Psychopeda - Ens L1

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UNIVERSITE DE TOAMASINA

ECOLE NORMALE SUPERIEURE


PARCOURS : MATHS-INFO
EC : PSYCHOPEDAGOGIE
NIVEAU : L1

Compétences visées et évaluation des compétences : savoir les définitions et les


orientations principales de la psychopédagogie

Contenu du cours et documentation pour l’étudiant :

- Définitions de la psychopédagogie
- Orientations principales de la psychopédagogie
- Théorie en psychopédagogie
- Tendances actuelles
- Méthodes et techniques de recherches en psychopédagogie

Références bibliographiques
M.Mialaret, la psychopédagogie, Que sais-je? 2004
G.Altet, Les pédagogies de l’apprentissage, P.U.F, 2003
INTRODUCTION A LA PSYCHOPEDAGOGIE

Définitions et objectifs de la psychopédagogie

La psychologie

La psychologie est la science des faits psychiques (psychique=qui concerne l’esprit et la vie
mentale). Mais selon SILLAMY, « la psychologie se définit aujourd’hui, d’un point de vue
global, comme « la science de la conduite ». Le mot « conduite » désigne, outre le
comportement objectivement observable, l’action sur l’entourage (par la communication par
exemple), l’interaction de l’organisme et de son milieu et l’action sur le corps propre
(processus physiologiques conscients ou inconscients) (N. SILLAMY, op. cit. psychologie)

La pédagogie

La pédagogie qui est une théorie, est à la fois la réflexion sur l’éducation de l’enfant et
l’ensemble des principes et des méthodes ayant pour but de faire apprendre des enfants ou des
adultes.

Les principes qui fondent les modèles pédagogiques sont : les apprenants ont seulement besoin
de savoir, qu’ils doivent apprendre ce que le maître leur enseigne s’ils veulent réussir et
progresser.

- l’expérience de l’apprenant et peut utile à l’apprentissage.


- la formation est un moyen d’acquérir des connaissances sur un sujet donné, par
conséquent l’apprentissage est organisé selon la logique du contenu.
- la motivation des apprenants est stimulée par des signes extérieurs comme les notes,
l’approbation ou la désapprobation du professeur ou la pression parentale.

La psychopédagogie

C’est une discipline qui explore les interactions entre la psychologie et la pédagogie. Elle vise
à comprendre et améliorer les processus d’enseignement et d’apprentissage. Ses principales
orientations incluent l’analyse des méthodes pédagogiques, la compréhension des besoins
spécifiques des apprenants, le développement des programmes éducatifs adaptés et la recherche
de stratégies pour faciliter l’acquisition des connaissances.

Elle s’intéresse alors à la psychologie de l’éducation, tout en examinant comment les aspects
cognitifs, émotionnels et sociaux influent sur le processus éducatif. En fait, la psychopédagogie
vise à optimiser les conditions d’apprentissage pour favoriser le développement global des
individus.

Donc, les définitions et objectifs de la psychopédagogie englobent l’analyse des facteurs


psychologiques influençant l’enseignement et l’apprentissage, avec pour but d’optimiser ces
processus. « Par psychopédagogie, on peut entendre soit une théorie, soit une méthode, soit un
ensemble des pratiques qui se réfèrent soit pour le fonder, soit pour les expliquer, soit pour le
mettre en œuvre sur le plan de l’action, aux données de la psychologie de l’éducation »
(Gaston MIALARET, La psychopédagogie, p 13)

Evolution historique de la psychopédagogie et les principaux courants

L’évolution historique de la psychopédagogie révèle son développement en lien avec les


avancées de la psychologie et de l’éducation.

Les principaux courants incluent des approches telles que le behaviorisme, le cognitivisme et
le constructivisme et chacune apporte une perspective unique sur la manière dont les individus
apprennent.

Place de la psychopédagogie dans le domaine de l’éducation

En fait, dans le domaine de l’éducation, la psychopédagogie occupe une place cruciale car elle
fournit des outils pour concevoir des méthodes d’enseignement adaptées aux besoins
individuels des apprenants. Elle contribue surtout à la formation des enseignants en intégrant
des connaissances psychologiques dans les pratiques pédagogiques, favorisant ainsi un
apprentissage plus efficace et personnalisé.

