Controle Et Mesure 2 GM
Controle Et Mesure 2 GM
Controle Et Mesure 2 GM
Contrôles et Mesures
2ème Année Génie Mécanique
CMPI
Souad AJANA
Compétences
• Maîtriser la fonction "Mesure" ou "Contrôle" ou "Essai" ou "Analyse" dans le laboratoire ou
l'entreprise.
• Savoir évaluer une incertitude de mesure.
•Avoir confiance dans les résultats de ses mesures, ... ; inspirer confiance à autrui, sur une
base quantitative.
•Pouvoir proposer une décision en fonction de critères quantitatifs, ou qualitatifs
•Utilisation optimisée des caractéristiques des instruments ou des équipements : Evaluation de
la confiance dans le résultat associé.
Travaux dirigés
Ils permettent aux étudiants d’assimiler les notions vues au cours par l’utilisation de cas
pratiques prêtées à l’industrie
SOMMAIRE pages
I- Introduction 3
II-Les engrenages et train d’engrenage en métrologie 4
III-Les filetages et taraudages les normes en vigueur 18
IV-Les incertitudes de mesures 30
V-Les cartes de contrôle 51
VI- Techniques de mesure tridimensionnelles : les machines à mesurer 63
Bibliographie 70
produire de la connaissance : plutôt que de construire une série d'objets ayant des
caractéristiques différentes, il est plus simple de manipuler les chiffres, de simuler
l'effet d'une variation sur tel ou tel paramètre (on ne produira des objets qu'en fin
d'étude, pour vérifier la validité du modèle) ;
agir sur la réalité qu'il représente : le fait de fixer l'intensité d'un phénomène
(« pilotage » du phénomène).
La réalité concernée est usuellement la « réalité physique », mais peut aussi être une réalité
économique, sociologique, psychologique. Les modèles sont des modèles numériques ou
linguistiques.
La métrologie est en interaction permanente avec les techniques, dans tous les domaines.
Donc, une prospective de la métrologie ne se conçoit qu'en élargissant le champ de vision à
l'ensemble des techniques, c'est-à-dire à la civilisation tout entière.
Elle suppose également que la métrologie elle-même soit clairement identifiée, non seulement
dans ses pratiques (les différentes sortes de mesures, les raccordements, les étalons...), ce qui
est relativement facile, mais aussi en ce qui concerne sa place dans la société, les
transformations qu'elle engendre et celles qu'elle subit.
Ainsi, les changements locaux et partiels du système technique, tels que la mécanisation du
textile, s'inscrivent dans des transformations plus globales, en l'occurrence la révolution
industrielle, qui sont de véritables changements de civilisations.
Ceci veut dire que les efforts scientifiques qui ont été faits pour l'extraction des matières
premières nécessaires à l'industrie, devraient logiquement être reportés sur la métrologie et la
cognition au XXIe siècle.
On commence d'ailleurs à s'en apercevoir : l'imagerie satellite permet par exemple de
contrôler l'agriculture. Les processus concrets sont toujours là. Les agriculteurs sont dans leur
champ, mais la manière dont ils sont suivis, représentés, mesurés, est totalement différente. La
métrologie, de manière sous-jacente, presque invisible, transforme très profondément des
pratiques aussi traditionnelles que l'agriculture. On parle aujourd'hui d'agriculture « de
précision », une agriculture qui utilise le GPS, ainsi que des images traitées permettant de
repérer la santé de la végétation.
Avec l'imagerie satellite, la météo fait l'objet d'une métrologie nouvelle. Le GPS sert à la
sécurité en mer ou dans des lieux inaccessibles. Même les fonctionnements cognitifs
cérébraux font l'objet d'une métrologie nouvelle depuis une vingtaine d'années.
Pour prendre un exemple précis, dans les années quatre-vingt, un collègue allant visiter un
haut-fourneau au Japon remarque que sa productivité est deux à trois fois celle des
équivalents français. Il pense que cette différence vient du fait qu'ils ont changé de
technologie. Il demande à aller voir la plateforme : la technique est la même qu'en Europe. Il
voit une personne tapant sur sa calculette. C'est un ouvrier, lui dit-on. Que fait-il ? : un calcul
de régression ! Il demande : « mais où est le contremaître ? ». « Il n'y a pas de contremaître! »
« Et les ingénieurs ? » Les ingénieurs sont dans un bâtiment à côté. Ils calculent. En fait, le
haut-fourneau est truffé d'instruments de mesure, constamment modélisé et recalculé. Et c'est
cette différence cognitive et métrologique qui engendre la différence de productivité.
II LES ENGRENAGES et
On appelle surfaces primitives, les surfaces fictives des roues de friction associées donnant la
même cinématique que l’engrenage. On distingue les différents types d’engrenages :
Les engrenages à axes parallèles à denture droite ou hélicoïdale,
Les engrenages à axes concourants à denture droite ou hélicoïdale,
Les engrenages à axes non concourants ou gauches (roue-vis, hypoïde, etc.)
