Bourenane Menad, Chender Samir
Bourenane Menad, Chender Samir
Bourenane Menad, Chender Samir
Réalisé par :
BOURENANE Menad
CHENDER Samir
Encadré par :
M FOUCHANE
Année universitaire : 2020-2021
Dépose-le : 13/01/2022
Dédicaces
A nos parents
Pour tous les sacrifices qu’ils ont faits et pour tout le soutien qu’ils ont offert
tout au long de nos études.
Pour leur encouragement et pour tous les bons moments qu’on a vécus
ensemble.
Remerciement
Au terme de ce travail,
Nous tenons en premier lieu à remercier le bon dieu pour le courage et la
patience qu’il nous a donnée à fin de mener ce projet a terme.
Nous remercions également nos parents et tous les enseignants qui ont contribué
à notre formation.
Enfin, nos remerciement vont à tous ceux qui, de loin ou de prêt ont aidé à
l’élaboration de ce mémoire.
Table des matières
2|Page
Liste des figures
Figure I.1 fonctionnement du circuit frigorifique.................................................................................. 11
Figure I.2 Conduction............................................................................................................................ 12
Figure I.3 Rayonnement ........................................................................................................................ 13
Figure I.4 les changements d’états ........................................................................................................ 14
Figure I.5 Schéma d'un système de réfrigération thermoélectrique ...................................................... 16
Figure II.1 Publications de littérature ouverte sur la base de données Web of Science avec le mot clé
"thermoélectrique" en pourcentage de toutes les publications sur la base de données pour chaque année
de 1955 à 2003. ..................................................................................................................................... 20
Figure II.2 Un diagramme montrant l'effet Seebeck. La différence de température entre les deux
jonctions est ΔT . α: Seebeck coefficient (thermopower) ................................................................... 21
Figure II.3Un diagramme expliquant l'effet Peltier ............................................................................... 23
Figure III.4 Schéma (simplifié) d’un thermocouple .............................................................................. 26
Figure II.5 alternance de jonction chaude et froide ............................................................................... 26
Figure II.6 constitution du module thermoélectrique ............................................................................ 27
Figure III.1 Schéma d’un module thermoélectrique muni de jonctions de type « p » et « n ».............. 29
Figure III.2 Dopages N (avec l’électron en trop) et P (avec le déficit d’électron) ................................ 30
Figure III.3 fonctionnement d’un module Peltier .................................................................................. 31
Figure III.4 Schéma d'un refroidisseur thermoélectrique typique. Copié de Warren M. Rohsenow..... 32
Figure III.5 Processus de l'effet Peltier. Copié de Nat Bowers ............................................................. 32
Figure III.6 Structure et fonctionnement de l'élément Peltier/ Assemblage avec l'élément Peltier....... 33
Figure III.7 Exemple de courbe d'élément Peltier représentant la dépendance entre la différence de
température (∆T) et la tension appliquée (V). ....................................................................................... 34
Figure III.8 Conditions de référence utilisées ....................................................................................... 40
Figure III.9 Calcul du paramètre à l'aide des schémas fonctionnels de la fiche technique ................... 41
Figure III.10 Liaisons de soudure et de frittage d'un module Peltier conventionnel ............................. 41
Figure III.11 Les améliorations de la structure arcTEC augmentent la fiabilité et les performances
thermiques ............................................................................................................................................. 42
Figure III.12 Répartition améliorée de la température dans les modules à structure TEC (bas) par
rapport aux modules conventionnels (haut) .......................................................................................... 43
Figure III.13 Évaluation de la fiabilité en surveillant les changements de résistance ........................... 43
Figure IV.1 Variation de la temperature en fonction du temps ( sans charge ) ..................................... 42
Figure IV.2 Variation de la temperature en fonction du temps (charge ) .............................................. 58
Figure IV.3 l’effet réfrégérant ............................................................................................................... 61
Figure IV.4 chauffage de 500 ml d’eau pour maintenir la temperature entre 20°C et 22°C ................. 64
Figure IV.5 refroidissement a l’air ambiant ( ....................................................................................... 67
Figure IV.6 refoidir et maintenir la temperature d’eau entre 18°C et 20°C .......................................... 68
Listes des tableaux
Tableau 1 Variation de la température en fonction du temps (sans charge).......................................... 59
Tableau 2 refroidir l’eau a la température initiale de 320C ................................................................... 60
Tableau 3 calcul de l’effet réfrigérant ................................................................................................... 63
Tableau 4 calculs coefficient de performance COP .............................................................................. 64
Tableau 5 chauffage de 500 ml d’eau pour maintenir la température entre 20°C et 22°C ................... 66
Tableau 6 l’effet réfrigérant................................................................................................................... 67
Tableau 7 réchauffer l’eau a partir de 20°C .......................................................................................... 69
Tableau 8 Refroidir et maintenir la température entre 18°C et 20°C Température de l’eau 27 °C ....... 70
3|Page
INTRODUCTION GENERALE
Les basses températures sont une nécessité partout dans le monde, à un titre ou à un autre.
Leur utilisation varie du stockage des médicaments aux questions de la vie quotidienne
comme l'eau potable. Avec l'évolution de la technologie, les moyens de produire ces basses
températures ont également changé. De la récolte de la neige et de la glace aux climatiseurs
et aux échangeurs de chaleur, nous avons en effet parcouru un long chemin. Cependant,
chaque système a ses propres problèmes et effets néfastes. Le refroidissement
thermoélectrique est une nouvelle méthode qui peut être utilisée pour obtenir les résultats
souhaités avec moins d'inconvénients.
Les premières études concernant le refroidissement thermoélectrique remontent à 1823,
lorsqu'on a découvert qu'un courant électrique circulait en permanence dans un circuit
composé de deux métaux dissemblables si les jonctions de ces métaux étaient maintenues à
deux températures différentes. Un scientifique allemand, Thomas Seebeck, est à l'origine
de cette observation. Sur la base de ce concept, Jean Peltier a découvert l'inverse de cet
effet, à savoir qu'une différence de température serait produite si un courant constant
passait dans un circuit similaire. C'est sur le principe de cette découverte que fonctionne le
refroidissement thermoélectrique. Grâce aux développements ultérieurs dans ce domaine
par Emil Lenz et Altenkirch, on a appris que cet effet pouvait même geler l'eau et que les
matériaux thermoélectriques devaient avoir certaines propriétés telles qu'un coefficient
Seebeck élevé, une conductivité électrique élevée, une faible conductivité thermique, etc.
De plus, la direction du flux thermique dépend de la direction du courant électrique
appliqué et du coefficient Seebeck relatif des deux matériaux. En outre, la direction du flux
de chaleur dépend de la direction du courant électrique appliqué et du coefficient de
Seebeck relatif des deux matériaux. Sur cette base, un module Peltier ou module
thermoélectrique a été conçu. Il s'agit d'une pompe à chaleur active à l'état solide qui
consiste en un certain nombre de couples de semi-conducteurs de type p et n connectés
électriquement en série et thermiquement en parallèle, pris en sandwich entre deux
substrats thermiquement conducteurs et électriquement isolés.
