CCP Maths 1 MP 2016 Epreuve
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EPREUVE SPECIFIQUE - FILIERE MP
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MATHEMATIQUES 1
Mardi 3 mai : 14 h - 18 h
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EXERCICE I
I.1. Existe-t-il des solutions non nulles de l’équation (E) développables en série entière sur un
intervalle ]−r, r[ (r > 0) de R?
EXERCICE II
i+ j
II.1. Démontrer que la famille est sommable et calculer sa somme.
2i+ j (i, j)∈N²
II.2. Soit X et Y deux variables aléatoires sur un même espace probabilisé à valeurs dans N.
On suppose que la loi conjointe du couple (X,Y ) vérifie :
i+ j
pour tout (i, j) ∈ N², P(X = i,Y = j)= P [(X = i) ∩ (Y = j)] = i+ j+3 .
2
II.2.a. Vérifier que la relation ci-dessus définit bien une loi conjointe.
II.2.b. Démontrer que les variables aléatoires X et Y suivent une même loi.
Partie préliminaire
III.1.
III.1.a. Soit x ∈ ]0, + ∞[, démontrer que la fonction t → e−t t x−1 est intégrable sur ]0, + ∞[.
+∞
III.1.b. On note, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, Γ(x) = e−t t x−1 dt (fonction Gamma d’Euler).
0
III.1.c. Démontrer que la fonction Γ est dérivable sur ]0, + ∞[ puis exprimer Γ (x) sous forme
d’intégrale.
n
1 1
III.2. Pour tout entier n ≥ 2, on pose un = dt − .
n−1 t n
III.2.a. Utiliser un théorème du cours pour justifier simplement que la série ∑ un converge.
n≥2
n
1
III.2.b. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Hn = ∑ k − ln(n).
k=1
Démontrer que la suite (Hn )n≥1 converge.
2/4
La limite de la suite (Hn )n≥1 sera notée γ dans tout le sujet (γ est appelée la constante d’Euler). Dans
Γ (x)
la suite de ce problème, on définit pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = appelée fonction Digamma.
Γ(x)
En déduire que pour tout entier n ≥ 1 , pour tout x ∈ ]0, + ∞[ et tout t ∈ ]0, + ∞[ , 0 ≤ fn (t) ≤ e−t t x−1 .
III.3.b. En utilisant le théorème de convergence dominée, démontrer que pour tout x ∈ ]0, + ∞[,
n t n x−1
Γ(x) = lim 1− t dt.
n→+∞ 0 n
1
III.4. On pose, pour n entier naturel et pour x ∈ ]0, + ∞[, In (x) = (1 − u)n ux−1 du.
0
III.4.a. Après avoir justifié l’existence de l’intégrale In (x), déterminer, pour x > 0 et pour n ≥ 1,
une relation entre In (x) et In−1 (x + 1).
III.4.b. En déduire, pour n entier naturel et pour x ∈ ]0, + ∞[ une expression de In (x).
n! nx
III.4.c. Démontrer que, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, Γ(x) = lim (formule de Gauss).
n→+∞ n
∏ (x + k)
k=0
n
1
III.5. Pour tout entier n ≥ 1, on note toujours Hn = ∑ k − ln(n).
k=1
1 n x n
x −x
En remarquant que pour n ≥ 1 et x ∈ ]0, + ∞[, x ∏ 1 + = e x Hn ∏ 1 + e k , démontrer
n k=1 k k=1 k
n
1 x −x
que pour tout x ∈ ]0, + ∞[, = x e lim ∏ 1 +
γx
e k (formule de Weierstrass).
Γ(x) n→+∞
k=1 k
III.6.
x x
III.6.a. En déduire que la série ∑ ln 1 +
k
−
k
converge simplement sur ]0, + ∞[ .
k≥1
+∞
x x
III.6.b. On pose, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, g(x) = ∑ ln 1 +
k
− . Démontrer que l’application
k
k=1
1
g est de classe C sur ]0, + ∞[ et exprimer g (x) comme somme d’une série de fonctions.
+∞
−1 1 1
III.6.c. En déduire que, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = −γ + ∑ − . On rappelle
x k=1 k k+x
Γ (x)
que pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x) = .
Γ(x)
3/4
III.7.
+∞
III.7.a. Que vaut ψ(1)? En déduire la valeur de l’intégrale e−t ln(t) dt.
0
III.7.b. Calculer, pour tout x ∈ ]0, + ∞[, ψ(x + 1) − ψ(x) puis démontrer que, pour tout entier
n−1
1
n ≥ 2, ψ(n) = −γ + ∑ .
k=1 k
1 1
III.7.c. On pose, pour tout (x,y) ∈ ]0, + ∞[2 et k entier naturel, jk (y) = − .
k+y+1 k+y+x
III.8. Déterminer l’ensemble des applications f définies sur ]0, + ∞[ et à valeurs réelles vérifiant
les trois conditions :
• f (1) = −γ ,
1
• pour tout x ∈ ]0, + ∞[, f (x + 1) = f (x) + ,
x
• pour tout x ∈ ]0, + ∞[, lim ( f (x + n) − f (1 + n)) = 0.
n→+∞
On effectue un premier tirage d’un boule dans l’urne et on adopte le protocole suivant :
si on a tiré la boule numéro k, on la remet alors dans l’urne
avec k nouvelles boules toutes numérotées k.
Par exemple, si on a tiré la boule numéro 3, on remet quatre boules de numéro 3 dans l’urne (la boule
tirée plus 3 nouvelles boules numéro 3).
III.9.a. Déterminer la loi de la variable aléatoire X ainsi que son espérance E(X).
III.9.b. Déterminer
la loi de la variable aléatoire
Y et vérifier que pour tout entier naturel non
1 k
nul k, P(Y = k) = ψ(2n + 1) − ψ(n + 1) + .
n n+k
III.9.c. Calculer l’espérance E(Y ). On pourra utiliser, sans démonstration, que
n
k2 1−n
∑ n(n + k) = 2 + n (ψ(2n + 1) − ψ(n + 1)).
k=1
Fin de l’énoncé
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