Construction Industrielle - Bois - Systèmes Porteurs

1
LAUCE2183 : Structures en bois

Pierre Latteur Partie 3 : Systèmes
2015-2016 porteurs
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois

Avertissement 1 : cette partie 3 concerne les
systèmes porteurs sans s’attarder sur les
assemblages qui les composent, qui seront
détaillés en partie 4
Avertissement 2 : la manière de calculer les

efforts internes dans les structures (poutres
continues, arcs, portiques,…) ne sera pas
détaillée dans ce cours : ceci fait l’objet des cours
de Mécanique des structures (LAUCE1181,
BAC13) et Stabilité des constructions
(LAUCE2124, Ms21)
Cours de : Structures en bois Version 2014-2015, Pierre Latteur
Poutres TJI avec âme
Chap. 17 : en OSB
Eléments structuraux dérivés du bois

Les bois massif collés BMC :
(= BMA, BLC, BMR et panneaux massifs)
4 BLC = bois lamellé-collé : BMA = bois massif abouté :
BMR = bois massif reconstitué Panneaux massifs contrecollés ou contre-

= bois contrecollés : cloués (typiquement, les CLT) :

Bois lamellé-collé (BLC) : voir détails en partie 2, chap.9
Source : Houtinfobois.be

Bois massif abouté (BMA)
 Bois à section rectangulaire obtenu par aboutage et collage les unes après
les autres de pièces de bois massif de grosse épaisseur. Il se classe et se
6 calcule de la même manière qu’un bois massif
 Dimensions courantes :
- Largeur : 4 cm…14 cm…
- hauteur : 6 cm…24 cm…
- Longueur : jusqu’à 15 m
KVH®

Bois massif reconstitué (BMR) ou contrecollé
 Le BMR est fabriqué sur le même principe que le BLC, mais avec moins de
lamelles (2 à 5) et de plus grosse épaisseur (4,5…8 cm contrairement au BLC
7 constitué de lamelles d’épaisseur inférieure à 4,5 cm)
 Il n’est pas destiné à être cintré

comme le BLC et est davantage
utilisé pour les bois empilés et les
systèmes poteaux-poutres
Source :
Houtinfobois.be
Poutres collées-croisées
- Largeur : …21 cm…
- hauteur : …32 cm…
- Longueur : jusqu’à 15 m

Panneaux massifs à plis croisés
(contrecollés ou contre cloués ou CLT)
8  Ces panneaux sont constitués de planches
collées ou clouées entre elles en couches
croisées à angle droit (en général de 3 à 7
couches)
 On les utilise aussi bien pour des murs porteurs, des cloisons, des
planchers et des toitures
 Les performances mécaniques - Epaisseur : …8 cm…24 cm…60 cm…
sont élevées et rendues isotropes - hauteur : …1 m…5 m…
grâce au croisement - Longueur : jusqu’à 24 m

Panneaux OSB (Oriented Strand Board)
 Ces panneaux, fabriqués sous pression et
chaleur, sont constitués de colle mélangée à
9 des copeaux de bois (taille : 3 cm x 1 cm x 0,5
mm). Ils comportent 2 couches extérieures
avec des lamelles orientées dans le sens de la
longueur, et une couche intérieure avec des
copeaux orientés dans l’autre sens.
 Les performances mécaniques sont plus élevées que celles des autres
panneaux de particules ou de fibres
 Le plupart sont rainurés languetés pour s’imbriquer les uns dans les autres
(attention toutefois aux dilatations des grandes surfaces jointives, qui
peuvent créer des désordres, notamment dans les façades)
- Epaisseur : de 6 à 40 mm
- 122x244 cm, 125x250 cm, 125x500 cm, 250x500 cm
 On distingue 4 classes d’OSB. Pour les usages en structure, préférer les OSB4 ou
OSB3, utilisables en classe de service 2. Ils sont déconseillés en usage extérieur
Principe de fabrication des panneaux OSB
10
Source :
Houtinfobois.be
Panneaux OSB (suite)
11

Autres panneaux de particules (autres que l’OSB)
 Ces panneaux, fabriqués sous pression et chaleur, sont constitués de colle
mélangée à des copeaux de bois, déchets de rabotage, sciures et parfois
12 d’autres matériaux comme le chanvre, le lin, etc
- largeur : 60, 90, 120, 185, 210 cm
- hauteur : de 2,5 à 6,1 m
 Leur utilisation en structures est moins

fréquente que les panneaux OSB, mais
Panneau « d’aggloméré » très courante pour l’ameublement
Panneaux de fibres
 Panneaux composés de fibres de bois ou d’autres matériaux lignocellulosiques,
comme le bien connu « MDF »
13
 Ils sont utilisés pour des parements de portes, fonds de meuble, emballages,
sous-couches de revêtement de sol, écrans rigides de sous toitures,…
- 122…280 cm x 244…520 cm
Panneau de type MDF
Panneau de type MDF plaqué

