Central 2003
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PHYSIQUE I
Sur le thème de la physique des bulles et des gouttes, l’épreuve est constituée de
deux problèmes indépendants d’importances inégales.
Filière PC
r0 rm ri
B
r0 r1 r0 r1
O O
A C E F
D
a) Tracer l’allure du graphe de G∗ ( r 1 ) d’une part dans le cas (a) et d’autre part
dans le cas (b). On placera sur ces graphes les points remarquables A , B , C , D ,
E , F . On rappelle que G∗ ( r 1 ) est définie à une constante additive près.
b) En déduire l’état final du système abandonné dans un état initial quelconque
d’une part dans le cas (a) et d’autre part dans le cas (b).
I.D.3) Montrer que N i est une fonction croissante de r i . À quelle situation
3
particulière correspond la valeur N c = 8πr m p m ⁄ 3 RT de N assurant le passage
d’un cas à l’autre ? Lequel des cas (a) ou (b) donne un comportement analogue à
celui des bulles de savon ? Interpréter brièvement à l’aide de la figure 2.
3
I.D.4) Lorsque le paramètre N passe par la valeur N c = 8πr m p m ⁄ 3 RT , le
système transite entre un état d’équilibre symétrique ( r 2 – r 1 = 0 ) et un état
d’équilibre dissymétrique ( r 2 – r 1 ≠ 0 ) . Cette situation est analogue à la transi-
tion paramagnétique-ferromagnétique. Quel est « l’analogue magnétique » de
r 2 – r 1 ? Quel est « l’analogue magnétique » de N ?
2 2 2 2 2
µ v ∂u ⁄ ∂t µ v u ∂u ⁄ ∂r η∂ u ⁄ ∂z η∂ u ⁄ ∂r ( η ⁄ r ) ( ∂u ⁄ ∂r ) ηu ⁄ r
2
µv U ⁄ τ1 ηU ⁄ a
En déduire deux conditions portant sur des nombres sans dimension pour pour-
voir simplifier l’équation (6) en :
2
∂p ∂ u
------ = η --------2- (6’)
∂r ∂z
II.E.2) L’écoulement étant visqueux, la vitesse radiale u doit s’annuler en
z = 0 et z = e . En déduire que :
z ( z – e ) ∂p
u = ------------------- ------ (8)
2η ∂r
II.E.3) Exprimer le débit volumique D V ( r, t ) à travers la portion du cylindre
d’axe Oz et de rayon r comprise entre les cotes z = 0 et z = e en fonction de
∂ p ⁄ ∂r , e , r et η .
puis en opérant comme en II.C.4 (on ne demande pas de le faire) on obtient l’évo-
lution du rayon d’une goutte de rayon initial a 0 :
3 3 1⁄4
4 5⁄4 4 5 ⁄ 4 λ ( T p – T e ) g µ v
--- a = --- a 0 – t ---------------------------------------------
3 3
- (11)
5 5 72 η µ l
l v
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h P1 – P0 = ρ gh
(loi de Pascal)
P1
ρ = cste
r2 < r1 donc P1 > P2 (loi de Laplace), donc des molécules sont chassées de ‚ vers • : N2
diminue, donc r2 diminue (P2 V2 = N2 RT montre que N2 = (P0 + 4 σ ) 4 Π r23 1 est une
r 3 RT
2
fonction croissante de r2 ).
Ainsi, toujours d’après la loi de Laplace : P2 augmente (et P1 diminue), r2 diminue et la
petite bulle se vide dans la grosse.
I.C.1) Un potentiel thermodynamique est une fonction dépendant des paramètres d’état
du système et des paramètres extérieurs (température, pression en particulier) ; cette
fonction :
*est monotone décroissante pour toute évolution spontanée du système
*présente un minimum à l’équilibre thermodynamique.
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+ P0 (V1 + V2 ) ( V ≈V ≈ 0)
m m
1 2
σ dΣ σ dΣ
m m
1 2
c) Par définition : Gi = Ui – T Si + Pi Vi
⇒ dGi = dUi –T dSi + Pi dVi + Vi dPi
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µ1 = f(T) + RT ln P1
µ2 = f(t) + RT ln P2
P
Finalement : dG* = RT ln 1 dN1
P2
4σ
P2 – P0 =
r2
N1 + N2 = N = cste
On a donc un système à un degré de liberté, r1 par exemple.
dPi d 4σ 4σ
Alors : * = (P0 + )= - <0
dri dr i ri ri
2
3
Pi Vi 4 σ 4 Π ri
* Ni = = (P0 + )
RT ri 3 RT
dNi
Donc >0 (cf I.B)
dri
Ainsi, si r1 ä : P1 æ
N1 ä
N2 æ (N1 + N2 = cste)
r2 æ
P2 ä
P
P1 < P2 , donc ln 1 < 0
P2
En utilisant l’expression de dG* obtenue en I.C.3), on constate que :
* Si dr1 > 0 : dN1 < 0 , donc dG* < 0
* Si dr1 < 0 : dN1 > 0 , donc dG* > 0
L’évolution spontanée du système nécessite dG* < 0, donc dr1 > 0 : r1 ä, d’où les
conséquences vue en I.C.4) (la petite bulle se vide bien dans la grosse…).
