Monnaie - Garcon 1
Monnaie - Garcon 1
Monnaie - Garcon 1
Thème : ECONOMIE
Sous-thème : La monnaie
Sujet : L’évolution de la monnaie et son apport à l’économie nationale en RDC
2
INTRODUCTION
La monnaie est l’un des instruments les plus utilisés dans notre vie quotidienne. En
effet, dans une économie d’échange complexe et décentralisée comme la nôtre, la monnaie
remplit une triple fonction de calcul économique, de paiement et de réserve de valeur.
La monnaie sert, en premier lieu, à évaluer le prix de tous les biens, c’est une unité
de compte qui permet de mesurer la valeur de biens hétérogènes. Elle ramène les multiples
évaluations possibles d’un bien en termes d’autres biens (prix réels ou relatifs) à une seule
évaluation en monnaie (prix nominal ou absolu). L’utilisation de la monnaie permet une
économie d’information et de calcul, grâce à la simplification du système de prix.
La monnaie est ensuite un bien directement échangeable contre tous les autres
biens, un instrument de paiement qui permet d’acquérir n’importe quel bien ou service, y
compris le travail humain. On dit qu’elle est un «équivalent général ».C’est, en effet, un
instrument admis partout et par tout le monde, en toutes circonstances, et dont le simple transfert
entraîne de façon définitive l’extinction des dettes. Nos économies sont monétaires dans la
mesure où les produits ne s’échangent pas contre des produits, mais contre de la monnaie qui,
à son tour, s’échange contre des produits. Cela suppose évidemment qu’il existe un consensus
social et la croyance que l’on peut obtenir à tout moment n’importe quel bien en échange de
monnaie. Cette confiance peut être renforcée par l’autorité de l’État et de la banque centrale qui
oblige l’ensemble des acteurs économiques à accepter la monnaie en lui donnant un pouvoir
libératoire et légal.
3
CHAP I : LA MONNAIE
1. Définition
Selon le Dictionnaire français Larousse, la monnaie est une pièce de métal frappée
par l'autorité souveraine pour servir à la mesure des valeurs, aux échanges, à l'épargne.
En économie, le mot monnaie désigne tous les moyens de paiement dont les agents
économiques disposent. C'est un bien économique, car il a une utilité et il doit être produit (on
ne le trouve pas dans la nature) par un agent économique spécifique. C'est aussi un actif qui
permet à son détenteur d’acquérir un bien ou un service.
2. Historique
A chaque pays sa monnaie. C’est une question de souveraineté depuis que les
politiques se sont arrogé le droit de décider sur la façon dont les individus doivent conclure les
échanges. Ainsi, les pouvoirs publics se servent de la monnaie pour financer leurs programmes.
Mais la monnaie représente bien plus que ça; c’est un outil nécessaire non seulement aux
échanges mais aussi au stockage de la valeur. C’est pourquoi la gestion de la monnaie influe
naturellement sur la vie des populations. Cet article est le premier d’une longue série. Nous
allons passer en revue l’histoire monétaire de chaque pays Africain, ses différentes mutations
ainsi que son impact sur les peuples. Aujourd’hui, nos projecteurs se pointent sur la République
Démocratique du Congo.
Le franc congolais est resté usuel jusqu’en 1967, sept ans après l’indépendance du
Congo (DRC). Ce changement a eu lieu suite à la prise du pouvoir du Maréchal Mobutu qui a
changé le nom du pays, celui du fleuve Congo et de la monnaie en Zaïre.
Avec une monnaie en chute libre et de moins à moins utilisée ni pour les échanges
moins encore comme réserve de valeur, les Zaïrois l’ont abandonné au profit du dollar
américain qui continue à dominer l’économie nationale trente ans plus tard.
En 1997, après la chute du Maréchal Mobutu, qui dirigeait le pays d’une main de
fer, tout a été fait pour redonner au pays une nouvelle image. Les changements incluent le nom
du pays qui est redevenu République Démocratique du Congo et celui de la monnaie qui a repris
son ancien nom (Franc Congolais) en juin 1998. C’était le grand retour pour le franc congolais.
