Module 13
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Génie Electrique
Tronc commun
Manuel de cours
Module 13
Les circuits d’électronique de puissance
Edition 2021
1
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Avant-propos
Les manuels de cours, de travaux pratiques et le guide e-learning sont téléchargeables à partir de la
plateforme e-learning moyennant les codes QR suivants :
Guide e-learning
1
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SOMMAIRE
AVANT-PROPOS ................................................................................................................ 1
SOMMAIRE ....................................................................................................................... 2
COMPETENCES-CIBLES ET OBJECTIFS OPERATIONNELS ...................................................... 5
CHAPITRE I........................................................................................................................ 7
LES COMPOSANTS D'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE.......................................................... 7
1. INTRODUCTION .......................................................................................................... 8
2. LES COMPOSANTS PASSIFS ......................................................................................... 9
2.1 Les résistances ............................................................................................................................... 10
2.2 Les Condensateurs ......................................................................................................................... 14
2.3 Les Bobines et les Transformateurs ................................................................................................ 17
3. COMPOSANTS ACTIFS............................................................................................... 23
3.1 Les diodes ...................................................................................................................................... 23
3.2 Les Thyristors. ................................................................................................................................ 27
3.3 Les Triacs........................................................................................................................................ 29
3.4 Les Thyristors GTO ......................................................................................................................... 30
3.5 Les transistors bipolaires................................................................................................................ 32
3.6 Les transistors MOSFET, ................................................................................................................. 36
3.7 Les transistors IGBT ........................................................................................................................ 38
CHAPITRE II..................................................................................................................... 42
MÉTHODES DE DÉPANNAGE EN ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE ....................................... 42
1. INTRODUCTION. ....................................................................................................... 43
2. SÉCURITÉ ET PRÉVENTION ........................................................................................ 43
2.1 Espace de travail sécurisé .............................................................................................................. 43
2.2 Poste de travail protégé contre les DES/EOS .................................................................................. 44
2.3 Mesures de sécurité contre les dangers électriques ....................................................................... 45
2.4 Prévention des autres dangers non électriques ............................................................................. 47
2
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CHAPITRE III.................................................................................................................... 70
DIAGNOSTIC DES COMPOSANTS D'ÉLECTRONIQUE DE PUISSANCE................................... 70
1. INTRODUCTION. ....................................................................................................... 71
2. LES RÉSISTANCES ...................................................................................................... 71
3. LES CONDENSATEURS ............................................................................................... 72
3.1. Examen visuel ................................................................................................................................ 73
3.2. Utilisation d'un RLC-mètre ............................................................................................................. 74
3.3. Utilisation d'un ESR-mètre ............................................................................................................. 74
3.4. Utilisation d'un multimètre analogique (Mode résistance) ............................................................ 75
3.5. Utilisation d'un multimètre numérique.......................................................................................... 76
3
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BIBLIOGRAPHIE..............................................................................................................106
CHAPITRE III...................................................................................................................107
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ENONCE DE LA COMPETENCE
CONTEXTE DE REALISATION
Individuellement ou en groupe
À partir de :
- Directives ;
- Manuels et Fiches techniques ;
- Schémas ;
- Représentations graphiques.
À l’aide de :
- Composants électroniques ;
- Matériaux d’assemblage ;
- Outils et d’instruments de mesure ;
- Equipement de protection individuelle.
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Chapitre I
Les composants d'électronique de puissance
7
Chapitre I
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1. Introduction
Quelle que soit la complexité d'un circuit électronique ou d'une carte, il reste toujours
l'association d'un nombre fini de types de composants. Ce sont les composants qui tombent
en pannes induisant ainsi la défaillance du circuit électronique ou de la carte.
Dans le but de faire une analyse correcte de fonctionnement des composants électroniques,
le technicien doit être capable d'identifier, de caractériser et de savoir les limites de
fonctionnements de chaque composant pouvant être la cause de la panne.
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Chapitre I
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L'étude des composants dans ce cours sera une étude appliquée. Elle ne traitera pas les
équations des caractéristiques, les modèles dynamiques et la détermination du point de
fonction objet d'autres modules. Ce chapitre présentera sommairement les composants ainsi
que leurs principes de fonctionnement. Par la suite, s'intéresse particulièrement aux notions
indispensables pour le diagnostic correct de ces composants. Tels que les limites de
fonctionnement, les technologies existantes et les éléments de protection.
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Chapitre I
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La résistance est un composant passif non polarisé (indépendant du sens du courant qui la
traverse, ce qui n'est pas le cas des diodes et de certains condensateurs).
La gamme des résistances produites par l'industrie s'étend de quelques dizaines de milli ohms
(m = 1 * 10-3) à quelques dizaines de Mégohms (M = 1 * 10+6) et ont des valeurs
normalisées.
La loi d'Ohm permet de déterminer la résistance lorsqu'on connaît la tension et le courant mis
en jeu dans le circuit. Si on ne connaît pas le courant ni la tension, des essais doivent être faits.
La puissance dissipée par la résistance vaut le produit tension U par courant I, on peut donc
écrire :
P = U²/R = RI²
U = √PxR
10
Chapitre I
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La résistance agglomérée
La résistance à couche de carbone est constituée d’une très fine couche de carbone déposée
sur un barreau isolant en céramique et recouverte d’une couche de vernis.
De par sa conception, elle possède en plus une certaine self-induction (bobine). Elle est moins
bruyante et plus stable que la résistance agglomérée. C’est la plus courante et la moins chère.
La résistance à couche métallique est constituée, en général, d’un film métallique déposé sous
vide sur un barreau isolant en céramique. La valeur est ajustée en creusant la couche de métal
en forme hélicoïdale.
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Chapitre I
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La résistance bobinée est une résistance de puissance, en général, constituée d’un support
cylindrique en céramique (ou autre) sur lequel a été bobiné en spires non jointives un fil
résistant. De part sa construction, ce type de résistance est dotée d’une caractéristique
inductive importante ce qui ne la prédestine qu’à une utilisation aux basses fréquences.
La résistance de précision
L’utilisation de ce type de résistance est nécessaire pour effectuer des mesures ou une
polarisation de précision. On trouve des résistances avec une précision de 1%, 0,1% et 0,01%.
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Chapitre I
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13
Chapitre I
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Le condensateur, dans son principe, est constitué de deux plaques métalliques (aluminium,
cuivre, etc.) appelées aussi armatures et montées en vis-à-vis et isolées par un isolant appelé
diélectrique. Le condensateur fonctionne grâce à l'effet électrostatique entre ses deux
armatures (ou lames).
Le condensateur idéal dont le comportement n’est décrit que par la capacité n’existe pas
réellement. La technologie utilisée pour fabriquer un condensateur et les éléments parasites
affectent le condensateur d’effets résistifs et inductifs. Ces effets changent le comportement
du condensateur surtout en haute et très haute fréquences.
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Chapitre I
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Tolérance : écart admissible sur la valeur nominale, elle n’a pas d’unité mais s’exprime en %.
Tension nominale : valeur de la tension continue qui peut être appliquée au condensateur
en régime permanent.
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Chapitre I
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Parfois, il est utile/nécessaire de monter un condensateur non polarisé de forte capacité pour
réaliser une liaison entre 2 étages et malheureusement de ne pas en disposer. Il est possible
de réaliser un condensateur non polarisé en reliant en tête-bêche 2 condensateurs polarisés
de même capacité et double de celui à réaliser (les connexions marquées + sont reliées
ensemble).
