Polycopie Ecologie Forestiere
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Polycopie Ecologie Forestiere
Ecologie forestière
Dr HEDIDI Djahida
Polycopie de cours
Tableau Page
Tableau 01: Types de coaction entre deux espèces (A et B) 7
Tableau 02: Classification de Debreche 8
Tableau 03 : Etages de végétation pour différents auteurs 13
Tableau 04 : Classement et nomenclature 29
Tableau 05 : Principales essences forestières et leurs superficies (ha) 35
Tableau 06: Fiche de relevé floristique (état vierge) 48
Tableau 07 : Fiche de relevé floristique 49
Tableau 08: tableau floristique brut de la forêt de Djebel Saadia (W.Chlef) 51
Tableau 09: tableu floristique ( presence-absence ) de la forét de Djebel 51
Saadia ( W.Chlef)
Tableau 10 : tableau floristique avec des variables écologiques 52
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Introduction
Rien ne semble plus statique qu’une forêt, pourtant, il y règne une intense activité
biologique et sa dynamique très puissante s’étire sur des échelles de temps qui dépassent
notre entendement.
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1.Définition
1.1.Ecologie
L’écologie apparaît donc comme la science de l’habitat, étudiant les conditions
d'existence des êtres vivants et les interactions de toute nature qui existent entre ces êtres
vivants et leurs milieux. Il s'agit de comprendre les mécanismes qui permettent aux
différentes espèces d'organismes de survivre et de coexister en se partageant ou en se
disputant les ressources disponibles (espace, temps, énergie, matière). Par extension,
l’écologie s’appuie sur des sciences connexes telles la climatologie, l'hydrologie,
l'océanographie, la chimie, la géologie, la pédologie, la physiologie, la génétique,
l’éthologie, ... etc. Ce qui fait de l’écologie, une science pluridisciplinaire !
1.2.Ecologie forestière
La forêt est un écosystème c'est-à-dire une biocénose (un ensemble de population
vivants à un moment précis dans un endroit donnée) évoluent dans un biotope ( le substrat
et les conditions écologiques) .
Entre ces deux composantes de l’écosystème, il existe des interactions, l’écologie
forestière se fixe donc comme objectif l’étude de ces interactions existantes entre la
végétation foresterie d’une part et les conditions du milieu (climat, faune, sol ….ect)
d’autre part .
Nous étudierons les principaux facteurs écologiques du milieu influant sur la vie de
l’arbre et se sont : les facteurs climatiques, les facteurs topographiques, les facteurs
édaphiques et les facteurs biotiques.
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b.La température
La température, facteur fondamental, contrôle directement la respiration, la
photosynthèse… et conditionne, pour l’essentiel, la répartition des espèces et des
communautés en raison de ses importantes fluctuations, latitudinale, altitudinale et
saisonnière.
Ce facteur de première importance, peut être repéré par sa moyenne annuelle –T en
°C- ou la moyenne du mois le plus froid- m en °C « le minima »- ou le plus chaud- M en
°C « de le maxima »- ou encore par le nombre de jours sans gelée.
c.Les précipitations
la pluie permet la lavage du feuillage, alimente les réserves hydrique du sol, les
besoins en eau variant en fonction des espèces, on distingue :
Les espèces hygrophiles : sont celles qui supportent les milieux humides à drainage
faible, nous pouvons citer les saules ( Salix sp), les érables ( Acer sp), le cyprès ( Taxoduim
distichum), les peupliers ( poplus sp ).
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Les espèces xérophiles : sont celles qui supporte les milieux tres secs, nous
pouvons citer : le tamarix (Tamarix sp), le retam (Retama retama), et l’Acacia ( Acacia sp).
d.L’humidité
L’humidité de l’air est toujours plus élévée en forét qu’en terrain nu , cela est du
au couvert vegetale de la forét qui réduit l’evaporation .
Au niveau du sol, l’humidité est presque saturée ce qui explique le nombre
d’espèce de sous-bois élevé sous couvert forestier que sur un terrain nu.
2.1.2.Les facteurs édaphiques
Le sol ou couverture pédologique, forme la couche superficielle meuble qui
recouvre la roche mère. Son épaisseur varie de quelques centimètres à quelques mètres. Il
est pour la plante un support et un milieu nutritif.
L’étude du sol s’effectue à partir d’observation faites sur le terrain poursuivre au
laboratoire par les analyses des échantillons prélèves (Faurie et al, 2012).