I. Les Théories de l’Apprentissage

Les théories de l’apprentissage sont des cadres conceptuels qui tentent d’expliquer comment
les individus acquièrent des connaissances et des compétences. On peut dire explique Jean
BERBAUM, que « les théories d’apprentissage décrivent et cherchent à expliquer les
différentes formes possibles de construction du comportement nouveau. Elles définissent
l’apprentissage par son processus…L’apprentissage est présenté par les théories comme un
processus d’acquisition de réponses nouvelles. Ces réponses s’installent par suite de la
participation de l’apprenant. L’apprentissage ne pourra se faire qu’à partir de l’état présent
de l’apprenant ».
 Apprendre, un concept de la psychopédagogie

Apprendre est un processus par lequel une personne acquiert de nouvelles connaissances,
compétences ou compréhensions. Cela peut se faire à travers l’expérience, l’étude, l’instruction
ou l’observation, permettant ainsi une adaptation ou une modification du comportement, des
idées ou des perceptions.

Pour Hélène TROCME-FABRE, « apprendre, c’est s’adapter. Rappelons qu’historiquement,


le premier acte d’apprentissage pourrait être vieux de cent millions d’années et date du
moment où notre ancêtre mammifère est devenu un animal à sang chaud. Son organisme a dû
s’adapter pour survivre, apprendre à reconnaitre et identifier les facteurs de réchauffement et
de refroidissement survenant dans l’environnement pour agir en conséquence : faire une
tanière, émigrer, hiberner… » (TROCME FABRE, Hélène (1987), J’apprends donc je suis,
Paris, Editions d’organisation, p129)

« Dans l’acte d’apprendre écrivent MARTIN et SAVARY, il y a l’idée de changement


individuel qui permet de mieux comprendre l’environnement et d’agir de façon plus efficace »
(MARTIN et SAVARY, p 102).

1.1. Comprendre les différentes perspectives théoriques (behaviorisme, cognitivisme,


constructivisme)

Dans la théorie d’apprentissage, il n’y a pas de modèle unique pour parvenir à un état de savoir,
de savoir-faire et savoir- être, mais ces trois modèles sont présentés et répondent à la question,
qu’est-ce qu’apprendre ?

. Le Béhaviorisme ou le comportementalisme : Le mot béhaviorisme (behavior) est un


terme créé en 1913 par l’américain WATSON.il met l’accent sur les comportements
observables. Dans ce cas, l’apprentissage est le résultat de l’association entre stimuli externes
et réponses comportementales.

. Le Cognitivisme : une théorie centrée sur les processus mentaux internes, comme la
mémoire, l’attention et la résolution de problèmes. Avec cette théorie, l’apprentissage est
considéré comme un processus de traitement de l’information.

. Le Constructivisme : considéré comme une autre démarche d’apprentissage, il met


l’accent sur la construction active du savoir par l’apprenant. Les connaissances préalables et
l’expérience personnelle y jouent un rôle clé.
Jean PIAGET (1896-1980) est un psychologue et pédagogue genevois (biologiste de
formation) qui va développer dès 1925, les théories dites constructivistes. Ces travaux portent
sur la construction des connaissances au cours du développement biologique de l’homme. Ces
théories transposent les modèles du développement biologique à la construction de la
connaissance (développement psychologique). « Apprendre c’est construire des connaissances
au cours de son développement » rapporte G. BARNIER.

Cette théorie de l’apprentissage développe l’idée que les connaissances se construisent par ceux
qui apprennent. Pour le constructivisme, acquérir des connaissances suppose l’activité des
apprenants, activité de manipulation d’idées, de connaissances, de conceptions (acquisition
des outils conceptuels), activité qui vient parfois bousculer, contrarier les manières de faire et
de comprendre qui sont celles de l’apprenant. L’individu est donc le protagoniste actif du
processus de connaissance et les constructions mentales qui en résultent sont le produit de son
activité.

Pour PIAGET, « celui qui apprend n’est pas simplement en relation avec la connaissance qu’il
apprend : il organise son monde au fur et à mesure qu’il apprend en s’adaptant ».

