Sarah Helm
Sarah Helm
Sarah Helm
Une autre lettre, dont la date s’est effacée, mais qui fut
probablement écrite fin mars ou début avril, est d’un tout
autre ton. Elle raconte comment a commencé la première
vraie protestation dans le camp : « Première protestation
contre actes illégaux… Le 12 mars [1943], cinq femmes en
bonne santé de nouveau emmenées pour opérations. Elles
ont résisté. On n’a pas employé la force contre elles. […]
L’une d’elles, Zofia [Dziuba] Sokulska a énergiquement
protesté34. »
Dans une lettre précédente, Krysia avait dit à ses parents :
« Plus de nouvelles opérations » depuis le 15 janvier
194335. Quand ils reçurent la lettre, l’information était déjà
périmée. Début mars, le Revier semblait préparer d’autres
opérations, et la colère atteignit de nouveau un point
d’ébullition. Cinq femmes déjà « ouvertes » une ou deux
fois furent rappelées, dont Dziuba Sokulska.
Au Block 15, les événements se précipitèrent. « Soudain,
raconta plus tard Wanda Wojtasik, nous avons eu le courage
suicidaire de qui sait qu’il faut choisir aujourd’hui parce
qu’il sera mort demain. Sans nous concerter, nous sommes
toutes arrivées à la même conclusion en même temps :
assez, c’est assez ! » Une fois de plus, Dziuba prit
l’initiative. Convoquée au Revier, elle demanda au
Dr Oberheuser de lui expliquer la raison des opérations
pratiquées sur des détenues en bonne santé. Oberheuser
l’ignora. Dziuba lui dit alors qu’elle avait déjà subi deux
opérations, et qu’elle n’en aurait pas une troisième. Elle
sortit de l’infirmerie et retourna au block où tout le monde
était déjà au courant de ce qu’elle avait fait et où son
courage suscitait une grande excitation.
Presque au même moment, une des cinq femmes
rappelées, Zofia Stefaniak, allongée au Revier, se remettait
encore de sa précédente opération. Avec trois trous forés
dans sa jambe, elle était restée plus longtemps que les autres
et avait été témoin de quelques-unes des pires atrocités
ultérieures, œuvre de Stumpfegger. Zofia était maintenant si
horrifiée que, lorsqu’elle entendit qu’elle serait réopérée,
elle trouva la force soudaine de descendre de son lit et de
sortir par la fenêtre.
« J’avais une telle frayeur de l’opération que, cette fois, il
fallait que je m’enfuie, explique Zofia. Je me suis dit que
cette fois ils allaient me couper les jambes. Je venais de voir
une jeune Russe avec les jambes coupées. Et j’ai sauté dans
l’herbe. » C’était après l’appel du soir, et personne ne la vit.
Elle se débrouilla pour regagner le Block 15, et c’est alors
seulement qu’elle apprit le refus de Dziuba. Elles la
cachèrent dans la soupente.
Les refuzniks attendaient maintenant une réponse des SS.
Rien ne vint. Tout se passait comme si le personnel SS
faisait semblant qu’il n’y avait jamais eu d’expériences.
« Ils font comme si nous n’avions rien à voir avec eux », dit
Jadwiga Kamińska.
S’ensuivit une impasse jusqu’au jour où une seconde liste
de cinq noms arriva du Revier. Personne ne réagit. Au
Block 15, une détenue, probablement Jadwiga, proposa une
marche de protestation36, et cette fois personne ne s’en
moqua. « Si le commandant feint de croire qu’il n’y a pas
d’expériences médicales, allons-y. On va lui montrer », dit
l’une des meneuses. « Notre idée c’était que, quitte à se
faire massacrer, autant que ce soit pour une raison – sans se
faire charcuter d’abord », se souvient Eugenia Mikulska.
Une autre suggéra que mieux valait se rendre au bureau
de Langefeld, plutôt qu’à celui de Suhren, car elle était au
moins capable d’entendre. Elles apporteraient une pétition
que chacune signerait, ajouta Dziuba Sokulska. Halina
Chorążyna, la professeure de chimie, s’offrit à rédiger une
brève déclaration que l’une d’elles lirait. Jadwiga Kamińska
et Zofia Baj furent désignées comme porte-parole. Elles
marcheraient le lendemain. Toutes devaient y aller pour
montrer leur unité. Les plus fortes porteraient celles qui
étaient trop mal en point pour marcher. D’autres iraient en
béquilles ou sautilleraient tant bien que mal.
Les témoignages sur la date sont contradictoires, mais sur
le ton prosaïque qui la caractérise, Krysia rapporte dans sa
lettre : « 14 mars, toutes les opérées se sont rassemblées
devant l’Oberaufseherin, exigeant de savoir pourquoi on
pratiquait des opérations sur des politiques et si celles-ci
étaient prévues dans des verdicts spéciaux37. »
Probablement se mirent-elles en marche en milieu de
matinée, car à cette heure la Lagerstrasse était calme. Les
femmes s’alignèrent lentement devant le block puis le
cortège se mit en marche. « Ça nous a paru bien long – trois
cents mètres ou plus. Et le sol était très accidenté », précise
Wojciecha.
Pelagia Maćkowska en a gardé ce souvenir : « Un groupe
de femmes estropiées appuyées sur des béquilles ou des
cannes ou portées par des camarades en bonne santé
avançait lentement vers le bureau du camp. Ce tableau ne
s’effacera jamais de ma mémoire38. »
Les plus handicapées étaient en tête de la colonne.
« J’étais en tête du groupe et le cortège silencieux des
jeunes estropiées marchait derrière moi39 », raconte
Mikulska. La colonne parcourut les trois cents mètres dans
un silence total, hormis le cliquetis des cannes sur la
Lagerstrasse. Chaque femme faisait un pas puis reprenait
des forces pour le suivant. Ça a paru durer un siècle.
Les tout premiers mètres furent les plus dangereux : elles
allaient certainement se heurter aux gardiennes, mais nul
n’essaya de les arrêter ni de s’interposer. Des équipes de
détenues revenant de bonne heure du travail se contentèrent
de les regarder médusées. D’autres, à l’intérieur des
baraquements, les suivirent par la fenêtre. Toujours aucun
garde.
« Nous sommes arrivées sans obstacles à la place
principale, où se trouve l’administration du camp40 », dit
Pelagia, mais elles avaient conscience d’être regardées
depuis l’intérieur de la Kommandantur. Une détenue fit
signe à la colonne de s’arrêter. Les deux qui portaient
Eugenia Mikulska s’avancèrent et la déposèrent.
« Elles m’ont posée par terre devant le Schreibstube puis
ont regagné leur place cinquante mètres derrière, rapporte
Eugenia. Comme je ne tenais pas debout, je me suis
agenouillée sur ma jambe saine et j’ai tendu devant moi la
jambe opérée que je ne pouvais plier41. »
Sitôt toutes les marcheuses en position, leurs porte-
parole, Jadwiga Kamińska et Zofia Baj, approchèrent du
bureau de Langefeld. Sur ce, apparut une gardienne : elles
l’informèrent qu’elles souhaitaient voir l’Oberaufseherin
Langefeld. La gardienne rentra et, pendant un moment, rien
ne se passa.
« Nous étions prêtes au pire », se souvient Pelagia. Le
temps passait. « Le silence régnait autour de nous. Pas une
âme dans les allées du camp. Nous attendions toutes dans un
silence total, dira Pelagia, et regardions fixement dans la
même direction42. »
Langefeld n’apparaissant toujours pas, Jadwiga
Kamińska lut sa brève déclaration d’une voix posée devant
le bureau : « Nous, prisonnières politiques, protestons
énergiquement contre les opérations expérimentales faites
sur nos corps sains43… »
Toujours pas de Langefeld, ni de Suhren ni personne
d’autre. Les femmes restèrent sur place, regardant devant
elles. La sauge rouge était fanée. Le soleil était à son zénith.
Jadwiga relut la déclaration de la même voix calme :
« Nous, détenues politiques polonaises, protestons
catégoriquement contre les opérations expérimentales
pratiquées sur nos corps sains. »
Silence.
Au bout d’un moment, si l’on en croit certaines, une
employée allemande de l’administration sortit et dit à
Jadwiga et Zofia que l’Oberaufseherin « ne savait rien des
opérations » : « ce devait être un fruit de leur
imagination44 ». Les lapins n’avaient été rappelés au Revier
que pour prendre leur température. Elles devaient
maintenant regagner bien sagement leurs baraques.
Dans sa lettre aux siens, cependant, Krysia rapporte un
message de Langefeld très différent. Par sa déléguée, la
gardienne-chef informa les manifestantes qu’elle en avait
référé au commandant, qui répondrait lui-même. La plupart
se souviennent aussi que Johanna Langefeld fit une brève
apparition à l’extérieur. « Elle est sortie et nous a regardées
un instant », dit l’une. Elle « avait l’air embarrassé », dit une
autre. « Elle semblait d’une certaine façon paralysée et
gênée, comme si elle souffrait », ajouta une troisième. Mais
toutes conviennent que Langefeld ne dit rien, se retourna et
rentra rapidement.
Alors secrétaire personnelle de Langefeld, Grete Buber-
Neumann est malheureusement silencieuse sur cet épisode –
peut-être parce qu’elle n’était pas dans son bureau ce jour-
là. Mais elle nous en dit assez sur l’état d’esprit de
Langefeld pour qu’on devine ce qui « la paralysait » face
aux rangs serrés des lapins. À cette époque, elle avait confié
à Grete qu’elle avait fait des mauvais rêves.
Un matin, elle entra dans mon bureau, l’air abattu comme si elle avait
eu une insomnie. Un mauvais rêve la tourmentait. Elle se mit à me
raconter, me priant de l’interpréter. Une escadrille de bombardiers
atterrissait au camp, puis les avions se transformaient en tanks d’où
descendaient des soldats étrangers qui s’emparaient de Ravensbrück…
[…] Je répondis donc sans hésiter : « Madame la surveillante-chef, vous
avez peur que l’Allemagne ne perde la guerre », puis j’ajoutai, après un
bref silence : « Et l’Allemagne perdra la guerre… »
Pour cette phrase, la Langefeld […] aurait dû me faire jeter aussitôt
dans la prison du camp. Mais […] elle se contenta de me jeter un regard
rempli d’effroi et se tut.
À partir de cet instant, je sus que cette femme ne me ferait jamais de
mal45.
Grete nous apprend que la position de Langefeld, à cette
époque, était de plus en plus compromise. Les SS
l’accusaient déjà de sympathiser avec les détenues
polonaises, et Suhren avait recueilli d’autres éléments
contre elle, avec l’aide de Ramdohr. Grete prend aussi le
temps de nous expliquer que, dans les premiers mois de
1943, Langefeld était toujours plus « déchirée » entre le
bien et le mal. Et elle s’attribue pour une large part le
changement de perspective de la gardienne-chef, la poussant
à adopter le point de vue des prisonnières : « Au fil de nos
conversations toujours nombreuses, je parvins rapidement à
ébranler sa foi en la victoire du Reich ; surtout, j’éveillai en
elle des doutes inextricables en l’obligeant à voir le système
du camp de concentration avec les yeux du détenu46. »
L’influence de Grete sur Langefeld fut sans nul doute
significative. Toutefois, en tant que secrétaire de Langefeld,
sa position était aussi compromise à ce stade. Son
empressement rétrospectif à revendiquer le crédit d’avoir
« retourné » Langefeld a bien pu l’aider à glisser sur le fait
que, installée dans le bureau de la surveillante, elle était
alors la détenue la plus privilégiée du camp.
Et, si déchirée que fût Langefeld, elle n’avait rien fait,
depuis son retour d’Auschwitz, pour arrêter les meurtres et
les atrocités commises à Ravensbrück. Même face à la
protestation des lapins, elle se contenta de se défausser sur
le commandant, ainsi que le rapporte Krysia. Suhren ne
savait que faire ; il n’y avait pas de règlement sur son
bureau indiquant comment écraser un soulèvement de
femmes en béquilles. Jetant un œil sur la foule par la
fenêtre, le commandant prit son téléphone pour demander
des instructions à Berlin.
Pendant ce temps, les manifestantes, qui souffraient, ne
pouvaient attendre une réponse, et la meneuse donna le
signal du retour au block. Eugenia vacillait encore sur sa
jambe plâtrée. Plus tard, elle raconta : « Les camarades
revinrent me chercher, […] me portèrent au block et me
posèrent sur mon lit47. » Toutes les autres rebroussèrent
chemin. « Nous sentions que nous étions un groupe
homogène, prêt à la résistance et à ses conséquences, un
groupe qui constituait déjà une certaine force », ajoute
Pelagia Maćkowska48.
Mais les protestations n’étaient pas encore terminées. Le
lendemain, toujours sans réponse de Suhren, les femmes
décidèrent d’écrire à nouveau : « Nous n’avons pas été
entendues, et nous voudrions savoir si ces opérations sont
envisagées dans nos condamnations, dont nous ignorons la
teneur. Nous sollicitons une audience ou une réponse. » La
lettre fut remise directement à Suhren.
Un semblant de réponse arriva, non pas de Suhren mais
du Revier. Comme pour prouver qu’il y avait eu un
« malentendu », un message circula, invitant les
« volontaires » à aller au Revier « se faire prendre la
température ». Personne ne répondit. Les cinq appelées pour
de nouvelles opérations ne furent pas rappelées, et les
protestations s’amplifièrent.
Sans doute enhardies par le soulèvement des lapins, et
l’absence de réponse des SS, un groupe de Polonaises « bien
portantes » y allèrent à leur tour de leur « protestation
énergique », comme dit Krysia. De nouveau, les autorités
« n’ont pas pris de mesures de répression ni usé de la
force », écrivit-elle à sa famille.
La contestation des Polonaises « bien portantes » fut une
quasi-mutinerie orchestrée trois jours plus tard49. L’incident
trouve son origine juste avant le début de l’Appell du soir,
quand neuf femmes, toutes de Varsovie, reçurent soudain
l’ordre de se rendre à l’Effektenkammer. Cela annonçait
clairement une exécution. Peut-être à cause de l’atmosphère
fébrile qui suivit la protestation des handicapées, ou parce
que ces femmes appartenaient à un groupe particulièrement
soudé, l’annonce provoqua une émotion exceptionnellement
vive. Ulcérées de n’avoir pas eu le temps de faire leurs
adieux, les amies des victimes rompirent les rangs et se
dirigèrent spontanément vers l’Effektenkammer pour essayer
d’apercevoir une dernière fois les condamnées.
Ayant eu vent de ce qui se passait, la gardienne Helga
Gallinat donna la chasse aux détenues, hurlant et frappant.
À sa grande stupeur, elles ripostèrent et faillirent la lyncher.
D’autres gardes se portèrent à son secours et furent
également attaquées. En plein tumulte, l’interprète
polonaise de Langefeld, Helena Korewina, affirma son
autorité considérable en déclenchant la sirène appelant
l’équipe de nuit au travail. Quand la sirène retentit, des
milliers de travailleuses inondèrent la Lagerstrasse,
l’agitation retomba et l’ordre se rétablit dans le camp.
Mais tout le monde savait que Ravensbrück avait été au
bord de la mutinerie. Les esprits étaient encore plus
échauffés, et Fritz Suhren avait de nouvelles preuves contre
Langefeld, car les événements démontraient visiblement
qu’elle ne maîtrisait plus la situation.
Peu après la quasi-émeute, cependant, un nouvel incident
mit à rude épreuve la loyauté de Langefeld et la patience de
Suhren. Une fois encore, il impliqua les lapins. Grete
Buber-Neumann, qui à cette occasion se trouvait aux côtés
de Langefeld, en donne un récit circonstancié. Selon elle,
Langefeld fut particulièrement horrifiée par le sort des
lapins, car on leur avait menti en promettant qu’elles
retourneraient chez elles si elles acceptaient les opérations,
au lieu de quoi les victimes « utilisées » étaient exécutées.
Toutefois, c’est seulement début avril que Langefeld
mesura la réalité de cette duperie. Ce jour-là, Grete
travaillait auprès de l’Oberaufseherin quand arriva une note
de la Gestapo réclamant que dix Polonaises, entre les
matricules 7 000 et 10 000, se présentent nach vorne. Grete
comprit ce que ça voulait dire, Langefeld aussi. Un courrier
alla chercher les femmes dans leurs blocks. Grete raconte :
Assise derrière ma machine à écrire, je regarde par la fenêtre, les nerfs
à vif. […] Elles font leur apparition ; deux d’entre elles marchent avec
des béquilles. […]
— Madame la surveillante-chef, on fusille les « opérées » ! Regardez,
elles arrivent !
Elle sursaute, regarde par la fenêtre et, saisissant sur-le-champ le
téléphone, demande à parler au commandant du camp […].
— Monsieur le Sturmbannführer, a-t-on reçu la confirmation de Berlin
concernant l’exécution des « cobayes »50 ?
Grete n’entendit pas la réponse de Suhren. Langefeld
raccrocha et se tourna vers Grete et lui dit de sortir et de
renvoyer à leur block les deux détenues en béquilles.
Après quatre ans au poste de gardienne-chef au camp des
femmes, et six mois à Auschwitz, Johanna Langefeld avait
enfin tranché entre le bien et le mal ; elle s’était arrachée à
son indécision pour sauver la vie de Polonaises. Sachant que
Langefeld désobéissait aux ordres des SS et s’exposait à
d’énormes risques, Grete obtempéra et dit aux lapins de
retourner à leur block.
Quinze jours après, Grete était à nouveau au bureau
quand elle vit Langefeld prendre un court appel de Fritz
Suhren. Cette fois, Langefeld écouta en silence, raccrocha et
partit sans rien dire.
Des suites de sa décision, deux semaines plus tôt,
d’arrêter l’exécution des estropiées, Johanna Langefeld
avait été congédiée. Himmler avait personnellement
approuvé. Pour cela et toute une série d’autres accusations
montées contre elle, elle dut comparaître devant une cour
SS pour infraction à la discipline. Début avril 1943, Johanna
Langefeld quitta Ravensbrück pour la dernière fois.
TROISIÈME PARTIE
16
Armée rouge1
En juin 1941, Valentina Samoïlova, étudiante en
médecine à Kiev, fêtait la fin du trimestre en dégustant une
glace sur les rives du Dniepr quand les forces hitlériennes
pénétrèrent en Russie. « Le ciel s’est illuminé, l’ordre de
mobilisation est arrivé, se souvient-elle. Nous chantions
quand les sirènes ont retenti et que les garçons ont dit au
revoir aux filles. Cette nuit-là, nous avons vu des avions en
feu dans le ciel et des chevaux blessés dans les rues. Nous
avons dû dégager les corps. On voyait bien que tout touchait
à sa fin2. »
C’était le même scénario dans toute l’Union soviétique.
La guerre éclata alors que les étudiants venaient de passer
leurs examens. Anna Stekolnikova, professeure stagiaire
d’Orel, au sud de Moscou, fêtait elle aussi la fin du trimestre
quand les haut-parleurs diffusèrent la voix de Molotov,
annonçant que la guerre avait éclaté.
On nous a dit de nous rassembler au collège où on nous a appris à
déclencher des bombes incendiaires. Puis les garçons sont partis au front
et on ne les a jamais revus. Et soudain nous avons tous dû partir. C’était
le 2 juillet 1941, et le personnel médical a reçu l’ordre d’évacuer
l’hôpital. Les étudiants venaient de passer leurs examens, mais tout le
monde fut mobilisé.
Tu es si belle, pourtant,
Avec tes boucles et tes yeux bleus brillants
Si on pouvait, on lacérerait les entrailles de ton âme
Et on étranglerait ton cœur qui de sang se pâme.
Te souviens-tu de Jacqueline, la fille que tu fouettais ?
Et de Wanda la Polonaise que tu piétinais ?
De Veronika, la Russe que tu torturais ?
Toi et ton chien.
Alors même que l’été n’avait jamais été aussi chaud, une
inexplicable excitation s’empara de certains quartiers du
camp, en particulier celui des politiques allemandes. C’était
le sentiment – au départ, rien de plus – que le cauchemar
pouvait trouver une fin soudaine avant l’arrivée des armées
de libération.
Les Allemands commençaient à s’agiter. Sur le front est,
l’espérance de vie était de moins de trois mois ; presque
chaque famille avait perdu un fils, un frère ou un père. Les
bombardements paralysaient le pays ; femmes et enfants
avaient été évacués de Berlin. Les pénuries alimentaires
étaient aiguës et l’on demandait maintenant aux femmes de
déblayer les rues. Les habitants de Fürstenberg parlaient
ouvertement de ce qui se passerait quand l’Armée rouge
prendrait la ville. Beaucoup s’apprêtaient déjà à partir.
Derrière les barbelés, les camps de concentration
n’étaient pas à l’abri du climat général de panique et
d’agitation. Parmi les gardes et les travailleurs civils, il était
beaucoup question d’une forme d’implosion. Presque tous
les jours, le hurlement des sirènes annonçait des raids
aériens. Les détenues durent creuser des fossés tout autour
du camp.
Les gardes n’étaient pas les seuls à apporter des nouvelles
de la rue. Parmi les arrivantes, se trouvaient de nombreuses
détenues allemandes : des femmes qui avaient insulté le
Führer ou s’étaient plaintes de la longueur de la guerre, ou
des asociales prises dans une rafle. Auprès d’elles, les
politiques allemandes pouvaient glaner quantité
d’informations, et les mieux informées se faisaient l’écho de
rumeurs suivant lesquelles on commençait à s’agiter dans le
cercle rapproché de Hitler.
Au début de l’été 1944, Grete Buber-Neumann reçut une
lettre codée d’un proche bien introduit annonçant un attentat
imminent contre Hitler. Grete était en correspondance
régulière avec son beau-frère Bernhard, qui avait été lui-
même en camp de concentration dans les années 30 et qui
savait tromper les censeurs. Plusieurs indices persuadèrent
les femmes que l’armée était sur le point de se retourner
contre Hitler26. Bernhard avait manifestement eu vent des
bruits qui circulaient dans les cercles militaires et
diplomatiques et faisaient état d’une révolte croissante
contre le Führer.
Le 20 juillet 1944, Claus von Stauffenberg entra dans la
salle de conférence du QG militaire est de Hitler, la
Wolfsschanze, ou « tanière du loup ». Il déposa sa serviette
sous la table aussi près que possible du Führer. Un pied de
la table amortit l’explosion. Hitler en réchappa avec
quelques brûlures et en état de choc.
Un détail de l’affaire est souvent passé inaperçu : à la
clinique de Hohenlychen, à quelques kilomètres de
Ravensbrück, Nanette Dorothea Potthast était venue au
monde juste avant l’attentat. L’événement n’était pas sans
signification à cet égard. Née le 3 juin, Nanette était la fille
de Heinrich Himmler et Hedwig Potthast. Toutefois, ce
n’est pas sa date de naissance qui présente un intérêt
historique, mais la date et la localité où elle fut déclarée : le
20 juillet à Hohenlychen, et le fait que le père devait être
présent. Les spéculations sont toujours allées bon train sur
l’endroit où se trouvait Himmler le matin où Hitler faillit
être tué. Certains ont même suggéré que son absence
l’impliquait dans le complot. Le certificat de naissance de
Nanette donne une solide raison de penser qu’il était à
Hohenlychen ce jour-là, pour faire enregistrer la naissance
de son enfant27.