4|Page
Objectif de ce travail :
Nous avons commencé par des généralités sur la production du froid ensuite nous avons
abordé le deuxième chapitre par une introduction à la thermoélectricité, dans le troisième
chapitre on a fait le module Peltier à semi-conducteurs, dans le Chapitre IV Réalisation d’une
machine de refroidissement / chauffage d’eau
5|Page
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Résumé
I.1Introduction
6|Page
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Autrefois, la réfrigération était obtenue par des moyens naturels tels que
l'utilisation de glace ou le refroidissement par évaporation. Dans les temps anciens, la
glace était soit :
En 1806, Frederic Tudor (que l'on a appelé plus tard le "roi de la glace") a
commencé le commerce de la glace en la coupant dans le fleuve Hudson et les étangs du
Massachusetts et en l'exportant vers différents pays, dont l'Inde. En Inde, la glace de
Tudor était moins chère que la glace fabriquée localement grâce au refroidissement
nocturne. Le commerce de la glace en Amérique du Nord était un commerce florissant.
La glace était transportée vers les États du sud de l'Amérique dans des compartiments de
train isolés par 0,3 m de liège. Le commerce de la glace était également populaire dans
plusieurs autres pays comme la Grande-Bretagne, la Russie, le Canada, la Norvège et la
France. Dans ces pays, la glace était soit transportée depuis des régions plus froides, soit
récoltée en hiver et stockée dans des glacières pour être utilisée en été. Le commerce de
la glace a atteint son apogée en 1872, lorsque les États-Unis ont exporté à eux seuls 225
000 tonnes de glace vers divers pays, jusqu'à la Chine et l'Australie. Cependant, avec
l'avènement de la réfrigération artificielle, le commerce de la glace a progressivement
décliné.
7|Page
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Certaines substances telles que le sel ordinaire, lorsqu'elles sont ajoutées à l'eau,
se dissolvent dans l'eau et absorbent la chaleur de solution de l'eau (processus
endothermique). Cela réduit la température de la solution (eau+sel). Le sel de chlorure de
sodium (NaCl) peut donner des températures allant jusqu'à -20˚C et le chlorure de
calcium (CaCl2) jusqu'à - 50˚C dans des récipients correctement isolés. Cependant, en
l'état, ce procédé a une application limitée, car le sel dissous doit être récupéré de sa
solution par chauffage.
Après avoir constaté que les aliments se conservaient mieux en hiver, l’Homme a
longtemps cherché à reproduire les températures hivernales afin de préserver ses denrées
même en été. C’est comme cela qu’au fil des siècles, les Hommes furent amenés à créer de la
glace et du froid artificiel.
8|Page
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
C’est en 1862 lors de l’exposition universelle que Ferdinand Carré fit découvrir au
monde entier sa machine produisant d’énormes blocs de glace. Sa machine suscita
l’étonnement général du public du fait qu’elle produisait de la glace grâce à la chaleur. La
première machine à absorption était alors destinée à un usage industriel. Un modèle portatif
permettait à l’époque d’améliorer le confort quotidien de ses contemporains. Le frère de
Ferdinant, Edmond Carré, conçut un appareil offrant la possibilité de rafraîchir les carafes
d’eau ou de vin.
La première armoire conservatrice fût inventée par Charles Tellier. Pour démontrer
l’efficacité de son procédé de réfrigération devant les membres de l’Académie des Sciences, il
fit partir de France un navire, nommé le Frigorifique, remplit de carcasses de viande et de
volailles vers l’Amérique du Sud. Une fois le voyage retour achevé, tout le monde pu
constater que la cargaison était intacte. Cette expérience fut reproduite deux ans plus tard avec
un chargement de 80 tonnes de viandes congelées à -30°. Les chambres froides étaient
alimentées grâce à des machines frigorifiques à absorption.
La réfrigération telle qu'on la connaît aujourd'hui est produite par des moyens
artificiels. Bien qu'il soit très difficile de distinguer clairement la réfrigération naturelle
de la réfrigération artificielle, il est généralement admis que l'histoire de la réfrigération
artificielle a commencé en 1755, lorsque le professeur écossais William Cullen a fabriqué
la première machine frigorifique, qui pouvait produire une petite quantité de glace en
laboratoire. Sur la base du principe de fonctionnement, les systèmes de réfrigération
peuvent être classés en systèmes à compression de vapeur, systèmes à absorption de
vapeur, systèmes à cycle de gaz, etc.
9|Page
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Ce n’est qu’au XXème siècle que la réfrigération s’est imposée dans nos maisons avec
l’arrivée des premiers réfrigérateurs. De nombreux inventeurs s’attribuent l’invention du
réfrigérateur car cette technologie a mis beaucoup de temps à se développer. Le chlorure de
méthyle fut le premier gaz frigorigène utilisé dans les réfrigérateurs ménagers puis il fut
remplacé par des composés halogénés (R 12) après la deuxième guerre mondiale.
Enfin pour un confort appréciable en été, c’est en 1902 que sont arrivés les premiers
systèmes d’air climatisé avec Willis Carter. La climatisation naturelle était déjà présente dans
l’Antiquité mais c’est seulement depuis plus d’un siècle que nous possédons des systèmes
performants.
10 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
provoqué une grave pénurie de glace naturelle aux États-Unis. C'est pourquoi, à partir de
1887, des efforts ont été faits pour développer des réfrigérateurs domestiques utilisant des
systèmes mécaniques. Les premiers réfrigérateurs mécaniques domestiques étaient
coûteux, pas complètement automatiques et peu fiables. Cependant, le développement de
réfrigérateurs domestiques mécaniques à grande échelle a été rendu possible par la mise
au point de petits compresseurs, de contrôles automatiques du réfrigérant,
1:Compression
Le compresseur aspire le fluide à basse pression et à basse température, l'énergie
mécanique de la compression va permettre une élévation de la pression et de la température.
La différence de pression va permettre au fluide de circuler dans le circuit frigorifique.
11 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Quand une différence de température dans un même corps solide se produit, le mode
de transfert thermique s'appelle la conduction.
La chaleur se transmet petit à petit par un mouvement des électrons libres (agitation
thermique des molécules), cette chaleur se propage avec plus ou moins de facilité suivant la
nature des matériaux, il est à noter que les bons conducteurs de chaleur sont aussi de bons
conducteurs électriques.
D'après la loi de Fourier plus la différence de température à l’intérieur d'un même corps est
importante plus rapidement la chaleur se déplacera.
