Chap4-Diapos Exploitation Des Mines Souterraines

UNIVERSITE PROTESTANTE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE ET MINES
TROISIEME BACHELIER
Année académique 2022-2023
EXPLOITATION DES MINES EN
SOUTERRAIN
Hervé LOSALADJOME MBOYO
M.Sc in Mining Engineering/ POLYTECH-UNILU
Certified in Total Lofting Survey and Second Class Leveling /GUANGDONG
POLYTECHNIC OF INDUSTRY AND COMMERCE (China)
PhD Candidate / LIAONING TECHNICAL UNIVERSITY (China)
hervelosaladjome@gmail.com
18/02/2023 1
PRESENTATION DU COURS
➢ EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES

➢ CODE :
➢ THEORIE : 45h
➢ TD : 30h
➢ TP : 20h
➢ TPE : 30h
➢ TOTAL : 125h
➢ CREDIT : 5
EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 2

Objectifs généraux du cours

➢ Ce cours est destiné aux étudiants de Troisième bachelier du
département des mines et de géologie;
➢ Ce cours permet la compréhension des conditions d’applicabilité et
la justification du choix d’une exploitation souterraine des mines;
➢ Il présente les différentes techniques de l’exploitation des mines
souterraines;
➢ Ce cours permet aux étudiants de maitriser les différentes
techniques de creusement des ouvrages en mine souterraine.

Objectifs spécifiques du cours
A l’issue de ce cours, l’étudiant sera capable de :
➢ Connaitre la terminologie spécifique aux mines souterraines;
➢ Identifier les différentes infrastructures d’une mine souterraine;
➢ Maitriser les diverses opérations principales et annexes relatives à l’exploitation
souterraine;
➢ Connaitre la description et l’application de différentes méthodes d’exploitation des
mines souterraines;
➢ Savoir décrire les différentes techniques de forage;
➢ Maitriser les diverses techniques de fonçage, raval des puits et de creusement des
cheminées.

Prérequis
➢ Introduction à l’exploitation des mines;
➢ Géologie générale;
➢ Cristallographie;
➢ Minéralogie;
➢ Mathématiques ( Trigonométrie, Géométrie );

Méthodes d’enseignement, d’apprentissage et d’évaluation
➢ Le cours théorique est exposé ex-cathedra en utilisant un vidéo projecteur;
➢ Les notes et les diapositives sont mises à la disposition des étudiants;
➢ Le cours théorique est accompagné des exercices d’application (dans l’auditoire),
des illustrations vidéos et d’une visite d’une mine souterraine;
➢ Les Travaux Pratiques Encadrés comprennent : exercices d’application,
l’ensemble des connaissances acquises seuls par l’étudiant pour constituer son
savoir (bibliothèque, centres de recherches et laboratoires, sur terrain).
➢ Parmi les méthodes d’évaluation, nous avons les épreuves écrites avec questions
théoriques et/ou des exercices numériques avec ou sans notes.
➢ Pondération des évaluations : T.D ,T.P, Rapport de viste et exposés : 50 %;
Interrogations : 50%.
BIBLIOGRAPHIE
➢ Atlas Copco (2007) – Mining methods in Underground Mining, Second edition.
➢ Bustillo R.M (2018) – Mineral Ressources : From Exploration to Sustainability

Assessment, Faculty of Geology Complutense University Madrid, Spain
➢ Moser P., (2003) - Méthodes d’exploitation, aspects techniques et économiques des

mines métalliques souterraines, BBK, Université de Leoben, Autriche
➢ Meitache M., (2013) – Forage : Techniques et procédés, Université de Bouira
➢ Stenmas V., et all., (2009) – Introduction aux techniques de forage, GEFORMA et OREX
GEOTECHNICS
➢ Szezuka J-P., (2006) - Forage dirigé : Ingénierie et méthodes, ENSPM, Edition 3.4
➢ Matti H., (1999) - Rock excavation handbook, Sandvick Tamrock Corporation
➢ Tshibangu J-P., (2008) - Extraction des Ressources Minérales, Faculté Polytechnique de

Mons, Service de Génie Miner, Notes de Cours.
BIBLIOGRAPHIE
➢ Nday K., (2011) - Exploitation des Mines Souterraines : Forage, fonçage et raval des
puits, Département des Mines, Faculté Polytechnique, UNILU, Notes de Cours.
➢ Barr (2004) – Introduction to Mine Engineering, Mining in Manitoba.
➢ Ghokale B.V., (2011) – Rotary drilling and Blasting in large surface mines, ISBN : 978-0-
203-84139-6 (eBook).
➢ Raj R., (2005) – Surface and Underground excavations : Methods, Techniques and
Equipment, London, UK.
➢ Losaladjome M.H., (2019) – Amélioration des conditions de manutention des

matériaux sur les inclinés d’accès de la Mine Souterraine de KIBALI GOLD,
Département des Mines, Faculté Polytechnique, UNILU, Projet de Recherche.
➢ Losaladjome M.H., (2019) - Rapport d’activités professionnelles KIBALI GOLD MINES,

Département des Mines, Faculté Polytechnique, UNILU, Inédit.

CONTENU DU COURS
Introduction
Chapitre 1 Généralités sur l'exploitation des mines souterraines
Chapitre 2 Opérations minières
Chapitre 3 Méthodes d'exploitation
Chapitre 4 Techniques de forage et fonçage des puits

TECHNIQUES DE FORAGE ET FONCAGE
DES PUITS

TECHNIQUES DE FORAGE ET FONCAGE DES PUITS
I. Forage
➢ Le forage ou l'alésage est une opération primordiale dans la technologie de
l'excavation sans laquelle l'exploration, le développement, l'exploitation et la
liquidation des gisements minéraux ne pourraient pas réussir.
Types de forage
➢ Selon la forme d'énergie mécanique utilisée :

▪ Percussion
▪ Rotary
▪ Roto-percutant
➢ Selon la forme des débris :

▪ Carottant
▪ Destructif


➢ La plupart des ressources (Eau, hydrocarbures,minerais, etc.) ayant une grande

importance pour l’homme se trouvent à des profondeurs plus ou moins
importantes, il est toujours nécessaire de forer pour les explorer et les
exploiter;
➢ Les profondeurs de forages existants varient de quelques dizaines de mètres

pour le cas d’exploitation des nappes superficielles, à quelques dizaines de
kilomètres pour l’extraction des réserves pétrolières;
➢ La faisabilité de forage est une fonction directe du rapport économique ; les

forages d’eau dépassent des fois quelques kilomètres.

Travaux préparatoires
A. Travaux de reconnaissance
Les moyens de reconnaissance sont divisés en deux catégories principales :
➢ 1ère catégorie : les méthodes d’observation du terrain soit en place, soit à

l’aide d’échantillons, peuvent être considérées comme le prolongement en
profondeur de la géologie de surface (les tranchées, puits, galeries et
sondages de reconnaissance);
➢ 2ème catégorie : les méthodes de mesure in situ qui sont basées sur la
mesure des propriétés physique qui peuvent être mécanique, électrique,
hydraulique etc. d’un terrain.

B. Cartographie
➢ L’utilisation de la cartographie géologique et hydrogéologique

permette d’avoir des informations concernant les caractéristiques
(nature et qualité) de l’aquifère et des différentes formations en
présence;
➢ Différentes techniques utilisées : cartes géologiques, cartes
hydrogéologiques , photographies aériennes, télédétection,
méthodes géophysiques, etc.

Techniques de forage
➢ Il existe de nombreuses méthodes de forage dont la mise en œuvre dépend de
paramètres très divers et de différents objectifs poursuivis.

A. Technique de battage
➢ C’est la technique la plus ancienne, utilisée par les Chinois depuis plus de 4000 ans
(battage au câble), elle consiste à soulever un outil très lourd (trépan) et le laisser
retomber sur la roche à perforer en chute libre;
➢ Le forage par battage ne nécessite pas de circuit d’eau ou de boue, et seul un peu d’eau
au fond de forage suffit;
➢ Il est tout indiqué pour les terrains durs surtout lorsque le terrain dur est en surface (ça
ne permet pas d’utiliser suffisamment de poids en Rotary) comme en terrains
karstiques ou fissurés (pas de risque de perte de boue);
➢ Le battage se produit par le mouvement alternatif d’un balancier actionné par un arbre
à came (ou bien un treuil : cylindre horizontal).

A. Technique de battage
➢ Après certain avancement, on tire le trépan et on descend une curette (soupape) pour
extraire les déblais (éléments broyés : cuttings);
➢ Pour avoir un bon rendement, on travaille toujours en milieu humide en ajoutant de

l’eau au fond de trou;
➢ Le foreur de métier garde une main sur le câble et l’accompagne dans sa course, ce qui
lui permet de bien sentir l’intensité des vibrations sur le câble ; et lorsque le fond de
trou est encombré par les débris, celui-ci sera nettoyé par soupapes à piston ou à
clapet.

Avantages du battage
• investissement moins important ;

• énergie dépensée faible ;
• facilité de mise en œuvre ;
• pas de boue de forage ;
• récupération aisée d’échantillons ;
• nécessite moins d’eau (40 à 50 l/h) et de n’importe quelle qualité ;
• la détection de la nappe même à faible pression est facile : la venue de l’eau à basse
pression se manifeste directement dans le forage sans être aveuglée par la boue ;
• pas de problèmes dans des zones fissurées (risque lié aux pertes de boue).

Inconvénients du battage
• le forage s’effectue en discontinue (forage puis curage de cuttings et ainsi de

suite) ;
• forage lent ;
• difficultés pour équilibrer les pressions d’eau jaillissante ;
• absence de contrôle de la rectitude ;
• pas de possibilité de faire le carottage.

Différents procédés de battage
➢ Procédé Pennsylvanien (procédé à câble) : où le trépan est à accrocher directement au
câble sous une masse tige (tige très lourde) tel qu’illustré sur la figure ci-dessous, il est
bien développé aux USA.