Himmler allait avoir bientôt une raison supplémentaire de
retourner dans la région. Le Reichsführer fut chargé
d’enquêter sur le complot du 20 juillet, et l’opération de
police fut menée depuis le centre de formation SS de
Drögen, à huit kilomètres seulement de Ravensbrück. Le
bunker du camp devait même enfermer de nombreux
conjurés au cours de leur interrogatoire. Les détenues se
souviennent de la « grande agitation » qui régnait dans le
camp quand les coupables y furent conduits en voitures
tandis que toutes les détenues recevaient l’ordre de
s’enfermer et de ne pas regarder par les fenêtres28.
La chanteuse de cabaret Isa Vermehren, qui était dans
l’aile des privilégiées au bunker depuis près de neuf mois,
observa les conjurés des cellules voisines en attente de leur
sort. Le premier qu’elle vit fut le comte Wolf-Heinrich von
Helldorf, chef de la police berlinoise, qui avait dirigé
l’expulsion des Juifs de la ville. Hitler était si furieux de sa
trahison qu’il le força à assister à la pendaison des autres
conjurés avant d’être pendu à son tour. Un jour, Isa vit dans
la cour un autre conjuré, le vieil Otto Gessler : « Il était
assis sur une chaise au soleil, plus mort que vif, avec une
expression de tristesse infinie sur le visage29. »
Les femmes, les sœurs et les filles de von Stauffenberg et
de ses proches furent bientôt arrêtées, et sa femme Nina fut
déportée à Ravensbrück. Vers la fin juillet, un des
principaux généraux de Hitler, Franz Halder, arriva au
bunker avec sa femme. Placé dans des cellules séparées, le
couple n’en fut pas moins autorisé à se dire « bonjour et
bonsoir ».
À cette époque, Helmuth von Moltke, autre otage du
bunker, commença à se rendre compte qu’il était condamné.
Sans être directement impliqué dans le complot du
20 juillet, il était enfermé au bunker depuis février pour des
accusations indépendantes de trahison : il n’en savait pas
moins que l’enquête de Himmler ferait le lien avec les
conjurés. Évoquant son avenir avec Isa, il affirma n’être pas
révolutionnaire et réprouver l’assassinat : « Il était assez
intelligent pour voir qu’un assassinat réussi n’aurait pas
donné de meilleur résultat qu’un attentat raté, rapporte Isa.
Il était d’avis que c’était à Hitler de détruire lui-même son
système pour ne laisser aux autres nationaux-socialistes
aucun argument pour se défendre. »
Il dit aussi avoir de la compassion pour les détenues, mais
craindre pour leur avenir : « L’espoir n’est pas mon
métier », dit-il un jour.
Dans les derniers jours de juillet, Isa observa plus
particulièrement « l’arrivée des trois Hoepner, toutes vêtues
dans le plus pur style de Potsdam ». Le général Erich
Hoepner, qui avait conduit l’offensive sur Moscou dans le
cadre de l’opération Barbarossa, était déjà interrogé à
Drögen. « La tante me dit qu’elle trouvait tout à fait fâcheux
que cela se fût produit juste maintenant, alors que son mari
et elle venait recevoir confirmation d’une réservation de
trois semaines dans leur sanatorium favori. Et tout cela, à
cause de son frère ! » La fille de Hoepner se demandait s’il
y avait un moyen de faire parvenir un pistolet à son père,
qu’il puisse mettre fin à ses jours. Il fut jugé les 7 et 8 août,
après quoi il fut pendu. Hitler aurait vu le film de
l’exécution.
Si la tante Hoepner fut ensuite rapidement libérée, la fille
et sa mère passèrent quatre autres semaines au Strafblock,
où la mère souffrit terriblement. Quand Isa la revit, elle était
tondue, pâle et décharnée. « La rumeur courait que son mari
l’avait fortement impliquée au cours de son interrogatoire. »
Frau Hoepner trouva cependant des amies au Strafblock,
dont le Dr Loulou Le Porz. À cette époque, elle s’y était fait
de bonnes camarades, dont la Française Mme Lelong et la
comtesse polonaise Maria Grocholska. Maria parlait
parfaitement le français et l’allemand, et faisait office
d’interprète quand les Hoepner se retrouvaient sur le châlit
de Loulou avant d’aller dormir.
Avec le recul, dit Loulou, c’est au Strafblock qu’elle s’est
fait ses meilleures camarades. D’une manière générale, dans
le camp, il n’y avait pas beaucoup de liens d’amitié entre les
nationalités. Il en allait autrement au Strafblock, peut-être
parce qu’il était isolé du reste du camp :
À l’extérieur, les femmes portaient parfois la marque de leur éducation,
mais elles disparaissaient dans la masse. Au Strafblock, on arrivait
souvent à connaître leurs noms et à les situer. J’ai ainsi découvert que
Maria Grocholska était la fille d’un prince polonais. Et le mari de
Mme Lelong avait travaillé avec de Gaulle. Mme Hoepner était aussi
adorable. C’était mon syndicat d’épouillage. Elles traquaient les poux
dans mes cheveux et dans les ourlets de mes habits. À l’époque, je me
suis dit, personne ne le croira. Une comtesse et deux femmes de généraux
qui m’épouillent30 !
Un jour, les Hoepner quittèrent le Strafblock sans que
Loulou sache où elles allaient. « Mais dans le camp, c’était
comme ça. On était toujours dans l’incertitude. Quelqu’un
vous tapait sur l’épaule, et vous ne saviez pas ce qu’il
arriverait ensuite. »
Alors que les vingt Bus blancs filaient avec 934 femmes,
les chauffeurs scindèrent de nouveau le convoi par
prudence. Certains passèrent sous le tir de l’artillerie russe,
mais cette fois personne ne fut blessé. Les passagères
reçurent des colis de la Croix-Rouge tandis que les
infirmières s’occupaient des malades. Ils dépassèrent deux
Bus blancs couchés dans le fossé – ceux qui avaient été
mitraillés deux jours plus tôt. Sur la route, une « espionne »
allemande fut démasquée à bord de l’un des bus. Dans un
autre, une femme accoucha d’un bébé surnommé « Per
Albin », du nom du Premier ministre suédois.
Pour les chauffeurs qui durent se frayer un chemin à
travers la foule toujours plus dense des réfugiés, ce convoi
fut « un long cauchemar ». Dans les bus, cependant, les
Polonaises se mirent à chanter en voyant la souffrance des
Allemands : « Nous applaudissions et accrochions des petits
drapeaux polonais aux fenêtres, rapporte Maria Rundo.
Quand les bus ralentirent, des petits Allemands essayèrent
d’arracher les drapeaux et agitèrent le poing. » Les bus
approchèrent si près des trains-hôpitaux allemands qu’elles
purent parler aux soldats blessés. « Ils nous demandèrent
des cigarettes et du chocolat. Nous leur avons donné ceux
des colis de la Croix-Rouge. Et quand nous avons traversé
Kiel et vu les terribles destructions, ça nous a emplies de
joie. »
Yvonne a peu de souvenirs du voyage à travers
l’Allemagne, mais elle se rappelle son arrivée à la frontière
danoise, où elle fut accueillie par des membres de la famille
royale. C’est seulement une fois en sécurité de l’autre côté
de la frontière qu’elle découvrit que, tout compte fait, Mary
avait réussi à monter dans l’un des bus.
BA Bundesarchiv Berlin
PROLOGUE
1. SOE ou Special Operations Executive, « Direction des opérations
spéciales ».
2. François Mauriac, « Préface », in Micheline Maurel, Un camp très
ordinaire, Paris, Éditions de Minuit, 1957, p. 9.
3. Denise Dufournier, La Maison des mortes : Ravensbrück, Paris, Hachette,
1945.
4. Bärbel Schindler-Saefkow et al., Gedenkbuch für die Opfer des
Konzentrationslagers Ravensbrück 1939-1945, Berlin, Metropol-Verlag, 2005.
5. Germaine Tillion, Ravensbrück, Paris, Seuil, 1988, p. 22. Toutes les
citations renvoient à cette troisième édition.
1. LANGEFELD
1. Margarete Buber-Neumann, Die erloschene Flamme : Schicksale meiner
Zeit, Francfort, Langen Müller, 1991.
2. Ce que Langefeld vit lors de sa première visite est reconstitué d’après le
témoignage des premières arrivées, par exemple : Hanna Sturm (qui fit partie du
premier contingent), Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin : Vom Burgenland
nach Ravensbrück, Vienne, Verlag für Gesellschaftskritik, 1982 ; Maase, WO
309/416 et BAL B162-9896/9828 ; Gostynski, récit d’un témoin oculaire, WL
P.III.h. no 159 ; Maria Hauswirth, WL P.III.h. no 498 ; Clara Rupp, Mémoires,
ARa. Les premières cartes et l’album de photos SS indiquent également
l’aménagement, ARa.
3. À la fin de 1939, il y avait autour de 55 gardiennes ; à la fin de la guerre,
autour de 1 300 avaient travaillé dans le camp. Voir Irmtraud Heike, Johanna
Langefeld : Die Biographie einer KZ-Oberaufseherin, Hambourg, Ergebnisse,
1995.
4. Sur le rôle et l’attitude de Langefeld, voir son seul interrogatoire connu, daté
des 26 et 31 décembre aux US National Archives (NARA, NAW RG 338-000-
50-11). Voir également Johannes Schwarz, « Geschlechtsspezifischer Eigensinn »
et « Das Selbstverständnis Johanna Langefeld als SS-Oberaufseherin » in Ulrich
Fritz, Silvija Kavčič et Nicole Warmbold (éd.), Tatort KZ : Neue Beiträge zur
Geschichte der Konzentrationslager, Ulm, Klemm & Oelschläger, 2003 ;
Irmtraud Heike, Johanna Langefeld, op. cit. ; et Monika Müller, « Die
Oberaufseherinnen des Frauenkonzentrationslagers Ravensbrück :
Funktionsanalyse und biographische Studien », thèse inédite, Fribourg
University, 2001. Plusieurs survivantes m’ont décrit Langefeld, dont Wojciecha
Zeiske (née Buraczyńska), Maria Bielicka, Fritzi Fruh (née Jaroslavsky), Irma
Trksaket Barbara Reimann. Rudolf Höss donne un aperçu in Rudolf Hoess, Le
Commandant d’Auschwitz parle, trad. Geneviève Decrop, Paris, La Découverte,
1995, p. 183 sq.
5. Voir Anna-Jutta Pietsch, « Jakob-Klar-Straße 1 : das Elternhaus von Olga
Benario », in Ilse Macek (éd.), Ausgegrenzt – Entrechtet – Deportiert :
Schwabing und Schwabinger Schicksale 1933 bis 1945, Munich, Volk, 2008.
Dans les années 20, le père d’Olga, Leo, avocat social-démocrate, défendit les
droits des ouvriers en grève devant les tribunaux de Munich, encourageant sa
fille dans son engagement à gauche. L’homme qu’elle délivra s’appelait Otto
Braun, haut responsable des services secrets du Parti communiste allemand.
6. Langefeld commença par enseigner l’économie domestique à Neuss, près de
Düsseldorf. Sa carte d’identité de Brauweiler (Archiv des Landschaftsverbands
Rheinland) indique qu’elle débuta à la maison de correction en 1935. Merci à
Hermann Daners pour ces précisions.
7. Pour Langefeld, l’enseignement de Dieu devait sembler compatible avec la
doctrine de Hitler. Au début des années 30, l’église luthérienne de sa ville natale
de Kupferdreh était un bastion des Deutsche Christen, chrétiens nazis fanatiques.
Voir Johann Rainer Busch, Kupferdreh und seine Geschichte (mit Byfang und
Dilldorf), Essen, Bürgerschaft Kupferdreh, 2008.
8. Les nazis invoquaient des études scientifiques démontrant que les femmes
avaient des cerveaux plus petits que les hommes et étaient donc évidemment
inférieures.
9. William L. Shirer, Berlin Diary : The Journal of a Foreign Correspondent,
1934-1941, New York, Knopf, 1941, p. 16-17 (4 septembre 1934) ; Mon journal
à Berlin. Le journal d’un correspondant étranger, 1934-1941, trad. Albert Pascal,
Éditions de la Revue moderne, Montréal, 1943 (traduction ici modifiée).
10. Lina Haag, How Long the Night, Londres, Victor Gollancz, 1948.
11. Journal de Himmler, cité in Peter Padfield, Himmler, New York, MJF
Books, 1990 ; réédition, Londres, Thistle Publishing, 2013, p. 38.
12. Ibid., p. 12, 45, 39.
13. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 67 sq.
14. Rudolf Hoess, Commandant of Auschwitz : The Autobiography of Rudolf
Hoess, trad. Constantine FitzGibbon, Londres, Weidenfeld & Nicolson, 1959,
p. 136 (annexe absente de l’édition française).
15. Citée in Gabriele Herz, The Women’s Camp in Moringen : A Memoir of
Imprisonment in Germany 1936-1937, publié sous la direction de Jane Caplan,
trad. Hildegard Herz et Howard Hertig, Oxford, Berghahn, 2006, p. 93-94.
16. Lina Haag, How Long the Night, op. cit., p. 111.
17. Cité in Claudia Koonz, Mothers in the Fatherland : Women, the Family,
and Nazi Politics, New York, St Martin’s Press, 1987, p. 227 ; Les Mères-Patrie
du IIIe Reich. Les femmes et le nazisme, trad. M.-L. Colson et L. Gentil, Paris,
Lieu Commun, 1989, p. 281 (trad. ici modifiée).
18. Les services secrets britanniques déjouèrent une tentative de manifestants
communistes pour faire descendre Olga du vapeur quand il serait à quai à
Southampton, sur la route de Hambourg. Moscou avait prévenu le PC
britannique, qui appela ses militants à manifester sur le port, mais le message fut
intercepté par le MI6, et le vapeur continua tout droit sur Hambourg sans aucune
escale. Détails dans un dossier du British Security Service sur Arthur Ernest
Ewert, membre de la cellule du Komintern. Il était marié à Elise Saborowski
Ewert (alias « Sabo »), revenue sur le vapeur avec Olga ; KV 2/2336.
19. Par exemple, tous les Tziganes de Berlin avaient été raflés avant le début
des Jeux et parqués, loin des regards, dans un immense camp construit sur un
marais de Marzahn, dans la banlieue de Berlin.
20. Les protestations contre l’arrestation d’Olga ne s’en poursuivirent pas
moins, avec notamment une marche à Hyde Park (Londres) de communistes et
de sympathisants, dont lord Listowel, du Parti travailliste.
21. Anita Leocadia Prestes et Lygia Prestes, Anos Tormentosos Luiz Carlos
Prestes – Correspondência da Prisão (1936-1943), vol. III, São Paulo, Paz e
Terra, 2002. Les extraits des lettres d’Olga sont tirées de ce livre et de la
collection de documents de Ruth Werner, amie et biographe d’Olga (BA NY
4502).
22. Dossiers personnels de la Kriminalpolizei et de la Gestapo, NRW. Voir
également Christa Schikorra, « “… ist als Asoziale anzusehen” – Frauen im
Zugriff der Kölner Kriminalpolizei », in Harald Buhlan et Werner Jung (éd.),
Wessen Freund und wessen Helfer ? : Die Kölner Polizei im Nationalsozialismus,
Cologne, Emons, 2000.
23. Dans ses Mémoires [Annexe absente de l’édition française], Höss relate
une réunion sur place à Ravensbrück en 1938 à laquelle il participa avec Pohl et
Eicke pour y discuter de la construction. Beaucoup de rescapées étaient
convaincues que la terre sur laquelle le camp avait été construit était une
propriété personnelle de Heinrich Himmler. Aucune preuve de ce fait n’est
apparue. Au cours d’un conflit juridique récent autour de plans pour bâtir un
supermarché sur le site, on a cependant retrouvé des papiers indiquant que la
terre appartenait à la branche munichoise de la SS où Himmler fit ses premières
armes bien avant la création du camp. Plans du site, ARa.
24. Lina Haag, How Long the Night, op. cit., p. 117.
25. Dossier de police, LAV NRW. Elle fut arrêtée à Düsseldorf alors qu’elle
essayait d’entrer en contact avec la Résistance communiste clandestine.
26. Interrogatoire de Langefeld, 26 et 31 décembre 1945, NARA, NAW RG
338-000-50-11. Diverses autres gardes affirmèrent être arrivées en croyant que
leur tâche serait de « rééduquer les femmes » : voir Pietsch, BAL B162/981, et
Zimmer, WO 309/1153.
27. Dossier de police, LAV NRW 2034/177.
28. Lina Haag, How Long the Night, op. cit., p. 139.
29. Ibid., p. 140, et entretien avec l’auteur.
30. Voir rapports in GZJ. La plupart des rescapées de Lichtenburg ont raconté
avec horreur l’aspersion des Témoins de Jéhovah ; voir également Lina Haag,
How Long the Night, op. cit., et Maase, WO 309/416.
31. Ilse Gostynski, témoin oculaire, WL P.III.h. no 159, dit qu’il venait chaque
année. Elle ne le vit qu’une fois de près et garda le souvenir de ses « yeux
terrifiants […], mauvais, froids et gris ».
32. Pour certains, le 15 mai est la date d’ouverture officielle du camp. Le
premier grand transfert – les 867 femmes de Lichtenburg – aurait eu lieu le 18.
Pour d’autres, les transferts se firent progressivement au fil de la première
semaine. On n’a aucune certitude en la matière. Voir Irmtraud Heike, Johanna
Langefeld, op. cit.
33. Des dizaines de milliers de Juifs allemands furent jetés dans des camps de
concentration après la Nuit de Cristal ; les femmes, en revanche, avaient échappé
à la rafle, probablement par peur de la réaction et parce qu’il manquait de place
derrière les barreaux.
34. Lisa Ullrich, « Für Dich », ARa.
35. Pour la description des arrivées, des premiers jours ainsi que des règles et
procédures, voir les témoignages multiples, dont Gostynski, récit de témoin
oculaire, WL P.III.h. no 159 ; Wachstein, rapport de Vienne, Ara ; Ullrich, « Für
Dich », ARa ; Hanna Sturm, Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin, op. cit., ainsi
que Helga Schwarz et Gerda Szepansky (éd.), … und dennoch blühten Blumen :
Dokumente, Berichte, Gedichte und Zeichnungen vom Lageralltag 1939-1945,
Potsdam, Brandenburgische Landeszentrale für politische Bildung, 2000.
36. Maria Zeh, interview in Loretta Walz, « Und dann kommst Du dahin an
einem schönen Sommertag » : Die Frauen von Ravensbrück, Munich,
Kunstmann, 2005.
2. SANDGRUBE
1. Voir Wicklein, BAL B162/9808, et Maase, BAL B162-9896/9828.
2. Entretien avec l’auteur.
3. Cinq ans plus tard, au moment de la libération du camp, si l’on en croit des
détenues secrétaires, certains dossiers contenaient assez de paperasse pour
couvrir trois mètres carrés.
4. Entretien avec l’auteur.
5. Fiche sanitaire du camp d’Agnes Petry, ITS Bad Arolsen. Après la guerre,
l’ITS entra en possession d’un lot de fiches sanitaires. Indiquant les matricules
des détenues, les noms et dates de naissance ainsi que divers détails sur l’état de
santé, ces fiches ont permis de confirmer certaines identités.
6. Chiffres cités in Bernhard Strebel, Ravensbrück. Un complexe
concentrationnaire, trad. Odile Demange, Paris, Fayard, 2005, p. 168.
7. Koegel à Eicke, ARa.
8. Wachstein, rapport de Vienne, ARa.
9. Von Luenink, WO 309/416.
10. Insa Eschebach, « Das Fotoalbum von Gertrud Rabestein », in Simone
Erpel (éd.), Im Gefolge der SS : Aufseherinnen des Frauen-KZ Ravensbrück :
Begleitband zur Ausstellung, Berlin, Metropol, 2007.
11. Schiedlausky, déposition au procès (WO 235/309). Ce témoignage contient
de multiples descriptions de blessures graves provoquées par les morsures de
chiens.
12. Dans les nouveaux camps pour hommes de Himmler, en revanche, à
Mauthausen et Flossenbürg, les détenus travaillaient dans des carrières extrayant
du granit pour construire la nouvelle capitale dont rêvait Hitler, Germania.
13. Berta Hartmann et Klara Schwedler, « Bei der Sandarbeit », in Hans Hesse
et Jürgen Harder (éd.), « … und wenn ich lebenslang in einem KZ bleiben
müßt… » : Die Zeuginnen Jehovas in den Frauenkonzentrationslagern
Moringen, Lichtenburg und Ravensbrück, Essen, Klartext, 2001. Témoignage
d’Anna Kanne et d’autres dans les rapports du GZJ.
14. Von Luenink, WO 309/416.
15. Wachstein, rapport de Vienne, ARa.
16. Hanna Sturm, Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin, op. cit.
17. Maase, lettres, Studienkreis Deutscher Widerstand, 1933-1945.
18. Gostynski, témoin oculaire, WL P.III.h. no 159.
19. Ruth Werner, Olga Benario : Die Geschichte eines tapferen Lebens,
Berlin, Neues Leben, 1961.
20. J’ai puisé dans les récits, publiés sous pseudonymes, in Helga Amesberger
et Brigitte Halbmayr, Vom Leben und Überleben – Wege nach Ravensbrück : das
Frauenkonzentrationslager in der Erinnerung, vol. II, Vienne, Spuren, 2001. J’ai
également parlé avec Rudolf Sarkozi de sa mère Paula, et avec la Tzigane du
Burgenland Ceija Stoika, qui fut d’abord envoyée à Auschwitz puis à
Ravensbrück. Voir également Henry Friedlander, The Origins of Nazi Genocide :
From Euthanasia to the Final Solution, Chapel Hill, University of North
Carolina Press, 1995 (traduction : Les Origines de la Shoah, trad. P.-E. Dauzat,
Paris, Calmann-Lévy, 2015), et Erika Thurner, National Socialism and Gypsies in
Austria, éd. et trad. Gilya Gerda Schmidt, Tuscaloosa, University of Alabama
Press, 1998.
21. Les pages de la chronique du temple de Fürstenberg couvrant les années de
guerre ont été arrachées, très certainement par Märker, afin de cacher ses
activités.
22. Gestapo, ordre de transport, 20 juillet 1939 in VVN Westberlin, Olga
Benario : Das Leben einer Neuköllner Antifaschistin, Berlin, VVN, 1984.
L’histoire des efforts pour faire libérer Olga est racontée dans la correspondance
familiale et m’a été également expliquée par Anita Leocadia Prestes. Voir
également Linde Apel, « Olga Benario – Kommunistin, Jüdin, Heldin ? », in Insa
Eschebach, Sigrid Jacobeit et Susanne Lanwerd (éd.), Die Sprache des
Gedenkens : Zur Geschichte der Gedenkstätte Ravensbrück 1945-1995, Berlin,
Hentrich, 1999, p. 196-217.
23. Aujourd’hui, Anita ne parle pas un mot d’allemand et a fait traduire les
lettres de sa mère en portugais.
24. Doris Maase vit aussi le meurtre d’une Tzigane dont elle ne savait pas le
nom. WO 309/416.
25. Copie du certificat de décès, ITS/ANF/KL Ravensbrück Indiv-Unterlagen.
26. Hanna Sturm, Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin, op. cit.
27. Selon la détenue Berta Maurer (et beaucoup d’autres) Zimmer était
habituellement « de mauvaise humeur et ivre », BAL B162/9809.