Le rayonnement :
La différence du rayonnement vis-à-vis des autres transferts de chaleur est que les
substances considérées qui échangent de la chaleur n'ont pas besoin d'être en contact l'une
avec l'autre.
12 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Tout élément émettant de la chaleur par rayonnement vers des éléments plus froids se
fait indifféremment à travers l'air, le vide, et même le vide spatial, un exemple commun de ce
phénomène est le rayonnement solaire. Plusprécisément le rayonnement solaire se fait grâce à
l’émission et au transport d'énergie des ondes électromagnétique.
La convection :
La convection est un type de transfert au sein d'un même fluide liquide au gazeux,
lorsqu'une différence de température se produit dans ce fluide il y a modification de la densité
produisant un mouvement de brassage, les parties plus chaudes auront tendance à s'élever et
les parties plus froides à descendre. On peut donc dire que le changement de température d'un
fluide modifie sa masse volumique.
Ce phénomène en climatisation est souvent rencontré ou les couches d'air les plus
chaudes d'un bâtiment de grande hauteur se retrouvent confinées dans la partie haute du
bâtiment et s'appelle la stratification.
13 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Les différents états de la matière dépendent de la façon dont les molécules s’agencent
les unes par rapport aux autres, par exemple pour l'eau à l état solide les molécules sont
ordonnées et compactes, à l'état liquide les molécules sont désordonnées et agitées, à l'état
gazeux les molécules sont désordonnées, espacées et très agitées.
Liquéfaction : phénomène physique de changement d'état de la matière qui passe d'un état
gazeux à un état liquide.
Fusion : c'est le passage d'un corps de l'état solide vers l'état liquide.
Vaporisation : passage d'un corps de l'état liquide à l'état gazeux, peut prendre la forme d'une
évaporation ou d'une ébullition.
Sublimation : c'est le passage d'un corps de l'état solide à l'état gazeux, sans passer par l'état
liquide
14 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
En 1821, le physicien allemand T.J. Seebeck a signalé que lorsque deux jonctions
de métaux dissemblables sont maintenues à deux températures différentes, une force
électromotrice (emf) se développe, entraînant un flux de courant électrique. La force
électromotrice produite est proportionnelle à la différence de température. En 1834, un
Français, J. Peltier, a observé l'effet inverse, c'est-à-dire le refroidissement et le
réchauffement de deux jonctions de matériaux différents lorsqu'un courant continu les
traverse, le taux de transfert de chaleur étant proportionnel au courant. En 1838, H.Lenz a
congelé une goutte d'eau par l'effet Peltier en utilisant de l'antimoine et du bismuth (il a
été découvert plus tard que Lenz pouvait congeler de l'eau car les matériaux utilisés
n'étaient pas des métaux purs mais contenaient quelques impuretés). En 1857, William
Thomson (Lord Kelvin) a prouvé par une analyse thermodynamique que l'effet Seebeck
et l'effet Peltier étaient liés et il a découvert un autre effet appelé effet Thomson d'après
son nom. Selon cet effet, lorsque le courant circule dans le conducteur d'un thermocouple
qui présente un gradient de température initial, le taux de transfert de chaleur par unité de
longueur est proportionnel au produit du courant et de la température. Lorsque le courant
traverse le matériau thermoélectrique, il s'échauffe en raison de sa résistance électrique.
C'est ce qu'on appelle l'effet Joulean. De plus, le transfert de chaleur par conduction de la
jonction chaude à la jonction froide transfère la chaleur. Ces deux taux de transfert de
chaleur doivent être compensés par l'effet Peltier pour produire un refroidissement utile.
Pendant longtemps, le refroidissement thermoélectrique basé sur l'effet Peltier est resté
une curiosité de laboratoire car la différence de température que l'on pouvait obtenir en
utilisant des métaux purs était trop faible pour être d'une quelconque utilité pratique. Les
matériaux isolants donnent de mauvaises performances thermoélectriques en raison de
leur faible conductivité électrique, tandis que les métaux ne sont pas bons en raison de
leur grande conductivité thermique. Cependant, avec la découverte des matériaux semi-
conducteurs en 1949-50, la chute de température disponible a pu être considérablement
augmentée, donnant lieu à la commercialisation de systèmes de réfrigération
thermoélectriques. Figure I.5 montre le schéma d'un système de réfrigération
thermoélectrique basé sur des matériaux semi-conducteurs. Le scientifique russe A. F.
Ioffe est l'un des pionniers dans le domaine des systèmes de réfrigération
thermoélectrique utilisant des semi-conducteurs. Plusieurs réfrigérateurs domestiques
15 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
basés sur l'effet thermoélectrique ont été fabriqués en URSS dès 1949. Cependant, depuis
les années 1960, ces systèmes sont principalement utilisés pour le stockage de
médicaments, de vaccins, etc. et pour le refroidissement électronique. Le développement
a également eu lieu dans de nombreux autres pays. Aux États-Unis, des réfrigérateurs
domestiques, des climatiseurs, des refroidisseurs d'eau, des combinaisons de plongée
climatisées, etc. ont été fabriqués.
12V
Figure I.5 Schéma d'un système de réfrigération thermoélectrique
En utilisant ces effets. Les capacités des systèmes étaient généralement faibles en
raison d'une mauvaise efficacité. Cependant, certains systèmes de grande capacité de
réfrigération, tels qu'un climatiseur de 3000 kcal/h et un entrepôt frigorifique d'une
capacité de 6 tonnes, ont également été développés. L'utilisation de plusieurs étapes a
permis d'obtenir des températures aussi basses que - 145C. En raison de leurs
performances limitées (limitées par les matériaux), ces systèmes ne sont plus utilisés que
dans certaines applications de niche telles que le refroidissement électronique, les
refroidisseurs mobiles, etc. Des efforts ont également été faits pour associer des systèmes
thermoélectriques à des cellules photovoltaïques en vue de développer des réfrigérateurs
thermoélectriques solaires.
16 | P a g e
CHAPITRE I Généralités sur la production de froid
Conclusion
Après avoir vus les différents systèmes de réfrigération et l’historique du froid
artificielle on a abordé sur notre sujet la réfrigération artificielle ainsi que son utilisation,
on a appris le mode de fonctionnement du circuit frigorifique classique.
17 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
II.1 Introduction
L'énergie solaire, l'énergie éolienne et l'énergie hydraulique s'ajoutent aux sources
d'énergie actuellement utilisées. Parmi ces différentes sources d'énergie, la
thermoélectricité apparaît actuellement comme une source d'énergie alternative commune
et prometteuse pour l’avenir.
