Sjllls
Sjllls
Sjllls
sur silicium
Philippe Menini
THESE
Présentée au
par
Philippe MENINI
Maître ès-Sciences
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Cette thèse a été présentée au Laboratoire d’Analyse et d’Architecture des Systèmes du CNRS
7 avenue Colonel Roche 31077 TOULOUSE Cedex 4.
Avant-Propos
Les travaux présentés dans ce mémoire ont été effectués au Laboratoire d’Analyse et
d’Architecture des Systèmes (LAAS) du Centre National de la Recherche Scientifique. Je
tiens à remercier Messieurs Alain COSTE et Jean-Claude LAPRIE, respectivement précédent
et actuel Directeur du LAAS, pour m’avoir admis dans cet établissement et donné
l’opportunité de préparer la thèse dans de bonnes conditions.
Les échanges scientifiques que nous avons eus avec Monsieur P. PONS ont été
stimulants et fructueux. Je tiens donc particulièrement à lui exprimer toute ma gratitude et à le
remercier pour sa précieuse aide, son soutien moral, ses encouragements ainsi que pour la
sympathie qu’il m’a témoignée.
Tous mes remerciements vont également à mes collègues de l’équipe Génie des
Capteurs Mécatroniques : Messieurs X. CHAUFFLEUR, E. SAINT-ETIENNE, P. FAVARO,
C. DOUZIECH et Mademoiselle Ch. VIGNAUX pour leur aide, leur dynamisme et leur
convivialité.
Je tiens aussi à remercier :
Conclusion ...........................................................................................................................49
Pages
3.1. Description.........................................................................................................55
3.1.1. Principe de fonctionnement.......................................................................55
3.1.2. Description des principaux éléments du circuit ........................................56
3.1.3. Gamme de tension d’alimentation.............................................................62
Annexes
A1 : Description du matériel utilisé........................................................................... 187
A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible............... 197
A3 : Modélisation des cellules de base du convertisseur Capacité/fréquence
sur PSPICE................................................................................................................. 203
Présentation Générale
et
Objectifs de l’Etude
Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
_________________________________________________________________________________________
Introduction
Parmi les capteurs les plus courants (température, pression et accélération), les
capteurs de pression connaissent, depuis les années 80 un essor de plus en plus important. Ils
représentaient déjà, en 1989 un chiffre d'affaires de 750 millions de dollars avec une
progression de 20 % par an. Ce chiffre devrait atteindre les 15 milliards de dollars vers l’an
2000 [1-1]. Cet essor s’est surtout ressenti depuis le développement des capteurs miniatures
sur silicium, c’est-à-dire depuis l’utilisation des techniques issues de la micro-électronique.
Cette nouvelle filière a inévitablement favorisé un élargissement considérable de leurs
domaines d’applications et par suite, a introduit de nouvelles motivations au niveau de leurs
cahiers des charges aussi bien économiques que techniques.
Jusque dans les années 70-80, les principales applications industrielles étaient le
contrôle de la pression dans les systèmes d’alarme, c’est-à-dire la surveillance permanente de
pressions à ne pas dépasser dans les systèmes de production, ou encore dans les canalisations
à risque des réseaux de distribution et/ou d’exploitation des gaz et des fluides. Par ailleurs, le
domaine d’application des capteurs de grande précision a toujours été l’aéronautique pour les
mesures d’altitude et pour le contrôle de commande des systèmes hydrauliques ainsi que
l’instrumentation avec de nombreuses applications particulières comme la prospection
pétrolière par exemple.
Depuis le début des années 80, une demande de plus en plus forte s’est fait ressentir
dans des domaines bien plus variés comme la robotique, le génie biologique et médical,
l’environnement (notamment dans la métrologie et météorologie), la domotique et surtout
l’automobile qui représente le secteur qui tire le marché des capteurs grâce à son grand
volume de production [1-2]. Par contre, contrairement à leurs prédécesseurs, ces nouveaux
capteurs ne sont plus utilisés pour un simple contrôle de la pression mais pour en faire une
mesure relativement précise et qui plus est, dans des milieux difficilement accessibles comme
l’intérieur du corps humain. De plus, nous pouvons ajouter que la diversité des capteurs est
d’autant plus grande que la gamme de pression mesurable est étendue (de l’ultravide aux très
hautes pressions).
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
_________________________________________________________________________________________
Pour répondre à cette forte demande qui est générale, un gros effort de recherche a été
effectué pour développer des capteurs miniatures, précis, fiables et peu onéreux en utilisant
différentes technologies spécifiques aux divers champs d’application.
La pression, comme chacun sait, constitue une variable essentielle pour l’étude
métrologique d’un milieu environnant qui peut-être soit un gaz soit un fluide.
La mesure de cette variable est réalisée à l’aide d’un capteur de pression, dispositif capable
d’associer à la grandeur mesurée, un signal électrique reconnaissable appelé « réponse ».
Nous définirons tout le long de ce mémoire, le capteur de pression comme étant un système
constitué de deux parties : une partie détection que nous appellerons « Cellule sensible » et
une partie traitement de l’information par l’intermédiaire d’un circuit électronique que l’on
peut appeler « Circuit électronique de traitement » ou encore « Circuit convertisseur ». La
partie détection est quant à elle constituée d’un « corps d’épreuve » et d’un « transducteur »
qui transforme la déformation de ce corps d’épreuve en une grandeur physique, la plupart du
temps électrique. Un capteur de pression peut donc être représenté par le schéma de la
Fig. 1. 1 .
CAPTEUR DE PRESSION
Transducteur
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
_________________________________________________________________________________________
Pour la plupart des capteurs existants sur le marché dans cette période, la partie
détection faisait appel à l’électromécanique et utilisait des techniques dont les performances
étaient relativement modestes mais acceptables par rapport à l’application qui leur était
destinée. Parmi ces techniques on peut citer :
- le tube de Bourdon,
- le tube vrillé,
- le tube borgne,
- la capsule manométrique,
- les pistons,
- les membranes encastrées et les membranes ondulées,
- ou encore différents soufflets [1-3].
Il faut noter que ces techniques sont encore utilisées de nos jours, malgré leur
grande taille et leur coût unitaire élevé.
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
_________________________________________________________________________________________
Ce tableau montre qu’il existe plusieurs techniques pour mesurer un déplacement, une
déformation ou une force. La plupart des grandeurs de sortie sont d’ailleurs de type
électrique.
De nos jours, la majeure partie des nouvelles cellules sensibles disponibles sur le
marché, est basée sur le principe de détection de type piézorésistif. Cela signifie que la
détection de la pression se fait par la mesure d’une variation de résistance [1-5] à [1-7].
L’évolution des jauges métalliques déposées vers celles en polysilicium ou encore en silicium
dopé, directement implantées dans le corps d’épreuve, a permis à ces composants d’atteindre
de très bonnes performances et donc de monopoliser le marché [1-8].
En dépit de leurs avantages (bonne précision, faible nonlinéarité, électronique associée simple
et pas nécessairement à proximité), ces composants sont extrêmement sensibles à la
température et nécessitent un circuit de compensation spécifique, ce qui élève
considérablement leur prix de revient unitaire. C’est pourquoi, des efforts de recherche ont été
effectués sur des structures capacitives dont les avantages potentiels sont une grande
sensibilité à la pression et une faible sensibilité à la température [1-9] [1-10].
Le principe de détection de ces structures capacitives est basé sur la variation d’une capacité
qui peut être aussi bien liée à celle de la surface des électrodes en regard [1-11] qu’à celle de
la distance entre les électrodes (le plus courant) [1-12], ou encore celle de la permittivité du
diélectrique [1-13].
De manière générale, les nouvelles cellules sensibles capacitives sont réalisées selon
deux technologies différentes. La première consiste à réaliser le corps d’épreuve à partir d’un
substrat multicouches de silicium et d’oxyde, en effectuant un micro-usinage de surface [1-
14]. L’avantage de cette technique est qu’elle permet de réaliser des cellules de très petites
taille (diamètre inférieur à 500 µm). La deuxième technique consiste à réaliser un assemblage
hétérogène d’un corps d’épreuve en silicium usiné en volume et de la partie support de la
contre-électrode. Cette partie support peut être soit en silicium [1-15] soit en verre [1-16].
L’avantage d’un support en verre est qu’il minimise les capacités parasites à travers le
substrat.
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Comme nous l’avons vu dans la définition d’un capteur, le circuit de traitement sert à
mettre en forme un signal électrique transportant l’information donnée par le transducteur.
Autrement dit, ce signal doit être l’image de la déformation du corps d’épreuve et par suite,
de la pression.
En ce qui concerne les filières technologiques de circuits utilisées, elles sont au nombre de
quatre :
- Bipolaire,
- MOS,
- CMOS
- et BiCMOS.
Le principe de mise en forme ainsi que la technologie utilisée est en grande partie déterminée
par la nature du transducteur d’une part et celle du signal désiré en sortie d’autre part.
Si l’on ne considère que les deux principaux types de cellule (piézorésistive et capacitives) et
qu’il ne peut y avoir que deux types de signaux de sortie (analogique ou numérique), alors il
existe différents cas de figures d’association entre circuits et cellules comme le montre le
tableau 1- 1 .
Circuit
Nécessité d’un
Type de Cellule Signal de base Technologie Signal
du circuit de sortie Convertisseur A/N(*)
Numérique Oui
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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de circuit. De plus, si l’on veut une sortie digitale, il n’est pas nécessaire d’ajouter un circuit
convertisseur analogique-numérique comme pour la cellule piézorésistive.
En ce qui concerne les principes de circuits les plus utilisés, dans le cas d’un capteur
piézorésistif, on mesure généralement une différence de potentiel au niveau des jauges de
contraintes montées en pont de Wheatstone [1-17]. Autrement dit, le circuit de traitement est
relativement simple à mettre en oeuvre.
Pour le capteur capacitif, les deux méthodes les plus courantes sont les principes de transfert
de charges et la mesure d’une variation de tension due à une variation de charges. Pour
réaliser ces circuits, conformément au tableau 1- 1, toutes les filières technologiques sont
utilisées. Il existe d’ailleurs des brevets industriels qui les utilisent [1-18] [1-19] et [1-20].
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Il faut ajouter que l’approche hybride autorise l’utilisation d’une cellule avec son
circuit relié à distance, par couplage électromagnétique ou par fibre optique ce qui est parfois
indispensable lorsque la mesure de pression doit être réalisée dans des milieux hostiles (haute
température par exemple).
Quel que soit le domaine d’application, on se rend compte à travers la littérature que
les objectifs à atteindre sont à peu près semblables avec, bien entendu, des degrés
d’importance différents suivant la spécificité du capteur.
Les industriels sont aujourd’hui principalement en attente de dispositifs précis, fiables, à
faible encombrement et à faible coût.
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Allumage Consommation
Injection Pollution
Test de crevaison
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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(sans dégradation)
B) Réalisations
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Choix technologiques
Usinage de précision
Fabrication collective [1-30]
Résultats obtenus
Une partie des résultats obtenus a été exposée dans la thèse de M. Ph. Dondon [1-31]
et dans un rapport faisant le bilan des activités Prometheus/Pro-Chip [1-29].
Un gros effort de recherche a été fait sur l’étude de la partie numérique du circuit pour le
rendre compatible avec les protocoles de communication spécifiques au bus de transmission
intra-véhicule (RENAULT).
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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Suite à ces réalisations, nous effectuons dans ce mémoire, une étude détaillée du
comportement de ce nouveau type de capteur.
Pour cela, il était nécessaire d’élaborer un modèle du capteur pour évaluer par la simulation
d’une part, les principales caractéristiques, et d’autre part son comportement vis-à-vis de
paramètres non accessibles par voies expérimentales.
La connaissance des limites et des potentialités du démonstrateur devait permettre de suggérer
des améliorations pour optimiser les performances et pour éventuellement élargir le champ
des applications. Les travaux rapportés dans ce mémoire s’inscrivent dans cette perspective.
Celui-ci est divisé en cinq parties.
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Chapitre 1 : Présentation générale et objectif de l’étude
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ses avantages mais aussi quelques inconvénients comme une forte sensibilité aux facteurs
d’influence et en particulier la température.
Enfin, une dernière partie présente les potentialités d’un capteur plus sophistiqué
fondé sur une architecture ratiométrique. Les résultats simulés et expérimentaux permettent
de conclure sur la faisabilité d’un capteur qui présenterait des potentialités
d’autocompensation de la nonlinéarité, des dérives thermiques ainsi que des dispersions de
fabrication.
Par ailleurs, sont également discutés dans ce chapitre, les problèmes potentiels liés à
l’intégration totale d’un tel capteur. Enfin, quelques solutions sont proposées pour atteindre
les performances optimales et envisager un développement industriel.
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Chapitre 2
Etude de la Cellule
Sensible Capacitive
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
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Introduction
Après avoir défini le cahier des charges du capteur de pression, nous avons vu qu’il
comportait essentiellement deux parties : une cellule sensible et un circuit électronique de
traitement. L’objectif de ce chapitre est d’étudier de manière expérimentale le comportement
de la cellule sensible utilisée, en vue d’en évaluer les principales caractéristiques et d’en
établir le schéma équivalent.
Dans une première partie, nous en ferons une description physique et électrique. Ensuite, nous
détaillerons le dispositif expérimental qui a été mis au point pour caractériser ce type de
cellule. Grâce à ce dispositif, après avoir défini une méthode de modélisation, nous
évaluerons les caractéristiques de la cellule, aussi bien en pression qu’en température.
Enfin, nous examinerons la stabilité c’est-à-dire la reproductibilité de la réponse lorsque la
cellule est soumise à des cycles de pression et de température.
Les structures utilisées ont été conçues et réalisées au LAAS par messieurs Gabriel
BLASQUEZ, Patrick PONS et leurs collaborateurs. Elles sont basées sur le principe d’un
condensateur variable.
Une cellule de base est constituée d’une armature fixe métallique déposée au fond d’une
cavité de Pyrex et d’une armature déformable en silicium, appelée « membrane » (voir Fig. 2.
1).
P>0
w(x,y) Membrane en
d Sili i
Substrat de Pyrex
Métallisations
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
dA
Ci ( P) = ε ∫∫ d − w( x, y, P)
A
(II. 2)
Comme le montre la Fig. 2.1, le matériau utilisé pour l’armature déformable est le
silicium compte tenu de son excellent comportement mécanique et de son micro-usinage
précis [1-30]. Les cellules sont donc réalisées à partir d’une plaque de Silicium de 300 µm
d’épaisseur environ, suffisamment dopée pour que la résistivité de cette électrode soit faible
(≈ 0,008 Ω.cm).