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I.D.2) *Cas a) : r1 rA rB rC rD rE
d 2G * + 0 - 0 +
2
dr1
dG * - 0 + 0 - 0 0
dr1
Comme G*(A) = G*(E) (par symétrie entre les points A et E pour les 2 ballons), on en
déduit l’allure de G*(r1 ) :
G*
• •
C
•
A
B• •D E
G*(A) = G*(E) • •
r1
r0
G*
F
•
r1
rF
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I.D.3) *Pour un GP :
Pi Vi 1 1 r 6 4
Ni = = P0 + K - 0 Π ri 3
RT RT ri r 7 3
i
−γ
Soit : Ni = α ri 3 + β ri 2 (α, β, γ cstes > 0)
4
ri
dNi
⇒ >0
dri
2 PV
En F : NF = N1 + N2 = (N1 = N2 )
RT
8 P
Soit : NF = Π r3 = Ncritique
3 RT
Donc NC correspond à 2 bulles pour lesquelles r1 = r2 et P1 = P2 = Pm.
*Pour la bulle de savon, la situation r1 = r2 et P1 = P2 correspond à un état instable : le
comportement est donc analogue au cas a) (point C instable).
dPi
*D’après la figure 2, c’est le signe de qui caractérise les 2 cas
dri
dPi
> 0 ⇒ état d’équilibre symétrique (cas b))
dri
dPi
< 0 ⇒ état d’équilibre dissymétrique (cas a))
dri
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Le temps de vie de la goutte diminue lorsque TP augmente, car le flux thermique reçue
par la face inférieure de la goutte augmente, donc le phénomène de vaporisation est plus
rapide.
Rem. : le comportement décrit par l’énoncé n’est valable que pour T > TL , température
de Leidenfrost.
(Pour T < TL – et T >> Te , on constate que τ augmente avec TP , ce qui peut paraître
surprenant, et peut s’expliquer par la formation d’une couche de vapeur jouant le rôle
d’isolant thermique).
∂T λ
= DTh ∆T , avec DT h = (DTh en m2 s-1)
∂t µv c v
1 ∂ ∂T T
II.B.2) r ~
r ∂r ∂r a2
∂ 2T T
~
∂z 2
e2
∂2 T
Donc : ∆T ≈ ssi a2 >> e2
∂z 2
∂T T
II.B.3) * ~
∂t τ*
T
∆T ~ (avec l’approximation a2 >> e2 )
e2
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e2
τ* = (relation caractéristique de tout phénomène diffusif)
DT h
∂2 T (Te - TP )z
≈0 ⇒ T(r,z,t) ≈ TP +
∂z 2 e(t)
∂T
II.B.5) * j =- λ z
∂z
T - Te
Soit : j = λ P z (j en Wm- 2 )
e
λS
= (TP – Te )
e
* Par analogie électrique : φ = GT h (TP – T e )
S S
Avec GT h = λ (cf G = γ )
e e
λS
Soit : φ= (TP – Te )
e
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φ λ Π a2 TP - Te
⇒ Dm = =
lv e l
v
dm goutte d 2
b) On a : Dm = - = - µl Πa3
dt dt 3
da λ Π a2 TP - Te
Ainsi : Dm = - 2 Π µl a2 =
l
dt e v
II.C) Modèle A
z
II.C.1)
δm m- δm
m- δm
V0 dt δm
V0
S*(t) S*(t + dt)
da − λ (TP - Te )
D’où : =
dt 2 e µl lv
a) δm = (Π a2 V0 dt) µv
* P + (t + dt) = O + δm V0
masse m- δm
d’eau liquide
dP * δ
Ainsi : = m V0 = - Π a2 µv V02 z
dt dt
dP *
dt
= Σ F ext = mgoutte g + ∫∫ - P0 dSn ext
O
2
D’où : P a2 µv V02 = Π a3 µl g
3
2 µl
⇒ V0 = a g
3 µv
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II.C.3) *Le débit massique de vapeur d’eau sous la face plane de la goutte est :
Dm = µv V0 Π a2
*D’après II.B.7) :
λ Π a2 (TP - Te )
Dm =
e lv
2 µl λ Π a2 TP - Te
µv Π a2 a g =
3 µv e lv
2 2
2 λ (TP - Te )
Soit : e = a-1/2 g
3 gµ µ l 2
v l v
da 6 µv
+ a =0
dt 6 µl
6 µl a0
Posons τ= , puis :
g µv
x = a/a0
t' = t/τ
On obtient alors l’équation adimensionnée :