➢ Procédé Canadien : dans ce cas, le trépan est fixé sous un train de tiges pleines . Il est
surtout utilisé dans l’Europe de l’est.
➢ Procédé Raky (s’appelle aussi battage rapide) : utilise des tiges creuses avec circulation
d’eau.

B. Forage rotary
➢ Cette technique est relativement récente, ses premières utilisations remontent en 1920;
➢ La technique rotary est exclusivement utilisée dans les terrains sédimentaires y compris
les terrains durs (pétroliers) pour les machines de fortes puissances;
➢ Un outil appelé trilame ou tricône est mis en rotation depuis la surface du sol par
l’intermédiaire d’un train de tiges;
➢ L'avancement de l'outil s'effectue par abrasion du terrain, sans choc, uniquement par
rotation et poussée;
➢ Cette dernière est fournie par la puissance de la machine mais surtout par le poids des
tiges au-dessus de l’outil.

➢ Il existe sur les ateliers de forages conséquents des tiges spécialement lourdes
pour cela (masse-tiges);
➢ L'outil détache dans le fond du trou des copeaux de terrain (appelés cuttings);
➢ La circulation d'un liquide, la boue de forage, permet de les remonter à la surface;
➢ La boue de forage est injectée à l'intérieur des tiges, ressort au niveau de l'outil et
remonte à la surface par l'espace annulaire entre le train de tiges et les parois du trou
foré;
➢ Lors de sa remonté, la boue de forage tapisse les parois du trou (cake) pour les
stabiliser;
➢ La "boue de forage" est faite à partir d’une argile (la bentonite) ou d’un polymère
usuellement appelé polycol.

➢ Elle circule en circulation fermée, arrivée à la surface du sol elle est canalisée dans une
série de fosses qui permettent aux cuttings de décanter, puis pompée et injectée sous
pression dans le train de tiges.
Principe du forage
rotary (ACF,2004)

TECHNIQUES DE FORAGE ET DE FONCAGE DES PUITS
Machine
de
forage

Composants d’un appareil de forage rotary
Plate-forme ou
superstructure
d’un forage
rotary

Mat de forage (Derrick)
Le mât de forage sert aux manœuvres des garnitures de forage ou des tubages. Il peut être
du type qui ne se démonte pas pour le déménagement, ou de celui qui se démonte en un
petit nombre d'éléments.
La garniture de forage
Le forage rotary exige l'utilisation d'un arbre de forage creux appelé garniture, qui a pour
principales fonctions :
• entraîner l’outil en rotation ;

• appliquer un certain effort sur l’outil ;
• apporter l’énergie hydraulique nécessaire à l'évacuation des déblais (canaliser la
boue de forage).

Une garniture de forage est constituée de deux principaux éléments suivants :
❖ Les tiges : les tiges de forage permettent la transmission de la rotation de la table à

l’outil et le passage du fluide de forage jusqu’à ce dernier;

❖ Les masses-tiges
Les masse-tiges permettent de :

• mettre du poids sur l'outil pour éviter de faire travailler les tiges de forage en
compression. Le poids utilisable des masse-tiges ne devra pas excéder 80% de leur
poids total dans la boue ;
• jouer le rôle du fil à plomb pour forer un trou aussi droit et vertical que possible.

➢ Equipements d’entrainement de la garniture de forage : On distingue :
❖ La table de rotation
En cours de forage, la table de rotation transmet le mouvement de rotation à la garniture

de forage, par l'intermédiaire de fourrures et de la tige d'entraînement et, en cours de
manœuvre, supporte le poids de la garniture de forage, par l'intermédiaire de coins de
retenue.
❖ Le carré d'entraînement et les fourrures
Le mouvement de rotation est transmis par la table à la tige d'entraînement par le biais
d’un carré d'entraînement rendu solidaire en rotation de la table par l'intermédiaire d'une
fourrure principale. Pendant les manœuvres, des fourrures intermédiaires sont mises en
place à l'intérieur des fourrures principales pour pouvoir caler la garniture de forage.

❖ La tige d'entraînement
Elle assure la liaison entre la garniture de forage et la tête d'injection et communique le

mouvement de rotation de la table à la garniture de forage par l'intermédiaire du carré
d'entraînement.
❖ La tête d'injection
La tête d'injection supporte la garniture de forage et permet d'y injecter la boue en

rotation ou à l’arrêt.
❖ Générateur du courant
Les moteurs de diesel, qui produisent un courant continu ou alternatif, assurent les
fonctions de levage, rotation, pompage, éclairage et auxiliaires.

❖ Outil
Les outils de forage ont évolué au cours du temps pour répondre aux problèmes techniques
du forage qui deviennent de plus en plus complexes. Toutes ces évolutions ont eu pour but
d’augmenter la vitesse d'avancement et la durée de vie des outils, et donc de réduire le coût
du forage. Les outils se classent en trois catégories :
• Outils à lames
Ces outils travaillent comme une fraise dans le métal, ils font des copeaux dans les terrains,
ils sont employés dans les terrains sédimentaires à structures fines, tendres et peu dures. Il y
a trois types de ces outils : outil à deux lames (queue de poisson), outil à trois lames et outil
à plusieurs lames (plusieurs étages de diamètres déférents).
Outils à lames : Quatrelames à chevrons

❖ Outils à molettes
Ils sont constitués de trois cônes tournant de façon indépendante et montés sur trois
bras réunis entre eux par soudure constituant le corps de l’outil. Plusieurs types de
roulements sont utilisés (rouleaux avec ou sans étanchéité, paliers de friction, système
de lubrification, etc.). Ces outils travaillent principalement en compression et sont
utilisés dans des terrains durs et moyennement durs.
Tricônes

❖ Outils à diamant (outils à éléments de coupe fixes)
Ils ne possèdent pas de pièces tournantes ; ce sont des outils monobloc. Des diamants
naturels et de synthèse sont utilisés pour leur fabrication. Les outils à diamant naturel
travaillent à la façon d’une lime tandis que les outils à diamants synthétiques travaillent
à la façon d’un rabot.
Outils à diamant :
Taillants

Equipements de forage
Le choix correct de l’équipement de forage : tubage, crépine et gravier
additionnel, peut conduire à une nette économie.
Tubes et Crépines
➢ Le rôle du tubage (plein ou aveugle) est le soutènement de talus cylindrique du
trou de forage contre la poussée de terre, l’éboulement et l’effondrement;
➢ Tandis que le rôle de la crépine (tubage perforé) est d’éviter l’entrée de sable et
des éléments fins de l’aquifère à l’intérieur de la colonne de crépine afin d’être
aspirés par la pompe, car ils constituent un grand risque pour cette dernière
(corrosion, usure).

❖ Tubages
➢ Le débit d’exploitation espéré et la profondeur finale à atteindre conduisent à

déterminer les caractéristiques des outils de forage et le diamètre des tubages à utiliser.
➢ D’autre part, en fonction du débit souhaité, le choix de la pompe immergée imposera le

diamètre des tubages.
➢ Quelques règles de base doivent être respectées :

• prévoir de laisser au moins un pouce (25.4 mm) de jeu entre la pompe et diamètre
intérieure du tubage. Celui-ci sera donc 5 cm environ plus grande que diamètre
intérieure de la pompe. Compte tenu des dimensions des groupes électropompes
à moteur immergé, on donne le tableau suivant (selon A. Mabillot) :

• prévoir de laisser du jeu entre les parois nues du trou et le tubage plein,
notamment en prévision de cimentation de l’espace annulaire.
➢ Il existe deux matériaux principaux de tubage lisse :
• PVC (plastique) ;
• Acier, avec notamment : acier noir, acier noir galvanisé, acier revêtu d’un film
plastique, acier au chrome aluminium et acier inoxydable.
➢ Les caractéristiques des tubages les plus courants sont les suivantes :
• longueur des éléments : 3 à 6m ;

• épaisseur : 2 à 11mm (acier), 4 à 16 mm (PVC) ;
• diamètre : 100 à 2500 mm (acier) et 60 à 315 mm (PVC). ;
• raccordement : manchon soudé, embouts filetés (acier), filetage (PVC).

Mise en place de tubage
➢ Pour éviter les risques d’effondrement de terre dans le trou du forage (qui sont de
plus en plus importants si la profondeur du forage devient importante), on
recommande de placer le tubage le plus rapidement possible;
➢ Le plan de tubage (longueur et emplacement de tubes pleins et de tubes crépinés)
s’établit en fonction de la coupe géologique du forage où sont notées les différentes
couches de terrain et les venues d’eau. Par ailleurs, le plan respectera les points
suivants :
• le bas du tubage doit être constitué d’un tube plein d’environ 0,5 m bouché à sa
base ;
• le tubage ne descend pas toujours jusqu’au fond du forage, il est nécessaire de
réduire la longueur du tubage de 0,5 à 1 m par rapport à la profondeur réelle forée ;
• le dernier tube doit être au-dessus de la surface de sol d’environ 0,5 m ;
• le tubage doit descendre librement sous son poids propre. Il est recommandé
parfois de descendre le tube sans bouchant de fond pour pouvoir glisser le long des
parois puis on obture le fond du forage par un laitier de ciment.

❖ Crépines
➢ Elles sont placées à la suite du tubage plein, face à une partie ou à la totalité
de la formation aquifère, les crépines doivent :
• permettre la production maximale d’eau claire sans sable ;

• résister à la corrosion due à des eaux agressives ;
• résister à la pression d’écrasement exercée par la formation aquifère en
cours d’exploitation ;
• avoir une longévité maximale ;
• induire des pertes de charge minimales.