Le support rigide de ces dispositifs est un Pyrex de type borosilicate (CORNING 7740)
qui d’une part est très résistant aux agents corrosifs et d’autre part possède un coefficient de
dilatation voisin de celui de la membrane en silicium [2- 2] à [2- 4]. Après avoir réalisé le
dépôt métallique de l’armature fixe, la membrane est rendue solidaire du substrat par soudure
thermoélectrique [2- 5] à [2- 7].
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Une fois scellées, les cellules sont montées sur des embases de type TO3 comme le montre la
photographie de la Fig. 2. 2.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
D’un point de vue électrique, la cellule sensible peut être considérée comme un dipôle.
Comme nous l’avons vu, ce dipôle est un condensateur variable. Par conséquent, il peut être
modélisé par une capacité en parallèle avec une conductance de fuite. En tenant compte des
résistances d’accès, la cellule sensible se modélise par le schéma de la Fig. 2. 3 .
La caractérisation permettra d’évaluer les différents paramètres de ce modèle.
Résistances
Ra
d’accès
Capacité Ci Gi Conductance
intrinsèque de fuite
intrinsèque
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Azote Etuve
Thermomètre
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
(***)
PM représente la pression maximale (18 bars).
2.2.2. Montage des cellules sensibles
A) Dispositif
Goujon
4 Cellule sensible
Joint torique 1 Plot de contact
5
Embase TO3
6 Perle de verre
3 7 isolante
Ecrou A 2 B
Colle
L’ensemble du dispositif introduit des capacités parasites qui peuvent être non
négligeables et donc perturber la mesure. L’une des difficultés de cette étude a été de les
localiser puis de les évaluer. Nous avons reporté sur cette même figure des pastilles
numérotées de 1 à 7. Celles-ci permettent de localiser les principales capacités existantes
entre les points A et B qui représentent les points de la mesure. Elles peuvent être définies de
la façon suivante :
- c Ö Ci : Capacité intrinsèque de la cellule que l’on veut caractériser.
- d Ö C2 : Capacité de couplage entre les fils de mesure par l’intermédiaire de l’air.
- e,i Ö C3, C7 : Capacités dues aux perles de verre qui isolent les plots de contact
par rapport à l’embase.
- f Ö C4 : Capacité de l’air entre la membrane de Si et le boîtier métallique
(électriquement relié à la masse).
- g Ö C5 : Capacité due au substrat de Pyrex.
- h Ö C6 : Capacité due à la colle entre le Pyrex et l’embase.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
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Ci
C2
C5
C3 C4 C7
C6
Embase
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Gi Ci Cp
Le schéma électrique équivalent (cf. Fig. 2.6a) tient compte des résistances d’accès à
la mesure. Si l’on représente le module de l’impédance équivalente |Z| de la cellule et du
montage (cf. Fig. 2. 3 ) dans le diagramme de BODE, nous pouvons identifier trois modes de
fonctionnement comme le montre la Fig. 2. 7 .
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Z
Comportement
≈ Ri+Ra Capacitif
Comportement
résistif Comportement
résistif
≈ Ra
fc1 fréquence
fc2
Autrement dit pour vérifier que Ra << Ri, il suffit de montrer que fc1 << fc2. Par contre,
pour conclure que Ra est négligeable, il faut que la fréquence de coupure fc2 soit très
supérieure à la fréquence de mesure de la cellule.
Or, nous n’avons pas pu déterminer expérimentalement fc2 car elle est supérieure à la
fréquence maximum que le générateur peut fournir (2 MHz). Par conséquent, pour ces
fréquences, nous pouvons négliger la résistance d’accès Ra qui, d’après (II. 3b) est au moins
inférieure à 2 kΩ. En réalité, elle est bien plus faible puisque quelques mesures directes de
résistance séries ont montré qu’elle est de l’ordre de quelques ohms.
On peut alors conclure que le schéma électrique équivalent au dispositif est bien celui
de la Fig. 2. 6b, c’est-à-dire un circuit parallèle constitué d’une conductance Gi et de deux
capacités Ci et Cp.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Avant de caractériser la cellule sensible, nous devons définir les conditions de mesure
optimales afin d’une part d’être sûr de bien mesurer le paramètre voulu et d’autre part de
minimiser les erreurs introduites par la mesure elle-même.
Pour mesurer expérimentalement ces valeurs, nous devons faire plusieurs choix dans le menu
général de l’impédancemètre. La plupart de ces choix sont importants car ils fixent la
précision globale et la résolution de la mesure (cf. annexe A1). Ils portent sur :
- le type de mesure (impédance ou admittance, en série ou en parallèle),
- l’amplitude du signal de mesure,
- la fréquence de ce signal,
- le temps et le nombre d’intégration.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Capacité
Conductance
35
1000
34
33
500
Cm (pF)
Gi (nS)
32
0
31
30
-500
29
101 102 103 104 105 106
f (Hz)
Ces résultats confirment que la mesure de la capacité ne peut pas être effectuée
avec un signal de fréquence inférieure à 100 Hz.
Ceci étant, il apparaît clairement sur cette courbe que la capacité mesurée est à peu près stable
avec une conductance de fuite relativement faible pour des fréquences de mesure comprises
entre 5 kHz et 500 kHz. Les valeurs approchées de (environ 34 pF et quelques dizaines de nS)
obtenues dans cette plage de fréquence, confirment que la résistance d’accès peut être
négligée. De plus, dans cette même gamme de fréquence, la conductance Gi devient elle aussi
négligeable par rapport à la réactance (Ci + Cp)ω.
Enfin, compte tenu de la valeur de la capacité intrinsèque calculée et de celle mesurée, nous
pouvons également ajouter que la valeur de la capacité parasite est relativement faible
puisqu’elle est forcément inférieure à 0,5 pF.
Si nous ne négligeons pas Cp, le schéma équivalent se réduit à la capacité intrinsèque de la
cellule en parallèle avec la capacité parasite de couplage.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
34,28
34,24
Cm (pF)
34,20
Série 1
Série 2
34,16 Série 3
Série 4
Série 5
34,12
0,1 1 5
Um (V)
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
ε U2
Pe = (II. 4)
2 (d − w )2
Le calcul nous montre que cette pression reste inférieure à 50 Pa (0,5 mbars) pour une tension
U = 5 V.
Nous pouvons également « moyenner » les mesures pour avoir une meilleure
résolution. Nous avons utilisé un bon compromis rapidité-fidélité en faisant la moyenne sur 5
mesures. Cela nous permet d’avoir une mesure toutes les 10 secondes environ avec une
résolution de ± 2 fF.
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Dans toute cette partie, les mesures ont été réalisées dans les conditions optimales
établies au paragraphe précédent c’est-à-dire : Um = 1 V et fm = 100 kHz.
Dans ces conditions, la précision du capacimètre est égale à 0,07 % de la mesure (cf. Annexe
A1).
Un exemple de réponse à température ambiante d’une cellule est représenté sur la Fig. 2. 10 .
Nous n’avons pas représenté la variation de la conductance car, étant de l’ordre de 10 nS,
l’impédancemètre ne peut pas mesurer de telles valeurs avec une précision suffisante.
90
80
70
C (pF)
60
m
50
40
30
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Pression (bar) Pmax
Cette courbe de réponse montre que la pression maximum mesurable (Pmax) pour
laquelle les armatures entrent en contact, est d’environ 17 bars.
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
où :
Co représente la valeur de la capacité correspondant à l’intersection de la droite
des moindres carrés avec l’axe des ordonnées pour P = 0. C’est donc l’ordonnée à l’origine et
nous l’appellerons dans ce qui suit « Offset » ou « Capacité au repos ».
NL(max) + NL(min)
NL = ± (II. 8)
2
NL
Réponse Pleine
Echelle : R.P.E.
Offset : Co
0 1 P(E.M) P
Etendue de la mesure : E.M
________________________________________________________________________________________
33
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Pour ce qui a trait à la pression, compte tenu du fait que nous ne disposons pas de système
permettant de faire des mesures sous vide, l’étendue de mesure en pression (E.M) n’est
définie qu’à partir de la pression atmosphérique, autrement dit, nous avons pour P(E.M) = 6
bars,
E.M = 5 bars.
D’après le modèle (cf. Fig. 2. 11 ), il est clair que la sensibilité et nonlinéarité d’une cellule
dépendent de l’étendue de la mesure de pression sur laquelle on a effectué les mesures. Le
tableau 2- 2 montre comment peuvent évoluer ces caractéristiques en fonction de P(E.M.).
Nous pouvons remarquer que ce type de cellule possède une réponse d’autant plus
nonlinéaire que la plage de mesure s’étend. En revanche, augmenter cette étendue de mesure
n’améliore pas autant la sensibilité qu’elle ne détériore la nonlinéarité.
Compte tenu du fait que ces cellules ont un Pmax de 17 bars, la précision sera de l’ordre de
2,5 % de l’étendue de mesure.
Par ailleurs, nous pouvons constater que la sensibilité de ce type de cellule est relativement
grande (S/Co ≈ 4 %/bar pour P(E.M) = 6 bars) voire même bien supérieure à celle donnée par le
cahier des charges (1,5 %/bar).
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Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
42
40
C (pF)
38
m
θ =-10°C
36 θ =10°C
θ =30°C
θ =60°C
34
θ =90°C
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Nous pouvons remarquer que, sur ces plages de pression et de température, la dérive
thermique de ce type de cellule est faible.
où X est une variable qui représente un des paramètres du modèle. Ce coefficient peut être
exprimé soit en pour-cent par degré Celsius (%/°C), soit en partie par million par degré
Celsius (PPM/°C).
Comme les coefficients sont relativement faibles par rapport aux valeurs nominales, X(θ) peut
être remplacé par X (θ = 25°C).
________________________________________________________________________________________
35
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
33,0
32,9
C (pF)
o
32,8
32,7
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
36
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
1,36
1,35
S (pF / bar)
1,34
1,33
1,32
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Ces deux résultats nous permettent de dire que la cellule sensible a un bon
comportement en température, c’est-à-dire que ses caractéristiques ont une dérive thermique
relativement faible comparées à celle des cellules rencontrées dans la littérature [2- 10] à
[2- 15].
C) Etude de la nonlinéarité
________________________________________________________________________________________
37
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
4
θ = - 10°C
θ = 30°C
2 θ = 90°C
NL (% RPE)
-2
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Nous pouvons voir sur cette figure que les trois courbes sont pratiquement
superposées. Autrement dit, la variation de la nonlinéarité (ΔNL/NL) ne varie quasiment pas
avec la température (≤ 1 %/°C).
En calculant la nonlinéarité moyenne définie dans la section 2.3.4 par (II. 8),
nous obtenons :
NL = ± 2,7 % R.P.E.
________________________________________________________________________________________
38
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
L’objectif de cette section est d’évaluer le poids des erreurs de mesures dues d’une
part à la précision des appareils et d’autre part aux fluctuations introduites par les systèmes de
régulation de pression et de température. L’ensemble de ces erreurs fixe la précision globale
du système.
D) Précision
39
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
systèmes de régulation (cf. annexe A1). L’ensemble de ces résultats est synthétisé dans le
tableau 2- 3 .
Cette relation nous permet de calculer d’une part la résolution du dispositif et d’autre part sa
précision. Si l’on considère que la résolution εr est définie par les fluctuations dues aux
Pour calculer la précision, nous devons introduire celle des appareils c’est-à-dire introduire
les erreurs globales dans l’expression de ΔCM, ce qui nous donne à P = 6 bars et θ = 90°C (cf.
tableau 2- 3 ) :
________________________________________________________________________________________
40
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
ΔCM = ± 8,8 fF
pouvons évaluer la précision globale εp du dispositif expérimental. Cette valeur est majorée
par la somme des erreurs (précision du capacimètre + erreur de mesure en pression et en
température).
Nous pouvons en conclure que les mesures expérimentales sont suffisamment fidèles
pour évaluer correctement le comportement de notre cellule sensible, compte tenu de la
précision fixée par le cahier des charges (3 %).
A) Hystérésis en pression
C m ( Pc ) − C m ( Pd )
H P = 100 × (II. 12)
R. P. E
avec
________________________________________________________________________________________
41
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Pc : Pressions croissantes
et Pd : Pressions décroissantes
0,08
0,06
H (% RPE)
0,04
p
0,02
0,00
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Nous pouvons constater que l’hystérésis est inférieure aux erreurs dues à la
régulation de la pression et a fortiori, à la précision globale du système.
B) Hystérésis en température
42
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
θc : températures croissantes
et θd : températures décroissantes
0,15
Hθ (%.R.P.E)
0,10
0,05
0,00
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Nous pouvons constater que ces cellules ont une hystérésis relativement faible
puisqu’elle est tout juste supérieure au bruit de mesure.
________________________________________________________________________________________
43
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
l’intervalle de régulation à 1 bar et à 6 bars. Ce sont donc des mesures quasi-instantanées pour
éviter d’observer un éventuel phénomène de relaxation.
Points de mesure
Pression
6b
1b
0 90 105 120 140
t (s)
0,06
Reproductibilité (%.R.P.E)
P = 1 bar
0,04
0,02
0,00
-0,02
-0,04
0 5 10 15 20 25
N cycles
________________________________________________________________________________________
44
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
0,04 P = 6 bars
0,00
-0,02
-0,04
0 5 10 15 20 25
N cycles
Nous pouvons remarquer sur ces figures que la dispersion des mesures est
inférieure ou égale aux fluctuations dues à la régulation de la pression d’une part et au bruit
de mesure du capacimètre d’autre part (cf. Tableau 2- 3 ). Ce qui signifie que les mesures en
pression sont parfaitement reproductibles entre 1 bar et 6 bars. Il n’y a donc ni de
déformations plastiques ni de problèmes de fluage du composant sur son support.
Nous avons, dans un premier temps représenté, sur la Fig. 2. 21a, la variation de la
capacité ΔCm au cours d’un cycle de pression de manière à avoir une vue globale de son
comportement. Ensuite, nous avons séparé les phases de transition correspondant au front
montant et au front descendant afin de mieux visualiser les temps de stabilisation que l’on
peut définir comme des temps de relaxation. Ces résultats sont respectivement donnés sur les
Figs 2. 21b et 2. 21c. Dans les deux cas, le temps t = 0 correspond au moment où le système
de régulation en pression se met en marche pour la première fois.