28. Wachstein, rapport de Vienna report, ARa.
3. BLOCKOVAS
1. Maase, BAL B162/9828.
2. Voir Julia Duesterberg, « Von der “Umkehr aller Weiblichkeit” :
Charakterbilder einer KZ-Aufseherin », in Insa Eschebach, Sigrid Jacobeit et
Silke Wenk (éd.), Gedächtnis und Geschlecht, op. cit., et Johannes Schwartz,
« Handlungsoptionen von KZ-Aufseherinnen. Drei alltags- und
geschlechtergeschichte Fallstudien », in Helgard Kramer (éd.), NS-Täter aus
interdisziplinärer Perspektive, Munich, Martin Meidenbauer, 2006. Cf.
également « Dorothea Binz – Leiterin des Zellenbaus und Oberaufseherin », in
Simonne Erpel (éd.), Im Gefolge der SS, op. cit. Les premiers signes de sadisme
furent remarqués par de nombreuses rescapées : Erika Buchmann dit que Binz
frappait jusqu’à ce qu’elle « voit le sang couler du nez et de la bouche ». Elle
frappait aussi les femmes à terre avec les « talons de ses bottes ». WO 235/318.
3. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 83 et trad.
p. 95. Sur le changement de régime au début de la guerre dans les autres camps,
voir Wolfgang Sofsky, L’Organisation de la terreur. Les camps de concentration,
trad. O. Mannoni, Paris, Calmann-Lévy, 1995, et Eugen Kogon, The Theory and
Practice of Hell : The German Concentration Camps and the System Behind
Them, New York, Farrar, Straus and Giroux, 1950 ; édition française abrégée,
L’État SS. Le système des camps de concentration allemands, Paris, Seuil, 1970 ;
rééd., 1993.
4. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 83-84 et trad.
p. 95-96.
5. On doit à Luise Mauer deux dépositions importantes : l’une in Ludwigsberg
(BAL B162/9809), l’autre in Hanna Elling, Frauen im deutschen Widerstand,
1933-1945, Francfort, Roderberg, 1981.
6. Moldenhawer, Lund 420. Sur les premières arrivées de Polonaises, voir
aussi Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück : Kobiecy obóz koncentracyjny,
Varsovie, Książka I Wiedza, 1961.
7. Pour une étude du système des Kapos à Ravensbrück, voir Annette
Neumann, « Funktionshäftlinge im Frauenkonzentrationslager Ravensbrück », in
Werner Röhr et Brigitte Berlekamp (éd.), Tod oder überleben ? Neue
Forschungen zur Geschichte des Konzentrationslagers Ravensbrück, Berlin,
Organon, 2001.
8. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 121 et trad.
p. 156 (traduction ici modifiée).
9. Déposition de Wiedmaier, ARa.
10. Wachsteinrapport de Vienne, ARa.
11. LAV NRW R RW-58/54910.
12. LAV NRW R RW 58/63779.
13. Irene Eckler, Die Vormundschaftsakte 1935-1958 : Verfolgung einer
Familie wegen “Rassenschande” : Dokumente und Berichte aus Hamburg,
Schwetzingen, Horneburg, 1996.
14. Ruth Werner, Olga Benario, op. cit. La camarade d’Olga, Ruth Werner
(née Ursula Ruth Kuczynski), devint l’une des plus célèbres agents secrets de
l’Union soviétique. Sous le nom de code de Sonia, elle travailla après la guerre
avec l’espion « atomique » Klaus Fuchs, envoyant à Moscou des secrets
nucléaires britanniques et américains.
15. Leichter, papiers de famille.
16. Hirschkron, WO 309/694.
17. Samulon (née Bernstein), BAL B162 9818.
4. VISITES DE HIMMLER
1. Grit Philipp et Monika Schnell, Kalendarium der Ereignisse im
Frauenkonzentrationslager Ravensbrück 1939-1945, Berlin, Metropol, 1999.
2. Felix Kersten, The Kersten Memoirs, 1940-1945, Londres, Hutchinson,
1956, p. 115.
3. H. R. Trevor-Roper, The Last Days of Hitler, Londres, Macmillan, 1947,
p. 23 ; Les derniers jours de Hitler, préface d’André François-Poncet, éd. revue
et augmentée, Genève, Famot, 1975 ; rééd. Paris, Tallandier, 2013, p. 109-110
(traduction modifiée).
4. Erna Ludolph, « “Das war der Weg, den ich gehen wollte” –
Hafterfahrungen in den Frauen-KZ Moringen, Lichtenburg, Ravensbrück und
andere Erinnerungen von Erna Ludolph », in Hans Hesse et Jürgen Harder (éd.),
« … und wenn ich lebenslang in einem KZ bleiben müßte… », op. cit., et
nombreux récits de la protestation des Témoins de Jéhovah dans les dépositions
et les Mémoires.
5. Ces mots ne sont pas des inventions nazies : d’autres expressions telles que
« coques humaines vides » et « vies-ballast » étaient d’usage courant dans la
science eugénique en Allemagne et dans bien d’autres pays, notamment aux
États-Unis, depuis le XIXe siècle.
6. Hitler déclara en 1935 qu’il s’occuperait du problème des malades mentaux
dès que la guerre éclaterait. Il « était d’avis que les mesures du temps de guerre,
en vue de résoudre le problème, seraient d’application plus facile et susciteraient
moins de friction, puisque l’opposition déclarée à laquelle il fallait s’attendre de
la part de l’Église ne pourrait alors, dans les circonstances de la guerre, avoir
autant d’influence qu’en temps de paix », expliqua Karl Brandt, son médecin
personnel, au procès des médecins à Nuremberg. Le détonateur, selon Brandt, fut
la lettre adressée en 1939 à Hitler par le père d’un enfant difforme, demandant
une « mise à mort par compassion ». Brandt alla voir l’enfant à Leipzig :
« L’enfant était né aveugle, idiot – du moins me parut-il idiot – et il lui manquait
une jambe et une partie de bras. » Cité in A. Mitscherlich et F. Mielke, The Death
Doctors, trad. James Cleugh, Londres, Elek, 1962.
7. Margarete Buber-Neumann, Die erloschene Flamme, op. cit.
8. Grit Phillip et Monika Schnell, Kalendarium, op. cit.
9. Binz, parmi diverses autres accusées, témoigna que chaque châtiment, dont
le nombre de coups de fouet, devait être approuvé par Himmler en personne. On
en a eu la confirmation avec la découverte après la guerre de « l’ordre de
flagellation » de Himmler (WO 309/217). Dans les premiers temps, le personnel
suivit les « ordres verbaux » de Himmler sur la procédure ; par la suite, ils furent
couchés par écrit (voir p. 303).
5. LE CADEAU DE STALINE
1. Margarete Buber-Neumann, Déportée en Sibérie, trad. Anise Postel-Vinay,
Paris, Seuil, 2004, p. 286-287. D’abord publiés en Allemagne de l’Ouest en
1949, les Mémoires de Grete Buber-Neumann furent considérés à l’Est comme
l’œuvre d’une fasciste et d’une traîtresse et ne sont toujours pas traduits en russe.
2. Neumann était le second mari de Grete. Il était juif, comme son premier
mari Rafel Buber, fils du philosophe Martin Buber. La sœur de Grete, Babette,
épousa également un Juif. « Que toutes deux aient épousé des Juifs était peut-être
une sorte de protestation contre leur père », dit Judith Buber Agassi, la fille de
Grete. « Leur père, étroit d’esprit [patron d’une brasserie de Potsdam], n’aimait
pas les Juifs. »
3. Buber-Neumann, Déportée en Sibérie, op. cit., p. 299.
4. Ibid., p. 309-310.
5. Ibid., p. 325.
6. Cf. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, trad. Alain
Brossat, Paris, Seuil, 1988, p. 11 et p. 13.
7. Ibid., p. 19.
8. Voir Hanna Sturm, Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin, op. cit., et
déposition (DÖW 4676 1-6). Voir également la déposition de Rentmeister,
30 avril 1947, au procès du Landgericht Dresden contre Knoll, BstU Ast 32/48.
Cf. aussi Annette Neumann, « Funktionshäftlinge im Frauenkonzentrationslager
Ravensbrück », in Röhr et Bergkamp (éd.), Tod oder Überleben ?, op. cit., et
Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit.
9. Von Luenink, WO 309/416. La fille de Susi, Tanja, apprit la mort de sa mère
quand une carte envoyée pour son anniversaire lui fut retournée avec une
notification de son décès. La cause indiquée était « crise cardiaque ». Benesch,
correspondance, DÖW 02110 et 08815.
10. Lina Haag, How Long the Night, op. cit., p. 84.
11. Après la guerre, Maria Wiedmaier et plusieurs de celles qui se réunissaient
sur le châlit de Käthe Rentmeister furent recrutées par la Stasi pour espionner à
l’Ouest. Voir Épilogue.
12. Entretien avec l’auteur.
13. Rosa Jochmann, « Wenn der Elferblock voll gewesen ist, dann… »,
<http://www.doew.at/erinnern/biographien/erzaehlte-geschichte/haft-1938-
1945/rosa-jochmann-wenn-der-elferblock-voll-gewesen-ist-dann>.
14. Ibid.
15. Clara Rupp, Mémoires, ARa.
16. Ibid.
17. Entretien avec l’auteur.
6. ELSE KRUG
1. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 20-21.
2. Nanda Herbermann, The Blessed Abyss : Inmate 6582 in Ravensbrück
Concentration Camp for Women, éd. Hester Baer et Elizabeth R. Baer, trad.
Hester Baer, Detroit, Wayne State University Press, 2000, p. 137-138.
3. Déposition de Teege, « Hinter Gitter und Stacheldraht », ARa 647.
4. In Christa Schikorra, « “… ist als Asoziale anzusehen” – Frauen im Zugriff
der Kölner Kriminalpolizei », op. cit.
5. LAV NRW R BR 2034/83.
6. Son histoire se trouve dans un dossier des Landesarchiv NRW, avec celui
d’Elisabeth Fassbender et de beaucoup d’autres « asociales ». Voir également
Christa Schikorra, Kontinuitäten der Ausgrenzung : “Asoziale” Häftlinge im
Frauen-Konzentrationslager Ravensbrück, Berlin, Metropol, 2001.
7. Selon Maria Bielicka, détenue polonaise, des prostituées des blocks
d’asociales avaient parfois des contacts avec des hommes dans le petit camp.
« Elles savaient s’y prendre. L’une d’elles se fit attraper et envoyer au bunker, où
elle reçut vingt-cinq coups de fouet. »
8. Nanda Herbermann, The Blessed Abyss, op. cit., p. 131.
9. Cf. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 23-24.
10. Ibid., p. 23.
11. Ibid., p. 33.
12. Ibid.
13. Ibid., p. 30.
14. Ibid., p. 31 (trad. légèrement modifiée).
15. Correspondance in dossiers VVN, BA.
16. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 34.
17. Maase, WO 309/416, on en trouve des échos dans maints témoignages
d’autres détenues. Voir aussi Margarete Buber-Neumann, Déportée à
Ravensbrück, op. cit., p. 37.
18. Ibid., p. 34.
7. DOCTEUR SONNTAG
1. Une bonne partie des dépositions au procès de Sonntag à Hambourg sont in
WO 309/416, mais sont aussi dispersées dans d’autres dossiers des TNA.
2. Peter Witte, Michael Wildt, Martina Volgt, Dieter Pohl, Peter Klein,
Christian Gerlach, Christoph Dieckmann et Andrej Angrick (éd.), Der
Dienstkalender Heinrich Himmlers 1941/42, Hambourg, Hans Christians, 1999.
3. Katrin Himmler, The Himmler Brothers : A German Family History,
Londres, Macmillan, 2007, p. 245. Les historiens locaux pensent que la maison
de Brückenthin fut construite par une main-d’œuvre servile. On ne sait trop
quand la terre fut achetée ni quand « Häschen » y emménagea. Avant que
Brückenthin ne fût prête, Himmler a pu séjourner avec elle dans une nouvelle
ferme expérimentale qu’il avait créée, également proche de Ravensbrück et où il
élevait du bétail. Brückenthin est aujourd’hui un camp de vacances pour enfants.
Pour des détails sur les séjours de Himmler et Häschen, cf. Schweriner
Volkszeitung, 30 juin 2003.
4. Les parents de Häschen étaient malheureux de la liaison de leur fille avec
Himmler et exigèrent que leur relation demeurât secrète.
5. Cité in Henry Friedlander, Les Origines de la Shoah, op. cit., p. 135.
6. Ibid., p. 135-136.
7. Ibid., p. 176.
8. Himmler à Grawitz, 3 février 1940, cité in Witte et al. (éd.), Der
Dienstkalender Heinrich Himmlers 1941/42, op. cit.
9. Voir Katrin Stoll, « Walter Sonntag – ein SS-Arzt vor Gericht », Zeitschrift
für Geschichtswissenschaft, vol. L, 2002, no 10, p. 918-939.
10. Buchmann, déposition, 23 janvier 1948, WO 309/416.
11. Apfelkammer, BAL B162/9818.
12. Vera Mahnke, WO 309/416.
13. Wiedmaier, déposition, 6 juillet 1958, ARa.
14. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 76.
15. Ainsi qu’il apparut à Nuremberg, Rudolf Brandt, conseiller personnel de
Himmler, écrivit à Clauberg le 10 juillet 1942, lui demandant de se rendre à
Ravensbrück pour y accomplir des expériences de stérilisation massive sur des
Juives « suivant votre méthode ». En 1941, dit Brandt, la volonté de Hitler
d’exterminer les Juifs était un secret de polichinelle. Le but de la stérilisation
était de trouver une solution de rechange à l’extermination totale. Face à la
pénurie de main-d’œuvre, l’idée était de préserver de 2 à 3 millions de Juifs en
état de travailler, mais de les stériliser. Cité in A. Mitscherlich et F. Mielke, The
Death Doctors, op. cit., p. 318.
16. Buchmann, déposition, 23 janvier 1948, WO 309/416.
17. Sonntag, papiers de famille.
18. WO 309/416.
19. Teege, déposition, « Hinter Gitter und Stacheldraht », ARa 647.
8. DOCTEUR MENNECKE
1. Teege, déposition, « Hinter Gitter und Stacheldraht », ARa 647.
2. Margarete Buber Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 77-78, 82.
3. Kathleen Hayes (éd.), The Journalism of Milena Jesenska : A Critical Voice
in Interwar Central Europe, New York, Berghahn, 2003 ; en français, voir
Milena Jesenská, « Les fenêtres », Národní Listy, 27 septembre 1921, in Milena
Jesenská, Vivre, éd. D. Rein, trad. Cl. Ancelot, Paris, Lieu Commun, 1985, p. 69-
71.
4. Margarete Buber-Neumann, Milena, trad. A. Brossat, Paris, Seuil, 1997,
p. 83.
5. Ibid., p. 16-17.
6. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 81.
7. Anička Kvapilová, citée in Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit.,
p. 210.
8. Voir Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück, op. cit.
9. Peter Chroust (éd.), Friedrich Mennecke. Innenansichten eines
medizinischen Täters im Nationalsozialismus. Eine Edition seiner Briefe 1935-
1947, vol. I et II, Hambourg, Hamburger Institut für Sozialforschung, 1987-1988.
10. Cf. Henry Friedlander, Les Origines de la Shoah, op. cit., p. 145.
11. Peter Longerich, Heinrich Himmler, Oxford, Oxford University Press,
2002, p. 532 ; Himmler. Biographie, trad. R. Clarinard, Paris, Éditions Héloïse
d’Ormesson, 2010, p. 517 (trad. ici modifiée).
12. Ibid., p. 534 et trad. p. 519 (trad. ici modifiée).
13. Cité in A. Mitscherlich et F. Mielke, The Death Doctors, op. cit., p. 276.
14. Peter Chroust (éd.), Friedrich Mennecke, op. cit.
15. Cité in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 308.
16. Pour la manière dont les détenues perçurent les événements dans le camp
après l’arrivée de Mennecke, je me fonde sur des entretiens ainsi que sur une
série de témoignages in WO 235/416 et WO 235/318, et sur Rosa Jochmann,
« Wenn der Elferblock voll gewesen ist, dann… »,
<http://www.doew.at/erinnern/biographien/erzaehlte-geschichte/haft-1938-
1945/rosa-jochmann-wenn-der-elferblock-voll-gewesen-ist-dann>. Voir aussi
Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit. ; Nada
Herbermann, The Blessed Abyss, op. cit. ; Clara Rupp, Mémoires, ARa ; Teege,
déposition, « Hinter Gitter und Stacheldraht », ARa 647 ; Luise Mauer, BAL
162/9809, et Hanna Elling, Frauen im deutschen Widerstand, op. cit.
17. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 223-224 (trad. légèrement
modifiée).
18. Ibid., p. 224.
19. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, trad. Mary Craig,
Londres, Hodder and Stoughton, 1964 et 2013, p. 50.
9. BERNBURG
1. Entretien avec l’auteur.
2. Witte et al. (éd.), Der Dienstkalender Heinrich Himmlers 1941/42, op. cit.
3. Peter Chroust (éd.), Friedrich Mennecke, op. cit.
4. Ibid.
5. Falkowska, « Report to the History Commission », Institut de la Mémoire
nationale, Pologne.
6. Outre les témoignages et Mémoires cités plus haut, les événements racontés
juste après reposent sur les dépositions de Wiedmaier, ARa, des témoins et des
gardiennes aux procès de Hambourg (e.g. Quernheim, Zimmer et Bernigau in
BAL B162/9811) et Apfelkammer, BAL B162/9818.
7. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 224.
8. Witte et al. (éd.), Der Dienstkalender Heinrich Himmlers 1941/42, op. cit.
9. Von Skene, WO 235/316.
10. Dans Olga. Allemande, Juive, révolutionnaire…, trad. A. Albuca, Paris,
Éditions Chandeigne, 2015, sa biographie d’Olga, Fernando Morais cite une
dernière lettre différente, dans laquelle Olga dit « au revoir » et parle de
« préparation à la mort ». Il n’y a pas trace de cette lettre dans les archives, et son
authenticité semble douteuse.
11. Leichter, papiers de famille.
12. LAV NRW R RW-58/54910.
13. Lina Krug, lettres in dossiers VVN, BA.
10. LUBLIN
1. Michalik, Lund 117.
2. Jezierska, Lund 402. Sur la torture des Polonaises avant leur arrivée au
camp, voir aussi Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance : The
Ravensbrück Women Tell Their Stories, trad. Doris Ronowicz, Varsovie,
Interpress, 1970, introduction, p. 8-9 ; Au-delà de l’endurance humaine.
Souvenirs des victimes de Ravensbrück, trad. G. Leider et L. Kaduczek, Varsovie,
Interpress, 1970, dont p. 59 pour Stanislawa Michalik.
3. Les détails sur la rencontre de Krysia et de Wanda, la Résistance et
l’internement à Lublin sont tirés d’entretiens de l’auteur et de Wanda Półtawska,
And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 20 et passim.
4. Grażyna Chrostowska, Jakby Minęło Już Wśzystko, éd. Alojzy Leszek
Gzella, Lublin, Gal, 2002, et documents au Musée des martyrs « Pod Zegarem »
(Sous l’horloge), section du musée de Lublin (Muzeum Lubelskie w Lublinie).
5. Archives Chrostowska, Musée des martyrs Pod Zegarem (« Sous
l’horloge »), section du musée de Lublin (Muzeum Lubelskie w Lublinie).
6. Entretien de l’auteur avec Maria Wilgat.
7. Entretiens de l’auteur, ainsi que Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My
Dreams, op. cit., et Lund, divers.
8. Cf. Michalik, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op.
cit., p. 58 et trad. p. 60.
9. Schmuckstücke était aussi ironique. Schmuck signifie « bijou », ou
« colifichet » ; Schmuckstück est donc un bijou. Schmuck, en yiddish, désigne
aussi un « pauvre homme », ce qui pourrait expliquer son usage ici. Souvent les
gardes appelaient simplement les prisonniers Stücke, des « bouts », des
« morceaux ».
10. Denise Dufournier, La Maison des mortes : Ravensbrück, op. cit., p. 43-44.
Voir aussi Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 160-161 : « les débris
humains » qui, à Ravensbrück incitaient certains chefs d’atelier, « à vous jeter
dehors… ». À Auschwitz, les plus pauvres d’entre les pauvres étaient désignés
sous le nom de Muselmann (musulman). Le fatalisme supposé des musulmans est
une raison possible de cette appellation ; cf. Wolfgang Sofsky, L’Organisation de
la terreur, op. cit., p. 400, n. 5. À Majdanek, on les appelait les « ânes » ; à
Dachau, les « crétins » ; à Mauthausen, les « nageurs ». Sofsky affirme que le
mot Muselweiber, « musulmanes », était employé à Ravensbrück, mais je ne l’ai
pas trouvé au cours de mes recherches.
11. Urszula Wińska, Zwyciężyły Wartości : Wspomnienia z Ravensbrück,
Gdansk, Marpress, 1985.
12. Dans les Carpates en Slovaquie.
13. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dream, op. cit. Et Młodkowska,
in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit., p. 33.
14. Moldenhawer, Lund 420.
15. Entretien de l’auteur avec Maria Bielicka ; et Wanda Kiedrzyńska,
Ravensbrück, op. cit.
16. Stanisława Młodkowska in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human
Endurance, op. cit., p. 36 et trad. p. 34-35.
17. Abondants témoignages et souvenirs de Quernheim et Rosenthal. Voir, par
exemple, WO 309/416.
18. Tanke, BAL B162/472.
19. Housková, BAL B162/455.
20. LAV NRW 3997. L’interrogatoire de Leni Bitterhoff (née Reinders),
classée comme « asociale », se trouve dans son dossier de la police criminelle.
Cinquième d’une famille de onze enfants, elle était fille d’un paysan et travailla
comme bonne près de Clèves. Son mari tomba sur le front le 25 octobre 1941.
Elle n’avait jamais été condamnée auparavant et ne s’intéressait pas à la
politique.
21. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 52.
22. Entretien avec l’auteur.
23. Idem.
24. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 57-58. Sur
l’importance prise par le lesbianisme, voir aussi Moldenhawer, Lund 420 ;
Młodkowska, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit.,
p. 35 et trad. p. 33 ; Morrison, Ravensbrück, op. cit.
25. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit. ; Dragan, Lund
239 ; Michalik, Lund 117.
26. Voir Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück, op.cit., et Margarete Buber-
Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit.
27. Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück, op.cit.
11. AUSCHWITZ
1. Margarete Buber-Neumann, Die erloschene Flamme, op. cit.
2. Entretien avec l’auteur.
3. L’agenda de bureau de Himmler pour le 3 mars 1942 indique qu’il visita le
camp pour femmes (FKL) de Ravensbrück entre 11 et 14 heures. Witte et al.
(éd.), Der Dienstkalender Heinrich Himmlers 1941/42, op. cit.
4. Voir interrogatoire de Langefeld, 26 décembre 1945, NARA, NAW RG 338-
000-50-11 ; ainsi que Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op.
cit., p. 127, et Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit.
5. Selon Danuta Czech, auteur de la Chronique d’Auschwitz, elles arrivèrent
un jeudi. Voir Danuta Czech, Kalendarium der Ereignisse im
Konzentrationslager Auschwitz-Birkenau 1939-1945, Hambourg, Rowholt, 1989.