Panneaux contreplaqués
 Panneaux composés d’un nombre

14 variable de couches de placage
assemblées par collage, et dont
le fil est croisé à angle droit.
Ces couches de placage sont des
minces feuilles (0,6…4 mm) de bois obtenues
par déroulage (tournage d’une grume sur un axe
horizontal pendant qu’un chariot muni d’un couteau appuie et découpe une
feuille continue, à l’image d’un taille-crayon)
 Ils sont utilisés comme éléments de sous-toiture, sous-planchers, coffrages,

cloisons, panneaux d’ossatures bois, menuiseries, meubles,…
- 125…150 cm x 250…310 cm

Lamibois (= LVL : Laminated Veneer Timber)
 Le lamibois est constitué de placages de feuilles déroulées de 3 mm
d’épaisseur, disposées en général de manière à placer tous les fils parallèles.
15 Le principe de fabrication est semblable aux panneaux de contreplaqué
 Ses performances mécaniques sont élevées,

souvent supérieures au bois massif et au BLC,
grâce à une sélection des placages et à une
homogénéisation des défauts. Les fm,k, ft,0,k, fc,0,k
sont relativement semblables.
- Largeur : 2,5…7,5 cm…
- Hauteur : …200… cm
- Longueur : …20 m…
 Leur fabrication nécessite de
grosses unités de production avec
des machines spécifiques lourdes
nécessitant des investissements
importants
Exemple d’utilisation
du LVL
16 Metropol Parasol à Séville
(Jürgen Mayer), 2011, la
plus grande structure en
bois du monde (150m x 70
m x 28 m) composée
d’éléments LVL (kerto)

Poutres reconstituées (PSL et LSL)
 Ces 2 produits dont les performances mécaniques
sont élevées sont obtenus par assemblage de
17 bandes de placages longues et étroites (alors que le
LVL est composés de plans posés les uns sur les
autres)
 Les bandes de placages sont orientées à fil parallèle, collées et pressées
 PSL : poutres ou colonnes  LSL : éléments plans (murs et planchers)
 Dimensions courantes poutres PSL :
20 cm x 30 cm x 20 m
 Dimensions courantes panneaux LSL :
3…14 cm x 2,5 m x 10 m
 Leur fabrication nécessite de
grosses unités de production avec
des machines spécifiques lourdes
nécessitant des investissements
importants
Poutres composites
 Ces poutres à section en I ou en caisson ,
fabriquées par plusieurs marques ayant chacune
18 leurs spécificités et leur appellation, sont
constituées d’une âme et de semelles
composées de matériaux différents. Par
exemple, la poutre TJI est composée d’une âme Poutres Nailweb à âme
métallique
en OSB et de semelles en lamibois, mais toutes
les combinaisons sont possibles (semelles en
bois massif, contrecollé, BLC, lamibois,…âmes en
OSB, contreplaqué, tôle métallique,…)
 Dimensions courantes poutres :

…6 cm… x 2…5 m x …5…12… m
Quelques
utilisations
de poutres
19
composites

Photo :
Chap. 18 : ecohabitation.com
Systèmes porteurs des bâtiments

Nombre de logements neufs en bois en Belgique
21
Source :
Houtinfobois.be

L’ossature bois : 2 systèmes
 «Plateform frame »:  « Balloon frame » (= ossature

22 interruption des poteaux à croisée): poteaux continus (en
chaque niveau Belgique, moins fréquent que le
système « Plateform »)

L’ossature bois
 Structure composée de parois portantes
avec un tramage régulier de pièces de bois
23 verticales (les montants), et de pièces
horizontales en partie haute, basse et
médiane (les traverses et les entretoises)
 Sur ce squelette est fixé, à l’intérieur ou à
l’extérieur, des panneaux, en général en
OSB, assurant le rôle de contreventement,
mais aussi de pare-vapeur (quand ils sont à
l’intérieur). Rem : il n’est pas rare de placer un pare-
vapeur plastique en plus de l’OSB)
 Sur ce squelette est fixé, à

l’intérieur, des panneaux, en
général en plâtre (type gyproc)
 L’isolant est placé entre les parois

intérieures et extérieures
L’ossature bois (suite)
 Dimensions habituelles :
24 - Montants de section minimum 38x138 mm
avec entraxes de 40 à 60 cm
 Points forts :
- Grande préfabrication possible
- Facilité de manutention grâce à la légèreté
- Taille des fondations limitées grâce à la légèreté
 Points faibles :
- Acoustique délicate nécessitant une grande
attention, surtout dans les logements multiples
- Faible inertie thermique (consécutif à la légèreté)
- Limitation du nombre d’étages : Rez+2
Photos: mobicsa.be