________________________________________________________________________________________
45
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
6 bars
6
(pF)
4
m
ΔC
2
1 bar 1 bar
0
0,10
(% R.P.E)
0,05
0,00
m
ΔC
-0,05
0 50 100 150 200 250
Temps (mn)
Figure 2. 21b : Dérive temporelle suite au front montant (passage de 1 bar à 6 bars).
________________________________________________________________________________________
46
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
0,00
(% R.P.E) -0,02
-0,04
m
-0,06
ΔC
-0,08
Nous pouvons remarquer sur la Fig. 45H2. 21a que le temps de réponse de ce type de
cellule, sur cette excursion de pression, est très faible. Il n’est d’ailleurs pas significatif
puisque les variations de capacité sont inférieures à la précision du dispositif.
D’après les deux courbes 45H2. 21b et 45H2. 21c, il est difficile de déceler un temps
de stabilisation puisque nous sommes à la limite de la résolution du système. En réalité, cette
étude est complémentaire avec celle sur la reproductibilité. En effet, nous pouvons dire que
s’il y avait eu un temps de réponse ou de stabilisation important, nous aurions perçu une
dérive dans l’étude de la reproductibilité.
Nous avons mesuré les dérives temporelles de la capacité à la suite d’une variation
importante de température telle qu’un front montant (25°C => 90°C) puis d’un front
descendant (90°C => -10°C). Ces mesures sont effectuées à pression atmosphérique pour
éviter de superposer des fluctuations dues à une régulation de pression. Les résultats sont
donnés sur les Figs. 2. 22a, b et c. Pour les Figs. 2. 22 b et c, le temps t = 0 correspond à
l’instant où la température de la cellule atteint pour la première fois la valeur attendue.
________________________________________________________________________________________
47
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
0,1 P = Patm
θ = 25°C θ = -10°C
3
1
0,0
ΔC (pF)
-0,1
m
-0,2
θ = 90°C
2
-0,3
0,00 θ = 90°C
P = Patm
-0,02
ΔC (% RPE)
-0,04
m
-0,06
-0,08
________________________________________________________________________________________
48
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
0,08
0,06
ΔC (% RPE)
0,04
0,02
m
0,00
θ = -10°C
-0,02
P = Patm
-0,04
-20 0 20 40 60 80 100 120 140 160
Temps (mn)
Conclusion
49
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
La définition d’un modèle usuel défini par une partie linéaire à laquelle on ajoute un
terme de nonlinéarité nous a conduit à évaluer les principales caractéristiques de ce type de
cellule sensible. Nous avons également tenté d’évaluer les différentes instabilités comme
l’hytérésis, la reproductibilité des mesures en pression ou encore les phénomènes de
relaxation dans le temps que ce soit au cours de cycles de pression ou de température.
Toutes ces caractéristiques de la cellule sensible sont récapitulées dans le tableau 2- 5 .
D’après ce tableau ci-contre, nous pouvons conclure que cette cellule possède :
- une grande sensibilité à la pression,
- une faible sensibilité à la température,
- une très bonne stabilité.
________________________________________________________________________________________
50
Chapitre 2 : Etude de la cellule sensible capacitive
_________________________________________________________________________________________
Capacité au repos ≈ 34 pF
Conductance ≈ 10 nS
Comportement en température
Stabilité
Reproductibilité ≤ Résolution(**)
________________________________________________________________________________________
51
Chapitre 3
Etude du convertiseur
Capacité/Fréquence
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Introduction
Après avoir caractérisé et modélisé les cellules sensibles, nous allons décrire et
analyser le fonctionnement du bloc analogique du circuit électronique. Sa principale fonction
est de générer un signal périodique dont la période est proportionnelle à la capacité de la
cellule.
Nous présenterons, dans une première partie, le principe de fonctionnement de ce circuit.
Ensuite, nous évaluerons son comportement par simulation à l’aide du logiciel PSPICE.
Dans la partie suivante, nous détaillerons le dispositif expérimental mis au point pour en faire
une évaluation plus fine. Nous déduirons enfin de l’ensemble des résultats donnés par ces
outils, un modèle du bloc analogique.
3.1. Description
Le convertisseur étudié dans cette partie a été conçu par Philippe Dondon de l’IXL et
réalisé par SGS-Thomson en technologie BiCMOS 2 µm [1-31].
Système Vh
logique Vb
Io
v(t) C 2Io
________________________________________________________________________________________
55
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
v(t)
Vh
Vb
t1 t2 t
Io
et f ( C) = (III. 2)
2 C U hb
La sortie de cet oscillateur est donc un signal dont la période est proportionnelle à la
capacité. Sa fréquence f(C) est définie comme l’inverse de la période T(C) et représente donc
la fréquence fondamentale du signal triangulaire.
A) Alimentation du circuit
D’après le cahier des charges, nous avons vu que le circuit convertisseur devait
avoir une faible consommation. C’est pourquoi les éléments ont été conçus pour que le
convertisseur fonctionne sous une alimentation de 5 V. On définit donc les valeurs extrêmes
de la tension du circuit par : VDD = 5 V et VSS = 0 (cf. Fig. 3. 3).
________________________________________________________________________________________
56
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Pour que le circuit fonctionne correctement, il est important que les seuils
soient stables et donc qu’ils soient indépendants de la tension d’alimentation et de la
température. C’est pourquoi ils ont été générés à partir d’une source de tension appelée
« Générateur Bandgap » qui délivre une tension de référence Vréf égale à 1,225 V et qui a une
dérive thermique inférieure à 30 PPM/°C [3-1]. Les seuils ont été théoriquement définis de
manière à ce que la tension v(t) oscille autour de VDD/2 c’est-à-dire tels que :
Vb = 2 Vréf (III. 4)
et
Vh = 3 Vréf (III. 5)
Les coefficients multiplicatifs sont obtenus en utilisant des amplificateurs opérationnels (Aop)
en mode non-inverseur comme le montre la Fig. 3. 3 .
2R
VDD
R
Générateur Vréf Vh
« Bandgap » R
Vb
VSS
ΔVh 4 ΔR
et ≤ (III. 7)
Vh 3 R
________________________________________________________________________________________
57
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
R
+5V 1,8 R
4R
R
Générateur Vréf
Aop3 Rréf
Aop1
« Bandgap »
Io
Aop2
58
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
D’après les données du constructeur du circuit, la dispersion sur la valeur de Rréf est de ± 20
% de sa valeur nominale. Il s'ensuit que celle sur la valeur de Io est du même ordre de
grandeur.
Toujours d’après les fiches techniques, on a Rréf = 42,370 kΩ, ce qui nous donne comme
valeur nominale de courant :
Io = 20,2 μA (à ± 20 %). (III. 12)
VDD
Miroir PMOS
Io 2Io
Io
________________________________________________________________________________________
59
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
E) L’interrupteur
Système logique de Q
commande
Q
Swi1 Swi2
Io P N
Vh
N P
C
2Io
Nous pouvons remarquer que ce dispositif est doté de deux interrupteurs (Swi1
et Swi2) pilotés par deux signaux de commande complémentaires (Q et Q ).
Si la sortie Q du bloc de commande est à 1 (VDD) alors l’interrupteur Swi1 est ouvert : la
capacité C se charge. Lorsque la sortie Q du système logique est à 0 (VSS), l’interrupteur Swi1
se ferme tandis que Swi2 s’ouvre : la capacité C peut alors se décharger.
Autrement dit, pendant la charge de C, l’interrupteur Swi2 assure la continuité de la
polarisation de la source de décharge. Ce mode de fonctionnement élimine les retards
inhérents aux circuits fonctionnant en discontinu [3-2].
________________________________________________________________________________________
60
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Comp.1
Sortie vers bloc numérique
NOR1 ou fréquencemètre
R
Q
Vh
Q
S
Vb NOR2
Comp.2
Io C v(t) 2Io
61
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Après avoir décrit le circuit général, nous allons tout d’abord simuler son
comportement, puis le caractériser par des mesures expérimentales.
Cette modélisation a été effectuée pour affiner les expressions (III. 1) et (III. 2), c’est-
à-dire pour prendre en compte les non-idéalités inhérentes à toute réalisation physique.
La modélisation et la simulation ont été réalisées avec le logiciel PSPICE. Sachant que le
circuit est en technologie BiCMOS 2 µm, nous avons utilisé le niveau 2 c’est-à-dire une
description faisant intervenir les phénomènes de second ordre non négligeables dans les
transistors de petites dimensions (longueurs de canal inférieures à 10 µm).
________________________________________________________________________________________
62
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Nous avons modélisé l’oscillateur à partir des principes énoncés précédemment ainsi que de
données fragmentaires communiquées par le constructeur de l’ASIC 1. Les données
complémentaires ont été fixées d’une manière plus ou moins arbitraire.
Après avoir défini l’ensemble des macromodèles et des sous-circuits constituant les
cellules de base (voir Annexe A3), nous avons modélisé le circuit global de l’oscillateur
comme le montre la Fig. 3. 8 . Les paramètres présentés sur cette figure constituent un
exemple d’étude possible. Il est bien évident que l’on peut en étudier d’autres comme VDD ou
Vréf ou encore la température.
Nous pouvons vérifier dans ce modèle que la source de courant de décharge, réalisée
par les deux transistors NMOS, est bien issue d’un même générateur de courant.
Par ailleurs, la diode disposée entre l’émetteur et la base du transistor bipolaire, complète la
représentation symbolique d’un transistor PNP latéral (ce qui correspond à la technologie
réellement utilisée).
R
1,8R
4R Seuils
R
E- Vréf Vh
E- S
S E+
E+
Aop3 Rréf Vb
Aop1
Vréf Miroir P
E- Sortie
S
E+
C
VDD Vréf Aop2
SW1
Miroir N Capacité
5V 1,225 V de mesure
PARAMETRES :
R 10 kΩ
Rréf 42 kΩ
C 34 pF NMOS
1
Abréviation anglosaxonne de « Circuit Intégré Spécifique à une Application »
________________________________________________________________________________________
63
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Nous pouvons remarquer d’une part que le modèle reflète bien le système réel
puisqu’il permet d’obtenir des valeurs quasiment identiques à celles que l’on s’était fixé sur
les trois paramètres de base : Vb, Vh et Io. Ceci étant, nous constatons qu’à faible niveau de
courant Io (20 µA), le courant dévié par l’amplificateur opérationnel « Aop2 » et le courant de
base du transistor bipolaire ne sont pas réellement négligeables puisqu’ils représentent 1 % de
Io .
Par conséquent, si on appelle Io le courant délivré par la source ainsi réalisée, c’est-à-dire le
courant collecteur du transistor bipolaire, alors celui-ci s’écrit :
0,7 Vré f
Io = − IB (III. 15)
R ré f
________________________________________________________________________________________
64
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
où IB représente d’une part le courant de contre réaction de l’« Aop2 » et d’autre part le
courant de base du transistor bipolaire (voir Fig. 3. 8 ). Ce courant est donc directement lié à
la technologie utilisée.
4V
Δt1
Vh
v (t)
3V
Vb
Δt2
2V
0 2 4 6 8 10
Temps (µs)
Cette figure montre que l’oscillateur délivre bien une onde triangulaire entre
deux valeurs seuils de tension. Par contre, nous pouvons remarquer que la transition entre la
charge et la décharge de C au niveau des seuils se réalise avec un temps de retard. Ce retard
est dû au temps de commutation de l’interrupteur c’est-à-dire au temps de propagation au
niveau des comparateurs et des portes logiques (cf. Fig 3. 7 ). Il existe un retard Δt1 au niveau
du seuil haut, temps de fermeture de l’interrupteur, et un retard Δt2 au niveau du seuil bas
proportionnel au temps d’ouverture de ce même interrupteur. Par conséquent, la période du
signal v(t) peut être définie, en première approximation, par la relation :
T = Δ tr + S × C (III. 16)
________________________________________________________________________________________
65
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
avec
Δtr = Δt1 + Δt2 (III. 17)
2 U hb
et S= (III. 18)
Io
A partir des données de la Fig. 3. 9 , nous avons mesuré les temps Δt1 et Δt2 en
utilisant les curseurs du logiciel PROBE associé à PSPICE. Nous avons obtenu les résultats
suivants :
Δt1 = 168,7 ns
Δt2 = 141,3 ns
soit un temps de retard global :
Δtr = 310 ns
Autrement dit, si l’on compare (III. 16) avec (III. 1), on se rend compte que ce
phénomène introduit un « offset » qui se traduit par une erreur systématique sur la période.
Avec ces valeurs, qui sont fonctions des caractéristiques des composants utilisés, nous avons
évalué une erreur relative sur la période d’environ 7,4 % ce qui n’est pas tout à fait
négligeable. On comprend donc la nécessité d’utiliser les composants les plus rapides
possibles pour minimiser cette erreur.
Pour obtenir une précision Δtr/T inférieure à 3 % avec ce modèle tout en gardant les mêmes
valeurs de Io et Uhb, il faudrait que la capacité de mesure soit supérieure à 85 pF.
________________________________________________________________________________________
66
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
19,4 µA
-20,2 µA
0 2 4 6 8 10
Temps (µs)
________________________________________________________________________________________
67
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
ΔI / I
(%)
- 1,06
+ 1,06
ΔI / I
(%)
Par ailleurs, nous pouvons également remarquer sur ces figures qu’il existe des
instabilités au moment de chaque commutation de l’interrupteur. Ces « impulsions » sont dues
à une injection de charges à travers les capacités grille-source Cgs et grille-drain Cgd des
transistors constituant l’interrupteur. Ces discontinuités sont donc inhérentes à la conception
________________________________________________________________________________________
68
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
même de l’interrupteur. Nous avons détaillé son fonctionnement dans l’annexe A3. Il ressort
de cette étude que l’impulsion introduite sur v(t) par ce phénomène, génère une erreur sur la
période du signal qui est fonction du rapport Cgd/C. Cela correspond, dans notre cas (C = 34
pF), à une erreur inférieure à 0,05 %. Nous rediscuterons de ce phénomène dans le chapitre 5.
c) Discussion
D’après les résultats de simulation, nous avons vu que les courants de charge et
de décharge de la capacité n’étaient pas égaux en valeurs absolue et qu’ils variaient au cours
de chaque demie-période.
Cette fluctuation du courant peut s’expliquer par la coexistence de deux phénomènes : d’une
part, la conductance de sortie gd des transistors MOS n’étant plus négligeable lorsqu’on
travaille avec des transistors de petites dimensions (modulation de la longueur effective du
canal), le courant de saturation varie proportionnellement à la différence de potentiel entre le
drain et la source [3-5]. Toutefois, comme nous ne connaissons pas toutes les caractéristiques
des transistors utilisés, il ne nous est pas possible d’évaluer précisément ce phénomène. Par
ailleurs, l’impédance d’entrée des deux comparateurs qui n’est pas infinie dévie une partie du
courant que l’on appellera « courant de fuite ».