➢ Il existe plusieurs types de crépines industrielles en acier(figure ci-dessous) :
• crépines à trous ronds : utilisé en terrains durs, mais de faible densité de

perforation ou de vide (10%) ;
• crépines à trous oblongs : avec des fentes rectangulaires verticales, de largeur au
moins égale à l’épaisseur de la tôle, longueur standard 3 cm, mais de faible
densité de perforation (10 à 20%) ;
• crépines à prussiennes : avec des perforations rectangulaires horizontales, formant

auvent, de bonne résistance mécanique, mais de faible pourcentage de
perforation ;
• crépines à nervures repoussées : type très fréquemment utilisé, réalisé à plat puis
roulé et soudé, de bonne résistance mécanique du fait du faible enlèvement de
métal, de pourcentage de vide variant de 3 à 27% selon les dimensions des
ouvertures pratiquées ;

• cépine type Johnson : à ouverture horizontale continue sur toute la longueur de la
crépine, obtenue par enroulement en hélice d’un « fil enveloppe profile » soudé
sur des génératrices métallique verticales.
Les avantages principaux de telle crépine sont :

− la régularité et la précision des ouvertures ;
− les faibles risques de colmatage ;
− le coefficient d’ouverture le plus élevé par rapport aux autres crépines.

Différents types des

crépines
industrielles
Tubes et crépines
sur un chantier de
forage

❖ Gravier additionnel (filtrant)

➢ Ce sont des matériaux meubles formés d’éléments calibrés (graviers, granulats),
disposés dans l’espace annulaire entre le tubage et les parois de puits pour
empêcher l’érosion souterraine et prévenir le colmatage et la réduction
conséquente de l’efficacité de puits;
➢ Le rôle du gravier additionnel est d’augmenter les débits d’exploitation, de

diminuer les vitesses d’écoulement, et d’éviter le risque d’érosion en évitant
l’entrée des sables fins;
➢ Dans la pratique, le gravier additionnel est défini par la granulométrie de la

formation et par l’ouverture de la crépine. Il doit être uniforme, propre, calibré
et siliceux de préférence.

➢ Le gravier descend dans l’espace annulaire le long du tubage;
➢ Une remontée de boue par le tube de forage indique une descente correcte du gravier;
➢ Lorsque le niveau du gravier atteint le haut des crépines, la boue ne remonte pas par le
tube mais par l’espace annulaire : le massif de gravier doit alors dépasser le haut des
crépines sur quelques mètres;
➢ Le volume nécessaire du gravier peut être défini théoriquement (volume du trou moins
volume de tubage) ou de la manière empirique suivante selon E. Drouart :

Cimentation
➢ Cette méthode consiste à remplir, par mélange à base de ciment, tout ou partie de la
hauteur de l’espace annulaire entre un tubage et les parois du trou;
➢ La cimentation est utilisée notamment dans les cas suivants :
• pour colmater une cavité ou des grosses fissures qui engendrent de fortes pertes
de boue lors de forage ;
• pour supprimer des problèmes liés à la géologie des terrains forer (les argiles, les
évaporites, terrains meubles, etc.) ;
• pour rendre étanche l’espace annulaire et empêcher la pollution par les eaux de
surface, des nappes souterraines mises en exploitation ;
• pour fixer les colonnes de tubage au terrain et protéger ainsi contre les attaques
corrosives de certaines eaux.

Opération de cimentation
❖ Préparation du lait de ciment
➢ Cette opération consiste à remplir avec un mélange eau + ciment (laitier de
ciment) l'espace annulaire au-dessus du massif de gravier jusqu'à la surface
du sol;
➢ Le dosage est d'environ 50 litres d'eau pour 100 kg de ciment, ce qui donne
75 litres de laitier;
➢ Si vous disposez de bentonite, utiliser le mélange suivant : 75 litres d'eau, 4
kg de bentonite et 100 kg de ciment ; ce mélange évitera à l'eau de filtrer
hors du ciment, mais le temps de prise sera légèrement supérieur.

❖ Mise en place
➢ Remplir l'espace annulaire jusqu'au niveau du sol, et laisser sécher un minimum de 12
heures avant d'effectuer les opérations de développement;
➢ La cimentation doit être faite en règle générale avant les essais de pompage;
➢ Cependant, lorsqu’il n’est pas possible d'attendre 12 heures, il est toujours possible de faire
une cimentation après les opérations de développement et d'essais de pompage, dans la
mesure où un bouchon d’argile a été déposé au-dessus du gravier filtre.
Vue en coupe d’un forage équipé

(BRGM ,2012)

Paramètres de forage
Pour avoir le meilleur rendement d’un atelier de forage rotary, il convient d’être très vigilant
sur les paramètres suivants :
a. Poussée, vitesse de rotation et débit des pompes
❖ Poussée (poids sur l’outil)
➢ L’avancement s’accroîtra en fonction du poids sur l’outil (qui s’augmente en s’avançant

par le montage au fur et à mesure de tiges), mais on est limité dans cette voie par l’usure
rapide des lames et des dents et surtout par détérioration rapide des roulements des
outils à molettes;
➢ Le contrôle du poids sur l’outil s’opère par le dynamomètre qui mesure la tension du brin
(file) mort du câble, il donne le poids de tout ce qui est suspendu au crochet.

❖ Vitesse de rotation
➢ La plupart des appareils rotary sont munis d’un indicateur donnant la vitesse de rotation
de la table (table de rotation);
➢ Dans les terrains durs, la vitesse de rotation sera faible ; elle sera plus élevée lorsque les
terrains seront tendres;
➢ Cette vitesse qui se calcule en fonction de la vitesse des moteurs et le rapport des
transmissions, devra être vérifiée par un appareil de contrôle.
Réglage de la
poussée – rotation

❖ Débit des pompes (à boue, à air)
➢ La vitesse de remontée des cuttings doit se situer autour de 60 m/min au

minimum;
➢ Le choix de la puissance de la pompe et de son moteur sera conditionné par le
volume total de boue à mettre en œuvre pour la plus grande profondeur du
forage, en tenant compte des pertes de charge, de la viscosité de la boue et de
dimensions des tiges.

b. Nature du fluide de forage
➢ Les fluides de forage sont soit de l’air lubrifié (avec ou sans mousse) pour le forage au
marteau fond de trou, soit de l’eau plus ou moins chargée en boue pour le forage
rotary. Ceux-ci jouent plusieurs rôles qui sont détaillés ci-bas.
b.1 Boue de forage

❖ Rôles de la boue de forage
• la consolidation et le soutènement des parois de forage par le dépôt de cake sur les
parois ;
• la remontée au jour des sédiments broyés (cuttings) ;
• le maintien des cuttings en suspension (très important dans le cas où il se produit un
arrêt de circulation) ;

• le refroidissement des outils de forage et de carottage, ainsi que leur lubrification

(graissage) et leur nettoyage pour éviter leur usure ;
• l’augmentation (par le jet) de l’action abrasive de l’outil de forage sur le terrain (car le
fluide sorte des trous du trépan à forte pression) ;
• la facilité et le contrôle des opérations de mise en place du gravier et de
cimentation ;
• le renseignement sur la nature du terrain de couvert et sur son potentiel aquifère ;
• l’équilibrage des pressions hydrostatiques des couches aquifères afin de juguler
(égorger) les jaillissements des forages artésiens, car un brusque jaillissement d’eau
peut détériorer le forage ;
• la protection contre le gonflement ou l’affouillement (creusage) de certaines couches
traversées.

❖ Caractéristiques de la boue de forage

Caractéristiques physico- chimiques et densité
➢ Une boue dense favorise l’ascension des cuttings et permet l’équilibre des pressions
hydrostatiques;
➢ Pour une boue à densité élevée, il y a risque de détachement des parois (de la boue), et
de retombée dans le trou de forage provoquant le coincement de l’outil.
Caractéristiques rhéologiques
Viscosité
➢ une viscosité élevée provoque des difficultés pour le pompage de la boue, alors qu’une
boue à viscosité moins élevée perd sa propriété pour consolider les parois;
➢ Une boue possédant une viscosité correcte permet d’avoir un outil bien dégagé, une
bonne remontée des cuttings, de réduire les pertes de charge dans le train de sondes et
le dépôt plus rapide des cuttings dans les fosses de décantation.

Filtrat
➢ C’est la propriété de laisser filtrer de l’eau au travers de la paroi.
Cake
➢ C’est la propriété de laisser déposer une couche d’argile sur la paroi;
➢ Il joue le rôle inverse de filtrat. Le cake ne se forme pas sur une paroi non perméable;
➢ La pénétration importante de filtrat, dans certains terrains, peut accélérer un

phénomène de délitage entraînant des éboulements ou des gonflements.
Thiscotropie
➢ C’est la propriété d’une boue de passer d’une consistance rigide à un aspect fluide sous
l’effet de brassage (agitation).

Teneur en sable
➢ provenant du terrain de forage, le sable est dangereux par son action abrasive dans tout
le circuit où il circule (spécialement pour les pompes à boue), et il alourdit la densité de
la boue. On recommande de ne pas dépasser une teneur maximale de 5%.
pH
➢ le pH permet d’indiquer l’acidité ou l’alcalinité de la boue;
➢ Une boue dont le pH < 7 provoque un risque de floculation, alors qu’une boue dont le pH
> 10 indique sa contamination par le ciment ou par l’eau de l’aquifère.
❖ Différents types de boue
➢ boue à la bentonite ;
➢ boue polymère ;
➢ boue à l’huile émulsionnée ;


b.2 Air comprimé
L’emploie de l’air comprimé comme fluide de forage procure les avantages

suivants :
➢ plus grande vitesse de pénétration dans la roche dure et consolidée ;

➢ réduction du poids sur l’outil ;
➢ grande capacité de dégagement des cuttings ;
➢ facilite le forage dans les formations gonflantes ;
➢ faibles besoins d’eau.

❖ Air comprimé pour forage au rotary
➢ Pour évacuer efficacement les cuttings, on utilise une grande vitesse de remontée de
l’air : de 915 à 1520 m/min, ce qui permet d’avoir un forage bien dégagé et propre;
➢ En cours de forage, le volume d’air sera ajusté pour maintenir une vitesse annulaire
nécessaire à la bonne remontée des cuttings;
➢ En effet, la vitesse annulaire peut être altérée s’il se produit une érosion des parois
(provoquant l’augmentation du volume du trou), on devra alors faire face à cette
demande supplémentaire d’air pour maintenir la vitesse de remontée nécessaire;
➢ En présence de venues d’eau dans le forage, une boue se forme, par le mélange d’eau
avec cuttings, ce qui réduire l’espace annulaire, et augmente la pression engendrant la
fracture des formations tendres.

