàidqtie de la Main.
c
*8 Le Liure de U Qhyfomance
Printem^St Ejîé.
T y JL SI w.
leMoU' leTau- leslu- leCancer^ leLion. laVier-
Ton. reau. meaux.
Automne* Hyuer*
-11-^—
S^tem- OcMre. xNbuem Becem lamier Teurier
brC: 6re, 6re.
AL: lîl^ Jb X
CHAPITRE SIXIESME.
CHAPITRE SEPTIESME.
CHAPITRE HVITIESME.
CHAPITRE NEVFIESME.
P AKTII
55
^.XA. û. mXÆ.#
Les trois premières promettent bonne fortune ; la
feptiefmedignitezEccleiîaftiques j la huitiefme cra-
uerfes, 8c la derniere mauuaifeiffuëen toute entre-
prife;raais la cinquiefme 8c la lixiefuie dénotent dif-
lîpation de bien à caufe des femmes, quand elles fe
rencontrent au mont de Vehiis : 8c il n’y en a pas
vne qui ne dénote infortune en guerre ; fi elles font à
la plaine de Mars ; neantmoins le a promet ad-
Aa uantage, ^
le AJ* 8c le A. font indifférentes.
Mars reçoit dans fon triangle les marques fui¬
uantes , comme les plus conuenafeles à l’humeur
.arùale. J. X (P
Quoy que ces lettres lignifient les diuers hazards,
8c difputes, où les braues s’engagent tous les ioursj
elles promettent pourtant beaucoup de bon-heur
8c de gloire aux armes, ^
fauorablesimais elles font de mauuaife li¬
gnification ailleurs j car en Venus j elles mena,
cent dépérir pour des querelles d’amour i au mont
du Soleil pour le point d’honneur; 8c au mont de
lupiter, c’ell ligne que l’iromme fé doitmeÜer, à
Pdirtîe fécondé. 5^
fon dommage de manier l’efpée , 8c en eiftant Inca»
pablc il y périt.
Les marques qui le voyent fréquemment au mont
du Soleil,
^Olcll y font
Iv/iiL les fuiuanres.
1L1II.IaX1lCSi
x.6.”^.x.cd^r
Ceionc généralement parlant des marques d’am¬
bition ; la féconde lignifie honneur 8c progrez ; la
cinquiefme n’eftpas moins fauorable j & quant aux
autres elles reprefentent vne humeur qui n’eft iamais
contente, foit dans fon ambition, ou dans fon aua-
ricc ; la troifiefme dénote inutile pourfuite, deeeque
l’on fouhaitte; 8c la derniere défiance 8c infidélité.
Enfin le meilleur eft d’auoir peu de lignes en ce Ta¬
bernacle } car excepté la folaire & fa fœur, elles n'y
lignifient que des defauts 8c des trauerfes.
Venusa cHles-cy fur fa montagne.
Œn.ê^.
Lapremiere lignifie peines ; la troifiefme folies d’a¬
mour J dont on fe repentira ; la fécondé, la cinquief¬
me , 8c la fixiefmematoiferie , rufe de bonne con¬
duite , 8c toutes généralement font foupçonner de
fourbe 8c de tromperie.
Il relie maintenant d’examiner le mont de la Lune,
■M
56 Le Liure de la Qhyremance^
oiinôus voyons par fois les marques fuiuantes.
r
AAmydesgrâds.Bonnefort.Studieux.Infidelleii Inique. Imprudent^
CHAPITRE SECOND.
CHAPITRE TROISIESME.
De U ligne naturelle.
CHAPITRE Q.VATRIESME.
De la ligne Menfale.
CHAPITRE CINQVIESME.
CHAPITRE SEPTIESME.
De U Kafcette de U Ce^halique.
5- Figure
|8 Le Liure de la Chyromdntê^
I. La ligne de vielongue Se belle , dénote fanté,
félicité/longue vie.
X. Courbée vers le mont de la Main , force Se vi-
gueur.
3. Fourchue vers la naturelle, fidelité.
4. Fourchue au dos de la Main, efprit volage.
(C) Les lignés qui de la plaine de Mars defeendent
^nsla vitale , dénotent richefies.
6. Les lignes qui defeendent de la vitale vers la raf-
cette , dénotent perte de bien.
V triangles à collé de la vitale , péril
CQ mort, duels funelles.
, 8. Les elloiles, y lignifient infamie.
^5. Les croix, opprobre.
10. La ligne naturelle médiocrement longue, dé¬
note vie prolongée. Et quand elleell vnie à la vita¬
le, loüable vie.
11. Rameufe à la fin , finelTe, rameufe au com¬
mencement, bonne fortune , 6c fans nul rameau,
efprit grolîier.
12. Vne ou plulleurs croix promettent richelTes.
Les points dénotent folie.
13. - Le quadrangle entre la naturelle Scia Menfalev
îiber^ité.
14. Cette figure ^ mort infâme.
-H ij
Pmîe féconde:
i jLaligne vie mal formée, entre-conpée , 8c
<Iifcontinuée, fignifie maladies, péril do more.
V a. Les lignes quîlatrauerfent au bas du triangle de
l^ars, blelTures.
J , 3. Fourchue à la rafeette, voyages.
4. Les lignes qui la trauerfent proche de la rafeette,
dénotent aufli voyages profitables.
■ 5.) Les points, lignifient noire mélancolie.
iLes figures en forme de lozange entre le monr
delupiter&de Venus, dénotent incefte.
V 7.;* La figure /Vÿ* dénote perte de l’œiL
S) La fœur de la vitale , lignifie bonne
complexion, longue vie, luxure.
V P,*' La ligne naturelle feparée delavitale, auec vne
croix entre deux , dénote prodigalité, diuorces.
10. Mal formée 8c difiointe, goûtes 8c coliques,
11. Trauerfante aumontde la Lune , ftupidité, SC
njal formées, à la fin miferes.
12. L’O , péril de la vie.
13: Les triangles, meurtres.
14. Si la naturelle fait vn angle auec la Menfale;.
impiété.
15. La foeur de la naturelle , dénote bonté 8c pru¬
dence.
i5. La Menfale difiointe 8c mal formée , lignifie;
intempérie.
17. Les lignes qui vont de la Menfale au mont de
Saturne, dénotent trauaux.
18. Les efloiles,mal-heur.
IC). Vne lozange furlafin d’icelle, incefte.
2.0. La ligne du foye mal Formée , fignifie raala-r
dies, tortue, infidélité.
21. Fourchue , mort violente , ou blelïlires.
zi. Finiftàntàla concaqité delaMain, courtevici
H hj
\ Le Lture de la Chy romance ,
3,3. La ligne de Saturne finiflant dans la Menfale ^
dénote mélancolie.
Qiiand elieeft tortue & interrompue } c’eft fi-
gne de querelles, Sc de pertes. j 1 : / :• ■■ ,
(zÿ Le cercle de Venus bien formé, lignifie lafci-
uéte.
z6. La voye laftée double 8c belle, dénote éloquen¬
ce , mal formée, Sc non apparente , flupidité;
zy. La Rafcette mal formée, fignifie extrauagance;
entre-coupée, fafeheries.
28. Lesl'igncs qui vont de là rafeette au mont delà
Main, dénotent voyages fur mer.
29. Vne ligne qui l’entre-coupe ,, defeendant du ,
montde la Main , dénote çalamitez 8c miferes.
30. Vne ligne qui efi bien eftenduë au defibus du
pouice, promet des bien-faits.
. CHAPITRE HVITIESME.
,
Des doigts indice ^ mitoyen annulaire & aurtcU"
Uire , de leurs Tubercules attribue:^ à
CHAPITRE NEVFIESME.
Du doigt du pouîce ,
du mont de Ventu de la ,
plaine de Mars y ^ du mont de U Lune.
a
faire meurtres. Deux croilTants fortans l’vn de l’autre,
beca
n dénotent le meurtrier :vne figure de
re, fignifie diflîpation de biens î vne
'éftoile y promet des richeffes ; Si les croix , Si les
«cfoiffants , héritages j ces-derniers lignifient qu’ils
-font acquis à la pointe de l’efpée. Vne figure de
74 tiure de la Chyfhmdnce ,
quatre lignes, qui s’entrecoupent efgaîement, & font
vn qiiadrangle, dénotent que la femme grolTe fera
vn auorton. Les croix, qui font en confufion fur
l’angle feneftre , lignifient que la femme trompera
fon mary, Sc vendra peut-eftre fa vie , pour fatisfaire
à fa brutale palTion, ôc à fon amour aueuglé. Lequa-
drangle formé au lieu du triangle, menace demort in¬
fâme, &c d’eftre rompu ou pendu.
Il ne relie maintenant qu’à traitter du mont de la
Lune, qui ell au delà du triangle de la Main. On l’ap¬
pelle mont de la Main, comprenant cét efpacequi ell
au delTous de la perculîîon, vers la naturelle, iufqu’à
la Rafcette, ellant ordinairement feparé de la plaine
de Mars par la ligne de Saturne, ou par leslaârées.Lors
que le mont fufdit ell net, fans rides, &fuffilàmmenc
vny, il dénote fagefle. Qi^and il ell inefgal ; c’ell à
dire eminent en la partie inferieure, abbailTé en la
fuperieure, il dénote malice & imprudence. Plufieurs
lignes femées confufément fur iceluy , lignifient in-
conllance Se folie. Vne ligne qui monte de la Raf¬
cette à trauers de ce mont, démonllre vn murmura-
teur Se criard. Plufieurs lignes, qui defeendent de la
naturelle fur cette montagne, promettent bien-faits
des Prélats- Celles qui defeendent de la Menfale,
menacent dégouttes Se de coliques. S’il s’en rencori-
tre.deux entre la pérculîlon Se le mont de la Lune^
qui foient vnies à la pointe, elles menacent de mort-
fubite. Qiielques-vnes qui vont vers la naturelle, &
font grolTes au bout, dénotent l’homme inique, impiit
dique Se déloyal. ^
Remarquez, que toute forte de lignes , ^ui vîen-’
nent de haut en bas fur la pêrcufiîon , ou à collé du
mont fuldit, vers lé dos de la Main reprefentent las
ennemis que l’on doit ftuoir en toute fit yie. Lfs li-.
Pmie feconJe/ ‘75
gîtes J qui font à. cofté du dos de la Main, ou qui trauer-
lent le raefme mont, dénotent les vrais amis. Ç^and
elles ne font pas entre-coupées , elles fignifienrdes
amis inuiolables ; quand elles font courbées : elles dé¬
notent ceux, quid’amis fe rendront ennemis : Scies
tortues &; fourchues dénotent les faux amis. Les eftoi-
les fur ce mont, dénotent l’homme fcelerat, malin,
fol, Scoutrecuidé. L’O/acrum y dénote quelque grand
dommage arriué par eau. Deux lignes, au milieu def.
quelles deux autres forment vn quadrangle, mena'*
cent d’eftre tué : quantité de lignesentre-coupées^ ou
trois ou quatre lignes tortues, menacent de fubmer-
lion. Deux ou trois lignes, qui font vn angle fur le
mont de la Main, menacent de cheiite, vndemy-cer-
cle en dehors, dénote que Ton cfpanchera lefang de
fes proches : s’il tourne en dedans, il menace de mort
fubite. L’X au mefmc endroit promet richefles. Vnc
petite foflette en forme d’vn cceur, dénote concubi¬
nage i &c generalement toute forte de lignes groffes,
bien auant imprimées, & courtes dénotent extraua-
gance, & folie.
blefllires.
13. Au doigt annulaire, les lignes qui font droites,, /
fur iâ I* iointure dénotent prudence. ; - ' ; ^ • ''
14. Les lignes qui defcendent de la féconde iointure ai
la racine i magnanimité. 1
ky. Celles qui trauerfent la mefme racine, richelTes.. .
16. Vne ou plufieurs lignes qui defcendent de ce-
mont fur la Menfale, faueur des Princes.
17. Vne eftoile, biens.
18. Le pertedeTcciL
7f-
f Pmte fécondé, " St
Les lignes entre - coupées, maux auenus ’pârpaiL
lardife.
a4._ Les lignes qui trauerfent ledoigt du poulce.fî-
gnifienc, riciielTes.
z^Ji Le cercle parfait auee vn zéro fur le nœud du
pdulce,menace du gibet,
3,'^.} Le double dénote le ioüeur.
L
g2, Liure de U Qhyromanct;
CHAPITRE DERNIER.
Reflexion generale fur U Chyromance.
LE LIVRE
DELA
PHYSIONOMIE
PARTIE PREMIERE.
CHAPITRE PREMIER.
De l'excellence de la Ph^fonomie.
chapitre second.
Du tempérament de l'homme.
CHAPITRE TROfsiESME.
CHAPITRE QVATRIESME.
CHAPITRE CINQJIESME..
CHAPITRE S I XI E SME.
CHAPITRE SEPTIESME.
X
peliez eftoiles errantes, à caufe qu’elles changent par
îrualcs de fîtuation,que leur empire s’eftend fur
s les fublunaires. Delà prbuient que la Lune fait
le flux 8c reflux de la Mer; 8c que dans fa plénitude, les.
os des animaux fe rempliflent de moèle, laquelle fb
perd à fon déclin. Ainfi voyons nou.s les rôfes 8c. IcS-
autres fleurs s’efpanoüir au matin Scs’efclore au ïbir,
à caufe des approches de l’efloignement du Soleil,,
dont quelques- vnes obferuent fi regulierement le-
cours, qu’elles fe tournent continuellement vers cét
Aftre ce quÜes fait appeller fleurs du Soleil.. Les au¬
tres Planettesproduifent pareillement leurs effets, fur
ces mefmes corps, quoy que d’vne maniéré moins per¬
ceptible. Mais nous n’exâminerons icy, que ce qu’el-
îes contribuënr aubon,ou mauuaistemperamment dé-
ïhomme.
Nous difons cependant , que le Soleil prefide à la^
telle la Lune, au bras droit; Venus, au bras gauche^
ïupiter, à 1 eftomach î Mars, aux vifeeres ; Mercure,,
au pied droit ; Saturne, au pied gauche.
Les Naturaliftes obferuent qu’à caufe de la fufdi-
te domination,, les hommes portent dés leur nailTah-
ces les marques; de ces Aftres,imprimées au corpsi. -|-
104 Viure de la Chyromance,,,
Ceux qui font dans leur afcendant les leur irriprifflenc
à la relie : les autres qui fe rencontrent lîmplemenc
fur rHorizoïijIes impriment fur ks autres parties cor¬
porelles , Se nous iugeons que la^rfonne participe a
îenr humeur J quand elle porte de leurs marques ; qui
véritablement ne font pas inutiles, 6enous indiquent
quelque chofe.