6. La politique Klara Pförtsch partit comme Kapo et, parmi les gardiennes
envoyées à Auschwitz, elle se souvient de Hasse et de Drechsel, qualifiant cette
dernière de « sacrée garce » (BAL B162/9809).
7. WO 309/412. Voir le rapport des enquêteurs américains figurant dans son
dossier et daté du 9 avril 1947, indiquant qu’une certaine Philomena Muesgueller
[sic], alias Mimi Heller, avait été capturée ; selon ses dires, elle avait été
Oberkapo dans plusieurs camps depuis 1939. À Ravensbrück, elle avoua avoir
été chargée de la section des châtiments ; et à Auschwitz, elle dirigea le « sinistre
Kommando Sauna » (les vestiaires des chambres à gaz). Les notes précisent que
des détenues juives passées par Auschwitz accusèrent Müssgueller de tortures et
de « mises à mort ». Des notes évoquent aussi une possible extradition pour
jugement vers le secteur britannique, mais elle ne fut apparemment ni accusée ni
jugée. Interrogée par les enquêteurs allemands en avril 1965, elle se décrivit
comme une « femme au foyer » habitant à Oberpfalz. Elle reconnut avoir été
Stubova à Ravensbrück, affirmant avoir été « libérée » en 1942 – alors qu’en fait
elle avait été affectée à Auschwitz. Elle ne dit mot d’Auschwitz dans son
entretien ultérieur et ne fut pas poussée dans ses derniers retranchements ; elle fut
alors autorisée à rentrer chez elle (BAL B162/9818).
8. Luise Mauer, rapport in Hanna Elling, Frauen im deutschen Widerstand,
op. cit. Teege déposition, « Hinter Gitter und Stacheldraht », ARa 647.
9. Danuta Czech, Kalendarium, op. cit.
10. Cf. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 182.
11. Ibid., p. 178.
12. Ibid.
13. Ibid., p. 182-183.
14. Langefeld, interrogatoire, décembre 1945, NARA, NAW RG 338-000-50-
11. Voir également Margarete Buber-Neumann, Die erloschene Flamme, op. cit.
15. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 182-183.
16. Ibid., p. 180.
17. Ibid., p. 185-186.
18. Voir Hermann Langbein, People in Auschwitz, trad. Harry Zohn, Chapel
Hill, University of North Carolina Press, 2004 ; Hommes et femmes à Auschwitz,
trad. D. Meunier, Paris, Fayard, 1975, p. 391-392.
19. Voir Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitzparle, op. cit., p. 164, et
Laurence Rees, Auschwitz : The Nazis & The « Final Solution », Londres, BBC
Books, 2005 ; Auschwitz. Les nazis et la « Solution finale », trad. P.-E. Dauzat,
Paris, Albin Michel, 2005, chap. III.
20. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 164.
21. Voir Margarete Buber-Neumann, Die erloschene Flamme, op. cit. ;
Langefeld, interrogatoire, décembre 1945, NARA, NAW RG 338-000-50-11, et
Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 178-179.
12. COUTURE
1. L’histoire de l’atelier de couture a été reconstituée à partir des nombreux
témoignages de détenues, dont Wiedmaier, déposition sans titre sur l’atelier de
couture, 29 décembre 1946, ARa ; Alfredine Nenninger, « Erlebnisse in
Frauenkonzentrationslager Ravensbrück und bei den Wirtschaftsbetrieben der
Waffen-SS », DÖW ; Charlotte Müller, Die Klempnerkolonne in Ravensbrück :
Erinnerungen des Häftlings Nr. 10787, Berlin, Dietz, 1987 ; Margarete Buber-
Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit. ; Urszula Wińska, Zwyciężyły
Wartości, op. cit. ; ainsi que les témoignages de Lund et les récits russes et
français.
2. Dąbrówska, BAL B162/9813.
3. Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 70-75.
4. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 178.
5. Moldenhawer, Lund 420.
6. Voir Wilfried Feldenkirchen, Siemens 1918-1945, Munich, Piper, 1995,
histoire officielle de la société.
7. À la fin de l’année 1940, Siemens recourait largement à la main-d’œuvre
juive à Berlin. Les ouvriers juifs étaient à part et avaient des conditions de travail
moins favorables que les autres. Ibid.
8. Wilfried Feldenkirchen, Siemens 1918-1945, op. cit.
9. Quand commencèrent les déportations, Carl Friedrich von Siemens confia à
un cadre juif de Siemens qu’il était « perturbé » de devoir le congédier. Mais von
Siemens ajouta que, s’il élevait des objections à la politique de Hitler, il
« compromettrait l’existence même de la société Siemens ». Cité in Wilfried
Feldenkirchen, Siemens 1918-1945, op. cit.
10. Himmler à Pohl, 23 mars 1942, BA NS 19/2065. Voir aussi Robert
Sommer, « Warum das Schweigen ? Berichte von ehemaligen Häftlingen über
Sex-Zwangsarbeit in nationalsozialistischen Konzentrationslagern », in Insa
Eschebach et Regina Mühlhäuser (éd.), Krieg und Geschlecht : Sexuelle Gewalt
im Krieg und Sex-Zwangsarbeit in NS-Konzentrationslagern, Berlin, Metropol,
2008.
11. Schiedlausky, WO 235/309.
12. Voir Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., trad. p. 201. Les dépositions
sont partagées entre le premier procès, le plus important, où Binder était parmi
les accusés (WO 235/305–319), et celui d’Opitz et de Graf, un an plus tard (WO
309/1150).
13. Cité in Iris Nachum et Dina Porat, « The History of Ravensbrück
Concentration Camp as Reflected in its Changing and Expanding Functions », in
Irith Dublon-Knebel (éd.), A Holocaust Crossroads : Jewish Women and
Children in Ravensbrück, Londres, Vallentine Mitchell, 2010.
14. Les récits de telles morts abondent. Voir, par exemple, Ilse Gohrig et
Neeltje Epker, in WO 235/433 et WO 309/1150.
15. Voir Alfredine Nenninger, « Frauenkonzentrationslager Ravensbrück
Abteilung Industriehof », DÖW, Ravensbrück f. 143.
16. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 171-173.
17. Ibid., p. 175 (trad. modifiée).
18. Certaines prisonnières allemandes auraient été payées un Reichsmark par
jour de leur travail dans l’atelier de couture : de quoi se payer un peu de beurre
de poisson, voire des crevettes – seuls articles alors disponibles à la boutique des
détenues.
19. Stephen Stewart était né Stefan Strauss. Il avait fui l’Autriche pour la
Grande-Bretagne juste avant l’Anschluss.
20. Urszula Wińska, Zwyciężyły Wartości, op. cit.
21. Dragan, Lund 239.
22. Wiedmaier, WO 309/42. Elle parle aussi des uniformes militaires,
« maculés de sang et de boue », qui arrivaient pour réparation.
23. Biega, BAL B162/9818.
24. Dragan, Lund 239.
25. Chorążyna organisa également le sabotage du tricot, divisant les fils en
sorte que des trous apparaissent dans les gants et les chaussettes des soldats.
Maria Bielicka la compare à une « petite souris. Postée là. Une petite souris très
forte. Elle organisait tout ».
26. Michalik, Lund 117.
27. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 31.
28. Des agents infiltrés travaillant derrière les lignes pour les forces alliées –
agents du SOE britannique par exemple – furent aussi parfois, mais pas toujours,
condamnés à mort puis envoyés dans des camps.
29. Dans son introduction à Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human
Endurance, op. cit., p. 17 et trad. p. 16, Kiedrzyńska affirme que des preuves
sont apparues indiquant que la condamnation à mort de ces femmes n’avait pas
été formellement approuvée par Odilo Globocnik, le chef de la police de Lublin.
30. Młodkowska, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op.
cit., p. 37 et trad. p. 35.
31. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 41-42.
32. Falkowska, « Report to the History Commission », Institut de la Mémoire
nationale, Pologne.
33. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 86-87.
34. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 59.
35. Pietsch, BAL B162/981.
36. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 87.
13. LAPINS
1. Cité in Callum MacDonald, The Killing of Reinhard Heydrich, Édimbourg,
Birlinn, 2007, p. 182.
2. Vera Hozáková, Und es war doch… : To prěce bylo, Berlin, Hentrich, 1995.
Voir également Lord Russell of Liverpool (Edward Russell), The Scourge of the
Swastika : A Short History of Nazi War Crimes, Londres, Cassell & Co., 1954, et
Uwe Naumann (éd.), Lidice : Ein böhmisches Dorf, Francfort, Röderberg, 1983.
3. La pression pour trouver un médicament miracle s’intensifia quand les
Alliés se mirent à larguer des tracts au-dessus des lignes allemandes, annonçant
que leurs soldats étaient traités avec des sulfamides et de la pénicilline.
4. Interrogé par les Américains en octobre 1945, Gebhardt accabla de son
mépris les médecins nazis haut placés, expliquant que, contrairement à lui, ils
avaient rejoint la SS à des fins d’avancement personnel. S’il (Gebhardt) n’avait
pas testé le sulfamide, les essais n’auraient reposé sur aucune base scientifique et
auraient été confiés à un incompétent comme le Dr Rascher, dont les
expérimentations étaient « ridicules ». Pour Himmler, il s’agissait simplement de
trouver un « nouveau système » qui impressionne le Führer. NARA M 1270.
5. Hitler approuva les expérimentations sur la population concentrationnaire,
expliquant que les détenus « ne devaient pas rester entièrement protégés de la
guerre alors que des soldats allemands sont soumis à des tensions presque
insupportables, et que les nôtres, femmes et enfants, sont ensevelis sous une pluie
de bombes incendiaires ». Cité in A. Mitscherlich et F. Mielke, The Death
Doctors, op. cit., p. 171.
6. Ibid., p. 179.
7. Katrin Himmler, The Himmler Brothers, op. cit., p. 247. Ce fut un
accouchement délicat au forceps.
8. Ostermann, Buchmann coll.
9. À Nuremberg, les médecins déclarèrent qu’au cours de ce qu’ils appelaient
cette « seconde » phase d’expérimentations, de septembre à début octobre,
36 femmes furent sélectionnées et réparties en 3 groupes de 12. Au total, 24
Polonaises furent opérées. Voir A. Mitscherlich et F. Mielke, The Death Doctors,
op. cit., p. 179-181 sq.
10. Ibid., p. 180.
15. GUÉRISON
1. Voir Grabowska, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance,
op. cit., p. 79-80 et trad. p. 80-81 ; et Falkowska, « Report to the History
Commission », Institut de la Mémoire nationale, Pologne.
2. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 184 sq.
3. Pery Broad, affidavit, 14 décembre 1945, NI-11397, Staatsarchiv Nürnberg.
4. Rudolf Hoess, Le Commandant d’Auschwitz parle, op. cit., p. 179.
5. Au cours de la formation, les chefs SS trouvèrent Suhren « un peu hésitant
et gauche », manquant de « fibre militaire », mais sa conduite était
« irréprochable », tout comme ses convictions nationales-socialistes. Voir
Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 56-58. Isa Vermehren, détenue
allemande, nota son « maintien d’homme cultivé » (TNA TS/895). Voir aussi
chap. XXI, n. 14.
6. L’« enquête » de Ramdohr avait pour objet le pillage de l’atelier de fourrure
par les SS mais, selon Ella Pietsch, gardienne particulièrement observatrice, ce
n’était qu’une couverture. Un témoin-clé, un jeune SS du nom de Verchy, fut
exécuté avant d’avoir pu vendre la mèche. Ramdohr dit à Pietsch que Verchy
« était mort de mort naturelle », mais elle ne le crut pas (BAL B162/981).
7. Chiffres de morts cités in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 376.
8. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 116. Cf.
également des exemples de rapports mensuels in SA, indiquant le turnover des
ouvrières « inutiles » et les effectifs rejetés pour « morts ». Wilfried
Feldenkirchen, Siemens 1918-1945, op. cit., observe que la direction jugea la
production « impressionnante » du fait de l’équipement « exemplaire » des
ateliers et de « l’ordre qui y régnait ».
9. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 117.
10. Ibid., p. 119.
11. Ibid., p. 127-128.
12. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 241.
13. Helena Strzelecka, Lund 192, a décrit les orgies du couple ivre au Revier.
Quernheim montait ses « spectacles macabres » pour ceux qu’elle allait tuer,
commençant par les baigner, décorant la baignoire de fleurs, puis les peignant.
14. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 240-241.
15. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 130.
16. Ibid.
17. Ibid., p. 128-129.
18. Grabowska et Maćkowska, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human
Endurance, op. cit., p. 81 et p. 119 ; trad. p. 83 et 122.
19. Łotocka, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit.,
p. 112 et trad. p. 115.
20. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 36.
21. Michalik, Lund 117.
22. Czyż-Wilgat (née Czyż), essai décrivant la genèse du plan, dans le récit de
Grabowska in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit. ; et
entretien de l’auteur avec Wanda Półtawska (née Wojtasik) et Wojciecha Zeiske
(née Buraczyńska). Voir aussi Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams,
op. cit.
23. Czyż-Wilgat in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Au-delà de l’endurance
humaine, op. cit., p. 68.
24. Entretien avec l’auteur.
25. Entretien avec l’auteur.
26. Czyż-Wilgat in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op.
cit., p. 63 et trad. p. 65 (trad. ici modifiée).
27. Ibid., p. 65 et trad. p. 67 (trad. ici modifiée).
28. Ibid., p. 66 et trad. p. 68-69.
29. Ibid.
30. Ibid., p. 67 et trad. p. 70.
31. Ibid.
32. Ibid., p. 68 et trad. p. 70 (trad. ici modifiée).
33. Ibid., p. 69 et trad. p. 71.
34. Ibid., p. 69-70 et trad. p. 72.
35. Ibid., p. 70 et trad. p. 72.
36. La marche m’a été décrite par Wojciecha Zeiske et figure dans le
témoignage de plusieurs personnes citées plus haut, notamment Pelagia
Maćkowska, et Eugenia Mikulska in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human
Endurance, op. cit., p. 122 et 133-134 ; trad. p. 125 et 138.
37. Czyż-Wilgat in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op.
cit., p. 69 et trad. p. 72 (trad. modifiée).
38. Maćkowska, ibid., p. 122 et trad. p. 125.
39. Mikulska, ibid., p. 133 et trad. p. 138 (trad. modifiée).
40. Maćkowska, ibid., p. 122 et trad. p. 125.
41. Mikulska, ibid., p. 133 et trad. p. 138 (trad. ici modifiée).
42. Maćkowska, ibid., p. 122 et trad. p. 125.
43. Ibid., trad. p. 126.
44. Lanckorońska, « Report of the Camp of Ravensbrück », AICRC.
45. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 239-240.
46. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 131.
47. Mikulska, ibid., p. 133 et trad. p. 138.
48. Maćkowska, ibid., p. 122 et trad. p. 126.
49. Czyż, lettres. Voir aussi Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück, op.cit.
50. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 140.
16. ARMÉE ROUGE
1. Pour l’histoire des femmes de l’Armée rouge, j’ai interrogé plus de trente
survivantes tout en puisant dans les entretiens d’autres auteurs, dont ceux de
l’historienne allemande Loretta Walz, qui a été le premier auteur occidental à
travailler sur l’histoire orale du camp.
Les dépositions aux procès sont limitées. Les crimes contre les Russes n’ont
pas fait l’objet d’enquêtes dans les procès occidentaux de l’après-guerre, et les
Russes n’ont pas fourni de preuves – ce qui explique en partie que l’histoire n’ait
pas été racontée. Quelques procès ad hoc eurent lieu à Neustrelitz, près de
Ravensbrück, après la libération à l’initiative de procureurs soviétiques, mais les
détails sont rares.
Des documents relatifs à une Commission d’enquête soviétique à Ravensbrück
ont dernièrement vu le jour aux GARF, Archives nationales de la Fédération de
Russie ; bien qu’incomplets, ils sont très précieux.
2. Interviews de l’auteur. Voir aussi Aron Shneer, Plen. Sovetskie
voennoplennye v Germanii, 1941-1945, Moscou, Mosty Kul’tury, 2005, et
A. M. Mednikov, Dolya Bessmertiya, Moscou, Sov. Pisatel, 1973.
3. Cité in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 150.
4. Le récit de la dernière bataille sur les falaises de Crimée, de la nage, de la
marche vers l’ouest et de l’exécution des Juifs est fondé sur mes entretiens ainsi
que sur le portrait de Leonida Boyko in A. M. Mednikov, Dolya Bessmertiya, op.
cit., et Konnikova, GARF. Voir aussi Tschajalo, rapport au Musée de la médecine
militaire, Saint-Pétersbourg.
5. Cf. Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 150. Voir aussi Aron Shneer,
Plen, op. cit.
6. Entretiens de l’auteur. Voir aussi Tschajalo, rapport au musée de la
médecine militaire, Saint-Pétersbourg, et Aron Shneer, Plen, op. cit.
7. Klemm devait aussi connaître la convention de La Haye de 1907, que
l’URSS avait signée et qui protégeait les prisonniers de guerre et limitait leur
utilisation dans le cadre du travail forcé. Toutefois Hitler et Staline bafouèrent
également les « règles de la guerre », qu’ils les aient signées ou non.
L’Allemagne avait signé les conventions de Genève et de La Haye, mais, suivant
les estimations, les forces allemandes auraient massacré 3,5 millions de soldats
soviétiques capturés.
22. CHUTE
1. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 87.
2. Cf. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 43.
3. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 52.
4. Elisabeth Thury, sociale-démocrate et journaliste, avait été arrêtée à Vienne
le premier jour de la guerre pour activité antinazie. À Ravensbrück, elle avait
d’abord été chargée du système de classement au magasin de vêtements du camp,
puis nommée chef de la police du camp en 1943. Isa Vermehren, l’otage du
bunker, dit de Thury qu’elle était « avide de pouvoir et vulgaire » et que l’on
« craignait ses coups ». Elle avait une « grosse tête, des cheveux gris à la
garçonne » et dirigeait parfois un chœur « avec une sentimentalité sauvage ».
Selon d’autres, Thury réussit à protéger un peu les détenues de la violence des
SS.
5. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 53.
6. Ibid., p. 74-75.
7. L’une de ces bandes était le « Kommando-Saint-Esprit ». Selon Joanna
Baumann, détenue, cette bande de cinq prisonnières « s’occupait des détenues
qui volaient ou trahissaient les autres ». Par exemple, une prostituée de
Dortmund qui faisait faire les travaux lourds à d’autres fut rossée. Baumann,
BAL 162/448.
8. Anja Lundholm, Das Höllentor : Bericht einer Überlebenden, Hambourg,
Reinbek, 1988.
9. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 66 et 73.
10. Ibid., p. 66.
11. Ibid., p. 60.
12. Le nombre de malades à Siemens en février 1944 était tel que Richard
Trommer, le médecin-chef, fit une visite sans précédent à l’usine, même si son
intention n’était pas de traiter les malades mais d’en écarter les femmes qui
avaient l’air les plus affaiblies avant l’arrivée de visiteurs importants. Deux jours
après son inspection, une délégation de haut niveau arriva de Berlin pour
inspecter les ateliers. Rapport mensuel de Siemens, 23 février 1944, SA.
13. Interview de l’auteur.
14. Entretien de l’auteur.
15. Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us : One Women’s
War against the Nazis, trad. Noel Clark, Londres, Pimlico, 2005.
16. Ibid., p. 247.
17. Interview de l’auteur.
18. WO 309/149.
19. Germaine Tillion, témoignant au procès de Rastatt, déclara avoir reçu des
secrétaires du camp et d’autres des informations suggérant qu’une soixantaine de
petits « transports noirs » quittèrent le camp en 1943 et 1944. Tillion, « Procès
Verbal », 11 juin 1949, Tribunal général de Rastatt ; in Archives diplomatiques
du ministère des Affaires étrangères, Colmar. Voir désormais Germaine Tillion,
« Le commandant de Ravensbrück », in Tillion, À la recherche du vrai et du
juste, Paris, Seuil, 2001, p. 174-184, ici p. 177-178.
20. Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us, op. cit., p. 266.
23. TENIR
1. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 98-99.
2. Ibid., p. 98.
3. Ibid., p. 42.
4. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 82-83.
5. Ibid., p. 115-116.
6. Ibid., p. 85.
7. Ibid., p. 101.
8. Interview de l’auteur.
9. Interview de l’auteur.
10. Silbermann, « SS-Kantine Ravensbrück », DÖW, Ravensbrück f. 140.
11. Moldenhawer, Lund 420.
12. Selon Wanda Wojtasik, quand les Polonaises du Block 15 durent s’aligner
et qu’on leur demanda s’il y avait des volontaires, il y eut un « silence
assourdissant », puis une d’elles avança sous les huées et les sifflets. Wanda prit
la tête d’une délégation qui alla protester auprès du commandant, qui nous
« regarda bouche bée et ne sut que faire » ; il finit par annuler les colis des
contestataires. Dans le même temps, Irena Dragan et neuf autres –
essentiellement des « lapins » – coupèrent les cheveux de la volontaire et la
rossèrent. « J’ai pris les ciseaux », dit Irena. Quatre d’entre elles reçurent vingt-
cinq coups de fouet pour avoir « puni » la volontaire.
13. Anja Lundholm, Das Höllentor, op. cit.
14. Interview de l’auteur.
15. Interview de l’auteur.
16. Interview de l’auteur.
17. Mary O’Shaughnessy, déposition, Atkins.
18. Käthe Knoll, l’abominable Kapo, avait alors rejoint la police du camp.
24. RETROUVER
1. Archives de la famille Dufournier, avec l’autorisation de Caroline McAdam
Clark.
2. Selon Falkowska, « Report to the History Commission », Institut de la
Mémoire nationale, Pologne, le « grand bureau d’Eichmann » fut déménagé ici ;
autrement dit, le personnel d’une partie du sinistre service des affaires juives
d’Eichmann, le 1VB4 du RSHA (Office central de la Sécurité du Reich), fut
évacué dans les bois de Ravensbrück.
3. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 101-102.
4. Ibid., p. 102-103.
5. Margarete Buber-Neumann, Milena, op. cit., p. 265.
6. Ibid., p. 269.
7. Ibid., p. 268 ; eadem, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 180.
8. Interview de l’auteur.
9. Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 65.
10. Czyż, lettres.
11. Lettre privée citée ibid.
12. ACICR, G 3/26 f., note du 12 juin 1944.
13. Cité in Jean-Claude Favez, Une Mission impossible ?, op. cit., p. 104.
14. FO 371/39395.
15. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 132. Voir
aussi Wanda Kiedrzyńska, Ravensbrück, op. cit.
16. Falkowska, « Report to the History Commission », Institut de la Mémoire
nationale, Pologne.
17. Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us, op. cit., p. 252.
18. Entretien de l’auteur.
19. Cf. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 105-106.
20. Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us, op. cit., p. 252-
253.
21. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 180
(traduction complétée).
22. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 139.
23. Gemma La Guardia Gluck, Fiorello’s Sister : Gemma La Guardia Gluck’s
Story, éd. Rochelle G. Saidel, Syracuse, Syracuse University Press, 2007, et
notes sur son dossier de l’ITS.
24. Vaillant-Couturier, témoignage de Nuremberg, débats du 28 janvier 1946,
Staatsarchiv Nürnberg ; pour la transcription de son témoignage, voir
http://www.fndirp.asso.fr/wp-
content/uploads/2013/03/temoignage_mc_vc_nuremberg.pdf.