➢ Une bonne méthode pour vérifier que le circuit d’air est suffisant pour remonter les
cuttings, consiste à contrôler le temps nécessaire de remontée de cuttings ; ce temps ne
devrait pas excéder 6 à 7 secondes pour 30 m de trou. Si l’on utilise de l’air humide, ce
temps sera à majorer de 30 à 40%.
❖ Air comprimé pour marteau fond de trou
➢ Plus la pression de service d’air comprimé est élevée avec un marteau fond de trou,
moins on aura de risques de coincement;
➢ La plupart des marteaux fond de trou peuvent travailler à des pressions comprises
entre 4 et 18 bars;
➢ Le choix de la puissance du compresseur dépend de la consommation d’air comprimé
estimée pendant le forage et pendant le soufflage.

Circuits de fluides de forage
La circulation de fluides dans le forage s’opère en deux modes : Circulation directe et
circulation inverse
❖ Circulation normale ou directe
➢ Dans le circuit normal le fluide se refoule dans le train de tiges à partir de la pompe à
boue (à partir de compresseur s’il s’agit de l’air comprimé);
➢ circulant de haut en bas pour sortir au fond du forage à travers les trous de l’outil de
forage (trépan);
➢ se mélange avec les cuttings, puis le mélange fluide- cuttings remonte, dans l’espace
annulaire (espace entre les parois de forage et les parois de tubage) pour rejoindre la
fosse à boue où s’effectue l’échantillonnage, l’analyse, le traitement, l’ajustement et la
décantation ;
➢ puis de nouveau il sera aspiré par la pompe à boue pour qu’il soit refoulé vers le train de
tiges, et ainsi de suite.
❖ Circulation normale ou directe


❖ Circulation inverse
➢ Le forage rotary est généralement limité au diamètre 619 mm (24’’), au-delà de celui-
ci, les rendements sont moins bons et le coût des pompes à boue nécessaires pour
assurer le nettoyage du forage devient prohibitif;
➢ La méthode de la circulation inverse permet au contraire, de forer en diamètres variés

de 0,6m à 2,5m et plus;
➢ Dans ce cas, on utilise un trépan spécial (à tête plate) avec insertion de plaquettes de
métal dur et un nombre suffisant de masse tiges pour assurer une charge importante
sur le trépan;
➢ La circulation inverse consiste à l’injection du fluide de forage dans l’espace annulaire,

et la remontée des cuttings se fait dans les tiges de gros diamètres.

La circulation inverse peut être assurée par :
➢ soit par aspiration du mélange eau-cuttings à travers le train de tiges par une
pompe d’aspiration (pompe centrifuge) ;
➢ soit par utilisation de l’air comprimé, qui consiste à alléger l’eau ou la boue
par injection de l’air comprimé provoquant la remontée du mélange eau-
cuttings à travers les tiges de gros diamètres.


Fosses à boue
➢ Elles sont à mettre en place pour tout forage de type rotary;
➢ Les fosses à boue constituent une réserve de fluide de forage et permettent son
recyclage par décantation;
➢ Il doit y en avoir deux : une qui reçoit la boue évacuée par la machine et leur permet
de décanter (fosse de décantation), et une qui recevra la boue décantée pour être
pompée et renvoyée dans la machine (fosse de pompage ou d'aspiration).
Vu de dessus du
schéma de principe de
positionnement des
fosses à boue

❖ Dimensionnement des fosses à boue pour un forage peu profond (< 30 m)
Pour un forage peu profond, on peut prendre les dimensions suivantes :
• Fosse de décantation de 0,2 m3 environ, soit 0,6 m x 0,6 m x 0,6 m;

• Fosse de pompage d’environ 1 m3, soit 1m x 1m x 1m.
❖ Dimensionnement des fosses à boue pour un forage de plus de 30 m de

profondeur
Les dimensions des fosses à boues sont calculées en fonction du volume de forage, et
de la largeur calculée à partir de cela :

➢ Le tableau ci-dessous illustre le lien entre les valeurs de largeur, du diamètre de l’outil et la
profondeur de forage;
➢ Valeurs de l pour les forages de 4,6 et 8 pouces pour des profondeurs de 35,45 et 60 m;

➢ En pratique, pour un outil de 8 pouces et une profondeur de 60 mètres, la fosse

de décantation mesurerait environ 65cm x 165cm x 55cm, et la fosse de
pompage mesurerait 65cm x 85cm x 55cm environ;
➢ Pour tout forage de moindre profondeur et/ou diamètre, on pourra faire des
fosses plus petites, mas on gardera le minimum indiqué ci-haut (dimension de
fosses pour un forage peu profond : (< 30 m);
➢ N.B : le volume total des fosses doit être égal à trois fois le volume du forage

Avantages du rotary Inconvénients du rotary
• la perméabilité de la formation autour • nécessite beaucoup d’eau ;

du trou est peu perturbée par le fluide • nécessite un grand investissement
de forage ; (matériels très importants) ;
• les forages de grands diamètres sont • seuls les sites accessibles peuvent être
exécutés rapidement et forés avec ce matériel lourd.
économiquement ;
• pas de tubage pendant la foration ;
• facilité de mise en place de la crépine ;
• bons rendements dans les terrains
tendres ;
• consommation de l’énergie économique.

C. Technique marteau hors trou (Top-Hammer)
➢ Un marteau hors trou est ainsi appelé puisqu’il reste au-dessus du train de tiges et
donc, hors du trou;
➢ Dans ces sondeuses, deux d’entre les actions principales, la rotation et la percussion
sont produites hors trou, et sont transmises au taillant au travers de la tige de forage et
d’une pièce métallique assurant la liaison entre le piston et la tige de forage qu’on
appelle « Shank adaptor »;
➢ Le mouvement du piston et le mouvement de rotation sont produits par un fluide ou
de l’air comprimé suivant le type de sondeuse;
➢ Les marteaux hors trou donnent des taux de pénétration très élevés dans des roches
dures;
➢ Ils sont utilisés pour le forage des trous dans des chantiers de génie civil, de petites
mines à ciel ouvert et en souterrain.

C. Technique marteau hors trou (Top-Hammer)
➢ Le diamètre de trous pouvant être forés avec un marteau hors trou varie
généralement de 38 à 152 mm;
➢ L’efficacité de marteaux hors trou décroit rapidement à mesure que plus des
tiges sont ajoutées pour atteindre de grandes profondeurs;
➢ Il est difficile de forer des trous de plus de 30m de profondeur avec un
marteau hors trou à cause de pertes d’énergie aux endroits de raccordement
des tiges.

D. Technique marteau fond de trou
➢ Le marteau fond de trou (de l’anglais Down The Hole Hammer ou DTH Hammer), est
attaché au bas du train de tiges. Un taillant est attaché à la partie inférieure du marteau
fond de trou;
➢ Un marteau DTH pénètre toujours dans le trou en pleine foration ensemble avec le
taillant;
➢ Le mouvement du piston dans le marteau fond de trou est assuré par de l’air comprimé;
➢ Le mouvement de rotation nécessaire à la foration est généré par la tête de foration et
est transmis au taillant au travers de composants du train de tiges et du marteau fond de
trou. Cette rotation peut être d’origine hydraulique ou pneumatique;
➢ Des marteaux fond de trou donnent des taux de pénétration élevés dans les roches
dures. Ils sont aussi utilisés pour la foration des trous sur des chantiers de génie civil, des
mines à ciel ouvert, des carrières et des mines souterraines.

D. Technique marteau fond de trou
➢ Le diamètre de trous généralement forés avec un marteau fond de trou varie
dans la plage de 100 à 200mm;
➢ Plusieurs marteaux de grand diamètre, utilisés avec des sondeuses spécialisées,
sont susceptibles de forer des trous de diamètre supérieur à 900 mm, voire
1500mm lorsqu’on utilise des marteaux spéciaux;
➢ Des trous de 1000m de profondeur, voire plus peuvent être forés à l’aide de
marteaux fond de trou vu que l’énergie d’impact nécessaire à la foration est
générée juste au-dessus du taillant et n’est par conséquent, pas perdue dans la
transmission.

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES 76


E. Forages carottants
➢ Cette technique consiste en la foration des échantillons de roche sous forme cylindrique
appelés carottes à láide dún outil spécial, le carottier, destiné à récupérer la formation
en place sans destruction;
➢ Le but d’une campagne de sondages carottés est de fournir des carottes de grande
qualité avec le meilleur taux de récupération possible
➢ L’équipement du carottage a en commun avec le rotary son mode de travail rotatif et les
tiges sont creuses;
➢ Les différences entre le carottage et le rotary sont les suivantes :

• la machine du carottage ne fore pas uniquement verticalement vers le bas mais
aussi dans toutes les directions ;
• les diamètres forés dans le carottage sont plus petits : 3,7 à 425 mm, tandis que
pour le rotary cela peut varier entre 125 et 625 mm ;
• A la place du tricône, on a un système de récupération avec couronnes.


Calcul du RQD
➢ The Rock Quality Designation index (RQD) ou l'indice de désignation de la qualité des
roches est un indice permettant de fournir une estimation quantitative de la qualité
de la masse rocheuse à partir des carottes de forage;
➢ Le RQD est défini comme le rapport (%) entre la longueur des carottes intactes de
plus de 10 cm et la longueur totale de la passe de sondage;
➢ La valeur du RQD est un indicateur précieux de la qualité de la roche.