,, Les quatre principales marques que nous obfer-
uons en l’homme, font ordinairement celle delà Pla-
nette dominante , celle du Soleil , celle du Signe af-
cendant > Se celle du Signe qui domine. Notez .que
la marque du Signe afcendant, eft touliours la plus
haute ; celle du Soleil eft inferieure , celle de la Pla-
nette, qui eft en fon apogée, eft encore au deftbus ; Se
le Signe dominant, a touliours la ftenne la plus bafle.
Mais il arriue par fois qu’on trouue plulieurs marques,
6e par fois qu’on n’en apper çoit que deux- La plurali¬
té dénote la concurrence des Aftresà lamefme naif-
fance ; Se s’il n’y en a que deux, c’eft ligne que le So¬
leil, qui prelidoitfeuldans fonMidy, n’eftoit accom¬
pagné que du Signe qu’il parcouroit : Se qui fe renr
contre lors dans fon afcendant, Se qui domine. Mais
voyons les dilFerentes humeurs qu’infpirent les Pla-
nettes.
Saturne eft le premier de ces beaux Aftres, il eft
pourtant le moins parfait , n’ayant qu’vne couleur
îiuide Se pâlie. Lors que Saturne domine , il impri¬
me fa marque en forme de lentille fur la jambe, ou
fur le pied gauche. Ceux qui en dépendent, ont la
face grande Se plombée ^-les yeux trilles, les nari¬
nes efpailfes, les cheueux noirs , Se rudes. Se peu de
poil au menton. Ils ont le corps maigre Se tant
foit peu voûté, les jambes menues, Se leur comple-
^.ipn eû humide, Se froide. Ils font pefants, melan-
choliqnes
Partie Première^ I05
clioîlques , folitaires , lents, auares, troînpeurs, &c
ialoux J ils pardonnent difficilement à leurs enne¬
mis, & font totalement incapables d'oublier les in¬
jures reçeuè's. Quand ils corrigent cette humeur, ils
font prudents en leurs a6tions,& en leurs entrepriies,
donnent bon confeil &c bon exemple, font mo-
deftes 8c fages.
lupiter, <jui eft à dire iuuans péter j eft la féconde
Planette pleine de lumière 8c de force; laquellen’eft
pas moins bien-faifante que puilTante, Sa marque
eft en forme de verue fur reftomach , 'bu fur les ef-r
paules. Lors <]ue lupiter domine , il infpire la plus
beilehumeur, & le temperamment le plus incompa¬
rable : voicy l’idée de cette humeur iouiale , ou le
crayon legerde ceux qui la poftedent. Leur fece eft
vermeille êc grande , ils ont les yeux fendus ; le nez
court ôc gros ; les dents inefgales 8c grandes au dé¬
liant J la bouche riante , la barbe crefpuë , les che-
ueux efpais, longs & blondaftres: par fois ils deuien-
nent chauues , eftant de complexion chaude 8c hu¬
mide; ce qui caufe qu’ils ne font ny trop maigres, ny
crop gras ; eftant ordinairement ioyeux , modeftes,
liberaux , bons 8c fideles. Ils fe rendent éloquents,
Labiles, 8c protefteurs de la Religion, des Loix , 8c
4e l’equké. Ils ont par fois des défauts qui combat¬
tent toutes CCS vertus; lors,ilsdeuiennent fujets à la
vanité, à l’ambition, à la prefomption, Sc auxperni-
cieufes voluptez.
Mars le troiftefme des Planèttes eft tout de feu , il
brille continuellement, 8c infpire le fang & le car¬
nage. Sa marque cftenforme de verue au petit, ven¬
tre , aux parties hqnteufes , 8c fur les reins. Ceüx-^
^uî Mars domine, ont le vifage rond 8c feuere , de
font colorez d’vn rouge adufte. Us ont le nez gran4
joS Le Lîure de U Phjponomlf,
Sc ouuert, les yeux petits , les cheueux rares Sc fn^
fez ; la barbe moins frizée que les cheueux , 8c par
fois roulTe , les dents longues , le corps robufte St
velu à r'eftomach , aux pieds Sc aux mains. Leur
complexion eft chaude Sc feiche j ce qui les rend laf-
cifs:on les blafme aulîi d-eftre impies , cruels, trom¬
peurs , inconftans, gourmands, îeditieux , SC capa^.
blés de toute forte de crimes. Mais vne grande mo¬
dération les rend brauès , vaillans , infatigables,
addonnez aux trauaux de guen^e ;■ conquérants, de-
fenfeurs des peuples , 8c Tappuy des Eftats-, Sc des-
Couronnes. Il fe trouue des femmes qui hmpatifent-
à cette humeur , Sc et font des. Amazones 8c de fa¬
meux miracles de generofitc.
Le Soleil qiii tient le milieu’ des Pranettes , effant
le grand lliminalre', qui prefîde au iour, influe con¬
tinuellement des bôntez fur nous^ Sè quand il eft en
fon afeendant il en donne encore'dauantage. C’eft
lors qu’il imprime fa marque en: la partie fuperieure
du vifage en- efpece de lentille , de. couleur de ci¬
tron, meflant de cecte citrine couleur le blanc qu’il
donne à celuy , à:qui il domine; Ceux qui dépendent
de ce Roy des Aftres, ont-la tefte aucunement gref¬
fe, la face ronde, les yeuït rouges, le nez camus, la
bouche large , la barbe efpaiffe , les cheueux blondi
Sc erefpus, les fourcils beaux, 8C le corps dans Vne
agréable température de chaud 8c de fec. Au refteil
donne â Fhomme des qualitez toutes Royales : caf
les enfans d'n Soleil' font douez de noblelFe:, d’hbn-
jiefteté, de libéralité, de fagefïe 8c de magftifleened:
mais ils fe rendent par corruption d’humciir enflez
d’orgueil i, 8c de fupefbe, fourbes mefclians-, Sü hy~-
pocrites. ' ;
Venus qui tient le ctnquiefme rang des Planettfes^,
partie Premiers. 107
5înpi-ime à l’homme , quand elle eft en fon afeen-
<dant, vjic marque rouge fur le bras gauche : c’eft
■vne efpece de cicer , chargé d’vn petit vermeil, qui
ie décore. Veni|s humide 5c pahe , rend l’homme
parfaitement beau , ayant le teint blanc, les yeux vn
peu noirs,, les fourcils Sc les cheueux pareillement
noirs , la face 5c les joues rondes , le nez tant fok
peu courbé , le qorps d’honnehe hature 6c médiocre¬
ment graa,, la poiétrine éfiroite ; eftant au sfurplns
d’vne humeur chaude 6c humide , 8c par confeqiienc
luxurieux , n^ ayant rien de li lubrique au monde,
que ceux qui font de ce temperamment. Ils font
y urongnes 8c brutaux, félon leur humeur, gays, plai-
fans 5c récréatifs , feion leur inclination,8c deuots,
.quand ils fe corrigent.
Mercure eû feituc au delTous de la cînquîefme
Planette, il imprime au pied droit vne marque liui-
de, en forme de lentille,quuand il eft en fon afeen-
dant. Ilfait les hommes de ftature décente, ayant le
front elleué ,1e vifage long, les yeux beaux , le nez
longuet, les lèvres déliées, les dents obliques, le
teint clair , brun , la barbe noire 8c claire, la voix
grefle, 8c les doigts longs. Leur temperamment eft
chaud 8c froid, leursmosurs font bonnes, 8c les Mer-
curialiftesfont ordinairement fans perfidie. Aurefte
ils font affables 8c débonnaires , ils font fociables,
amis, 8c liberaux : mais ils font aufll changeants,
menteurs , curieux, 8c pleins de fuperftîtîon. Ayant
aufurplus l’e^rit fubtil, 8c capable de tous les Arts:
caries Mercurialiftes,excéllentaux Arts mécaniques,'
8c aux Arts liberaux ; à la Poëfte, à ,1a Mufîque, à la
3?einture , à la Rhétorique, Sc aux Mathématiques.
Ils font par fois fi bien yerfez en Part de coniefturcr
qu’ils predifejÇit les phpfe^s futures : mais leur naturel
lo8 Le Lime de U Chjyromance,
volage les rend fufceptibles de toute forte d’impref^
fions,de forte qu’ilsdeuiennentbonsaueeles bons,5c
fe rendent mefehants auec les mefehants.
La Lune eft la plus balTe de toutes les Planettes, c’eft
pourquoy elle domine beaucoup delFus nos corps» Sa
vertu fe déclare tres-grande fur noshumeursÿ& quand
elle eft enfon afeendant, l’homme en eft marqué fur
le bras droit en forme de poids? ayant la face ronde 5C
blanche, auec quelques taches : les yeux troubles,
& aucunement noirs , les fourcils ioints , les iouëS'
comme enflées , eftant pareffeux, mconftant,vaga¬
bond , craintif, oublieux , diuulgant les fecrets, fe
plaifant aux fables, aux fuperftitions Sc aux fortile-
ges î ayant la mémoire auflî prompte, que labile,l’hu¬
meur phlegmatique -, fans hardiefle, fans libéralité,
defdaignant les femmes , & les delices de la vie hu¬
maine; gens infortunez, 8c fujets aux déliré, au mal
caduc , à la paralifle, aux catharres, 8c à mille fem-
blables infirmitez, qui régnent en eux. Les autres
Planettes remperent la malignité de la Lune, quand
dlcs luy font coniointes,ce qui fe doit obferuer pa¬
reillement de toutes les conftelladons precedentes.
CHAPITRE HVITIESME.
31.
jEa tefte des "TT" domine vers le lo. dç. May
Partie Première. în
îtrf^u’a.11 ZO’ on en porte la marque au bras droit en
forme d’vn poids, qui démonllre que la naiflancc ar-
riue en ce mois-là : ceux quinaiflent lors^font grands
de ftature , colère^, timides 8c craignans Dieu, {Im¬
pies 8c fortunez. Mais fi la mefme marque eft an
bras gauche, elle dénote la natiuité à la fin de May,
au cœur des ^ celuy-là doit eflrre noiraud,
doux , luxu \ \ rieux, paifible, 8c heureux. La
queue des Jumeaux domine au commencement de
Juin, là marque eft à IVue ou à l’autre extrémité du
bras, dénotant la naiffance au mefme commence¬
ment de Juin ; celuy qui a cette conftellation, eft
fort, hardy , doüé d’efprit, acquérant par fon tra-
uail §c induftrie de grands héritages , il eft pourtant
fuiet à faire diuorce auec fa femme. Quant àla fem^
me qui naiftra fous ce Signe, elle.fera menteufe, de
hfchcafc humeur, &; fans beauté, à caufc de fon ari¬
dité naturelle-
Lateftc du Cancre domine enTuin , vers leimi-
lieu dudit mois , fa marqüeeft .en forme de fleur , fur,
la mammelle ; 8c lanailTancearriue en Juin, lors quel-:
le y paroift bien formée- Cette conftellation rend les,» j
hommes vains-, coleres , amateurs de nouueautez,
gens de caquet, 8c qui ont le courage abbatu pan
leur propre Ibiblefle , ils font vicieux , 8c glilTent in-
fenfiblemént aux dérèglements/, r& ;à la débaucher,
Qi^nd la marque eft/en forme de cerife deflous
les inammelles ', c’eft vn ligne que l’on eft né à la
fin de Juin, ou vers le commencement deluillet , car
e’eft lors que la queue, du qui domine à xecçq
partie4àjprefîde<Ge.Signc —^ rend leshomnaesrç;
bulles 8c habilesrmais^ils font irreeoneiliabl|ss en leurç
inimitiez rles¥emmes qui nailFënt lors, font bellçfr,
prudentes, 8c generéufts ,hçnreufe .conftellation pour
cites.
Ht Le Lime de U Chyromdnce,
luillet. La fin du mois de luillet efl: toute fous la conftel.
^ lation de la telle du Lyon : ceux qui naiflent en ce
0 temps-là, ont vne marque en forme de veruëau co¬
llé droit, au delfus 4es flancs ou des reins. Ils font
bien çompofez de corps, ayant les efpaules larges Si
les oreilles grandes : ils font ordinairement luper.
bes, ambitieux 8cauares. Le cœur du ^ impri-
/ me fa marque au dos. Il domine entre ô U la fin
de luillet 8c le commencement d’Aoull. Celuy à
qui il preflde, alapoiélrine large, la face longue, les
cuilfes menues : il a le cœur haut, il ell fuiet i l’en-
uie, 8c aux tribulations 5 fe faifant des ennemis,
qu’il molelle , 8c qui le molellent;. Mais quand la
fufditemarque ell au collé gauche, vis à vis de l’en¬
droit où nous auons fcitué la première. C’ell ligne
que l’on ell né au mois d’Aoull, àlaqueuë du ^
ceux à qui ces Aftres dominent font de O
belle taille, de bonne conllitution , 8c de gaye hu-^
frieur , ce qui les fait aymer de tout le monde. Ils
ont (tant de vigueur d’efprit, qu’ils viennent aifé-
ment à bout de çe qu^^ils entreprennent, 8c empor¬
tent touflours le delfus fur leurs ennemis. Quant à
la fille , elle doit çllre çurieufç, Sc courra rifque de '
fon honneur.
Aouft. La telle de Virgo domine à la fin d’Aoull : 8c ceux
ffp qui naiflent lors, portent la marque à la poiélrine, ils
iXC font bien faits 8c de douce humeur, mais ils gardent
leur rancune, 8c font peu foigneiix de leurs affaires.
La mefme marque au ventre dénote la naiflance au
commencement de Septembre , auquel temps le
cœur de domine. Ceux qui naiflent lors, font
de bon 11/C naturel, doux, pieux , équitables ; ils
Croycnt pourtant de léger, 8c font fuje'ts 'à encourir
l’inimitié de leurs parens, mais ils ont touflours a&
fex
Pdrtie fremiere.
(ez d’heur & de fortune. La mefme marque plus
bas, dénote que l’on eftnéau milieu de Septembre,
eu enuiron , fous la domination de la queue de
■ŸŸV Signe rend l’homme de bonne comple-
IIX. xion, très fortuné, & très puilTant. La fille
cil pareillement fage 8c vertueufe.
La telle de la Balance, domine au mois de Sep¬ Septemb.’
tembre : elle imprime pour marque vne verrue en¬
uiron le nombril, ôc rend laperfonnej à lanaiflance
de qui elle prefîde , de bonne conllitution, forte Sc
robulle: mais ceux-là fe fiant à leur force perifient
bien fouuentpar les embûches qu’on leur drefie, ou
autrement : au relleils font arrogans, hardis, ioyeux,
lafeifs 8c peu fortunez. La queue de la domi¬
ne au commencement d’0£lobre;eIle >——« impri¬
me fa marque au bas du ventre ; quand la nailTance
arriue lors. La perfonne à qui elle prefide ell pru¬
dente , pleine de bonconfeil 8c de bonne conduite,
capable de manier les Arts ,degouuerner mefme les
affaires publiques, mais tout autanrquela faueur des
Princes leur ell fauorable , tout autant leur ellfunelle
leur difgrace ' : la fille ell pareillement loüable 8c
heureufe.