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Chapitre I
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Le condensateur au tantale
Une caractéristique à prendre en compte dans les alimentations à découpage est la résistance
équivalente série (ESR) qui doit être le plus faible possible < 1 Ohm. L’intensité du courant est
aussi souvent indiquée sur le boitier.
La bobine est un composant passif non polarisé (indépendant du sens du courant qui la
traverse, ce qui n'est pas le cas des diodes et de certains condensateurs).
Une bobine est constituée d’un enroulement d’un fil conducteur (ou de plusieurs) à spires
jointives ou non, en une ou plusieurs couches sur un support on non.
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Chapitre I
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Chapitre I
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La bobine imprimée
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Chapitre I
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Plusieurs secondaires capables de débiter des tensions et des courants différents peuvent être
présents à l’intérieur d’un même transformateur.
Pour les transformateurs à étrier les deux bobines se superposent et le plus souvent le
primaire est en bas.
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Chapitre I
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Transformateurs toriques
Transformateur d'isolement
Un transformateur crée une isolation galvanique entre son primaire et son secondaire, cette
propriété est utilisée tout spécialement dans les transformateurs d'isolement. Ils servent à
assurer la sécurité d'une installation en protégeant des électrocutions par exemple.
21
Chapitre I
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di
vL (t) = L.
dt
Pour éviter les surtensions, il faut protéger les circuits en prévoyant un chemin pour le courant
de la bobine lorsque le circuit inductif s'interrompt.
Dans la pratique on place une diode (D, dite diode de roue-libre) en parallèle pour la continuité
du courant électrique dans l'inductance. Pour accélérer la démagnétisation en peut ajouter
une diode zener ou une diode Transil.
22
Chapitre I
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3. Composants actifs
La diode est un composant actif à semi-conducteur de type polarisé qui ne laisse passer le
courant que dans un sens indiqué arbitrairement par une flèche. Les diodes sont formées de
deux cristaux semi-conducteurs en Silicium ou en Germanium accolés et dopés N et P d'où la
notion de la jonction P-N.
Une diode se comporte comme un interrupteur parfait dont les commutations sont
exclusivement spontanées :
Le fonctionnement réel est toujours caractérisé par ses deux états passant (En direct) et
bloqué (En inverse) :
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Chapitre I
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Le modèle utilisé pour les études de fonctionnement en électronique de puissance est la diode
parfaite à deux segments.
Cette protection est assurée par un fusible ultra rapide (UR) dont la contrainte thermique (I2.t)
est plus faible que celle de la diode. (Il fond avant la diode.). La désignation est FF (very fast),
dont le temps de coupure est inférieur à 1 ms ;
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Chapitre I
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Les surtensions peuvent être atténuées en insérant un circuit RC-série en parallèle avec le
commutateur ou un élément non linéaire supplémentaire, la diode transil : placée en parallèle
avec l'élément ou en tête de l'installation, elle dissipe l'énergie de la surtension.
Les semi-conducteurs sont très sensibles aux variations brutales de tension et de courant qui
apparaissent lors des commutations. Contre les variations de courant, on utilise une
inductance (qui retarde le courant) tandis que le condensateur retarde la tension. Pour
amortir les oscillations induites par le circuit LC, les circuits d'aide à la commutation (CALC) ou
adoucisseurs sont insérés.
Protection thermique
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Chapitre I
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Diodes de redressement.
Diodes doubles.
Pont de diodes
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Chapitre I
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Autres types.
Figure 1.5 : Modélisation physique et électronique d'un thyristor, ainsi que son symbole.
Thyristor amorçable
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Chapitre I
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Changements d’états ou commutations entre les deux états stables bloqué ou passant sont :
Une autre fois le modèle utilisé en électronique de puissance est le modèle parfait de trois
segments.
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Chapitre I
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Le triac (de l'anglaise Triode for alternating current) est un composant électronique équivalent
à la mise en parallèle de deux thyristors montés tête-bêche (l'anode de l'un est reliée à la
cathode de l'autre, les gâchettes respectives étant commandées simultanément).
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Chapitre I
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Contrairement au thyristor qui ne peut conduire que dans un sens, le triac peut conduire dans
les deux sens. Il est bidirectionnel, alors que le thyristor est unidirectionnel. La caractéristique
tension-courant est symétrique.
Les trois électrodes du triac sont dénommées gâchette (G, électrode de commande), et A1 et
A2 (pour Anodes 1 et 2) ou, en anglais, MT1 et MT2 (Main Terminals).
Le principe de fonctionnement du triac dans un sens est celui d'un thyristor. Un courant de
commande très faible (environ 50 mA) déclenche le triac, qui reste amorcé jusqu'au passage
par zéro de la sinusoïde secteur.
Remarque :
Les critères de choix, les protections et les technologies des triacs sont les mêmes que les
thyristors.
Le thyristor a l'avantage de pouvoir contrôler des puissances élevées avec une commande
consommant une faible puissance. Il a l'inconvénient d'être lent particulièrement au blocage
et n'est pas commandé à l'ouverture. Dans tous les montages où le thyristor ne fonctionne
pas en blocage naturel (Exemple dans les hacheurs et les onduleurs), il est nécessaire d'inclure
des circuits de blocage forcé ce qui complique l'exploitation.
Le thyristor blocable par la gâchette ou GTO pour Gate Turn Off permet de pallier ces défauts.
Il est un composant commandé à la fermeture et à l'ouverture.
30
Chapitre I
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La structure est semblable à celle du thyristor et peut être modélisée par deux transistors T
de type PNP et T' de type NPN.
Blocage
1. par interruption naturelle du courant principal IAK (IAK = 0), ce qui se produit par
exemple à chaque alternance s’il est utilisé sous tension alternative ;
2. par interruption forcée, obtenue en appliquant une tension négative sur la gâchette,
par un circuit appelé "extracteur de charges". En effet, l’application d’une tension
négative VGK fait apparaître un courant de gâchette négatif bloquant le GTO.
31
Chapitre I
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Ce courant à extraire est important, environ IAK/5 (par exemple, pour couper 600 A, il faut
extraire un courant de gâchette de 120 A environ) et doit être appliqué pendant un temps
minimal de blocage (typiquement 100 μs), ce qui complique le circuit d'extinction et limite la
fréquence de commutation du GTO.
Remarque :
Comme pour les triacs, les critères de choix, les protections et les technologies des triacs sont
les mêmes que les thyristors.
Parmi les deux types, NPN et PNP, le transistor de puissance existe essentiellement dans la
première catégorie.
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Chapitre I
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Le transistor se comporte comme une source de courant iC commandée par le courant iB (avec
iC = .iB). La tension vCE est imposée par le circuit extérieur.
Transistor bloqué (B) ou OFF : L'équivalent est un interrupteur ouvert. Le transistor bipolaire
est bloqué lorsque le courant de base IB est nul.
IB = 0A => IC = 0A ;
VCE > 0 (est imposée par le circuit extérieur)
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Chapitre I
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A l'état saturé
A l'état bloqué
La tension vCE ne peut dépasser une tension maximale qui provoquerait le claquage
de la jonction ;
Un courant résiduel dû aux porteurs minoritaires circule dans le collecteur (IC= IC0).
La protection est donc assurée par l'intermédiaire d'un circuit électronique qui mesure iC ou
iE en permanence et interrompt la commande en cas de danger.