La facteur édaphique a une action déterminante sur la composition floristique
d’une forêt, sur ses possibilité de régénération, la qualité du bois produit et la longévité des
espèces.
En principe, sur les sols riches, on rencontre des forêts mélanges constituées de
plusieurs espèces et dans lesquelles la croissance des arbres est élevée, les tronc ont une
bonne forme. Par contre, sur les sols pauvres, on rencontre les forêts pures constituées des
espèces peu exigeantes (exemple : les forêts de pin d’Alep).
2.1.2.1.Les propriétés physiques du sol
Les espèces forestières sont exigeantes vis avis des propriétés physiques du sol.
a.La profondeur du sol
C’est l’épaisseur de terre quelles racines peuvent pénétrer sans difficulté (Huchon,
1957). En générale l’épaisseur d’un sol ; forestier varie entre 0,15m et 2,5m.
Exemple :
L’Aulne blanc (Alnus incana ) se contente de sols très superficiels ( 0,15 m de
profondeur) et peut atteindre une hauteur de 10à 15m .
Le pin d’Alep s’accommode bien sur des sols de 0,60m de profondeur
Par contre le chene pédonculé exige des sols dépassant 1 m de profondeur.
b.La porosité
C’est la proportion vide occupée par l’air ou l’eau. Un bon sol a une porosité de
50%, un sol de faible porosité devient asphyxiant .un sol forte porosité se dessèche
rapidement car il est formé d’une grande proportion d’éléments grossiers.
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b.L’exposition
Elle est définie par l’orientation d’un lieu selon sa grande pente. La pluviométrie,
l’insolation, le vent sont fonction d’exposition.
A l’exposition Sud, par exemple, le sol reçoit plus des rayonnements solaires, la
luminosité, la température et l’évaporation sont plus élevés les arbres auront donc
une croissance lente et le bois est dense.
A l’exposition Nord, la lumière et la chaleur ont peu d’intensité, l’évaporation est
faible, les sols seront meubles La végétation croit rapidement et le bois est de
bonne qualité.
Cette différence d’exposition résulte en une opposition des versants avec soit une
différence de composition floristique (Cèdre sur l’ubac ; chêne vert sur l’adret), ou une
différence de physionomie générale (forêt dense sur l’ubac ; forêt claire sur l’adret) ou un
décalage des étages entre les deux versants (Les différents étages vont se développer plus
haut sur l’adret ; extension vers le haut d’une espèce scléro-thermophile sur l’adret et à la
même altitude, apparition précoce d’une espèce mésophile sur l’ubac) (fig .1).
Figure 1 : Illustration des limites des étages de végétation dans les Alpes en fonction
de l'exposition des versants ( Eric Walravens)
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congénères (relations intra-spécifiques) de celles qu’il subit de la part des autres espèces
(relations interspécifiques).
Dans le premier cas, on observe des relations homotypiques (effet de groupe,
compétition…) dépendant de la densité de la population et s’exprimant par une forme de
compétition territoriale, pour la lumière, l’eau et les sels minéraux chez les végétaux et pour
la nourriture disponible chez les animaux. Dans le second cas, il s’agit de relations
hétérotypiques. ; On établit alors un gradient relationnel allant des relations plutôt
favorables aux espèces (coopération, symbiose…), aux relations défavorables au moins
pour une espèce (compétition, parasitisme…), en passant par l’indifférence (neutralisme).
Neutralisme 0 0
Compétition - -
Mutualisme + +
Symbiose + +
Commensalisme + 0
(A est commensale, B est l’hôte)
Amensalisme (B amensale, inhibe A) - 0
Parasitisme (A parasite, B hôte) + -
Prédation (A prédateur, B proie) + -
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3.1.L’amplitude thermique
L’amplitude thermique exprime le degré de continentalité d’une station et donne
une idée sur l’évapotranspiration. Elle se définit comme étant la différence entre les
températures moyennes maximales (M) et ceux des minimales (m). Sa valeur permet de se
renseigner sur l’éloignement du site forestier par rapport à la mer. En effet, plus l’amplitude
est élevée, plus la continentalité s’accentue. D'après Debrache, 1953, le tableau 02, résume
l’existence de quatre types de climats qui se différencient à partir de (M) et (m).
D’après les travaux de Daget (1977) un climat ne peut être qualifié par
méditerranéen que si l’indice xérothermique S est supérieur à 7. Entre 5 et 7 le climat
peuvent se joindre aux zones étrangères à l’aire isoclimatique méditerranéenne.