Aujourd’hui, plus de 22 ans après, il peine à trouver suffisamment d’utilité, coincé par
l’hégémonie du dollar américain (USD). Ce dernier est au centre de l’économie congolaise à
côté d’un franc Congolais dont la valeur est en chute libre depuis sa création. Kayembe wa
Kayembe décrit 7 périodes traversées par le franc congolais dont quatre phases de dépréciation,
qui seules nous intéressent, et 3 phases de stabilité relative.
Entre 2008 et 2009, au plus fort de la crise des subprimes, le Franc Congolais s’est
déprécié à un taux moyen annuel de 25,3 % par rapport à la devise américaine. A l’époque,
l’effondrement du CDF fut justifié par le choc négatif induit par la crise financière
internationale qui a entraîné freiné la croissance économique, celle des recettes publiques et le
déséquilibre de la balance des paiements. Les déficits de l’Etat furent financés par des avances
de la Banque Centrale, lesquelles ont gonflé la demande globale et provoqué des bulles sur le
marché des changes.
6
La cause principale de l’inflation est bien connue. En effet, chaque fois que l’Etat
est en difficulté, il recourt à la planche à billets. La monnaie est créée à partir de rien.
Conséquences : dépréciation de la monnaie, hausse des prix et la perte du pouvoir d’achat, les
salaires étant rarement adaptés au taux d’inflation. L’action de l’Etat sur la monnaie
est généralement décidée de façon unilatérale, sans consulter le peuple, aussi bien dans les pays
démocratiques que dans les dictatures mais le résultat, lui, est obligatoirement payé par tous.
Outre le fait qu’il faut reconnaître que le retour du Franc Congolais a été frappé de
la malédiction d’une guerre d’agression survenue moins de deux mois après son lancement, il
faut aussi rappeler que la gestion des gouvernements successifs de l’après réunification n’a pas
convaincu jusqu’à présent : les détournements de fonds publics et la corruption suivis de la fuite
des capitaux (toujours en devises étrangères) ne peuvent jouer en faveur du renforcement de la
monnaie nationale du Congo.
Par ailleurs, le plus grand problème est fondamental; aucune monnaie étatique ne
repose sur rien de solide depuis l’abandon de l’étalon or en 1971. Voilà pourquoi le Franc
Congolais n’a pas réussi à jouer le rôle de « réserve de valeur » pour les citoyens Congolais.
Ces derniers recourent au dollar américain lui-même en perte de vitesse. La politique monétaire
des Etats-Unis est la même : imprimer de l’argent à partir de rien pour espérer booster la
croissance.
Avec la récente réaction de la réserve fédérale américaine pour lutter contre les
effets négatifs du Covid, on peut affirmer avec certitude que le destin long terme du dollar US
n’est pas si différent de celui du franc congolais. En effet, près de 25 pourcent de la masse
monétaire du dollar a été injecté ex-nihilo dans l’économie en une seule année.
7
3. Evolution
En l'an 2000, la même somme (1 franc congolais) valait 0,04 dollar. En 2001, il
valait 0,004 dollar. En septembre 2019, il en valait 0,0006, c'est-à-dire qu'il faut 1 650 francs
congolais pour obtenir un dollar. En janvier 2021, vous obtenez 2 000 francs congolais
par dollar que vous changez.
4. Forme de la monnaie
La monnaie divisionnaire : est l'ensemble des pièces ou monnaie métallique. Elle est
utilisée dans les transactions de faibles montants. Lorsque l'économie est désorganisée
(guerres, révolutions, crises économiques…), la pénurie de la monnaie divisionnaire
entraîne l'apparition de la monnaie de nécessité.
La monnaie fiduciaire : est la monnaie comprenant les pièces modernes et les billets de banque.
C'est un instrument financier dont la valeur nominale est supérieure à la valeur intrinsèque ;
la confiance (fiducia en latin) que lui accorde l'utilisateur comme valeur d'échange, moyen de
paiement, et donc comme monnaie, repose sur un principe de garantie défendu par une institution
centralisatrice.