L’ossature bois : quelques photos
25

L’ossature bois : détail constructif type (parois)
26
Source : Habitbois.com
L’ossature bois : détails constructifs types (source : MOBIC)
27
Chevrons Pannes Fermes Toiture

porteurs porteuses porteuses plate
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois Source : MOBIC (mobicsa.be)
28
29
Le « Poteaux-poutres »
 Ce système est peu répandu en Belgique, contrairement à l’ossature bois
30  L’enveloppe est dissociée de la structure : ce ne sont pas les murs qui sont
porteurs mais les poteaux. Les murs intérieurs et extérieurs sont placés librement
 Les poteaux et les

poutres sont faits de
BLC, BMA ou bois
massif et sont
assemblés par des
éléments métalliques
 Le contreventement
est réalisé avec des
diagonales en acier
plat, des panneaux,
des diagonales en bois
massif,…
Le poteaux-poutres (suite)
 Dimensions habituelles :
- Poteaux espacés de plusieurs mètres, en général un multiple des
31 dimensions des panneaux commerciaux (en général multiple de 62,5 cm)
- Gites de planchers et chevrons de toiture : 38x225 mm et d’autres
 Points forts :
- Souplesse dans l’aménagement intérieur (pas de murs porteurs)
- Possibilités de façades largement ouvertes (baies vitrées)
- Possibilité de construire plusieurs étages (…5…10…)
 Points faibles :
- Plus complexe au niveau de l’étude
de stabilité et du calcul des
assemblages
- Possibilités de préfabrication plus
réduites que l’ossature bois
- Protection au feu nécessaire pour
les assemblages métalliques

Le poteaux-poutres : quelques détails types
32

Le poteaux-poutres : quelques détails types
33
Source : Simpson.fr
Le poteaux-poutres : quelques photos
34

Le poteaux-poutres : le multi-étagé
35
Maison des médias Tamedia à Zurich (Rez+6)

Architecte Shigeru Ban Architects
Mise en service 2011
Surface 10 200 m2
Volume de construction 45 900 m3

Les panneaux de bois massifs (CLT)
 Structure composée de parois verticales
(épaisseur : …9 cm…16 cm… ) et planchers
36 portants (épaisseur : …8…24 cm…) en bois
massif assemblé (typiquement CLT)
 Longueur max
 25 m, hauteur
max  5 m
Les panneaux de bois massif (suite)
 Nombreux avantages :
- Préfabrication poussée
38 - Portées importantes et porte-à-faux possibles
- Stabilité dimensionnelle des panneaux
- Charges importantes et multi-étagé possible :
…6…10… niveaux
- Bon comportement sismique
- Contreventement naturel
- Possibilité de fixer les planchers sur des murs verticaux continus
- Pas de linteaux nécessaires au droit des ouvertures
- Pas de pare-vapeur nécessaire
- Possibilité d’intégration des techniques dans des rainures préformées en usine
- très bon comportement au feu
 Inconvénients :
- Moins de souplesse pour les
modifications et transformations
- Engins de levage nécessaires
- Grandes quantités de bois utilisées Source des croquis : T.
Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois Descamps, Umons
40
Ci-contre : plancher en bois

massif avec : chape béton en
partie supérieure, isolation
inférieure et protection/finition
par panneau de plâtre (type
gyproc)

Les panneaux de bois massif : assemblages
41
Equerre acoustique (simpson.fr) qui associe une équerre classique à un

matériau d'isolation acoustique, la Sylodyn®. Elle permet la connexion
entre éléments de mur et de plancher en CLT, tout en garantissant une
isolation phonique entre ces composants grâce à une bande de
Sylodyn® de 12 mm pré-installée sous l'équerre
Montage d’une habitation en panneaux CLT : film
42

Les panneaux massifs : le multi-étagé
43
Immeuble résidentiel Forte Living à Melbourne (Rez+9)

Réalisé avec des panneaux de CLT
Architecte Shigeru Ban Architects
Surface 10 200 m2
Volume de construction 45 900 m3
Les panneaux massifs : le multi-étagé (suite)
44
Immeuble Les Closières, Mont-sur-Marchienne, Belgique (Rez+4)