A ce sujet, Bouazza in Belhacini (2015) a mis en évidence une liste des espèces
en relation avec l’indice de sécheresse :
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Sur un repère d’axes orthogonaux, chaque station est représentée par un point dont
l’abscisse est la valeur de « m » (en degrés Celsius) et l’ordonnée la valeur du quotient
pluviothermique.
Emberger a pris en considération deux caractères pour déterminer le climat :
Les tranches de végétation.
Les facteurs thermiques (quotient pluviothermique)
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5.Série de végétation
La succession écologique décrit le processus naturel d'évolution et de
développement de l'écosystème depuis son stade initial vers son stade climacique.
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Ces plantes meurent et se décomposent à leur tour, apportant plus de sels nutritifs
disponibles dans le sol
Arbres et arbustes peuvent désormais se développer et survivre.
Insectes, oiseaux et mammifères apparaissent au fur et à mesure des changements de
stade.Ce qui était initialement un sol nu est désormais colonisé par une large variété
d’organismes vivants.
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Matorral :
Le matorral « est une formation à végétaux ligneux n’excédent pas sept mètres de
hauteur et dérivant toujours directement ou indirectement d’une forêt climatique par
dégradation anthropozoogène » (fig.10).
Ces auteurs distinguent :
Selon la hauteur (H) :- matorral élevé (H>2 m jusqu’à 6 m).
- matorral moyen (0.66<H < 2 m).
- matorral bas (H<0.6 m).
Selon le recouvrent (R) :
- matorral dense (R > 75%).
-matorral claire (50% <R<75).
-matorral troué (25%<R<50%)
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Prairies :
Ce sont des formations herbacées, a recouvrement proche de 100%, à base
d’hémicryptophytes et des géophytes mésophile et hygrophiles (en particulier de graminées
et de cypéracées
Steppes :
la steppe y représente « une formation naturelle herbacée très ouverte et très
irrégulière».Cette appellation globale est donc souvent complétée par le nom de l'espèce
dominante, tantôt graminéenne (steppe à Stipa tenacissima), tantôt chaméphytique (steppe à
Artemisia ).
le garrigue et maquis :
La garrigue tout comme le maquis sont des formations végétales typiques du milieu
méditerranéen. Des formations essentiellement composées d'arbustes et de buissons. Elles
sont le résultat de la dégradation de la forêt méditerranéenne. Une dégradation
principalement attribuée aux feux de forêt et au surpâturage qui empêchent les arbres plus
grands de se développer.
La principale différence entre maquis et garrigue réside dans la nature du sol sur
lequel poussent ces végétations. La garrigue en effet s'installe sur des terres calcaires et le
maquis préfère les terrains siliceux. Remarquez également que, d'un point de vue
climatique, les zones de garrigue sont plus arides et les zones de maquis plus humides.
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7. Notion de structure
7.1.La structure verticale
La structure verticale de la répartition dans le plan vertical des systèmes aériens
mais aussi souterrains des espèces composantes de la communauté. cette organisation ou
stratification, reflète dans le large mesure la compétition entre ces divers espèces tant pour
l’espace que pour les éléments nécessaire à leur développement (lumière, eau, ions
minéraux …etc)
La stratification aérienne repose sur la distinction de niveaux successifs de
répartition ou strates regroupant les végétaux d’un même type biologique ou d’une même
classe de hauteur. Le degré de stratification est donc très largement sont monostrates (par
exemple des pelouses ou les prairies), d’autres pluristrates, type d’organisation qui est
maximal dans les formations forestières ( fig : 12)( Lacoste et salanon, 2001).
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Figure 13 : photo aerienne avec une resolution de 30m (Méthot et al, 2014)
Figure 14: image satellitaire prise par Landsat (Méthot et al, 2014)
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Selon l’intensité avec laquelle une espèce est liée à une association on distingue :
9.3.1.Classement et nomenclature
Il existe une terminologie et une systematique phytosociologique. Le nom d’une
association (par exemple : Ilici-Fagetum, la Hêtraie-chênaie acidiphile à houx) est formé
par :
une espèce constante, dominante : cette espèce est toujours présente
dans l’association végétale considérée mais peut être présente également dans d’autres
associations.
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9.4.Methode numérique
D’apres Aafi (2010), Parmi les méthodes numériques, nous avons les analyses
multivariées [analyse factorielle des correspondances (AFC), analyse en composante
principale (ACP) et la classification hiérarchique ascendante (CHA)]. L'objet de ces
méthodes est de résumer l'information d'un tableau de données en lui donnant une écriture
simplifiée sous forme graphique. Elles permettent de traiter en un minimum de temps un
nombre important de relevés floristiques.