La monnaie scripturale : L'argent en chiffre enregistré dans les banques dans
les comptes courants
Un moyen d'échange
les transactions doivent l'accepter. Dans les économies contemporaines, le moyen d'échange le
plus courant est l'argent liquide.
La réserve de valeur fait référence à la capacité d'un actif à conserver son pouvoir
d'achat au fil du temps. Pour qu'un actif soit considéré comme de la monnaie, il doit avoir
une valeur dans le temps. Par exemple, si tu disposes d'un actif qui perd de sa valeur en peu de
temps, il ne peut pas être considéré comme de la monnaie. Pour être considéré comme tel, il
doit avoir de la valeur sur une longue période, ce qui signifie que tu peux toujours acheter des
biens et des services avec.
Une autre fonction essentielle de la monnaie est l'unité de compte. Cela signifie que
la monnaie peut être mesurée en fonction des biens et services qu'elle peut acheter. Elle peut
ainsi être utilisée pour fixer les prix des biens et des services que les gens veulent consommer.
9
1. Situation géographique
Elle est limitée par les bâtiments des institutions suivantes : le Palais de la Nation,
la Bibliothèque Nationale, le Ministère de l'Intérieur, de Centralisation et Aménagement des
Territoires, des Affaires Etrangères, de la Fonction Publique et enfin la Direction Générales des
Recettes Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participations.
2. Historique de la B.C.C
En date du 1er juillet 1885 est annoncée la création de l’Etat Indépendant du Congo.
Le 27 juillet 1887, Léopold II lance le Franc de l’Etat Indépendant du Congo pour unifier les
différents objets qui étaient utilisés dans les royaumes et empires. En effet, à l’annexion du
Congo à la Belgique, l’existence d’une banque de dépôt était indispensable car celle-ci devait
servir de gardien des capitaux des investisseurs Belges. Ainsi, la Banque du Congo belge fut
10
fondée en 1909, à Matadi, mais déplaça rapidement son siège social à Léopoldville qui était la
capitale de l’EIC.
Première agence de la Banque du Congo Belge construite le 1er juin 1908 à Matadi
Le pays étant conçu, avec une Banque ayant obtenu mandat d’émettre la monnaie,
plusieurs investisseurs installèrent leurs firmes au Congo-Belge tout en créant des banques
commerciales. Le développement du système bancaire engendra la nécessité d’avoir une
banque Centrale pour émettre la monnaie et contrôler le système bancaire au regard de
l’anarchie que renseignait le fonctionnement des banques commerciales. La Banque du Congo
Belge n’eut pas suffisamment de marge de manouvres face à cette situation compte tenu son
champ d’action était limité au seul privilège d’émission monétaire.
Aussi, à partir des années 50, l’émission d’une monnaie par une banque
commerciale commençait à accuser un caractère irrégulier. De ce fait, l’Etat fut dans
l’obligation de créer une banque centrale et la Banque du Congo a continué de fonctionner
comme une banque commerciale à part entière.
Après les indépendances de trois pays, chacun devait avoir sa propre banque
centrale. Il y a donc eu dissolution et liquidation de la Banque Centrale du Congo Belge et du
12
impôts, droits et taxes perçus par le Gouvernement et par les collectivités provinciales ou
locales.
La Banque est seule habilitée, sur le territoire national, à émettre des billets et
pièces de monnaie ayant cours légal.
La Banque peut, par avis publié en son nom dans le Journal Officiel de la
République Démocratique du Congo et dans d’autres publications de grande diffusion, déclarer
que certaines coupures ou pièces cessent d’avoir cours légal à partir d’une date déterminée.
La Banque reste tenue d’en assurer, dans un délai de trois ans, l’échange à ses guichets contre
d’autres coupures ou pièces ayant cours légal.
- Prendre en dépôt des titres et des métaux précieux, se charger de l’encaissement des
titres et intervenir pour compte d’autrui dans les opérations sur valeurs mobilières,
autres instruments financiers et métaux précieux.
- Effectuer des opérations de placement et de gestion financière de ses avoirs en monnaies
étrangères et en d’autres éléments de réserves externes.