25. Interview de l’auteur.
26. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 181-182.
27. Bundesarchiv Koblenz, N 1126/38.
28. Schinke, BAL B162/9817.
29. Isa Vermehren, Reise durch den letzten Akt, op. cit.
30. Entretien de l’auteur.
31. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 131-132.
32. Ibid., p. 134.
33. Ibid.
34. Ibid., p. 132-133.
26. KINDERZIMMER
1. Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us, op. cit., p. 256.
2. Interview de l’auteur.
3. Récit de Kopczrynska in Die Frauen von Ravensbrück (1980), film de
Loretta Walz. Voir également Sigrid Jacobeit avec Elisabeth Brüman-Güdter,
Ravensbrückerinnen, Berlin, Hentrich, 1995, p. 162
4. Ibid.
5. Les détails sur les naissances viennent de mon entretien avec Marie-Jo
Chombart de Lauwe (née Wilborts) ; Nedvedova, déposition de Prague, et WO
235/317 ; Sylvia SalvesenWO 235/305, et Sylvia Salvesen, Forgive – But Do Not
Forget, op. cit., p. 67 et 105 ; Ilse Reibmayer, interview de Loretta Walz et in
DÖW ; Anna Weng Seidermann, dépositions in WO 235/318, et Antonina
Nikiforova, Plus jamais !, op. cit.
6. Katrin Himmler, The Himmler Brothers, op. cit., p. 253.
7. Voir Henry Friedlander, Les Origines de la Shoah, op. cit., passim.
8. Ibid., p. 77.
9. Cité in Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 209.
10. Cité in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 246-247.
11. Interview de l’auteur.
27. PROTESTATION
1. Interview de l’auteur.
2. Témoignage d’Anne-Marie de Bernard, archives du Loir-et-Cher, 55.j.4, et
de Marguerite Flamencourt, HS 6/440. Bernard et Flamencourt étaient toutes
deux membres du réseau britannique Prosper au destin tragique.
3. Moldenhawer, Lund 420.
4. Voir Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 224 sq., sur la
multiplication des transports vers les camps satellites.
5. Corrie ten Boom, avec John et Elizabeth Sherrill, The Hiding Place,
Londres, Hodder and Stoughton, 1972 ; Victoire à Ravensbrück, Genève,
Éditions l’Eau Vive, 1959, p. 112.
6. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 159.
7. Ibid., p. 164.
8. Ibid., p. 165.
9. Ibid., p. 170.
10. Il s’agissait de Robert Benoist, l’agent du SOE arrêté avec Denise en
France. Benoist fut conduit à Buchenwald, où il fut exécuté en octobre, quelques
semaines après l’arrivée de Denise à Ravensbrück. En octobre, furent aussi
exécutés à Buchenwald les huit autres agents de la section française du SOE qui
avaient voyagé dans le même train que les femmes.
11. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 170.
12. Ibid.
13. Barry Wynne, No Drums, No Trumpets : The Story of Mary Lindell,
Londres, Arthur Barker, 1961, p. 243.
14. Ibid., p. 144.
15. Interview de l’auteur.
16. WO 235/318. Dans le camp, Odette reçut le nom de code de « Shurey »,
probablement « pour que les autres ne sachent pas qu’il y avait une personne
importante dans le camp ».
17. FO 371/50982. Voir aussi Julia Barry, ibid., et son témoignage in Atkins et
WO 235/318. Les histoires des Britanniques – dont Sheridan – se dégagent aussi
des lettres écrites à Aubrey Randall Davis, collectionneur d’autographes, après la
guerre.
18. Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance, op. cit.,
p. 173.
19. Interview de l’auteur.
28. OUVERTURES
1. Voir Sarah Helm, A Life in Secrets : The Story of Vera Atkins and the Lost
Agents of SOE, Londres, Little, Brown, 2005 ; en français, Vera Atkins, une
femme de l’ombre, trad. J.-Fr. Sené, Paris, Seuil, 2010.
2. Dossiers du Comité de Liaison de la Women’s International Organisation,
IISH.
3. Les détails sur Aka Kołodziejczak m’ont été aimablement fournis par sa
sœur Irena Lisiecki, dans le Michigan, et viennent également de Maria Bielicka.
4. Minutes dans les dossiers du Comité de Liaison de la Women’s International
Organisation, IISH.
5. Minutes de la 133e réunion des dirigeants de la station polonaise pour
discuter des émissions de la BBC/Polish, E.1.1.148, Poland, BBC Written
Archives, Caversham.
6. Churchill à Anthony Eden, 11 juillet 1944, facsimilé, Churchill Papers,
Churchill Archives Centre, Cambridge.
7. Comte Folke Bernadotte, The Fall of the Curtain : Last Days of the Third
Reich, trad. Count Eric Lewenhaupt, Londres, Cassell, 1945 ; La Fin. Mes
négociations humanitaires en Allemagne au printemps 1945 et leurs
conséquences politiques, trad. M. Blanc-Paulsen, Lausanne, Marguerat, 1945.
8. Sur les premières ouvertures, voir aussi Sune Persson, Escape from the
Third Reich, op. cit.
9. Cité ibid.
10. De Gaulle, WO 235/318.
11. WO 235/318 ; voir aussi Jerrard Tickell, Odette : The Story of a British
Agent, Londres, Chapman and Hall, 1949.
12. Cf. Corrie ten Boom, Victoire à Ravensbrück, op. cit., p. 132 et 137-138.
30. HONGROISES
1. Interview de l’auteur.
2. En 1944, la voie ferrée allait de Fürstenberg au village de Ravensbrück, où
fut créée une petite gare, plus proche du camp.
3. Jean-Claude Favez, Une Mission impossible ?, op. cit., p. 320.
4. Zajączkowska, Lund 50.
5. Wasilewska, Lund.
6. Voir Nedvedova, déposition de Prague. Nedvedova parle aussi d’une
diphtérie épidémique lorsque furent pratiquées les inoculations. Dans certains
cas, la diphtérie causa une paralysie : « Je dus me procurer des doses de
strychnine pour guérir aussi les cas de diphtérie avec paralysie. »
7. Corrie ten Boom, Victoire à Ravensbrück, op. cit., p. 167 (traduction
modifiée).
8. Mittelmann, YV.
9. Okrent, YV.
10. Interview de l’auteur.
11. Interview de l’auteur.
12. Lecoq, WO 235/318.
13. Barry, WO 235/318.
35. KÖNIGSBERG
1. Pour les dernières semaines de Königsberg, je me suis surtout inspirée de
Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance, op. cit.,
des souvenirs de Virginia Lake, de la lettre de Jacqueline Bernard en 1946 sur
Lilian Rolfe et d’une lettre que j’ai reçue en 2008 de Christian Cizaire, évoquant
son amitié avec Violette Lecoq.
2. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 192.
3. Suzanne Guyotat, « La libération du camp de concentration de Königsberg
en Neumark, dit petit Königsberg, par un témoin », Matériaux pour l’histoire de
notre temps, 1985, vol. II, no 1, p. 7-13.
4. Ibid.
5. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 186.
6. Barry, WO 309/417, et Atkins.
7. Baseden, témoignage pour le procès de Hambourg : elle était trop malade
pour s’y rendre (HS 437) ; et interviews de l’auteur. Pour des détails sur les
parachutistes françaises, voir Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 58-60,
136, 153, 472-473, 494, et témoignage au Musée de la Résistance et de la
Déportation, Besançon ; ainsi que Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 33-
34.
8. Schwarzhuber, déposition, in Atkins et WO 235/309.
9. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 199.
10. Suzanne Guyotat, « La libération du camp de concentration de Königsberg
en Neumark », loc. cit.
11. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 204.
12. Ibid., p. 209.
13. Suzanne Guyotat, « La libération du camp de concentration de Königsberg
en Neumark », loc. cit., p. 7.
14. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 216.
15. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 185.
16. Ibid., p. 186.
17. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 217.
18. Ibid., p. 216-217.
19. Ibid., p. 218.
20. Ibid., p. 219.
21. Ibid.
22. Ibid., p. 221.
23. Ibid., p. 224.
24. Ibid., p. 226.
25. Ibid.
26. Ibid., p. 226-227.
27. Geneviève de Gaulle-Anthonioz, La Traversée de la nuit, op. cit., p. 78-79.
28. Ibid., p. 81.
29. Ibid., p. 81-82.
36. BERNADOTTE
1. Judy Barrett Litoff (éd.), An American Heroine in the French Resistance,
op. cit., p. 232-233.
2. Ibid., p. 230.
3. Ibid.
4. « Note à l’intention de Monsieur Berber », 15 septembre 1944, AICRC, B G
44/CP-227 023.
5. L’Administration des Nations unies pour le secours et la reconstruction.
6. Gemma La Guardia Gluck, Fiorello’s Sister, op. cit., p. 142.
7. KV 2/98.
8. Bernard Dufournier eut vent de ce plan. Le 11 janvier, il reçut une lettre de
la mission suédoise à Paris, qu’il avait contactée au sujet de Denise, lui
expliquant que le vice-président de la Croix-Rouge suédoise est « actuellement
très désireux de faire quelque chose pour le camp des femmes de Ravensbrück. Il
souhaite envoyer des colis et un délégué. Je ne peux rien promettre ».
9. Cité in Sune Persson, Escape from the Third Reich, op. cit.
10. Voir Sune Persson, Escape from the Third Reich, op. cit., et Wanda Heger,
Tous les Vendredis devant le portail, op. cit., p. 218 sq. et 229 sq. Wanda Heger
(née Hjort) raconte comment, par leur légation à Berlin, les Suédois, neutres,
avaient fait montre d’un zèle extraordinaire pour mettre sa cellule norvégienne de
Gross Kreutz en contact avec la délégation norvégienne à Stockholm. Les
officiels norvégiens commençaient à voir dans cette cellule leur « propre comité
secret à Berlin ».
11. Johan Hjort, BAL B162/27217.
12. Folke Bernadotte, The Fall of the Curtain, op. cit. ; trad. fr., p. 42.
13. Ibid., trad. p. 57.
14. Sylvia Salvesen, Forgive – But Do Not Forget, op. cit., p. 167.
15. L’infirmière allemande du camp est un personnage insaisissable. Membre
du petit contingent d’Allemandes employées par les SS qui étaient
universellement aimées et même admirées des détenues, elle ne fut pas appelée à
témoigner à Hambourg, mais donna une déclaration à Vera Atkins, affirmant
avoir travaillé comme infirmière de bloc opératoire avant la guerre et avoir été
transférée « de force » à Ravensbrück. Elle assista Treite dans ses opérations
expérimentales, dont les stérilisations et les avortements « sur les Allemandes et
Gitanes affaiblies » : WO 235/318. Les lettres que Gerda écrivit après la guerre à
Sylvia Salvesen, qui demeura une amie proche, montrent son angoisse : « Je
n’étais pas détenue, mais j’étais enfermée. J’avais les mains liées, mais j’ai
essayé d’aider. » Archives Salvesen, Norges Hjemmefrontmuseet.
16. Sylvia Salvesen, Forgive – But Do Not Forget, op. cit., p. 168.
17. Johan Hjort dit que Lucas apparut à Gross Kreutz autour du 23 avril,
implorant un refuge. Apprenant que les Américains s’étaient arrêtés à l’Elbe, il
redoutait de tomber entre les mains des Soviétiques. Hjort cacha Lucas quelques
jours, puis lui donna une vieille bicyclette, et le médecin SS s’en alla. BAL
B162/27217.
18. Sylvia Salvesen, Forgive – But Do Not Forget, op. cit., p. 187.
19. Ibid., p. 183.
20. Ibid.
21. Ibid., p. 188.
37. ÉMILIE
1. Cité in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 467-468.
2. Cabaj, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit.,
p. 54 ; trad. fr. p. 56. Le témoignage sur le transport de Belsen fait partie des plus
horrifiants. Les femmes étaient si faibles à leur arrivée qu’un « seul coup suffisait
pour étendre quelqu’un raide mort. Le même sort advint aux femmes et aux
enfants ».
3. Cabaj, in Wanda Kiedrzyńska (éd.), Beyond Human Endurance, op. cit. ;
trad. fr., p. 56.
4. Lanckorońska, « Report of the Camp of Ravensbrück », AICRC.
5. Wasilewska, Lund 434.
6. Ibid.
7. Interview de l’auteur.
8. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 191.
9. Ibid., p. 193
10. Interview de l’auteur.
11. WO 235/516a et témoignage lié, TNA.
12. Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 278.
13. Ibid.
14. Ibid., p. 279.
15. Cité in Bernhard Strebel, Ravensbrück, op. cit., p. 467.
16. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 199, et
Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 279.
17. Nedvedova, Prague, déposition.
18. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 200.
19. Ibid., p. 201.
20. Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 280-281.
21. Voir ibid., p. 270 sq.
22. Emanuel Kolarik, « Tábor u jezera », Roudnice, 1945.
23. Voir Anise Postel-Vinay (née Girard), « Les exterminations par gaz à
Ravensbrück », in Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 329-360.
24. Ibid., p. 350-351.
25. Jahn, déposition, NO-3109-311, Staatsarchiv Nürnberg.
26. Lanckorońska, « Report of the Camp of Ravensbrück », AICRC.
27. FO 371/50982.
28. Barry, WO 235/318.
29. Pour des échantillons de témoignages sur les camions de gazage, voir Erna
Cassens, BAL B162/9816 ; Dragan, Lund 239 ; O’Shaughnessy, WO 309/690 ;
Tauforova, GARF ; Hanna Sturm, Die Lebensgeschichte einer Arbeiterin, op.
cit., et WO 309/416 ; et Nedvedova, Prague, déposition.
30. Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit., p. 287 sq.
31. Denise Dufournier, essai autobiographique, papiers de famille Dufournier.
32. Gemma La Guardia Gluck, Fiorello’s Sister, op. cit., p. 79-80.
33. Interview de l’auteur.
34. Zajączkowska, Lund 50.
35. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 146.
36. Barry Wynne, No Drums, No Trumpets, op. cit., p. 256.
37. Ibid., p. 257.
38. Ibid., p. 268.
39. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 190-191.
40. Margarete Buber-Neumann, Déportée à Ravensbrück, op. cit., p. 196-197.
41. Ibid., p. 211.
42. Ibid., p. 210.
43. Voir les multiples témoignages dans les dossiers du procès de Hambourg,
par exemple WO 235/516a pour le procès des gardiennes du Camp de jeunes.
Ainsi que Germaine Tillion, Ravensbrück, op. cit. ; Nedvedova, Prague,
déposition ; témoignage in Lund ; Les Françaises à Ravensbrück, op. cit. ; et
Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit.
44. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 213-214.
38. NELLY
1. Bernadotte portait aussi un intérêt personnel à la France en tant que
descendant direct du maréchal d’Empire Jean-Baptiste-Jules Bernadotte.
2. Wanda Hjort dit aujourd’hui que Bernadotte savait parfaitement la teneur
des lettres de Sylvia à cette époque. Interview de l’auteur.
3. Folke Bernadotte, The Fall of the Curtain, op. cit. ; trad. fr., p. 82.
4. Ibid., trad. p. 84.
5. Sur le rôle de Meyer, voir son rapport et son dossier personnel, AICRC,
BRH 1991 000.491/DP 4066 ; et entretien de l’auteur avec Loulou Le Porz.
6. Cité in Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 265-266.
7. Ibid., p. 266.
8. Interview de l’auteur.
9. Denise Dufournier, La Maison des mortes, op. cit., p. 216.
10. Sylvia Salvesen, Forgive – But Do Not Forget, op. cit., p. 212.
11. Ibid., p. 210-211.
12. Ibid., p. 214-217.
13. Ibid., p. 216-217.
14. Wanda Heger, Tous les vendredis devant le portail, op. cit., p. 221 sq.,
Wanda et Bjørn Heger se marièrent dans l’été 1945.
15. Wanda Heger, Tous les vendredis devant le portail, op. cit., p. 224.
16. Ibid., p. 226.
17. Ibid., p. 227.
18. Interview de l’auteur.
19. Simone Saint-Clair, Ravensbrück. L’enfer des femmes, Paris, Tallandier,
1945 ; réédition augmentée, Paris, Fayard, 1964, p. 195.
20. Membres de l’Alliance suisse des Samaritains, organisation de bénévoles
spécialisée dans les premiers secours.
21. Simone Saint-Clair, Ravensbrück. L’enfer des femmes, op. cit., p. 196.
22. Ibid.
23. Voir les rapports des membres du CICR, le Dr Auguste Jost et Mlle Jung,
qui accueillirent les arrivantes à la frontière suisse et accompagnèrent le train en
France in AICRC, BRH 1991 000/390.
24. Interview de l’auteur.
25. L’agent spécial Edward A. Chadwell était affecté à une unité d’enquête sur
les crimes de guerre à Lyon, quand il fut envoyé faire un rapport sur les femmes
rapatriées de Ravensbrück. Chadwell observa que les femmes relataient les
horreurs avec une « complète absence d’émotion et de sentiment féminin » : « Il
est impossible de sentir leur émotion quand elles parlent de la mort de leurs
mères ou de leurs sœurs qui étaient là-bas avec elles ou de la mort de leurs
maris. » Elles semblaient encore en état de choc, dit-il, mais la majorité avaient
« excellent moral et étaient encore résolues à se battre pour leur pays ; certaines
demandèrent même comment elles pouvaient se porter volontaires ». NARA,
dossier crimes de guerre.
26. Lettre du général SS Ernst Kaltenbrunner au président du CICR, 2 avril
1945, reproduite in Karolina Lanckorońska, Those who Trespass Against Us, op.
cit., p. 295.
27. Lanckorońska, « Report of the Camp of Ravensbrück », AICRC.
39. MASUR
1. Nedvedova, Prague, déposition.
2. BAL B162/9814.
3. Ottelard, WO 235/310.
4. WO 235/317.
5. Citée in Ch. Bernadac, Déportation, 1939-1945, op. cit., p. 404.
6. Interview de l’auteur.
7. Interview de l’auteur.
8. Concernant les Américains sur l’Elbe, voir Antony Beevor, Berlin : The
Downfall, 1945, Londres, Viking, 2002 ; La Chute de Berlin, trad. Jean Bourdier,
Paris, De Fallois, 2002, chap. XIII.
9. WO 235/318.
10. Sokulska, WO 235/318.
11. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 266.
12. Salvini, WO 235/318.
13. Felix Kersten, The Kersten Memoirs, op. cit., p. 284.
14. Celles-ci furent confiées aux forces spéciales de l’Opération Vicarage et à
des équipes de la SAARF (Special Allied Airborne Reconnaissance Force)
larguées dans les camps pour prévenir les SS que les Alliés approchaient dans
l’espoir d’empêcher de nouvelles atrocités. Une ou deux missions de ce genre
dans les camps de prisonniers de guerre eurent un succès limité. Voir M. Foot et
J. M. Langley, MI9 : The British Secret Service that Fostered Escape and
Evasion, 1939-1945, and its American Counterpart, Londres, Bodley Head,
1979.
15. Les Suédois indiquèrent aux Britanniques les routes et les horaires des
convois. Le 5 mars, les Britanniques promirent que leurs avions auraient pour
consigne d’éviter d’attaquer les convois suédois, sans pour autant donner de
garanties concrètes. Le 8, les Britanniques dirent aux Suédois que le
gouvernement était « en principe d’accord avec l’action mais incapable de
donner un sauf-conduit » : les Suédois entrant en Allemagne le feraient « à leurs
risques et périls ». Cité in Sune Persson, Escape from the Third Reich, op. cit.
Voir aussi correspondance in FO 371/48047.
16. Voir FO, télégrammes, FO 371/48047.
17. Folke Bernadotte, The Fall of the Curtain, op. cit. ; trad. p. 95.
18. Felix Kersten, The Kersten Memoirs, op. cit., p. 286.
19. Masur, rapport, 23 avril 1945, Central Zionist Archives, Jérusalem.
20. Folke Bernadotte, The Fall of the Curtain, op. cit., p. 101-102 ; trad.,
p. 95-96.
21. Ibid., trad. p. 96.
22. Ibid.
41. LIBÉRATION
1. Vassili Grossman, Carnets de Guerre – De Moscou à Berlin 1941-1945,
textes choisis et présentés par Antony Beevor et Luba Vinogradova, Paris,
Calmann-Lévy, 2007, p. 359.
2. Ibid.
3. Ibid., p. 360.
4. WO 235/318.
5. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 268.
6. Interview de l’auteur.
7. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 152-153.
8. Ibid., p. 154-155.
9. Interview de l’auteur.
10. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 268.
11. Ibid., p. 268-269.
12. Interview de l’auteur.
13. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 269.
14. Ibid.
15. Antonina Nikiforova, Plus jamais !, op. cit., p. 161.
16. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 269.
17. Antonina Nikiforova, Plus jamais !, op. cit., p. 161-162.
18. Interview de l’auteur.
19. A. M. Mednikov, Dolya Bessmertiya, op. cit.
20. « À la guerre comme à la guerre », interview de Michael Ivanovitch
Stakhanov, colonel aujourd’hui à la retraite, par la journaliste Natalia
Eryomenkova in Rousskaïa Gazeta no 17/2005.
21. Interview de l’auteur.
22. Antonina Nikiforova, Plus jamais !, op. cit., p. 162.
23. Interview de l’auteur.
24. Interview de l’auteur.
25. Interview de l’auteur.
26. Wanda Półtawska, And I Am Afraid of My Dreams, op. cit., p. 172.
27. Interview de l’auteur.
28. Micheline Maurel, Un camp très ordinaire, op. cit., p. 163.
29. Ibid., p. 166-167.
30. Ibid., p. 169-170.
31. Interview de l’auteur.
32. Interview de l’auteur.
33. Les Françaises à Ravensbrück, op. cit., p. 269-270.
34. La fuite d’Odette avec Suhren est racontée in Jerrard Tickell, Odette, op.
cit., p. 360 sq. et dans sa déposition de mai 1946 (WO 235/318).
35. Jerrard Tickell, Odette, op. cit., p. 360.
36. Ibid., p. 361-362.
37. Ibid., p. 363.
38. Ibid., p. 363-364.
39. Interview de l’auteur.
ÉPILOGUE
1. Mant, rapport, WO 309/416. Voyant les arrivées, un diplomate américain à
Washington adressa un câble décrivant les femmes dans un « état effroyable […],
affamées et battues. Il en reste encore 5 000 à Ravensbrück, et les réfugiées
croient que les Allemands vont les exterminer en masse quand le camp sera
menacé. Beaucoup de vies seraient sauvées si le camp pouvait être pris par
surprise ». Câble 1621 de S. Johnson, Stockholm, au secrétaire d’État,
Washington, DC, reçu le 1er mai 1945, NARA.
2. FO 372/50982.
3. Yvonne Rudellat, du réseau Prosper, mourut à Bergen-Belsen quelques jours
après la libération. Pas moins de 15 000 hommes, femmes et enfants y moururent
dans les deux semaines qui suivirent la libération – pour beaucoup de la typhoïde
ou de la faim. Peu après son arrivée à Malmö, Yvonne Baseden fut rapatriée en
Écosse, avant de prendre un train pour Londres, où Vera Atkins l’accueillit à
Euston Station. Eileen Nearne, l’autre femme du SOE à Ravensbrück, s’était
enfuie lors de la marche d’évacuation forcée près Leipzig ; elle avait rejoint les
lignes américaines et avait fini par rentrer au pays. Elle est morte à Torquay en
2010. Sur l’histoire de la recherche des femmes du SOE portées disparues, voir
Sarah Helm, A Life in Secrets, op. cit.