En supposant, pour simplifier, que l’impédance d’entrée des comparateurs est équivalente à
une résistance, il est possible de décrire le fonctionnement de l’oscillateur pendant la charge
et la décharge de C par les deux circuits électriques de la Fig. 3. 12. Sur ces deux schémas, la
résistance Rin représente la résistance d’entrée équivalente de l’oscillateur.
Ic If
Id If
Io Io
v1(t) C Rin C Rin
v2(t)
________________________________________________________________________________________
69
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Par conséquent, d’après les relations (III. 20 a), (III. 20 b) et (III. 21), on peut constater d’une
part que les courants Ic et Id varient en fonction du temps comme la tension et d’autre part que
I c ≠ I d ce qui rend bien compte de ce que nous observons sur les Figs. 3. 10, 3. 11 a et b.
⎛ −t ⎞
v 2 ( t ) = ( Vh + R in I o ) Exp⎜ ⎟ − R in I o (III. 23 b)
⎝ τ⎠
où τ = Rin C représente la constante de temps du circuit. Si l’on considère que t est très petit
devant τ, le développement limité de l’exponentielle autour de zéro peut s’écrire de la façon
suivante :
⎛ −t ⎞ t t2
Exp⎜ ⎟ ≈ 1 − + −K (III. 24)
⎝ τ⎠ τ 2τ 2
Par conséquent, en se limitant au second ordre, les relations (III. 23a et b) deviennent :
1⎛ V ⎞ ⎛ t ⎞
v1 ( t ) ≈ Vb + ⎜ I o − b ⎟ × t × ⎜1 − ⎟ (III. 25 a)
C⎝ R in ⎠ ⎝ 2 R in C ⎠
1⎛ V ⎞ ⎛ t ⎞
et v1 ( t ) ≈ Vh − ⎜ I o + b ⎟ × t × ⎜1 + ⎟ (III. 25 b)
C⎝ R in ⎠ ⎝ 2 R in C ⎠
________________________________________________________________________________________
70
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Ces deux dernières expressions montrent que, pour t = T/2, la présence de Rin
introduit une nonlinéarité maximum définie par le rapport T/(4RinC). Cela signifie que pour
une technologie de comparateur donnée, l’erreur de nonlinéarité sera plus ou moins
négligeable suivant la valeur de la capacité mesurée C.
Dans notre cas, les comparateurs réels ayant une entrée de type bipolaire, nous avons fixé la
valeur de la résistance Rin à 10 MΩ. Autrement dit, pour C = 34 pF, on a une nonlinéarité
maximum de l’ordre de 0,4 %.
U hb C U hb C
soit : T= + (III. 27)
v v
Io − Io +
R in I o R in I o
⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎜ 1 ⎟
d’où : T≈S⎜ 2⎟
C (III. 28)
⎜ ⎛ v ⎞ ⎟
⎜1− ⎜ ⎟ ⎟
⎝ ⎝ R inI o ⎠ ⎠
A partir de cette relation (III. 28), il apparaît que la période T est fonction de la
tension v(t). Cela signifie qu’au cours du temps, la fréquence du signal « oscille »:
On appelle cette fluctuation de la fréquence, la « gigue » de l’oscillateur que l’on peut
exprimer par :
1 <v>
Δf = (III. 30)
τ R in I o
Vh + Vb
où <v> = (III. 31)
2
L’application numérique nous donne une gigue de 45 Hz.
________________________________________________________________________________________
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Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
4V
Vh
3V
Vb
2V
0 5 10 15
Temps (µs)
________________________________________________________________________________________
72
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
9
8
7
6 Temps de
Période (µs)
5 retard Δtr
4
3
2 Moindres carrés :
1 T = 0,355 + 0,122 C
0
0 10 20 30 40 50 60 70
C (pF)
D’après cette courbe de réponse, nous pouvons dire que la période simulée est
proportionnelle à la capacité de mesure. De plus, nous constatons que la droite des moindres
carrés ne passe pas par l’origine du repère. L’ordonnée à l’origine (0,35 µs) correspond au
temps de retard global (Δtr) que nous avons mis en évidence précédemment. La légère
différence au niveau des valeurs observées provient de l’approximation de la méthode des
moindres carrés ajoutée à l’incertitude des mesures.
Ce résultat confirme que l’on peut modéliser la réponse de l’oscillateur par une relation
linéaire du même type que l’expression (III. 16).
Par ailleurs, sachant que Δtr est constant, la tension de dépassement des seuils
dépend de la capacité mesurée. C’est pourquoi nous pouvons observer sur la Fig. 3. 13 que
plus la valeur de la fréquence augmente (c’est-à-dire plus C est faible) plus les dépassements
des seuils sont importants.
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Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
∂T ⎡ ∂V ∂R ré f ∂β ⎛ 1 ⎞ ⎤
= − ⎢ ré f − + ⎜ ⎟⎥ (III. 34)
T ⎣ Vré f R ré f β ⎝ β + 1⎠ ⎦
Or, nous avons vu d’une part, que la dérive thermique de la tension de référence Vréf était très
faible (< 30 PPM/°C) comparée à celle de la résistance Rréf (cf. III. 32). D’autre part, comme
le gain β est de l’ordre de 100, on peut négliger le dernier terme de (III. 34).
Par conséquent, il vient :
∂T ∂R ré f
= (III. 35)
T R ré f
Cela signifie que, si les capacités mesurées sont telles que T >> Δtr et ont une dérive
thermique négligeable, alors celle de la période sera identique (en valeur relative) à la dérive
thermique de la résistance Rréf du générateur de courant. C’est ce que nous pouvons observer
sur la
Fig. 3. 15 où sont reportées les simulations pour différentes valeurs de C. On voit que lorsque
la capacité mesurée augmente, la dérive thermique de la période tend vers celle de la
résistance Rréf.
________________________________________________________________________________________
74
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
1,03
R réf/R réf(25°C)
C 1 = 3 pF
(25°C)
X/X 1,02 C 2 = 10 pF
C 3 = 30 pF
C 4 = 300 pF
1,01
1,00
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
B) Etude du cas : C = 34 pF
________________________________________________________________________________________
75
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
4V
3V
2V
0 2 4 6 8 10
Temps (µs)
4,65
4,6
Période
(µs)
4,55
4,5
-20 0 20 40 60 80 100
Température (°C)
________________________________________________________________________________________
76
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Afin de pouvoir comparer la dérive thermique de la période et celle de la résistance Rréf, nous
avons calculé le polynôme T(2)(θ)/ T(2)(25°C) et nous avons obtenu :
T(2)(θ)/T(2)(25°C) = 1,0033 - 2,68×10-4 θ + 5,51×10-6 θ2 (III. 37)
Or, d’après (III. 32) on a :
Rréf(θ)/Rréf(25°C) = 1,003 - 2,69×10-4 θ + 6×10-6 θ2 (III. 38)
Nous retrouvons donc que la période a le même comportement thermique que la résistance de
référence de la source de courant. La légère différence peut s’expliquer par le coefficient
introduit par le retard de commutation.
3.4. Caractérisation
Comme pour l’étude de la cellule sensible, nous avons réalisé un dispositif de test
spécifique pour la caractérisation du convertisseur.
Analyseur
d’impédance Thermomètre
Voltmètre Fréquencemètre
Circuit
Alimentation encapsulé
0-5V Oscilloscope
Etuve
________________________________________________________________________________________
77
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Montage du circuit
Le circuit électronique complet est une puce de 3,5 mm2 que l’on a reporté avec une
colle conductrice sur une embase de type TO3.
Comme le support de la puce est le même que celui de la cellule, nous l’avons encapsulé de la
même manière c’est-à-dire avec le même type de bloc métallique étanche que celui utilisé
pour la cellule (voir Fig. 2. 5).
Nous avons conçu et réalisé un dispositif le plus simple possible nous permettant à la
fois d’alimenter le circuit, de connecter des condensateurs sur l’oscillateur et de mesurer le
signal de sortie que ce soit avec un fréquencemètre ou un oscilloscope. Ce dispositif est décrit
par le synoptique de la Fig. 3. 19 .
________________________________________________________________________________________
78
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Branchement
de condensateurs
Fils d’alimentation
(0 - 5 V)
Connexion
Boitier du bloc
métallique circuit
d’interface
B) Conditions de mesures
Pour ce qui a trait aux mesures de courant, celui fourni par la source (Io) ne
peut pas être mesuré directement car nous n’avons pas accès à la résistance Rréf. C’est
pourquoi nous avons évalué le courant de charge (Ic) en mesurant la tension aux bornes d’une
résistance de test Rt branchée à la place d’une capacité. Cette mesure n’est valable que si
________________________________________________________________________________________
79
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
l’impédance d’entrée du voltmètre est très supérieure à Rt ce qui est le cas puisque la valeur
de cette résistance est de 150 kΩ. Elle a été choisie de telle sorte que la tension à ses bornes
ne dépasse pas Vh (cf. Tableau 3- 1 ).
Nous avons obtenu, à température ambiante : Ic ≈ 20,4 µA.
Tout paramètre d’influence étant stable par ailleurs, il existe des fluctuations de la
mesure de la fréquence (ou de la période) à température ambiante. Nous pouvons assimiler
cette dispersion des valeurs à du bruit de mesure. Ce bruit peut avoir plusieurs origines
comme le bruit basse fréquence [3-7] mais aussi la gigue de l’oscillateur définie par (III. 30).
Nous avons mesuré l’amplitude de ce bruit dans le cas où une capacité céramique de 34 pF est
connectée sur l’oscillateur. Les Figs. 3. 20 a et b illustrent les résultats de cette analyse
respectivement sur la période et sur la fréquence.
0,4
0,2
ΔT (ns)
0,0
-0,2
-0,4
0 5 10 15 20 25 30
Points de mesure a)
________________________________________________________________________________________
80
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
10
Δf (Hz)
0
-5
-10
0 5 10 15 20 25 30
b)
Points de mesure
Il ressort de cette expérience que les mesures de période et/ou de fréquence sont
bruitées. Dans ces conditions, nous pouvons déterminer la dispersion des mesures en
calculant leur écart type σ défini par la valeur quadratique moyenne des mesures. D’après les
résultats obtenus sur une série de 30 mesures, on trouve un écart type de ± 0,2 ns sur T et de ±
4 Hz sur f. L’écart type sur la période sera noté ΔTB dans le calcul de la résolution du
dispositif.
Ces résultats montrent que le bruit est bien inférieur à celui auquel on pouvait s’attendre
causé entre autres par la gigue (45 Hz). Cela vient du fait que, de par son principe de mesure
sur plusieurs périodes, le fréquencemètre intègre plus ou moins ces fluctuations.
Compte tenu du modèle de la réponse du convertisseur que nous avons étudié dans la
section 3.3.2, en négligeant le terme lié au courant de fuite, nous pouvons calculer l’erreur
introduite par une fluctuation de température de la façon suivante :
∂T ∂C
dTθ = dθ + dθ (III. 39 a)
∂θ ∂θ
En ce qui concerne les fluctuations générées par la régulation de l’étuve, celles-ci ont
déjà été définies dans la section 2.2.1. Nous avions trouvé une fluctuation de
± 0,1°C. Cet écart de température entraîne une variation à la fois de la source de courant et de
la capacité mesurée.
________________________________________________________________________________________
81
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
C’est pour cela que nous avons préalablement mesuré la dérive thermique des capacités
céramiques de test.
La Fig. 3. 21 nous montre les dérives des capacités céramiques de 10 pF, 34 pF, 46 pF et 99
pF par rapport à leur valeur prise à 30°C.
0,02
0,00
ΔC (pF)
c
Cc1 = 9,9 pF
-0,02
Cc2 = 34,2 pF
Cc3 = 46,3 pF
-0,04 Cc4 = 98,8 pF
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Nous constatons que la variation maximale de la capacité de 98,8 pF, sur cette plage
de température, est inférieure à 65 fF ce qui correspond à une variation relative inférieure à 10
PPM/°C. En d’autres termes, une fluctuation de 0,1°C entraîne une variation de Cc inférieure
à 0,1 fF. Par conséquent, nous utiliserons ces capacités comme étant invariantes en
température.
Par conséquent, l’équation (III. 39a) devient, en variations maximales :
∂T
ΔTθ = Δθ (III. 39b)
∂θ
La dispersion peut se définir à partir de la somme des erreurs que nous venons de
déterminer c’est-à-dire des erreurs liées au bruit de mesure d’une part et aux fluctuations de
température d’autre part.
________________________________________________________________________________________
82
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
2 U hb C ∂I o
ΔTθ = − × Δθ (III. 39c)
I o2 ∂θ
Nous pouvons donc calculer la résolution εr comme étant la somme des erreurs relatives :
Nous pouvons dire que le dispositif ainsi utilisé possède une résolution suffisante
compte tenu des objectifs fixés par le cahier des charges et de la précision du système
(cf. § 3.3.1.B.a).
Quant à la précision du dispositif εp, si l’on prend Δθ = ± 0,89°C (cf. tableau 2-3) cela nous
donne :
ΔTθ = ± 2,94 ns
________________________________________________________________________________________
83
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
10
0
ΔI / I (%)
-10
c
-20
c
-30
-40
3 4 5 6 7 8 9 10 11
VDD (V)
Nous pouvons déduire de cette expérience que la source de courant fonctionne dans de
bonnes conditions tant que la tension d’alimentation reste comprise entre 4,5 V et 8 V. Ceci
étant, une visualisation plus précise des résultats montre que la sensibilité du courant à la
tension d’alimentation est la plus faible (+ 1 %/Volt) lorsque VDD est comprise entre 4,6 V et
5,6 V.
________________________________________________________________________________________
84
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Variation de la période
80
60
40
ΔT / T (%)
20
0
-20
-40
4 5 6 7 8 9 10 11
V (V)
DD
On voit que la gamme de tension d’utilisation maximum est définie par l’intervalle
[4,6 V ; 7 V]. Par contre dans l’intervalle [4,6 V ; 6 V], la variation relative de la période est
de l’ordre de 0,1 % par rapport à sa valeur à 5 V. Cette amplitude de variation est bien plus
faible que celle observée sur le courant de charge. Ceci montre que la tension d’alimentation
influe sur d’autres paramètres qui d’une part compensent la dérive de Ic sur cet intervalle mais
qui d’autre part perturbe notablement le fonctionnement au-delà de 7 V.