Réalisé avec des panneaux de CLT (murs en 140mm/5 plis, planchers en 160mm/5 plis)
Architectes Baneton/Garrino
Entreprises Buildinx/Lamcol/Hullbridge
Le bois empilé
 Ce système est peu répandu en Belgique, et
l’est davantage en Amérique du Nord ou dans
45 les régions montagneuses d’Europe
 Les madriers (= poutres de bois profilées)
sont empilés les uns au dessus des autres et
les planchers sont en gîtage, comme pour
l’ossature bois
 Les éléments empilés sont

soit en bois massif, soit en
BLC, et ont une épaisseur de
6 …13…20… cm
 Gites de planchers et
chevrons de toiture :
souvent 38x225 mm

Le bois empilé (suite)
 Avantages :
- Préfabrication
46 - Assemblage avec peu de moyens
- Apprécié par les amateurs de bois apparent
- Contreventement naturel
 Inconvénients :
- Tassement vertical important après la construction, impliquant une bonne
conception des détails, de l’isolation et de l’étanchéité
- Modifications ultérieures limitées aux éléments non porteurs
- Limité aux rez+1
- Détails d’isolation délicats au niveau
des angles extérieurs

Comparaison des 4 systèmes constructifs
Ossature bois Poteaux-poutres Panneaux massifs Bois empilé
Nombre d'étages Rez+2 …Rez+8… …Rez+10… Rez+1

47
Transport et manutention ++ ++ + +++
Possibilités de préfabrication +++ ++ +++ +
Economie de bois +++ +++ - +
Rapidité de mise en œuvre ++ + +++ +
Potentiel structural (portées, porte-à-faux,…) ++ +++ +++ +
Facilité de transformations/rénovations + +++ + -
Souplesse d'aménagement intérieur + +++ + -
Stabilité au tassement vertical + +++ +++ -
Potentiel d'isolation +++ +++ + +
Inertie thermique - + +++ +++
Possibilité de bois apparent à l'intérieur - + +++ +++
Facilité d'installation/entretien des techniques + ++ + -
Acoustique + + ++ ++
Possibilités d'ouverture des façades (baies vitrées) + +++ ++ +
Tenue au feu + + +++ +++

Répartion des différents systèmes constructifs en bois en
Wallonie en 2005
48
Source :
Houtinfobois.be
Photo :
martin-charpentes.com
Chap. 19 : Treillis
Calcul des efforts internes dans les treillis
 Treillis isostatiques :
voir cours de Mécanique des structures, LAUCE1181, BAC13, P. Latteur
53
 Treillis hyperstatiques :
voir cours de Stabilité des constructions, LAUCE2124, Master21, P. Latteur
Ci-contre :
quelques types
de treillis, parmi
beaucoup
d’autres

RAPPEL MDS : répartition des efforts dans une poutre treillis
54 WARREN :
PRATT :
HOWE :

RAPPEL MDS : influence de la hauteur des treillis
FTOT/4 FTOT/4 FTOT/4 FTOT/4

55
F=?
H
FTOT/2 A FTOT/2
L
Equilibre des moments sur un demi-treillis,

par rapport à la rotule en A :
FTOT L
(FTOT2) (L2) = F H + (FTOT/4)(L8) + (FTOT/4)(3 L8)  F 
8H
Les efforts dans les membrures sont inversement
proportionnels à H !

RAPPEL MDS : influence de la hauteur des treillis (suite)
56
Treillis totalement identiques en tous points

sauf pour la hauteur (respectivement 2 m et 4 m) : les efforts dans les
membrures sont inversement proportionnels à H

RAPPEL STAB : peut-on se passer des articulations nodales ?
57
Treillis articulé (en haut) : la déformée est constituée de tronçons rectilignes
Treillis à nœuds rigides (en bas) : la déformée des membrures est forcément
continue. Sa courbure indique l’existence de moments fléchissants appelés
moments parasitaires. Par contre, Les efforts normaux et la flèche maximale sont
identiques à ceux du cas parfaitement articulé
Exemple : treillis de 8 [m] de portée, 1 [m] de hauteur, barres en bois de section
10cmx10cm pour les tendues et 15cmx15cm pour les comprimées. Dans la barre
supérieure centrale, on a :  =3,5 Mpa,  =1,2 MPa
max,compression 2-4,flexion
Dans la barre comprimée centrale, les contraintes parasitaires de flexion atteignent

58
33% des contraintes de compression !