dx
+ x =0
dt
Dont la solution est :
2 x = - t' + 2 (x(t' = 0) = 1)
2
t'
Ainsi : x(t') = 1 -
2
2
t
a(t) = a0 1 -
2 τ
6 µl a0
τA = 2 τ = 2
g µv
A.N. : τA = 1,9 s
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da da
de ce modèle : diminue avec t (et s’annule pour t = τA ) alors que augmente
dt dt
II.D) Modèle B
z
∫∫ v .dS n ext = 0
e
Soit : [w(z = e) – ω(z = 0)] Π r2 + 2 Π re u(r) = 0
n ext
Avec : w(z = 0) = 0 (contact avec un solide)
w(z = e) – V0
0
r
r
On en déduit : u(r) = V0
2e
v2
µ + P + µgz = cste (dans le fluide)
2
En négligeant la pesanteur, on a donc :
v2
P+µ = cste
2
b) En r = a : cste = P(a,z) + µv v2 (a,z)
a e2
Comme v2 = u2 + w2 , avec u ~ V0 et << 1 :
2e a2
w ~ V0
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e2
v2 ≈ u2 (en négligeant les termes en )
a2
Ainsi, puisque P(a,z) = P0 :
µv
P(r,z) = P0 + (u2 (a) – u2 (r))
2
Soit finalement, compte-tenu de l’expression de u(r) :
2
µ v V0 a2 - r 2
P(r,z) = P0 +
8 e2
II.D.3) Soit FB la résultante des forces de pression exercées sur la goutte par
l’atmosphère ambiante :
a µ V 2 a2 - r 2
FB = ∫ r =0
- v 0
8 e2
2 Π rdr (- z )
2 4
µv V0 Π a
Soit : FB = z
16 e2
a
a0
t
0 τB
On a donc toujours τB << τ ~ 50 s, ce qui prouve que ce modèle n’est pas encore
satisfaisant (bien que plus conforme à l’expérience que le modèle A, pour ce qui est de
l’a llure du graphe a(t)).
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II.E) Modèle C
∆ v ∆u
O : (∆ v ). er ≠ ∆u
(e r , e θ , e z ) ∆w
∂ 2u 1 ∂ ∂u
Dans le cas présent : ∆u(r,z) = + r
∂z 2 r ∂r ∂r
On calcule ∆ v par :
∂u ∂u ∂ 2u ∂ 2u η ∂u u
µv µv u η η η
∂t ∂r ∂t z 2
∂r 2 r ∂r r2
U U2 U U U U
µv µv η η η η
τ1 a e 2
a2
a2 a2
∂ 2u
*Pour e2 << a2 : (∆ v ). er ≈ η
∂z 2
η
*Pour e2 << τ1 υ : (υ = viscosité cinématique en m2 s-1)
uv
∂u ∂ 2u
µv << η
∂t ∂z2
e2
*Pour U << υ :
a
∂u ∂ 2u
µv u << η
∂r ∂z2
∂P ∂ 2u
≈ η
∂r ∂z 2
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∂P z2
Puis à nouveau : η u(r,z,t) = + h(r, t) z + h' (r, t)
∂r 2
Π r ∂P e
=
η ∂r ∫ 0
( z2 – ez) dz , soit :
− Π re 3 ∂P
Dv (r,t) =
6η ∂r
z
ε1
r ∫∫ S v .dS n ext = 0
e
0z
r + dr
ε2
dr
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1 ∂
div v = (ru) = 0 (écoulement incompressible)
r ∂r
6 η D v (t) r
P(r,t) = P0 - ln
3
Π e (t) a
a2
⇒ FC = 3 η D v z (admis)
e 3
1/ 4
4 3
72 η µ l lv
3
τC = a05/4 3 3
5 λ (TP - Te ) g µ v
A.N. : τC = 41 s
Le modèle C est donc le plus satisfaisant :
*τC est le bon ordre de grandeur du temps de vie de la goutte.
da
* → ∞ pour t = τC .
dt
e2
= 8,6 x 10- 2 << 1
a2
e2
L’hypothèse << 1 est donc vérifiée au moins à t = 0 (et le modèle C valide au moins
a2
autour de t = 0).
e2
b) τ* = = 8,6 x 10-4 s << τC = 41 s, ce qui valide l’hypothèse quasi-
DT h
stationnaire.
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µv e 2 ∂u ∂ 2u
c) A.N. : = 1,5 x 10- 6 << 1, ce qui valide l’hypothèse µ v u << η
η τC ∂t ∂z2
µv e 2 U ∂u ∂ 2u
d) A.N. : = 3 x 10- 2 << 1, ce qui valide l’hypothèse µv u << η
ηa ∂r ∂z2
e2
⇒ proportionnel à a-3/2
a2
e2
Donc lim =+∞ ( lim a(t) = 0)
a2
t →τ t →τ