« Cette perspective constructiviste insiste sur la nature adaptatrice de l’intelligence, sur la


fonction organisatrice, structurante qu’elle met en œuvre. Cette capacité d’adaptation
s’appuie sur deux processus d’interaction de l’individu avec son milieu de vie : l’assimilation
et l’accommodation » (Gérard BARNIER, Théories d’apprentissage et pratiques
d’enseignement, conférence – IUFM, Aix en Provence)

1.2. Application des théories à des situations d’apprentissage

Pour appliquer ces théories à des situations d’apprentissage :

. En contexte behavioriste, des renforcements positifs/négatifs peuvent être intégrés afin


d’encourager ou de décourager des comportements.

. Dans une perspective cognitiviste, des méthodes favorisant la réflexion et la résolution de


problèmes sont appropriées pour renforcer la compréhension.

. Pour le constructivisme, des environnements d’apprentissage interactifs et participatifs sont


recommandés, pour apporter plus d’encouragement de l’apprentissage autonome, de
l’exploration et de la résolution de problèmes par des activités significatives.

Aussi, dans le contexte de l’école, dans une situation d’enseignement-apprentissage, des


contenus à apprendre (savoirs ou pratiques sociales), à travers les différentes disciplines,
interagissent avec l’apprenant. C’est ainsi qu’ils prennent un sens, une signification, une
fonction. « L’information » devient ensuite une « connaissance » et « initier un apprenant à
une discipline, c’est développer chez lui une certaine méthode de penser, une façon d’aborder
et de résoudre les problèmes de la société »

II. Le Développement de l’Enfant

La psychologie du développement étudie le développement psychique de l’enfant et tente


d’expliquer la formation de la personnalité et de l’intelligence (PIAGET). Il s’agit donc de
mobilité de devenir, de l’étude de changement. En fait, Le concept clé du développement de
l’enfant en psychologie est la théorie de l’attachement, qui met l’accent sur les liens
émotionnels entre l’enfant et ses figures d’attachement, généralement les parents.

En un mot, cette théorie influence la compréhension du développement social et émotionnel


des enfants. Une compréhension approfondie du développement de l’enfant permet aux
éducateurs d’adapter leurs méthodes d’enseignement pour répondre aux besoins spécifiques de
chaque élève, favorisant ainsi, un apprentissage plus efficace et significatif.

2.1. Etapes clés du développement physique, cognitif et socio-émotionnel

Quelles sont les étapes du développement physique et psychologique ?

 Pour le développement physique, l’individu passe par :

. La période Périnatale : de la conception à la naissance, marquée par la croissance rapide et


le développement des organes vitaux

. La Petite enfance : développement moteur grossier, acquisition de la motricité fine et


développement sensoriel.

 Selon PIAGET, le développement cognitif et la construction de la connaissance se


font par paliers :

. Stade de sensori-moteur et de l’intelligence psychomotrice (entre 0 - 18/24 mois) : c’est le


stade d’acquisition de la coordination sensori-motrice et du développement de la permanence
de l’objet. Ce stade est donc caractérisé par des actions psychomotrices : gestes, manipulations,
marche qui sont déjà de forme de pensée : stade sensori-moteur. (L’objet transitionnel : entre
4 – 8 mois, il/elle s’adapte).
. Stade pré-opératoire ou de l’intelligence des symboles (2 - 7/8 ans).

Il s’agit du développement du langage, de la pensée symbolique, mais il y a encore de l’absence


de logique opératoire : chaque fois qu’un enfant comprend qu’un signe-mot, un symbole
représente une réalité, soit en lecture, soit en mathématique. Donc, c’est l’Utilisation des
symboles (dessin, langage). La pensée est plus élaborée : stade de l’acquisition des symboles.

. Stade de des opérations concrètes (7 – 8/12 ans).

Ici, c’est plutôt l’acquisition de la logique opératoire et de la compréhension des concepts


concrets : chaque fois qu’un enfant réalise par la manipulation une opération (une action
intériorisée et généralisable), il a la capacité d’opérer sur des objets en se servant d’un outil que
constitue le langage (le langage permet de structurer les choses). Donc, il s’agit d’une action
intériorisée qui porte sur des matériaux présents ou directement représentables.

. Stade des opérations abstraites ou formelles (11/12 – 14/15 ans).

C’est le domaine de la pensée abstraite et du raisonnement hypothético-déductif : chaque fois


qu’un enfant sans manipulation d’objet réalise une opération soit sur des symboles
mathématiques, soit sur des phrases à analyser. C’est une capacité d’opérer avec des
hypothèses : action intériorisée qui porte sur des hypothèses verbalisables.