4. Tchetchko, GARF.
5. Interview de l’auteur et journal intime de Fyffe. J’ai interrogé Angus Fyffe
sur Vera Atkins dans sa maison écossaise en 2003. Il a aussi lu des extraits de ses
abondants journaux intimes, relatant avec un humour caustique comment, jeune
commandant écossais, il avait traqué les criminels de guerre dans les décombres
de l’Allemagne après la guerre. Ses carnets se trouvent désormais à l’IWM.
6. Jerrard Tickell, Odette, op. cit., p. 1. Dans le journal tenu au cours de
l’audience, Sylvia Salvesen décrit Winkelmann « assis, la tête entre les mains »,
et Marshall, laissant paraître « rage et désespoir », tandis que Carmen Mory a
« l’air insolente et laisse parfois échapper des rires hystériques ». Archives
Salvesen, Norges Hjemmefrontmuseet.
7. L’extraordinaire histoire des manigances de Salvequart pour échapper à la
traque des criminels de guerre dans le chaos de l’Allemagne occupée par les
Alliés (elle trouva même un emploi dans le contre-espionnage américain et fit
chanter des suspects nazis – voir les archives Atkins) n’a d’égale que celle des
escapades de Carmen Mory. Recrutée par les services secrets britanniques, elle
fut affectée comme informatrice dans un camp de réfugiés des Nations unies,
jusqu’à ce qu’un jeune enquêteur britannique, Hugh Trevor-Roper, découvre son
passé et la décrive comme une « personne réellement très indésirable ». TNA,
dossiers d’enquête.
8. Violette Rougier-Lecoq, Témoignages. 36 dessins à la plume. Ravensbrück
(1948), op. cit., planche 18.
9. Le patron de Siemens, Hermann von Siemens, fut arrêté par les Américains
en 1945 et resta en prison jusqu’en 1948 ; toutefois, son arrestation n’était pas
liée à son rôle chez Siemens, mais à ses fonctions à la Deutsche Bank. Il fut
remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
10. Deux directeurs de Siemens, membres de la SS, se suicidèrent en 1945,
sans doute pour échapper à un procès pour crimes de guerre. Otto Grade,
directeur de Siemens à Ravensbrück, disparut sans laisser de traces.
11. Selon une note manuscrite d’une page de la transcription du procès de
Hambourg, Hélène Roussel, rescapée française, siégea en 1946 à Paris à une
« cour d’honneur », où Spoerry fut sommairement jugée par d’anciens de la
France libre. WO 235/317.
12. À dix-huit ans, Stella quitta l’orphelinat et rechercha son père, qui s’était
remarié et vivait au Brésil. À cette date, Antonina Nikiforova s’était liée d’amitié
avec Stella, qui épousa Arcady, le fils adoptif d’Antonina. Le couple s’installa
chez celle-ci, à Saint-Pétersbourg.
13. Archives Georg Loonkin.
14. Rupp et Wiedmaier, BStU, dossiers.
15. La Stasi avait aussi un dossier sur Grete Buber-Neumann. Son ouvrage
pionnier, Prisonnière de Staline et d’Hitler (1948), n’avait jamais donné autant
de détails sur les horreurs du goulag stalinien, et fut naturellement interdit à l’Est.
Aujourd’hui encore, le livre n’est pas traduit en russe.
16. Benjamin Ferencz, ancien procureur à Nuremberg, raconte sa bataille pour
amener Siemens à payer dans Less than Slaves : Jewish Forced Labor and the
Quest for Compensation, Bloomington et Indianapolis, Indiana University Press,
1984.
17. En Allemagne de l’Ouest, il n’y eut pas de procès entre 1949 et 1989
concernant les crimes commis par des femmes SS gardiennes à Ravensbrück.
Une poignée de gardiennes furent jugées au procès de Majdanek qui se déroula à
Francfort entre 1975 et 1981. Une accusée, Hermine Braunsteiner, avait été
retrouvée à New York par le chasseur de nazis Simon Wiesenthal ; condamnée à
perpétuité, elle fut libérée en 1996 pour raisons de santé.
18. En 1968, l’historienne française Olga Wormser-Migot publia une étude des
camps, Le Système concentrationnaire nazi, 1939-1945, Paris, PUF, 1968, où elle
affirmait qu’on n’avait aucune preuve de l’existence de chambres à gaz sur le sol
allemand.
19. Ce n’est pas son vrai nom : elle a souhaité demeurer anonyme.
20. Voir Sarah Helm, « The Nazi Guard’s Untold Love Story », Sunday Times
Magazine, 5 août 2007.
21. Pour des précisions sur la manière dont les procureurs britanniques
arrivèrent au chiffre de 90 000 morts, voir le rapport provisoire sur l’enquête de
Ravensbrück, WO 235/316.
22. Gedenkort a également fabriqué des figures de grillage, Maschas, qu’elle a
placées sur le site.
23. L’Office central allemand d’enquête sur les crimes de guerre nazis de
Ludwigsberg a aussi décidé dernièrement que Ravensbrück n’était « pas un camp
de la mort ». Pour cette raison, il n’enquête plus sur les crimes commis par les
gardiennes ou les officiers SS de Ravensbrück, mais uniquement sur les crimes
des camps de la mort. Du fait de cette décision absurde, il n’y aura pas d’enquête
sur les crimes de Ravensbrück liés à l’extermination. En revanche, quand les
gardiennes furent affectées à un « camp de la mort », leurs crimes justifient une
enquête : de fait, l’Office central enquête actuellement sur les crimes commis à
Majdanek par une poignée d’anciennes de Ravensbrück.
24. Primo Levi, « Si c’est un homme », in Levi, Si c’est un homme, trad.
M. Schruoffeneger, Paris, Julliard, 1987, p. 9.
Index
AA (Bramine van der) 1
AA (Jacky van der) 1
ADAM (August) 1, 2
ADAMSKA (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
ADLER (Semiona) 1
Agfa 1, 2, 3, 4, 5
AGNIEL (Michèle) 1, 2, 3, 4
ALBIN (Per) 1
ALINCOURT (Jacqueline d’) 1, 2, 3, 4
ANDRZEJAK (Wacława) 1, 2, 3
APFEL (Hedwig) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
APFELKAMMER (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
ARENDT (Hannah) 1
ARNOLDSSEN (Hans) 1, 2, 3, 4
ATKINS (Vera) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
AUMEIER (Hans) 1, 2, 3, 4, 5, 6
Auschwitz 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42,
43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63,
64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84,
85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103,
104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119,
120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133, 134,
135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148, 149,
150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163, 164,
165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 178, 179,
180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192, 193, 194
AVIDOWA (Zina) 1, 2, 3, 4
BĄBIŃSKA (Bogna) 1
BACHAR (Susi) 1
BACKASCH (Gerda) 1
BAJ (Zofia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
BALCAROVÁ-FISCHEROVÁ (Milena) 1
BARANOWSKA (Marta) 1, 2, 3, 4, 5
BARRY (Julia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26
BARSOUKOVA (Ilena) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
Barth (camp satellite) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27
BASEDEN (Yvonne) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36
BBC 1, 2, 3
BCRA (Bureau central des Renseignements et d’Action) 1
Belzec (camp) 1, 2, 3
BENARIO (Eugenia) 1
BENARIO (Olga) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82,
83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98
BENARIO PRESTES (Anita) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
BENARIO PRESTES (Olga) 1
BENESCH (Susi) 1, 2, 3, 4, 5
BENESCH (Tanja) 1
BENEVISTI (Allegra) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
BENEVISTI (Berry) 1, 2, 3, 4, 5
BENOIST (Robert) 1
Bergen-Belsen (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26
BERNADOTTE (comte Folke) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
59, 60, 61, 62
BERNARD (Jacqueline) 1, 2, 3
Bernburg (centre d’euthanasie) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17
Berndorf (usine de munitions) 1, 2
BERNER (Ira) 1
BERNIGAU (Jane) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
BERNSTEIN (Alice) 1
BERTL (Josef) 1, 2, 3, 4, 5, 6
BERTRAM (Lina) 1, 2, 3, 4
BIEGA (Maria) 1
BIELICKA (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27
BINDER (Gustav) (« Schinderhannes ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13,
14, 15, 16, 17, 18, 19
BINDER (Martha) 1, 2
BINGEL (Rudolf) 1, 2, 3, 4
BINZ (Dorothea) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 85, 86, 87, 88, 89, 90
BINZ (Rose) 1
BINZ (Walter) 1, 2
Birkenau 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
BITTERHOFF (Leni) 1, 2, 3, 4
BLASS (Waltraud) 1
BLOCH (Denise) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20
BLOSER (Georg) 1
BOBKOVA (Vera) 1, 2, 3, 4, 5
BOLANOV (Nadia) 1
BOMMEZIJN DE ROCHEMENT (Jean) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
BONTEMPS (Minny) 1
BOOM (Betsie ten) 1, 2, 3, 4, 5
BOOM (Claire van den) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
BOOM (Corrie ten) 1, 2, 3, 4, 5
BOOTH (William) 1
BORMANN (Gerda) 1
BORMANN (Martin) 1
BÖSEL (Grete) 1, 2
BOSSE (Albert) 1, 2
BOUDOVA (Bozena) 1, 2
BOUHLER (Philipp) 1, 2, 3, 4
BOULANOV (Sergueï) 1, 2, 3, 4
BOY-BRANDT (Hildegard) 1, 2
BOYKO (Ekaterina) 1, 2
BOYKO (Leonida) 1
BRANDT (Rudolf) 1, 2
BRÄUNING (Edmund) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18
Brauweiler (atelier) 1, 2, 3, 4, 5
BRECHT (Bertolt) 1
Brest-Litovsk 1
BREUER (Herta) 1, 2
BREWDA (Alina) 1, 2, 3, 4, 5, 6
BRIN (Anna) 1
BRINK (Julius ten) 1
BRINK (Mathilde ten) 1
BROAD (Pery) 1, 2
BRUCH (Ruth) 1
Brückenthin 1, 2, 3, 4
BRUNDSON (Emma) 1, 2, 3, 4
BRUNVOLD (Kirsten) 1
BUBER AGASSI (Judith) 1
BUBER-NEUMANN (Grete) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79,
80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99,
100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115,
116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131,
132, 133, 134, 135
Buch 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Buchenwald 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36
BUCHMANN (Erika) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22
Budy (massacre) 1, 2, 3, 4, 5, 6
BUGI (jeune fille juive) 1, 2, 3
Bund Deutscher Mädel 1
BUNJAC (Nadja) 1, 2
BURACZYŃSKA (Wojciecha) 1, 2, 3, 4, 5, 6
BURCKHARDT (Carl-Jacob) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
BUTEAU (Mme) 1
CABAJ (Maria) 1, 2, 3, 4
CARLMARK (Live) 1
CASSENS (Erna) 1
CERNETIC (Silvie) 1
CHAMIER (Frank) 1
CHATENAY (Barbara) 1, 2
Chelmno (camp) 1, 2
Chemnitz (camp satellite) 1, 2, 3
CHERAMY (Pat) 1, 2, 3, 4
CHODKIEWICZ (Natalia) 1, 2
CHOMBART DE LAUWE (Marie-Jo)Voir WILBORTS (Marie-Jo)
CHORĄŻYNA (Halina) 1, 2, 3, 4, 5, 6
CHROSTOWSKA (Grażyna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26
CHROSTOWSKA (Pola) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
CHROSTOWSKI (Michał) 1, 2
CHURCHILL (Peter) 1
CHURCHILL (Winston) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Clap Wanda 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
CLAUBERG (Carl) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Claude (Anne SPOERRY) 1, 2, 3, 4, 5, 6
CLUTTON (George) 1, 2, 3, 4, 5
COHEN (Herta) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Cologne 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
CONRAD (Artur) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
CORMERAIS (Anne-Marie) 1
COTT (Alfred) 1
COUËRON (Françoise) 1
Cracovie 1, 2, 3, 4, 5
CRINIS (Max de) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
CURT (Dr) 1, 2, 3, 4, 5, 6
CUVERVILLE (Christiane de) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
CZAJKOWSKA (Stanisława) 1
CZECH (Danuta) 1
CZENICIUK (Maria) 1
CZYŻ (Krysia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 107, 108
CZYŻ (Wiesław) 1
DĄBRÓWSKA (Krystyna) 1, 2, 3
Dachau 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36
DA CUNHA (John) 1, 2
Daimler-Benz 1, 2
DANZIGER (agent de la Gestapo) 1
DATZ (Käthe) 1, 2
DAVINROY (Claire) 1
DECORNET (Nelly) 1
DEL MARMOL (Mme) 1
Dessau 1, 2, 3, 4
DIXON (Lucienne) 1, 2, 3
DOLA (Irma) 1
DOMINA (Evdokia) 1, 2
Dömitz (forteresse) 1
DONNER (Isabelle) 1
DORA (infirmière allemande) 1, 2
DRABKINE (Yaacov) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
DRAGAN (Irena) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
DRECHSEL (Margot) 1
DREYFUS (Dora) 1
Drögen (centre SS) 1, 2, 3, 4
DUFOURNIER (Bernard) 1, 2, 3, 4, 5
DUFOURNIER (Denise) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28
DUMAST (Colette de) 1, 2, 3
Dunkerque 1, 2
Düsseldorf 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18
DYDYŃSKA (Maria) 1, 2
DZIDO (Jadwiga) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
DZIOUBA (Alexandra) 1
EBERL (Irmfried) 1
ECKLER (Irma) 1
EHLERT (Hertha) 1
Eichberg (hôpital psychiatrique) 1
EICHMANN (Adolf) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
EICKE (Theodor) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
EIGENBRODT (Franz) 1, 2
EISENHOWER (Dwight D.) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
ELSER (Georg) 1
ENGER (Singe) 1
EPKER (Neeltje) 1, 2, 3, 4, 5, 6
ESCHEBACH (Insa) 1
EWERT (Elise) (« Sabo ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
FABIUS (Odette) 1
FALKOWSKA (Ojcumiła) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
FASSBENDER (Elisabeth) 1
FAURISSON (Robert) 1, 2, 3
FEDTCHENKO (Anna) 1
FEJER (Eva) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
FEJER (Franz) 1
FILLIPSKA (mamie) 1
FINKELSTEIN (Modesta) 1, 2
FISCHER (Fritz) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
FISCHER (Ragna) 1
Flossenbürg (camp satellite) 1, 2, 3, 4
FOOT (Louisa) 1
FRAEDE (Edith) 1, 2, 3, 4, 5
Francfort 1, 2, 3, 4, 5, 6
Francfort-Waldorf (camp) 1
FRELICH (Leonarda) 1, 2, 3
Fresnes (prison) 1, 2, 3, 4
FRICK-CRAMER (Marguerite) 1, 2, 3
FRYKMAN (Sven) 1, 2
FÜRBRINGER (Barbara) 1
Fürstenberg 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42,
43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61
Fürstenberg (crématorium) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
FYFFE (Angus) 1, 2, 3, 4
GABIANUIT (Mme) 1, 2
GALEN (Clemens August Graf von) 1
GALLINAT (Helga) 1
GAULLE (Charles de) 1, 2, 3, 4, 5, 6
GAULLE (Geneviève de) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22
GAULLE (Xavier de) 1
GAWEDA (Helena) 1
GEBHARDT (Karl) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53
Gedenkort (groupe féministe) 1, 2
Genève 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38
Genève (conventions de) 1, 2, 3
Genthin (camp) 1, 2, 3, 4
GESSLER (Otto) 1
GIDE (André) 1
GIRARD (Anise) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34
GLOBOCNIK (Odilo) 1, 2, 3
GLODSCHEY (Edith) 1
GLUCK (Hermann) 1
GLÜCKS (Richard) 1, 2, 3, 4, 5
GNAŚ (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6
GNATOWSKA (Wacławska) 1
GOŁEMBSKI (Adam) 1, 2, 3
GOEBBELS (Joseph) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
GOHRIG (Ilse) 1
GOLDHANSI (Blockova) 1
GOLOVINA (Olga) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
GOLZ (Rüdiger von der) 1
GOREVA (Ekaterina) 1, 2
GÖRING (Franz) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29
GÖRING (Hermann) 1, 2, 3, 4
GORLICH (Emmi) 1, 2, 3
GORLITZ (détenu juif) 1
GOROBOTSOVA (Maria) 1
GÖRRIES (Ottilie) 1
GOSTYNSKI (Ilse) 1, 2, 3, 4, 5, 6
GOULD (Mme) 1
GOURNAY (Simone) 1, 2
GOVERS (Renée) 1
GRABIŃSKA (Barbara) 1
GRABOWSKA (Maria) 1, 2, 3
GRABSKA (Zofia) 1, 2
GRADE (Otto) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
GRADZILOWA (Lydia) 1
Grafeneck (château) 1, 2, 3, 4
GRAF (Josef) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
GRAWITZ (Ernst) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
GRESE (Irma) 1, 2, 3, 4, 5
GRIMM (Wolfgang) 1, 2
GRINBERG (Ida) 1
Grini (camp) 1
GROCHOLSKA (Maria) 1, 2
Gross Kreutz 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
GROSSMAN (Vassili) 1, 2, 3, 4, 5
Gross-Rosen (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
GULBRANSSEN (Trygve) 1
Gusen (camp) 1, 2
Gut Hartzwalde 1, 2, 3
GUTTMANN (Lottie) 1
GUYOTAT (Suzanne) 1, 2, 3, 4, 5
HAAG (Lina) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
HAAKE (Martha) 1, 2, 3, 4
HAAKON VII 1, 2
HABICH (Janina) 1, 2, 3, 4
Hadamar (centre d’euthanasie) 1, 2
HAHN (Toni) 1
HÁJKOVÁ (Dagmar) 1, 2, 3, 4
HALDER (Franz) 1
HALLQVIST (Gösta) 1, 2
HALTER (Ilse) 1, 2
Hambourg 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42,
43, 44
HAMBURGER (Eva) 1
HAND (Anna) 1, 2
HANDKE (Emmy) 1, 2, 3, 4
HANIA (Ukrainienne) 1, 2, 3
Hartheim (château) 1, 2, 3, 4
HARTMANN (Elli) 1
HASSE (Klara) 1, 2
HEGER (Bjørn) 1, 2, 3, 4, 5, 6
Heinkel 1, 2, 3, 4, 5
HEINRICH (Ilse) 1, 2, 3
HELEN (Schwester) 1, 2, 3
HELLDORF (Wolf-Heinrich von) 1
HELLINGER (Martin) 1, 2, 3
HELTEN (Cäzilie) 1
HEMINGWAY (Ernest) 1
HENDRIX (Anne) 1
HENSCHEL (Lotte) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
HERBERMANN (Nanda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
HÉREIL (Jacqueline) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
HERMANN (Ilse) (« Blondine ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15,
16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34
HERMINE (Blockova) 1, 2, 3
HESS (Rudolf) 1
HEYDE (Werner) 1, 2, 3
HEYDRICH (Reinhard) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
HILDEGARD 1
HIMMLER (Gebhard) 1, 2
HIMMLER (Heinrich) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60,
61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81,
82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101,
102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117,
118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132,
133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147,
148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162,
163, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177,
178, 179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192,
193, 194, 195, 196, 197, 198, 199, 200, 201, 202, 203, 204, 205, 206, 207,
208, 209, 210, 211, 212, 213, 214, 215, 216, 217, 218, 219, 220, 221, 222,
223, 224, 225, 226, 227, 228, 229, 230, 231, 232, 233, 234, 235, 236, 237,
238, 239, 240, 241, 242, 243, 244, 245, 246, 247, 248, 249, 250, 251, 252,
253, 254, 255, 256, 257, 258, 259, 260, 261, 262, 263, 264, 265, 266, 267,
268, 269, 270, 271, 272, 273, 274, 275, 276, 277, 278, 279, 280, 281, 282,
283, 284, 285, 286, 287, 288, 289, 290, 291, 292, 293, 294, 295, 296, 297,
298, 299, 300, 301, 302, 303, 304, 305, 306, 307, 308, 309, 310, 311, 312,
313, 314, 315, 316, 317, 318, 319, 320, 321, 322, 323, 324, 325, 326, 327,
328, 329, 330, 331, 332, 333, 334, 335, 336, 337, 338, 339, 340, 341, 342,
343, 344, 345, 346, 347, 348, 349, 350, 351, 352, 353, 354, 355, 356, 357,
358, 359, 360, 361, 362, 363, 364
HIMMLER (Margarete, née BODEN) 1, 2
HIRSCHKRON (Ida) 1, 2, 3, 4
HITLER (Adolf) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118,
119, 120, 121, 122, 123, 124, 125
HJORT (Johan) 1, 2, 3, 4, 5
HJORT (Wanda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55
HODYS (Nora) 1
HOEPNER (Erich) 1
HOEPNER (Frau) 1, 2
HOETINK (Everardina) 1
HOFBAUER (Grete) 1
HOFFMANN (Magdalene) 1
Hohenlychen (clinique SS) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37
HOLST (Maja) 1, 2
HOLTHÖWER (Christine) 1
HONIGMANN (Sara) 1
HORTHY (Miklos) 1, 2
HÖSS (Rudolf) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46
HOUSKOVÁ (Hanka) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
HOZÁKOVÁ (Vera) 1, 2
HUBER (Max) 1, 2
HUGOUNENCQ (Suzanne) 1, 2, 3, 4
HULL (Cordell) 1
HUTH (Elfriede) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
IG Farben 1
Ilena Vassilievna (Polonaise) 1
INKA (étudiante tchèque) 1, 2
IRENKA (Polonaise) 1, 2, 3
IWAŃSKA (Janina) 1, 2, 3, 4, 5, 6
IWAŃSKA (Krystyna) 1, 2, 3, 4, 5
JABŁOŃSKA (Stanisława) 1
JABURKOVA (Jozka) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
JACKSON (Charlotte) 1, 2
JACKSON (Robert H.) 1, 2
JAHN (Walter) 1, 2, 3, 4, 5
JANDLE (Fredericka) 1
JANOVIC (Kamila) 1, 2
JANSEN (Dr) 1, 2
JAROSLAVSKY (Eduard) 1
JAROSLAVSKY (Fritzi) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
JESENSKÁ (Milena) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41
JESENSKY (Jan) 1, 2
JESPERSEN (Tora) 1
JEZEQUEL (Simone) 1
JEZIERSKA (Jadwiga) 1
JOCHMANN (Rosa) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30
JOHANSSEN (Kate) 1, 2
JOKESCH (Stefanie) 1
JOUKOV (maréchal) 1
KAFKA (Franz) 1, 2, 3
KAISER (Charles) 1, 2, 3, 4, 5
KAISER (Margot) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
KALLUS (Menachem) 1
KALTENBRUNNER (Ernst) 1, 2, 3
KAMIŃSKA (Jadwiga) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25
KAMPF (Karla) 1
KANTSCHUSTER (Johann) 1
KAPER (Valesca) 1, 2
KAPILOVA (Anička) 1, 2, 3, 4
Karaganda (camp) 1, 2, 3, 4
Katyn (massacre) 1
KAWIŃSKA (Zofia) 1, 2, 3
KAWUREK (Katarzyna) 1
KERSTEN (Felix) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19
KESTENBAUM (Leontine) 1, 2
KHARLAMOVA (Nina) 1, 2
KHOHKRINA (Olga) 1
KIECOL (Zofia) 1, 2, 3
KIERDORF (Friederike) 1, 2
KIPLING (Rudyard) 1
KLEMM (Evguenia Lazarevna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77
KLEMM (Robert) 1
KLOSE (Tilde) 1, 2, 3, 4, 5, 6
KLUCZEK (Genowefa) 1