________________________________________________________________________________________
85
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
B) Influence de la température
L’étude expérimentale qui a permis de tracer Ic(θ) s’est déroulée en deux étapes. La
première a consisté à évaluer le comportement d’une résistance de test Rt en température.
Nous avons fait correspondre à ces points de mesure un polynôme de régression d’ordre 2
obtenu par la méthode des moindres carrés. Nous avons obtenu :
Rt(θ) = 151,587 + 3,451×10-2 θ + 1,36×10-5 θ2 (III. 41)
La deuxième série de mesures a consisté à relever les valeurs de la tension aux bornes
de cette résistance connectée sur l’oscillateur à la place de C. Nous avons pour cela utilisé le
dispositif d’interface décrit dans le paragraphe 3.4.1.A.
De la même manière que précédemment, la dérive thermique de la tension peut être modélisée
par :
V(θ) = 3,061 + 1,93×10-3 θ - 2,92×10-5 θ2 (III. 42)
De ces deux expériences, nous avons déduit le comportement thermique du courant de
charge en faisant le rapport V(θ) / R(θ) (cf. Fig. 3. 24 ).
20,6
20,4
20,2
I (µA)
20,0
c
19,8
19,6
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
86
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
5,00
4,95
4,90
T (µs)
4,85
4,80
4,75
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Nous avons tracé sur ces points expérimentaux un polynôme de régression d’ordre 3
pour modéliser la dérive thermique de la période (cf. III. 44).
T (θ) = 4,841 - 5,59×10-3 θ + 1,239×10-4 θ2 - 4,91×10-7 θ3 (III. 44)
On peut constater que l’oscillateur a une forte sensibilité à la température, d’autant plus
importante que l’on s’écarte de la température ambiante de 25°C. A titre indicatif, le
coefficient de température atteint les -0,18 %/°C au voisinage de -10°C.
C) Stabilité
87
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
24°C et à pression atmosphérique (Patm = 1004 mbars) pour éviter toutes fluctuations
supplémentaires.
0,00
ΔT / T (%)
-0,05
-0,10
0 10 20 30 40 50 60
Temps (mn)
Il apparaît sur cette courbe une stabilisation de la période au bout 30 minutes. Cette
durée correspond au temps de stabilisation de la tension d’alimentation après sa mise en route
(cf. Annexe A1).
________________________________________________________________________________________
88
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
0,00
-0,01
ΔT / T (%)
-0,02
-0,03
-0,04
-0,05
-0,06
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps (mn)
Nous déduisons de ces mesures que le temps minimum de stabilisation d’un oscillateur
est d’environ 80 minutes. Ceci étant, dans cet intervalle de temps, la dérive de la période
n’excède pas 0,055% de sa valeur nominale.
D) Influence de l’humidité
________________________________________________________________________________________
89
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
4,95
Atmosphère humide
4,90 Atmosphère sèche
4,85
T (µs)
4,80
4,75
4,70
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
90
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
14
12
10
8
T (µs)
0
0 20 40 60 80 100 120
C (pF)
Nous pouvons constater que la réponse est quasiment linéaire. Pour obtenir la
relation entre la période et la capacité, nous avons tracé dans un premier temps la droite des
moindres carrés sur ces points expérimentaux (cf. (III. 45)).
T = 0,7404 + 0,1176 C (III. 45)
Par identification avec la relation (III. 16), nous pouvons évaluer certains paramètres du
convertisseur réel comme « l’offset » (l’ordonnée à l’origine) ou encore Io et Uhb définis à
partir de la pente qui caractérise la sensibilité du convertisseur.
________________________________________________________________________________________
91
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
14
12
10
8
T (µs)
θ = 90°C
θ = 70°C
6
θ = 50°C
4 θ = 30°C
θ = 10°C
2 θ = -10°C
0 20 40 60 80 100
C (pF)
Même s’il est difficile de s’en rendre compte sur cette figure, nous pouvons
constater que la pente de la réponse varie en température. Ce résultat est en accord avec le
modèle que nous avions vu en simulation puisque seule la sensibilité est fonction du
paramètre (Io) qui dépend de la température.
________________________________________________________________________________________
92
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Nous discutons, dans cette section, des résultats expérimentaux et nous les comparons
à ceux obtenus en simulation. L’objectif est avant tout de comprendre les phénomènes
observés afin d’en identifier les causes, c’est-à-dire d’identifier les paramètres qui n’ont pas
été pris en compte par le modèle.
Il est important de rappeler que l’on ne peut pas a priori comparer les courants
théorique, simulé et mesuré car nous n’avons pas directement accès à la résistance Rréf. De
plus, les valeurs des paramètres du modèle ne correspondent pas toutes à la réalité du circuit.
Par contre, nous pouvons comparer les courants Ic et Io déduits des mesures expérimentales.
L’écart entre ces deux courants (respectivement 20,4 µA et 20,85 µA) démontre l’existence
d’un courant de fuite If non négligeable. D’après les valeurs mesurées, nous pouvons estimer
la valeur du courant de fuite moyen à 450 nA ce qui entraîne une erreur sur la sensibilité du
convertisseur de 0,05 % puisque nous avons vu que :
2
ΔS ⎛ I f ⎞
≈⎜ ⎟ (III. 46)
S ⎝ Io ⎠
où Z R = R eq (III. 48)
[( ) ]
−1
et Zc = C + C p ω (III. 49)
Req représente une résistance équivalente à toutes celles en parallèle et/ou en série avec Rin .
ω est la pulsation du signal (ω = 2πf)
________________________________________________________________________________________
93
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Nous pouvons constater d’après la Fig. 3. 29 et la relation (III. 45), que l’ordonnée à
l’origine, exprimée en µs, est bien plus importante que celle donnée par les caractéristiques du
modèle (Δtr = 0,31 µs). Cela signifie que le montage introduit des capacités « parasites » non
négligeables en parallèle avec C. Ces capacités peuvent être modélisées par une capacité
équivalente Cp. On peut alors considérer que la réponse expérimentale du convertisseur peut
se mettre sous la forme :
2 U hb
T = Δt r + ( C + Cp ) (III. 50)
Ie
où Ie représente le courant équivalent de charge et de décharge de C défini par :
⎡ ⎛ I ⎞2⎤
I e = I o ⎢1 − ⎜ f ⎟ ⎥ (III. 51)
⎢ ⎝ Io ⎠ ⎥
⎣ ⎦
Par conséquent, la pente de la réponse (cf. III. 45) nous permet de déterminer le
courant équivalent. Nous avons obtenu :
Ie ≈ 20,83 µA (III. 52)
En réalité, cette capacité est une somme de capacités parasites réparties aussi bien à
l’intérieur du circuit qu’à l’extérieur, introduites par le dispositif de test. Nous avons donc
déterminé expérimentalement, une capacité parasite équivalente interne (Cpi) et externe (Cpe).
________________________________________________________________________________________
94
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
La valeur de la capacité parasite introduite par le dispositif d’interface que nous avons
réalisé est donc définie par la différence Cp - Cpi soit :
Cpe = 0,605 pF (III. 55)
Le dispositif d’interface ne rajoute que très peu de capacités parasites et a surtout l’avantage
de les maintenir constantes.
2U hb
avec : S= (III. 57)
Ie
ce que l’on peut écrire, en séparant les parties interne et externe du circuit :
T = To + S × (C + Cpe) (III. 58)
D’après les résultats obtenus (cf. III. 36 et III. 44), nous pouvons comparer les
variations en température de la période simulée et mesurée.
________________________________________________________________________________________
95
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
1,05
Simulation
1,04 Expérience
(25°C) 1,03
1,02
T/T
1,01
1,00
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
96
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
1500
1000
TC (PPM/°C) 500
0
-500
-1000 TC[Io]
-1500 TC[Ic]
-2000 TC[T]
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Mise à part cette différence, ces résultats font apparaître d’une part, une
différence entre les coefficients de température du courant théorique et du courant de charge
mesuré et d’autre part, une différence non négligeable entre le coefficient de température de la
période mesurée et celui de ce même courant de charge.
Autrement dit, si le comportement thermique du courant de charge est différent de celui du
courant de la source, c’est que le courant « de fuite » If dérive en température.
La dérive thermique de ce courant If peut être déterminée, d’après la relation (III. 20 a), par la
différence des polynômes de Ic(θ) et Io(θ). En considérant que Io/Io (25°C) = -Rréf/Rréf (25°C) , nous
avons obtenu :
If (θ) = 0,596 - 6,80×10-3 θ + 7,14×10-5 θ2 (III. 60)
Son allure est donnée par la Fig. 3. 33 .
________________________________________________________________________________________
97
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
0,70
0,65
I (µA) 0,60
0,55
f
0,50
0,45
0,40
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
98
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
1,25
1,20
1,15
p(25°C)
1,10
C /C
p
1,05
1,00
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Si l’on compare ce comportement avec celui des autres capacités parasites (cf.
annexe A2), on constate que la dérive thermique de ces dernières est négligeable par rapport à
celle du circuit.
Cela signifie que les capacités Cgs, Cgd de transistors MOS, celles de jonctions polarisées en
inverse ou encore celles de l’impédance d’entrée des comparateurs forment une capacité
parasite interne non négligeable et qui plus est, dérive énormément en température.
D’une manière générale, à partir de la relation (III. 50), en considérant que Uhb et C
sont invariants, l’expression de la dérivée logarithmique de la période par rapport à la
température peut s’exprimer de la façon suivante :
∂T ⎡⎛ b ⎞ ∂C p ⎛ 1 + c ⎞ ∂I o ⎛ 2c ⎞ ∂R in ⎤
= (1 − a ) ⎢⎜ ⎟ −⎜ ⎟ −⎜ ⎟ ⎥ (III. 61)
T ⎢⎣⎝ 1 + b ⎠ C p ⎝ 1 − c ⎠ I o ⎝ 1 − c ⎠ R in ⎥⎦
2
Δt r Cp ⎛ v ⎞
avec : a = , b= et c = ⎜ ⎟
T C ⎝ R in I o ⎠
________________________________________________________________________________________
99
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
Conclusion
T = To + S (C + Cpe) (µs)
3- Facteurs d’influence
________________________________________________________________________________________
100
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
La gamme de capacité utilisable est en fait limitée par la précision εp que l’on veut
obtenir et par les valeurs des paramètres du circuit. En effet, d’après la relation (III. 49b), on
voit que la précision de la mesure est définie par :
1⎛ T I ⎞
εp = ⎜Cp + o e ⎟ (III. 63)
C⎝ 2 U hb ⎠
Cette précision caractérise l’écart entre la période théorique (cf. III.1) et expérimentale. On
peut voir qu’elle est fortement altérée par les éléments « parasites » liés au montage. Par
conséquent, il est bien évident que plus la capacité mesurée C sera grande, meilleure sera la
précision.
Quant à la dérive thermique, nous avons exprimé, à partir des mesures expérimentales,
les coefficients de température de la période, de l’offset To et de la sensibilité S du
convertisseur sachant que :
1 ⎛ ∂S ∂C pi ⎞
TC[To ] = ⎜ C pi +S ⎟ (III. 65)
To ⎝ ∂θ ∂θ ⎠
________________________________________________________________________________________
101
Chapitre 3 : Etude du convertisseur Capacité / Fréquence
_________________________________________________________________________________________
2 ⎛ ∂I o ∂I ⎞
et TC[S] = − ⎜ Io − If f ⎟ (III. 66)
I e ⎝ ∂θ ∂θ ⎠
Toute cette étude nous permet de dire que le système, de par son principe de
conversion linéaire, fonctionne relativement bien si ce n’est une forte sensibilité de ses
caractéristiques à la température qui peut atteindre 0,2 % /°C.
________________________________________________________________________________________
102
Chapitre 4
Etude du Capteur
de Pression
Elémentaire
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Introduction
Pression
Convertisseur
Capacité / fréquence
C(P) T (P)
Cellule
ou
sensible
f (P)
________________________________________________________________________________________
105
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
A partir des relations (IV. 1) et (IV. 2), nous pouvons exprimer le modèle de la
réponse du capteur élémentaire de la manière suivante :
T(P) = Toff + S(T) P + NL(T)(P) (IV. 3)
où S(T) et NL(T) représentent respectivement la sensibilité du capteur élémentaire et la
nonlinéarité de sa réponse en pression.
Autrement dit, par analogie avec (IV. 3), on peut définir les différents paramètres du modèle.
On a donc :
(
Toff = To + S(Tc ) Co + C pe ) (IV. 4)
________________________________________________________________________________________
106
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
A) Montage et matériel
B) Résolution et précision
107
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
A partir de ces valeurs, nous devons calculer leur effet respectif sur la période
mesurée sachant que l’on peut définir une erreur à partir du calcul de la différentielle totale.
∂T ∂T
ΔT = ΔP + Δθ + ΔTB (IV. 7)
∂P ∂θ
Or, d’après la relation (IV. 2), on peut écrire :
∂To ⎡ ∂C ∂ (C + C pe ) ⎤ ∂S (Tc )
ΔT = Δθ + S (Tc ) ⎢ ΔP + Δθ⎥ + (C + C pe ) Δθ + ΔTB (IV. 8)
∂θ ⎣ ∂P ∂θ ⎦ ∂θ
Si l’on considère que la capacité introduite par le dispositif d’interface métallique est
indépendante de la température (couplage par l’air invariant), alors tous les termes ont déjà
été calculés dans les deux chapitres précédants (cf. (II. 11), (III. 65) et (III.66)).
Ce qui nous donne dans le pire cas (-10°C et 6 bars) :
________________________________________________________________________________________
108
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Or, comme nous avions montré, lors de l’étude de l’oscillateur (cf. § 3.5.2), que le montage
introduisait une capacité d’environ 0,6 pF, cela signifie que le bloc de la cellule sensible
introduit des capacités « parasites » supplémentaires de l’ordre de 1,9 pF. Cette valeur
coïncide relativement bien avec celle issue des mesures décrites dans l’annexe A2.
6,0
5,8
5,6
T (µs)
5,4
5,2
5,0
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
109
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
200
195
f (kHz) 190
185
180
175
170
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Sur les points des deux réponses obtenues, nous avons tracé d’une part la droite
des moindres carrés et d’autre part, un polynôme de régression de manière à pouvoir
déterminer les principales caractéristiques du capteur (cf. § 2.3.4). La droite des moindres
carrés nous permet d’obtenir, dans chacun des cas, d’une part l’offset et d’autre part la
sensibilité à la pression du capteur. Nous avons obtenu :
________________________________________________________________________________________
110
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
f(P)
3
T(P)
2 1/C(P)
NL (%.RPE)
1
-1
-2
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Ces résultats nous permettent de voir que la réponse f(P) est bien plus linéaire que
T(P). Cet effet de compensation de la nonlinéarité a été discuté dans [4-1]. Par ailleurs, nous
constatons que la nonlinéarité de f(P) est supérieure à celle de 1/C(P). Ce résultat sera analysé
dans la section 4.3.3.
