Psychopeda - Ens L1
Psychopeda - Ens L1
Psychopeda - Ens L1
- Définitions de la psychopédagogie
- Orientations principales de la psychopédagogie
- Théorie en psychopédagogie
- Tendances actuelles
- Méthodes et techniques de recherches en psychopédagogie
Références bibliographiques
M.Mialaret, la psychopédagogie, Que sais-je? 2004
G.Altet, Les pédagogies de l’apprentissage, P.U.F, 2003
INTRODUCTION A LA PSYCHOPEDAGOGIE
La psychologie
La psychologie est la science des faits psychiques (psychique=qui concerne l’esprit et la vie
mentale). Mais selon SILLAMY, « la psychologie se définit aujourd’hui, d’un point de vue
global, comme « la science de la conduite ». Le mot « conduite » désigne, outre le
comportement objectivement observable, l’action sur l’entourage (par la communication par
exemple), l’interaction de l’organisme et de son milieu et l’action sur le corps propre
(processus physiologiques conscients ou inconscients) (N. SILLAMY, op. cit. psychologie)
La pédagogie
La pédagogie qui est une théorie, est à la fois la réflexion sur l’éducation de l’enfant et
l’ensemble des principes et des méthodes ayant pour but de faire apprendre des enfants ou des
adultes.
Les principes qui fondent les modèles pédagogiques sont : les apprenants ont seulement besoin
de savoir, qu’ils doivent apprendre ce que le maître leur enseigne s’ils veulent réussir et
progresser.
La psychopédagogie
C’est une discipline qui explore les interactions entre la psychologie et la pédagogie. Elle vise
à comprendre et améliorer les processus d’enseignement et d’apprentissage. Ses principales
orientations incluent l’analyse des méthodes pédagogiques, la compréhension des besoins
spécifiques des apprenants, le développement des programmes éducatifs adaptés et la recherche
de stratégies pour faciliter l’acquisition des connaissances.
Elle s’intéresse alors à la psychologie de l’éducation, tout en examinant comment les aspects
cognitifs, émotionnels et sociaux influent sur le processus éducatif. En fait, la psychopédagogie
vise à optimiser les conditions d’apprentissage pour favoriser le développement global des
individus.
Les principaux courants incluent des approches telles que le behaviorisme, le cognitivisme et
le constructivisme et chacune apporte une perspective unique sur la manière dont les individus
apprennent.
En fait, dans le domaine de l’éducation, la psychopédagogie occupe une place cruciale car elle
fournit des outils pour concevoir des méthodes d’enseignement adaptées aux besoins
individuels des apprenants. Elle contribue surtout à la formation des enseignants en intégrant
des connaissances psychologiques dans les pratiques pédagogiques, favorisant ainsi un
apprentissage plus efficace et personnalisé.
Les théories de l’apprentissage sont des cadres conceptuels qui tentent d’expliquer comment
les individus acquièrent des connaissances et des compétences. On peut dire explique Jean
BERBAUM, que « les théories d’apprentissage décrivent et cherchent à expliquer les
différentes formes possibles de construction du comportement nouveau. Elles définissent
l’apprentissage par son processus…L’apprentissage est présenté par les théories comme un
processus d’acquisition de réponses nouvelles. Ces réponses s’installent par suite de la
participation de l’apprenant. L’apprentissage ne pourra se faire qu’à partir de l’état présent
de l’apprenant ».
Apprendre, un concept de la psychopédagogie
Apprendre est un processus par lequel une personne acquiert de nouvelles connaissances,
compétences ou compréhensions. Cela peut se faire à travers l’expérience, l’étude, l’instruction
ou l’observation, permettant ainsi une adaptation ou une modification du comportement, des
idées ou des perceptions.
Dans la théorie d’apprentissage, il n’y a pas de modèle unique pour parvenir à un état de savoir,
de savoir-faire et savoir- être, mais ces trois modèles sont présentés et répondent à la question,
qu’est-ce qu’apprendre ?