KLYOUGMAN (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20
KNOLL (Käthe) 1, 2, 3, 4, 5
KOŁODZIEJCZAK (Aka) 1, 2
KOEGEL (Max) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93
KOEHLER (SS) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24
KOLARIK (Emanuel) 1, 2, 3, 4
KOLB (Frau) 1, 2
Königsberg (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25
KONNIKOVA (Liouba) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
KOPCZRYNSKA (Leokadia) 1, 2, 3
KOREWINA (Helena) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
KORN (Marianne) 1, 2
KRAMER (Josef) 1
KRASKA (Weronika) 1, 2, 3, 4
KRAWCZYK (Irena) 1, 2
Kreisau (cercle de) 1, 2
KROCH (Frau) 1
KRÖFFGES (Gertrud) 1
KRUG (Else) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30
KRÜGER (Gisela) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
KRUG (Jacob) 1, 2
KRUG (Lina) 1, 2, 3, 4
KRUPSKA (Władysława) 1, 2
KRZOK (Lisbeth) (« Schwester Lisa ») 1, 2, 3, 4
KUBE (Erna) 1, 2, 3
KUBIS (Jan) 1
KUGELMANN (Louis) 1, 2
KUGELMANN (Rosa) 1, 2, 3
KUGELMANN (Stella) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28
KUHN (Erich) 1
KUHN (Helmut) 1, 2
KUIT (Margareta van der) (voir aussi Perre, Selma van de) 1, 2, 3, 4, 5
KUNA (Hedwig) 1, 2
KUNESCH (Elizabeth) 1
KUROWSKA (Kazia) 1, 2, 3
KUŚMIERCZUK (Maria) 1, 2, 3, 4
KVAPILOVÁ (Anička) 1
KWIECIŃSKA (Leokadia) 1, 2, 3, 4
LACHKI (Maro) 1
LA GUARDIA (Fiorello) 1, 2, 3
LA GUARDIA GLUCK (Gemma) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
La Haye (conventions de) 1, 2
LAKE (Virginia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57
LANCKOROŃSKA (Karolina) (« Frau Lange ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,
12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32,
33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44
LANGEFELD (Johanna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60,
61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81,
82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101,
102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117,
118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132,
133, 134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147,
148, 149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162,
163, 164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177,
178, 179, 180, 181, 182, 183, 184
LANGEFELD (Wilhelm) 1
LANGHOLM (Nelly) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13
LASCROUX (Rosane) 1, 2, 3
LAVALETTE-MONTBRUN GLUCK (Mme de) 1
LAVERNEY (Françoise de) 1
Lebensborn 1, 2
LECOQ (Violette) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32
LEFEBVRE (Marie-Thérèse) 1, 2, 3, 4, 5
LEFORT (Alex) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
LEFORT (Cicely) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19
LÉGER (Henriette) 1
É
LÉGER (Marie) 1, 2, 3, 4, 5
LEICHTER (Franz) 1, 2
LEICHTER (Käthe) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33
LEICHTER (Kathy) 1
LEIFER (Gustav) 1
LELONG (Mme) 1, 2
LÉNINE (Vladimir Ilitch) 1
Leningrad 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
LEPADIES (Mina) 1, 2, 3, 4, 5, 6
LEPAGE (Herr) 1
LE PORZ (Louise) (« Loulou ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79,
80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99,
100, 101, 102, 103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115,
116, 117, 118, 119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126
LE SCORNET (Christiane) 1, 2, 3, 4, 5, 6
LESÈVRE (Lise) 1
LE TAC (Yvonne) 1
LEVI (Primo) 1
LIARD (Jean-Marie) 1, 2
Lichtenburg (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32
Lidice 1, 2, 3, 4, 5
Liebenau (centre d’internement) 1, 2
LIMAKHINA (Tamara) 1, 2
LINDELL (Mary) (comtesse de Milleville) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13,
14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34,
35, 36, 37, 38, 39
LINIEWSKI (Józef) 1
LIPMANN (Ilse) 1
LISSACK (Gerda) 1
Łódź (ghetto) 1, 2, 3
LOMBACHER (Richard) 1, 2
ŁOTOCKA (Stefania) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
LOTZ (Ottilie) 1
LOWIS (Else von) 1, 2
LUCAS (Franz) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22
LUDOLPH (Erna) 1, 2
LUENINK (Rosemarie von) 1, 2
LUNDHOLM (Anja) 1, 2, 3, 4, 5, 6
LÜSCHEN (Friedrich) 1
LUXEMBURG (Rosa) 1
MŁODKOWSKA (Stanisława) 1, 2, 3, 4, 5, 6
MĄCZKA (Zofia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
MAASE (Doris) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26
MABIRE (Christine) 1, 2
MAĆKOWSKA (Pelagia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
MACIEJEWSKA (Wanda) 1, 2
Madagascar 1, 2
MAHNKE (Vera) 1
Majdanek (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24
MAJKOWSKA-KRUSZYŃSKA (Józefa) 1, 2, 3
MAKAROVA (Valentina) 1, 2
MAKUSZYŃSKI (Kornel) 1, 2, 3
MALATCHOVA (Lena) 1, 2, 3
Malchow (camp satellite) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
MALLET (Victor) 1
Malmö 1, 2, 3, 4
MALYGINA (Liousia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27
Manchester Guardian 1
MANDL (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
MÄRKER (pasteur) 1, 2
MARKOVA (Rosa) 1
MARSCHALL (Elisabeth) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21
MARTIN (sœurs) 1
MARTI (Roland) 1, 2, 3, 4, 5
MARX (Karl) 1, 2, 3
MASARYK (Tomáš) 1
MASUR (Norbert) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
MAUER (Luise) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41
MAUL (Stefan) 1
MAUREL (Micheline) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29
Mauthausen 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
MEDNIKOV (Alexander) 1
MEIER (Elfriede) 1
MENGELE (Josef) 1, 2
MENNECKE (Eva) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
MENNECKE (Friedrich) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33
MENZER (Rosa) 1, 2
MERTINKAT (Wilhelm) 1
MERTZISEN (Suzanne) 1, 2, 3
MESEBERG (Marta) 1
METZLER (Dr von) 1, 2
MEWES (Margarete) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
MEYER (Hans) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
MICHALIK (Stanisława) 1, 2, 3, 4
MICHELLE (amie de Micheline) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
MIKULSKA (Eugenia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
Minsk 1, 2, 3, 4
MINZBURG (Regina) 1
MITTELMANN (Sarah) 1
MOLDENHAWER (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
MOLL (Otto) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
MOLOTOV 1
MOLTKE (Helmuth von) 1, 2, 3
MONTFORT (Annie de) 1, 2, 3, 4
MONTFORT (Henri de) 1
Moringen (prison pour femmes) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
MORY (Carmen) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63
Moscou 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28
MOSCOVITCH (Chaya) 1, 2, 3, 4
MOSCOVITCH (Frieda) 1
MOSCOVITCH (Naomi) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
MOSCOVITCH (Yair) 1
MOUNKINA (Anya) 1
MOURBEL (Marthe) 1
MOZYNSKA (Isabella) 1
MÜSSGUELLER (Philomena) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
MUSY (Jean-Marie) 1, 2, 3, 4
NAGY (Margit) 1, 2
NAGY (Marianne) 1, 2, 3, 4
NAGY (Rosza) 1, 2, 3, 4, 5, 6
NAKONETCHNAYA (Nadia) 1
Natzweiler (camp) 1, 2, 3
NEARNE (Eileen) 1, 2, 3
NEDVEDOVA (Zdenka) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50
Neubrandenburg (camp satellite) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17
NEUDECK (Ruth) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42
Neue Bremm (camp) 1, 2
Neuengamme (camp) 1, 2, 3, 4, 5
NEUMANN (Heinz) 1, 2
Neurohlau (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6
Neustadt-Glewe (camp satellite) 1
Neustrelitz (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
New York Times 1
Niederhagen 1
NIKIFOROVA (Antonina) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25
NINA (Ukrainienne) 1
NITSCHE (Paul) 1, 2
NIUŚ (Eugeniusz SWIDERSKI) 1, 2, 3, 4, 5, 6
NORDLING (Raoul) 1, 2, 3
Nuremberg 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18
OBERHEUSER (Herta) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40
Odessa 1
OKRENT (Selma) 1
OLHESKY (Louise) 1
ÖL (Mariechen) 1
OLYMPIADA (tante) 1, 2, 3, 4, 5
OPITZ (Fritz) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
ORENDI (Dr) 1, 2, 3, 4
OSCAR II 1
O’SHAUGHNESSY (Mary) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
OTTELARD (Irène) 1, 2, 3, 4
PAJĄCZKOWSKA (Janina) 1
PALEVKOVA (Helena) 1
Paris 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23,
24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44,
45, 46
PATTON (George) 1
Pearl Harbor 1
Peenemünde 1
PEREKLINE-RUDOLPHINO (Suzi) 1
PERRE (Selma van de ou Margareta van der) 1, 2, 3, 4, 5
PETERS (Heinrich) 1
PETROUCHINA (Maria) 1
PETROV (Ivan) 1
PETRY (Agnes) 1, 2, 3, 4, 5
PEULEVÉ (Harry) 1
PFANNMÜLLER (Hermann) 1
PFAUS (Tzigane) 1
PFEIFER (Anna) 1
PFEIFER (Theresia) 1
PFEIFFER (Amalie) 1
PFLAUM (Hans) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24
Philips (usine) 1
PIASECKA (Helena) 1
PIERREPOINT (Albert) 1
PIETRZYK (Basia) 1, 2, 3
PIETSCH (Ella) 1, 2, 3, 4
PIGNATTI (Tatiana) 1, 2
Pinkafeld 1
PISCAUL (Kate) 1
PLATER-SKASSA (Maria) 1, 2, 3
PLUCKER (Lisel) 1
POBIEDZIŃSKA (Kazimiera) 1
POCIŁOWSKA (Zofia) 1, 2, 3, 4, 5
POHL (Oswald) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
POIRIER (Micheline) (« Micky ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Pologne 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43,
44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64,
65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74
POSTEL-VINAY (Anise)Voir GIRARD (Anise)
POTTHAST (Hedwig) (« Häschen ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14,
15
POTTHAST (Nanette Dorothea) 1, 2
POZLOTKO (Stanisława) 1
PRESTES (Leocadia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
PRESTES (Ligia) 1, 2, 3
PRESTES (Luis Carlos) 1, 2, 3, 4, 5
PROHASKA (Johanna) 1
PROKESCH (Giolantha) 1, 2, 3
PRUS (Alfreda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16
QUERNHEIM (Gerda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39
RABE (Margarete) 1
RABENSTEIN (Gertrud) (« Gustave de fer ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
RAMDOHR (Ludwig) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50
RAPP (SS) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21,
22, 23, 24, 25, 26, 27, 28
RASCHER (Sigmund) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Rastatt (procès) 1, 2
RATZEWEIT (Blockova) 1, 2, 3
Rechlin (camp satellite) 1, 2
REHLÄNDER (Rudolf) 1, 2, 3
REIBMAYR (Ilse) 1, 2, 3, 4
REIMANN (Barbara) 1
REK (Izabela) 1, 2, 3, 4
REMARQUE (Erich Maria) 1
RENAULT (Maisie) 1, 2, 3
RENÉE (amie de Micheline) 1, 2
RENTMEISTER (Käthe) 1, 2
REVIER (Dora) 1, 2, 3
REYNAUD (Paul) 1
RIBBENTROP (Joachim von) 1
RIDONDELLI (Mme) 1
Riga-Kaiserwald (camp) 1
RINGMAN (Eric) 1
RINKEL (Fred) 1
RISSEL (Frau) 1, 2
RIVET (Élise) (mère Élisabeth de l’Eucharistie) 1
ROKOSSOVSKI (Konstantin) 1, 2, 3, 4
ROLFE (Lilian) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21
ROOSEVELT (Franklin D.) 1, 2
ROSENBERG (Hans) 1
ROSENTHAL (Rolf) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31
ROSETTA (Blockova) 1
Rostov (bataille) 1, 2, 3, 4
ROUSH (Eleanor) 1
ROUSSEAU (Jeannie) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
ROZALIA (Kiryłło) 1
RUDELLAT (Yvonne) 1, 2, 3, 4
RUDROFF (Anni) 1, 2, 3, 4
Ruhr 1, 2, 3, 4, 5
RUNDO (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6
RUPP (Clara) 1, 2, 3, 4, 5, 6
RUPP (Minna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
RYBALTCHENKO (Lydia) 1
RYCZKO (Wiktoria) 1
Sachsenhausen 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40
SAEFKOW (Änne) 1
SALSKA (Renée) 1
SALVEQUART (Vera) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39,
40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56
SALVESEN (Harald) 1, 2
SALVESEN (Sylvia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82,
83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95
SALVINI (Hermine) 1, 2, 3, 4, 5
SAMOÏLOVA (Valentina) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38,
39, 40, 41
SANSOM (Odette) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20
SARKOZI (Gisela) 1
SAUER (Albert) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
SAUR (Karl Otto) 1
SAUVAGE (Raymonde) 1
SAVELIEVA (Zoïa) 1, 2, 3, 4
SCHAPER (Frau) 1, 2
SCHARINGER (Marianne) 1, 2
SCHELLENBERG (Walter) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
SCHENK (Walter) 1, 2, 3, 4
SCHIEDLAUSKY (Gerhard) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
SCHINDLER-SAEFKOW (Bärbel) 1, 2
SCHMALENBACH (Curt) 1, 2, 3, 4, 5
SCHMIDT (Elfriede) 1, 2
SCHMIDT (Horst) 1
SCHNEIDER (Fini) 1, 2, 3, 4, 5, 6
SCHOLTZ-KLINK (Gertrud) 1
SCHREITER (Gertrud) 1
SCHRÖDER (Gerda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23
SCHRÖERS (Irmgard) 1
SCHULLEIT (Hilde) 1
SCHULTZ (caporal) 1
SCHULZE (Alma) 1
SCHUPPE (Charlotte) 1
SCHWARZHUBER (Johann) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48
Schwerin 1, 2, 3, 4, 5
SEBESTYN (Mme) 1
SEEFELD (Herr) 1, 2
SEIP (Arup) 1, 2, 3, 4, 5
SEIP (Joanna) 1, 2, 3
SHERIDAN (Ann Seymour) 1, 2, 3, 4, 5
SHIRER (William) 1
Siemens 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43,
44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64,
65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85,
86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102, 103, 104,
105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118, 119
SILBERMANN (Lotte) 1, 2, 3, 4, 5
SILVANI (Jenny) 1, 2, 3, 4, 5
Simferopol (procès des médecins) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
SINDERMAN (Anni) 1
SINTSOVA (Vera) 1
SKENE (Eugenia von) 1, 2, 3, 4, 5
SMAUSER (Ami) 1
SMEDSRUD (Solveig) 1
SMELIANSKAÏA (Marina) 1, 2
SMERCH 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sobibor 1, 2, 3
SOE 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23,
24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35
Soest 1, 2, 3, 4, 5, 6
SOKOVA (Alexandra) 1, 2, 3, 4, 5
SOKULSKA (Zofia Dziuba) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23
SOLEWICZ (Erna) 1
SÖLZER (Anna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
SOMERHOUGH (Tony) 1
Sonnenstein (centre de gazage) 1
SONNTAG (Lotte) 1, 2
SONNTAG (Walter) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72
SOVOTNA (Camilla) 1
SPARMANN (Edith) 1, 2, 3, 4, 5
SPEER (Albert) 1, 2, 3
SPERANSKAYA (Ekaterina) 1, 2, 3
SPOERRY (Anne) (« Claude ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
SPRENGEL (Rita) 1, 2, 3, 4
STAKHANOV (Mikhaïl) 1
STALINE (Josef) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36
Stalingrad 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
STASSART (Amanda) 1, 2, 3, 4, 5
STAUFFENBERG (Claus von) 1, 2
STEFANIAK (Zofia) 1, 2
STEGEMANN (Wolfgang) 1, 2, 3, 4
STEKOLNIKOVA (Anna) 1, 2, 3, 4, 5
STERN (Sara Henni) 1, 2
STEWART (Stephen) 1, 2, 3, 4, 5
Steyr-Daimler-Puch AG 1
STRACHWICH (Irma von) 1
STRASSNER (Frau) 1
STRZELECKA (Helena) 1
STUMPFEGGER (Ludwig) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
STURM (Hanna) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37
Stutthof (camp) 1, 2, 3, 4
Sudètes 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
SUHREN (Fritz) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62,
63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83,
84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118,
119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133,
134, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141, 142, 143, 144, 145, 146, 147, 148,
149, 150, 151, 152, 153, 154, 155, 156, 157, 158, 159, 160, 161, 162, 163,
164, 165, 166, 167, 168, 169, 170, 171, 172, 173, 174, 175, 176, 177, 178,
179, 180, 181, 182, 183, 184, 185, 186, 187, 188, 189, 190, 191, 192
SULTAN (Johanna) 1
SUSKOVA (Synka) 1, 2
SVENSSON (Åke) 1, 2
SWIDERSKI (Eugeniusz) (« Niuś ») 1, 2, 3, 4
SWIT (Radio Aube) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
SZABÓ (Violette) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31
SZOURA (électricienne) 1, 2
SZWEDA (Romana) 1, 2
SZYCH (Teodozja) 1
SZYDŁOWSKA (Joanna) 1
SZYJKOWSKA (Irena) 1, 2, 3, 4, 5
T4 1
TAMBOUR (Germaine) 1, 2, 3
TAMBOUR (Madeleine) 1, 2, 3, 4, 5
TANEWA (Georgia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
TANKE (Klara) 1, 2
Tauforova Mlada 1
TCHETCHKO (Valentina) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
TEDESCO (Mme) 1, 2
TEEGE (Bertha) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41,
42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62
Templin (hôpital) 1, 2
Texled 1, 2
THÄLMANN (Ernst) 1, 2
THÄLMANN (Irma) 1
THÄLMANN (Rosa) 1, 2, 3, 4, 5
THELEN (Lydia) 1
Theresienstadt (camp) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
THÜRINGER (Frau) 1, 2
THURY (Elisabeth) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
TICKELL (Jerrard) 1, 2
TILLIER (Geneviève) 1
TILLION (Émilie) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
TILLION (Germaine) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38
TKACZYK (Stasia) 1, 2
TOL (Stijntje) 1, 2
Torgau 1
Torgau (camp satellite) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23
TOURTAY (Denise) 1, 2
Tragende (statue) 1, 2, 3, 4
Treblinka 1, 2, 3, 4, 5
TREITE (Carl) 1
TREITE (Percival) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82,
83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116, 117, 118,
119, 120, 121, 122, 123, 124, 125, 126, 127, 128, 129, 130, 131, 132, 133,
134, 135, 136, 137, 138, 139, 140
TREVOR-ROPER (Hugh) 1
TRKSAK (Irma) 1, 2, 3
TROMMER (Richard) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
TSCHAJALO (Tamara) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
TSCHERNITSCHENKO (Halina) 1
Uckermark (Camp de jeunes) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37,
38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58,
59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79,
80, 81, 82, 83, 84, 85, 86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99,
100, 101, 102, 103, 104
ULLRICH (Lisa) 1, 2
UNRRA 1
USELDINGER (Yvonne) 1, 2
VAGO (Aniko) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
VAGO (Lydia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20,
21, 22, 23, 24, 25
VAILLANT-COUTURIER (Marie-Claude) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13,
14, 15, 16, 17, 18
VALESKE (Mina) 1, 2
VAN DEN BROEK D’OBRENAN (Mme) 1
VANTCHENKO (Vera) 1, 2
VARGAS (Getulio) 1
Varsovie 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43,
44, 45, 46
VASSILIEVA (Nadia) 1, 2
VAVAK (Anni) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
VERETENNIKOVA (Raïssa) 1
Verfügbare 1, 2, 3, 4, 5
VERMEHREN (Isa) 1, 2, 3
Versailles (traité) 1
VIRLOGEUX (Claude) 1
VLADIMIMOVA (Evguenia) 1
VLASSENKO (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
VLASSOV (Andreï) 1
VOGL (commandant) 1
VOLKENRATH (Elisabeth) 1, 2
Völkischer Beobachter 1, 2, 3
VOLLRATH (Elfriede) 1
VOLOCHINA (Ludmilla) 1
Vught (camp) 1, 2
WACHSTEIN (Marianne) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21
WAITZ (Katharina) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
WAMSER (Anni) 1
Wandervogel 1
Wannsee (conférence) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
WASILCZENKO (Hanna) 1, 2
WASILEWSKA (Halina) 1, 2, 3
WASSNER (Karl) 1
WEBER (Max) 1
Weimar 1, 2, 3, 4, 5, 6
Weinert 1, 2
WEISS (Edith) 1
WELLSBERG (Chaya) 1
WELLSBERG (Pola) 1, 2
WENDLAND (Herr) 1, 2
WERNER (Ruth) 1, 2, 3
WEYAND (Gerda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17
WIDMANN (Babette) 1, 2
WIEDMAIER (Maria) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29
WIERNICK (Ilse) 1, 2
WILBORTS (Marie-Jo) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
WILGAT (Maria) 1, 2, 3
WILHELM (Dr) 1
WINKELMANN (Adolf) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23
WITASSE (Nicole de) 1, 2
WITZLEBEN (Wolf-Dietrich von) 1, 2, 3
WODZYNSKA (Stefania) 1
WODZYNSKA (Wanda) 1
WOJTASIK (Wanda) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61,
62, 63, 64, 65, 66, 67, 68, 69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80
WOLK (Julie) 1, 2, 3, 4, 5
WRESCHNER (Charlotte) 1, 2, 3
WRESCHNER (Margarete) 1, 2
YOUNG (Mary) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11
ZAJĄC (Krystyna) 1, 2
ZAJĄCZKOWSKA (Basia) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
ZAREMBA (Krystyna) 1, 2
ZAVRL (Vida) 1
ZEH (Maria) 1
ZETLER (Frieda) 1
ZETTERMAN (gardienne) 1
ZIELONKA (Maria) 1, 2
ZILL (Egon) 1
ZIMBERLIN (Marie-Louise) (« Zim ») 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12
ZIMMER (Emma) 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18, 19,
20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34, 35, 36, 37, 38, 39, 40,
41
ZIMMERMANN (Leonore) 1, 2, 3
ZUUR (Sabine) 1
Zwodau (camp satellite) 1, 2
ANNEXES
Plan de Ravensbrück de l’artiste française France Audoul, qui fut une des
« 27 000 » – le plus fort groupe de détenues françaises arrivées au camp le
3 février 1944.