Pour la suite de l’étude du capteur élémentaire, nous ne déterminerons donc que les
caractéristiques de la réponse fréquentielle.
Après avoir laissé le système se stabiliser à 90°C, nous avons mesuré la réponse du
capteur à différentes températures. Les résultats sont reportés sur la Fig. 4. 5 .
________________________________________________________________________________________
111
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
200 θ = 90°C
195 θ = 70°C
θ = 50°C
190 θ = 30°C
θ = 10°C
f (kHz)
185
θ = -10°C
180
175
170
165
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
112
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
-1
(%)
off
-2
Δf / f
off
-3
-4
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
2000
Cellule sensible
1500 Démonstrateur
TC [ Offset ] (PPM/°C)
1000
500
-500
-1000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
113
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
-2
ΔS / S (%)
-4
-6
-8
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
C) Nonlinéarité
________________________________________________________________________________________
114
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
1,0
0,5
NL (%.E.M)
0,0
-0,5 θ = -10°C
θ = 30°C
θ = 90°C
-1,0
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
115
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Dans un premier temps, nous avons utilisé le simulateur pour évaluer l’influence de la
dispersion des principaux paramètres du circuit sur les caractéristiques du capteur. Pour cela,
nous avons préalablement modifié le modèle sur PSPICE pour que son comportement se
rapproche de celui du démonstrateur.
Si l’on considère que la réponse « idéale » est définie par :
Ki et KCp sont les facteurs de correction respectivement liés au courant de fuite (c’est-à-dire à
la résistance de fuite que l’on peut également appeler « résistance d’isolement ») et aux
capacités parasites. Ils sont définis, d’après (III. 47) (III. 48) et (III. 49) par :
2
⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎜ 1 ⎟
Ki = 1 − ⎜ ⎟ (IV. 13)
Z
⎜⎜ 1 + R ⎟⎟
⎝ Zc ⎠
1
KCp = (IV. 14)
C pe
1+
C ( P)
________________________________________________________________________________________
116
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
A) Les modifications
B) Résultats
Pour valider le modèle ainsi défini, nous avons comparé les résultats de
simulation avec ceux obtenus expérimentalement.
a) Paramètres de base : Ie et Cp
Nous avons tout d’abord mesuré les paramètres de base c’est-à-dire le courant effectif
Ie et la capacité parasite extérieure globale Cp. Ces paramètres sont définis à partir de la loi de
variation de la période en fonction de la capacité de mesure à 30°C. Le tableau 4- 2 regroupe
l’ensemble de ces résultats.
________________________________________________________________________________________
117
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Ces résultats montrent que le modèle simulé sur PSPICE est relativement proche de la
réalité. L’essentiel ici est qu’il présente le même comportement aussi bien en pression qu’en
température.
b) Comportement en pression
S NL
D’après ces résultats, nous pouvons dire que la nonlinéarité simulée correspond à la
nonlinéarité expérimentale ce qui signifie qu’il n’y a pas de différences notables au niveau
des paramètres qui influent sur cette caractéristique.
En revanche, il n’en est pas tout à fait de même pour la sensibilité. En effet, l’écart observable
entre les valeurs simulées et expérimentales nous montre qu’il existe une différence sur un
(ou plusieurs) paramètre(s) agissant sur la sensibilité. Nous pensons qu’il s’agit de
l’impédance d’entrée des comparateurs qui fixe la valeur du courant de fuite et donc du
courant Ie. C’est ce que nous vérifierons un peu plus loin.
________________________________________________________________________________________
118
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
c) Comportement en température
2000
Simulation
1500 Expérience
1000
] (ppm/°C)
500
0
off
TC [ f
-500
-1000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
4000
Simulation
3000 Expérience
TC[ S ] (ppm/°C)
2000
1000
-1000
-2000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
119
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
A) Comportement de l’offset
Nous avons reporté sur la Fig. 4. 12 , la variation relative de l’offset par rapport à sa
valeur « nominale » c’est-à-dire par rapport à sa valeur associée à la résistance « nominale ».
Nous avons fait varier la résistance de -20 % à +20 % ce qui correspond à sa dispersion de
fabrication donnée par le constructeur. Ainsi, nous pouvons évaluer l’influence de la
dispersion de Rréf sur la fréquence de repos.
30
20
/ foff (%)
10
0
off
Δf
-10
-20
-20 -10 0 10 20
ΔR / R (%)
réf réf
Tout autre paramètre étant stable par ailleurs, la variation de cette résistance se traduit
par une variation du courant Io. La fréquence f du signal de mesure étant proportionnelle à ce
________________________________________________________________________________________
120
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
courant, une croissance linéaire de Rréf entraîne une décroissance hyperbolique de f. C’est ce
que l’on peut observer sur la courbe de la Fig. 4. 12 .
20
10
/ foff (%)
0
off
Δf
-10
-20
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
ΔU / U (%)
hb hb
Nous pouvons remarquer qu’une faible augmentation de Uhb entraîne une forte
diminution de l’offset. Cela vient du fait de la présence de Uhb au dénominateur. En effet, si
l’on considère que foff = 1/ Toff, alors on a :
⎛ ⎞
⎜ ⎟
⎜ 1 ⎟
f off = (IV. 15)
⎜
⎜ To +
⎝
2 U hb
Ie
( ) ⎟
C io + C pe + NL(0) ⎟
⎠
De plus, la différence de potentiel Uhb apparaît également dans To (cf. (III.59)).
________________________________________________________________________________________
121
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Il faut cependant noter que dans le cas réel, il n’y a pas de raison physique pour que
les seuils varient sans que d’autres paramètres évoluent eux aussi. Par exemple, une variation
de la tension de référence entraîne à la fois une variation de Uhb et de Io dans le même sens.
Autrement dit, si les deux variations sont corrélées, elles ont tendance à se compenser vis-à-
vis de la fréquence. C’est ce que montre la Fig. 4. 14 .
0,10
(%)
0,05
off
/f
off
0,00
Δf
-0,05
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
Δ V / V (%)
réf réf
Nous pouvons effectivement constater que la même variation de ΔUhb (générée cette
fois par une variation ΔVréf) entraîne en réalité, une variation 200 fois plus faible que celle
obtenue sur la Fig. 4. 13 .
B) Comportement de la sensibilité
________________________________________________________________________________________
122
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
20
ΔS / S (%) 10
-10
-20
-20 -10 0 10 20
ΔRréf / Rréf (%)
De la même manière que pour l’étude de la fréquence de repos (foff), nous avons
évalué l’influence d’une variation de la différence de potentiel entre les tensions seuils sur la
sensibilité du capteur. Pour cela, nous avons reporté sur la Fig. 4. 16 la variation relative de la
sensibilité en fonction de celle de Uhb.
________________________________________________________________________________________
123
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
20
ΔS / S (%) 10
-10
-20
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
ΔU / U (%)
hb hb
Io
avec f id ( P) = (IV. 17)
2 U hb C i ( P)
________________________________________________________________________________________
124
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
-1
Δ S / S (%)
-2
-3
1 10 100 1000
Rin / | Zc |
________________________________________________________________________________________
125
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
-10
ΔS / S (%)
-20
-30
-40
-50
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
C pe / C io
A partir des relations (IV. 16) et (IV. 17), nous pouvons effectivement calculer
cette perte de sensibilité à la pression de la façon suivante :
S( th) − S(exp)
PS = (IV. 18)
S( th)
où S(th) et S(exp) représentent respectivement les sensibilités à la pression théorique et
expérimentale. On obtient :
1
PS = 1 - . K i .( K Cp ) 2 (IV. 19)
2
⎡ To K i ⎤
⎢1 + ⎥
⎣ (
⎢ S id C i + C pe ) ⎥
⎦
Cette relation nous montre bien l’importance des facteurs Ki et surtout KCp au
niveau de la perte de sensibilité. Sachant que ces facteurs diminuent lorsque les paramètres (If
________________________________________________________________________________________
126
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
et Cpe) augmentent, on peut voir dans ce cas que la perte de sensibilité augmente ce qui
signifie que la sensibilité du capteur diminue.
0,5
NL (%.RPE)
0,0
Rin / |Zc| = 1000
Rin / |Zc| = 100
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
127
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
1,5
Capteur idéal
1,0 Cpe/Cio = 0
________________________________________________________________________________________
128
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
2000
Capteur "idéal"
1500 Démonstrateur
TC[offset] (ppm/°C)
1000
500
-500
-1000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
La différence de forme des dérives est due à la différence des degrés des
polynômes de régression. Ceci étant, nous pouvons constater un écart substantiel entre les
deux courbes. Cet écart ne peut donc qu’être lié à la dérive thermique de tous les éléments
« parasites » qui ne sont pas pris en compte dans la réponse idéale fid. Autrement dit, le
comportement thermique du démonstrateur est non seulement déterminé par celui de la source
de courant Io mais aussi par une somme de variations de différents paramètres comme par
exemple Rin, Cpi et/ou Cpe.
Pour évaluer l’importance des paramètres liés au montage, nous avons comparé
la variation du coefficient de température de la sensibilité de la fréquence mesurée avec celui
de la fréquence calculée (ou idéale) (fid). Cette comparaison est reportée sur la Fig. 4. 22 .
________________________________________________________________________________________
129
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
TC[ S ] (ppm/°C)
2000
1000
-1000
-2000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
De même que pour la dérive de l’offset, ce résultat montre que les paramètres
liés au montage ont une dérive thermique non négligeable par rapport à celle du capteur ce
qui est tout à fait conforme aux résultats du chapitre précédent.
________________________________________________________________________________________
130
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Conclusion
Divers
Nous pouvons voir sur ce tableau que la gamme de tension d’alimentation est
différente de celle donnée par le constructeur du circuit. En effet, nous en avons défini une
plus restrictive pour que la dérive relative de la fréquence au repos (offset) reste inférieure ou
égale à 0,1 %. Cette gamme est en fait celle déterminée par le convertisseur.
________________________________________________________________________________________
131
Chapitre 4 : Etude du Capteur de pression élémentaire
_________________________________________________________________________________________
Quant aux gammes de pression et de température, ce sont celles définies par le cahier des
charges du capteur c’est-à-dire celles pour lesquelles le capteur fonctionne normalement avec
une nonlinéarité inférieure à 1 % E.M. Nous rappelons que cette plage de pression autorise
une surpression de 2,5 fois l’étendue de mesure ce qui est supérieur à la marge requise (2
E.M).
Ces résultats nous permettent de dire que le démonstrateur ainsi réalisé possède des
caractéristiques en pression qui répondent tout à fait aux exigences du cahier des charges. Par
contre, sa grande sensibilité à la température ne lui permet pas d’être compétitif, y compris
pour des capteurs de faible précision. C’est pourquoi un tel capteur n’est pas utilisable dans sa
configuration actuelle pour effectuer une mesure fiable de la pression. Il était donc
indispensable de trouver une solution simple qui permettrait de réduire sa sensibilité à la
température tout en ayant une autocompensation de la nonlinéarité.
________________________________________________________________________________________
132
Chapitre 5
Etude du Capteur
de Pression
Ratiométrique
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Introduction
RD = fm - fr (V. 1)
Io 1 1
RD = − (V. 3)
2 U hb C i C r
La deuxième méthode consiste à faire le rapport de deux fréquences. Dans ce cas, nous
avons :
f
RR = m (V. 4)
fr
soit, toujours à partir de (III.2) :
I C
RR = 1 r (V. 5)
I 2 Ci
________________________________________________________________________________________
135
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Cr
RR = (V. 6)
Ci
Les deux réponses sont proportionnelles à la fréquence de mesure fm, ce qui signifie
qu’elles conservent le bénéfice de la linéarisation par inversion (cf. § 4.2.2.B). Par contre,
contrairement à la réponse ratiométrique, nous pouvons remarquer que la réponse
différentielle dépend toujours des paramètres Io et Uhb, ce qui signifie qu’elle ne s’affranchit
pas de leur dispersion et/ou de leurs variations. De plus, d’après (V. 6), si les deux capacités
Ci et Cr ont des dérives analogues, alors la sensibilité de la réponse RR à ces dérives doit être
faible. C’est pour ces raisons que l’architecture ratiométrique a été retenue par G. Blasquez et
Ph. Dondon au début des travaux [5-1].
Pour simplifier l’écriture, la réponse du capteur ratiométrique sera notée “ R ” dans ce qui
suit.
1,00 θ = -10°C
θ = 10°C
θ = 30°C
0,95 θ = 50°C
θ = 70°C
R
0,90 θ = 90°C
0,85
0,80
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
136
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
D’après cette figure, le capteur “ idéal ” a une réponse quasi-linéaire très peu sensible
à la température. De la même manière que dans les études précédentes, nous pouvons
modéliser cette réponse par une relation du type :
R(P,θ) = Roff(θ) + S(θ) × P + NL(P,θ) (V. 7)
Les caractéristiques du capteur sont donc, l’offset, la sensibilité et la nonlinéarité qui
dépendent de la température. Ces caractéristiques sont regroupées dans le tableau suivant :
________________________________________________________________________________________
137
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
I1
Oscillateur fm (P;θ)
de
mesure
Ci (P,θ)
f
R= m
fr
Oscillateur
de
Cr (θ) référence
fr (θ)
I2
L’ensemble des mesures a été réalisé dans deux cas de figure différents. Le
premier consiste à prendre une capacité de référence dont la valeur avoisine celle de la cellule
sensible (Cr1 ≈ 34 pF). Dans le deuxième cas, nous avons choisi de façon arbitraire une valeur
de capacité de référence suffisamment éloignée de celle de Cio (Cr2 ≈ 6 Cio) pour évaluer
l’influence de cet écart sur les caractéristiques du capteur.
A) Résolution
Elle est donnée par la plus petite valeur de pression mesurable en tenant
compte des différents “ bruits ” de mesure à la sortie des deux convertisseurs. D’après le
calcul donné dans la section 4.2.1.B (cf. IV. 8), la résolution sur la période de mesure (εR)m
est de ± 0,026 %. En ce qui concerne la résolution sur la période de référence (εR)r, elle
correspond au même calcul en supprimant la partie relative à la régulation de pression, ce qui
nous donne : (εR)r = ± 0,018 %.