 Le développement Socio-émotionnel se fait également par étape

. L’attachement (0 à 2 ans) : formation des liens émotionnels avec les figures d’attachement

. Développement de l’identité (2 à 6 ans) : exploration de l’autonomie et de la personnalité.

. Compétences sociales (6 à 12 ans) : développement des relations avec les pairs et


apprentissage des normes sociales.

. Adolescence : recherche d’identité, développement des relations intimes, exploration de


l’indépendance.

2.2. La structuration mentale

Bref, l’enfant au cours de son développement intériorise donc les comportements tout en
agissant sur tout ce qui l’entoure. Il opère sur le monde extérieur, apprend à coordonner ses
gestes et organise sa pensée. C’est le principe d’assimilation-accommodation (PIAGET).

Il s’adapte au monde « par gestes » (descendre un escalier), « par mots » (parole, langage).
« Dans ces deux séries de situations, les actes et les paroles laisseront des traces dans une
pensée qui, geste après geste, phrase après phrase se structure. L’enfant part à la conquête du
monde extérieur qu’il ne parviendra à s’approprier que s’il s’accommode à ce qui est et s’il
assimile (structure) ce qu’il voit, entend et fait » (IPAM-EDICEF, Pédagogie pour l’Afrique
nouvelle, p 131).

Il n’y aura pas de développement de la pensée sans actions, sans tâtonnements, essais et
erreurs. L’enfant évolue du « syncrétisme » (perception globale et confuse) vers la perception
coordonnée. Il essaie de situer les choses, de les différencier, d’évaluer les distances, d’établir
des relations entre plusieurs objets… Par le biais de l’action et de la parole, le monde se fait de
moins en moins confus : il s’organise, s’ordonne, se structure. D’ailleurs, on voit le monde à
travers les mots dont on dispose, on organise, on fixe, on précise ses sensations, ses pensées,
grâce aux mots et aux diverses manières de les mettre en relation.

« En même temps que l’apprentissage contribue au développement des fonctions mentales ou


des capacités physiques écrit Jean BERBAUM, il suppose pour se faire, une certaine maturité
qui s’exprime précisément par l’existence des fonctions mentales ou capacités physiques. Un
apprentissage donné suppose que, au préalable un certain stade de développement soit
atteint » (Jean BERBAUM, p 11).

2.3. De l’enfant à l’adulte

L’enfant est donc un être en développement. L’objet de la pédagogie serait alors « de favoriser
le développement de la personnalité de l’enfant (pédagogie : peda=enfant, agogos=guide),
ensuite lui faire acquérir le savoir et le savoir-faire conforme à ses possibilités et constituant
un compromis acceptable entre ses motivations propres actuelles, les besoins qu’il pourra
ressentir étant adulte et les contraintes évolutives de la société dans laquelle il vivra, tout en
développant sa créativité ; enfin, par ces deux actions, de l’amener à trouver un équilibre dans
un savoir-être suffisamment autonome » (Pierre GOGUELIN, La formation continue des
adultes, p. 44)

Concernant l’adulte, il « est mûr, son développement affectif, mental, sensori-moteur, moteur
et sexuel est achevé » (Pierre GOGUELIN, p.44). Il faut noter que le terme adulte signifie
« l’achèvement », l’état achevé d’une lente évolution. Le mot procède (tient de, tire son origine)
du participe passé « adultus » dont l’adolescent correspond au participe présent. Ainsi celui-
ci est-t-il « l’être en développement, celui-là « l’être dont le développement est achevé »
(Robert LAFON (1969), Vocabulaire de la psychopédagogie et psychiatrie de l’enfant, Paris,
PUF, p. 26). Cela veut dire que l’on ne saurait le définir indépendamment l’un de l’autre.
Aussi compte-tenu de cette maturité, l’adulte constitue de mieux à mieux son affectif, a ses
responsabilités dans le cadre de son travail, vis-à-vis de sa famille. Chez lui, la notion de but à
atteindre est claire. Il a des projets, des objectifs car il sait que son devenir dépend de lui.