Le Scorpion commence à regner fur la fin d’O- o<riobf«
flobre, ceux quinailfent à la telle de ce Signe, font
marquez au deffus de la cüilfe droite. Ils ont les ÎIL
fourcils conioints, les ioucs graceletres, le nez mal
fait ; ils font habiles , 8c aimez des femmes ; ce qui
m
leur caufe des maladies 8c des miferes. Le cœur de
domine au commencement de Nouembre,
formant fa marque à la cuiffe gauche : il rend
les hommes qui nailfent fous luy de llature médio¬
cre , roulfeaiix, coleres, luxurieux, iniques & rem¬
plis de mefchanccté. La queue du qui domi-
11L P
114 Le Linre de U Phjponomie ,
ne plus auant au mois de Nouembre imprime 4
marqueTiux fefles. Elle ne promet rien de bon , 1
ceux qu’elle gouuerne , &: la naifTance qui arriue
fous cette conftellation , menace l’homme d’eftrc
violent , meurtrier, lafcif, volage &: fans crainte &
fans refpeft diuin , ny humain. La femme eft por¬
tée aux voluptez , abandonne fon honneur, perdant
la honte & la crainte ; il y en a qui fe corrigent Sc
amalTentdes facultez ; ainfî l’impudique Laïs fe ren¬
dit riche.
Sur la fin de Nouembre, la tefte du Sagitrairedo-
mine -, on porte fa marque fur la cuiffe droite , &
l’homme qui vient à naiftre fous icelle eft ordinai¬
rement beau, prudent , doüé d’elprit . & capable
de tout : cette conftellation luy promet honneur Sc
richelTes. La queue du jy domine au commen¬
cement de Décembre. ^ Ceux qui naiflènt
lors , ont la marqué à la cuiffe gauche, elle rend les
hommes rubiconds , ayant les yeux de chat, les four-
cils abattis,eftantfoiblesde corps,&: peu folidesd’ef-
prit. Ceux-là font volages, curieux &; infottunez. La
fille doit eftre plus habile : mais il eft à craindre pour
elle que le libertinage & l’impudicité luy feront at¬
tenter fur l’honneur &c fur la vie de fon mary , ce qui
câufera fa totale perte.
Dfceiub. Le Capricorne régné fur la fin de Décembre i
, jNS'ffi'vtrolire OOuobyç,
icj royrs IcîDearcs les lours les
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■>^5agitoire Capricorne
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^0 "8 ■ 30 . 9
3'. 1Q
'Partie prmiere. it'l
Vousobferuerez. qu en cette table , chaque molsa
îdeux colomnes; dont la prémieré condent au delTus le
nom des mois ; au defîbus defqu'ds fontles nombres
des iours eferits en lettre d’Aritmetique : fur la fécon¬
dé eft figurée la marque du Signe , Sc les degrez font
efetits au delTous îpar ce moyen chacun pourra con-
noiftre aifément quelle partie du Signe domine à la
îiaiflance : Sc quoy que la fufdite table , ne foit pas'fî
reguliere que les Éphemerîdes , elle eû neantmoins
fufiîfante : encore que certains Autheurs ayent vou¬
lu que la moindre partie d’vn degré, foitobferuée
dans la conftellation , qui prefide à la naifiànee dç
l’homme, mais cecy doit fuffire, quant ànoftre trai¬
té de Phyfionwnie j dontnous -apons commencer U
ds conde partie.
Q^ij
LE LIVRE
DELA
PHYSIONOMIE-
FAKTIE SECONDE.
CHAPITRE PREMIER.
CHAPITRE SECOND.
S ATVRNE.
0^ I V P I T E R.
MARS.
LE SOLEIL;
V E N V S,
iM E R C V R E-
LA L V N E,
CHAPITRE TROISIESMR
CHAPITRE QVATRIESME
\
Des Sourcils^ cJr des Yeux*
CHAPITRE CINQVIESME,
CHAPITRE SIXIESME.
CHAPITRE -SEPTIESME.
CHAPITRE HVICTIESME.
CHAPITRE NEVFIESME.
X
lehtûVi^
fmU fécondé^
CHAPITRE DIXIESME.
CHAPITRE DERNIER.
GEOMANCE.
PARTIE PREMIERE.
CHAPITRE PREMIER.
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Tànîe-^'pYemierey • ‘ 179
Lés noms de-ces- figurei fonc conuenaWes à leurs
■quaMtez , qui font beaucoup differentes, les vncs ne
■■ dénônçantqüémai-heur, les autres bonheur & plai-
jfirs en toutes cliofes. Deforte que e’eft-la plusfadlc
& la plus innocente méthode , dont les hommes fe
foientlamais feruis pour eoniedurer de'leurs bonnes
Ou mauuaiiés auantures. Les Egyptiens &; les CaU :
déens l’ont mîfé en pi^àtique de temps immémorial,
& ils eh font les Autheurs, aufli bien que des autres
Sciences. le nefjay h elle a eu coursparmÿles Na-
' rions effrangeres, comme elle aauiôurd’huy en Fran¬
ce, &; chez nos voifins, à caufe de Ton agrément, ou
à caufe de fes Prédirions merueîlleufes. Quoy qu’il
en foit, voicy la manicire que l’on obferue pour former
routes ces hgures.
' La Table où l’on les pofe, doit ellre propre pour
lesreceuoir; c’eft à dire nette Scblanchc comme du pa¬
pier, ou autre fuiet, làoù par lemoyen de l’ancré ou
du crayon, dont elles font tracées, leur forme paroiffc
fans aucune confuhon ou défeébuofîté.
On appuyé la main gauche hir le papier, & Ton
itiarque à la tefte des figures le fuiet delà queftion ; &C.
la Planette qui domine à l’heure, queja queftion eft
propofée : ce que nous faciliterons dans les Chapi-
rres fuiuans. ^
Les Orientaux qui nous ont prefcrît cét Art, com¬
mencent quatre lignes de points, du cofté de la
main droite , qu’ils continuent iufqu’à la gauche ,
laquelle s’occupe à tenir la^table des figures im¬
mobile. Le nombre dés'points qui compofent lef-
dites lignes eft indifferent, po'urueu qu’il aille au
delà de treize ; mais quand on pofe lefdits points ,
on ne les conte pas ; de forte que c’eft par hazard
qu’ils fe rencontrent pairs ou non pairs , d’où défi
ï8O Le Liure de la Geomance ^
pend toute h conftru£tion des figures. La première
ligne doit eftre plus courte que les deux fumantes ; fie
la qiïatriefme le doit eftre encore dauantage que la
première,à rimitation des quatre doigts de la paume
de la main.
, Apxe^ auoir tracé les quatre premières lignes de
points , on fait immédiatement apres trois autres
c lâftes; -de lignes- dp points femblables y qpi font en
toutfeize lignes ^'d’ou les quatre:meres fe produifent
de, quatre -en quatre empruntant de cfiaque ligne
vn point, û le nombre en eft nompair ; ou deux „
s’il fe rencontre pair.^
Çes reigles font ft generarès, qu’eries s'obferuent
pqnàuellemerit.ert cét Art; ficc’eft Tvnique moyen
de prodiiireles figures. Ce qui fc verra' clairement
dans la table fuiuante,où les points pairs ou non-pairs,
qui les compofent, font formez en eftoiles , ce que
nous obfenierons en tout cét Ouurage.
- 'P
. La figure fe diuife en quatre parties , efiant com-
pofée , comme nous auons dit des quatre lignes qui
luy correfpondent ; la première partie , appellée la
tefte J fe rapporte à la première ligne, dont les points
eftantdVn nombre non pair, n'en admettent quVn
feul en icelle : la fécondé partie de la figure , appel-
lée le cœur ou le ventre , ccrrefpond à la fécondé li¬
gne, qui eftant de nombre pair , donne deux points
à lad'vte partie. La troifiefrae partie , nommée vul¬
gairement les cuilTes de la figure, dépend de la troi-
ficfme ligne, qui eftant de nombre pair ,rend icelle
partie double. La quatriefine, qui efi: dite les pied?
2 iij
"îSi te Lmre de îd Geomance^
de la figure , répond à la quatriefme ligne , laquelle
ayant Ibn nombre non pair, ne donnequVn pointa
cette derniere partie , comme il appert en noftre pre¬
mière figure; U c’eftainfiquc lesautresfont généra¬
lement formées ; le tout procedàntde la différence de
leurs lignes, qui en caufent la diuerfîté.
C’eft par ce moyen que les feize figure? cy-de-
uant defignéès fe forment ; & de quelque façon
que Ton puiffe tourner les points, on n’en fçauroit
trouuer moins , ny dauantage. Il faut obferuer pre-
fentement qu’il fuffit d’auoir produit les quatre me-
res en la maniéré precedente ; on forme dVne au¬
tre façon les quatre filles, les quatre niepces , les
deux tefmoins, 8c le luge , qui font les quatre figu¬
res, dont les quinze maifons de Geomance fe trouuent
remplies.
Les quatre meres eftant mifes dans les quinzepre-
tnieres Maifons , allant de la main droite à la gau¬
che , ce qui s’obferue toufîours en la dîfpofition des
figures , on diuife leur quatre parties, 8c la telle de
ces quatre meres , fert à former la première'fille ; le
coeur d’içelles, ,fert à la produâ:ion de la fécondé ;
les cuiffes,, de la troifiefme; Se les pieds,de la quatrief¬
me : ce qui fe remarque aiiement en cet exemple.
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Il appert par là , que la telle des quatre meres
produit la figure de la moindre fortune, qui ferticy
de première fille : le ventre d’icelles produit la fe-
» eqnde, que nous appelions figure rouge, Sc ainfi du
rwe.
Apres la produftion des filles, on forme quatre
niepees d’vne autre maniéré. La première niepee
fe procrée des deux premières meres, & la féconde
des deux dernieres. Ainfi la troifîéme niepee fe for¬
me de la première Se fécondé fille. Se la quatrième
niepee eft enfantée des autres deux filles. La forme
de la produélion de l’vne, feruira d’exemple pour
la produélion des autres. Lors que les points de la
telle des deux meres, que l’on vnit pour procréer
leur niepee, fe trouue pair, o»met à la telle de cette
niepee qui fe place au defifousdefdites meres, les deiot
points qui fe tirent de ce nombre pair. Les points
du cœur des deux meres ellantnon pair, on ne for¬
me le cœur de cette niepee , que d’vn fetil point.
Les points des cuilTes defdites meres fe ttouuans
pairs, on met deux points aux cuilTes de la niepee#
que Ton forme i 8c enfin les pieds des meres ellant
d’vn nombre non pair , les pieds de ladite niepee
ne feronc,f0ttfifei que?d’vô piàiat s 8c pat ainfi ladite
première niepeefera k figure du, gain- Ce que nous
auons rappolrté de la prododiond’icelle, fe p'eut pa¬
reillement appliquer aux autres. Les deux témoii^
fe tirent de Ja mefm e façon de ces quatre nfepees^î
c’ell à dire le premier témoin des deux premières
niepees: le fécond des deux autres: 8c le luge fe for¬
me aulîî de la.rnefme forte deTvn 8c de Tautre témoin.;
Ce que i’ay tafehéd’exprimer en cetteTablefuiuan-
te, où Ton voit Tordre-Sc Tellacde fdittés les figittes
qui la compofent.
m %e Ltühde U Geomme^
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■.fins ^ I .
i4r<*Ji^nümï ^
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+ . '. I^-
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Pdrtte Première.
Cette figure fert d’inftriitlon à ceux qui ne font
|)as verfez en la Sphere , &c de diuertilTement aux
autres. Enfin tout ainfi que les elemens d>c les Aftres
icÿ reprefentez, concourent à laprodu6tiondetout,
caufent tant de dîuers'mouuemens parmy les fublu-
naires, &; portent l’hommeàdesadions tantoftloüa-
hles, tantoft blâmables : ce n’ell pas hors de fujet, fi
nous les comparons aiiec nos figures de Geomance,
en faueur defquelles nouslifons pour ainfi dire dans
les plus grands fecrets , Sc connoiflons les euene-
mcns & les effets dans leur ehre poffible.
Nous difons donc , que la figure de la moindre
fortune J la rouge , celle de la perte êc la qpeuè du
Dragon appartiennent au feu, font Méridionales, &
ont leurs qualitez chaudes : rcprefentant tout ce qui
participe à la chaleur. La figure du fils , de la con-
iondtion, de la loye, 8c celle du gain conuiennent à
l’air, font Orientales, chaudes Sc hum-ides ; de force
qu’elles fympathifent auec tout ce qui tierce de ces
.■deux qualitez. La figurC' de la fille , du peuple, du
chemin , &c la blanche, conuiennent à l’eau, font hu¬
mides èi Septentrionales, ayant vn-grandrapport à
tous les corps humides. Ainfi la figure de la telle du
Dragon , de k grande fortune , de la trifi:efre,.&: cel-
Je de la prifon font eerreftres « .Occidentales', fiok;
dés 8c feiches-, &: correfpondent aux corps grofilers:,i
8c qui dépendent de.la.jterre. 'l’ay icy appofé fouj*;
^Table auec les noms elejnenwir es.
i8S Le Vmre de U Geom4nc€,
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CHAPITRE TROISIESME.
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conde maifon •, en toutes des 'autres elle eft- mau-
naife.: ■■ - , :;j iv ;. ■ ^. .
La conionétionappartierit à Ia Vierge,jio-
minée par Mercuréiî c’éft vne figuré de l’âir
& dii igur j mafeuline 5 orientale incôrporéei
elle eft maiiuaife en la feptiefme , neufiefme 's<: di¬
xiefme maifon"; ailléùfs elld eft'indifférente-. ■ -”
*1 La 'figure’dé la tefte dü- Dragon ,'dépend
1 * I aufti de la Vierge ;■ 8é lupiter & Vénus luy
1_ J
ii dominent : elle eft terreftre , noéturne, fé¬
minine , occidentale . : fixe intrantei dans la feptief-
Bb
î^4 Le TJure de la Geomdnce,
me Sc douziefme maifon , elle eft. aucunement bon¬
ne: elle eft ailleurs indifférente.
, ——I La figure de la perte eft attribuée Ma*
; Balance,.8C Venus luy domine-,, c’eft vnefi-
( ^ gure du feu Sc du iour mobile , mafciiline,.