Le plan indique l’enceinte principale, au bord du lac, avec le portail, les
douches, les cuisines et l’Appellplatz. Sont également visibles la chambre
à gaz (« gaz ») et le crématorium. Contre le mur sud, se trouve le potager
des SS ; juste au-delà, le Siemenslager et les entrepôts où étaient stockées
et triées les « marchandises volées » aux détenues. Le « Camp
d’extermination » est aussi clairement indiqué, de même que les « nids de
mitrailleuses » installés au nord. À proximité du lac, se trouvent les restes
d’un « fortin » et un « marais ».
p. 2
haut : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische
Gedenkstätte
milieu : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische
Gedenkstätte
Johanna Langefeld : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
Fritz Suhren : Atkins papers, Imperial War Museum
Max Koegel : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
p. 3
Toutes les photographies : Copies in Mahn- und Gedenkstätte
Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische Gedenkstätte
p. 4
Olga Benario : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
Doris Maase : avec l’autorisation de Kaspar Maase
Ilse Gostynski : avec l’autorisation de Marlene Rolfe
Jozka Jaburkova : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
Anna Sölzer : LAV NRW R BR 0234/83
Käthe Leichter : avec l’autorisation de Franz et Kathy Leichter
Grete Buber-Neumann : Bibliothèque nationale allemande. Archives des exilés
allemands, 1933–1945, Francfort
p. 5
Herta Cohen : LAV NRW R RW-58/54910
Wanda Wojtasik : Musée des martyrs « Pod Zegarem » (Sous l’horloge),
section du musée de Lublin (Muzeum Lubelskie w Lublinie)
Milena Jesenská : © INTERFOTO/Alamy
Krysia Czyż : Musée des martyrs « Pod Zegarem » (Sous l’horloge), section du
musée de Lublin (Muzeum Lubelskie w Lublinie)
Grażyna et Pola Chrostowska : Musée des martyrs « Pod Zegarem » (Sous
l’horloge), section du musée de Lublin (Muzeum Lubelskie w Lublinie)
p. 6
haut : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische
Gedenkstätte
milieu : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische
Gedenkstätte
bas : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
p. 7
Toutes les photographies : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
p. 8
Maria Kuśmierczuk : United States Holocaust Memorial Museum, avec
l’autorisation d’Anna Hassa Jarosky et Peter Hassa
Carte de Noël : United States Holocaust Memorial Museum, avec
l’autorisation d’Anna Hassa Jarosky et Peter Hassa
Koperta : avec l’autorisation de Maria Wilgat
Jadwiga Dzido : © Ullstein Bild/Topfoto
Karl Gebhardt : De Verhandlungen des Historischen Vereins für
Niederbayern. Avec l’autorisation des Stadtarchiv Landshut
p. 9
Noël des enfants : © DACS 2014.
Zimni Apel : Terezín Memorial
Nourritures terrestres : avec l’autorisation de Richard Lecoq
Schmuckstück : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
p. 10
Antonina Nikiforova : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
Zdenka Nedvedova : Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
Stella Kugelmann : avec l’autorisation de Stella Kugelmann-Nikiforova
Evguenia Klemm : avec l’autorisation de Georg Loonkin
Triangle et matricule de Klemm : Mahn- und Gedenkstätte
Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische Gedenkstätte
p. 11
Loulou Le Porz : avec l’autorisation de Jean-Marie Liard
Yvonne Baseden : Atkins papers, Imperial War Museum
Violette Szabó : Atkins papers, Imperial War Museum
Mary Young : Aberdeen Journal
Sylvia Salvesen : Imperial War Museum
Marie-Louise Zimberlin : Lycée la Prat’s de Cluny
Karolina Lanckorońska : Archiwum Nauki PAN i PAU, sygn. K III-150, fot.
o
n 337, 329
p. 12
Toutes les photographies : Hanka Housková ; copies in Mahn- und
Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung Brandenburgische Gedenkstätte
p. 13
haut gauche : Nordiska museet
haut droite : Nordiska museet
milieu : Polfoto
bas : Photothèque CICR (DR)
p. 14
haut gauche : Copie in Mahn- und Gedenkstätte Ravensbrück/Stiftung
Brandenburgische Gedenkstätte
haut droite : John da Cunha, The National Archives
bas gauche : The National Archives
bas droite : © Topfoto
p. 15
Toutes les photographies : John da Cunha, The National Archives
p. 16
haut gauche : © Stephen Tyas
haut droite : © Sarah Helm
bas : © Sarah Helm
Remerciements
Mon intention, dans ce livre, était de raconter
essentiellement l’histoire de Ravensbrück à travers les voix
des femmes elles-mêmes, mais le temps était compté. Ma
première tâche fut de partir à la recherche des dernières
survivantes. Pour cela, il me fallait des guides, et c’est à eux
que j’adresse d’abord mes remerciements.
C’est en Russie et à l’Est que les rescapées seraient les
plus difficiles à retrouver, d’autant que l’on connaissait fort
peu de noms.
J’ai rencontré le Dr Bärbel Schindler-Saefkow dans son
lotissement ensoleillé de Berlin-Est, à un jet de pierre de
l’hôtel particulier Karlshorst où les forces nazies se
rendirent à l’Armée rouge, le 9 mai 1945. Fille d’une
rescapée communiste, Bärbel avait grandi en Allemagne de
l’Est, vivant et respirant l’histoire de Ravensbrück, en sorte
que les rescapées est-européennes étaient devenues sa
« famille ». C’est à une table de son lotissement que leurs
histoires commencèrent à prendre vie pour moi, et de là que
je me lançai sur des pistes qui me conduisirent à Moscou,
Saint-Pétersbourg, Kiev et Donetsk. Bärbel m’aida de
multiples façons jusqu’aux tout derniers jours de mes
recherches.
Pour les Polonaises, je les rencontrai par le truchement de
Wanda Półtawska, qui m’invita à venir la voir à Cracovie et
me mit en contact avec d’autres rescapées, notamment
d’autres « lapins » polonais, que je trouvai à Gdansk, Lublin
et Varsovie. Je fus assistée dans ce travail par Anna
Pomianowska, traductrice, accompagnatrice et guide.
L’historienne polonaise Eugenia Maresch me transmit les
noms des rescapées polonaises au Royaume-Uni ; plus tard,
Eugenia exhuma des Archives nationales des témoignages
sur le camp d’une valeur inestimable.
Pour les Françaises, je passai par le Dr Annette Chalut,
présidente du Comité international de Ravensbrück, et
Denise Vernay, secrétaire générale de l’Association
nationale des anciennes déportées et internées de la
Résistance (ADIR), qui m’aiguillèrent sur des douzaines de
rescapées. Je suis particulièrement reconnaissante à Anise
Postel-Vinay, Christiane Rème, Michèle Agniel, Françoise
Robin et Marie-Jo Chombart de Lauwe, de leur hospitalité
et de leurs conseils au début de mes recherches. Elles m’ont
adressée à d’autres ainsi qu’à Richard de Courson.
En Israël, je rencontrai Irith Dublon-Knebel, qui
m’éclaira sur les rescapées juives ainsi que sur la place de
Ravensbrück dans l’histoire de la Shoah. Au Pays-Bas, je
fus épaulée par Joke van Dijk-Bording. Selma van de Perre,
rescapée de Ravensbrück et ma voisine à West London,
répondit à mes innombrables questions, en particulier sur
Siemens. Pour des contacts et des informations générales
sur les détenues autrichiennes, je suis redevable à Brigitte
Halbmayr et Helga Amesberger, dont les recherches sur les
Sinti et Roma du Burgenland m’ont été d’autant plus
précieuses que c’était le groupe le plus difficile d’accès.
Gerhard Baumgartner m’a donné de précieux conseils sur
l’histoire autrichienne, tout comme Gerhard Unger au
Dokumentationsarchiv des österreichischen Widerstandes
de Vienne.
Dès le début, puis à chaque étape de mon travail, le
personnel du Mémorial de Ravensbrück m’a été d’une aide
précieuse. Je suis particulièrement reconnaissante à Insa
Eschebach, sa directrice, à Alyn Bessman, pour ses
excellentes recherches et ses réponses inlassables à mes
questions, ainsi qu’à Matthias Heyl, pour ses pistes de
thèmes à creuser. Je voudrais aussi remercier Sabine Arend,
Monika Herzog, Cordula Hundertmark, Janna Lölke, Britta
Pawelke et Monika Schnell qui m’ont guidée à travers les
archives et collections du Mémorial, ainsi que Sigrid
Jacobeit, l’ancienne directrice du Mémorial, pour ses
conseils.
Dans ma recherche de survivantes et de témoignages, j’ai
fait appel à de nombreux guides et traducteurs, qui se sont
souvent révélés aussi impliqués que moi. Dans notre quête
de survivantes et de témoignages, Liouba Vinogradova,
journaliste et écrivain russe, a maintes fois grimpé au
sommet des immeubles moscovites et plongé dans le métro
labyrinthique de Saint-Pétersbourg. Marina Sapritsky
(aujourd’hui Nahum) s’est chargée de la traduction et m’a
éclairée de ses conseils dans nos randonnées à travers les
villages poussiéreux de la mer Noire pour dénicher de
vieilles dames qui ignoraient notre venue, mais nous firent
bon accueil, couvrirent leur table de victuailles et parlèrent
de Ravensbrück, souvent pour la première fois. Ilena
Izougrafova a sillonné l’Ukraine avec moi dans des bus de
nuit, puis patienté des heures devant les portes closes,
certaine qu’elles finiraient par s’ouvrir – ce qui fut souvent
le cas. Beaucoup se proposèrent de nous aider : ainsi de
Viatcheslav Gorlinsky, 85 ans, rescapé de Buchenwald, qui
s’était chargé de distribuer de petites allocations aux
survivantes des environs d’Odessa, et qui connaissait donc
les noms et adresses de toutes les femmes. Je tiens aussi à
remercier Vova Chaplin, du Musée juif d’Odessa, qui
explora les archives municipales pour moi et retrouva même
la tombe d’Evguenia Klemm. Ma dette est immense envers
Georg Loonkin, ancien journaliste soviétique, qui s’était
penché sur la vie de Klemm et me confia son dossier,
relatant l’histoire de l’une des femmes les plus
remarquables du camp. William Bland a accompli un travail
remarquable pour traduire les archives russes.
En Allemagne, j’ai largement fait appel à divers
traducteurs et chercheurs, à commencer par Henning
Fischer, qui m’aida du début à la fin de ce travail sur tous
les plans : traductions, mais aussi recherches, suggestions,
relecture des épreuves et réponse à d’innombrables
questions. Les recherches assidues de Beate Smandek et ses
intuitions au début de cette enquête ont été très précieuses.
Helmut Ettinger s’est proposé de traduire à maintes reprises
et a toujours fait davantage, fournissant des éléments sur
l’arrière-plan et le contexte et ouvrant des portes. Pour la
documentation polonaise, je suis très reconnaissante à
Barbara Janic, qui a consacré du temps à lire et à traduire
livres et témoignages. Je n’aurais pu couvrir l’histoire
polonaise sans Barbara, qui a aussi lu les dernières
épreuves. Beaucoup d’autres m’ont épaulée à diverses
étapes, dont Andrew Smith, Tanja Röckemann, Sophia
Schniederat, Tomasz Małkuszewski, Agnes Fedorowicz,
Zakhar Ishov, Daniel Knebel et Esther Hecht, qui ont tous
traduit des documents et aidé à suivre des pistes. Je tiens
encore à remercier Nikita Petrov et son équipe du Mémorial
des droits de l’homme à Moscou, ainsi que Len Blavatnik et
Eugeniusz Smolar qui m’ont ouvert des portes,
respectivement en Ukraine et en Pologne.
Personne n’a suivi les pistes de Ravensbrück aussi
systématiquement et plus assidûment, en mon nom, que
l’historien de la Seconde Guerre mondiale Stephen Tyas.
Doué d’un instinct hors pair, il a fouillé les archives en
Allemagne et au Royaume-Uni, exhumant des témoignages
encore inconnus. Non content de fouiller les archives, il a
exploré les sous-bois de la forêt du Mecklembourg alors que
nous arpentions les champs à la recherche de Brückenthin,
la propriété de Himmler, ou errions dans les bois désolés
d’Uckermark avant de parcourir près d’un millier de
kilomètres pour attraper le ferry de minuit à Calais.
Les enfants ou parents de rescapées m’ont beaucoup
aidée. Anita Leocadia Prestes, la fille d’Olga Benario, m’a
donné des conseils et m’a montré les lettres de sa mère.
Judith Buber Agassi m’a parlé de sa mère, Grete Buber-
Neumann, et donné des aperçus sur l’histoire juive, tandis
que Tania Szabó a partagé ses souvenirs de sa mère Violette,
mais aussi de ses recherches personnelles. Ma
reconnaissance va également à Marlene Rolf, la fille d’Ilse
Gostynski ; Caroline McAdam Clark, la fille de Denise
Dufournier ; Franz Leichter et Kathy Leichter, fils et petite-
fille de Käthe Leichter ; et à Irena Lisiecki, sœur d’Aka
Kołodziejczak. Maria Wilgat, la fille de Krysia Czyż, et
Wiesław, le frère de Krysia, m’ont parlé des lettres secrètes
de Krysia ; Maria m’a transmis des copies des lettres de sa
mère.
Je suis redevable à la petite-fille du médecin SS Walter
Sonntag, qui a accepté de parler de lui et de sa propre vie, et
m’a transmis ses lettres.
Jean-Marie Liard, fils du Dr Louise Liard-Le Porz, ne
m’a pas seulement donné des conseils, il s’est aussi donné la
peine de traduire et a consacré du temps pour accomplir des
recherches et lire mon premier jet, corrigeant des erreurs et
faisant des suggestions dont je lui suis très reconnaissante.
Beaucoup d’autres m’ont aidée à différentes étapes :
Wolfgang Stegemann et Wolfgang Jacobeit ont parlé de
Fürstenberg ; Keith Janes m’a aidée à retrouver les femmes
de Ligne Comète ; Anna-Jutta Pietsch a évoqué Olga
Benario ; Michael Pinto Duschinsky, Siemens. Nikolaï
Borodatine a essayé, avec beaucoup de talent et en un rien
de temps, d’expliquer la vie sous les purges staliniennes. Je
dois aussi remercier David Coulson, Hella Pick, le père
Edward Corbould, Martyn Cox, Michael Hegglin, John
Hemingway et Krzysiak Lukasz. Ian Sayers et Peter Hore
m’ont aidée à trouver les coordonnées des rescapées
britanniques, et Fiona Watson des NHS Grampian Archives
et Richard Hunter, aux Edinburgh City Archives, m’ont
aidée à retrouver les traces de Mary Young, gazée à
Ravensbrück. Les détails sur Mary, et d’autres Britanniques
moins connues, ont été particulièrement difficiles à trouver.
Leur pays devrait avoir honte de n’avoir su reconnaître leur
courage et leurs souffrances.
Pour les histoires des victimes du SOE et le contexte
général, je suis une fois encore reconnaissante au professeur
Michael Foot, à Duncan Stuart, Gillian Bennett, Francis
Suttill et Tim Mant, qui m’avaient aidée pour mon premier
livre sur Vera Atkins. J’ai puisé dans les matériaux,
photographies et souvenirs de John da Cunha, qui a fait
partie du ministère public à Hambourg. Mes premières
discussions avec lui ont été à bien des égards la source
d’inspiration de ce livre.
J’ai eu un plaisir immense à rencontrer Wanda Hjort, qui
a secouru les détenues de Ravensbrück et a joué un rôle
crucial dans l’opération de sauvetage des Bus blancs
suédois, conduite par le comte Bernadotte. Pour le contexte
de cet épisode des Bus blancs, je sais aussi gré à l’historien
Sune Persson, à Ricki Neumann et à Bertil Bernadotte.
Divers historiens allemands m’ont conseillée sur des
aspects spécifiques de l’histoire du camp. L’étude
exhaustive de Bernhard Strebel sur Ravensbrück a été une
ressource essentielle. Je suis particulièrement
reconnaissante à Stefan Hördler, qui a fait œuvre de
pionnier avec son travail sur les SS à Ravensbrück,
Lichtenburg et d’autres camps de concentration et qui a
volontiers envoyé des matériaux, correspondu et accepté de
s’entretenir avec moi. M’ont également aidée les historiens
Johannes Schwarz, Simone Erpel, Christa Schikorra, Linde
Apel, Loretta Walz, Irmtraud Heike, Susanne Willems et
Grit Philipp.
Pour ce qui est du contexte plus général, je sais gré à sir
Martin Gilbert, qui a trouvé le temps de s’entretenir avec
moi et de me faire des suggestions. Je tiens aussi à
remercier Anne Applebaum, Antony Beevor, David
Cesarani, Richard Evans, Peter Longerich et Nikolaus
Wachsmann, qui m’ont tous prodigué leurs conseils.
Lord Weidenfeld m’a fait part de ses souvenirs uniques
sur la période, et Anita Lasker-Wallfisch, rescapée
d’Auschwitz, a eu la gentillesse de parler de sa vie au camp.
D’autres aides m’ont été précieuses : celles du journaliste
Andrew Gimson, de la chroniqueuse Joan Smith, du
professeur d’anglais Philip Davis, de la biographe Nancy
Wood et de l’homme politique et écrivain Denis MacShane.
Innombrables sont ceux qui m’ont prêté des livres, ont
cherché des références, transmis des noms et des
témoignages découverts en travaillant à leurs propres livres
ou, tout simplement, m’ont encouragée dans des moments
difficiles. Ils sont trop nombreux pour que je puisse les
mentionner ici ; je leur suis à tous très reconnaissante.
J’ai trouvé des matériaux dans les archives et les
bibliothèques d’une douzaine de pays, et je suis redevable
aux archivistes de leurs conseils et de leur aide. Au
Royaume-Uni, je me suis appuyée notamment sur le
personnel des National Archives, de la London Library, de
la Weiner Library, de l’Imperial War Museum, du Polish
Study Trust, des Polish Institute and Library et des BBC
Written Archives, à Caversham. En France, j’ai reçu le
concours du personnel du Musée de la Résistance de
Besançon, de la Bibliothèque de documentation
internationale contemporaine (BDIC) à Paris ; et en
Allemagne, des Bundesarchiv de Ludwigsberg, des
Archives de la Stasi à Berlin et des Landesarchiv
Nordrhein-Westfalen Staatsarchiv. Je tiens à remercier
Frank Wittendorfer des Archives Siemens, à Munich, et
Barbara Oratowska du Muzeum Martyrologii « Pod
Zegarem » à Lublin.
À l’ITS (International Tracing Service) de Bad Arolsen,
j’ai reçu l’aide de Reto Meister et de son équipe, et au CICR
(Comité international de la Croix-Rouge), à Genève, de
l’archiviste en chef Fabrizio Bensi. À Jérusalem, Alexander
Avram, de Yad Vashem, m’a donné de précieux conseils. Je
suis reconnaissante à Brigitta Lindholm de la Bibliothèque
universitaire de Lund, au personnel du Hjemmefrontmuseet
d’Oslo, et à Gro Kvanvig des Stiftelsen Arkivet,
Kristiansand.
Ma reconnaissance envers les survivantes de
Ravensbrück est, naturellement, immense. Je leur sais gré
de leurs souvenirs, de leur patience et de leur inspiration,
mais aussi de leur hospitalité et de leur amitié, alors que je
leur demandais, parfois à maintes reprises, d’évoquer un
passé douloureux.
Parmi les femmes que j’ai rencontrées, certaines ont
combattu à Stalingrad, défendu la Crimée, sauté en
parachute dans la France occupée, regardé Himmler dans les
yeux, coiffé Dorothea Binz et protesté auprès du
commandant d’un camp de concentration. C’est un honneur
d’avoir pu rencontrer chacune d’entre elles ; chaque histoire
a enrichi ma vie.
Je voudrais dire ma gratitude toute particulière à Yvonne
Baseden, que j’ai rencontrée plusieurs fois et qui m’a
profondément marquée par la modestie avec laquelle elle a
évoqué son remarquable courage. Anise Postel-Vinay (née
Girard) m’a donné l’analyse la plus incisive du régime SS et
du groupe français. La parachutiste de l’Armée rouge Olga
Golovina a parlé avec humour tout en me serrant la main
avec une poigne d’acier. Loulou Liard-Le Porz a été non
seulement une mine de renseignements sur Ravensbrück,
mais aussi une amie, confirmant que l’humanité est capable
de triompher de la plus grande dégradation. Je me
souviendrai de Jeannie de Clarens (née Rousseau) pour son
courage pur. Je n’oublierai pas les larmes dans les yeux de
Zofia Cisek (née Kawińska) évoquant la mort de camarades
« lapins », l’incapacité de Stella Nikiforova (née
Kugelmann) à sourire, ni le pur plaisir de Nelly Langholm
d’en être sortie vivante. Toutes m’ont donné de si longues
heures de leur temps.
Si l’aide au cours de mes recherches a été précieuse, le
soutien reçu au cours de l’écriture de ce livre a été d’une
valeur inestimable. Je tiens à remercier ceux qui m’ont
aidée de leurs conseils sur des premières moutures, dont
Katrina Barnicoat, Tony Rennell et Bernardo Futscher
Pereira. Je suis particulièrement reconnaissante à Richard
Tomlinson de ses suggestions et de son soutien, de ses
conseils sur un premier jet, de ses innombrables et
excellentes suggestions et de sa disponibilité permanente.
Malgré mon souci de l’exactitude, sans doute reste-t-il
des erreurs dans le texte ; je compte sur les lecteurs qui les
repéreraient pour me les signaler.
Je voudrais remercier mon agent Natasha Fairweather de
son indéfectible soutien, ainsi que mes éditeurs de Little,
Brown, Ursula Mackenzie et Tim Whiting, qui ont attendu
patiemment et m’ont guidée en chemin. Je suis enfin
reconnaissante à Ronit Wagman, mon éditrice chez
Doubleday, et à Zoe Gullen de Little, Brown de leurs
suggestions et encouragements. Dans les derniers mois, Zoe
Gullen s’est chargée de préparer le texte final – tâche dont
elle s’est acquittée avec beaucoup de talent, de jugement et
de patience.
Je suis très reconnaissante à Aude de Saint-Loup et
Pierre-Emmanuel Dauzat pour leur merveilleux travail sur
la traduction française ; j’ai toujours eu à cœur que
l’extraordinaire histoire des détenues françaises soit mieux
connue en France.
Je dois énormément aux miens. Je serai toujours
reconnaissante à mon père, médecin sur les champs de
bataille de Normandie, dont la curiosité du monde et
l’amour de la littérature m’ont poussée à écrire, ainsi qu’à
ma mère, qui a servi dans les auxiliaires féminines de la
Royal Navy (Wren). Mes filles Jessica et Rosamund m’ont
aidée de toutes les façons possibles.
L’écriture ne fut pas chose facile. Les mots ne seraient
pas venus sur la page sans l’aide de mon mari Jonathan, qui
a discuté avec moi de l’histoire, a lu plus d’une fois chaque
chapitre, les a mis en forme, m’a prodigué conseils et
encouragements à chaque étape. Je doute sincèrement qu’un
autre auteur ait jamais reçu pareil soutien d’un partenaire. Je
lui dois mes plus profonds remerciements.
Titre original :
IF THIS A WOMAN
INSIDE RAVENSBRÜCK : HITLER’S CONCENTRATION CAMP FOR WOMEN
Première publication : Little Brown
COUVERTURE
Conception graphique : Nicolas Trautmann
Photographie représentant la détenue Evguenia Klemm,
avec l’autorisation de Georg Loonkin
www.calmann-levy.fr
ISBN 978-2-7021-5826-5