En considérant que les différentes fluctuations sur chaque voie sont indépendantes, la
résolution du démonstrateur peut être définie par la somme de ces deux erreurs relatives.
Nous avons donc :
ε R =(ε R ) m + (ε R ) r (V. 8)
________________________________________________________________________________________
138
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
soit :
εR = ± 0,044 % de la mesure
B) Précision
1,00 θ = 90°C
θ = 70°C
0,98 θ = 50°C
θ = 30°C
0,96 θ = 10°C
1
R
θ = -10°C
0,94
0,92
0,90
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
a)
________________________________________________________________________________________
139
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
6,2
θ = 90°C
6,1 θ = 70°C
6,0 θ = 50°C
θ = 30°C
5,9 θ = 10°C
6
5,8
R
θ = -10°C
5,7
5,6
5,5
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
b)
a) Sensibilité
________________________________________________________________________________________
140
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Ces résultats montrent qu’il est important de bien définir la sensibilité car l’une
(sensibilité absolue) est proportionnelle au rapport Cr / Cio tandis que l’autre (sensibilité
relative) reste constante.
b) Nonlinéarité
Nous avons représenté sur la Fig. 5. 4 les nonlinéarités obtenues pour R1 et R6 . A titre
de comparaison, nous avons également porté sur cette figure la nonlinéarité de la réponse du
capteur idéal Cr / Ci(P).
Dans ce qui suit, nous noterons Ro, la valeur du rapport Cr / Cio .
1,0
0,5
NL (%.RPE)
0,0
-0,5
Capteur Idéal
-1,0 Ro = 6
Ro = 1
-1,5
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
141
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
la valeur de Ro. Par ailleurs, dans les deux cas de figure, nous observons une nonlinéarité plus
importante que celle de la réponse du capteur idéal. D’après les conclusions précédentes
portant sur le capteur élémentaire, nous pensons que cette différence est principalement liée
aux capacités parasites introduites par le dispositif.
B) Comportement en température
1,0
Ro = 1
Ro = 6
0,5
(%)
0,0
off
/R
off
∆R
-0,5
-1,0
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Pour Ro ≈ 6, nous avons une dérive relative de l’offset de l’ordre de -150 ppm/°C. Par
contre, pour Ro ≈ 1, ce coefficient est inférieur à 20 ppm/°C.
Afin de juger le degré de compensation thermique apporté par cette architecture, nous avons
tracé sur la Fig. 5. 6 les coefficients de température d’un capteur élémentaire ainsi que ceux
des deux montages ratiométriques (R1 et R6).
________________________________________________________________________________________
142
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
2000
TC[foff]
1500
T.C [Offset] (PPM/°C) TC[R1off]
1000 TC[R6off]
500
0
-500
-1000
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Pour l’essentiel, il apparaît que les réponses des montages R1 et R6 ont des
dérives thermiques négligeables comparées à celle d’un capteur élémentaire. Autrement dit,
l’architecture ratiométrique autocompense efficacement les dérives d’offset quelle que soit la
valeur de Cr au voisinage de Cio.
De la même manière que pour l’offset, nous avons comparé sur la Fig. 5. 7 les dérives
thermiques de la sensibilité dans les deux configurations de manière à définir qualitativement
l’avantage de l’une par rapport à l’autre.
On voit que la dérive thermique ∆S/S de R6 est quasiment deux fois plus importante que de
celle de R1.
________________________________________________________________________________________
143
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
3
Ro = 6
2
Ro = 1
∆S / S (%)
1
-1
-2
-3
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
________________________________________________________________________________________
144
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
R ( P , θ) =
[
∆t r + S(θ) × C r (θ) + C pi (θ) + C pr ] (V. 9)
[
∆t r + S(θ) × Ci ( P, θ) + C pi (θ) + C pm ]
où ∆tr représente le retard de commutation au niveau des interrupteurs. Cpi représente la
capacité parasite interne au convertisseur et Cpm (resp. Cpr) la capacité parasite équivalente
extérieure, c’est-à-dire celle introduite par le montage sur la voie de mesure (resp. de
référence). Nous supposons les deux oscillateurs identiques c’est-à-dire qu’ils ont les mêmes
sources de courant, les mêmes sensibilités (S) et les mêmes temps de retard ∆tr. Nous
rappelons que la sensibilité S d’un convertisseur est définie par le rapport 2Uhb/Ie (cf. III.57).
1,5
Ro = 0.5
1,0 Ro = 0.8
∆ROff / ROff (%)
0,5 Ro = 1
Ro = 2
0,0
Ro = 6
-0,5
-1,0
-1,5
-20 -10 0 10 20 30
∆I / I (%)
o o
________________________________________________________________________________________
145
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
D’après ces résultats, il est clair que plus l’écart entre Cr et Cio est important,
plus Roff est sensible à une variation de courant. Nous remarquons également que pour une
variation de 20 % de Io, celle de l’offset reste inférieure à 1,5 % quel que soit Ro < 6. Ce
résultat est à comparer à celui de la dérive de la fréquence foff du capteur élémentaire où nous
avions environ 20 % de variation. Cela signifie que l’architecture ratiométrique compense
efficacement les variations de la source de courant (sous-entendu peu sensible à la dispersion
de fabrication de Rréf).
En ne considérant que des variations de Io, on peut calculer la dérivée logarithmique de cette
expression. On obtient :
dR off dI o 2 U hb C io − C r
= (V. 11)
R off I o I o ∆t r 2C U 2C U
r hb 1 + io hb
1 +
I o ∆t r I o ∆t r
Nous pouvons constater que la dérive de l’offset en fonction de Io n’est nulle que si les deux
capacités Cio et Cr sont égales comme le montre la Fig. 5. 8 .
________________________________________________________________________________________
146
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
~
∆S 1 ∆R1(6)
~ = (V. 13)
S R1 (1) R1(6)
1−
R1(6)
Pour une variation relative de ± 20 % du courant Io, nous obtenons une variation relative de la
sensibilité du capteur de l’ordre de ± 1 %. Par conséquent, l’architecture ratiométrique atténue
l’effet d’une dispersion de Rréf non seulement sur l’offset, mais aussi sur son comportement
en pression.
Pour cette étude, nous avons considéré une variation identique de Uhb sur les
deux voies de mesure. La Fig. 5. 9 regroupe la variation relative de Roff en fonction de celle
de Uhb pour différentes valeurs de Cr / Cio.
Ro = 0,5
0,4
Ro = 1
0,2 Ro = 2
(%)
Ro = 6
off
0,0
/R
off
-0,2
∆R
-0,4
-8 -6 -4 -2 0 2 4 6 8
∆ Uhb / Uhb (%)
Figure 5. 9 : Sensibilité de l’offset à une variation de Uhb sur les deux voies
________________________________________________________________________________________
147
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
2 Cr
1+ U hb
I o ∆t r
R off = (V. 14)
2 Cio
1+ U hb
I o ∆t r
Par conséquent, la dérivé logarithmique de l’offset par rapport à celle de Uhb peut s’écrire :
1 1
−
dR off dU hb I o ∆t r Cio C r
= (V. 15)
I ∆t
R off U hb 2 U hb o r + 1 I o ∆t r + 1
2C r U hb 2Cio U hb
Nous retrouvons bien une dérive nulle pour Cr = Cio et de manière plus générale si ∆tr tend
vers zéro.
Pour cette étude, nous n’avons pas tenu compte des capacités parasites qui ne
feraient qu’alourdir le calcul. A partir de la relation (V. 10) qui est généralisable pour la
réponse en pression, nous pouvons calculer l’erreur introduite par le temps de retard ∆tr de
commutation des interrupteurs de chaque voie [5-2].
Nous avons donc :
I o ∆t r
1 +
Cr 2 C r U hb
R= (V. 16)
Ci I o ∆t r
1+
2 C i U hb
2C i U hb
En considérant que ∆tr << , le développement limité de R nous donne :
Io
I o ∆t r
2
C I o ∆t r I o ∆t r
R= r 1 +
1− + − K (V. 17)
Ci 2 C r U hb 2 C i U hb 2 C i U hb
________________________________________________________________________________________
148
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Cr I o ∆t r Ro
R≈ 1 + 1 − (V. 18)
C i 2 C r U hb 1 + ξ
∆tr = 0,35 µs
1,75 %
0,8
∆tr = 0
Ci C r
1 1,25
Il ressort de cette étude que le temps de retard ∆tr généré par l’électronique, introduit
une nonlinéarité sur la réponse du capteur. Ceci étant, elle constitue, en quelque sorte, un
avantage puisqu’elle est de sens opposé à la nonlinéarité inhérente à la réponse de la cellule
sensible. On peut donc dire qualitativement que ce phénomène compense en partie la
nonlinéarité de la cellule.
________________________________________________________________________________________
149
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
800
600
∆S / S (%)
400
200
-200
0 2 4 6 8 10
Cr / Cio
________________________________________________________________________________________
150
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Cp
1 +
~ Cr Cr ~
S= × Sc (V. 21)
Ci (1) C p
Ci (6) 1 +
Ci (1)
~
où Sc représente la sensibilité approchée de la cellule sensible exprimée en pF / bar et Cp la
capacité parasite totale sur chaque voie.
Cette relation montre que la sensibilité du capteur est bien proportionnelle à la valeur de la
capacité de référence et par suite à celle de Cr/Cio ce qui confirme bien les résultats de la
simulation.
B) Etude de la nonlinéarité
R (6) − R (1)
et R Lin ( P) = R (1) + × ( P − 1) (V. 23)
5
Par conséquent, en remplaçant (V. 9) dans (V. 22) et (V. 23), on obtient :
C i (6) + C pm C i ( P) − C i (1) 1
NL( P) = × − ( P − 1) (V. 24)
C i (6) − C i (1) C i ( P) + C pm 5
________________________________________________________________________________________
151
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
800
TC [ R ] (PPM/°C)
600
400
200
off
-200
0 2 4 6 8 10
Cr / Cio
Nous pouvons également constater que ce coefficient n’est pas nul pour
Cr = Cio. En effet, d’après la relation (V. 9), en négligeant le temps ∆tr qui ne varie pas en
température, si on calcule de façon littérale le coefficient de température de l’offset, on
obtient la relation suivante :
1 ∂C r ∂C p 1 ∂Cio ∂C p
TC [ R off ] = + − + (V. 25)
C r + C p ∂θ ∂θ Cio + C p ∂θ ∂θ
Cette relation nous montre que le coefficient de température de l’offset n’est nul que si l’on a
∂C r ∂Cio
la double condition : Cr = Cio et = , ce qui n’est pas le cas expérimentalement et
∂θ ∂θ
donc en simulation.
________________________________________________________________________________________
152
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
600
400
TC [ S ] (PPM/°C)
200
-200
-400
0 2 4 6 8 10
Cr / Cio
________________________________________________________________________________________
153
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
a) Etude de la sensibilité
D’après certaines conclusions du chapitre précédent, nous avons vu que les capacités
parasites provoquaient entre autres, une diminution de la sensibilité à la pression. La Fig. 5.
14 montre les résultats simulés de la variation relative de la sensibilité en fonction de la
capacité parasite Cp pour deux valeurs différentes de Ro. Pour cela nous avons calculé la perte
de sensibilité PS définie par :
S( C p = 0) − S( C p ≠0)
PS (%) = 100 × (V. 26)
S( C p = 0)
70
60
50
40
PS (%)
30
20
Ro = 1
10 Ro = 6
0
0 20 40 60 80 100
Cp / Cio (%)
Nous constatons tout d’abord que la présence de capacités parasites entraîne une perte
de sensibilité du capteur comme nous l’avions observé pour le capteur élémentaire. De plus,
nous pouvons remarquer que cette perte de sensibilité est d’autant plus importante que l’on
s’écarte du capteur symétrique. Cela dit, si l’on compare ces résultats avec ceux obtenus avec
le capteur élémentaire, on peut se rendre compte que la perte de sensibilité est relativement
bien atténuée par l’architecture ratiométrique. Par exemple, pour Cp / Cio = 33 %, on avait, au
niveau du capteur élémentaire, une perte de sensibilité de 40 % tandis qu’avec le capteur
ratiométrique symétrique, elle est inférieure à 20 %.
________________________________________________________________________________________
154
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
b) Etude de la nonlinéarité
1,8
1,7
1,6
(%.RPE)
1,5
1,4
1,3
max
NL
1,2
1,1
0 20 40 60 80 100
Cp / Cio (%)
Il est à noter que la simulation tient compte des phénomènes parasites internes au
circuit. C’est pourquoi le cas Cp = 0 ne correspond pas à un capteur complètement dépourvu
de capacités parasites mais plutôt à un démonstrateur dont l’assemblage n’en aurait introduit
aucune supplémentaire.
Nous pouvons également ajouter que la nonlinéarité du capteur ratiométrique est aussi
sensible aux capacités parasites que celle du capteur élémentaire. Ceci est dû au fait que les
capacités Cpr n’influencent pas cette caractéristique. Autrement dit, pour la nonlinéarité, ce
type d’architecture n’apporte rien par rapport au capteur élémentaire.
B) Influence d’un écart entre Cpm et Cpr sur les performances du capteur
Après avoir évalué l’influence de deux capacités parasites identiques sur les
voies de mesure et de référence, nous avons étudié l’effet d’une capacité parasite extérieure
au circuit suivant qu’ elle se situe sur l’une ou l’autre des deux voies. Conformément à la
relation (V. 9), Cpm représente celle sur la voie de mesure et Cpr celle sur la voie de référence.
________________________________________________________________________________________
155
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Nous avons réalisé cette étude en comparant les comportements du capteur dans les deux cas
Ro ≈ 1 et Ro ≈ 6.
a) Etude de la sensibilité
40 Effet de Cpm
30 Ro ≈ 1
Effet de Cpr
20
Effet de Cpm
PS (%)
10
Ro ≈ 6
0 Effet de Cpr
-10
-20
-30
0 5 10 15 20 25 30
Cpx / Cio (%)
Nous pouvons tout d’abord constater qu’une capacité parasite sur la voie de mesure
entraîne une chute de la sensibilité à la pression du capteur (PS > 0). Cet effet est identique
quelle que soit la valeur de Ro.