Sc méridionale exiens elle eft mauuaife en toutes
les maifons , excepté en la iiuitiefme ,'.où elleelb
bonne. .
; ic La fille s’attribue à la Bafance auftî ; &
^ Venus encore luy prefide. C’eft rne figure'
-K du feu, noéturne, féminine, feptentrionale,
fixe, intrante , elle eft bonne en toutes les maifons,
Sc fur tout en la troifiefme Sc dans la cinquief-
3 ij
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P dnie première, içj
CHAPITRE QVATRIESME.
. 9-
la ya y 10.
la 6. à
~
yJ la 10 au
4' Et par a in lî ie trouuc que Mercure prc-
_ lide à quatre heures du foir , où la que-
ftion a eJlé propofée î ce.; qui fe peut aifément ob-
feruer en toutes les autres heures Planétaires ; lefquel-
les nous marqueronsfoigneufement, lors que les que-
Itions nous feront propofées , quoy que nous diffé¬
rions d’en dreffer les figures, eftant très-important de
robferueTî'd’autant qüe fi les Planettes fau^fables
prefident à l’heure que l’on fait la demande ycMcs pro¬
mettent bon-heur au querant, ouïe cont^ire fi ellej
font funeftes.
Lors que l’vne des figures du iour ^éîa queftion pro¬
pofée fe rencontre dans la premicré maifon , ou dans
l’vndes quatre angles , fi elle efi:$onne, elle promet
aufîibon euenement en la chofe propofée j les mau-
Baifes annoncent du mal.
Les ioursdela Lune doiuent aiifll preferire quel-
iGO. l^lure de !d Geomcince^
que efpece de bon-Iieur^ quand ils font heureuÿ, ou
d’infortune au querant, s’il a fait fa demâde vn iour in¬
fortuné. Mais afin de n’oBmettre rien de ce qui peut
feruir pour éclaircir ces diuerfes matières, voicy l’or¬
dre des heures corréfpondantes aux Planettes ; les fi¬
gures particulières de chaque iour,Se lesiours delà
Lune fortunez ou mal-heureux.
Remarquons que la fuiuahte figure des iours Se des
Planettes , n’efl; propre que pour le Samedy, com¬
ptant à Satuirnelaprerniere heure , à caufe queceiour
luy appartient : Se partant chaque iour , vous com^
mencerez à compter cette première heure à la Pla-
aiette qui fera propre, continuant iufqu’à ce que vous
ferez paruenu à ladite heure Planétaire, vous feruanï
à .cés conditions d’icelle figure.
xo^ Le Lture de U Geomance^
Remarquez que les heures font mafculines .quan^j
le nombre en eft pair j &c qu elles font fenn,ines
quand ledit nombre eft non pair. C’eft pourquo) ^
4.6.8cc. font les heures mafculines. i. 5. j.Scc. font
minines. Les mafculines font plus heureufes aux hom¬
mes que les autres ; 8c les féminines font plus fortu¬
nées aux femmes ; SC cette çonferuation peutferuir
pour fçauoir fi l’heure de la deraaude conuient à la
perfonne. Notez qu’ayant affaire particulière à vn
homme , il faut prendre vne des heures mafculines,
&c quant à la femme , les féminines nous y feront
plus fauorables.
Apres toutes ces diuerfesobferuations , il refted’e-
ftabiir des maximes pour ranger les Signes & les Pla-
nettes auec les figures dans leurs propres maifons.
Les vns forment vne figure ronde, les autres la font
quarrée ; 8c d’autres l’expriment en longueur, pofant
les 4. meres, &l&s 4. filles au premier rang; les4.
niepeesau fécond ; & plus bas encore les tefmoins 8c
le luge J ce que nous obferuons vprefque coufîours en
noftre vfage.
Nous auons veû cét ordre que nous donnons à
nos figures , au r- Chapitre , où nous auons dreffé
noftre corps de figures. Il @ft feulement conuena-
ble de donner leurs maifons aux Signes ôc aux Pla-
nettes , afin que l’on fçache auec quelles figures
il les faut ioindre. le fuppofe premièrement que
les Signes ne s’attachent qu’à la première figure
qui prend le fîen propre dans fa première maifon*
Les autres n’ayant aucun efgard aux leurs ; 8c fui-
uant fîmplement le cours de ce premier qui les pré¬
cédé , rempliffant de rang toutes les maifons l’vne
apres l’autre. le fuppofe fecondement que les Pla-
fiettes, fuiuant l’humeur 8c naturel volage de leurs
Partie Premitve. toj'
figuresles accompagnent infeparallemenc. De forte
:que chaque Planette entre dans lamaifonde fa figu¬
re, & s’y loge auec elle.
Enfin les Signes qui font des efloiles fixes s’éta-
hliflerit par ordre , ôc celuy qui appartient à la pre¬
mière maifon prefeript leur rang à cous les autres »
qui s’eftabliffent en fuite faiis confufion & fans de-
fordre. Ainfî le Taureau fe trouuant au premier en-
rlroit, les lumeaux viennent au fécond, l’Efcreuif-
fe au troifiefme , 8c ainli des autres. Il faut donc fë
reffouuenîr, à quel Signe s’attribue la première fi¬
gure , afin qui luy puifiedonner place auec*tous les
autres Signes qui le fuiuent. Il faut aulîi foîgneufe-
snent remémorer à^uelle Planette apartiennenc cha-
■que figure, afin que les eftablifîant dans leur propre
maifon , il nous foît loifible d’en connoiftre la bonté
ou la malignité, iebien ou l’infortune , qui femble
en dépendre, tanta caufede leur nature que de leurs
afpeéts, conionélions, 8c quadratures. Mais pour en
mieux iuger, nous auons drelfé la prefente figure en
quarré Ma fe^on des Aftronomes.
Pmie première. iôf
chapitre; cinqviesme.
CHAPrtRS
Partie fnmure. 2,09
CHAPITRE S IX lE SME.
* .D d I» *-
iio* te tÎHfe de U Georn4nc^^
eft iointe à 8c ce regard eft fans (foiitré' h
pIuspLiiffanc ■ ^ de tous : de force qu’il enfant
bien iuger I ^ | quand îes figures font bonnes,
ou mal li elles fe rencontrent mauuaifes- en- cette^
conionftionr
a. Le fextil afpefïr, ainfi reprefenté \ / eÆ-
parmy.les Aftronomescét efloignêment ’’'V\ de:
foixancc degrez>ou de deux Signes qui fe rencon-'
trenc entreïes deiix Planetces- f comme fi M,af
efioit dans le Bélier, 8C Saturne dans- les lumeaux,-
ces deux Planettes feroient en fextil afpeft. Ce qui
arriue en Geomance , lors qu’il y a vne figure entre'
deux autres. Ainfi voyons nous en noftredite cable
En la première raaifon dans^ vn fextil af-
■ DJ ij
Partie première. nj
5i'les Plaiiettes fe nuifent entr’elïes, oufe font du
tien par leur propres afpefts , les Signes mefmes ne
leur font pas moins fauorables,ou contraires :aux yns:
nous les exprimons commedans leur haute&:demie-
fe exaltation , &aux àiitres comme dans leur dépref-
fion totale : & nousdifons qu'ilsreçoiuent de la ioye
d’eftre en ceux-cy, &de la triftelTe d'eftre en ceux-là.
Ainfi difons nous que l’exaltation du Soleil eft au Si-
gnedii Mouton,■ celle delà Lune, auTaureau ; celle
de Saturne , à la Balance ; de Jupiter à l’EfcreuilTe î
de Mars,au Capricorne; de Venus , aux PoifTons?
& de Mercure, à la Vierge.
Nous les feprefentons aufli dans ïeur déprefîîon,
fl le Soleil fe trduue à la Balance ; la Lune au Scor¬
pion ; Saturne au Mouton î lupiter au Capricorne ;
Mars à FEfcreuilTe ; Venus à la Vierge, &c Mercu¬
re aux PoilTons-
Mais quant à leur ioye ou triftelTe, nous eftimons
que la ioye de Saturne s’emprunte du Verfeau , que
Jupiter reçoit la fîenne du Sagittaire i Mars , du
Scorpion ; le Soleil , du Lion ; Venus, du Tal^
reau j Mercure , de la Vierge, 8c la Lune , de TEf-
creuifle.
Ainfi Saturne s’attrifte au Signe du Lion ; lupitejr,
aux Jumeaux; Mars,auTaureau;le Soleil,au Verfeau;
Venus, au Scorpion; Mercure, aux Poiftbns : & la
Lune au Capricorne. Lefquelles exaltations ou dé-
preflxons, ioyes ou triftelTes, nous pouuons ohferuer
en Geomance, fuiuant la concurrence des figures :
& fi par exemple , la grande fortune eft en la
tricfme maifon , 8c que le Mouton s’y rencontre',
comme il arriue lors que le Sagittaire eft à la pre-.
miere, le Soleil eft dans fon exaltatation : ce qui
promet heur à, la figure , 8c la mefme obferuation
Dd iij
|;.t4 Vim àe U Qtomânce^
fait pour lu joyc , pour la triftelTe , )ki
•donne lieu de tirer plufieurs belles conféquencel
,de forte que par cét art, aue.c peu de peiAe , nous
iouïffions des droifts de TAflrologie. S’ebfiiit la
table des exaltations
ïoye:ârs--^ r:
BmXesrrX&sSmit
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zi(f Le Liun âe U Qeomdnce^
Apres auoirjdeclaré l’eftat de tous ces Aftres dan®
, les douze maifons , il faut parler de la tranlpofition
des Planettes. Car tout ainfi que les meûiies figures
palTent dVne maifon ailleurs, ainfi les mefmesPla¬
nettes fe trouucnt foiment tranfportées dVn lieu à
l’autre.
Cette tranflation caufe cependant de grandes dif.
ficultez î car il s’enfuit de là , que la Planette fera
direâe en vn endroit, & qu’elle fe trouuera ailleurs
rétrogradé. Mais pour refoudre ce doute, nous expo-
fons la chofc de cette forte. Les Planettes ont par
fois leur grande vigueur, par fois moyenne , & par
fois moindre, lors qu elles tombent dans leurs fignes
d’£xaltation, dans leurs propres maifons, 8c dkns leurs
figures diredbes , elles font dans leur plus grande vi¬
gueur : mais fur tout quand elles font dans les figures
rétrogrades, elles font dans l’extrême foiblefle : de
forte que cette rétrogradation n’eft qu’vne moindre
influence de la Planette dans la figure , qui partant
doit auoir vn moindre effet.
CHAPITRE SEPTIESME.
'
(*■
.:,,'.c.9 ■.
J -4 4 ■tJortm jôSanneej idonn^^i'!i années
'
4
4
4
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'4 4' - p7 7) -,
.donne.. 6 imnees:.
4
: 4Qiine4., mnees
SAQ >,
V ■• .4, 4 ;- J
Z2.0 Le Lmrede U Geomance,
Vous remarquerez que nous mettons icy Vernis *-
près Mercure ; d’autant que s’agilTant du temps nous
deuons placer fidèlement chaque Pîanette en foa
Heu. Ce que nous n’auons pas obferué fi' reguliere-
jpient aux autres endroits, où nous expofbns feule¬
ment leurs vertus PHyfiques.
CHAPITR.E HVITIESME.
CHAPITRE DERNIER.
ir *
* »
$. II. La moindre fortune, quant à rexterieur,pro-
met vn heureux progrès, des facilitez, accès auprès
des Rois , 8c dans toutes les affemblées vne heureu-
fefeparation. Telle perfonne profpere vers l’Orient,
aux nauigations, au trafic des perles *, Sc feplaift aux
Palais éleuez, aux montagnes, aux bonnes odeurs,
aux faueurs amercs , aux oyfeaux.
Selon ladite figure , le corps fera de médiocre fta-
ture,la face blanche, le nez grand &:long, les yeux
noirs , ou de diuerfes couleurs, le front large, & la
barbe médiocre.
Les mœurs font accompagnées d’audace 8c de fu-
perbe ,de prefomption 8c de generofîté : telles per-
îbnnes font fidellcs à leurs Rois : 8c font moins fi-
delles aux autres, eftant ambitieux, querelleux, trai»
ftres, 8c attachez à leur profit.
Et pour tout accident, ils meurent en Aouft.
LE LIVRE
: :d:el'a;;-
G EOM ANCE.
PJB,TIE> SECQ^DEi
CHAPITRE PREMIER.
1
ment aux mifcrahle-s. Bonne-ifi'gufe.
“
Y-
La moindre fortune ne repréfente iamais
vn naturel loüablé' j Conuenant à l’humeur
±_^ colérique ; elle promet feulement e-xpedition
prompte en toute forte d’affaires: fecilité aux intri^
gués d’amour, hraues exploits en guerre ; 6c voyages
lieureux , quandon les fait pour aller verf des pcrfon-
t
nes de qualité.&: de mérité : miferes au captif. Figure
moyenn e.
",tj Le peuple cft icy très-funefte figure, &■
^ celuy qui l’a , n’eft pas moins infortuné qu’il
»lefl: perfide Se■'malin : elle' lignifie pourtant
grande affemblée , grandes ttouppes pour la guerre,
grande compaghiepourlesvoyagess Sc grand monde
à la nopce, auec quelque forte d.e bon-lieur en cesoc-
cafîons - là, où pourtant ie rie garantis perforine de
trouble ny de querelle,pilleriesfurlebienduprifon-
nier. Mauuaife figure.
I~ I Le chemin ne dénote qu’vne vie miferable;'
^ loufi.ours expofée aux injures de la For-
! 4 tune ; Sc quoy que la perfonne ait vue bonté
naturelle, elle a neahtmoins d’eftranges calamitez à
fouffrir en fes iours .Ladi te figure efi: pourtanf héureù-'
fe en matière de voyages; & quant au prifonnicr, elle
prometqu’ilforrira de prifon. Figure indifférente, >
. Partie ^feeondf.., 9
La conionftibn efl bonne icy pounles cho:-
fes, ioyeufes , dénote la.^erfonne eioquerite
8c jnaligne ; incqnltance^ içufée j-.fignifiç
concorde, focieté J amis promet à la femînie'.grQ0ç
d’hcureufes couc|ies; heur au çapitif.Figurç moy enne.