18 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
Historique
Depuis la découverte de la thermoélectricité (TE) en 1821 par Seebeck , les
chercheurs ont essayé de comprendre et de contrôler ce phénomène. C'est ce que fit Peltier
en 1834 en découvrant l'effet inverse, et Lord Calvin en 1851 formula les lois qui lient ces
deux phénomènes. Au siècle suivant, en 1909, Edmund Altenkirch calcule correctement,
pour la première fois, l'efficacité énergétique d'un générateur thermoélectrique maintenant
connue sous le nom du facteur de mérite (ZT), et deux ans plus tard celle de la
thermoélectricité en mode refroidissement. En 1912, Altenkirch a inventé un appareil de
chauffage et de refroidissement thermoélectrique, auquel ont succédé plusieurs autres
prototypes développés par divers scientifiques et entreprises. Malheureusement, ces
tentatives de produire un réfrigérateur pratique ont échoué en raison du manque de
matériaux appropriés. Il convient de noter qu'un ZT > 3 pour la réfrigération et un ZT > 2
pour la production d'électricité sont nécessaires pour remplacer un système énergétique
conventionnel.
En 1993, Hicks et Mildred Dresselhaus ont montré que les structures de super-
réseaux de puits quantiques (petites dimensions de la matière) pouvaient affecter la
thermoélectricité en réduisant la conductivité thermique des phonons, et donc en améliorant
le ZT d'un facteur II-1.
19 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
II.2 La Thermoélectricité
20 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
thermoélectricité a été couronnée de succès. Dans le deuxième groupe, une source de chaleur
naturelle pourrait s'avérer utile pour produire de l'électricité, mais comme la thermoélectricité
est encore dans une phase initiale en raison du faible rendement de conversion, les
applications sont encore au niveau des laboratoires. Le troisième groupe progresse à grande
vitesse, principalement parce que les recherches sont financées par les gouvernements et/ou
les constructeurs automobiles, l'objectif final étant de réduire la consommation de carburant
des véhicules et, en fin de compte, d'atténuer l'effet des émissions de gaz à effet de serre
Figure II.2 Un diagramme montrant l'effet Seebeck. La différence de température entre les deux
jonctions est ΔT [4]. α: Seebeck coefficient (thermopower)
21 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
=( - ) (1)
où et sont les coefficients Seebeck des matériaux A et B, respectivement, et est la
différence de température entre les jonctions
L'effet Seebeck est à la base des thermo-éléments et des thermocouples. Avec les
thermocouples, il est possible de mesurer la température, et cette technologie est utilisée dans
les thermomètres simples.
Le fonctionnement d'un thermomètre est plus clair si on le considère progressivement.
Un thermomètre de base se compose d'un thermocouple qui est relié à un voltmètre. Le
voltmètre affiche une thermo-tension qui dépend strictement de la différence de température
appliquée au thermocouple. En convertissant la tension en une valeur de température,
l'utilisateur obtient le résultat de la mesure. Cette conversion peut être effectuée par des
calculs manuels, ou par un composant supplémentaire tel qu'un capteur de température, qui
met en œuvre une conversion analogique-numérique.
La production d'énergie électrique pour des applications spéciales peut également être
réalisée en utilisant l'effet Seebeck. Cela est possible grâce à la diffusion des porteurs de
charge après le transfert de chaleur sur le thermo-élément. Cependant, le principal
inconvénient de cette application est que la valeur de la puissance générée est généralement
très faible en raison d'un faible courant. L'efficacité réelle de ce processus n'est que de 5 à 8
%.
Bien que l'efficacité des générateurs d'énergie basés sur l'effet Seebeck soit si faible, il
existe de réelles applications dans l'industrie et la science. La première est d'obtenir de
l'énergie de radio-isotopes pour alimenter les vaisseaux spatiaux. La seconde consiste à
récupérer et à recycler l'énergie de la chaleur résiduelle des voitures et des machines. Ces
applications, néanmoins, ne sont pas des sources d'énergie indépendantes mais sont utilisées
uniquement comme technologie de soutien.
22 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
Est celle du thermo générateur, soit un générateur fonctionnant grâce à une différence de
température. De telles applications sont utilisées en Russie pour alimenter, grâce à une lampe
à pétrole, un poste de radio dans les régions reculées n'ayant pas accès à l'électricité.
La chaleur Peltier, (Q), absorbée ou rejetée par la jonction est donnée par l'équation (2)
dQ/dT=(пA.пB) (2)
Selon le sens du courant, de la chaleur peut être émise ou consommée dans la jonction.
Cela conduit soit à une jonction plus chaude, soit à une jonction plus froide. Dans cette figure,
α est le coefficient Seebeck
Les applications les plus intéressantes de cet effet se trouvent dans le domaine de la
réfrigération miniature de faible puissance et en particulier dans l’astronautique et
23 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
Comme toute technologie, l'effet Peltier présente des avantages et des inconvénients.
Ils sont précieux et doivent être évalués dans chaque domaine où l'effet Peltier va être intégré.
Cela permet de prévoir si l'utilisation de la technologie est raisonnable ou si une alternative
doit être trouvée.
L'effet Peltier est mis en œuvre par le biais d'un élément Peltier, qui sera présenté dans
la section 3. Cependant, les principaux inconvénients et avantages doivent être mentionnés à
ce stade pour comprendre les principaux problèmes à traiter. Tout d'abord, l'élément Peltier
nécessite une grande quantité de courant et de puissance, alors que la production de chaleur
n'est pas énorme. Un autre inconvénient est la condensation. La condensation est évidente
lorsque le refroidissement d'un côté de l'élément est fort, tandis que l'autre côté devient
excessivement chaud. L'apparition d'eau peut provoquer des situations potentiellement
dangereuses, comme un court-circuit, qui est le plus souvent destructeur pour l'électronique.
Tous les points négatifs mis à part, l'effet Peltier a un potentiel pertinent en tant que
technologie. Il est très fiable car les éléments Peltier n'ont pas de pièces mobiles et ne
nécessitent donc aucune maintenance. En outre, les éléments Peltier sont très faciles à
transporter. En outre, leur prix est abordable, et se situe entre 20 et 100 euros selon l'efficacité
et la puissance produite.
L'effet Thomson est une combinaison des effets Seebeck et Peltier. Cet effet a été
découvert par William Thomson en 1854. Il stipule que tout conducteur parcouru par un
courant et présentant une différence de température entre deux points absorbe ou émet de la
chaleur en fonction du matériau. La chaleur absorbée ou émise est appelée chaleur de
Thomson (Q) et est donnée par l'équation (3),
= 2 - ∗ dT/dx (3)
24 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
J est la densité de courant et μ est le coefficient de Thomson. Le terme 2 est désigné par
le terme Joule. (Irréversible) et le second terme est le chauffage de Thomson dont le signe
change avec la direction du courant.
Dans ces trois cas, les deux exemples donnés sont réciproques à chaque fois.
Il y a plein de composants reliant plusieurs domaines, mais celui qui nous intéresse est
celui qui combine l’électricité et la thermodynamique, c’est à dire l’étude de la chaleur et des
transferts thermiques.