On met ainsi en évidence par cette formule, une propriété fondamentale des
engrenages en développante de cercle : le rapport des vitesses angulaires des deux roues
dentées de l’engrenage ne dépend que des rayons rb1 et rb2 des cercles de base ; il est
indépendant de l’entraxe de fonctionnement à condition que celui-ci permette le
fonctionnement).
La condition de roulement sans glissement des cercles primitifs donne la relation suivante :
Propriété cinématiques
Au point de contact M du segment [H1 H2] nous pouvons calculer la vitesse relative des deux
profils en contact en utilisant le roulement sans glissement de 2 par rapport à 1 au point I :
Figure 8
Le profil ISO métrique est construit sur un triangle de 60° d'angle d'ouverture tronqué à 1/8
du sommet à 1/4 de la base. Il délimite la frontière entre l'écrou (ou le taraudage) et la vis.
L'un et l'autre s'en rapprochant d'autant plus que la qualité de réalisation est élevée.
Il s'est généralisé pour devenir le profil standard aujourd'hui. Dimensions en mm, diamètres 1
à 68 mm. Existe en pas normal et en pas fin voire extra-fin pour certains diamètres. On le
distingue par une désignation commençant par la lettre "M"Ex : M10x1.5 (diam 10; pas
normal 1.5) ou M10x1.25 (diam 10; pas fin 1.25).
La variante MJ [ISO 5855], avec contrôle de rayon en fond de filet, est destinée aux
applications aéronautiques.
Le profil trapézoïdal est capable de faire passer des charges élevées. Il est utilisé dans les
fonctions de guidage.
Contrôle de taraudage sans contact
Exploitant la technologie de mesure sans contact par courants de Foucault, ces systèmes
contrôlent 100 % des taraudages obtenus par refoulement ou par découpe dans les métaux
ferreux ou non ferreux. Simples à installer et à régler, ils sont livrés sous forme de chaînes de
mesure à installer ou de systèmes complets clés en mains. Les systèmes de détection de
taraudage opèrent sans nécessiter le nettoyage des pièces et sans altérer les cadences de
fabrication. La sonde IP67, résistante aux environnements difficiles, descend dans l’axe du
trou (M5 à M16) et indique la présence ou l’absence de taraudage par un signal électrique.
Types de mesure :
La mesure g d’une grandeur G peut être : directe : comme la pesée, mesurer une distance.
indirecte comme la concentration, la vitesse.
Une mesure indirecte donne g à partir d’autres grandeurs, comme dans l’exemple suivant :
Évaluations de type A :
C’est le cas où l’opérateur fait toute une série de mesures. Le traitement des erreurs est
statistique : moyenne, écart-type, … Cette analyse statistique se fait lorsqu’on a peu
d’indications sur les sources d’erreurs.
Évaluations de type B :
Il est impossible, voire difficile de faire un calcul statistique (cas de la mesure unique).
L’opérateur doit chercher et évaluer les sources d’erreurs. Le constructeur de l’instrument de
mesure fournit des données telles que la classe de l’appareil, le calibre, la résolution. Il est
nécessaire d’avoir une connaissance générale sur l’expérience.
Type A :
Dans les cas de plusieurs mesures indépendantes, l’incertitude se calcule à l’aide de l’écart-
type
Si la distribution des mesures suit une loi gaussienne, alors les observations montrent que n-1
est un bon estimateur de l’incertitude pour un très grand nombre de mesures, mais on pratique
très rarement 30 000 mesures !!!
Type B :
Il est nécessaire de faire un bilan des erreurs :
a- Les erreurs systématiques telles que l’erreur de parallaxe, le réglage du zéro de l’appareil,
les erreurs de méthode, le vieillissement des composants, …
b- Les erreurs aléatoires telles que les erreurs de lecture ou dues à l’appareil lui-même, ou
dues aux conditions extérieurs (température et dilatation, pression atmosphérique,
humidité,…).
Dans un tel cas de figure, pour arriver à exprimer l’incertitude sous forme d’un écart-type, on
peut changer d’instrument de mesure, voire de protocole, faire varier les paramètres influents.
Mais on utilisera toujours les données du constructeur. La norme AFNOR indique ainsi que :
D’une manière générale, si le constructeur fournit l’incertitude type, on l’utilise directement
c- Si l’incertitude est du type : c = ….. l’incertitude est : u = c /3
d- Si on a que peu d’indications, ou tout au moins une incertitude simple, la norme prévoit de
prendre comme incertitude : u = c /12
Par conséquent, pour les appareils analogiques, l’erreur est 1division /12
Pour les appareils numériques, l’erreur est une formule : x% Lecture + y Digits.