Laprjiron dénote; l’homme chagrân- , l’hkii-
V aüare-, l’çfprit Saturnien : Qiiahd çettc
LÎJLJ figurefe preîente icy pour vn malade ou pour
yn prifpnnierc’eû figne^de mo^t :: pour yh J^aria^
gé, d’ènnuÿ ; pour le traiîlc, de màlr.heur,& genera-
^hement pour.toppea.phoCei; ne. dénonçant ;qtTp tri-
Àeflç-, ; elle fign^j^e, au0i, grolTeirç, à Iruienimé, C’^ft
vne màuuaife figure. Et çe que defins Ce doit entendre
dela.pr^igrpjmaifon..,ôf^de^,quqitj[on quiluy-CQ^**
-n:'
S
voifiris St Maifirres perfidestrompeurs St malins:
Cette figure eli mauuaife par tout.
En la fécondé niaifon la figure de la fille
promet du bien de la part des femmes ; déno¬
te bon commerce ; fortunez fouhaits ; difH-
cultez pourtant au commencement de la choie : pro¬
met argent en toute forte .d’occupation où l’on s’e¬
xerce î reprefente la femmeSt ledomeftiquefidelle::
bon voyage, quoy qu’auec retardement : paix obte¬
nue St debtes payées. Cette figure efi: moyenne aux
autres demandes.
Pirn Le fils dénote icy quelque gain au com-
I Imerce , St fpcours obtenu par le moyen des
femmes ; defir accomply , honneur , va-
kuf St viétoire , voyages auec gens de guerre : pof-
fclüons médiocres, chofe perdue xecouuerte auee
Hh ■
te LluredeÏH Geomnce^
fafchei-i?' i femicetir affidé -, ôc -promeffie douteufe:.'
H
C’eft iîiauyatfe figure par tout. - -
. ( La grande fortuîie promet rkheffics eft
lâ féeondemaîfonj profit en ventOj&acliapt
i
CHAPITRE SECOND.
n
raflemblée : fonges mauuais, mefehantEfeolieri 6c
en tout mauuaife fignre.
La fille démonftre-en cette maifon Tami-
tiéfincerc des frétés, des parens&: des vdi-
fins qui font en famé, le profit qu ils procu¬
reront : elle fignifie le fonge fortuné, le voyage heu¬
reux , l’Efcolieidiligent, ôc promet mariage, eftant
my tres-bonne.
Le fils fignifie dififention entre les freres
|, 8c les parens : cette diflention femble em-
j pefeher vil plus grand mal, aümoins s’ilsfont
gens de-guerre,nu pernicieux : car la fréquentation
de telles perfonnesefl dommageable : &lcur inimi¬
tié eft plus fortable que leur bien-vëillancc ; elle fi-
gnifiç aufîî laflîtude en voyage : courfes des brigands,
rencontre inopinée gc non dommageable de foldats
lén chemin, fongësvaîns, Efeolier broüillon Semu*
âfl. Figure par toutmauuaifc.
- ’■ Hh jij - '■
Z 4^ Le L krè de U GeomÀnee^
' La grande fortune promet contente-
I ^ ^ ^ ment de la part des freres, parens 8c àmlsj
[ » J voyage profitable , à caufe des femmes.
’ Çopapagnie- honnefte ;8c/audrablç , voire auanta-
’geufe, heureufe àflembfée, heureufes aouue^ies Ef-
colier qui fait profit, &: ladite figure ne fighifie que
bien. ^
■~5r3|( La moiïidre /ottuné repréfente les frères
y ^ Se voifins fideles , mais colefes,, le prompt
k V f retoiir de la perfonne abfente qui profitera
enfon voyage. Lelage EfcolieirJa nouuelleaucune¬
ment fafeheufe, 8c le fonge douteuXjéflant dlailleurs
indifférente. . - -
jTüf ■ in ^ Le peuple déjfiotc amitié auec fes parêns
J ^ ^ I 8c vpifins quijbnf 'gens de; probité rdiuers-
I>- l voyages 8c bonne compagnie ,èn iceuxT,.
pluye aufdits voyages 8c péril : prpmpt retour “de
rabfence, bon fonge, èç bonnes nouuelles, selle eft
J
guerre où elle eft fauorable. ;
La fille dénote les parens, en fanté , .mais
peu foucieux du bien de leurs en&ns} d’où
prouiendra que leur négligence les priueca
de toute forte d’heritages : le pere, fuiuant cette fi¬
gure , viura plus que le fils, lè fonge eft indifferent,
la ville eft foible, 8C neantmoins de bonne intelU-
■gence , mais vn grand affautj.’la .peut prendre], de
yailTeau viendra à bon port : raçquifîtion ^ne fera
II
'i’56 Le Lîure de U Geomance;
ipas gfàftéle'fnêtit âuancageufe J il n’y a point cîe thrè-
-for caché& cette figure eft par tout moyenne.
I >r“l Le fils reprefente la mauuaife intelligèn-
j ' Ce du pere & de la mere 8c des enfans, p ro-
■ I cés SCconteftes entr’eux, à raifon de fuccef-
fions:, ou pofielïions de maifons, achapt defauanta-
geux , ville de bonne défenfe , 8c qui ne fe prendra
pas, fongc faux, nuis threfors cachez: 8claditefigui-
re eft icy toufiours mauuaife excepté en matière ds
guerre ou d’amour. ^ ' - j
’ La grande fortune dénote l’ancienUq.no-
bléfie des parena , la longue & paifible vie
du pere 8c de la mere : les grandes fuccef-
fions que l’on en doit cueillir, bonnes acquifitions,
vilkprife auffi-toft qu’affiegée, nuis threfors cachez,
vaifleau richement chargé paruenant à bon port .
Longeas vrays ; Sc ladite figure eft bonne pour tout.-
1 I La moindre fortune reprefente auiS"|U ho-
^ Jij bleffe des Anceftres j mais le pere mourra
»fpltiftoft que le fils : 8c laiflera de grands
biens 8C de grandes richeftès, l’acquifition fera auân-
tageufe, le voyage heureux j la Ville fe défendra, le
vailTeau vididra à bon port, fonge vain , eftant ail¬
le urs moyenne.
1 » Le peuple eft vne figure aucunement mau¬
uaife, fuiuant laqiielle lepere Sc la. mere vi-
-jLl liront en inquiétude^ né .laiflerontqi^ des
' biens litigieux à leurs enfans. Les voyages Sc l’^gili-'
culture feront heureux.' Il y a des threfors càchéz
auprès des eaux ; la ville' âlTiegée fera prife y les {oti-
gesfonii 'douteux ;lachofe perdue ne fe trouùerra pasj
Le vaifteau viendra à bon port , le voyageur féjour-
nera, 8c court péril d’élire fubmergé. Ladite figu¬
re eft finiftre en amour , ailleurs moyennei
Pdnte fecmdè. ' V51
I Le chemin, figure de la Lune rétrogradé
* promet longue vie au pere & à lamere, qui
I_jj_feront d ailleurs infortunez, & Ion n’en doit
efiperer que des fuccelîîonsbien modiques: elle me¬
nace de perte d’heritage , dénote mauuaife acquifi-
tlon jprife de la ville alîiegée , fonge vain, voyages
heureux , s’ils fe font par terre , bonne agriculture,
nuis threfors cachez , vaificau à bon port -, & ladite
figure eft indifférente en tout, & mauuaife en amour.
* 'ik La conionétion fignifielcpere oulamere
Hir
malade, l’importance de les aller voir ; elle
en promet de grands héritages, dénote la
bonne acquifition , les threfors cachez , la défenfe de
la ville qu’on attaque, négoce 8c trafic heureux, bon¬
ne agriculture, bon mariage,bon portauNauire,fon-
ge Incertain, bon changement, quant auféjour, 6c
mort,quant au malade: elle efi: ailleurs indifférente.
La prifon promet longue vie au pere 8c à
la mere, les dénote défia vieux 5 & pourtant
ne fignifie que fafeherie Sc trifleffé ': elle
dénote des threlbrs cachez , du gain à i’achapt que
l’on veut faire , du retardement au voyage , non fans
péril,du danger au vaiffeau,qui ne reuiendra de long¬
temps , de l’abus au fonge , ailleurs elle efi: mauuai¬
fe, 8e conuient aux perfonnes Saturniennes, V»
Ml
Le Lmre de U Geomamé^
CHAPITRE TROISIESMË.
n
on demande aufll quant à la femme , fi elle efi im¬
pudique.
L’acquifition dénote icy que l’abfent fe
porte bien, que le malade guérira prompte¬
ment , fon mal prouenant de colere : que le
Médecin efi expertjSc que le remede efi bon : le mala¬
de court pourtant rifque derecheute. QuantaThom-
!me dont on s’entjuiert, il efibon & honnefie; les fer¬
uiteurs &; les feruantes fidelies ; les Artifansloüables;
le trafic des animaux profitable, & gain pour tout:
la femme n’efi pas publique, fon honneur n’efiant que
bien peukzé. Cette figure efi toufiours bonne.
La perte fignifie plufieurs maux ; l’abfcnt'
malade dans vn miferable lieu ; le malade
guérira difllcilement. Voyez fi la i. & la 8.
Kk
%58 Le Liure de U Geomance,
font fauorables j la maladie au refte prouient dVnc
jbumeur phlegmatique, le Médecin n’apportera au¬
cun bon remede : l’homme que l’on veut connoiftre
eft pernicieux ; l’Artifan eft fourbe j tes domefiiques
font larrons > le commerce eH prejudiciable ; la fem¬
me cû tres-infame, proftituée, êc mal-heureufe : fie
ladite figure qui eft toufiours mauuaife j reprefente
icy les filles de ioye.
La ioye alTeure que l’abfent fe porte
bien , & que toute la famille eft dans vu
_M1 eftat heureux : le malade guérira prompte¬
ment, fon mal prouenant de pituite : le Médecin eft
habile , les perfonnes qu’on veut connoiftre font
loüables ; 8c ladite figure ne deffend que la fréquen¬
tation de la femme impudique , où Ton ne peut
gagner que le mal de N. l’Artilàn eft expert, le
trafic aduantageux: 8c cette figure eft toufiours bon¬
ne.
La triftefte tefmoigne que l’abfent eft af¬
fligé , que toute fa famille eft miferable>-
que le malade eft dans vne profonde mé¬
lancolie , qui prolongera fon mal : que le lieu luy eft
nuifible , le remede mauuais î le Médecin inhabile ;
l’homme dont eft queftion eft fafcheux> lesdomefti-
quesinfidèles,le trafic defauantageux; l’Artilân mife-
table} la femme tres-impudique ; 8c ladite figure con-
uient aux filles de ioye} elle eft tres-mauuaife.
La tefte du Dragon fignifie que l’abfent
8c fa famille iouïflent d’vne parfaite fanté,
le malade fera trauaillé d’vne longue fièvre,
le lieu eft trop efminent pour fa guerifon ; & fi la hui-
tiefme eft mauuaife, il court rifque de mourjir. Le
Médecin eft habile, le remede eft bon ; l’homnae pour
qui l’on s’interefte eft raifonnable} les feruiteurs &
Pdrtie Jeconde. 159
feruantes font fidelles , le trafic dés animaux fêta
preiudiciable ; l’Artifan eft habile j la femme eft
honnefte; les filles de ioye 5c leurs confidens feront
mal-traittcz. Cette figure eft ordinairement bonne
;|)our tout.
La queue du Dragon reptefente l’abfent
8c fa famille en pitoyable êftat, le malade
péril de mort; 8c files tefmoins font fune-
ftes fa maladie eft mortelle, le lieu, le remede, le Me
ftecin mauuais,8cle mal eft vnefièvre violente.Quan
à l’homme à quii’ona affaire, il eft perfide; les fer
uiteursmefehans, 8c quitteront le Ma'iftre : le trafi
wauuais; la femme impudique; les filles de ioye fon
recherchées, la pudeur eft violée ; &. cette figure n’ô
iamais bonne.
Lablanche dénote l’abfent & fa famill
heureux, le malade en longue maladie,qu"
prouient d’humeurs fuperfluès 8c fi la hui*
tiefme s’y accorde l’apoplexie l’emportera-. Le féiour
lesremedés 8c le Médecin font faüôrables au malade,-
les valets feront fidellesd’homme dont on s’enquiert a
de la probité;le trafic fera au'anta’géux, quant aux ani¬
maux ; on reüffira en amour • l’Artifan eft lotiable,
la femme eft honnefte : Sc cette figure eftordïnarré*
ment moyenne.
La rouge démonftre l’afifent en peine, fa
famille perfecutée, le malade en danger de
mort, le lieu 8c le Médecin luy font vtiles’
la faignée fauorable; lesremedes font pourtant raau-
uais. L’homme dont on s’enquîert eft \rn meurtrier;
les feruiteurs font queielleux, 8c les feruantes mef-
chantes ; le trafic des animaux eft defauantageux,
ils feront déuorez ou perdus. Femme impudique 8c
«cruelle , querelles d’amour. Cette figure eft mau-
Kk ij
1^0 Le Lime delà Geomance ;
uaife en toute forte de demandes.
La fille menace le malade d’vnb longu«.
infirmité, qui prouient de pituite ; fi quel-
quVne des figures du feu tombe dlans la mai-
fon des tefmoins ou du luge, le mal fera venerien;
d’autant «^tie cette figure en ce lieudénote lafciue-
té, mai'S cous ces maux-là guériront fi. l’on croit à
l’experience du Médecin, 5c fi l’on prend Icsremc*
des : rfiomme pour qui l’on fe met en peine efl: vn
Sardanapale ; les domeftiques ne fongentqu’à leurs
plaifirs ; l’achaptdes animaux eft profitable ; l’Arti-
fan efi: inhabile ; la femme s’efi: proftituée ailleurs.
Cette figure eft bonne.
^ Le' fils promet heur à l’abfent, & à fa fa¬
mille, qui refiftera à tout ce qui luy voudra
_nuire. Le malade eft attaqué de fièvre , ou
d'vn vlcere , dont il aur^ bien-toft guerifon : le
Médecin ny le remede ne font pas bons, la faignée
eft fauorable : les valets font iniques, 6c fe rendront
fugitifs i celle eft la perfonne que l’on demande. Les
animaux donneront du gain ; la femme eft méchan¬
te; l’Artifan fourbe s 8c cette figure eft icy mauuaife
en tout.
R 51 La grande fortune dénote fanté , tant au
r ^uerant , qu’à fa famille, le malade eft at-
!__l taqué d’vne diftenterie, dont il guérira: Je
Médecin eft expert; le lieu 8c le remede falutairës.
Les feruiteurs vtiles , le trafic des animaux profita¬
ble, l’Artifan habile.L’homme dont on s’enquierteft
plein de probité, lugevtêfmoih, vendeur 8c acque¬
reur équitables , la femme honnefte , 8c s’il s’agit
des femmes impudiques , elles feront defcouuertes
auec leurs confidens : 8c ladite figure eft icy tres^
bonne pour toute queftion qu’on puilTe fairé».