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Chapitre I
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Remarque : Pour la protection thermique par radiateur, le plan de montage des transistors de
puissance présente une surface métallique sur laquelle est soudé le semi-conducteur à
l'intérieur du composant. La résistance thermique de la liaison métallique est faible et facilite
ainsi le refroidissement.
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Chapitre I
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La jonction drain-source est alors assimilable à une résistance très faible (RDSon = quelques
m). On bloque le MOSFET en annulant VGS, (RDS devient alors très élevée).
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Chapitre I
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Transistor saturé (F) : une tension VGS positive rend RDS très faible et permet au courant iD
de croître. L’équivalent est un commutateur fermé.
Ce sont d’ailleurs les valeurs qu’on retrouve toujours en tête des datasheet, fournis par les
fabricants.
Exemple : extrait d'un datasheet (mosfet BUZ11) présentant ces critères essentiels.
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Chapitre I
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Les MOSFET partagent les mêmes boîtiers que les bipolaires et les thyristors et triacs que
nous vons vu plus haut.
Pour les plus fortes puissances, il existe des modules à visser sur dissipateur.
38
Chapitre I
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
d'une combinaison entre ces deux types de composants pour aboutir à l'IGBT (Insulated Grille
Bipolar Transistor).
L’IGBT, donc, est un transistor hybride, regroupant un transistor à effet de champ du type
MOSFET en entrée et un transistor bipolaire en sortie. Il est ainsi commandé par la tension de
grille (entre grille et émetteur) qui lui est appliquée, mais ses
caractéristiques de conduction (entre collecteur et émetteur)
sont celles d’un bipolaire. Le schéma équivalent du transistor
IGBT est ci-contre :
Cette structure lui donne la faible puissance de commande d’un MOSFET, avec les faibles
pertes de conduction d’un bipolaire. Ses caractéristiques sont reprises de celles du transistor
bipolaire : VCEsat et iCsat. Cependant, les IGBT peuvent gérer une tension bien plus élevée
que celle gérée par les MOSFET.
L'IGBT présente l'inconvénient d'un blocage moins rapide que le MOSFET, ce qui limite sa
fréquence de commutation à quelques dizaines de kHz.
39
Chapitre I
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Protection thermique :
La principale cause de destruction de l'IGBT est thermique. La solution la plus simple, c'est la
mesure de la température du radiateur de refroidissement. Si la température du dissipateur
dépasse une valeur donnée, le driver ouvre l’IGBT et envoie une information de défaut.
40
Chapitre I
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41
Chapitre II
Méthodes de dépannage en électronique de puissance
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
1. Introduction.
La meilleure façon pour maîtriser le dépannage, et être capable de résoudre les problèmes
électroniques difficiles, c’est la manipulation pratique des circuits électroniques et
l'apprentissage de l'utilisation correcte de divers outils de dépannage. Le dépannage nécessite
aussi la connaissance du fonctionnement du circuit et de ses composants.
Dans ce chapitre on présente les principales méthodes de dépannage, qui sont utiles pour les
débutants, comme pour les spécialistes. On rappelle les mesures de sécurité, on expose
l'essentiel des appareils de dépannage et on formalise une procédure de recherche des
pannes dans les circuits d’électronique de puissance.
2. SÉCURITÉ ET PRÉVENTION
La manipulation d’appareils électroniques implique souvent, même pour ceux alimentés par
piles ou batteries, des investigations au cœur des circuits. Ceux-ci sont alimentés par des
tensions parfois élevées qui peuvent provoquer brûlures ou électrocution. Un simple choc
électrique, inoffensif en lui-même, peut s’avérer fatal pour un cœur fatigué ou malade. Il
convient donc d’être très prudent en la matière et de respecter un minimum des règles de
sécurité, que ce soit dans l’établissement de l’espace de travail ou lors de la manipulation des
appareils.
43
Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Tout dans notre environnement crée des transferts de charges. L’humidité de l’air ambiant
apporte une grande importance dans l’accentuation ou la diminution des transferts de charge.
Ce tableau montre les valeurs de charge générées par des actions simples.
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Surcharge électrique (EOS), qui peut être la conséquence d’une mauvaise manipulation.
Un poste de travail protégé contre les DES/EOS empêche la détérioration des composants
sensibles, par des pointes de tension et des décharges électrostatiques, pendant le
déroulement des opérations. Les postes de travail protégés doivent inclure la prévention
contre les détériorations EOS en évitant l'utilisation d'équipements produisant des pointes de
tension. Les fers à souder, pompes à dessouder et instruments de test peuvent produire un
niveau d'énergie suffisant pour détruire les composants extrêmement sensibles, et gravement
détériorer les autres.
Pour la protection DES, il faut prévoir un chemin de mise à la terre afin de neutraliser les
charges électrostatiques qui pourraient circuler vers un composant ou une carte électronique.
Les postes de travail protégé contre les DES (EPA) comportent également des surfaces de
travail antistatiques ou dissipant la statique, connectée à un point commun de mise à la terre.
Il est également prévu de mettre à la terre la peau de l'opérateur, de préférence par un
bracelet antistatique permettant l'élimination des charges produites sur sa peau ou ses
vêtements.
Avant toute intervention de dépannage le technicien doit se rappeler des mesures de sécurité
ci-dessous.
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
1. Respecter les normes de sécurité en vigueur et les informations données par les
constructeurs dans les manuels techniques.
2. Remplacer toujours les composants, critiques en termes de sécurité, par des
composants certifiés conformes. L’utilisation des pièces de rechange ayant des
spécifications différentes de celles d’origines, peut entraîner un risque d’électrocution,
d’incendie ou autres (dans ce cas, la responsabilité du constructeur s’en trouverait
dégagée). Il ne reste que la responsabilité du technicien.
3. Vérifier qu’aucun fil n’est coincé ou mal positionné. Il faut en particulier contrôler l’état
du cordon d’alimentation.
4. Les éléments conducteurs doivent être parfaitement isolés du secteur et ne doivent
pas pouvoir présenter de potentiels électrostatiques importants, désagréables pour
l’utilisateur.
5. Toujours mettre l’appareil à l’arrêt et débrancher la prise secteur avant de couper,
dessouder ou ouvrir l’appareil. Des petites intensités peuvent être dangereuses.
6. Après un essai sous tension secteur, certains condensateurs de forte capacité peuvent
conserver une charge importante susceptible de provoquer de forts désagréments. Il
est important d’être vigilant et de ne pas tenter une intervention sans être capable
d’en estimer les conséquences.
7. Avant toute intervention, on prendra soin de décharger correctement ces
condensateurs, en conformité avec les prescriptions des constructeurs. Une résistance
de 100Ω à 1KΩ, isolée, peut être utilisée à cet effet. Une ampoule de 220V peut aussi
être mise en œuvre.
8. Certains composants peuvent présenter des risques d’explosions ou de brûlure,
consécutivement à une mauvaise utilisation (Condensateurs électrolytiques à
l’aluminium ou les piles lithium équipant certains châssis).
9. Ne jamais brancher un ohmmètre aux bornes d’un condensateur chargé.
10. Bien considérer la protection des circuits et plus particulièrement les composants les
plus importants. Vérifier toujours que les tensions d’isolement ne sont pas dépassées.
Il faut être attentif au respect des plans ou ligne de masse.