On connaît l’appareil où c’est l’électricité qui est transformée en chaleur : c’est une
résistance chauffante. Mais connaissez-vous un système thermoélectrique qui fait soit
réversible, et donc capable de produire un courant électrique à partir de chaleur ? Pas sûr…
25 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
II.5 Le thermocouple
En 1821Ce composant est fait de métaux différents soudés entre eux, par exemple le
chrome avec le constantan (deux alliages métalliques). Les deux fils sont soudés et il y a donc
une zone où les deux se rejoignent.
Il se trouve que si l’on échauffe cette jonction, il apparaît une tension électrique au
bout des fils, et donc un potentiel à produire de l’électricité : On utilise ces composants
comme thermomètre : selon la température de la jonction, une tension bien précise apparaît et
on peut déduire l’une de l’autre. Cet effet thermoélectrique est appelé effet Seebeck, du nom
de la personne qui l’a étudié
26 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
Ceci peut devenir très intéressant, puisqu’il suffit de faire ceci : et l’on obtient
alors un module qui, une fois sous tension, peut produire un côté chaud et un côté froid.
Mieux, on peut aussi choisir de faire fonctionner dans l’autre mode : en chauffant un
côté et en refroidissant l’autre, on obtient un module qui produit un courant relativement
conséquent
Ce module-là, c’est un module Peltier !
27 | P a g e
CHAPITRE II Introduction à la thermoélectricité
Conclusion
Après avoir dressé un bref historique de la thermoélectricité nous avons décrit les 3
principes la régissant (effet Seebeck, Peltier et Thomson)
Pour refermer ce sujet nous avons fait un point sur le peu d’applications qui existent
actuellement mais nous en avons déduit qu’au vu des recherches engagées sur ce sujet les
applications futures devraient être très prometteuses
28 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Nous allons premièrement dans ce chapitre définir et décrire les modules Peltier.
Ensuite, nous donnerons le principe de fonctionnement et les applications des modules Peltier.
29 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Or, ces porteurs de charges transportent de la chaleur (c’est une question d’entropie du
système qui est modifié par le déplacement des électrons, mais en pratique ça se traduit par un
transfert de chaleur). Si maintenant la quantité de chaleur véhiculée par les porteurs de
charges est supérieure au transfert de chaleur dû à la conductivité thermique des matériaux,
alors on assiste à un phénomène contre-intuitif : la chaleur se déplace du côté froid vers la
face chaude.
La conduction thermique se fait toujours du corps chaud (doté de beaucoup de chaleur)
vers le corps froid (doté de peu de chaleur). En revanche, sous l’effet d’une action extérieure,
on peut forcer la chaleur à se déplacer dans le sens que l’on veut. Dans un frigo, ceci est
obtenu grâce à fluide transporteur de chaleur — un fluide caloporteur — entraîné par une
pompe. Pour le module Peltier, le rôle de caloporteur est assuré par les électrons et les trous,
entraînés par la force d’une tension électrique.
Du coup, la surface d’où la chaleur est prise perd sa chaleur et se refroidit et l’autre
face, qui l’accumule, devient chaude. Ce transfert de chaleur véhiculé par des porteurs de
charges mis en mouvement par l’application d’une tension électrique, c’est l’effet Peltier, et
c’est exactement elle qui est mise à profit dans les modules Peltier.
Il est intéressant de voir que dès que l’on coupe l’alimentation d’un module Peltier, les
porteurs de charges cessent de se déplacer, et donc de véhiculer de la chaleur. Les seuls
transferts de chaleurs qu’on observe est donc dû à la conductivité thermique et les
températures des deux faces du module Peltier se rééquilibrent (et de manière très rapide : une
seconde ou deux suffisent, même s’il y avait une différence de température de 30 °C !).
31 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Figure III.4 Schéma d'un refroidisseur thermoélectrique typique. Copié de Warren M. Rohsenow
32 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
La différence de température sur le module Peltier peut atteindre plus de 50⁰C, ce qui
peut provoquer la rupture du dispositif. La raison en est que la température de fonctionnement
de la plupart des dispositifs thermoélectriques est d'environ 80⁰C. Cette limite est définie en
raison de la soudure appliquée entre les parties semi-conductrices et le couvercle en
céramique. A la température supérieure à 80⁰C après une exposition prolongée, la soudure
commence à se défusionner dans les matériaux thermoélectriques, ce qui n'est pas approprié
pour un fonctionnement normal.
La figure III-6 montre la distribution de la chaleur et du froid lors du fonctionnement
de l'élément Peltier, qui a déjà été décrit. Lorsque le courant circule, la chaleur est absorbée
sur le côté froid du module Peltier et transférée sur le côté chaud. Par conséquent, il est
nécessaire de fournir une dissipation de chaleur sur le côté chaud pour éviter la surchauffe.
Cela peut être fait avec un dissipateur thermique. Pour une dissipation encore plus efficace, le
ventilateur doit être fixé au dissipateur thermique. Il générera un flux d'air, et par conséquent
un transfert de chaleur plus intense.
Les éléments Peltier peuvent être utilisés dans un principe inverse - l'effet Seebeck. Si
la différence de température est appliquée aux deux côtés de l'élément (froid et chaud
simultanément), la différence de tension s'établit entre les deux côtés, et le courant électrique
commence à circuler. La tension peut être mesurée par un multimètre ordinaire fixé aux fils
de l'élément Peltier. Dans ce cas, l'élément Peltier joue le rôle d'un générateur
thermoélectrique. Cependant, l'efficacité de cette utilisation à rebours est très faible car la
puissance générée ne dépasse pas quelques milliwatts
33 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Comme le montre la figure III-7, un certain élément Peltier non spécifié fournit une
différence de température différente de 0°C à 83°C dans la plage de tension de 2,3V-17,6V.
Par exemple, si la tension fournie à cet élément est de 2,3V ou 13V, la différence de
température maximale est respectivement de 35°C ou 82°C. En comparant de telles
34 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
_ _ °
R= [ ] (4)
Tcase_max [°C] est la température maximale, qui peut être atteinte sans endommager
l'élément Peltier. Tin_max [°C] est la température d'entrée la plus élevée atteinte. P
dissipation [W] définit la quantité de puissance à dissiper du dispositif
Habituellement, les fiches techniques des modules Peltier fournissent la résistance
thermique de l'élément, il n'est donc pas nécessaire de le faire manuellement. En fonction de
cette valeur, on peut choisir le bon dissipateur thermique. La résistance thermique du
dissipateur doit être égale ou inférieure à celle du module Peltier. Une résistance thermique
plus petite donne un meilleur refroidissement
De nos jours, la plupart des systèmes de réfrigération sont basés sur des compresseurs
et des réfrigérants. Cependant, les conceptions basées sur les modules thermoélectriques
deviennent une alternative raisonnable pour ces systèmes, dans des circonstances
particulières. Il y a plusieurs considérations pour ce remplacement, qui expliquent pourquoi
les éléments Peltier ont été utilisés dans ce projet, au lieu de tout système de réfrigération
traditionnel.