Partie fécondé. %Gi
Là moindre fortune reprefente les grands
Seigneurs malades, & promet conualefcen-
ce : Médecins, remedes, Scféjour fauora-
bles, domeftiques fidelles ; Arcifan attaché à fon pro¬
fit j vtile commerce d’animaux; l’homme dont il s’a-
git eft inique,femme fragile jfuccés en amour : 8c cette
p"
figure eft aux autres demandes affez bonne.
1*1 Le peuple fignifie l’abfent, 8c fa famille
)(.| infirmes ; le malade attaqué de maladies
phlegmatiques : obferuez la huitiefme, pour
iuger de la guerifon. Le Médecin 8c leremedefont
louables ; lé lieu eft trop humide,lesferuiteurs font
fidelles, le trafic du beftail eft bon ; l’homme eft que-
relleux; la femme eft inconftante en amour ries fil¬
les de ioye feront mal-heureufes : 8c cette figure-eft
icy toufîours moyenne.
Le chemin dénote que l’abfent entre dans
vne longue maladie. Lemalade court rifque
de mourir. Le Médecin n’eft pas expert, les
remedes 8c le lieu font malins; les feruiteurs s’àbfen-
teront. La perfonne que l’on veut connoiftre eft pleh
ne d’impofture 8c de lafciueté, l’achapt des petits ani¬
maux eft vtile; les femmes font impudiques : & cette
figure eft icy mauuaife.
La conionétion reprefente l’abfent, 8c fa
famille en bon eftat; le malade eft menacé
de mort; fi la huitiémeeft mauuaife.Le Me-
decin eft fçauant, mais pernicieux; la medecine eft
bonne, mais prife hors de faifon; le lieu eft defagrea-
ble. Les feruiteurs quitteront le Maiftre. L’homme
dont on parle eft volage, trompeur, le commerce
il’eft bon que pour les petits animaux; la femme eft
voluptueufe j les filles de ioye 8c leurs confidensferont
lâtisàics. Cette figure eft icy moy enne.
K K iij
"Le 'Lime de U Geomance,
La prifon fignific que rabfent çft prifon-
nier, que le malade eft en langueur : que la
famille eft affligée. Le Médecin & le remc-
<le font incapables de foulager l’infirme, le lieu eft
trop fombre , les feruiceursinutils, le trafic mauuais;
l’homme traiftre : la femme pernicieufe, qui tafehera
d’attrapper fa duppe. Cette figure eft mauuaife par
tout.
CHAPITRE qyATRIESME.
n
rens 8c les voifins. Xe contrad eft tres-bon , cette &
gure eft icy moyenne.
La prifon dénote le mariage ennuyeux, le
mary folitairc 8c jaloux: la femme groftlere
& mal faine, s’abandonnant à de viles perfon-
nes, pour fatisfaire à fes brutalitez : la fille eft pour¬
tant chafte, rabfentecaptiue, le procès finira mal, &:
laplufpartdes foldats feront prifonniers, fi l’on donne
la bataille ,1e contradeft faux, Reportera dommage:
Cette figure eft tres-mauiiaife.
O
hender aucun mal , 8c cette figure eft tûufîours
bonne.
La triftelTe dénote l’abfent mort , 8c le
malade incapable de guerifon : la mort du
deffunt doit réduire le querant en angoilTe,
ôc mendicité , 8c le? naenace de mourir par defef-
poir : ce mefme defefpoir tend à l’attentat d’vn
meurtre. L’homme 8c la femme fe haïront 8c atten-
Partie fécondé. iôc)
ccront fur la perfonae IVn de l’autre, mais leur
deffein ne reüffirapas. Le confident de la femme ôc
de l’ennemy eft pernicieux : &c les maux que l’on
craint doiuentarriuer , elle eftmauuaife en tout.
La telle du. Dragon lignifie que le bruit
qui court de la mort de l’abfent efl verita-
ble , que le malade ne mourra pas : que là.
mort du querant fera naturelle, qu’il ne fe commet¬
tra point de meurtre : que celuy qui donne confeil
àla.femme &c à l’ennemy cil homme de probité; que
l’on ne doit craindre aucun accident: Sc cette figure
ell toufiours bonne
La queue du Dragon dénote le bruit de la
mort véritable, le mal incurable ,'le crimi¬
nel condamné au dernier fupplice , defef-
poir , expoliation d’heritage , meurtres , aduis per¬
nicieux donnez à la femme & à l’ennemy , funelle
entre.prife entre le mary & la femme : funelle acci¬
dent ; cette figure ell mauuaife en toute forte de
quellions.
La blanche dénote que l’abfent ell mort de
maladie contagieufe ; le malade guérira li la
lo. s’y accorde ; le meurtre n’a pas ellé com¬
mis parraccufé ; le confeil de l’ennemy fera méchants
il tentera de faire périr par poifon fon aduerfaire , la-
femme n’entreprendra point contre fon mary': le
bruit qui nous fait appréhender ell ridicule : èc cette
figure ell moyenne.
La rouge menace le malade de mort , & li¬
gnifie que l’abfent a ellé tué : fi la figure du
fils onde la quèuë du Dragon , ell à la i. & à
la xoTla perfonne ell menacée de mourir-par fer , ou
par feu. L’élement auquel fe rapporte la figure'de la
lo. dénote le genre de la mort dont on ell menacé.
L1 iij
lyo Le Lime delà Geomdnce,
Cette figure fignifie mairtre, attentat entre le mary
la femme : fupplice au criminel -, funelle confeil
donné à l’ennemy & à la femme ; malheur inéuitable,
&:cette figure efi: mauuaife partout.
La fille fignifie péril de mort, probitéde
la femme & du mary , le confident de l’en-
I nemy ny de la femme ne donner aucun mau-
uais confeil. Il ny a point d’accident à caindre, &
cette figure eft toufiours bonne.
Le fils dénote abfolument la mort du ma¬
lade : play es mortelles audueliftê; fubmer-
; fion au nauigeant : meurtre commis fur l’en-
nemy : femme cruelle , ôc qui attentera fur la per-
fonne du mary, pernicieux confident pour elle 8C
pourl’ennemy. Mal-heur infaillible, mort violente,
fans efpoir de falut au criminel. Cette figure efttou-
jours mauuaife.
La grande fortune fignifie que la maladie
n’eft pas mortelle à l’abienc, ny au querantj
*_1 qu’il n’arriuerapoint d’accidentny de meur¬
tre } que la mort du querant fera naturelle 5 que le ma¬
ry 5c la femme n’entreprendront rien d’iniurieux
l’vn contre l’autre; que le confident de la femme, ou
de l’ennemy eft homme de probité : cette figure eft
bonne par tout.
La moindre fortune, quant aux malades,
ne dénote rien de funefte , fi ce n’eft aux
Princes 5c Seigneurs Souuerains, aufquels
comme vncmaligne Cornette, elle dénonce la mort
le malade fera faifîde craintede mourir j l’homicide
fe commettra 5c fera découuert ; le mauuais de/Tein
de la femme contre fon mary s’exécutera i l’enne¬
my prendra vn mauuais confeil ; la mort fera natu¬
relle ; l’euenemcnt du mal qu’on appréhendé eft îné-
Partie feconâe, 271
uitabIc.Cette figure eft toufîours moyenne aux autres
demandes.
Le peuple ne dénonce la mort, qu’au cas que
la 1. 8c la 10. foient funeftes : elle menace
d’efirefubmergé, &: de receuoir de notables
iniures des femmes: elle dénote le meurtre : l’accufé
coupable : la femme 8c fon confident pernicieux ;
l’ennemy foible 8c malin; la mort violente, fi la z.
fe trouue mauuaife , l’euenement maiiuais : 8c cette
figure eftailleurs alTez indifférente.
Le chemin femble eftre au nialade vn ache-
mi nement à la mort, mais il n’en faut iuger
que parla z. & la lo. l’abfent doit reuenir
en fanté; le prifonier quoy que criminel ne mour;'
ra pas par luftice î il fortira de prifon ; le meurtre
nefe commettra point fi la rouge n’eft à la z. l’ap-
prehenfîon eft mal fondée : le mary 8c la femme font
pauLires ; & n’entreprennent rien d’outrageux en-
tr’eux. Le confident de la femme 6c de l’ennemy
n’eft pas à craindre. Cette figure eft moyenne.
La coniondion dénote la mort du mala-
^ 1 de, Sc de l’abfent î les parents , fuiuant ce
. -y I quelle fignifie s’affembleront pour partage^
la fucceflion du deffunét. Le meurtre fë cqmmétf
tra, le criminel fera puny, k mary fera môùtir
femme, qui a efté deçeuë par fon confident tl’enne-
S
my fera du maT; & l’accidënt-caufera du dommage;
aillénrfeettë figure eft moyenne.
La prifon fignifie longue maladie ; 8c mort,
fila t. eft mauuaife, mort violente au crimi¬
nel , playe mortelle en guerre : pourtant iî
jî’y aura point de meurtre entre le querant, la fem¬
me ou itennemy , fi le fils ou la rouge n’occupent la
a.8c la la. la vie eft cependant contrainte , entre la
lyi àe Id Qeomdnce^
femme & le mary ; le confident eft dangereuXj&l’ac-
cident fera fiinélle. Cette figure efi: tres-finiftre par
tout. : : 1 ‘ ■
CHAPITRE ClNpVIESME.
0
nommée fera grande ; elle efl: bonne pour tout.
La moindre fortune dénote vne vertu
moins folide , 8c moins de bon-heur aux af¬
faires. Elle reprefente la pieté , l’honnefte-A
té de l’Ecclefiaftique , S^'la difpolkion qu’il a pour
s’acquiter de fa charge : l’acquifition du Bénéfice;,
l’ellude des lettres, l’exercice des Arts liberaux : heur
à la Chymie,point de fortilege, mais fuperfiition,
adheranee au longe, bonne efiirae : elle efi: ailleurs
moyenne.
Le peuple figniffe moins de pieté que de fu¬
perftition', alfemblées publiques, oùTon va
par deuotion î'Ecclefiaftique volage, 8c leger
d’efprit , acquifition du Bénéfice ; fonges douteux,
aulquelson adioufte foy, médiocre fçauoir, Arts mé¬
diocres , curiofité pour le fortilege, noüement d’ef-
guillette, eftime indifférente'. Elle eft indifférente
pour toute autre queftion.
Le chemin ne fignifié point non plus dé
folide pieté , dénote enfin foibleffe d’efprit»
incapacité aux ordres facrez 3 perte, dn Be^
T mie fécondé.
fiefîce,par fa fautCj&mauuaife conduite, incapacité
aux Lettres 8c aux Arts, fonges mélancoliques ; cu-
riofité du fortiiege , maimaife réputation. Elle eil:
mauuaifepcHir tout.
yf. *1 Là conionÊtiondénote impiété,curiofîtez
* vaines Si mefchantes , fuperftitiôn, occupa-
ftion aux Arts magiques ; eftude fuperficieL
& reprefentel Ecclefiaftique, qui méprife les Sacre-
mens mefme , & fe rit des chofes Saintes : il ioüira
pourtant d’vn Bénéfice de peu de reuenu y & mefpri-
fera le fortiiege, 8c ne fera pas en bonne efirrme ; ce
qui s’entend auffi de toute forte de laïques : Elle eiî
icy pour tout mauuaife.
E
font bonnes, Sc laiiferont des biens à la perfonne : Elle
eft bonne pour tout.
l La perte dénote qu’il fera fait Iniure au
Roy, qu’on luy fufeitera d’iniulles guerres;
J &: d autant qu’il fera négligent, il en rece-
ura perce, 8c fon Royaume fera enuahy en partie.
On ne doit efperer aucun aduantàge en matière
d’efleftion î car cette figure en priue le querant.
Le Courtîfan fera dîfgracîé, le luge inique fera per¬
dre le procéspour plaire à quelque impudiqucrla mere
&:labeîle-mere£bnt irritées-, mais fi l’amie eft gran¬
de Dame, on en profitera. Voye2 la deuxième figure^
Elle eft pour tout mauuaifc.
La ioye fign^fie que le Roy fera bon Sc
fage, il aymera fon peuple, il aura contefte
auec fes parens ; marrft fera viélorîeux dq
fes ennemis & viura en paix ,,au grand contente¬
ment de fes bons fujets i l’efleétion fera fauorableau
iquerant qui paruiendra à la Souueraînetc temporel-
Partie fécondé. ^79
!e, ou Ecclefîafllque; les Courtifans feront en faneur j
les bien-faits des Souuerains feront grands, Se Ton en
doit efperer fortune j le luge fera équitable ; la me-
P
re, belle-mere,ouarôie, feront caufe de bon-beur&:
fortune : Elle eft bonne pour tout autrefujet^
La trifteffe démonflre la defolation du
Royaume, le Roy en fera dépoüillé î Sc les
ennemis' vfurperont fon throfne , guerres
continuelles, fourbes , efmotions populaires , exil,,
fbuffrances : le contendanr n’obtiendra rjiy Souue-
raineté , ny dignité Ecclefiaftique : le prétendant
n’aura point de charge ny de bonne fortune , dif-
graces, miferes, infamie, luge inique qui volera le
pupille, la vefuey&; l’Artifan : dépouillera le panure
pour plaire au riche. Mere&belle-mere cruelles 5e
ennemies, funefte amie : Elle e'ft mauuaife en toute
forte de queftions.
> ïT] La telle du Dragon fgnifie au Roy bon >
^ heur en amour SC en guerre : il fera quel-
y que campagne, mais il retournera glorieux
iouïr des delices de la Cour, 8c viura dans vne pro¬
fonde paix : l’Empire, la Chaire de faine Paul, la Pre-
lature 8e la Charge militaire font acquifes au que-
rant,pourueu qu’vne Dame de mérite y contribue;
Elle fera la fortune du Courtifan ; de forte qu’elle
promet faueur auprès du Tüge, par le moyen de la
mere, belle-mçre & amie : Elle eft bonne aux autres
demandés.
— La queue du Dragon menace le Roy
■* de grands troubles, reu^tes, fourdés pra-
¥ y tiques , attaques ; il aura pourtant auanta-
ge , mais il viura toufiours en guerre : il ne faut
point efperer de fortune à la Cour ; le fauory fera.
di%raciç , on ne paruiendra ny à la Dignité , ny à
X8O L tUre de U Geomdnce,
la Prelature, ny à la charge que l’on prétend. Le
..luge fera cruel &: fera mourir rinnocent, ou le
condamnera mal à propos à quelque peine. L’amie^
la mere , la belle-mere ne promettent rien de bon;
Vn grand ^Seigneur peut reüflir en l’Art de Chy-
mie , fuiuant cette figure. Elle efi: llniftre par
0tout.
