La Liberté D'association

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Libertés publiques

La liberté d’association
- Le référentiel universel
- Le cadre constitutionnel
- Dispositions législatives
- La protection juridictionnelle
La liberté d’association
Le référentiel universel des droits de l’Homme.

• l’article 20 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme ;


• l’article 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ;
• l’article 5 de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale ;
• les articles 1 à 3 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des
femmes ;
• l’article 15 de la Convention relative aux droits de l’enfant ;
• les articles 26 et 40 de la Convention internationale sur la protection des droits des travailleurs migrants et
des membres de leur famille ;
• l’article 29 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées ;
• les articles 1 à 8 de la Convention sur l’accès à l’information, la participation du public au processus
décisionnel et l’accès à la justice en matière d’environnement (Convention d’Aarhus) ;
• l’article 15 de la Convention relative au statut des réfugiés et l’article 15 de la Convention relative au statut
des apatrides ;
• l’article 11 de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions
culturelles,
Le droit international des droits de l’Homme reconnaît, par ailleurs,

• les rôles positifs joués par les associations, en tant que partenaires
dans la protection et à la promotion des droits de l’Homme.
• le droit à la liberté d’association ne comprend pas uniquement le
droit de créer une association d’une façon simple, aisément
accessible, peu onéreux ou gratuit, mais garantit aussi le droit de
cette association d’accomplir librement ses activités.
• La Résolution 24/5 adoptée par le Conseil des droits de l’Homme le 8
octobre 2013 sur le droit de réunion pacifique et liberté d’association
a rappelé aux États « leur obligation de respecter et de protéger
pleinement le droit de réunion pacifique et la liberté d’association
de tous les individus».
Le cadre constitutionnel
• La constitution marocaine a consacré plusieurs articles pour les
garanties, les processus et les mécanismes relatifs à la liberté
associative.
• Les associations de la société civile et les organisations non
gouvernementales se constituent et exercent leurs activités en toute
liberté, dans le respect de la Constitution et de la loi. Art. 12
• Sont garanties les libertés de réunion, de rassemblement, de
manifestation pacifique, d’association et d’appartenance syndicale et
politique. La loi fixe les conditions d’exercice de ces libertés. Art. 29
Le cadre constitutionnel
( suite)

• Dans la même logique constitutionnelle, les associations jouent un rôle


stratégique dans la consolidation de la démocratie et dans la promotion de
l’engagement civique des citoyens.
• Au niveau national: Les pouvoirs publics Œuvrent à la création des
conditions permettant de généraliser l’effectivité de la liberté et de
l’égalité des citoyennes et des citoyens, ainsi que de leur participation à
la vie politique, économique, culturelle et sociale. Art. 6
• et au niveau régional : Des mécanismes participatifs de dialogue et de
concertation sont mis en place par les Conseils des régions et les Conseils
des autres collectivités territoriales pour favoriser l’implication des
citoyennes et des citoyens, et des associations dans l’élaboration et le suivi
des programmes de développement. Art. 139
Les dispositions législatives
• Le législateur marocain a définit l’association comme la convention par laquelle deux ou
plusieurs personnes mettent en commun d’une façon permanente
leurs connaissances ou leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices...Art. 1
• Puis il a limité son objet et ses objectifs : elle est nulle, toute association fondée sur
un objet illicite, contraire aux lois, ou qui a pour but de porter
atteinte à la religion islamique, à l’intégrité du territoire national, au
régime monarchique ou de faire appel à la discrimination. Art. 3
La notification
la nature déclarative du régime de création des associations

• Le droit marocain opte pour le régime déclaratif en suivant les recommandations internationales
en la matière, c’est-à-dire « simple, aisément accessible, non discriminatoire et peu onéreux ou
gratuit ».

• Toute association doit faire l’objet d’une déclaration au siège de


l’autorité administrative locale (avec récépissé provisoire cacheté et daté sur le champ).

• lorsque la déclaration remplit les conditions, le récépissé définitif est


délivré obligatoirement dans un délai maximum de 60 jours; à défaut,
l’association peut exercer son activité conformément à l’objet prévu dans ses statuts.
La nullité

• le tribunal de première instance est compétent pour connaitre :

• La déclaration de nullité de l’association ( prévue à l’art. 3).


• Dissolution en situation non conforme à la loi.
• Des mesures conservatoires, la fermeture des locaux et l’interdiction
de toute réunion des membres de l’association.
Les types d’association
• Des associations reconnues d’utilité publique :
• a l’exception des partis politiques et des associations à caractère politique, toute
association, après enquête préalable de l’autorité administrative sur son but et
ses moyens d’action, peut reconnue d’utilité publique, par décret, sur demande
présentée à cet effet.
• Des unions ou fédérations d’association :
• les associations peuvent se constituer en unions ou fédérations. ( par
déclaration)
• Des associations étrangères :
• Sont réputées associations étrangères, les groupements présentant les
caractères d’une association et qui ont un siège à l’étranger ou dont les
dirigeants sont des étrangers ou dont la moitié des membres sont étrangers ou
qui sont effectivement dirigées par des étrangers et dont le siège est au Maroc.
La protection juridictionnelle de la liberté d’association

• la jurisprudence marocaine confirme la nature déclarative du régime de création des


associations:
• La justice administrative annule systématiquement pour excès de pouvoir toute
décision de l’autorité administrative locale qui dépasse la simple réception de la
déclaration de constitution de l’association.
• Le refus de délivrer le récépissé provisoire est sanctionné par les juridictions
administratives comme étant une décision entachée d’illégalité. (Arrêt du T. A d’Agadir
du 8 avril 2008). Ce refus est considéré également comme une faute de service
mettant en cause la responsabilité de l’Etat (Arrêt de la C. C du 10/01/2007).
• La déclaration est une simple notification qui doit être attestée par la délivrance d’un
récépissé provisoire (Arrêt du T. A d’Agadir, du 21 février 2008).
• La justice administrative consacre le rôle du pouvoir judiciaire en tant que seul pouvoir
habilité à décider la suspension ou la dissolution d’une association (Arrêt du T. A de
Rabat, du 21 mars 2013).
Nota bene

Il convient de rappeler que le droit marocain, ( le législateur, la


jurisprudence….) mobilise fréquemment le référentiel international en
matière de liberté d’association et les autres libertés publiques ( voir
la séance 1 et la séance 2)…

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