. Le Cognitivisme : une théorie centrée sur les processus mentaux internes, comme la
mémoire, l’attention et la résolution de problèmes. Avec cette théorie, l’apprentissage est
considéré comme un processus de traitement de l’information.
Cette théorie de l’apprentissage développe l’idée que les connaissances se construisent par ceux
qui apprennent. Pour le constructivisme, acquérir des connaissances suppose l’activité des
apprenants, activité de manipulation d’idées, de connaissances, de conceptions (acquisition
des outils conceptuels), activité qui vient parfois bousculer, contrarier les manières de faire et
de comprendre qui sont celles de l’apprenant. L’individu est donc le protagoniste actif du
processus de connaissance et les constructions mentales qui en résultent sont le produit de son
activité.
Pour PIAGET, « celui qui apprend n’est pas simplement en relation avec la connaissance qu’il
apprend : il organise son monde au fur et à mesure qu’il apprend en s’adaptant ».
. L’attachement (0 à 2 ans) : formation des liens émotionnels avec les figures d’attachement
Bref, l’enfant au cours de son développement intériorise donc les comportements tout en
agissant sur tout ce qui l’entoure. Il opère sur le monde extérieur, apprend à coordonner ses
gestes et organise sa pensée. C’est le principe d’assimilation-accommodation (PIAGET).
Il s’adapte au monde « par gestes » (descendre un escalier), « par mots » (parole, langage).
« Dans ces deux séries de situations, les actes et les paroles laisseront des traces dans une
pensée qui, geste après geste, phrase après phrase se structure. L’enfant part à la conquête du
monde extérieur qu’il ne parviendra à s’approprier que s’il s’accommode à ce qui est et s’il
assimile (structure) ce qu’il voit, entend et fait » (IPAM-EDICEF, Pédagogie pour l’Afrique
nouvelle, p 131).
Il n’y aura pas de développement de la pensée sans actions, sans tâtonnements, essais et
erreurs. L’enfant évolue du « syncrétisme » (perception globale et confuse) vers la perception
coordonnée. Il essaie de situer les choses, de les différencier, d’évaluer les distances, d’établir
des relations entre plusieurs objets… Par le biais de l’action et de la parole, le monde se fait de
moins en moins confus : il s’organise, s’ordonne, se structure. D’ailleurs, on voit le monde à
travers les mots dont on dispose, on organise, on fixe, on précise ses sensations, ses pensées,
grâce aux mots et aux diverses manières de les mettre en relation.
L’enfant est donc un être en développement. L’objet de la pédagogie serait alors « de favoriser
le développement de la personnalité de l’enfant (pédagogie : peda=enfant, agogos=guide),
ensuite lui faire acquérir le savoir et le savoir-faire conforme à ses possibilités et constituant
un compromis acceptable entre ses motivations propres actuelles, les besoins qu’il pourra
ressentir étant adulte et les contraintes évolutives de la société dans laquelle il vivra, tout en
développant sa créativité ; enfin, par ces deux actions, de l’amener à trouver un équilibre dans
un savoir-être suffisamment autonome » (Pierre GOGUELIN, La formation continue des
adultes, p. 44)
Concernant l’adulte, il « est mûr, son développement affectif, mental, sensori-moteur, moteur
et sexuel est achevé » (Pierre GOGUELIN, p.44). Il faut noter que le terme adulte signifie
« l’achèvement », l’état achevé d’une lente évolution. Le mot procède (tient de, tire son origine)
du participe passé « adultus » dont l’adolescent correspond au participe présent. Ainsi celui-
ci est-t-il « l’être en développement, celui-là « l’être dont le développement est achevé »
(Robert LAFON (1969), Vocabulaire de la psychopédagogie et psychiatrie de l’enfant, Paris,
PUF, p. 26). Cela veut dire que l’on ne saurait le définir indépendamment l’un de l’autre.