- Obtenir du crédit à l’étranger et à cette fin consentir des garanties.
A la demande de l’État ou avec son accord, la Banque peut fournir des prestations
pour le compte de celui-ci ou le compte de tiers. Ces prestations sont rémunérées afin de couvrir
les coûts engagés par la Banque.
La Banque peut exécuter toutes les opérations et prester tous les services
accessoires aux missions visées à l’article 11.
16
La Banque peut confier l’exécution des missions secondaires dont elle est chargée
ou dont elle prend l’initiative à une ou plusieurs entités juridiques distinctes spécialement
constituées à cet effet et contrôlées par elle. Dans ce cas, la direction en est assurée par un ou
plusieurs cadres de la Banque.
Ces entités sont soumises au contrôle de la Cour des Comptes. Lorsque la mission
a été confiée par la loi à la Banque, celle-ci en tient le Gouvernement informé.
4. Organisation structurelle
- le Conseil de la Banque;
- le Gouverneur;
- le Collège des Commissaires aux Comptes;
Il est à noter le conseil de la banque et du collège des Commissaires aux Comptes, ne sont pas
opérationnels.
17
Le Gouverneur
Les attributions du Gouverneur sont énumérées dans les articles 29 et 31. C’est lui
qui dirige la banque, la représente dans ses rapports et relations avec les tiers, y compris le
Gouvernement; et en cette qualité, il dispose de pouvoirs suivants :
- signer seul les billets et valeurs émis par la banque, les rapports annuels, bilans et états
financiers;
- signer seul ou avec d’autres personnes les contrats conclus par la banque, la
correspondance et autres documents de la banque;
- signer conformément au statut des agents de la banque les actes d’engagement, de
promotion et de licenciement du personnel;
- représenter la banque en justice.
Le Vice – Gouverneur
CONCLUSION
Instrument d'échange accepté par tous parce qu'il inspire confiance et que sa valeur
est stable, la monnaie est le seul bien qui peut être échangé à tout moment contre tous les autres
biens. La monnaie favorise ainsi l'organisation du marché, comme lieu où sont centralisées les
offres et les demandes.
20
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 2
CHAP I : LA MONNAIE ..................................................................................................................... 3
1. Définition .................................................................................................................................... 3
2. Historique ................................................................................................................................... 3
Du franc congolais au Zaïre : la malédiction de l’inflation ............................................... 3
Le grand retour “raté” du franc congolais (CDF)............................................................. 5
De 1999 à 2001, LE premier pas raté ................................................................................... 5
La crise des surprimes, le bouc-émissaire parfait .............................................................. 5
L’inflation, le prix à payer pour financer l’Etat. ................................................................ 6
3. Evolution .................................................................................................................................... 7
4. Forme de la monnaie ................................................................................................................. 7
5. Rôle ou importance de la monnaie à l’économie .................................................................... 7
Un moyen d'échange ............................................................................................................. 7
Une réserve de valeur ............................................................................................................ 8
Une unité de compte .............................................................................................................. 8
CHAP II : PRESENTATION DE LA BANQUE CENTRALE DU CONGO (B.C.C) .................... 9
1. Situation géographique ............................................................................................................. 9
2. Historique de la B.C.C .............................................................................................................. 9
1. BANQUE DU CONGO BELGE ET PRIVILEGE D’EMISSION ................................... 9
2. LA BANQUE CENTRALE DU CONGO BELGE ET DU RWANDA-URUNDI ......... 10
3. LE CONSEIL MONETAIRE DE LA REPUBLIQUE DU CONGO ............................. 11
4. LA BANQUE NATIONALE DU CONGO ....................................................................... 12
3. Mission ou objectif de la B.C.C .............................................................................................. 13
4. Organisation structurelle ........................................................................................................ 16
Le Gouverneur..................................................................................................................... 17
Le Vice – Gouverneur ......................................................................................................... 17
Le Cabinet de la Haute Direction....................................................................................... 17
5. Organisation fonctionnelle (Organigramme)........................................................................ 18
CONCLUSION .................................................................................................................................... 19