La blanche fignifie que le Roy a des en¬
nemis , mais ils n’ofent fe déclarer j de forte
que fon Royaume iouïra d’vne douce paixj
ledit Roy fera quelques voyages ^ curieux de voir fon
peuple, donc il gagnera toialement le cœur : L’Em-
; pire & la Papauté font des Couronnes afleurées à l’vn
&c à l’autre Seigneur , le querant fera fauory de fon
Maiftre ; obtiendra Dignité, Charge , Prelature. Le
luge fera fauorable.: mere, belle-mere Se amie eau-'
feront fortune, 8c bonne auanture ? Elle efi bonne
pour tout.
* La rouge ne dénonce que guerres 8c
batailles : c’efi vne fille de Mars i 8c quoy
qu’elle reprefente vn Roy vaillant Sc loüa-
ble, fi la deuxième-Maifon ne luy efi fauorable, il
perdra toufiours à la fin des combats, apres des car¬
nages incroyables. Leuées de gens de guerre, cam¬
pagne ordinaire, point de paix, point de repos L’Em¬
pire ne fe peut acquérir que par force, ny la Dignité
Ecclefiaftique : fauory fous les armes, où il perit,point
de fortune auprès du Souuerain ; mere cruelle, bellq-
mere ennemie , amie inconftante .Sc mal-heureufe.,
Elle efi pour tout maligne.
La filfe promet au Roy longue vie, 8c
longue domination , peu de troubles , peu
d’ennemis : viétoircs en cas d’hoftilitéigioi- ■
re 8c aduantage, voyages fortunez. Bonne fortune
par
Pdnie fécondé. zgj
parle moyen des Dames ; pourtant auéc peine &
foucy : Prelature Sc charge affeurée. Vaine efperan-
ce, quant à la Souüeraineté ; bonne raere, bclle-mere,
& amie, fortables : bon luge. Elle eft bonne pour
tout.
Le fils fignific que le Roy fe plaira en
guerre, & qu’il y fera heureux ; grands com¬
bats , grandes viûoires ; le peuple fera or-
i^ueilleux du bon-heur de fon Prince Sc Souuerain.
Le fauory fubfilléra ,1a Cour fera au champ de Mars,*
heureufes campagnes, grades, Scdignitezacquifcspar
la valeur. Point de conquefte d’Empire, point de Pre¬
lature. Belle-merejmerc,amie, 8c luge ennemis; 8c
dont on nepeutelpererque dumal. Elle efttres-mau-
uaife pour tout.
La grande fortune dénonce grand bon¬
heur au Roy , tranquillité pendant fort ré¬
gné J 8c viétoirC: en guerre. Il n’ira pointâux
combats, 8c ne fera de voyages que pour voir fort
peuple, qu’il protégera glorieufement, faîfafit reui-
ure fur luy l’âge d’or i iamais Roy ne fuit plus aymé
de fes .Sujets. Le Seigneur fera eticué â l’Einpire ou
au Pontificat. L’homme de guerre obtiendra la char¬
ge qu’il defîrc , 8c fignalerafa valeur par lès exploits.
Le fauory fera toufiours en grâce ; la mere, la belle-
mere, & l’amie, font bonnes, ôc le lugç eft équitable:
elle cft partout tres-bonne. I
¥ La moindre fortune fignifie que les^Rois
chériront leurs peuples; mais ils auront par
>- fois des mefeontentemens ; leurs ennemi»
m’auront pas grande vertu ; en n’aura point de guer¬
re j les voyages feront bien-tofl: faits / les conqùeftes
ne feront pas grandes, auflî n’y aura-t’ilpoîntdeper-
-Nn
t ît Le Lîurede U Geomance,
tes. Le prétendant obtiendra ce qu’il foithaittc tant
pour la dignité Souueraine , que pour la charge efpe-
rée. Faiioris bien reçeus en Cour, legere fortunedu-
■ge faiiorable ; aduantage .dela parc de la mere , &c
belle-mcreiamie autant à charge qu’à profit : elleeft
jmoyenne aux autres demandés.
Le peuple n’efl: pas fauorable ,. quant au
.^j Souuerain : car cette figure fignifie , que les
Rois bien affermis, gagneront des batailles,
M vaincront leurs ennemis ; mais leurs Sujets vola¬
ges donneront lieu de renouueller la guerre. Celuy
qui régne par Efleftionne régnera pas long-temps;
&: quoy que l’on afpire à l’Empire. Se au Pontificat,
on n’y paruiendra pas. Mais le Confeiller d’Eftat 8c
lefauory du Roy,feront tres-forcunez ; le combat
fera auantageux; la mereferâ affligée ,• la bellé-fflei-
re fera inquiétée ; Sc l’arnie. nuira à la réputation.
Le luge fera tres-.équitable : elle, eft par tout mau-
uaife.
Le chemin affeure que le Roy fe portera
bien,mais il verra de grandes affaires en fon
Èftat : trahifons,fourbes,hoftilitez ,•‘de for¬
te que fon régné efl très v mal affermy : raffaillant
emportera yiftoire ; le Roy qui s’engage au combat
y fera pris. . La perfonne ne fera pas elleuë à l’Empi¬
re ny à la dignité qu’elle prétend ,• point de Charge,
point de fortune, belles commifîlons; peu de recon-
hoiflàrice : bref voyage, belle-raere, mere, amie, in¬
fortunée. luge volage, 8c imprudent. Elle eft mau-
uaife pour tout autre demande,
î^ ^ La conionéiion fignifie,quele Roy aura des
i-^' î-y I1
1
alliera ceux qui luy font fauora-
blés, Sc.gagnèrades viftoires, pourueu que
la deuxieme s’y accorde : le fauory fera bien vepu en
Partie fécondé. tgi
Cour , la dignité s’obtiendra, pouriuÉ que' TEccle-
lîaftique y condefcénde: Voyez la neufieme, le luge
eftbigearre,telles font la niere,belle-mere,&amie.
Elle ell: mauuaife aux autres demandes.
La prifon dénonce au Roy quelques troii-
^ ^ blés, ou pourtant fa bonne conduite remedie-
—ra. Le Courtifan fera retenu pour crime de
kze-Majefté ; voyez la huitième, pour connoiftredu
^uccésde cette rétention^ luge cruel; alliance impor¬
tune, point de dignitez, ny de Charges : elle eftpire
en toute autre queftion.
CHAPITRE SIXIESME.
m
feins J ruine tant pufc|lique que particulière ; année
infertile : elle eft defaù^ntageufe pour tout.
La telle du Dragon promet grande ami¬
tié 8e fidelité entre les amis, aide 8e appuy.
Félicité auec l’amie : grandes finances au
Roy , grandes richelTes aux parens, faneur 5e bien¬
faits : profperité , fortune , gain par le moyen des
Grands Seigneurs 8e des Dames ; loüablcs delTeins,
bonne année, recompenfe au valet : elle ell icy tres-
bonne,
La queue du Dragon lignifie , que les
amisferdntperfides 8e traiflres : on n’en peut
attendre que de noires adions, poifon, af-
falTinat , 8e femblables attentats. Les deniers du
Roy 8e des parens feront volez : on n’aura que des
inquiétudes à la Cour : on receura des injures , 8e
des outrages au lieu de bien-faits : grandes infortu¬
nes , embrafemens, vols, fortileges, année llerile.Fu-
nefte amiequicoulteralavieàfon fauory,la mort du
Maiftrepriuera le valetdefonfalaire: elle ell en tou¬
te antre quellion mauuaife.
La blanche lignifie, que les amis font fi-
déliés,-mais inconllans ; 8e telle fera l’amie:
-y' -K on n’en aura pas grand appuy : le valet ne
demeurera pas long-temps en feruice : de forte qu’il
ne fera recompenfé que félon fa peine. Le Coiirti-
fen ne diminuera n’y naugmentera à la Cour ; par
fois il s’en abfentera de fon propre mouucment,
par fois il y reuiendra : les parens feront du bien:
k Roy 5c lepartiaiUer ont pecune, l’année fera tresr.
Nn iij
Le Lime de U G'éomdnce,
bonne en fruits, modique fortune, vaine entreprife:
elle eft bonne ailleurs.
La rouge dénote les faux amis, les quereL
les &: les meurtres, qui furuiendront cntr’eux
&; le quêtant ; pour cét effet, voyez fila i. ou
deuxieme font funefles.Le Courtifan coupable de cri-*
me de leze-Majeflé aura la telle coupée ; le valet fe¬
ra pendu pour fes crimes domeftiques : les parens en¬
gageront le fils ouleheueu à périr pour eux; Sc c’efl
toute la recompenfe qu’ils donneront. Le Royn’efl
puiffanc qu’en armes ; fie nul ne fait icy fortune que le
Soldat, SC le Chirurgien, ougensfanguinaires: l'amie
caufera meurtr e, l’année fera flerile, mauuaife entre¬
prife : elle efl en tout tres-mauuaife.
La fille reprefente l’amy fidelle 5c fecoura-
ble,Sc l’amie fauorablc ; Courtifan fortuné, 8c
«qui fe rendra puiffant par le moyen des fem¬
mes ; valetrecompenfé,bonsdeffeins; parens riches,
Sc qui feront de grands légats: belle fortune, SC biens
inefperez : Roy puiffant en richeffes; bonne année:
elle efl bonne pour tout-
Le fils démonflre que les amis font fedi-
CHAPITRE SEPTIESME.
1
les.
*^ *'[ La telle du Dragon en la treziefriie Mai-
■k j fon, dénote le retour de l’abfent, lettrés 8c
—*: ' bonnes nouuelles, fecours rendu , efperanr
ce confirmée , haine des grands : elle eft pourtant
bonne en toute forte de demandes.
Partie fécondé. 19 j
En la quâtorziefme , elle fignifie heureux com¬
mencement de fortune , & leur progrez , fouhairs
accomplis, vie honorable &:prolongée, auantage par
tout.
La queue du Dragon lignifie toufiours
mal en la treziefme Maifon , accident auxr
voyages, dommage entrouuant la chofe per¬
due, procès defauantageux, infortunes, difgraces, Sc
point de retour à Tabfent.
En la quatorze, elle menace de perte au commer¬
ce, amis deuenus ennemis, mefcontentemens Sc tra-
iierfes par tout»
La blanche dénote voyage,changement de
lieu, bien-fait reçeu elle ell toufiours heu-
reufe en la treziefme.
En la quatorziefme ,ellepromet afilftance des amis,,
fuitte des ennemis, efiant pour tout auantageufe.
Enlaquinziefme , elle fuit la vertu de la figure qui
tombe dans la maifon de la demande. /
La rouge en la treziefme Maî'bn, menace
de blefifure, de mort violente, & de toute for¬
te d’ennuis : eftanticy toufiours mauuaife,ex-
cepté en fait de guerre.
En la quatorziefme, elle fignifie trauaux inutiles, ôc
outrages: eftantmauuaifepour tout.
Enlaquinziefme,elle ell toufiours funefie.
n in La fille en la treziefme Maifon , fignifie
I ^ * quelque auantage de Tamitié d’vn Seigneur,
t ir lettres agréables, & aifez de bon-heur par
tout.
En la quatorziefme, elle menace de péril d’ennemis:
vifibles, promet heur en amour j £c fe rencontre aÜ-
leurs indifférente.
2.96 l'C Vture de U Geomdnce^
Le fils en la trciziefme Maifon reprefentc
^ ^ voleurs en chemin ; perte d’heritage ; Maifon
defolée ; ruine & defplaifirs par tout.
Enlaquatorziefme,elle dénote mauuaifc compa¬
gnie, mariage infortuné, fille impudique, voluptez,
miferes, mal-heur par tout.
La grande fortune en la treziefnie Maifon,
efttres-auantageufeentout.
En la quatorziefme, elle dénote accomplif-
fement de fouhaits, richefles ,& bon-heur.
En la quinziefrne , fortune &c progrès en toutes
chofes.
I j La moindre fortune en la treziefme Mai-
Lv 1, fon, promet gain vente profitable, bonne
»j fortune,profperité,pour toutequeftion elle
eft icy bonne.
En la quatorziefme , elle promet repos, Sc bon¬
heur en tout.
En la quinziefrne, elle promet aujfli bonne iftuë en
toute forte d’affaires.
Le peuple en la treziefme Maifon, fignific
5 voyages vtiles , retour de l’abfent, heureufe
..JLj compagnie : eftant affez fauorable icy pour
toutes les demandes.
En la quatorziefme, elle promet lucre de la part des
parens, menace d’eaux 8cd’orages, &:ne déterminé
rien, que fuiuant la figure de la Maifon de la deman¬
de.
En la quinziefrne , elle fuitla nature des tefmoins,
8c retarde toufîours la chofe.
Le chemin en la treziefme Maifon , repre-
I fente le voyage court 8c profitable ; elle eft
j ailleurs moyenne.
En la 14. elle fignifie perte dans la marchandife,
eftant
Partie pccnde^ 197
■ellant indiffcrente.
En la quinziéme , elle promet bon Sc prompt fuc-
cés aux affaires.
La conionéVion en la 13. Maifon, pro¬
met ioye , nopces , feftins , 8c fatisfaàion
en tout.
En la 14. gain de procès » profit au commerce,
■médiocre auantage.
En la 15. elle fuit la nature des autres figures.
■ ' La prifon en la 13. Maifon, fignifie accou¬
chement heureux j ailleurs, elle eft mau-
uaife.
En la quâtorziefme, elle dénote debtes .,.cmprifon-
nement, & des peines.
Enla quinziefme , ellemenace de prifons, de fâ¬
cheries, 8c de retardement, eftant en tout 8c par
tout mauuaife : & c’eft tout ce que nous auons à
obferuer touchant les deux témoins &c le luge.
Examinons en fuitte les autres obfcruations curieu-
fes J qui fe peuueat faire en cette Science. *
CHAPITRE HVITIESME.
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joi Le Lime de la Qeomance^
La efl tres-confiderable dans ia Geoman-
ce ; non feulement pour connoiftre la fi¬
gure de la couleur que nous defirons fçauoir , ou le
nombre précis que nous cberciions ; mais encore
pour décider de toute autre chofe , dont il fe peut
faire demande ; car ladite tombant dans vne
mauuaife figure ne pro met rien d’auanta-
geux, au lieu que 1-ondoit bienefperer de la cbofe ,
quand elle adulent dans yne bonne figure- Voicy la
maniéré de trouiier cette’Màifon de fortune.