Les cartes (fig. 15et fig. 16) sont la base pour la répartition des relevés floristiques
dans les différentes unités. Le nombre de relevés est en fonction de l’importance des
différentes formations végétales ainsi que de la diversité des descripteurs écologiques. La
répartition des relevés est faite selon le modèle d’échantillonnage adopté. Au niveau de
chaque relevé floristique, on note la localité, les caractéristiques du sol, l’altitude, la pente,
l’exposition, le substrat, la structure et le recouvrement de chaque strate ainsi que toutes les
espèces végétales présentes.
Ces analyses multuvariées se font a base des logiciels de statistique (exemple :
excelStat, SPSS, Statisticat, Minitab, PC ORD.
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10.L’ecosystème forestier
10.1.Définition écosystème forestier
Valeurs écologiques
• Flore et Faune très riches,
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Divers auteurs, Boudy, 1955; Madani et al., 2001 ; caractérisent la forêt algérienne
actuelle par des grands traits :
Présence d’un épais sous-bois composé d’un grand nombre d’espèces secondaires
limitant la visibilité et l’accessibilité et favorisant la propagation des feux,
existence d’un pâturage important (surtout dans les subéraies) et empiétement sur les
surfaces forestières par les populations riveraines.
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11.2.Répartition géographique
Le littoral et surtout les chaînes côtières de l’Est du pays comme la Grande Kabylie,
Béjaïa, Jijel, El Milia, El Kala. Ces régions sont bien arrosées, elles comportent les forêts
les plus denses et les plus belles. C’est l’aire de répartition de deux essences principales, à
savoir : le chêne liège et le chêne zeen.
Les hautes plaines continentales, plus sèches représentées par les régions steppiques
situées entre les chaînes côtières et l’Atlas saharien. Ces zones contiennent dans leurs
parties accidentées de grands massifs de pin d’Alep et de chêne vert (Aurès, Djelfa et
Saïda) (Ouelmouhoub, 2005).
11.3.Superficie
D’autre part, selon la direction générale des DGF (2007) ; si l’on associe les forêts
et maquis ensemble, dans la catégorie des formations forestières, nous trouvons qu’elles
couvrent une superficie de 4,1 millions d’hectares. Cette dernière est répartie comme suit :
717 000 d’hectares constituent les reboisements réalisés depuis l’indépendance en 1962.
En comparant ces chiffres aux données existantes avant la colonisation française en 1830,
où les forêts couvraient 5000000 ha, nous constatons la réduction de plus de la moitié du
patrimoine forestier existant durant cette période.
Sur la base des différents travaux de Boudy, (1955) ; Seigue, (1985) ; Ghazi et
Laouati, (1997) ; DGF, (2007) ; BNEDER, (2009) et Meddour-Sahar et al.,(2013) nous
avons récapitulé dans le tableau 01 la répartition de la forêt Algérienne selon les principales
essences forestières. D’après les résultats du tableau, il en ressort que la surface de Pin
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d’Alep augmente au prorata de la superficie des formations de Chêne Liège, de Chêne Vert,
de Chêne Zéen et Afarès qui ne cessent de diminuer considérablement.
Par ailleurs, les eucalyptus introduits au Nord et surtout à l’Est de l’Algérie
constituent le premier groupe de forêts qui sont dites économiques. Ce groupe totalise une
superficie de 43.000 ha (DGF, 2007).
Chêne liège 426 000 440 000 463 000 229 000 345 285 230 000
Chêne vert 679 000 680 000 354 000 108 000 - 108 000
Thuya de Berbérie 157 000 160 000 143 000 - - 124 000
11.4.1.Les maquis
Selon BENDER, (2009) la prédominance des maquis et des maquis arborés qui
couvrent 2 413 090 Ha (Soit 58,7% du total des formations forestières) et qui se
répartissent en :
- Maquis clairs : 1 262 118 Ha (74% des maquis) ;
- Maquis denses : 444 609 Ha (26% des maquis) ;
- Maquis arboré clairs : 435 940 Ha (62% des maquis) ;
- Maquis arborés denses : 270 423 Ha (38% des maquis).