Cependant, une représentation traditionnelle nous montre aussi que « l’adaptabilité et la


créativité baissent, il désire en général de moins à moins changer, le sens du risque diminue,
on veut du sûr, du stable, l’habitude et la résistance physique, les capacités perceptives (vue,
ouïe) notamment se détériorent doucement » (P. GOGUELIN, pp 44-45)

De ces faits, l’adulte pourrait être lui-même, dans la recherche de son épanouissement
personnel et social, son propre obstacle : crainte (déstabilisation), manque de confiance, de
persévérance et plus son bagage culturel est limité, plus, il a le sentiment d’infériorité.

On lui prête donc deux caractéristiques :

- Une moindre éducabilité et


- une perte de souplesse intellectuelle

Aussi faudra-t-il d’abord poser comme postulat, la formabilité (la conviction de la formabilité
des apprenants) et l’éducabilité de l’apprenant. Le passage de l’inéducabilité à l’éducabilité de
l’apprenant va entrer en combinaison avec les finalités de l’éducation et formation des adultes.
L’émergence de l’éducabilité est stimulatrice et dynamogène. Il faut intégrer la notion
d’éducabilité dans l’adulte. Le sujet humain d’âge adulte est susceptible d’évolution et qu’il
doit évoluer. LAPASSADE parle d’inachèvement de l’homme. L’homme n’est jamais achevé.

2.4. Influence du développement sur l’apprentissage

Le développement de l’individu peut avoir une influence significative sur le processus


d’apprentissage. Les étapes du développement cognitif, émotionnel et social d’un apprenant
peuvent affecter sa capacité à assimiler de nouvelles informations, à résoudre des problèmes et
à interagir avec son environnement éducatif. Donc, comprendre ses aspects de développement
peut aider les enseignants ou les éducateurs à adapter leurs approches pédagogiques pour mieux
répondre aux besoins spécifiques de chaque apprenant.

Les stades du développement cognitif, tels que proposés par Piaget, impactent la façon dont
les enfants comprennent, assimilent et traitent l’information. Les enseignants adaptent souvent
leurs approches pédagogiques en fonction du stade cognitif des élèves.
Le développement linguistique influence la capacité d’un enfant à comprendre et à
communiquer. Ainsi, des compétences linguistiques solides facilitent l’apprentissage de la
lecture, de l’écriture et d’autres matières.

Quant au développement social et émotionnel, il se trouve que les compétences sociales et


émotionnelles influent sur la manière dont les enfants interagissent en classe, leur capacité à
travailler en groupe, et leur aptitude à réguler leurs émotions, ce qui peut affecter leur
concentration et leur engagement dans l’apprentissage.

Les compétences motrices influencent la participation de l’enfant aux activités


d’apprentissage, notamment dans des domaines tels que l’écriture, le dessin et la manipulation
d’objets.

Enfin, les préférences individuelles en termes de style d’apprentissage se développent au


fil du temps. Certains enfants apprennent de manière visuelle, d’autres de manière auditive, et
comprendre ces préférences peut optimiser l’efficacité de l’enseignement.

III. Evaluation Psychopédagogique

Les évaluations psychopédagogiques sont des outils utilisés pour comprendre les besoins
éducatifs d’un individu. Elles impliquent l’observation, la mesure et l’analyse des aptitudes
cognitives, émotionnelles et comportementales d’une personne. Ces évaluations peuvent être
réalisées dans le cadre d’une éducation formelle ou informelle, visant ainsi à identifier les
forces et les défis d’apprentissage d’un individu.

Les résultats obtenus peuvent orienter la mise en place de stratégies pédagogiques adaptées, ce
qui permet un accompagnement plus efficace sur le plan éducatif.

3.1. Techniques d’évaluation des compétences et des besoins des apprenants

Certes il existe plusieurs techniques d’évaluation des compétences et des besoins des
apprenants, notamment :

Les Tests standardisés : des épreuves préétablies mesurant des connaissances spécifiques

L’Observation : observer le comportement et les performances des apprenants dans des


situations d’apprentissage réelles.

Les Entretiens : il s’agit des discussions dirigées pour recueillir des informations sur les
connaissances, les compétences et les besoins des apprenants.
Les Portfolios constituent une collection organisée d’échantillons du travail de l’apprenant
pour évaluer les progrès au fil du temps.

L’Evaluation par les pairs : les apprenants évaluent le travail de leurs pairs, favorisant une
perspective collaborative.

Les Evaluations formatives : il s’agit des évaluations continues tout au long du processus
d’apprentissage pour ajuster l’enseignement en cours de route.