Si l'on considère la maintenance et la sécurité des systèmes basés sur des modules
thermoélectriques, certains avantages doivent être mentionnés :
35 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Dans l'ensemble, les modules thermoélectriques sont utiles pour remplacer les
réfrigérateurs lorsque de petites zones (points locaux) doivent être refroidies et qu'un travail
de gestion minimal est requis.
L'exploitation présente également certains avantages :
• Fiabilité (plus de 100 000 heures de fonctionnement)
• Haute précision (+/- 0,1 degré Celsius)
• Mécanisme de commutation facile entre le refroidissement et le chauffage (inversion
du courant)
• Faibles exigences en matière de tension continue
• Réponse immédiate au changement de température en ajustant le courant.
Compte tenu de tous les points mentionnés, la technologie thermoélectrique peut être
utilisée dans des applications où un refroidissement précis et fiable est nécessaire. Les
modules thermoélectriques se maintiennent simplement, c'est pourquoi ils sont utiles dans des
processus très scrupuleux. En raison de ces propriétés, les modules Peltier ont été choisis
comme technologie principale dans ce projet.
Calcul du flux de chaleur circulant dans chaque patte: sont présentés par les
équations
(5)
36 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
(6)
(7)
• Un flux thermique généré par effet Peltier sur chaque face Qc peltier et Qf peltier, produit
par la circulation d’un courant électrique à la jonction de deux matériaux de nature différente.
C’est cet effet qui nous permet de faire fonctionner notre système en mode «pompe à
chaleur».
• Un flux thermique par effet Joule, avec Qj la quantité de chaleur supposée équitablement
répartie entre les jonctions froide et chaude du module.
• Un flux thermique par conduction, noté Qcond et qui a lieu au sein du matériau
thermoélectrique depuis la jonction chaude vers la jonction froide.
Dans notre cas, on suppose que le coefficient de Seebeck (α) est constant dans les
plages de températures étudiées. L’effet Thomson ne doit alors plus apparaître dans les
équations. Le fonctionnement du module TE sera donc décrit à partir des effets Joule, Peltier
et la conduction thermique, modèle donnant des résultats satisfaisants [Fraisse2013].
Nous allons par la suite modéliser le fonctionnement thermoélectrique du module.
Nous devons pour cela définir le système d’équations régissant le fonctionnement du module
TE, selon le modèle proposé par Ioffe [Ioffe 1956]
37 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
• Les puissances Peltier absorbées aux jonctions froide et chaude sont respectivement
définies par:
Qf = . .
Qc = . .
Tc et Th sont respectivement les températures des jonctions sur les faces chaude et froide. n
est le nombre de jonctions de type p/n, α(en V.K-1) le coefficient de Seebeck, λ(en W.m-1.K-
1) la conductivité thermique du matériau, ρ(en fi.m) la résistivité électrique du matériau, K
(en W.K-1) la conductance thermique, et R (fi) est la résistance électrique du module. Ces
deux derniers termes
S’expriment en fonction des propriétés géométriques des jambes selon :
38 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
COPCARNOT =
On en déduit l’intensité Iopt qui correspond à une puissance électrique minimum pour
un flux thermique donné. Pour Iopt, le COPm est maximum, et atteint la valeur COPopt qui
dépend de la différence de température entre ses faces et du facteur de mérite, Z (en K-1)
[Rowe 1995] :
39 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
températures des sources et de la résistance thermique que l’on peut diminuer par
l’amélioration de l’efficacité des transferts de chaleur à la surface du module.
Enfin, l’intensité peut être adaptée pour chaque besoin de chauffe pour optimiser le COP
Les conditions de référence définies par la norme [NF EN 14511-2 :2008 0l] pour les
pompes à chaleur traditionnelles permettent de comparer directement les performances,
évaluées à partir du coefficient de performance (COP). Les conditions de référence sont
indiquées sur la Figure III-8.
Figure III.9 Calcul du paramètre à l'aide des schémas fonctionnels de la fiche technique
1) Trouvez ΔT :
ΔT = T – T – 50°C – 10°C = 40°C
2) Utilisez le schéma fonctionnel pour T = 50°C pour trouver le courant pour maintenir ΔT
= 40°C, à la tension fournie :
Sur le schéma, I = 3,77 A
3) Trouvez la chaleur pompée sur le schéma fonctionnel, à I = 3,77 A et ΔT = 40°C :
Sur le schéma, Q = 20,75 W
41 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
céramique (Figure III-10). Bien que ces techniques de liaison créent normalement de fortes
liaisons mécaniques, thermiques et électriques, elles sont rigides et peuvent se dégrader et
finalement être défaillantes lorsqu'elles sont soumises aux cycles répétés de chauffage et de
refroidissement qui sont typiques du fonctionnement normal du module Peltier.
Le CUI a conçu la structure TEC™ pour les modules Peltier afin de lutter contre les
effets de la fatigue thermique. La structure TEC remplace la liaison par soudure
conventionnelle entre l'interconnexion électrique en cuivre et le substrat en céramique sur le
côté froid du module par une résine thermo conductrice. Cette résine fournit une liaison
élastique à l'intérieur du module, qui accepte la dilatation et la contraction se produisant lors
de cycles thermiques répétés. L'élasticité de cette résine réduit les contraintes au niveau du
module, tout en assurant une meilleure connexion thermique et une liaison mécanique
supérieure, et ne montre aucune baisse marquée des performances dans le temps.
De plus, une soudure SbSn (antimoine-étain) spéciale remplace la soudure BiSn
(bismuth-étain) typiquement utilisée entre les éléments à semi-conducteurs P/N et
l'interconnexion en cuivre (Figure III-8). La soudure SbSn présente un point de fusion plus
élevé de 235°C, par rapport à 138°C pour BiSn, et offre ainsi des performances de fatigue
thermique supérieures et une meilleure résistance au cisaillement.
42 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
La durée de vie améliorée des modules à structure TEC peut être démontrée en
analysant la variation de la résistance interne des modules Peltier exposés au cycle thermique.
Étant donné que le changement de résistance au niveau des modules Peltier est étroitement lié
à la défaillance des liaisons, l'analyse de la tendance fournit une indication utile de la durée de
vie. Les résultats présentés à la Figure -III.12 démontrent en outre l'amélioration significative
de la durée de vie attendue rendue possible par la structure TEC
43 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
44 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Aujourd'hui, les modules Peltier sont utilisés à la fois dans les secteurs grand public et
industriel. Ils sont mis en œuvre lorsque les besoins d'évacuation de la chaleur vont de
quelques milliwatts à plusieurs dizaines de watts. il n'est pas possible d'utiliser un élément
Peltier pur sans modifications et installation de pièces supplémentaires. De plus, chaque
application nécessite la prise en compte précise de détails supplémentaires en fonction du
domaine d'utilisation et de l'approche.