Aussi compte-tenu de cette maturité, l’adulte constitue de mieux à mieux son affectif, a ses
responsabilités dans le cadre de son travail, vis-à-vis de sa famille. Chez lui, la notion de but à
atteindre est claire. Il a des projets, des objectifs car il sait que son devenir dépend de lui.
De ces faits, l’adulte pourrait être lui-même, dans la recherche de son épanouissement
personnel et social, son propre obstacle : crainte (déstabilisation), manque de confiance, de
persévérance et plus son bagage culturel est limité, plus, il a le sentiment d’infériorité.
Aussi faudra-t-il d’abord poser comme postulat, la formabilité (la conviction de la formabilité
des apprenants) et l’éducabilité de l’apprenant. Le passage de l’inéducabilité à l’éducabilité de
l’apprenant va entrer en combinaison avec les finalités de l’éducation et formation des adultes.
L’émergence de l’éducabilité est stimulatrice et dynamogène. Il faut intégrer la notion
d’éducabilité dans l’adulte. Le sujet humain d’âge adulte est susceptible d’évolution et qu’il
doit évoluer. LAPASSADE parle d’inachèvement de l’homme. L’homme n’est jamais achevé.
Les stades du développement cognitif, tels que proposés par Piaget, impactent la façon dont
les enfants comprennent, assimilent et traitent l’information. Les enseignants adaptent souvent
leurs approches pédagogiques en fonction du stade cognitif des élèves.
Le développement linguistique influence la capacité d’un enfant à comprendre et à
communiquer. Ainsi, des compétences linguistiques solides facilitent l’apprentissage de la
lecture, de l’écriture et d’autres matières.
Les évaluations psychopédagogiques sont des outils utilisés pour comprendre les besoins
éducatifs d’un individu. Elles impliquent l’observation, la mesure et l’analyse des aptitudes
cognitives, émotionnelles et comportementales d’une personne. Ces évaluations peuvent être
réalisées dans le cadre d’une éducation formelle ou informelle, visant ainsi à identifier les
forces et les défis d’apprentissage d’un individu.
Les résultats obtenus peuvent orienter la mise en place de stratégies pédagogiques adaptées, ce
qui permet un accompagnement plus efficace sur le plan éducatif.
Certes il existe plusieurs techniques d’évaluation des compétences et des besoins des
apprenants, notamment :
Les Tests standardisés : des épreuves préétablies mesurant des connaissances spécifiques
Les Entretiens : il s’agit des discussions dirigées pour recueillir des informations sur les
connaissances, les compétences et les besoins des apprenants.
Les Portfolios constituent une collection organisée d’échantillons du travail de l’apprenant
pour évaluer les progrès au fil du temps.
L’Evaluation par les pairs : les apprenants évaluent le travail de leurs pairs, favorisant une
perspective collaborative.
Les Evaluations formatives : il s’agit des évaluations continues tout au long du processus
d’apprentissage pour ajuster l’enseignement en cours de route.
Les Jeux sérieux : utilisation des jeux interactifs pour évaluer les compétences de manière
ludique.
Les Questionnaires et sondages : c’est le fait de recueillir des données sur les besoins et les
préférences des apprenants.
D’un autre côté, les outils socioéducatifs se concentrent sur les interactions sociales, les
contextes éducatifs et les influences environnementales. Ils comprennent des évaluations plus
qualitatives, comme les observations en classe, les entretiens avec les enseignants ou les parents
et les analyses des contextes éducatifs.
En combinant ces approches, on obtient une vue plus holistique des apprenants, en intégrant à
la fois les aspects psychométriques et socio-éducatifs. Cela permet de comprendre à la fois les
capacités individuelles et les facteurs environnementaux qui peuvent influencer
l’apprentissage.