Récupération
Le pourcentage de récupération ou taux de carottage est donné par la
formule suivante :

Couronne
➢ L’outil de forage par carottage (sondage) est la couronne, extrémité du carottier rotatif
au contact du matériau à prélever;
➢ Pour les roches tendres, on emploie les couronnes à lames (3 à 5 lames), pour les
roches semi-dures et dures, on emploie les couronnes à molettes (4 à 6 molettes
dentées) ou molettes à bille semi-sphérique;
➢ Dans les roches très dures et fortement cimentées, on emploie les couronnes au
diamant adaptées aux différents types de terrains tel qu’illustré sur la figure suivante :

Ces couronnes sont généralement en diamant ou en carbure de tungstène

Carottiers
➢ Carottier conventionnel (conventional corebarrel) :
• C’est un tube au bout duquel est vissé l’outil de forage en forme de
couronne qui attaque la roche;
• Ce tube peut être simple (cas des roches dures), double ou triple (roches
tendres et friables);
• Ce carottier permet de récupérer de grosses carottes, mais chaque fois
qu’il est plein (pour une longueur d’échantillon pouvant aller couramment
jusqu’à 6 m), il faut remonter tout le train de tiges de forages (par
dévissage une à une) pour le récupérer, ces manœuvres occasionnent
beaucoup de pertes de temps.

Carottiers simples
▪ Ils tournent avec le train de tiges et frottent sur la carotte;
▪ La boue de forage passe entre les tubes et la carotte;
▪ Ils ont comme inconvénient : l’usure de la carotte par frottement et lavage de la boue
(lessivage par l’eau ou par la boue de forage).
Carottiers doubles : parois rigides et pivotants

Carottiers doubles à parois rigides
▪ Formés de deux cylindres concentriques dont l’un tourne et l’autre ne tourne pas;
▪ Ils protègent les parois de l’arrivée de boue de forage, celle-ci circule dans l’espace
annulaire entre les deux tubes;
▪ Il y a usure de la carotte seulement : la carotte est protégée contre le lessivage mais pas
contre le frottement.

Carottiers doubles à parois pivotants (pour les roches meubles)
▪ Ils évitent non seulement la détérioration de la carotte par la boue de forage, mais aussi le
frottement du tube sur la carotte grâce à un roulement à billes;
▪ Le tube carottier est terminé à sa paroi par un extracteur des carottes. Son rôle est de
laisser remonter pendant le forage la carotte à l’intérieur du train de tiges, arracher la
carotte du massif et la maintenir à l’intérieur du tube. Ici la carotte est protégée contre le
lessivage et le frottement.


➢ Carottiers à câbles (Wireline corebarrel)
▪ Dans ce cas la couronne de forage est vissée sur les tiges de forage à l’intérieur
desquelles passe le carottier qui peut ainsi être récupéré sans nécessiter la remontée
de tout le train de tiges;
▪ Le tube carottier de 2 à 4 pouces de diamètre est muni à sa partie inferieure d’une
petite couronne dentée;
▪ Le tube carottier est lâché à l’intérieur des tiges, les trois premiers types (simple,
double et triple) ne sont pas remontables alors que les carottiers à câbles sont
remontables (avantage gain de temps);
▪ Le temps de manoeuvre est donc réduit, mais ce système est plus délicat à
manipuler et fournit des carottes plus petites pour un même diamètre de trou par
rapport au carottier conventionnel.





Avantages Inconvénients
• observations géologiques de • coût élevé ;
qualité optimale ; • diamètre réduit ;
• couplé à un dispositif dórientation • pourcentage de récupération des
de la carotte, l´échantillon recueilli formations fonction de la nature des
en zones fracturées permet une terrains (faible en structure non
analyse des directions de consolidée).
fracturation.

G. Forage dirigé
➢ On appelle forage dirigé, la technique qui permet d’amener les trépans à un point du
sous-sol délibérément choisi à l’avance qui ne se trouve pas sur la verticale de
l’emplacement de forage;
➢ Le forage vertical n’est qu’un cas particulier du forage dirigé, ce dernier est tout d’abord
nécessaire car il permet d’atteindre dans le sous-sol un objectif qui se trouve à la
verticale d’un emplacement inaccessible;
➢ C’est le cas d’objectifs se trouvant sous un terrain montagneux ou relief très tourmenté,
sous une ville ou une zone de mer au fond profond;
➢ Il peut permettre encore la réalisation de plusieurs puits à partir d’un même

emplacement de surface, ce qui est avantageux si l’installation de cet emplacement est
onéreuse (cas des plates-formes fixes pour un forage de mer).

➢ Il peut permettre enfin d’atteindre dans les meilleures conditions les couches
productives dont l’exploitation des flancs d’un dôme de sel et d’un gisement faillé ou
d’un piège stratigraphique;
➢ Un cas particulier du forage dirigé est la déviation dirigée. Cette opération qui est
relativement de courte durée consiste à dévier le puits de son chemin normal;
➢ Elle est surtout effectuée :
• soit pour ramener à la verticale un puits qui a pris une certaine inclinaison ;
• soit pour pourvoir poursuivre le forage d’un puits dont le fond a été bouché par du
matériel qui n’a pas pu être repêché par les moyens normaux.

• Kick-off point : le point où le puits quitte la verticale ;

• Drop-off (chute d’inclinaison) : section du puits où l'inclinaison diminue.

Réalisation d’un forage dirigé
Dans la plupart des cas, l’ordre des opérations est le suivant :
1. lorsque le puits a atteint la cote à laquelle il doit être dévié de la verticale, un outil
de déviation est descendu et orienté suivant l’azimut convenable ;
2. dès que le puits est dévié, l’augmentation de l’inclinaison suivant un plan établi
s’effectue progressivement par le seul contrôle des paramètres de forage ;
3. des mesures d’inclinaison et d’orientation faites à intervalle réguliers permettent de
porter petit à petit sur une épure la courbe axiale réelle du puits , celle-ci risque si
elle tend à sortir de la surface de sécurité, un outil de déviation est à nouveau
descendu pour redresser le puits et le ramener vers son centre.

Mise en place d’un outil de déviation
Angle d’inclinaison est supérieur à 12° Angle d’inclinaison est inférieur à 12°
• On utilise dans le cas de la méthode • On utilise la méthode magnétique

directe, avant de descendre l’outil de directe;
déviation dans le puits, • A cet effet, une tige spéciale en métal
• on effectue au préalable une mesure non magnétique est intercalée dans le
au moyen d’un inclinomètre qui est train de tiges juste au-dessus de l’outil
descendu dans le découvert au fond de déviation.
du puits;
Instruments de déviation :
• Cet instrument donne l’inclinaison du • Sifflet déviateur ;
puits. • Genouillère ;
• Trépan déviateur.

Sifflet déviateur
➢ C’est l’instrument le plus utilisé dans l’industrie de déviation. Les sifflets déviateurs sont
communément appelés « Whipstock »;
➢ Le but d'un sifflet déviateur est d'initier la déviation d'un puits ou d'une branche d'un
puits, soit en trou ouvert, soit à partir de l'intérieur d'un tubage;
➢ Un sifflet déviateur est un sabot d'acier dans lequel est usiné un sillon concave, ce
dernier forcera l'outil de forage vers la paroi du puits créant ainsi une force latérale
permettant soit d'initier une branche secondaire d'un puits, soit d'ouvrir une fenêtre
dans un tubage;
➢ Les sifflets déviateurs peuvent être : permanent ou récupérables, posés ou ancrés ;

orientés ou non.

Types des sifflets déviateurs Sifflets déviateurs au fond du Puits

Profils et types des puits
➢ La forme d'un puits entre la surface et la(les) cible(s)est appelée profil du puits;
➢ Autrefois limités à des profils simples essentiellement bidimensionnels, les

techniques actuelles de forage dirigé permettent la réalisation de profils
tridimensionnels complexes, combinant à la fois des variations d'inclinaison et
d'azimut;
➢ Les profils classiques sont :

• Puits en J ;
• Puits en S ;
• Puits à double montée ;
• Puits horizontaux ;
• Puits à long déport (extended reach ou long reach wells) ;
• Puits inclinés dès la surface ;
• Puits de ré-entrée ;
• Puits multilatéraux.

❖ Puits en J
• La forme la plus simple et la plus commune des puits déviés;
• Ils débutent par une phase verticale, suivie d'une phase de montée et se terminent
par une phase rectiligne.
❖ Puits en S
• D'une forme légèrement plus élaborée, ces puits commencent comme un puits en J,
mais se terminent par une chute en inclinaison, quelquefois jusqu'à la verticale, le plus
souvent pour des considérations de production (installation de la pompe).
❖ Puits à double montée
• Au contraire des puits en S, ces puits se terminent par une seconde montée en
inclinaison et donc avec une inclinaison importante.

Profils et Types des puits

❖ Puits Horizontaux
• Cette terminologie couvre les puits où le réservoir est percé par une section
horizontale ou subhorizontale (80 à 100 degrés);
• Trois variantes peuvent être considérées selon le gradient de montée et donc le
rayon de courbure :
− long rayon (gradients de 1 à 2 deg/10m) ;
− moyen rayon (gradients de 3 à 10 deg/10m) ;
− court rayon (gradients < 10 deg/m).
• Ils peuvent être :

− à montée unique ;
− à montées multiples, séparées par des sections rectilignes (dites
tangentielles).
❖ Puits à long déplacement (Long reach ou Extended Reach wells)
Puits avec un déplacement horizontal de plusieurs kilomètres, foré à haute inclinaison et

se terminant par un drain horizontal.


❖ Puits inclinés (tilt ou slant wells)
• Puits avec une inclinaison dès la surface, pouvant atteindre 45 degrés, et

nécessitant un appareil de forage spécial (tilt ou slant rig);
• Entre autres utilisations, cette technique permet d'atteindre l'horizontal dans des
réservoirs peu profonds.
❖ Puits multilatéraux
• Cette technique consiste à forer plusieurs "drains" à partir d'un puits principal et donc
une seule tête de puits.