Dans le domaine de la consommation, les modules Peltier sont largement utilisés dans
les dispositifs de refroidissement portables ainsi que pour le refroidissement de petits
appareils électroniques tels que les processeurs dans un PC. Les dispositifs de refroidissement
portables sont représentés par les réfrigérateurs utilisés en camping et dans d'autres conditions
extérieures. En général, ces applications ne nécessitent pas une grande dissipation de la
chaleur, et donc des pièces supplémentaires massives. C'est pourquoi les modules Peltier sont
utilisés avec succès dans ce cas.
La plus grande application des modules Peltier dans le domaine scientifique est le
refroidissement des dispositifs utilisés pour les expériences et les examens de laboratoire,
comme la recherche sur l'ADN et les cellules. Ces appareils sont généralement minuscules,
c'est pourquoi un élément Peltier peut être utilisé librement pour refroidir l'ensemble de la
zone de travail. Un autre champ d'application se situe dans les télescopes, les spectromètres et
les caméras numériques en astronomie où le refroidissement des détecteurs de photons est
nécessaire. Il permet de réduire le bruit et, par conséquent, d'obtenir des résultats plus clairs
sans comptage supplémentaire de l'obscurité.
Par exemple, la recherche sur l'ADN se fait à l'aide de moteurs spécialement conçus
pour ce type d'examen. Ces machines fournissent une température précise et constante de la
surface où le matériel est placé pendant l'expérience. À cette fin, des modules Peltier sont mis
en œuvre. Cette configuration rend la recherche facile à contrôler et robuste. Ce type de site
Les machines sont largement utilisées dans les centres scientifiques et médicaux
certifiés, et sont très fiables.
45 | P a g e
CHAPITRE III Le module Peltier à semi-conducteurs
Conclusion
46 | P a g e
CHAPITRE IV Réalisation d’une machine à refroidissement / chauffage d’eau a module
Peltier
Module TEC1-12705
Spécifications Conditions
Imax 5.0A Th=30℃
Vmax 15.0V Th=30℃
ΔTmax ≥67℃ Qc=0, Th=30℃
Qcmax 42.5W ΔT=0℃, Th=30℃
TR -50~100℃
Wire 20AWG, Length: 150mm
47 | P a g e
Performance Curves
Model AD20P-1230A
Tension nominale de
fonctionnement 12VDC
Puissance nominale 4.8W
Courant nominale 400 ± 20 (mA)
Max de débit 240 ± 20 L / H
Durée de vie Le fonctionnement continu environnant> 20000H
Qualité IP IP68
Couleur Noir
Dimension de la pompe L54.4 * L52 * H40.8 (mm)
Entrée / Sortie diamètre 8.5mm / 8.5mm
extérieur
Application animal eau potable, fontaine, aquarium,
humidificateur , refroidissement de l'appareil , etc. 48 | P a g e
Alimentation à découpage 360W 12V DC30A
Description
Ce transformateur est idéal pour alimenter des spots LED ou rubans LED ayant une tension de
fonctionnement de 12V-DC.
Nous recommandons de toujours utiliser un transformateur de tension d'une puissance
supérieure de10% à la puissance totale.
SPECIFICATION
Référence : IRD-360-12
· Puissance (W) 360
· Tension nominale (V) 110/230V-AC
· Fréquence (Hz) 50 - 60
· Tension de sortie (V) 12V-DC
· Intensité max (A) 30
· Dimensions (mm) Lxlxh 199x98x43
· Matériel Aluminium
· IP IP20
· Plage de tº -20°C ~ +40°C
· Fréquence utilisation Normale
· Durée de vie (h) 25000
49 | P a g e
W1209 Thermostat module
Description du produit:
Plage de contrôle de la température:-50~110 °C
50 | P a g e
Configuration W1209 Thermostat module
Indicateur : indique que le relais est fermé, éteint signifie que le relais a
été déconnecté; Numérique : Affiche le capteur 888 est ouvert, suivez les
instructions pour connecter le Capteur; Afficher HHH pour le dépassement
de la température maximale dela plage de mesure, le thermostat sera forcé de
couper le relais ; Afficher LLL de la plage de mesure de la température la
plus basse, le thermostat sera forcé de couper le relais;
Affichage - - - alarme de température élevée, le thermostat déconnecte le relais de
force;
Paramètre Fonction
Appuyez sur le bouton SET pendant 5 secondes pour accéder aux paramètres du
menu principal, appuyez sur les touches "+" "-" pour commuter de P0 à P8, appuyez
longuement sur SET pour confirmer ou automatiquement 10 secondes après l'arrêt de
l'utilisation du contrôleur pour revenir.
Dans l'interface du menu principal P0, appuyez sur la touche SET pour entrer
dans la configuration, appuyez sur "+" "-" pour passer au mode de chauffage [H] [C]
pour le mode de refroidissement, appuyez sur SET pour revenir, appuyez longuement
sur SET ou 10
secondessansboutond'opérationdecontrôleautomatiquementconfirmerl'achèvement.
51 | P a g e
Réglage de l'hystérésis deP1
Dans le menu principal de l'interface P1, appuyez sur le bouton SET pour
entrer dans les paramètres de l'hystérésis, appuyez sur le "+" "-"pour définir
l'hystérésis de 0,1 à 30, appuyez sur SET pour revenir après l'achèvement d'une
longue pression SET ou 10 secondes sans l'opération du bouton contrôleur
automatiquement confirmer l'achèvement.
52 | P a g e
P4 correction de la température
P8restaurerlesparamètresd'usine
53 | P a g e
cette fonction pour rétablir les paramètres d'usine
Dans l'interface du menu principal P8, appuyez sur la touche SET pour entrer dans la
configuration, appuyez sur"+", "-" est réglé sur [H], appuyez sur SET pour revenir après
l'achèvement d'une longue pression SET ou 10 secondes sans bouton d'opération du
contrôleur confirmer automatiquement la récupération complète des paramètres d'usine.
(Autre méthode : Dans l'état d'arrêt, tout en maintenant enfoncé le bouton "+" et "-", puis sur,
tous les paramètres ci-dessus retour aux paramètres d'usine par défaut).