Charpentes et fermettes industrialisées
 Assemblées en usine
avec des connecteurs
59 métalliques, souvent en
épicéa :
1. Fermettes placées tous les 60 à 90 cm

2. Entrait
3. Sablière
4. Sous toiture
5. Contre-latte
6. Support pour la couverture (non
dessinée) : liteau ou voligeage
Rem : isolation entre arbalétriers non dessinée

Quelques types de charpentes et fermettes industrialisées
Fermettes avec entrait Fermettes sans entrait
horizontal : horizontal :
60
Etre attentif aux poussées horizontales aux appuis :

les bloquer en reprenant les poussées dans l’ouvrage
ou les éviter, par exemple avec des trous oblongs
dans les appuis métalliques (= appuis à rouleaux)
Charpentes industrialisées : quelques photos
61

Charpentes industrialisées : quelques photos
62
(couches entrecroisées de préférence)

Autres treillis industrialisés
63
Le treillis préfabriqué « Open Joist Triforce »,

solive de plancher (jusqu’à 10 m de portée)
Grands treillis sur mesure
64
Passerelle en bois BLC, servant

d’accès aux palais du Heysel
(Bruxelles). On remarquera
l’épaisseur variable des
diagonales, en fonction de
l’importance de l’effort normal.
Architectes Samyn&Partners. Préfabrication Lamcol.
Source de la photo : structurae.info
Conception et calcul des treillis : synthèse
Conception du treillis (portée, hauteur, forme, assemblages, éclairage…) en
respectant quelques règles de bonne pratique :
65
- Angles entre barres >30° :
 
- Favoriser les assemblages en compression plutôt que ceux en traction
- Éviter les élancements géométriques trop grands : L/H=…8…10…15…
- Structure secondaire telle que seuls les nœuds sont chargés
- Axes concourants (sinon, moments de flexion dans les barres) et sections avec h limité
Calcul des efforts internes :

Les assemblages étant rarement des rotules ou des encastrements parfaits avec une semi-rigidité, un
calcul du treillis selon ces deux cas extrêmes est conseillé (nœuds rigides avec vérification des barres en
flexion composée ET nœuds articulés avec effort normal)
Calcul de la flèche (en principe pas dimensionnant) :

Etre attentif à la déformabilité et au jeu des assemblages. Des formules existent et intègrent ces
phénomènes en diminuant la valeur du module d’élasticité des barres. Si on ne considère pas ces
phénomènes, augmenter la flèche théorique de 50%
Photo :
Chap. 20 : timberconstruction.wiehag.com
Poutres sous-tendues
67

68

Justification de la poutre
sous-tendue
 1 : Moins un système est triangulé, moins 1 Treillis articulé à membrure discontinue : 
il est efficace pour franchir une portée :
69 2
Poutre Vierendeel (nœud rigides) : grands

moments partout et grandes déformations Treillis articulé à membrure discontinue
 2 et 3 : Si la charge s’applique sur toute la membrure 3
plutôt que sur les nœuds, il devient intéressant
« d’hyperstatiser » la membrure en la rendant
continue, afin d’y réduire le moment maximum
(3 appuis élastiques + 2 appuis extrêmes)
 4 : Pour retrouver l’avantage de la poutre Treillis semi-articulé à membrure continue
Vierendeel (transparence, passage de gaines
techniques, …) sans en avoir les inconvénients
4
est de donner à la membrure inférieure la forme
d’un câble funiculaire (le funiculaire des 3
réactions d’appui). Il en résulte un effort nul dans
les diagonales, qui peuvent être enlevées
Poutre sous-tendue
Justification de la poutre
sous-tendue
 1 : Moins un système est triangulé, moins 1 Treillis articulé à membrure discontinue : 
il est efficace pour franchir une portée :
70 2
Attention : certaines géométries de poutres sous-tendues (c’est le cas
de l’exemple donné en arrière plan) ont aussi le défaut des structures
funiculaires : si la répartition des charges n’est plus uniformément
Poutre Vierendeel (nœud rigides) : grands
distribuée, les efforts internes ainsi que les déformations peuvent être
moments partout et grandes déformations Treillis articulé à membrure discontinue
telles que la poutre sous-tendue ne se justifie plus.
 2, 3 : Si la charge s’applique sur toute la membrure 3
plutôt que sur les nœuds, il devient intéressant
Par rapport à la poutre treillis (à membrure continue ou non), la poutre
« d’hyperstatiser » la membrure en la rendant
sous-tendue
continue, ne se justifie
afin d’y réduire quemaximum
le moment si les charges variables sont petites par
rapport
(3 appuis aux charges
élastiques permanentes
+ 2 appuis extrêmes) et si les diagonales gênent le passage
de techniques
 4 : Pour ou d’un autre
retrouver l’avantage ouvrage. Le geste
de la poutre architectural
Treillis semi-articulé àpeut-être
membrure continue
une autre
Vierendeel raison (mais
(transparence, à justifier
passage au maître d’ouvrage!)
de gaines
techniques, …) sans en avoir les inconvénients
4
est de donner à la membrure inférieure la forme
d’un câble funiculaire (le funiculaire des 3
réactions d’appui). Il en résulte un effort nul dans
les diagonales, qui peuvent être enlevées
Poutre sous-tendue
! Non triangulées, donc
Quelques types de poutres sous-tendues, sensibles aux charges
quelques règles de conception et de calcul non uniformes !!
71
Ces poutres sous-tendues sont triangulées partout et sont