11. Ne remplacer les composants de sécurité (fusibles, thermistances, etc.) que par des
composants certifiés. Il n’est absolument pas admissible de chercher des équivalents
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Un fer à souder électrique génère une température de l’ordre de 300 à 400 °C selon la
soudure employée. Une telle température peut provoquer des brûlures importantes
et profondes sur la peau humaine. Il faudra donc prendre garde à ne toucher ni les
éléments chauds du fer à souder, ni les composants lors de leur soudure. De même, si
la soudure concerne un élément à inertie thermique importante (blindage métallique
par exemple), il ne faut pas toucher trop rapidement, après l’opération de soudage.
Le contact des outils de soudure avec les plastiques environnants, provoque l’émission
d’une fumée souvent nocive (plastiques).
Des produits hautement inflammables sont fréquemment utilisés pour nettoyer ou
décaper, acétone ou alcool isopropylique par exemple. Il faudra se méfier de ne pas
provoquer d’arc électrique lors de leur utilisation.
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Chapitre II
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Évitez de respirer les vapeurs dégagées lors de leur utilisation ou d’une surchauffe accidentelle
durant une réparation, et notamment au cours des soudures faites sous une loupe,
contraignant le dépanneur à rester très près de la source de dégagement toxique.
3. Appareils de dépannage
Pour trouver une panne vous aurez essentiellement besoin, en plus de quelques-uns de sens
habituels comme la vision, l'odorat et l'ouïe, de quelques outils tels qu'un multimètre digital,
un RLC mètre ou un oscilloscope.
Un multimètre numérique est un outil de test qui sert à mesurer les valeurs électriques,
principalement la tension (volt), le courant (ampère), la résistance (ohm) et peut être équipé
d'un ohmmètre et d'une fonction test diode. Il s'agit d'un outil standard de diagnostic pour les
techniciens des domaines de l'électricité et de l'électronique.
48
Chapitre II
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Figure 2.2 : Multimètre numérique équipé d'un ohmmètre et d'une fonction test diode
La fonction test diode, symbolisée par un dessin de diode sur le sélecteur de fonctions du
multimètre permet de mesurer la tension de seuil dans le sens passant et bloquant (tendant
vers l'infini dans ce cas) d'une jonction mesurée entre ses bornes.
Il est utilisable pour évaluer l'état des diodes, mais également celui des transistors, qui
apparaissent aux yeux de l'instrument, comme deux diodes montées tête-bêche (entre la base
et le collecteur et la base et l'émetteur).
La deuxième fonction bien utile (hormis le voltmètre, ohmmètre et tout ce qui s'en suit) est la
fonction testeur de continuité. C'est tout simplement un signal sonore qui est émis par le
multimètre si la résistance électrique d'un circuit est inférieure aux dizaines d'ohms en
général. C'est donc une fonction bien pratique pour vérifier la présence ou l'absence de court-
circuit, de faux contacts.
Les multimètres évolués sont équipés d'autres fonctions aidant le dépanneur à vérifier
aisément et précisément les composants d'électronique de puissance.
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
contre :
On aura besoin de mesurer les paramètres du schéma équivalent parce que ces paramètres
peuvent changer et dégrader ou perturber le fonctionnement du circuit ou appareil
électronique. Le RLC mètre permet de mesurer tous ces paramètres.
3.3 L’oscilloscope
50
Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
L’oscilloscope dispose aussi d’un mode XY (où la composante horizontale est aussi une
tension) qui permet, entre autres :
Pour éviter ces défauts, on doit soit utiliser des oscilloscopes à entrées différentielles
intégrées, soit utiliser une ou plusieurs sondes différentielles. Ces appareils auront pour but
d'assurer l'isolation galvanique (avec des opto-coupleurs par exemple) entre les différents
potentiels de mesure sur le circuit et les potentiels de l'oscilloscope (entrée et masse).
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Chapitre II
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L'appareil est couplé à des mémoires permettant de stocker ces signaux et à un certain
nombre d'organes d'analyse et de traitement qui permettent d'obtenir de nombreuses
caractéristiques du signal observé :
Souder correctement est une compétence fondamentale que tout technicien de dépannage
électronique doit maîtriser. Il doit avoir les connaissances de base sur les fers à souder, les
stations de soudage, les types de soudure, le dessoudage et les conseils de sécurité.
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Chapitre II
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3.4.3 La Soudure
La soudure est un alliage métallique qui est fondu pour créer une liaison permanente entre
les pièces électriques. Il existe en deux versions, avec ou sans plomb.
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Chapitre II
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Chauffer la jonction : s’il est muni d’un réglage de température, réglez-la entre 250°C
et 280°C (à adapter selon vos conditions locales).
Étamez légèrement l’extrémité de la panne (pour augmenter le contact thermique).
Appuyez (par le fer à souder) la sur la pastille en cuivre ET sur le fil simultanément.
Maintenir le fer à souder en place pendant 3 à 4 secondes afin de chauffer la pastille
de circuit imprimé et le fil.
Appliquer la soudure à la jonction : Continuez de maintenir le fer à souder sur la pastille
et le fil simultanément toute en appliquant la soudure sur la jonction.
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Chapitre II
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IMPORTANT : Ne mettez surtout pas la soudure directement sur la panne du fer à souder
mais de l’autre côté. La jonction doit être suffisamment chaude pour faire fondre la
soudure lorsqu’elle la touche. Si la jonction pastille/fil est trop froide, la soudure établira
une mauvaise connexion.
Enlevez le fer à souder et laissez la soudure refroidir naturellement. Ne soufflez pas sur
la soudure car cela provoquerait une mauvaise connexion.
Une fois l’ensemble refroidi, couper le fil excédentaire.
3.4.5 Le dessoudage
La soudure peut être facilement enlevée par une technique connue sous le nom
de dessoudage. Deux techniques sont couramment utilisées:
La tresse à desouder : c’est une tresse en cuivre ou en laiton qui va absorber la soudure
par capillarité. On place un morceau de tresse à dessouder sur la soudure qu'on veut
enlever. On applique la panne chaude du fer sur la tresse. La soudure en dessous sera
chauffée et absorbée par la tresse.
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Chapitre II
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4. Approches de dépannage
Le dépannage est une technique utilisée pour rechercher, identifier et résoudre les problèmes
les plus courants qui surviennent dans un circuit électronique, entraînant son
dysfonctionnement.
De nombreuses méthodes existent pour mener à bien cette analyse ; avant de les discuter, il
est conseiller de retenir les points suivants :
Considérons par exemple un variateur de vitesse présentant une panne d'alimentation. Avant
de retirer le capot et de vérifier les circuits d'alimentations,
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Chapitre II
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Les méthodes qui permettent de reconnaître quel bloc fonctionnel est en panne sont les
suivantes :
Méthode aléatoire.
Méthode systématique.
Chacune de ces méthodes présente ses avantages et ses cas d'emploi préférentiels.
Elle n'est pas utilisée que si l'on possède une certaine connaissance statistique de l'appareil
en dépannage. Par exemple si 60% d'appareils d'un même type ont présenté la même panne,
due à la défaillance d’une capacité électrochimique, il est fort probable que la recherche des
pannes ultérieures commencera à priori par la vérification de la capacité électrolytique
concernée.
Les méthodes test d'entrée à la sortie et de sortie à l’entrée sont deux exemples d'une telle
approche. Elle consiste à injecter un signal à l'entrée de l'appareil et de relever les réponses
en différant points de l'appareil en procédant avec l'entrée comme référence vers la sortie ou
en remontant de la sortie vers l'entrée, bloc par bloc, jusqu'à localiser l'unité en panne. Cette
méthode n'est applicable que dans le cas où le nombre des blocs fonctionnels est relativement
limité.