IV. Intervention psychopédagogique et Pédagogie différenciée
4.1. Principe et stratégie de l’enseignement adapté aux divers profils d’apprenants
Les principes et les stratégies d’enseignement varient en fonction des profils d’apprenants.
Certains éléments clés incluent la différenciation pédagogique pour répondre aux besoins
variés, incluent l’utilisation de diverses méthodes d’enseignement (visuelles, auditives et
kinesthésiques), l’encouragement de la participation active et l’adaptation du contenu pour
refléter la diversité culturelle.
En fait, il est également important d’incorporer des évaluations formatives pour suivre la
progression individuelle et ajuster l’enseignement en conséquence.
L’intervention précoce : Identifier et traiter les problèmes le plu tôt possible pour éviter qu’ils
ne s’aggravent.
L’Evaluation professionnelle : Impliquer des professionnels tels que des psychologues, des
éducateurs spécialisés ou des thérapeutes pour évaluer les besoins spécifiques de l’enfant.
Les adaptations pédagogiques : Modifier les approches d’enseignement pour répondre aux
besoins particuliers de l’enfant et favoriser son apprentissage.
La collaboration avec les parents : Travailler en étroite collaboration avec les parents pour
comprendre les dynamiques familiales et mettre en place un soutien continu.
L’Intervention sociale : Impliquer l’enfant dans des activités sociales afin de renforcer ses
compétences sociales et sa confiance en soi.
Cette pratique vise donc à créer un environnement inclusif où chaque élève peut s’épanouir en
adaptant les méthodes d’enseignement et les ressources pour répondre aux besoins variés de la
population étudiante.
V. Psychologie de l’Enseignement
Cette discipline examine également les facteurs psychologiques qui influent sur l’efficacité de
l’enseignement, tels que la motivation, la cognition, la mémoire et les styles d’apprentissage.
La Motivation en classe se réfère à l’impulsion interne ou externe qui pousse les élèves à
s’engager dans l’apprentissage. Elle peut être influencée par des facteurs tels que : l’intérêt
pour le sujet, les récompenses ou les attentes personnelles. Créer un environnement stimulant
et établir des objectifs clairs peuvent renforcer la motivation des élèves.
L’Attention concerne la capacité des élèves à se concentrer sur une tâche spécifique. Des
facteurs tels que l’environnement de classe, la pertinence du continu et les méthodes
d’enseignement peuvent avoir des impacts sur l’attention. Les enseignants peuvent favoriser
l’attention en utilisant des activités interactives en variant les méthodes pédagogiques et en
minimisant les distractions.
En psychopédagogie, l’éthique revêt une importance particulière car elle concerne le bien-être
des apprenants, le respect de leur intégrité et le développement des pratiques pédagogiques
responsables. Cela implique de prendre en compte les besoins individuels, de favoriser un
environnement d’apprentissage inclusif et de respecter la confidentialité dans le cadre des
interactions éducatives.
Les principes éthiques et les responsabilités professionnelles varient selon le domaine, mais
certains sont universels. Ils incluent l’intégrité, la confidentialité, la compétence
professionnelle, la transparence et le respect des droits et de la dignité des autres.
Ces principes guident le comportement éthique dans le cadre du travail et favorisent des
pratiques professionnelles responsables.
Dans un cas pratique : imaginez que vous travaillez dans une Entreprise où votre supérieur
vous demande de falsifier des documents financiers pour améliorer l’apparence des résultats
de l’entreprise. Vous savez que cela est contraire à l’éthique et peut avoir des conséquences
légales. Comment réagiriez-vous ?
Dans des dilemmes éthiques : supposons que vous soyez médecin et qu’un patient atteint
d’une maladie grave vous demande de ne pas divulguer la gravité de sa condition à sa famille.
D’un côté, vous avez le devoir de respecter la confidentialité du patient, mais de l’autre côté,
la famille pourrait avoir le droit de connaitre la vérité pour prendre des décisions informées.