Il faut compter tous I^s poinéts qui occupent Ips
douze Maifons ^ lefquels on diuife derechef par dou¬
ze ; &.le nombre qui relie au defibus dudit nombre
-de douze dpnote la Maifon de la fortune. Par exem¬
ple , fi voflre corps de figures à y6- poiréls , vous
les diuiferez par douze , dont il vous en reliera 4.
qui dénoteront la 4. Maifon , où l’on doit placer
1“
Quant au poinél d’infiruftion , il fert pour fçatioîr
le fuiet de la queftion, à la feule infpedion des figu¬
res. Pour cét effet , il faut obferuer quelle figure
paffe de la première Maifon dans vnd autre ; & la
Maifon où elle paffera, indique le fuiet de la deman¬
de. Par exemple i vous rencontrerez dans la premiè¬
re Maifon j figure de lupiter , Se dans la cin- -
quiefme t -K vous rencontrerez la mefme fi- •
gure ; vous inferez de là , que la queftion eft;
touchant la bonne fortune d’vn fils de famille, d’au-
tant que l’endroit où la première pafle , eft le poinél
d’inftrticlion , qüî tombe icy dans la Maifon des fils
de famille ,5 & Iiipiter qui diftribuë les biens Sc les
grandeurs par fa figure dénote la demande du quê¬
tant ,, touchant fa fortune, Voicy la figure propre
305 '
pour vous éclaircir quant à k & quant au
poinél d’inftruétion.
CHAPITRE HVITIESME.
§. Z. De ce qu il fdPtt ohÇemer en U
Lf
§. Z. De cequilfautohferuer en la 5. Maifon'.
03001313
^Çelles-cy figriîfient les filles en la 5. Scfxf*
X ^
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Partie fécondé.' .
entre Ief<juelles la prifon pafTant deux ou troîs foi$
dans les iriaifons principales, eft toufiours eftimée
mortelle.
On demande encore en cette maifon , fi les fer-
uiteursfont bons Sifidelles , ou s’ils font mauuais.
Et pour cét effet, examinez les figures de la 6. 7.
& II- Maifon , fi elles s’accordent, 8c fi elles font
bonnes, les feruiteurs font bons. Les figures
f- ^ -ît ilr
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Ki -K ■¥.
CHAPITRE DIXIESME,
Pigum de pureté. «
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k k ^ ^ A-"
a. ^ ■A- *■
figure.s d'imptretê.
>
V
* -K
¥■
r ri]
jio Liure de U Geomdtice,
Touchant la guerre, ou les procès, pour fçauoîr s’il
en faut intenter , donnez la première au querant,
la fécondé à fes facultez , la feptiefme à i’ennemy,
la dixiefme à la viftoire. Si la première palfe à la di-
xiefme, le querant aura l’auantage, mais fi la première
palTe àladix, l’enneroy feravièlorieux. Enfin fi la 4.
5. &: to. Maifon fon: bonnes , ou la z- Scia 15. le
querant ^ura bon fuecés. Mais fila première palfe à
la 7. il y aura accord. En guerre pu procès ces figu¬
res font heureufes.
§. i. Oyferuatms de U 8. Maifon:
CHAPITRE XL ET DERNIER.
@
pc cette fécondé partie,lors que nous avions parlé de
8c du poind d’infirudion. Vous la verrez icy
dans toutes fes conditions ; mais il faut fçauoir
que la perfonne pour qui elle fut dreflee,efi: de qua¬
lité. C’efi: le Marquis du P. de B. fon aifné viuoic
lors , il n’auoit aucune attente à la fuceeflîonrde la
maifon de fon pere , ny au mariage. L’euenement
neantmoins n’a pas démenty la figure, que ie luy fis,,
cinq ans deuant fes auantures. le la drelle à la façon
de l’Aftrologie , afin de n’obmettre rien à fon expli¬
cation.
¥
, Pdme fécondé. ' ■ 2:55!
• Cette' figure promet grÆn'ds*' bietts, fok i crr, ai^-
gent, ou autres dons de fortuné : mais la félicité de
rhqmme feroit imparfaite , fi elle n’eftoit accompa¬
gnée de ioye : aufTi la première figure qui en efl le
fymbole, SC qui s’attribue ^ C) paifant à la 5.
promet vne fortune très - gran de, Sc vne ioye
parfaite. La quatre aufîi,ou fe rencontre paf-
fant à la 10. SC dépendant de lupiter, mef mes
de Venus J promet de grandes riche fies, tant de la
part des femmes, que' d’ailleurs : Sc celle du gain qui
îe rencontre dans la 7. Sc dans la 8 . confirme l’aug¬
mentation des biens. Mais la figure du peuple paf-
fant de la troifîéme à la douzième, dénote véritable¬
ment la haine de quelques parensj &: pourtant,quoy
qu’il y en ait nombre^ la Lune en dénote la foibleffe:
de forte qu’ils donneront du nez en terre, & lupiter
qui prefîde, adoucira les rigueurs de Saturne , qui fe
trouLie , rétrogradé à la fixiéme , Sc voila quant la.
tranllation des figures.
Qjanr aux regards des Planettes, ils ne font pas
icy moins fauorables. Car lupiter en la i. eû en af-
peét quadrat aiiec Venus en la quatrième, ce qui dé¬
note grandes richeffeSjfoitduperc, delamefe, ou de
lafemme, veû mefme que la figuredu gain, qui appar¬
tient auflî à lupiter en la feptiémeMaifon, fait dercr
chef vne quadrature auec Venus, .à càufe delà telle
du Dragon qui occupe encore la ro- Cètte grande for¬
tune fe confirme pareillement, parle fextil afpeél de*
- à- la
- y Sc de. - - ^ la 7. .ce qui
qui eft
promet'grand aiuan ït- ^ ^ rage ; mais Sa-
* î
tiirne; eflant entre * ^ 1 ces deux figu-
Fin de U Geomaaee^
51. s
*&s,is^ ^ m m ■ ij^ ^ ^ ^
CHAPITRE VNIQVE.
Tr
COIOMNE NO MB K E S N 0 MB R E S
des demetndes. infortune':^. fortune:^:
Quelle eft la naiflànce & De ncant t3c de pâfens iùfa- Des parens riches , bon.
lesancefires.» mes. nettes.
Quelles foAt.les mœurs Très méchantes &c pernicieu- Douces, bonnet , & loua¬
delapetfonne ! fes, cruauté, malignité, trom¬ bles.
perie.
Quelle eft la fantéjS: dâs Mauuaifeconftitution, maux Bonne conftitution, point de
quel temps aduiendra la incurables , haut mal , abfcz, catharres, point de douleurs.
maladiefObfetucz le nom¬ pefte, ladrerie, ou grofle vetollc.
bre quieftau deflus de ce-
luy qui vous eft efcheu ?
Quel eft l’efptit & l’hu¬ Brutal, malin, pefant, lourd, Doux, traitable, propre aux
meur ? incorruptible- Arts, & aux Lettres.
Quel fera l’eftat du que- II fera infortuné, fes ennemis ll’fcra cfleué auec beaucoup
tant, & s’il patuiendia à la l’emporteront par deffus luy, il de peine à la Dignité qu’il
Dignité , Charge, ou Be- fera froftré de fon ateente , & fouhaitte , il en iou’ira malgré
aicfîee qu’il prétend e n’aura point de charge. le trouble.
Si l’on patuiendta en fa¬ Il ne fera iamais fauorifé du Il profperera en Cour auec
neur auprès du Roy, ou du
Roy ny des grands -Seigneurs, beaucoup de peine , mais la
Seigneur, & ce qui aduicn.
d|ta au Courcifan ? ilferale joüctdela Cour. fortune fera médiocre.
Si le Capitaine ou foldat Il ne paruiendra point en Il fetaen eftime, & n’obtien¬
fera en grade, h l’on recom- grade , il eft querelieux , & fe dra pourtant pas de grandes
penfctafon mérité î fera malheureufement tue'r. charges.
Si l’on gagnera la ba¬ On perdra infailliblement la Le combat fera douteux, o»
taille i bataille. aura pourtantauantage.
Si l’on prendra k ville La vÜlefe rendra , preffée par La ville rcfiftera aux forcesenî
affiegée pat ic Prince Ef-
famine, Ôc capitulera apres auoir nemies, on aura vn grand efebet
tranget ? «
perdu grand nombre de foldats. dans l’armée rhonteufe retraitte.
Si Æ Roy domptera les 11 ne viendra pas à bout de fon Il fofrractua les mutins,il con*
mutins ; s’il coD quefteta ce delfein j point de eonquefte. quefteta ce qu’il fouhaitte^
qu’il deÊte?
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def4.uantag€ux. très: heureux.
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Si l’enfant fera propre aux II ne fera bon à quoy que ce il s’appliquera à tout ce que
Arts; à la Marchandifc ,jOU foie, fi ce n 'eft à la guerre, cfpric l’on voudra , mais il n’excellcta
aux Lettres i brouillon, & fedicieux. pas beaucoup } efpric lâche, Sc
ennuyé du trauail.
Si la perfonne fe mariera, Efptit libertin qui méprifera Belle humeur ôc bien com-
3U fi elle gardera le céli¬ le célibat & le mariage, & cher¬ plaifantc, qui fuiura le choix
bat ? chera du piaifir dans l’enor- qu’on luy aura fait, dc gardera
miié. iesloix du célibat.
Si le mariage propoC Ce Il ne fc fera iamais, & les de¬ Il fera long-tempsbalancé; &
fera / fauts de rvne& de l'autre par¬ pourueuque la fille y confente,
tie font trop connus pour en il fefera ; mais il ne fera pas fort
voir raccompliflcmcnt. heureux.
Si l’Amant aura la Mai- lisnc s’épouferont iamais-, & Pourucu que les parens dc la
■ftrelTe quü recherche ’ Ou
fila filleprefte l’orcilleà fonga- fille confentent au mariage ,
,fi elle aura fon Amant/
land , il fe raocquera d’elle. l’Amant aura fa MaiftrelTe.
Si le mary mourra plus Le mary mourra peu de temps Il viura long temps en mariage,
toft que la femme î apres fes nopces. mais il mourra le premier.
Si l’on aiiranombrcd’cn- On aura peu d’enfans, & en¬ Ils auront plufieurs filles : il
fans; & s’ils feront bons J
core feront-ils mal fains , & efi à prefugaer qu elles feront
ceux qui viuront feront tres- fages ; mais il faut auoir i’ccil
méchants enuers le pere & la fur elles.
merc.
Si la fille a fon pucelage ?
La fille n’a pas fon pucelage. Elle court rifqiie de le perdre,
fi elle n’eft prôptcment mariée.
Silafemmecft enceinte / Elle n’eft pas enceinte. Elle eft enceinte , & court
rifque de fe blcfter.
Si elle accouchera d’vu Elle doit accoucher d’vn fils. Elle doit accoucher d’vnc fille.'
fils ou d’vncfille’
Sirenfaut eft légitimé î L’enfant n’efi pas légitimé- L’enfant eft légitimé.
555
NO MB RE S NOMBRES
defifiantageux. tres-heurcHx,
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7 8
U 11
i; 16
19 10
lî *4
Elle eft chafte , feuere & Elle eft vertueufe & honnefte*
fauuage.
Elle n'eft aucunement encein¬ Elle eft véritablement en¬
te. ceinte,
Si elle «ft enceinte , e'eft Elle doit accoucher d’vn fils.
d’ync fille.
L’sftfant eft baftard. L’en^nt eftcres-legitime.
JJ*
AA tir ilr ilr
N O M B Ë. E S N O M B ? ^
infortunes^. fortune;^.
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COLOMNE 6
S
des demandes^ 9 lo
1? 14
17 i8
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Si le femme eft impudi- Elle eft très impudique. Elle eft impudique.
queî
' Sile malade guérira , 8c
Le malade ne rechapera pas : Il rcleuera de maladie apres
de la longueur de la ma¬
ladie J & mourra infaillibleraenc. des longueurs extrêmes.
Si l’on fera malade c«tc On fera malade auec grand Onnefera pas malade.
année ?
rifque de mourir.
Si l’année fera fettil e } La difetre fera grande, fteti- L’année fera alTe? bonne.
lité generale.
S’il y aura de la pluye.en Il ne plcuuera pas. Il y aura abondance depluyc»
ce mois ?
S’il fait bon coltiuer la II ne fait pas bon yacquer à Les pluycs nuiront à l’Agri-
terre 2 l’Agriculture. culture.
Si l’on aura fucceflion de On n'aura point de fu.ccef- On fera I^eremcnt pourueii
fes patens 2 lîon. danslafucceffion.
S’il fait bon aehepter la y a de la perte de faire l’ac- Il n’y a pas grand gain , ny
maifon, terre J 8cc. grande per<c d’acquérir la terre
quifition,
ou la maifon,.
S’il y aura du gain de On perdra tout ce que fon On n’aura point de perte de
contribuer à charger le fournira pour charger le Naui* contribuer au Nauirc, il y aura
Nauirc , & s’il viendra à
rc ; les pyrates le pilleront. gain. . ...
bon port»
ji perdra tout ce qu’il a prefté. Il ne perdra rien, mais il a ca
Si l’vfuticr profitera de
fon vfute, 2(t fi la debte fe profitera guercs.
pavera 2 fe prifonnier pour caufeciui- Le prifonnier fottira auec
Si le prifonniîi fera é- le fera élargy : pour caufe crimi¬ ppinc*
Iatgy2
nelle fera pendu.
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Si Tes voi/îns font bons/ Les voifins font très-perni- Les voifins font bons & de*
deux > Craiftres & médians. boanaiiet.
Si les amis font fidclles/ Les amis font fourbes 5c dif- L CS amis font fidcles, mais ira-
fimuleï; , . puftlàns. . .
Ce qu’on nous dk eft faux. Ce qu’on nous dit eft veri»
Si ee que l’on dit eft
vtajr ? table.
Si le longe eft vray ou Lefonge eft faux. Lefonge ne lignifie rien.
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Si le valet eû fidèle? Le valet ne vaut tien; ikn’eft Le valet eft fideilc ; mais il
point au profit de fon maiftre. ne rend pas grand feruice»
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Les veiüns font enuieux» & Les voifins font honneftes, fe-
plaideurs. courables. &ttes-bbns.
Les amis font lailchesiSC mau- Les amis font bons Sc fccou*
uais. râbles, puilTans Sc fidelles.
Ce que l’on dit eft fuppolc. Ce que l'on dit eft très-véri¬
table.
Le foDge doit eftrepris à re¬ Le fonge eft vray.'
bours.
Le valw efli négligent & fai¬ Le valet cfttccs-bon.foigncux
néant. du pro6t de fon maiftre.
Elle eft-thutihe Sc tres-mau- Elle eft très-habile & tres-
Baife. fage-
Il perdra le falairc. Il fera payé aû delà du falairc.
h. DE LA R OVE
DE PYTHAGORE
OV DÈ'tA Rovi DE FORTVNE.
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L AN ET T E S, leurs de la Se^mainey
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