donc en réalité des treillis dont la membrure supérieure
est continue, avec tous les avantages du treillis
 La sous tension et les assemblages tendus sont en général réalisés en acier
 Portées jusqu’à 80 mètres
 Elancement géométrique limité : L/H<10…12
 Membrure vérifiée en flexion composée avec flambement
 Etre attentif aux assemblages et, entre autre, à la compression  fibres des
montants sur la poutre, ainsi qu’aux variations de T° sur le câble, qui impactent la
distribution
Pierre des M
Latteur – UCL – Belgique dans
– Cours la membrure
de : Structures en bois
Quelques détails d’assemblages (parmi d’autres)
72
Liaison entre poutre de

base et sous-tirant :
Liaison entre poinçon et sous-tirant :

Instabilité latérale des poinçons
Résultante
73 STABILISANTE
Résultante
DÉSTABILISANTE
Stabilisation des poinçons hors de leur plan
 Un équilibre transversal des poinçons montre que le nœud entre le poinçon et le
sous-tirant peut être instable latéralement. Il faut donc soit encastrer les poinçons
74 dans la membrure supérieure, soit les maintenir transversalement sur la structure
secondaire, soit créer une contreflèche vers le haut (>L/200) à la membrure

Poutres sous-tendues : synthèse du calcul ELU
1. Choisir le nombre p de poinçons, calculer la poutre hyperstatique
avec p+2 appuis, calculer les réactions d’appuis et finalement la
forme du câble funiculaire (ce qui donne la longueur des poinçons)
75
2. Dans la section la plus fléchie de la poutre, calculer c,Ed=NEd/bh et
m,Ed=6MEd/bh2 et vérifier le critère de flexion composée (chap. 13) :
 c ,0, Ed  m , Ed
 1
min kc , y , kc , z  f c , 0,d
(La longueur de flambement
f m,d sera prise égale à la longueur
de la poutre)
3. Dans la section de la poutre soumise au plus grand effort tranchant VEd, vérifier :
3VEd
 Ed   f v ,d
2  (kcr  0,67)  bh
4. Vérifier les poinçons verticaux en compression simple (avec flambement) :

 c ,0, Ed  min kc , y , kc , z  f c ,0,d
5. Vérifier la compression  fibres à l’assemblage poinçon/poutre :  c ,90, Ed  f c ,90,d
6. Vérifier les assemblages et le câble de sous-tension

Chap. 21 :
Poutres continues, poutres cantilever
RAPPEL : efforts internes et déformations
dans les poutres continues
77 M max  0,125qL2
M appui  0,125qL2 , M max,travée  0,070qL2
M appui  0,100qL2 , M max,travée  0,080qL2

Poutres continues croisées sur appui
 Placer le joint de continuité au niveau des appuis est utile car le doublement
local de la membrure sur une longueur suffisante permet de ne pas se soucier
78 des moments négatifs d’appui (puisque 2x plus de section). Il faut toutefois
vérifier les assemblages de continuité (cisaillement dans les tiges).

Poutres cantilever : principe
 Les poutres cantilever sont obtenues à partir des poutres continues en plaçant
79 des rotules là où les moments s’annulent (nombre de rotules=degré
d’hyperstaticité). Elles combinent les avantages de l’isostaticité (insensibilité aux
tassements d’appuis) et de l’hyperstaticité (moments fléchissants = ceux de la
poutre hyperstatique, donc mieux distribués)
 On peut aussi positionner les rotules plus judicieusement, de manière à

égaliser les moments en travée et sur appuis

Poutres cantilever : quelques détails
 Au niveau de l’articulation et contrairement aux poutres en béton, il faut que la

80 poutre portée soit suspendue à la poutre porteuse afin d’éviter les tractions 
fibres :
 Autres exemples d’articulations pour poutres cantilever :