Deux autres méthodes systématiques sont très utiles : le test V/I et la méthode de
fragmentation.
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Chapitre II
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en courant et tension) pour obtenir une signature électronique du point test, représentant
une impédance. Lors des tests V/I, la carte doit être non alimentée. Cette technique est
d’autant plus efficace lorsqu’on peut comparer deux cartes : une carte étalon en état de
marche et une carte défectueuse. Une simple comparaison visuelle permet alors d’attribuer
le critère BON ou MAUVAIS pour le point test en cours.
Un signal variable est appliqué en divers points du composant ou de la carte à tester, par
rapport à la masse. On obtient alors l’affichage sur un oscilloscope d’une caractéristique de
l’impédance où l’axe X représente la tension, l’axe Y le courant.
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Un condensateur avec un courant de fuite, donnera une courbe inclinée due à l'effet de la
résistance effective en parallèle avec la capacité (voir courbe rouge sur diagramme 2).
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Chapitre II
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Une inductance ouverte peut être facilement détectée par comparaison d’une carte étalon
par rapport à une carte en panne, c’est une panne fréquente
sur des cartes avec des composants CMS.
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Chapitre II
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Avant d'entrer dans les circuits du système, vous devez savoir que celui-ci se divise en sections,
la figure 2.4 en montre les différents éléments. Le système représenté comporte trois sections
mais il pourrait en compter davantage. Chacune des sections remplit une fonction ou un rôle
précis.
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Chapitre II
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Chaque section comporte des circuits électroniques souvent une section est constituée d'une
simple carte sur laquelle les circuits sont montés, ce qui en facilite la localisation et l'utilisation.
Lorsque l'un des composants devient défectueux, le système au complet peut tomber en
panne.
Considérons par exemple le cas d’un circuit comportant 8 sections. Il est possible de séparer
les 8 sections qui le composent en deux groupes de 4, et de tester chacune de ses deux
moitiés. La moitié en panne peut elle-même être scindée en deux parties qui l'on teste
individuellement, et ainsi de suite.
Nous allons supposer que la section 6 est en panne. La séquence de teste serait la suivante :
Du fait que cet ensemble comporte 8 blocs fonctionnels, il suffit de 3 tests pour identifier les
blocs en panne (2³ = 8). La méthode par fractionnement est avantageuse quand le nombre de
composants ou de blocs fonctionnels en série est très important.
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Chapitre II
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Ces conditions ne sont pas toujours rassemblées, et l'on devra adapter la méthode au
problème rencontré.
Du fait que l'on est en présence d'un nombre impair de blocs fonctionnels ;
A cause de la divergence entre deux blocs (1 entrée, plusieurs sorties) ;
A cause de la convergence (plusieurs entrées, 1 sortie) ;
A cause des circuits de réaction (amplificateur ou oscillateur).
Le critère permettant de choisir une méthode plutôt qu’un autre reste bien sûr le temps global
passé à identifier la panne.
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Chapitre II
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Section1, 2 : Le redresseur et le filtre ont le même rôle que pour une alimentation
linéaire
Section 3 : Le commutateur permet de produire un courant à travers le transformateur
de type carré comme le montre la figure précédente
Section 4 : Le transformateur permet d'une part de transformer la tension appliquée
à une plus grande ou plus réduite de tension suivant le nombres de spires d'autre part
assurer une isolation galvanique entre le secteur et la charge.
Section 5 : Le générateur d'impulsion est un circuit électronique ou un circuit intégré
spécialement conçue pour produire un signal carré pour commander le commutateur
Section 6 : L'amplificateur d'erreur contrôle les court-circuit au niveau de la charge.
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Chapitre II
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5. Technique de dépannage
Le dépannage des circuits électroniques nécessite certaines procédures de vérification et de
test pour qu'il soit concluant. Dans cette partie on essaye de fournir les principales étapes
donnant un moyen chronologique de la technique de dépannage.
En fait, la plupart des pannes se recherchent avec l'ohmmètre et/ou le testeur de continuité,
ou encore simplement "à l'œil", donc nul besoin de travailler sous tension et de prendre de
risques inutiles. Dans le cas d'appareils basse tension, faites de même, cela vous évitera de
faire un court-circuit par inadvertance et de griller tout le reste du circuit. Travailler hors
tension permet d'éviter également une aggravation éventuelle de la panne.
1. Vérifiez les parties explosées ou brûlées du circuit en les voyant et en les sentant.
En effet, une première observation visuelle vous livrera d’innombrables indices comme la
déformation d’un condensateur, les traces de produits ayant coulé sur les circuits, les signes
d’échauffement ou de brûlures, d’oxydation, d’arc électrique, etc.
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Avec l’oreille, vous entendrez les circuits d’alimentation souffrir parfois d’une surcharge ou
d’un court-circuit. Un son provenant de l’alimentation réessayant sa mise en marche sans
cesse.
Essayez de sentir si le composant suspect à une odeur de brûlé, genre plastique fondu.
Si ce n'est pas le cas, il doit être confirmé que le problème dans le circuit est important, et
maintenant vous pouvez passer par les étapes ci-dessous.
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Chapitre II
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Dans cette étape on passe aux tests sous tension, pour cela il faut qu'on
soit très prudent et on vérifie avant tout que les mesures de sécurités
déjà vu précédemment sont respectées.
Tous les systèmes utilisant les circuits d’électronique de puissance tels que les variateurs de
vitesses et les démarreurs des machines sont à commande par cartes électroniques. L'une des
premières étapes du dépannage du système consiste à la vérification sous tension des
dispositifs extérieurs telles que les cartes d'affichages, les claviers de paramétrage, les
voyants, les capteurs..., ces dispositifs extérieurs permettent de localiser le circuit en panne ;
l'alimentation du système représente une deuxième source d'indices.
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Chapitre II
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
par exemple que le gestionnaire de l'alimentation à découpage doit être alimenté en 15 volts
sur sa patte 8, et donc de remonter à la "source" si ces 15 volts sont absents (par ex : résistance
grillée). De plus, la plupart des constructeurs ajoutent quelques schémas d'applications de
leurs composants, souvent repris par les fabricants d'appareils. Vous aurez donc, peut-être,
un schéma partiel de l’appareil.
Testez l'alimentation du contrôleur principal par rapport à la masse. Vérifiez aussi si certaines
broches sont court-circuitées ou non pour des circuits intégrés spéciaux comme les timers et
les amplificateurs opérationnels.
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Chapitre II
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Donnez l'entrée au contrôleur, puis vérifiez si les signaux de contrôle de sortie arrivent ou non
aux broches appropriées.
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Chapitre III
Diagnostic des composants d'électronique de puissance
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Chapitre III
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1. Introduction.
La meilleure façon pour maîtriser le dépannage, et être capable de résoudre les problèmes
électroniques difficiles, c’est la manipulation pratique des circuits électroniques et
l'apprentissage de l'utilisation correcte de divers outils de dépannage. Le dépannage nécessite
aussi la connaissance du fonctionnement du circuit et de ses composants.
2. Les Résistances
La vérification d'une résistance s’effectue tout simplement avec un multimètre fonctionnent
en mode ohmmètre.