Si l’incertitude obéit à une loi normale, ce qui est souvent le cas de phénomènes physiques,
u = c /3
Incertitudes élargies :
Le problème, et notamment dans le cas d’une évaluation de type B pour laquelle le calcul
statistique n’est pas possible (mesure unique), est qu’il faut donc arriver à faire "confiance" à
notre écart-type, en l’élargissant, tout simplement :
Si les mesures sont équiprobables et que l’on connaît gmin et gmax , l’incertitude élargie se
calcule en multipliant u par un coefficient d’élargissement k :
avec k = 2 pour une confiance à 95 %. k = 3 pour une confiance à 99 %.
L’étalonnage d’un pied à coulisse au 1/50è mm est réalisé suivant NF E 11-091, à l’aide de
cales étalon raccordées.
Méthode de type A
Pour estimer la répétabilité, on effectue une série de mesurages sur une cale étalon dans les
mêmes conditions.
Méthode de type B
Justesse (B1)
L’étalonnage se fait sur des cales, donc seule la référence intervient.
Résolution (B2)
La quantification de l’instrument vaut q = 20 m ; par conséquent l’écart-type vaut :
On estime une variation de 0,2°C entre la cale et le pied à coulisse avec un coefficient de
dilatation :
EXERCICE
IV Carte de contrôle ou SPC
1 Introduction
Le créateur de la carte de contrôle est Walter A. Shewhart
La SPC a pour mission de déterminer si le processus est sous contrôle ou non. Une analyse
plus détaillée des causes des variations permettra d'améliorer ses performances et sa
régularité.
Une carte de contrôle est un outil permettant de déterminer le moment où apparaît la cause
assignable entraînant la dérive. Ainsi, le processus est arrêté au bon moment, c’est-à-dire
avant qu'il ne produise des pièces non conformes (hors de l'intervalle de Tolérance).
Les cartes de contrôle les plus utilisées sont les cartes de contrôle par mesure de la moyenne
et de l'étendue. Ces cartes sont établies ensemble et interprétées ensemble. En effet, la
distribution des dimensions fabriquées modélisée par une loi Normale est caractérisée par la
moyenne et la dispersion (écart type).
• Technique graphique utilisée dans les processus de « fabrication » pour :
– S’assure de la stabilité de la production.
– Limiter la proportion de produits qui ne sont pas conforme aux tolérances.
• Deux catégories :
– Carte de contrôle pour des grandeurs mesurables : contrôle de qualité par
mesure.
– Carte de contrôle pour des grandeurs non mesurables ou caractéristiques
qualifiables : contrôle de la qualité par attributs.
• Pour mettre en œuvre une carte de contrôle il faut répondre aux questions :
Quels types de caractéristiques (qualitatives ou quantitatives) veut-on contrôler ?
Quels instruments de mesures ou calibres doit-on utiliser
Quel type de carte de contrôle doit-on mettre en œuvre ?
Quelle taille d’échantillon doit-on prélever ?
Quelle doit être la fréquence de contrôle ?
La carte p
On utilise cette carte pour suivre la proportion p de défectueux contenus dans un échantillon
en provenance d'un lot ou d'une machine. Sur un prélèvement au hasard, à intervalle régulier,
d'un échantillon de n pièces, on note le nombre de défectueux trouvés que l'on divise par
l'effectif de l'échantillon n (n > 50) pour obtenir p.
p = nombre de pièces défectueuses / nombre de pièces dans l'échantillon = d / n
On reporte périodiquement p sur une carte de contrôle où l'on fera apparaître la moyenne de
proportion des défectueux et les limites inférieures et supérieures correspondantes.
La proportion moyenne de défectueux sur l'ensemble des prélèvements est:
La carte np
L'utilisation de la carte np est recommandé si l'effectif n de l'échantillon demeure le même
pour chaque série d'échantillons. On reporte sur la carte np le nombre de défectueux observés
chronologiquement dans les prélèvements successifs. Le nombre de défectueux dans un
échantillon de taille n est d = np. Pour k prélèvements d'effectif n, le nombre moyen de
défectueux est:
Conclusion
VI Les Machines à mesurer tridimensionnelles
1. Généralités
Les moyens de mesure classiques sont aujourd'hui complétés par les techniques de
mesure tridimensionnelles qui permettent d'accéder à la géométrie des pièces complexes avec
une grande précision et une grande rapidité.
Figure 3 : le palpeur
La pièce à mesurer est ensuite modélisée à l'aide des éléments géométriques définis
par le préparateur ( points, droites, plans, cercles, cylindres, cônes et sphères ). A partir du
nuage de points palpés, un traitement suivant la règle des moindres carrés permet de définir
quantitativement les éléments géométriques.