Chap. 22 : Arcs
Calcul des efforts internes dans les arcs
 Arcs funiculaires :
voir cours de Mécanique des structures,
83 LAUCE1181, BAC13, P. Latteur
 Arcs non funiculaires :

voir cours de Stabilité des constructions,
LAUCE2124, Master21, P. Latteur
Avertissement 1 : la théorie relative aux calcul des efforts internes,

efforts de poussée, recherche des formes funiculaires, etc ne sera pas
décrite dans cette partie car elle est détaillée dans les cours de
Mécanique des structures et Stabilité des constructions
Avertissement 2 : un arc étant une pièce courbe ayant la particularité

d’être essentiellement comprimée, il est conseillé de relire le chapitre 16
de la partie 2 de ce cours (éléments courbes en BLC), sur lequel est basé
ce chapitre dédié aux arcs

Quelques détails d’assemblage de clé
84
Assemblage parfaitement articulé
Joints rigides

RHoriz
RVert
Les arcs sont très sensibles au flambement…
 Formes de flambement vertical d’arcs paraboliques funiculaires :
86 Le plus fréquent en
construction bois
car isostatique
(montage et
transport aisé,
assemblages rotulés
plus simples,
insensibilité aux
tassements
et à la T°)
 La plupart des logiciels actuels permettent de vérifier l’instabilité globale

d’une structure comprimée. Pour la combinaison de charges considérée (et
toutes les autres), il s’agit d’effectuer un calcul au second ordre et de vérifier
s’il y a convergence des déformations. Le cas de divergence correspond à une
instabilité d’ensemble. Cette vérification est a effectuer en parallèle de la
vérification en section. Une autre méthode approchée consiste à calculer
l’arc comme un élément droit, avec une longueur de flambement qui vaut
5larc/8 (arc à 3 articulations)
Arcs funiculaires (NEd seul) : synthèse du calcul ELU
Dans la section la plus comprimée, calculer c,Ed=NEd/bh et
vérifier le critère de compression avec flambement :
87
 c ,0, Ed  k r kc f c ,0,d
Cintrage des lamelles en usine, Calculer comme expliqué ci-dessous en
voir partie2/chap. 16* prenant Lf 5larc/8
Avec kc = facteur de flambement, voir partie 2/chap. 13 :
 f c , 0,k 
 rel     2 E0 , k
1 déf
kc   crit ., Euler 
k 2  k 2  2rel     2
 E crit , Euler 
 0,2 pour bois massif 


k  0,5 1   c rel  0,3  rel
2
 
  c  0,1 pour BLC


  
La difficulté réside ici dans la détermination du crit,Euler de l’arc, que l’on pourra obtenir par
voie numérique (certaines formules analytiques existent pour les arcs funiculaires
paraboliques : voir cours de mécanique des structures LAUCE1181)
*Remarque importante : l’EC5 n’en fait mention que pour les éléments en flexion simple, mais il faut en principe
également tenir compte en compression simple. Pour le calcul du rayon de courbure, on pourra approximer l’arc
parabolique par un arc de cercle passant par les appuis et la clé de l’arc.
Arcs funiculaires (NEd seul) : synthèse du calcul ELU
Dans la section la plus comprimée, calculer c,Ed=NEd/bh et
vérifier le critère de compression avec flambement :
88
 c ,0, Ed  k r kc f c ,0,d
Cintrage des lamelles en usine, Calculer comme expliqué ci-dessous en
voir partie2/chap. 16* prenant Lf 5larc/8
Avec kc = facteur de flambement, voir partie 2/chapitre 13 :
1 supposequedéfl’on 
 rel   connaît f c , 0la  E0 , k
2
Le calculkcprécédent
  , k longueur
 de flambement de
   
l’arc, comme k 2par 2
 2rel Lf5l
 kexemple  arc /8 pour
E 
un critarc
, Euler parabolique

crit ., Euler
2
à 3 articulations.
Pour des géométries plus complexes, cette  longueur

deboisflambement  est
 0,51  et  2rel 
0, 2 pour massif
délicate àkévaluer  c ilfaudra
rel  0,3 effectuer
  c vérification
  0,1 pour BLC
une de la stabilité  globale


par voie numérique (calcul au second ordre avec un logiciel), en prévoyant   une
sécurité suffisante
La difficulté réside ici(par
dansexemple : charge
la détermination du critique
crit,Euler de = …3…
l’arc, quefois l’on la charge
pourra réelle)
obtenir par
voie numérique (certaines formules analytiques existent pour les arcs funiculaires
paraboliques : voir cours de mécanique des structures LAUCE1181)
*Remarque importante : l’EC5 n’en fait mention que pour les éléments en flexion simple, mais il faut en principe
également tenir compte en compression simple. Pour le calcul du rayon de courbure, on pourra approximer l’arc
parabolique par un arc de cercle passant par les appuis et la clé de l’arc.
Arcs non funiculaires (NEd, MEd , VEd) : synthèse du calcul ELU
1. Dans la section la plus comprimée ET la section la plus fléchie (2 calculs !),
calculer c,Ed=NEd/bh et m,Ed=6MEd/bh2 et vérifier le critère de flexion composée :
89 1   c , 0, Ed  kl m , Ed
L’EC5 n’en fait mention que pour la flexion, mais sa place ici   1
semble pertinente (cintrage en usine des lamelles) kr  f  k f
 c , 0,d  r m,d
2. Dans ces 2 mêmes sections, si l’intrados est tendu, calculer  Ed  k p   m, Ed 1