Une résistance en état de défaut ne permet plus le passage du courant électrique. Elle
présente une interruption dans sa continuité et sa résistance est infinie ou au moins très
grande.
Une résistance est considérée comme défaillante si le multimètre indique l'infini ou si la valeur
de la résistance est assez écartée (+ de 20-30% environ) de la valeur prévue.
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Chapitre III
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Une résistance électrique peut être testée de façon analogue avec un RLC-mètre.
Remarque : Avant de faire une vérification avec le multimètre, on peut faire une vérification
visuelle. Une résistance défectueuse peut montrer des déformations de sa forme, des traces
noires de la fumée ce qui témoigne d’un possible état défectueux.
3. Les Condensateurs
Les condensateurs électrochimiques sont la cause d'un nombre relativement important de
pannes. Ils peuvent être en court-circuit et provoquer aussi la destruction d'autres
composants ou être " secs " donc sans effet ou à efficacité diminuée.
Les autres condensateurs (papier, mica, céramique) peuvent présenter aussi des fuites
importantes (laissent passer le courant continu).
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Chapitre III
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Si l'examen visuel n'est pas concluant, on passe aux autres méthodes par lesquelles nous
pouvons effectuer le test de condensateur.
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Chapitre III
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Le mode capacitif :
Le mode ohmmètre :
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Chapitre III
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Le mode hFE :
Pour tester une bobine on la dessoude du circuit électrique dans lequel il est situé, on relie
ses bornes respectivement aux bornes du RLC-mètre puis on effectue la mesure. Une bobine
est considérée comme défectueuse si la valeur de son inductance est écartée de plus de 20-
30% de la valeur indiquée sur son corps.
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Chapitre III
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Les bobines ont une résistance très faible. Même un multimètre de sensibilité élevé peut
indiquer une résistance de valeur zéro. Une bobine défectueuse présente généralement une
coupure qui augmente beaucoup sa résistance.
Remarque : Il existe d'autres méthodes plus précises (et plus complexes) pour la mesure des
inductances utilisant un générateur de fonction et un oscilloscope.
Un transformateur est composé de deux (ou plus) bobines. Chaque bobine est mesurée
comme mentionner ci-dessus.
Car parmi les défauts affectant un transformateur on trouve le court-circuit entre les spires ce
qui diminue la résistance de la bobine et change le rapport de transformation.
5. Vérifier la résistance d’isolement entre les bobines deux à deux et entre les bobines et
le circuit magnétique.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
5. Les diodes
La diode présente une résistance très faible lorsqu'elle est polarisée en direct et une résistance
extrêmement élevée lorsqu'elle est polarisée en inverse et nécessite une tension de 0,7 V pour
devenir polarisée en direct. Un ohmmètre applique une tension connue d'une source interne
(piles) à la résistance mesurée. Théoriquement, cette tension peut être de 1,5 ou 3 V.
Si le fil de test positif de l'ohmmètre est connecté à l'anode et que le fil de test négatif de
l'ohmmètre est connecté à la cathode, la diode devient polarisée en direct. Dans ce cas,
l'ohmmètre lit une très faible résistance en (a). Si les fils de test sont inversés par rapport à
l'anode et à la cathode, la diode devient polarisée en inverse et l’ohmmètre montre une
résistance très élevée en (b) ("OL" sur certains modèles de multimètres numériques).
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
La plupart des multimètres numériques ont une fonction de test de diode. Il est marqué sur
le commutateur de sélection par un petit symbole de diode. Lorsque le multimètre numérique
est réglé sur le mode de test de diode, il fournit une tension interne suffisante pour tester la
diode dans les deux sens. Le fil de test positif du multimètre (en couleur rouge) est connecté
à l'anode, et le fil de test négatif du multimètre (en couleur noire) est connecté à la cathode.
Si la diode est en bon état de fonctionnement, le multimètre doit afficher une valeur comprise
entre 0,5 V et 0,9 V (typiquement 0,7 V).
Ensuite, les fils de test du multimètre numérique sont inversés par rapport à l'anode et à la
cathode. La diode dans ce cas apparaît comme un circuit ouvert vers le multimètre,
pratiquement toute la tension interne du multimètre apparaîtra à travers la diode. La valeur
affichée dépend de la source de tension interne du multimètre et se situe généralement entre
2,5 V et 3,5 V.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Une diode défectueuse apparaît soit comme un circuit ouvert, soit comme un circuit fermé
dans les deux sens. Le premier cas est principalement causé par des dommages internes de la
jonction PN dus à une surchauffe. Une telle diode présente une résistance très élevée
lorsqu'elle est à la fois polarisée en direct et polarisée en inverse.
Si la diode est en court-circuit, le multimètre indique 0 V (ou résistance nulle) dans les deux
sens.
Parfois, une diode défectueuse peut ne pas présenter un court-circuit complet (0 V) mais peut
apparaître comme une diode résistive, auquel cas le multimètre lit la même résistance dans
les deux sens (par exemple 1,5 V).
Si une fonction spéciale de test de diode n'est pas fournie dans un multimètre particulier, la
diode peut toujours être vérifiée en mesurant sa résistance dans les deux sens. Le sélecteur
est réglé sur OHMs.
Lorsque la diode est polarisée en direct, le multimètre lit de quelques centaines à quelques
milliers d'ohms. La résistance réelle de la diode ne dépasse normalement pas 100 Ω, mais la
tension interne de nombreux multimètre est relativement faible dans la gamme des OHM et
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
elle n'est pas suffisante pour polariser complètement la jonction PN de la diode. Pour cette
raison, la valeur affichée est plus élevée.
Les valeurs réelles des résistances mesurées sont sans importance. Ce qui est important,
cependant, est de s'assurer qu'il y a une grande différence dans les lectures, lorsque la diode
est polarisée en direct et lorsqu'elle est polarisée en inverse. Cela indique que la diode
fonctionne correctement.
Le test de la diode peut se faire "in situ", c'est à dire dans le circuit en mesurant la résistance
du composant (circuit hors tension bien sûr). Mais si vous suspectez un court-circuit, il faudra
ré-tester la diode une fois celle-ci dessoudée, car il est possible que la valeur mesurée est dû
à la résistance du circuit en parallèle de la diode. Le cas d'une diode de roue libre montée en
parallèle d'un transformateur ou d'une self par exemple.
Cas particulier
Dans ce cas la fonction « vérification de diode » doit être utilisée pour tester les dispositifs à
semi-conducteurs, et la fonction « résistance » pour tout le reste.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
En utilisant une tension de test très faible pour mesurer la résistance, il est plus facile pour un
technicien de mesurer la résistance des composants non semi-conducteurs connectés aux
composants semi-conducteurs puisque les jonctions des composants semi-conducteurs ne
seront pas polarisées en direct avec des tensions aussi basses.
Exemple de test : L'ohmmètre équipé d'une faible tension de test (<0,7 V), ne voit pas les
diodes, permet de mesurer des résistances parallèles.