❖ Puits en ré-entrée (Re-entry wells)
• Cette technique utilisée intensivement depuis les années 80 consiste à abandonner le

fond d'un puits existant (vertical ou dévié) pour forer latéralement un nouveau puits,
celui-ci se terminant souvent par un drain horizontal;
• Cette technique permet de faire l'économie du forage et des équipements de la partie
supérieure du puits.

Applications du forage dirigé

❖ Puits d'interception (Relief well)
• Ces puits sont destinés à approcher ou même intercepter la trajectoire d'un autre
puits en éruption incontrôlable;
• C'est l'une des premières applications du forage dirigé.
❖ Puits latéral (Side-track)
Le forage d'un puits latéral consiste à abandonner un puits en cours de forage pour le
reprendre à une profondeur inférieure, soit pour des raisons techniques, soit pour des raisons
géologiques, (par exemple : en cas de rupture de casing, de rencontre d'une faille imprévue,).
❖ Forages dirigés pour raisons géologiques

C’est le cas de forage à travers une faille pour améliorer le contrôle de déviation ou la
production, forage destiné à contourner un dôme de sel.

❖ Forage de drainage
Il s’agit de forages destinés à augmenter la longueur traversée dans le réservoir. Les puits
horizontaux en sont la plus belle illustration.
❖ Emplacements de surface impraticables

C’est le cas de :
• forages depuis le rivage pour atteindre des réservoirs offshore ;
• forages depuis la mer pour atteindre des réservoirs situés sous une côte inhospitalière ;
• forages urbains ;
• forages en montagne.
❖ Plates-formes de production à puits multiples
C'est l'une des plus importantes applications du forage dirigé :
• permettant le développement économique de réservoir offshore ;
• également utilisée à terre pour des raisons soit économiques, soit écologiques.

II.FONCAGE DES PUITS (Shaft sinking)
➢ Le fonçage d’un puits (Shaft) consiste à creuser une cheminée verticale dans le massif
rocheux à partir de la surface;
➢ Il exige un matériel spécial (chevalement de fonçage, treuil et cuffat d’extraction, benne

preneuse, etc.) et une main-d’œuvre expérimentée;
➢ Ce travail est généralement confié à un entrepreneur plutôt qu’au personnel de la mine;
➢ L’équipe de fonçage est exposée à plusieurs dangers (chute des blocs,…), elle travaille au
fond d’un puits vertical profond;
➢ Le personnel, le matériel et les déblais sont tous transportés dans le même cuffat;
➢ Il existe plusieurs formes de puits : circulaires, rectangulaires ou elliptiques;
➢ Les puits circulaires sont préférés dans presque toutes les situations en raison de leurs
caractéristiques de stabilité.
A.Travaux préparatoires pour le fonçage des puits
❖ Emplacement du site du Shaft
a) Positionnement par rapport à la géométrie du gisement :
➢ Le puits principal destiné au levage de production doit être situé au centre géométrique
de la charge de travail du gisement, c'est-à-dire que le minerai transporté, en termes de
tonnes/km, de n'importe quel côté vers le puits doit être presque égal.
b) Positionnement par rapport à la topographie de la surface :

➢ Le shaft collar doit se trouver à au moins 5 m au-dessus du plus haut niveau
d'inondation enregistré dans la région;
➢ Il doit être éloigné des lieux d'utilité publique et des plans d’eau;
➢ Il doit être, de préférence, facile d'accès aux infrastructures disponibles dans la zone,
telles que les routes, les voies ferrées, l'électricité et les liaisons de communication;
➢ Il doit y avoir suffisamment d'espace autour de lui pour établir les installations
nécessaires.
c) Position par rapport aux perturbations géologiques, à la nappe phréatique et
aux conditions du sol :
➢ Par le biais de relevés des forages d'exploration ou en réalisant un forage (en l'absence
d'information) à une distance peu éloignée, peut-être 50-60 m, du site proposé;
➢ Il est utile de connaître le type de strates ou formations que le puits devra traverser, les
horizons aquifères (profil hydrogéologique ), les venues d’eau et la composition des eaux
souterraines (agressives contre le ciment);
➢ Ce forage ou sondage de reconnaissance ne peut être envisagé dans la section du puits
pour éviter de mettre en communication les différentes nappes aquifères que le puits
aura à traverser car s'il y a de l'eau sous pression, elle peut remonter à travers lui et
inonder le puits lors du fonçage;
➢ La traversée d'une zone fortement perturbée par la présence de discontinuités telles
que failles, plis, joints,…, doit être évitée ou des mesures pour y remédier doivent être
prévues à l'avance.
❖ Travaux préparatoires
a) Fixation du centre du puits
➢ Elle se fait à l’aide de quatre repères indiquées par les bornes en béton placés à la
surface aux endroits où elles ne peuvent pas être détériorées par les travaux
d’aménagement;
➢ Elles doivent servir pendant toute la durée de fonçage car le centre du puits est
contrôlé au fur et à mesure du fonçage.
b) Fixation du repère d’altitude zéro relatif ou absolu
➢ A partir duquel on déterminera les recettes, la profondeur du puits et les niveaux

d’exploitation.

c) Plan topographique
➢ Un levé topographique de surface sera établi sur un rayon de 250 m;
➢ Il servira pour la réalisation du plan d’aménagement (carreau minier ou du puits).
d) Plan d’aménagement (carreau minier ou du puits)
Il comprend :
➢ un chevalement provisoire supportant à sa tête les molettes, des cuffats et des planchers
de travail et de sécurité ;
➢ des compresseurs, ventilateurs, ateliers , différents treuils pour l’équipement, des
tuyauteries pour l’alimentation en eau ;
➢ des routes d’accès et d’évacuation des déblais, les entrepôts , les installations de
maintenance, les premiers secours, l'élimination des déchets, les bureaux de la mine,
cantine, lampisterie, abri de repos, magasins, etc. Certaines de ces installations sont
temporaires et peuvent être enlevées après l'achèvement de l'opération de fonçage.

❖ Machines d’extraction et chevalement
➢ Deux méthodes sont employées pour exécuter le foncage :
• utilisation d’un chevalement provisoire léger qu’il faudra, après le fonçage,
remplacer par un chevalement définitif ;
• installation immédiate de la machine d’extraction et du chevalement définitif
moyennant quelques modifications . Pour ce fonçage de puits, on utilise deux
types des machines d’extraction : des machines à tambour pour les câbles ronds
et machines à bobines pour des câbles plats.
❖ Avant-puits
➢ On creuse tout d’abord un avant-puits de 8 à 10 m de profondeur et diamètre > diamètre
du puits;
➢ Habituellement, l’avant-puits est creusé dans les terres de recouvrement composées des
roches relativement peu compactes (terres meubles);
➢ En outre, sur la partie supérieure de l’avant-puits s’appuie le bâti du chevalement. Par
conséquent, cette partie doit être plus solide que la partie restante.
Creusement Avant-Puits
Entrée Puits Intérieur Puits

❖ Eléments de l’installation du fonçage
➢ Choix de la forme et des dimensions de la section transversale des puits verticaux
▪ Le choix de la forme du puits est déterminé d’apres les facteurs techniques (chevalement )
et économiques ( cout élevé du bétonnage);
▪ La section transversale d’un puits est déterminée par son but, les matériaux de
soutènement et le délai de service :
▪ Par exemple au point de vue de mise en profit de la section transversale d’un puits, la
forme la plus rationnelle serait la forme rectangulaire ( qui est nécessaire à la durée de
l’exploitation ou durée de vie de la mine c-à-d forme qui ne nécessite pas les dépenses
supplémentaires inutiles. Comme exemple, la durée de vie de la mine est de 10 ans, celle
des ouvrages ne doit pas l’etre exagérément par exemple 20 ans);
▪ Après avoir choisi la forme du puits, on détermine les dimensions :
• dimensions pour la section circulaire ( diamètre) ;
• dimensions pour la section rectangulaire (longueur et largeur).

Sections d’un puits

Puits avec différents
planchers

➢ Guidage du cuffat dans le puits
▪ Le chevalement métallique a à sa partie supérieure une plate-forme appelée plancher
des molettes pour guidage des câbles;
▪ Ce câble est relié au cuffat (récipient de transport des déblais de 0 ,5 à 3 m3) à l’aide
des dispositifs d’accrochage appelés élingue de suspension;
▪ L’élingue est un dispositif garantissant un accrochage sûr et rapide de crochet qui

reçoit l’anse du cuffat et est muni d’un cliquet à ressort pour empêcher l’anse du
cuffat de s’échapper lors des mouvements;
▪ Au-dessus du crochet se trouve un dispositif appelé émerillon qui empêche le cuffat

de tourner pendant un déplacement par suite de la distorsion des câbles (il existe
toujours deux cuffats, lorsque le cuffat vide arrive au fond, on enlève le crochet et on
l’accroche au cuffat plein).

▪ Pour éviter le basculement du cuffat dans le puits chaque cuffat est muni d’un curseur
de guidage qui glisse sur les câbles guides. Les extrémités du câble guide sont fixées
non loin du puits (10 à 20) à un plancher de tension des câbles.
Cuffat

➢ Plancher principal de travail
▪ Le puits est recouvert au niveau du sol par un plancher principal de travail dans lequel
sont aménagés les orifices pour les passages des cuffats;
▪ Ces orifices sont fermés par des trappes, l’ouverture et la fermeture de ces trappes sont
réalisées par des dispositions pneumatiques à une hauteur d’environ 5m;
▪ Au-dessus du plancher principal de travail se trouve un plancher de recette (de
déversement) où est effectué le déchargement du cuffat par l’intermédiaire d’une trémie
dans des wagons ou camions;
▪ Ces planchers possèdent également des orifices pouvant se fermer avec des trappes.