Ed=3VEd/(2*0,67*bh) et vérifier la traction  aux fibres : f v ,d k dis kvol f t ,90,d
3VEd
3. Dans la section soumise au plus grand VEd, vérifier :  Ed   f v ,d
2  0,67 * A
4. Vérifier l’instabilité globale (flambement d’ensemble)

via la méthode approchée (slide précédent) ou un calcul numérique au second ordre,
en choisissant une sécurité suffisante (…3…).
Vérifier également la résistance au déversement si nécessaire.
kc  1 : tient compte de la sensibilité au flambement
kl 1 : tient compte de la contrainte de flexion dont la répartition ne répond plus à la loi habituelle =M/W
kr  1 : tient compte du cintrage des lamelles en usine
kp =0…0,15… : permet de calculer les contraintes de traction  aux fibres à partir des contraintes de flexion
kdis =1,4 : permet d’intégrer la manière dont sont distribuées les contraintes de traction  aux fibres
kvol
Pierre Latteur <1 –: Belgique
– UCL tient compte
– Coursde
de « en bois » (volume grand plus de défauts  moins de résistance)
l’effet volume
: Structures
Quelques détails d’articulation des arcs
90

Libramont
Wallexpo (architecte
Synergie international,
2
91 bureau d’études MC )

Photo :
www.michel-dru-sarl.fr
Chap. 23 : Portiques
Types de portiques
 Quelques types de portiques courants :
97
 Les appuis encastrés sont rares car ils sont plus complexes à réaliser
 Autres types de portiques :

Types d’appuis articulés pour les portiques
 Leur conception est semblable à celle des naissances des arcs articulés :
98

Types d’articulations de faîte pour les portiques
 Leur conception est semblable à celle des arcs articulés :
99

Types d’angles rigides pour les portiques
 C’est la partie la plus délicate du portique
10
0

Efforts internes et
:
déformations
1. Il existe des poussées
horizontales aux appuis
101
2. Les poteaux et
arbalétriers doivent être
vérifiés en flexion
composée M:
3. La longueur de flambement
des poteaux et arbalétriers n’est
pas facile à évaluer, surtout si
l’assemblage de coin n’est pas
parfaitement rigide. Il existe des
formules analytiques
approchées, mais on peut aussi
N:
procéder à un calcul numérique
(second ordre)
4. Vérifier si néc. les zones
courbes (chap. 16) et les zones
d’inertie variable
Pierre Latteur (chap.
– UCL – Belgique – Cours17)
de : Structures en bois
Photo :
Image.archiexpo.fr
Chap. 24 : Autres systèmes constructifs

Grilles de
poutres
103

Fermes
104

Systèmes 3D
105

Photo :
www.cree-ma-maison.com
Chap. 25 : Contreventement
Exemple 1 : contreventement par croix de Saint-André ou
par panneaux rigides
107
Pour que les contreventements « verticaux » soient utiles, il faut que les
planchers soient rigides, ou eux-mêmes contreventés dans leur plan
(effet diaphragme)

Exemple 2
108
Photo :
www.bureau-etude-bois.be
Exemple 3
109
Photo :
www.philippe.berger2.free.fr

Exemple 4
110
Photo :
Intranet.cndb.org

Exemple 5
111
Photo :
www.exas.be
Exemple 6
112
Photo :
www.dupreboisconstruction.fr

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 Il n’est pas destiné à être cintré

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Pierre Latteur – UCL – Belgique – Cours de : Structures en bois

 Leur utilisation en structures est moins

Panneau de type MDF

Panneau de type MDF plaqué

 Panneaux composés d’un nombre

 Ils sont utilisés comme éléments de sous-toiture, sous-planchers, coffrages,

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 Ses performances mécaniques sont élevées,

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 «Plateform frame »:  « Balloon frame » (= ossature

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 Sur ce squelette est fixé, à

 L’isolant est placé entre les parois

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Chevrons Pannes Fermes Toiture

 Les poteaux et les

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