Les Jeux sérieux : utilisation des jeux interactifs pour évaluer les compétences de manière
ludique.

Les Questionnaires et sondages : c’est le fait de recueillir des données sur les besoins et les
préférences des apprenants.

Bref, le choix de la technique dépend des objectifs spécifiques de l’évaluation et du contexte


éducatif. Savoir combiner plusieurs de ces approches peut fournir une image plus complète des
compétences et des besoins des apprenants.

3.2. Utilisation d’outils d’évaluation psychométrique et socio-éducative

L’utilisation d’outils psychométriques se caractérise par la mesure objective de traits


psychologiques, tels que les aptitudes cognitives, les compétences académiques ou les traits de
personnalité. Ces outils incluent des tests standardisés qui fournissent des scores quantitatifs.

D’un autre côté, les outils socioéducatifs se concentrent sur les interactions sociales, les
contextes éducatifs et les influences environnementales. Ils comprennent des évaluations plus
qualitatives, comme les observations en classe, les entretiens avec les enseignants ou les parents
et les analyses des contextes éducatifs.

En combinant ces approches, on obtient une vue plus holistique des apprenants, en intégrant à
la fois les aspects psychométriques et socio-éducatifs. Cela permet de comprendre à la fois les
capacités individuelles et les facteurs environnementaux qui peuvent influencer
l’apprentissage.
IV. Intervention psychopédagogique et Pédagogie différenciée
4.1. Principe et stratégie de l’enseignement adapté aux divers profils d’apprenants

Les principes et les stratégies d’enseignement varient en fonction des profils d’apprenants.
Certains éléments clés incluent la différenciation pédagogique pour répondre aux besoins
variés, incluent l’utilisation de diverses méthodes d’enseignement (visuelles, auditives et
kinesthésiques), l’encouragement de la participation active et l’adaptation du contenu pour
refléter la diversité culturelle.

En fait, il est également important d’incorporer des évaluations formatives pour suivre la
progression individuelle et ajuster l’enseignement en conséquence.

4.2. Approches et techniques d’intervention pour soutenir les élèves en difficulté

Il existe plusieurs approches et techniques d’intervention pour soutenir un enfant en difficulté


car chaque enfant est unique, donc une approche individualisée combinant plusieurs techniques
peut être la plus efficace.

L’Ecoute active : Comprendre les préoccupations de l’enfant en l’écoutant attentivement peut


être la première étape pour établir une connexion.

L’intervention précoce : Identifier et traiter les problèmes le plu tôt possible pour éviter qu’ils
ne s’aggravent.

Le support émotionnel : Aider l’enfant à exprimer ses émotions et lui fournir un


environnement sécurisé pour discuter de ses préoccupations.

L’Evaluation professionnelle : Impliquer des professionnels tels que des psychologues, des
éducateurs spécialisés ou des thérapeutes pour évaluer les besoins spécifiques de l’enfant.

Les adaptations pédagogiques : Modifier les approches d’enseignement pour répondre aux
besoins particuliers de l’enfant et favoriser son apprentissage.

La collaboration avec les parents : Travailler en étroite collaboration avec les parents pour
comprendre les dynamiques familiales et mettre en place un soutien continu.

L’Intervention comportementale : Utiliser des techniques comportementales positives pour


renforcer les comportements souhaités et réduire les comportements indésirables.
Les programmes de mentorat : Mettre en place des programmes où l’enfant peut bénéficier
de l’encadrement et du soutien d’un mentor.

L’Intervention sociale : Impliquer l’enfant dans des activités sociales afin de renforcer ses
compétences sociales et sa confiance en soi.

4.3. Gestion de la diversité en classe

La gestion de la diversité en classe se caractérise surtout par la reconnaissance et l’acceptation


des différences individuelles parmi les élèves, que ce soit sur le plan culturel, linguistique,
socio-économique, ou lié aux besoins éducatifs spécifiques.

Cette pratique vise donc à créer un environnement inclusif où chaque élève peut s’épanouir en
adaptant les méthodes d’enseignement et les ressources pour répondre aux besoins variés de la
population étudiante.

4.4. Collaboration avec les enseignants, les parents et d’autres professionnels de es in

La collaboration avec les parents d’élèves et d’autres professionnels ou acteurs de l’éducation


est très importante et cruciale car elle favorise une approche holistique du développement de
l’enfant. Elle permet de partager des informations, de comprendre les besoins spécifiques de
chaque élève et de créer un environnement éducatif cohérent entre l’école et le domicile.