Prenons l'exemple d'une résistance et d'une diode connectées en parallèle, soudées en place
sur une carte de circuit imprimé (PCB). Normalement, il faudrait dessouder la résistance du
circuit (la déconnecter de tous les autres composants) avant de mesurer sa résistance, sinon,
tout composant connecté en parallèle affecterait la lecture obtenue. Lors de l'utilisation d'un
multimètre qui délivre une tension de test très faible aux sondes en mode de fonction
"résistance", la jonction PN de la diode n'aura pas assez de tension à travers elle pour devenir
polarisée en direct et ne laissera passer qu'un courant négligeable. Par conséquent, le
multimètre "voit" la diode comme une ouverture (pas de continuité) et n'enregistre que la
résistance de la résistance. (Figure ci-dessus)
Le plus simple est de tester chacune des 4 diodes du pont de diodes : diode passante dans un
sens, bloquée dans l'autre, conformément au schéma interne du pont comme ci-dessous :
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Si on trouve 0mV ou presque (moins de 100mV) ou encore qu'une diode est passante dans les
2 sens (quand on intervertit les cordons du multimètre), la diode concernée est défectueuse.
On peut donc considérer que le pont de diodes est défectueux. En effet, on ne peut plus
l'utiliser pour redresser une tension alternative.
Si on ne souhaite pas dessouder un pont de diodes de son circuit, on peut aussi le tester de
cette façon. Si le multimètre affiche soit la tension de seuil (450 à 600 mV typiquement) soit
"OL" ou "1-" (circuit ouvert) pour chacune des 4 diodes, le pont de diodes est bon.
Si sur le circuit, le pont de diodes présente une diode qui semble passante dans les 2 sens,
c'est peut-être une branche parallèle du circuit qui est passante. Dans ce cas, il faut dessouder
le pont de diodes et le tester tout seul.
6. Les Thyristors.
Le Thyristor est une diode, avec une borne de grille supplémentaire. Le Thyristor ne peut être
mis en conduction que s'il est polarisé en direct et s'il est déclenché à partir d'une impulsion
appliquée à la grille.
Ainsi, le Thyristor peut être vérifié d'une manière similaire à la diode conventionnelle, en
utilisant un multimètre numérique avec une fonction de vérification de diode ou avec un
ohmmètre ordinaire.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Le fil de test positif (rouge) du multimètre est connecté à l'anode du Thyristor et le fil de test
négatif (noir) est appliqué à la cathode. L'instrument doit montrer une haute résistance
infinie.
Un cavalier peut être utilisé pour déclencher le Thyristor. Sans déconnecter le multimètre,
utilisez le cavalier pour court-circuiter la borne de grille du Thyristor avec le fil positif du
multimètre. Le Thyristor devrait présenter une forte diminution de résistance.
Les défauts qui peuvent affecter le thyristor sont ceux qui affectent les diodes : coupé, en
court-circuit ou en fuite.
Certains Thyristor haute puissance peuvent avoir une résistance interne connectée entre la
cathode et la grille. Cette résistance empêche le Thyristor de se déclencher en raison de
petites surtensions parasites. Un technicien de maintenance, qui n'est pas au courant de
l'existence de cette résistance, peut diagnostiquer par erreur un tel Thyristor comme
présentant une fuite entre la cathode et la grille. Il est possible aussi qu'un thyristor donne de
bonnes indications d'Ohmmètre et soit toujours défectueux. En fin de compte, le seul moyen
de tester un SCR est de le soumettre à un courant de charge.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
1. S1 fermé, S2 ouvert, L1 doit être éteinte. Si L1 allumé alors le thyristor est défectueux
en court-circuit ou en fuite.
2. S1 fermé, si on appuie sur S2, L1 s'allume. Si non le thyristor est défectueux en mode
coupé.
7. Les Triacs
Étant donné que le TRIAC se compose en fait de deux Thyristors connectés en parallèle et dans
des directions opposées, la procédure de test d'un TRIAC est essentiellement la même que
pour tester un Thyristor. Le fil de test positif du multimètre est connecté à A2(ou MT2) et le
fil de test négatif est appliqué à A1 (ou MT1). En l’absence d’une commande sur la gâchette,
l'ohmmètre doit indiquer une résistance infinie.
Ensuite, de manière similaire à la procédure de test Thyristor, un cavalier est utilisé pour
toucher la borne de porte à A2 (une impulsion de déclenchement positive est appliquée à la
porte). Le TRIAC devrait présenter une forte diminution de la résistance. Cela indique que l'un
des Thyristor de la paire fonctionne correctement.
Ensuite, les fils de test de l'ohmmètre sont inversés par rapport à l'anode et à la cathode.
Encore une fois, en l’absence d’une commande sur la gâchette, l'ohmmètre doit présenter
une résistance hors plage. A l'aide du cavalier, la borne de porte est brièvement touchée à A2
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Comme pour le thyristor, cette méthode reste limitée et peut ne pas détecter la défaillance
du composant. Donc, le moyen sûr de vérification du triac est de le soumettre à un courant
de charge.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
SW permet d'inverser la polarité de la source. En effet, le triac est équivalent à deux thyristors
en parallèles mais de sens opposés. Donc ce testeur reprend le principe de testeur de thyristor
ci-haut avec la possibilité d'inverser la polarité pour tester le deuxième sens du triac.
1. SW position haut.
S1 fermé, S2 ouvert, L1 doit être éteinte. Si L1 allumé alors le thyristor est
défectueux en court-circuit ou en fuite.
S1 fermé, si on appuie sur S2, L1 s'allume. Si non le thyristor est défectueux en
mode coupé.
2. SW position bas.
S1 fermé, S2 ouvert, L1 doit être éteinte. Si L1 allumé alors le thyristor est
défectueux en court-circuit ou en fuite.
S1 fermé, si on appuie sur S2, L1 s'allume. Si non le thyristor est défectueux en
mode coupé.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
En effet, si le transistor est mal inséré ou si l’une de ses jonctions est défectueuse, le
multimètre indique 0 ou 1 clignotant, si le transistor est en bon état, le multimètre affiche une
valeur qui correspond à β.
1. placer le fil rouge (+) du multimètre sur la base. Placer le fil noir (-) sur l'émetteur. Une
tension doit s'afficher, par exemple 638mV.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
2. laisser le fil rouge sur la base. Placer le fil noir (-) sur le collecteur. Une tension voisine
doit s'afficher, mais un peu plus faible. La plupart des multimètres détectent cette
variation. Par exemple : 636mV.
La tension affichée sur la jonction base-collecteur est un peu plus faible que la tension base-
émetteur. Cela est dû à la différence de dopages des zones correspondant au collecteur et à
l'émetteur. Collecteur et émetteurs ne jouent pas un rôle symétrique et ne peuvent pas être
intervertis.
Même si votre multimètre ne dispose pas de la fonction hFE, vous pouvez vous faire une idée
grossière du gain d'un transistor en utilisant la fonction test diode du multimètre, et en câblant
le transistor comme suit :
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Méthode de mesure
1 - Ouvrir SW1 et noter la valeur affichée Val1 (en volts et jusqu'au troisième chiffre après la
virgule) :
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
2 - Fermer SW1 et noter la valeur affichée Val2 (en volts et jusqu'au troisième chiffre après la
virgule) :
Si l’on désire vérifier les jonctions d’un transistor avec un multimètre dépourvu de la fonction
du test de diode ou de prise réceptrice pour tester hFE du transistor, il faudra positionner le
multimètre sur la fonction ohm-mètre.
En polarisation directe de la jonction PN, si elle est en bon état, le multimètre donne
une lecture de résistance (quelques centaines d’ohm à quelques milliers d’ohm) en
fonction de la batterie interne du multimètre.
En polarisation inverse de la jonction PN, si elle est en bon état, la lecture sera hors de
portée sur la plupart des multimètres. Une indication de résistance hors de portée
peut être indiquée par un « 1 » clignotant ou une série de tirets selon le modèle.