Ventilateur
Un ventilateur est un appareil destiné, comme son nom l'indique, à créer un vent
artificiel, un courant d'air utilisé pour en refroidir
activement des composants en permettant un flux
d'air frais vers l'intérieur et d'air chaud vers
l'extérieur ou en améliorant la circulation d'air sur le
dissipateur thermique d'un composant particulier
La pâte thermique est une substance qui augmente la conductivité thermique entre les
surfaces d'un ou plusieurs objets, en réalisant un « joint thermique » quand ces surfaces ne
sont pas parfaitement polies
Caractéristiques:
- Aide À Disperser La Chaleur De CPU Dissipateur Thermique Efficace.
- Faible Résistance Et Haute Conductivité Thermique de Transfert De Chaleur Supérieure.
- Haute Résistance À La Température. Non-toxique, insipide, Non-corrosif.
54 | P a g e
Spécification :
- Modèle : HY510
- Conductivité Thermique : > 1.93 W/m-k
- Résistance Thermique : < 0.225 ° C-in?2;/W
- Couleur : Gris
Tube de silicone
Longueur 234 mm
Largeur 156 mm
Épaisseur 42mm
Nombre d’ailettes 210
270 ml de liquide de refroidissement
55 | P a g e
Une fine couche de graisse thermique, est appliqué sur chaque surface pour obtenir
une bonne conductivité
Paramètres fixes :
1) Masse de l'eau = 1kg
2) Cp pour l'eau = 4,18 KJ/KgK
3) Différence de température = 10 °C
4) Durée = 4.3 min
∗ ∗ ∗ . ∗
Effet frigorifique = = . ∗
= 0.1622 kw
é ( )
Nombre de modules = é (
= où Capacité minimale du module
peltier =60W
.
Nombre de modules = = 2.70 ≈ 3 modules.
56 | P a g e
IV.4 Assemblage du system de refroidissement thermoélectrique
IV.4.1 Expérimentation
Le montage expérimental est réalisé et est présenté. Il a été décidé d'effectuer un essai
sans charge (le récipient d’eau vide) et autres essais à charge ( le récipient d’eau contient 1
litre d’eau)
L'essai a été réalisé dans une pièce dont la température atmosphérique est de 23°C. 27°C.
Les instruments utilisés pour les essais sont :
- Thermomètre
- Chronomètre
- L'expérimentation comporte les étapes suivantes :
- Toutes les connexions sont vérifiées.
- La température atmosphérique est enregistrée à l'aide d'un thermomètre.
- L'alimentation électrique est fournie au dispositif expérimental à l'aide d'un cordon
d'alimentation.
- La température de sortie requise est réglée à l'aide de boutons poussoirs.
- Les valeurs initiales de température de l'écran LCD ont été enregistrées.
- Les modules Peltier avec le dissipateur thermique et le ventilateur sont activés par des relais
et le refroidissement démarre.
- Le temps est enregistré pour la diminution de la température en utilisant un chronomètre.
57 | P a g e
- Le tableau des temps et des températures est préparé et une analyse plus approfondie est
effectuée.
IV.4.2 Précautions
58 | P a g e
Tableau 1 Variation de la température en fonction du temps (sans charge)
59 | P a g e
2) Au-delà de -2.5°C, la vitesse de refroidissement devient faible et le temps de
refroidissement est beaucoup plus long.
3) Au-delà de -11°C, la température ce stabilise ce qui signifie que le système a atteint sa
limite
Les facteurs responsables de la réduction du taux de refroidissement sont les suivants :
1) Perte de chaleur aux extrémités du récipient vers l'environnement.
2) La différence de température entre le côté chaud et le côté froid augmente, ce qui réduit
l'effet de refroidissement.
3) Perte de chaleur vers l'air qui circule dans le tuyau.
4) Perte de chaleur au niveau de la partie non isolée.
60 | P a g e
Figure IV-2 Variation de la température en fonction du temps (Charge)
61 | P a g e
CALCULS COP théorique du système
= 0.707 °K-1
Qf = 44.22 W
W = αm ∗I ∗ (Th - Tc) + I2 Rm
W = 0.04026*5*(298-283)+52 *1.868)W = 49.71 W
COP théorique
.
COPth= = .
= 0.89
62 | P a g e
∗ ∗ ∗ . ∗ ^
Qf1 = = = 167.4 W
∗ ∗ . ∗ ∗ . ∗ ^
Qf2 = = = 153.5 W
∗ ∗ ∗ . ∗ ∗ ^
Qf3 = = = 139.5 W
∗ ∗ ∗ . ∗ . ∗ ^
Qf4 = = = 118.6 W
∗ ∗ ∗ . ∗ . ∗ ^
Qf5 = = = 127.9 W
∗ ∗ ∗ . ∗ . ∗ ^
Qf6 = = = 78.50 W
63 | P a g e
La puissance d'entrée est donnée par
W= Puissance consommée du module Peltier ∗ Nombre de modules Peltier
W = 60 * 3 = 180 W
COP reel
.
COPreel = = = 0.93
.
COPréel = = = 0.85
.
COPréel = = = 0.77
.
COPreel = = = 0.65
.
COPreel = = = 0.71
.
COPreel = = = 0.43
64 | P a g e
Calcule du flux de chaleur dissipé par le radiateurs
Φ= m*Cp* T
Paramètres fixes :
m = 1 Kg
Cp = 4.187 Kj/Kg.°k
Φ1 = 1*4.187*(27.2 – 27.5)
Φ2 = 1*4.187*(28.4 – 29)
Φ3 = 1*4.187*(29.4 - 29.9)
65 | P a g e
Essai 3
Tableau 5 chauffage de 1kg d’eau pour maintenir la température entre 20°C et 22°C
Température Température de
Température (°C) Temps (Sec)
d’entrée radiateur sortie radiateur
16.1 0 17 17
17.5 10 16.9 17
18.4 20 16.7 16.9
19 30 16.6 16.8
19.7 40 16.5 16.7
20.5 60 16.2 16.5
21.4 70 16 16.2
22 75 15.8 16
Calculs Qc
Conditions de charges
67 | P a g e
Figure IV-5 l’effet chauffage
COP réel
La machine reste éteint jusqu’à attendre 20°C pour ce rallumer a nouveau et réchauffer l’eau
à 22°C
68 | P a g e
Tableau 7 refroidissement a l’air ambiant ( machine éteinte )
Température Température de
Température (°C) Temps (Sec)
d’entrée radiateur sortie radiateur
22.9 0 16 16
22.9 5 16.1 16.1
22.8 30 16.2 16.1
22.7 60 16.2 16.2
22.5 120=2min 16.4 16.3
22.2 180=3min 16.5 16.4
22.0 240=4min 16.6 16.5
21.9 360=6min 16.9 16.8
21.3 600=10min 17.1 17
20.9 840=14min 17.2 17.1
20.4 960=16min 17.3 17.3
20 1200=20min 17.3 17.3
70 | P a g e
Figure IV-6 Refroidir et maintenir la température entre 18°C et 20°C
Température initiale de l’eau 27 °C
71 | P a g e
Conclusion générale