Cette collaboration va ainsi renforcer le soutien à l’apprentissage, améliore la communication


et contribue à créer une communauté éducative solide pour le bien être global des élèves.

V. Psychologie de l’Enseignement

La psychologie de l’enseignement est une branche de la psychologie qui se concentre sur


l’étude des processus mentaux liés à l’apprentissage et à l’enseignement. Elle explore comment
les individus acquièrent des connaissances, comment développent-ils des compétences
comment interagissent-ils avec le processus éducatif.

Cette discipline examine également les facteurs psychologiques qui influent sur l’efficacité de
l’enseignement, tels que la motivation, la cognition, la mémoire et les styles d’apprentissage.

5.1. Facteurs psychologiques influençant l’enseignement et l’éducation

Les facteurs psychologiques qui ont de l’influence sur l’enseignement et l’apprentissage


incluent la motivation des élèves, les styles d’apprentissage individuels, la perception de
l’auto-efficacité, la gestion du stress et les expériences antérieures d’apprentissage.
Ces aspects jouent également un rôle important dans la manière dont les enseignants dispensent
les cours et dont les élèves assimilent les informations.

5.2. Motivation, attention, et gestion du comportement en classe

La Motivation en classe se réfère à l’impulsion interne ou externe qui pousse les élèves à
s’engager dans l’apprentissage. Elle peut être influencée par des facteurs tels que : l’intérêt
pour le sujet, les récompenses ou les attentes personnelles. Créer un environnement stimulant
et établir des objectifs clairs peuvent renforcer la motivation des élèves.

L’Attention concerne la capacité des élèves à se concentrer sur une tâche spécifique. Des
facteurs tels que l’environnement de classe, la pertinence du continu et les méthodes
d’enseignement peuvent avoir des impacts sur l’attention. Les enseignants peuvent favoriser
l’attention en utilisant des activités interactives en variant les méthodes pédagogiques et en
minimisant les distractions.

La gestion du comportement implique des stratégies pour favoriser un environnement


d’apprentissage positif et cela peut comprendre l’établissement de règles claires : la
reconnaissance des comportements positifs et la gestion des conflits de manière constructive.
En encourageant un comportement approprié, les enseignants contribuent à créer une
atmosphère propice à l’apprentissage.

VI. Ethique en psychopédagogie

En psychopédagogie, l’éthique revêt une importance particulière car elle concerne le bien-être
des apprenants, le respect de leur intégrité et le développement des pratiques pédagogiques
responsables. Cela implique de prendre en compte les besoins individuels, de favoriser un
environnement d’apprentissage inclusif et de respecter la confidentialité dans le cadre des
interactions éducatives.

L’éthique en psychopédagogie guide les professionnels vers des décisions éclairées et


éthiquement justifiables pour promouvoir le développement holistique des apprenants.

6.1. Principes éthiques et responsabilités professionnelles

Les principes éthiques et les responsabilités professionnelles varient selon le domaine, mais
certains sont universels. Ils incluent l’intégrité, la confidentialité, la compétence
professionnelle, la transparence et le respect des droits et de la dignité des autres.
Ces principes guident le comportement éthique dans le cadre du travail et favorisent des
pratiques professionnelles responsables.

6.2. Cas pratiques et dilemmes éthiques des résultats

Dans un cas pratique : imaginez que vous travaillez dans une Entreprise où votre supérieur
vous demande de falsifier des documents financiers pour améliorer l’apparence des résultats
de l’entreprise. Vous savez que cela est contraire à l’éthique et peut avoir des conséquences
légales. Comment réagiriez-vous ?

Dans des dilemmes éthiques : supposons que vous soyez médecin et qu’un patient atteint
d’une maladie grave vous demande de ne pas divulguer la gravité de sa condition à sa famille.
D’un côté, vous avez le devoir de respecter la confidentialité du patient, mais de l’autre côté,
la famille pourrait avoir le droit de connaitre la vérité pour prendre des décisions informées.

Comment résoudriez-vous ce dilemme éthique?

CONCLUSION (synthèse et perspective)

Récapitulation des concepts clés

Perspectives futures en psychopédagogie

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