Cette méthode permet de tester le transistor de façon assez fiable et même trouver les
connexions d'un transistor inconnu.
Combien de tests possibles peut-on faire avec les 3 broches du transistor inconnu et les deux
cordons du multimètre ?
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Pour placer le premier cordon, il y a 3 possibilités, pour placer le deuxième cordon, il reste 2
possibilités. On peut donc faire 6 tests au total (a à f) :
On souhaite identifier les bornes d'un transistor inconnu en utilisant la fonction diode du
multimètre. On fait les 6 tests possibles. Lorsque "OL" s'affiche, cela signifie qu'il y a un circuit
ouvert.
Seuls les cas a et f affichent une valeur pertinente. Dans ces deux cas, la connexion commune
est le + sur la patte 3. La patte 3 est donc reliée aux deux anodes des deux jonctions. C'est la
base d'un transistor NPN.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Le transistor MOSFET est un composant qui permet de faire passer un courant important entre
la "Source" S et le "Drain" D lorsqu'une tension supérieure à un seuil prédéterminé est
appliquée à la "Grille" G.
Le transistor MOFSET qui peut être de type canal P ou N comprend trois bornes (S, G et D).
Attention, consulter toujours le datasheet constructeur pour identifier les bornes avant tout
test.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
4. Déplacez maintenant la sonde + vers le 'Drain'. Vous devriez obtenir une lecture
"résistance faible". La capacité interne du MOFSET sur la grille a maintenant été
chargée par le multimètre et le MOSFET est "passant".
5. Avec la sonde + du multimètre toujours connecté au drain, touchez un doigt entre la
source et la grille. La Grille sera déchargée par votre doigt, le MOSFET se bloque et la
lecture du multimètre devrait augmenter, indiquant le blocage du MOSFET.
Si l'ensemble de ces tests est concluant le transistor MOFSET fonctionne. Un test aussi simple
n'est pas décisif à 100 %, mais il est utile et généralement adéquat.
9.2.1 TEST 1 :
Connectez les cordons de test aux bornes D et S du MOSFET. Gardez les fils de test connectés
pendant quelques secondes comme ci-dessous.
MOSFET Défectueux
D S
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Chapitre III
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Bon MOSFET
D S
9.2.2 TEST 2:
Pour le tester rapidement en circuit, on vérifie au multimètre hors tension qu’il n’est pas
passant (une résistance nulle) dans les deux sens entre S, G, entre G, D et entre S, D.
Remarque : Le test avec un multimètre ne donne un diagnostic certain que si le transistor est
en court-circuit franc. Dans les autres cas le diagnostic n'est pas certain donc la méthode est
limitée.
On peut tester le MOSFET en simulant son fonctionnement dans un montage typique comme
ci-dessous.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Pour trouver la source et le drain, il suffit de trouver une chute de tension d'environ 0,6V,
correspondant à la diode parasite. Cela implique 3 paires de tests, un test dans chaque sens
(car la diode n'apparaît que dans un sens).
Cependant, à cause de l'effet mémoire, si on charge la grille (une chance sur deux), alors le
transistor devient passant : on mesure donc une résistance très faible, ou une tension presque
nulle, entre la source et le drain. On ne peut pas savoir le sens (puisque c'est symétrique), car
la diode parasite est court-circuitée.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Il est donc important, entre chaque test, de court-circuiter les 3 broches entre elles, pour
décharger la grille et rendre le transistor bloqué.
Pour trouver le type, c'est simple : regardez si le transistor devient passant si vous chargez la
grille positivement ou négativement (inversez le sens des pointes de mesure).
Une de ces mesures donne 0,6V environ : la source est alors connectée à la sonde positive et
le drain à la sonde négative. Par déduction, la broche non testée est la grille.
Si vous trouvez une chute de tension de 0,6V à deux endroits alors c'est probablement un
transistor bipolaire.
Pour vérifier si c'est un canal P, inverser les sondes + et – (- sur la grille, + à la source), puis - sur
le drain, qui donne une tension nulle (résistance nulle).
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
10.2.1 TEST 1:
Connectez les cordons de test aux bornes C et E de l'IGBT. Gardez les fils de test connectés
pendant quelques secondes comme ci-dessous.
IGBT Défectueux
Bon IGBT
10.2.2 TEST 2:
Pour le tester rapidement en circuit, on vérifie au multimètre hors tension qu’il n’est pas
passant (une résistance nulle) dans les deux sens entre E, G, entre G, C et entre E, C.
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Chapitre III
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On peut tester l'IGBT en simulant son fonctionnement dans un montage typique comme ci-
dessous.
Un module double IGBT est composé de deux transistors bipolaires à grille isolée (IGBT) avec
deux diodes en antiparallèle. Ce module est très répandu surtout comme bras dans les
onduleurs.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
Le module double IGBT est largement utilisé dans les convertisseurs de puissance. Les
applications typiques incluent : les onduleurs, les alimentations à découpage, les variateurs
de vitesse et de fréquence... etc.
Les modules IGBT peuvent être testés rapidement, en utilisant un multimètre standard, et le
test consiste à vérifier trois choses :
Ce type de procédure de test IGBT n'est pas complet, car pour vérifier l'efficacité complète de
ces modules, il est nécessaire de les tester dans des conditions de fonctionnement réelles
comme dans les montages typiques ci-dessus.
Cependant, cette procédure est utile pour un test rapide de bon fonctionnement ou non.
AVERTISSEMENTS :
Les modules IGBT sont très sensibles aux décharges électrostatiques (DES). Il est
recommandé de les manipuler avec soin, de ne jamais toucher les bornes de la Grille
et de porter des vêtements antistatiques.
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Chapitre III
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Utilisez toujours un multimètre alimenté par batterie pour effectuer ce type de tests,
avec une tension de batterie maximale de 9 VDC. Si une tension supérieure à 20VDC
est appliquée entre les bornes de grille (G1-E1 G2-E2) le module sera endommagé.
1. Connectez G1 à E1 et G2 à E2.
2. Connectez la SONDE + du multimètre à la borne 1 du module et la SONDE - à la broche
3. L'affichage du multimètre doit indiquer la tension directe de la diode (généralement
0,6 - 0,8 V). Si l'écran affiche un circuit ouvert ou un court-circuit, la DIODE D1 est
défectueuse.
3. Connectez la SONDE + du multimètre à la borne 3 du module et la SONDE – à la broche
1. L'affichage du multimètre doit indiquer un circuit ouvert. Si l'écran n'affiche pas de
circuit ouvert, l'IGBT M1 est défectueux.
4. Connectez la SONDE + du multimètre à la borne 2 du module et la SONDE – à la broche
1. L'affichage du multimètre doit indiquer la tension directe de la diode (généralement
0,6 - 0,8 V). Si l'écran affiche un circuit ouvert ou un court-circuit, la DIODE D2 est
défectueuse.
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Chapitre III
Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
2. Amorcer M1, M2
3. Bloquez M1, M2
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Chapitre III
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Remarque : Certains ohmmètres numériques n'ont pas assez de puissance pour amorçer un
IGBT. Une pile de 9 volts peut être utilisée à la place.
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Bibliographie
Sites internet
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Chapitre IV
TRAVAUX DIRIGES / AUTOEVALUATION
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Genie Electrique / Manuel de Cours / GETC-13
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