Devoir Cpd4-Groupe 19
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Par :
Mars 2024
PLAN :
- INTRODUCTION GENERALE
- Panafricanisme
A- Les théoriciens
B- Le contexte historique
C- Les piliers
D- Lapproche économique
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A- Les Théoriciens
Plusieurs théoriciens ont contribué à l'élaboration et à la promotion des idées du
panafricanisme économique. Voici quelques-uns des principaux :
. Kwame Nkrumah : Premier président du Ghana et l'un des pères fondateurs du
panafricanisme moderne, Nkrumah a promu l'unité politique et économique de l'Afrique. Il a
plaidé en faveur de l'intégration économique et de la coopération entre les États africains pour
lutter contre la domination coloniale et réaliser le développement économique du continent.
. Cheikh Anta Diop : Historien, anthropologue et homme politique sénégalais, Diop a été un
fervent défenseur de l'unité africaine et du développement économique du continent. Il a
souligné l'importance de la valorisation des ressources naturelles de l'Afrique et du
développement de ses capacités humaines pour parvenir à l'autonomie économique.
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Ces théoriciens et d'autres ont contribué à façonner la pensée du panafricanisme
économique et à inspirer des politiques et des actions visant à promouvoir le développement
économique durable de l'Afrique.
B- Le contexte historique
Selon Mahiou A. (1993) ; L'Afrique est le premier continent à créer, en 1991, une
communauté économique regroupant l'ensemble des Etats, alors qu'il est le dernier à émerger
sur la scène internationale, puisque la majeure partie des pays africains étaient encore des
territoires coloniaux au début des années 60. Par un étonnant paradoxe, ce sont les jeunes
États d'un continent nouveau qui osent un pari que les nations plus anciennes des autres
continents n'ont pas osé.1 L'idée d'unité africaine n'est pas aussi ancienne que celle d'unité
européenne ou latino-américaine et il n'y a pas eu, à un moment ou un autre de l'histoire,
quelqu'un pour prétendre réunir l'ensemble du continent, à l'instar de Napoléon ou de Bolivar
; les rares empires qui se sont constitués dans le passé se sont limités à une région
déterminée.2
Mahiou A. (1993) poursuit ; L'idéal panafricain est d'abord partagé par tous les
mouvements de libération, puis par les jeunes Etats qui émergent, même si le contenu varie
d'un État à l'autre ou d'une époque à une autre ; les variations deviennent des désaccords
lorsqu'il s'agit d'envisager les aspects juridiques c'est à dire les institutions et règles devant
régir les relations inter- africaines. Pour certains, le panafricanisme est porteur d'une exigence
d'unité politique immédiate; pour d'autres, il est simplement porteur d'une solidarité entre des
Etats souverains ; enfin, pour d'autres encore il est porteur d'un projet d'unité à long terme et
par étapes. Ces points de vue vont s'affronter, en 1963, au moment de la création de
l'Organisation de l'Unité africaine.
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L'Europe s'est engagée dans une voie moins ambitieuse en se limitant, avec l'accord du 14 février 1992 entre la CEE et l'AELE, à la
création d'un espace économique européen sous la forme d'une grande zone de libre échange entre 19 pays et pour une population de
380 millions d'habitants.
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Les historiens de l'Afrique montrent que les empires du Ghana, de Sosso, du Mali, du Songhai tout comme ceux des Fatimides ou des
Almoravides ont concerné telle ou telle sous-région du continent, mais pas l'ensemble du continent. Il est donc inexact d'affirmer, comme
E. K. Kouassi (Organisations internationales africaines, Paris, Berger-Levrault, 1987, p. 61 et s.) que ces empires sont les premières
tentatives d'unité continentale.