➢ Plancher mobile suspendu
▪ C’est un plancher circulaire dont le diamètre est inférieur de quelques cm à celui du
puits;
▪ Ce plancher sert à amener les travailleurs au fond est surtout employé pour l’exécution
du soutènement;
▪ Il peut aussi servir d’autres opérations telles que le montage du compartiment des
échelles, la suspension des tuyauteries d’exhaure et d’air comprimé, le montage des
buses d’aérage.
▪ Le plancher mobile est suspendu à un câble aboutissant au jour à un treuil en passant par
deux molettes de déviation fixées à un plancher de support placé dans l’avant-puits;
▪ Le plancher mobile possède des verrous permettant son calage dans plusieurs points du
soutènement du puits;
▪ Ce plancher possède également des orifices protégés par des garde-fous en tôles
cylindriques pour un passage des cuffats;
▪ Il y a aussi des orifices prévus pour les passages de tuyauteries et des buses d’aérage.

➢ Plancher de sécurité
▪ Il empêche aux déblais se trouvant dans le cuffat de tomber sur les travailleurs ou
encore empêche aux objets du jour de tomber au fond;
▪ Il est ancré dans les parois du puits comme son diamètre est grand, il est donc
démontable et a plusieurs éléments;
▪ Ce plancher a des trappes qui s’ouvrent lors du passage des cuffats.
N.B : Lors du fonçage du puits, l’exhaure est faite grâce à des pompes pneumatiques
généralement à piston car ils ont l’avantage d’avoir une hauteur manométrique élevée
par rapport aux pompes centrifuges.

B. Technique de fonçage des puits
On distingue deux méthodes de fonçage des puits :
❖ Fonçage à travers la roche dure ( méthode ordinaire)

❖ Fonçage à travers le terrain anormal ou difficile ( méthodes spéciales)

Méthode ordinaire
Le fonçage du puits par la méthode ordinaire comprend les mêmes phases du
travail que le creusement d’une galerie ou des ouvrages horizontaux. On distingue
les opérations cycliques suivantes :
• Foration et tir ;
• Marinage (chargement et transport) ;
• Soutènement provisoire ;
• Soutènement définitif;
• Operations auxiliaires (Exhaure, ventilation, éclairage, centrage du puits)

➢ Foration et tir
• on emploie les marteaux perforateurs individuels : marteau perforateur lourd tenu
à la main pour percer des trous de 32-38 mm de diamètre et de longueurs des
trous variant entre 1,5-3m ;
• parfois, réalisation d’un plancher au-dessus du fond pour pouvoir utiliser des
fleurets de 2 ou 3 m. Il existe des systèmes mécaniques montés sur glissière
Fleurets sur plancher

• Par contre pour dans la foration mécanisée, on utilise un jumbo de foration permettant la
mise en œuvre de 6 à 8 glissières montées et équipées chacune d’un marteau
perforateur sur des bras rotatifs tournant autour d’une colonne centrale ou bras central;
- Les trous des mines sont forés en volées (circonférences) concentriques selon le diamètre
du puits : trous centraux formant un bouchon (conique) et trous périphériques divergents
pour tenir compte de la présence du soutènement provisoire.
Le jumbo fore des trous de 40–55 mm de diamètre et de longueur allant jusqu' à 5 m.

• Le nombre des trous sur chaque

circonférence est fonction de la
dureté des roches (si la roche est
dure, on rapproche les
circonférences et elle est tendre,
on éloigne les circonférences) et
la profondeur des trous est de 1,5
à 3,5 m;
• Les trous profonds sont creusés
dans des roches tendres;
• La distance entre trous dans un
même cercle varie de 0,60 à 0,90
m.
Trous en volées concentriques

- Les schemas de foration les plus utilisés sont les Wedge cut, pyramid cut ( (a), (b),
(c)) et step cut.
Wedge cut is plus populaire dans les puits triangularines tandis que pyramid cut dans
les puits circulares.
- Le step cut est adopté si le niveau d'eau est élevé et si le puits a une grande section
transversale, de sorte que le front de taille peut être divisé en deux parties pour
permettre un assèchement continu. Le nombre de trous dans un schéma est fonction
du diamètre du trou, du diamètre du puits et du type de strate.
- Le formule suivante pour déterminer le nombre de trous, si le forage est effectué
avec un jumbo dont le diamètre des trous est compris entre 45 et 55 mm peut être
utilisé :



- L'utilisation de jumbos de forage, basée sur l'expérience sud-africaine a permis :
▪ Une amélioration de la productivité globale et donc des taux de fonçage;

▪ Réduction du coût par mètre de fonçage;
▪ L'amélioration des conditions environnementales globales et de la sécurité en
raison de la réduction des populations humaines et des machines sur le front de
taille;
▪ Équipes réduites donc meilleure gestion.
- Les limites comprennent :
▪ Des coûts d'investissement plus élevés pour les appareils de fonçage et leurs
pièces de rechange;
▪ Des équipes de maintenance et d'exploitation qualifiées sont presque
obligatoires.

Tir ( Blasting)
• Dans la pratique, les fonds de puits sont généralement remplis d'eau pendant le
fonçage;
• Explosifs à haute densité résistant à l'eau, tels que ceux à base de nitro-glycérine,
sont utilisés pour charger les trous;
• Habituellement, des connexions série-parallèle sont réalisées pour connecter les
détonateurs à la face et ce circuit est ensuite relié au câble de dynamitage suspendu
dans le puits et menant jusqu'à la surface;
− Connexion en série : avec comme avantages, une sécurité élevée, une forte intensité
du courant, etc. ;
− Connexion en parallèle : moins d’énergie car elle présente une faible énergie, pas
trop de sécurité (à cause de courant vagabond qui peut faire sauter un front), etc. ;
− Connexion série-parallèle.
• Le front de taille est dynamité après avoir pris les précautions nécessaires.

➢ Chargement et évacuation des déblais

Les roches abattues (déblais) sont chargées dans des cuffats qui les ramènent à la surface
Chargement du cuffat par

grappins

Il existe trois méthodes de chargement :
• A l’aide d’un godet :
- Le godet est monté sur un bras de pelle hydropneumatique suspendu à un câble

et fixé aux parements à l’aide des ancrages;
- La difficulté réside dans la tenue de l’ancrage dont les châssis supportent les
efforts incompatibles dans les terrains tendres.

• A l’aide de grappins :
Le grappin pneumatique est suspendu à un treuil de manœuvre placé sur le plancher

de protection situé 15 à 20 m au-dessus du fond permettant son déplacement dans
toute la section
Grappins en chargement Grappins suspendu à un treuil

• A l’aide d’une chargeuse à encombrement réduit
Elle est équipée d’un long châssis suspendu par des câbles ancrés aux parements lors du
chargement.

➢ Soutènement provisoire
On utilise généralement :
• Cintres métalliques en profilés U (= croisures) : plusieurs éléments assemblés par boulons
ou clavettes. Chaque croisure est suspendue à la précédente par des crochets tel
qu’illustré sur la figure ci-dessous :
• Grillage boulonné et béton projeté

➢ Soutènement définitif
• Dans le passé, on utilisait les revêtements en briques et claveaux (pierres taillées en
coin);
• Actuellement, le béton ou les voussoirs en béton sont couramment utilisés;
• Dans les formations fortement aquifères, on utilise des cuvelages en fonte;
• Pour le bétonnage, on utilise des coffrages (glissants actuellement);
• Le béton est dosé en surface et descendu soit par cuffats, soit par tuyauteries;
• Les opérations de creusement et de bétonnage se font simultanément, ce qui supprime

le soutènement provisoire.

➢ Soutènement définitif

C. Méthodes de fonçage des puits

On distingue deux méthodes de fonçage des puits :
• Méthode alternée ;
• Méthode simultanée.
a) Méthode alternée
- Elle consiste à creuser le puits par des passes successives puis s’en suivra le revêtement
(soutènement);
- C’est la méthode la plus simple et la plus recommandée pour des ouvrages de moyenne
et mauvaise tenue de terrain. On distingue la méthode à passes courtes et celle à passes
longues.

➢ Méthode à passes courtes

- Elles sont mises en œuvre dans le but d’éviter la pose d’un soutènement provisoire;
- Elle s’impose en outre dans le cas de très mauvais terrains (gneiss, talc, craie, ...) par des
passes d’une longueur de 2 à 5 m;
- Pour des hauteurs de 5 m, on utilise un plancher démontable sur chevalement pour
l’exécution du soutènement.
➢ Méthode à passes longues

- Lorsque les terrains à traverser sont dans l’ensemble de tenue satisfaisante et ne
nécessitent pas un soutènement provisoire coûteux, on utilise le fonçage par passes
longues de 5 à 50 m;
- Cette méthode permet de livrer un ouvrage d’aspect soigneux;
- Elle offre l’avantage de moins casser la cadence de bétonnage et en terrains aquifères, de
limiter le nombre des joints de passes qui représentent toujours les points d’exécution
délicats et une occasion des venues d’eau sous ces joints difficiles d’arrêter.

b) Méthode simultanée
- Elle consiste à un travail de creusement (forage, minage, marinage) et de bétonnage
simultanément.
Les opérations se font de la manière suivante :
• Exécution d’une retraite (passe de 25 à 40 m) par tir et enlèvement des déblais

successivement (tir sur 2,5 m successifs) ;
• Au fond de cette retraite, on installe une roulisse de béton bien ancrée dans le massif
et placée sur un plancher métallique. Celui-ci est également bien ancré dans la paroi
du puits et noyé dans le béton (le bétonnage se fait de bas en haut à l’aide du
plancher mobile suspendu) ;
• Reprise du fonçage sous la roulisse du béton sur une retraite de 8 à 10 m par des tirs
successifs ;
• Installation du plancher à étages multiples dans le puits.
- Cette méthode a pour avantage, le gain de temps dans l’exécution du puits avec
conséquence directe sur l’augmentation de la production de la mine;
- Elle présente certains inconvénients tels que l’encombrement dans le puits avec la
superposition de plusieurs matériels (coffrages, treuils, ...), investissement initial élevé
car le puits doit disposer deux planchers mobiles suspendus (un pour le bétonnage et
l’autre pour le fonçage).