Ces chiffres témoignent de l’état de dégradation des forêts réduites sur 58,7% de leur
superficie en maquis et maquis arborés qui sont en grande partie à faible , d’où des besoins
importants en reconstitution des forêts par reboisement des maquis et des maquis arborés
dans des buts de renforcement de leur rôle de protection et de production.
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Sles forêts proprement dites couvrent 1702 818 ha, en Algérie on dénombre 07
espèces arborées à caractère endémique (fig 1), dont 02 endémiques exclusives à l’Algérie :
Abies numidica au Babors (W. Sétif) et Cupressus du prezianaau Tassili N'Ajjer (Djanet,
W.Illizi)
11.5.Les principaux groupements forestiers et pré - forestiers d’Algérie
Groupement à pin maritime (Pinus pinaster)
Les cédraies se rencontrent entre 900 et 2000 m d’altitude et dans l’étage humide et
jusqu’au semi-aride dans les hautes montagnes (Atlas tellien et Atlas saharien). Le
groupement à cèdre est caractérisé essentiellement par : Ilex aquifolium, Taxus baccata,
Acer monspesulanum, Viola mumbyana, Bunium alpynum et Luzul graeca. Le groupement
à Cedrus atlantica et Quercus ilex localise entre 1400 et 1600 m d’altitude. Le groupement
à Cédrus atlantica et Ilex aquifolium localisé dans les ravins frais et humides de Theniet –
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Figure 21: (b) plan d’échantillonnage systématique aligné (McRoberts et al, 1992)
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vue statistique, un échantillonnage subjectif est appelé type non probabiliste : les tests
statistique ultérieurs ne peuvent rien prouver quant à l’ensemble de la population
échantillonné.
16.Relevés floristique
16.1.Conditions de réalisation d’un relevé
Trois conditions sont exigées pour la réalisation d’un relevé :
1) Dimensions adéquates (Aire minimale) : Dimension minimale pour contenir un
échantillon d’espèces représentatives de la communauté.
2) Uniformité de l’habitat, le relevé ne débordera pas sur deux habitats différents ;
3) Homogénéité de la végétation, en n’incluant qu’un stade successionnel
ou qu’une phase dynamique ; il existe des outils statistiques pour tester l’homogénéité de la
végétation
1) Dimensions adéquates (Aire minimale)
Quelquefois, la terrain est très étendu en surface et le parcourir en entier n’est pas
forcement utile pour voir une bonne image . on montre en effet qu’il existe une aire, dite
aire minimale, au-delà de laquelle le nombre d’espèces rencontrées n’augmente
pratiquement plus. Foucault (1986) explique comment calculer l’aire minimal, on se place
dans un endroit homogène assez vaste et on délimite au moyen 4 piquets et une corde une
surface de 1m2 ( fig.25). on compte alors le nombre d’espèces différentes contenues dans
ce carré, puis on double le carré pour obtenir un rectangle de 1*2m2, on compte le nombre
d’espèces nouvelles non contenues dans le premier carré , puis on double le rectangle en un
carré de 2*2 et à nouveau on compte les espèces nouvelles, et ainsi de suite .
Pour mieux apprécier la variation du nombre d’espèces apparues, on réalise un
graphique, en abscisses, on porte l’aire de surface croissante, en ordonnées le nombre total
d’espèces apparues, on reporte alors les résultats observés sur ce graphique ( fig. 26 ).
Cette courbe, dite courbe aire-espèce, croit rapidement puis, progressivement, s’infléchit
jusqu’à atteindre un palier plus au moins horizontal, traduisant le fait que le nombre
d’espèces nouvelle n’augmente pratiquement plus . on parle alors aire minimale ( 8m2 sur
notre figure 26) .
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3- Homogénéité de la végétation
En incluant qu’un seul stade successionnel ou qu’une seule phase dynamique (en
évitant l’écotone)
Fig.29 : Choix des emplacements des relevés dans une forêt (à gauche) ou dans un
marais (à droite) ( Aafi, 2010)
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Inventaire floristique
Les espèces présentes dans chacun des relevés sont affectées de deux coefficients ;
Abondance-dominance (nombre et recouvrement) ou espace occupé par projection
au sol de l'ensemble des individus de l'espèce. Selon l’échelle de Braun-Blanquet :
+ : Espèce présente (1ou 2 individus)
1 : R < 5% ;
R < 75%
R<100%.
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Tableu 08: tableau floristique brut de la forêt de Djebel Saadia ( W.Chlef)( Hedid, 2020)
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Conclusion
que les outils de diagnostic pour étudier les écosystèmes forestiers dans le
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