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rapport de domination et d' exploitation, les colonies sont appelées à jouer un rôle
déterminant dans le conflit mondial. Chacune des grandes puissances donnera à ses territoires
colonisés un rôle précis. Les Africains partagent pour la première fois un destin commun
avec les soldats blancs sur-le-champ de bataille. Ainsi l'entre-deux guerre marque un moment
important dans l' évolution des mentalités, tant européennes qu'africaines. Toutefois, cest
bien la Seconde Guerre mondiale qui va profondément bouleverser le destin des populations
africaines3.
Le panafricanisme économique trouve ses racines dans le mouvement panafricain plus
large, qui est né au début du 20e siècle en réponse à la colonisation européenne en Afrique.
Les premiers panafricanistes, tels que Marcus Garvey, W.E.B. Du Bois et George Padmore,
ont appelé à l'unité politique, culturelle et économique des peuples africains à travers le
monde pour lutter contre la domination coloniale et promouvoir le développement de
l'Afrique.
Au fil du temps, l'accent mis sur l'unité économique s'est renforcé, en particulier après
les indépendances des pays africains dans les années 1950 et 1960. Des organisations telles
que l'Organisation de l'unité africaine (OUA) et plus tard l'Union africaine (UA) ont promu la
coopération économique entre les États membres et ont cherché à stimuler le développement
économique à l'échelle du continent. Ainsi, le panafricanisme économique a émergé comme
une réponse aux défis économiques auxquels l'Afrique est confrontée et comme une vision
pour l'autonomie économique et le progrès collectif du continent.
C- Les Piliers
Le panafricanisme tend à unifier les peuples d' Afrique en un seul. Ce fut la bataille de
cheval de ses fervents partisans tant de la diaspora que d' Afrique. Né à la fin du XVIIIe siècle
dans les Amériques, le panafricanisme était à ses débuts un mouvement socioculturel qui
militait pour la solidarité et lunion de la diaspora africaine aux Caraïbes et États-Unis d'
Amérique (EUA) pour retrouver, notamment au lendemain de lindépendance des EUA
(1776), ses droits civils, culturels et moraux face à l' injustice et à la souffrance subies sous la
domination esclavagiste des Américains et Européens blancs.4
3
Victor PICQUET, La pensée panafricaniste de Kwamé Nkrumah à travers son ouvrage majeur : Africa Must Unite, p.1
4
Simão L. Makiadi, Lintégration régionale en Afrique: Un processus déjà ancien pour quels résultats? OpenEdition Journal
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D- L’approche économique
Sur ces bases est élaboré le projet de traité créant la Communauté économique
africaine (CEA), soumis à l'adoption de la Conférence des chefs d'Etats lors de la réunion
d'Abuja, le 3 juin 1991.6
Les tenants du panafricanisme économique sont divers et comprennent des
gouvernements, des organisations régionales, des activistes, des universitaires et des chefs
5
Voir M. Bedjaoui : « Le projet de création d'une Communauté économique africaine », Revue algérienne des relations internationales,
1986, n° 3, p. 35 et s.
6
Le texte anglais du traité est publié dans I.L.M., sept. 1991, p. 1245 et s.
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d'entreprise à travers l'Afrique et sa diaspora. Voici quelques-uns des principaux points de
vue et arguments soutenus par les tenants du panafricanisme économique :
- Autonomie économique : Ils croient en la nécessité pour les nations africaines de devenir
économiquement indépendantes et de réduire leur dépendance à l'égard des économies
étrangères, notamment en renforçant les capacités de production locales et en promouvant le
commerce intra-africain.
- Intégration régionale : Ils soutiennent la création de marchés régionaux intégrés, de zones
de libre-échange et d'infrastructures de transport et de communication transfrontalières pour
favoriser les échanges commerciaux et l'investissement entre les pays africains.
- Investissement dans le capital humain : Ils mettent l'accent sur l'éducation, la santé et la
formation professionnelle comme des facteurs essentiels pour renforcer la compétitivité
économique de l'Afrique et améliorer les conditions de vie de sa population.
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BIBLIOGRAPHIE