Fonçage du puits par méthode

simultanée

III.RAVAL DES PUITS( SHAFT BORING)

➢ Le raval d’un puits est son approfondissement sans arrêter les travaux d’exploitation;
➢ On distingue deux méthodes de raval des puits :
• Raval en descendant
• Raval en montant
Raval en descendant
Il existe deux procédés de raval en descendant :
❖ Raval en descendant avec stot
• avec stot des roches naturelles ;

• avec stot artificiel.

➢ Les deux procédés se distinguent seulement par les moyens de protection du puits à
ravaler;
➢ Le stot (tas des roches naturelles ou artificielles) ou plancher artificiel sert à protéger les
travailleurs travaillants à l’avancement du raval, des chutes des cages ou skips en cas de
rupture du câble d’extraction;
➢ Après le raval définitif du puits, le stot naturel du puits est abattu. Durant ce travail,
l’extraction à la recette du fond est interrompue.

Shaft boring avec utilisation de

SBM en V

❖ Raval en descendant par une bure auxiliaire (puits de faible section)
➢ Ce système est utilisé lorsqu’on ne dispose pas dans le puits de l’emplacement suffisante
pour la mise en place d’un équipement de fonçage;
➢ A une distance de 6 à 8 m du puits, on creuse en descendant une bure auxiliaire de
faible section;
➢ A partir du fond de cette bure, on creuse une galerie horizontale qu’on élargie à l’aplomb
du puits aux dimensions de la section du puits;
➢ On effectue ensuite une montée en pleine section à une hauteur suffisante pour
pourvoir installer le plancher des molettes;
➢ La machine d’extraction est installée dans une chambre spéciale (niche);
➢ Ce procédé est plus coûteux que les autres par suite de la nécessité des travaux
d’excavation supplémentaire et l’installation des machines d’extraction supplémentaire;
➢ Il possède l’avantage de débarrasser la recette du niveau de production de toutes les
installations d’équipement du raval.

IV. CREUSEMENT DES CHEMINEES
➢ Les raises ( cheminées) sont des ouvertures fortement inclinées, reliant les
sous-niveaux de la mine à différentes altitudes, utilisées pour les échelles, les
passages de minerai ou la ventilation, etc.;
➢ L'inclinaison varie de 55 degrés, qui est l'angle le plus bas pour le transport par
gravité de la roche abattue, à la verticale, avec des sections transversales de
0,5 à 30 m²;
➢ Lorsque l'excavation des raises progresse vers le bas, on les appelle des winze;

Quelques techniques de creusement des cheminées
a) Raise climber (Cagette Alimak)
➢ Cette machine conçue par le Suédois Alimak en 1957, est à la fois un ascenseur qui
permet aux ouvriers d’accéder au front et une plate-forme de travail sur laquelle ils
peuvent effectuer tous les travaux nécessaires au creusement;
➢ L’Alimak est une cagette automotrice dont le moteur peut être actionné par air
comprimé ou par énergie électrique et se déplaçant le long d’un rail guide à
crémaillère et surmontée d’une plate-forme de travail;
➢ Les rails guides sont ancrés au terrain dans le cas des roches dures. Quant aux roches
moins dures, un soutènement définitif sera placé et les rails guides seront fixés à ce
soutènement.

a) Raise climber (Cagette Alimak)

➢ Cette technique exige préalablement un accès ou une extrémité libre par le bas. La
figure suivante montre le cycle de travail avec la cagette Alimak :

b) Cagette Jora
➢ Pour résoudre le problème consistant à amener le personnel à proximité du front
d’attaque d’une bure de bas en haut;
➢ On commence par creuser un trou de sonde de diamètre 150 à 200 mm sur la
hauteur du puits, ensuite on fait passer à travers ce trou un câble de treuil installé à la
partie supérieure et suspendue à une cage;
➢ Le trou de forage peut servir de pré-bouchon et à la ventilation du chantier. Pour la
translation du Jora, on se sert du treuil du levage;
➢ Au moment de la foration, la cage est bloquée au parement à l’aide des vérins
télescopiques;
➢ En outre, la cage est suspendue à des chaines fixées aux ancrages pour raison de
sécurité lors de la foration.

➢ Après la foration, le Jora est déplacé et posé sur une plate-forme roulante puis
introduite dans une niche (garage pour Jora);
➢ Après le tir, l’évacuation des déblais s’effectue à partir du niveau inférieur;
➢ Dans cette méthode, les deux extrémités de l’accès sont également accessibles.

c) Raise boring
➢ Le raise boring est un processus consistant à forer, percer ou aléser mécaniquement un
puits vertical ou incliné ou une cheminée entre deux niveaux ou plus;
➢ Il y a une quarantaine d'années, la première machine moderne de creusement des
cheminées a été introduite par la société Robbins;
➢ Elle a lancé une révolution dans l'exploitation minière et la construction souterraine, et
cette technique est aujourd'hui considérée comme la norme mondiale en matière
d'excavation mécanique des cheminées;
➢ Il permet une excavation mécanisée plus sûre et plus efficace des cheminées circulaires,
jusqu'à 6 m de diamètre;
➢ Le raise boring machine (RBM) peut etre utilisé pour le creusement des cheminées de
ventilation , des cheminées à minerais ( orepasses ), des cheminées à remblai ( rock fill
passes ), etc.

Raise boring machine


Principe du Raise boring
➢ L’application de cette méthode nécessite d’abord la construction d’un avant-puits, sur
lequel sera placée la machine. Ce support est un ouvrage circulaire en béton de 2 à 3
m de profondeur, de diamètre un peu supérieur au diamètre du trou à réaliser, doté
des hautes performances physico-mécaniques;
➢ Le Raise Boring Machine (RBM) est ensuite installé à la surface ou au niveau
supérieur de l'ouvrage ou au niveau supérieur des deux niveaux à connecter;
➢ Et un trou pilote de petit diamètre est foré jusqu'au niveau inférieur à l'aide d'un
d'un train de tiges de forage et d'un tricône;
➢ Un alésoir est ensuite fixé au train de tiges au niveau inférieur, et le RBM fournit le
couple de rotation et la puissance de traction nécessaires pour ramener l'alésoir au
niveau supérieur;

➢ Les débris de l'alésoir tombent au niveau inférieur pour être enlevés par toute
méthode appropriée;
➢ Dans cette méthode, les deux extrémités de l’accès sont accessibles;
➢ Des trous de forage en hauteur de plus de 6 m de diamètre ont été forés dans des
roches moyennes à tendres, et des passages uniques dans roche dure peuvent
atteindre 1 km de long.

Processus du Raise Boring

Différentes méthodes de Raise boring

Avantages du Raise boring
Le Raise boring a comme avantages :
➢ De ne pas exiger aux ouvriers ou mineurs d’entrer dans l’ouvrage pendant son exécution ;
➢ Pas d’utilisation d’explosif ;
➢ Construction des cheminées plus longues, plus douces et présentant un profil lisse de
l’ouvrage (pas d Overbreak).
➢ Réduction du coût de la main d’œuvre;
➢ Par-dessus tout, une opération qui était auparavant classée comme très dangereuse peut
désormais être entreprise de façon routinière en tant qu'activité sûre et contrôlée;
➢ Les RBM standard sont capables de forer à des angles compris entre 45 degrés et 90 degrés par
rapport à l'horizontale, et avec un ajustement mineur, ils peuvent même forer des angles compris
entre 45 degrés et l'horizontale;
➢ Le coût d'investissement d'un RBM est élevé, mais, s'il est utilisé de manière méthodique et
cohérente, le retour sur investissement est très rentable.



FIN DU COURS
169

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UNIVERSITE PROTESTANTE DE LUBUMBASHI

➢ EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 2

Objectifs généraux du cours

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 3

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 4

➢ Mathématiques ( Trigonométrie, Géométrie );

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 5

➢ Bustillo R.M (2018) – Mineral Ressources : From Exploration to Sustainability

➢ Moser P., (2003) - Méthodes d’exploitation, aspects techniques et économiques des

➢ Meitache M., (2013) – Forage : Techniques et procédés, Université de Bouira

➢ Matti H., (1999) - Rock excavation handbook, Sandvick Tamrock Corporation

➢ Tshibangu J-P., (2008) - Extraction des Ressources Minérales, Faculté Polytechnique de

➢ Barr (2004) – Introduction to Mine Engineering, Mining in Manitoba.

➢ Losaladjome M.H., (2019) – Amélioration des conditions de manutention des

➢ Losaladjome M.H., (2019) - Rapport d’activités professionnelles KIBALI GOLD MINES,

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 8

Chapitre 1 Généralités sur l'exploitation des mines souterraines

Chapitre 2 Opérations minières

Chapitre 3 Méthodes d'exploitation

Chapitre 4 Techniques de forage et fonçage des puits

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EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 10

➢ Selon la forme d'énergie mécanique utilisée :

➢ Selon la forme des débris :

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➢ La plupart des ressources (Eau, hydrocarbures,minerais, etc.) ayant une grande

➢ Les profondeurs de forages existants varient de quelques dizaines de mètres

➢ La faisabilité de forage est une fonction directe du rapport économique ; les

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➢ 1ère catégorie : les méthodes d’observation du terrain soit en place, soit à

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 14

➢ L’utilisation de la cartographie géologique et hydrogéologique

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➢ Pour avoir un bon rendement, on travaille toujours en milieu humide en ajoutant de

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• investissement moins important ;

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• le forage s’effectue en discontinue (forage puis curage de cuttings et ainsi de

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 20

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 21

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➢ La circulation d'un liquide, la boue de forage, permet de les remonter à la surface;

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Mat de forage (Derrick)

• entraîner l’outil en rotation ;

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❖ Les tiges : les tiges de forage permettent la transmission de la rotation de la table à

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Les masse-tiges permettent de :

EXPLOITATION DES MINES SOUTERRAINES - MSc.Ir. Hervé Losaladjome 30

En cours de forage, la table de rotation transmet le mouvement de rotation à la garniture

❖ Le carré d'entraînement et les fourrures