Par contre, nous pouvons également observer une augmentation de la sensibilité (PS < 0)
lorsque nous faisons varier la capacité Cpr (avec Cpm = 0). Cela signifie globalement qu’une
capacité parasite sur la voie de référence supérieure à Cpm a pour effet d’augmenter la
sensibilité à la pression du capteur. C’est pourquoi, en ajoutant une capacité identique sur les
deux voies, la perte de sensibilité est atténuée. Ce phénomène s’explique à partir de la relation
(V. 26). En effet, nous avons par équivalence :
________________________________________________________________________________________
156
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
C pr C pm
PS ≤ 0 ⇔ ≥ (V. 27)
Cr Cio
C pr
⇔ ≥ Ro (V. 28)
C pm
Ce qui signifie qu’en contrôlant les capacités parasites sur chaque voies de manière
à ce que Cpr / Cpm = Ro, nous supprimons le phénomène de perte de sensibilité.
Par ailleurs, nous pouvons observer sur la Fig. 5. 16 que l’influence de Cpr sur PS
dépend de Ro c’est-à-dire en fait du rapport Cpr / Cr.
Réciproquement, comme nous ne faisons pas varier Cio, l’influence de Cpm reste constante
quel que soit Ro.
Nous pouvons donc dire que l’influence d’une capacité parasite dépend de son poids vis-à-vis
de la valeur de la capacité de mesure.
b) Etude de la nonlinéarité
1,8
Effet de Cpm
1,7
1,6 Effet de Cpr
(%.RPE)
1,5
1,4
1,3
max
NL
1,2
1,1
0 20 40 60 80 100
Cpx / Cio (%)
________________________________________________________________________________________
157
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
On peut alors conclure, à partir de l’ensemble de ces résultats, que les “ meilleures ”
performances sont obtenues dans le cas d’un capteur ratiométrique parfaitement symétrique
ayant des capacités parasites négligeables par rapport à celle de mesure [5-3].
Par conséquent, l’intégration de ce capteur paraît être une solution pour optimiser les
performances grâce à la minimisation des capacités parasites extérieures.
Il est important de noter ici que nous ne parlons pas de l’intégration du capteur au sens
“ monolithique ” du terme, mais au sens intégration mécanique des deux puces réunies sur un
même substrat et dans un même boîtier.
5.5.1. Conception
En ce qui nous concerne, on peut dire que l’on a réalisé une “ intégration partielle ”
dans la mesure où d’une part les deux capacités Ci et Cr sont intégrées sur la même cellule et
d’autre part les deux oscillateurs du convertisseur sont intégrés sur le même substrat. Quant
au démonstrateur réalisé, nous pouvons parler de capteur hybride miniaturisé ou encore de
capteur modulaire à fort niveau d’intégration.
Concernant le circuit, il doit comporter deux voies de mesures identiques (2 oscillateurs) de
manière à pouvoir en extraire le rapport des deux fréquences. Le principe de ce capteur
ratiométrique miniature peut être schématisé par la Fig. 5. 18 .
________________________________________________________________________________________
158
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
R(P; θ)
P;θ Source
Cellule fm/fr
de
Sensible
Courant
Oscillateur
triangulaire
Cr (θ)
de référence fr (θ)
5.5.2. Réalisation
A) La cellule sensible
Conçue et réalisée au LAAS, cette cellule est basée sur le même principe que
celle présentée dans le chapitre 2 (cf. Fig. 2.1). Par contre, celle-ci dispose d’une électrode
périphérique supplémentaire en guise de référence comme le montre la Fig. 5. 19.
Cr
Ci Electrode de mesure
Electrode de référence
159
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
8 Ci
Cr
6
∆C (pF)
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
θ = -10°C
1,00 θ = 10°C
θ = 30°C
θ = 50°C
0,95
i
θ = 70°C
C /C
θ = 90°C
r
0,90
0,85
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
160
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
B) Le circuit électronique
Source de
Courant Diagnostic
Logique de Panne
Cr
Compteur Bloc
Oscillateur Testabilité
Référence
Référence
________________________________________________________________________________________
161
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________
162
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Mesures
1,00
Calcul Cr/Ci
0,95
R
0,90
0,85
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
________________________________________________________________________________________
163
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Oscillateur
de référence
Oscillateur
de mesure
________________________________________________________________________________________
164
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
1,8R R
R 4R
Vréf Vh
Vb
Aop3 Rréf
Aop1
Vréf Miroir P
Ci SWI1
Aop2 Cgx
VDD Vréf Miroir N Cpm
NM3 NM4
CPS
Miroir P Cgx
Cr
SWI2
Cpr
________________________________________________________________________________________
165
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
2,711 V
Oscillateur de
Mesure
2,600 V
2,400 V
Commutation sur
l’oscillateur de
référence
2,222 V
6,54 6,56 6,58 6,60 6,62 6,64
Temps (µs)
Ceq
∆VC ≈ × ∆VDD (V. 30)
m Ceq + C m
________________________________________________________________________________________
166
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
C) Solutions technologiques
Sachant que les capacités Cgs et Cgd peuvent être directement proportionnelles à la
largeur de canal (W) du transistor [5-7], nous avons simulé le comportement du signal
triangulaire en fonction de ce paramètre. La Fig. 5. 28 représente l’effet d’une commutation
du signal de commande sur le signal triangulaire pour 4 valeurs de W : W1 = 16 µm, W2 = 32
µm, W3 = 48 µm et W4 = 64 µm.
3,78 V
W1
W2
W3
W4
3,76 V
3,74 V
3,01 3,02
Signal triangulaire
Temps (µs)
________________________________________________________________________________________
167
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Capacité de découplage
Afin de filtrer le phénomène de transmission des impulsions parasites par les miroirs
de courant, une capacité, nommée CPS sur le schéma de la Fig. 5. 26 , a été introduite entre la
ligne de grilles des miroirs et la masse. Nous observons sur la Fig. 5. 29 , une impulsion sur le
signal de commande au niveau de l’oscillateur de référence introduite par la commutation de
l’interrupteur de l’oscillateur de mesure. Pour évaluer l’importance de CPS, nous avons fait
varier cette capacité de 0 à 30 pF.
10 mV
5 mV
0V
Nous pouvons constater que plus la valeur de la capacité CPS est importante, plus le
phénomène de couplage s’atténue.
Par contre, même si l’effet de cette capacité CPS est indiscutable dès sa plus petite
valeur, il reste insuffisant pour supprimer complètement le phénomène contrairement à ce que
l’on peut observer en simulation. En effet, au niveau expérimental, la visualisation à
l’oscilloscope montre une amplitude des impulsions parasites, bien plus importante (≈ 75 mV)
malgré la présence d’une capacité CPS de 30 pF.
Par conséquent, les impulsions se propagent non seulement par les capacités Cgx comme nous
venons de le décrire, mais aussi et surtout, par d’autres capacités parasites que nous n’avons
pas localisé. Il est probable que les implantations des alimentations et/ou les phénomènes de
couplage par le substrat soient également des causes non négligeables de ces perturbations. Il
serait donc intéressant d’étudier plus profondément ces différents phénomènes. Pour cela, il
________________________________________________________________________________________
168
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
faudrait pouvoir mesurer les signaux en chaque point du circuit ce qui paraît difficile avec un
circuit intégré. Une étude sur la compatibilité électromagnétique serait également nécessaire à
la compréhension de ces problèmes.
0,95
0,90
R
0,85
0,80
1 2 3 4 5 6
Pression (bar)
Cette figure montre que le capteur fonctionne. Ceci étant, nous pouvons
constater que le rapport R reste constant sur plusieurs petites plages de pression.
________________________________________________________________________________________
169
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________
170
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Conclusion
Nous avons vu dans ce chapitre que le choix d’une architecture ratiométrique pouvait
réduire considérablement l’ensemble des dérives inhérentes à la cellule et au circuit,
notamment la forte sensibilité à la température de ce dernier. Nous avons vu que cette dérive
thermique dépendait de la différence des capacités mesurées ainsi que du poids des capacités
parasites par rapport à la capacité de mesure.
Pour avoir un capteur quasiment compensé en température, il faut que les deux voies soient
identiques. Pour cela, nous avons vu qu’il fallait une source de courant unique, des capacités
de mesure et de référence égales ayant le même comportement thermique et enfin un montage
n’introduisant que de faibles capacités parasites symétriquement réparties sur les deux voies.
De plus, nous avons vu que les capacités de mesures doivent être très supérieures aux
capacités parasites de manière à réduire leur influence sur les caractéristiques du capteur. Par
conséquent, soit on augmente la capacité de mesure (mais on augmente sa taille), soit on
minimise les capacités parasites en intégrant le plus possible le capteur.
Une dernière partie est consacrée à l’étude d’une version “ semi-intégrée ” du capteur. Cette
étude nous a révélé un problème important d’influence mutuelle et/ou de couplage entre les
oscillateurs. Ceci étant, nous avons vu que le système pouvait fonctionner en décalant
légèrement les fréquences de mesure.
Autrement dit, même si ces problèmes de couplage restent à résoudre, nous sommes en
mesure de donner les potentialités d’un tel capteur au travers des résultats obtenus avec le
démonstrateur à 4 puces ainsi qu’avec ceux obtenus en simulation.
________________________________________________________________________________________
171
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Ro ≈ 6 Ro = 1 Ro = 0,95
Réponse en pression
Comportement en Température
Divers
1
Données du concepteur.
________________________________________________________________________________________
172
Chapitre 5 : Etude du Capteur de pression Ratiométrique
_________________________________________________________________________________________
Nous pouvons donc conclure que les performances du capteur peuvent devenir bien
meilleures que celles fixées par le cahier des charges dès que les problèmes d’accrochage
auront été résolus, c’est-à-dire lorsqu’il sera possible de travailler avec un offset quasiment
égal à 1.
Par ailleurs, l’ensemble des résultats obtenus sur ce capteur nous permet de dire qu’il
n’est pas judicieux de compenser les retards de commutation en ajoutant une capacité entre la
grille et le drain d’un transistor MOS (cf. Annexe A3). En effet, cela ne ferait qu’accroître le
phénomène d’accrochage entre les deux oscillateurs.
Pour résoudre les problèmes de capacités parasites ainsi que les problèmes de “ couplage ”, et
plus globalement pour améliorer les performances, nous avons vu qu’il serait intéressant :
- de redimensionner judicieusement les transistors en diminuant leur facteur de
forme (optimisation nécessaire),
- d’adopter une nouvelle architecture d’interrupteur susceptible de corriger la
nonlinéarité, avec deux transistors complémentaires NMOS et PMOS pilotés par un seul
signal de commande (cf. Annexe A3),
- et enfin d’avoir la possibilité d’ajouter plusieurs capacités en parallèle avec la
capacité de découplage existante pour minimiser au maximum l’influence mutuelle entre les
deux oscillateurs.
Certes, la solution de découplage total en réalisant deux oscillateurs indépendants peut être la
plus efficace mais au risque d’avoir une dispersion sur les sources de courant et un coût
unitaire plus élevé (surface de silicium plus importante).
________________________________________________________________________________________
173
Conclusion Générale
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
Depuis une dizaine d’années, les capteurs de pression les plus utilisés sont constitués
par un corps d’épreuve en silicium dans lequel sont intégrées quatre jauges de contraintes
montées en pont de Wheatstone. Ces capteurs délivrent une réponse quasi-linéaire pour des
variations de jauges n’excédant pas quelques pour-cent. Par contre, leurs dérives thermiques
peuvent atteindre voire dépasser 2000 ppm/°C. Dans la plupart des cas, ces caractéristiques
sont insuffisantes c’est pourquoi on leur adjoint des circuits électroniques qui ont pour
fonctions essentielles d’amplifier le signal et de compenser les dérives thermiques. Le prix
total d’un capteur complet, incluant les coûts de la cellule sensible, des circuits électroniques
et le réglage des éléments de compensation thermique, est donc plutôt élevé.
Ce mémoire propose et évalue une solution alternative qui peut, donner des
caractéristiques métrologiques satisfaisantes, délivrer un signal de sortie du type numérique,
avoir une consommation équivalente voire inférieure à celle des capteurs piézorésistifs et
offrir un prix de revient modéré. Les composants de base de cette solution alternative sont
d’une part une cellule sensible capacitive et d’autre part un circuit de conversion capacité /
fréquence.
Divisé en cinq chapitres, ce mémoire synthétise tout d’abord les résultats d’une étude
approfondie sur chacun de ces deux composants, mais aussi ceux obtenus avec deux types
d’architecture de capteur, réalisés avec ces mêmes composants, ce qui a permis d’évaluer
leurs potentialités et leurs limites inhérentes à la technologie utilisée.
Après avoir rappelé quelques définitions concernant les caractéristiques d’un capteur
de pression, le premier chapitre décrit tout d’abord, l’évolution du marché et les nouvelles
tendances en terme de cahier des charges qui ne cesse de progresser avec la technologie. Les
technologies conventionnelles, comme par exemple les membranes d’acier inoxydable,
laissent place peu à peu aux capteurs miniatures sur silicium qui atteignent de meilleures
performances avec un encombrement moindre. Par ailleurs, la tendance actuelle et sans doute
à venir, est la mise en service non pas d’un capteur, mais d’un réseau multi-capteurs reliés à
un ou plusieurs microprocesseurs. Cela signifie qu’il est absolument nécessaire voire
indispensable que les futurs capteurs soient à sortie numériques pour qu’ils puissent
« dialoguer » dans ce réseau.
Une deuxième partie a permis de décrire le cadre de cette étude à partir de son contexte
historique jusqu’au cahier des charges du démonstrateur réalisé. C’est dans le contexte du
programme européen Eureka/Prometheus qu’a été développé, en collaboration avec l’IXL de
Bordeaux, un démonstrateur constitué à partir de cellules sensibles capacitives en technologie
Pyrex/silicium, et de circuits intégrés BiCMOS délivrant un nombre proportionnel à la
__________________________________________________________________________________________
177
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
capacité de la cellule. Suite à cette réalisation, il était donc indispensable d’étudier finement
son comportement pour évaluer la faisabilité de cette nouvelle approche.
Pour mener à bien cette étude, nous avons tout d’abord été amenés à mettre au point
des outils de caractérisation performants c’est-à-dire un banc de test spécifique pour, d’une
part la caractérisation de chaque élément, et d’autre part pour l’ensemble du capteur.
Un premier banc de mesure était destiné à déterminer de manière précise et reproductible de
faibles variations de capacités en fonction de la pression et de la température. Le dispositif de
génération de pression nous a permis de faire varier la pression entre 1 et 6 bars avec une
étanchéité suffisante pour que la régulation puisse être réalisée dans le pire des cas à ± 2
mbars près. En ce qui concerne le système de température, son contrôle a pu être effectué au
voisinage du composant de test avec une stabilité de ± 0,1°C. Compte tenu de ces fluctuations
et de la précision des appareils de mesure, nous avons pu effectuer des mesures de capacités
de la cellule avec une précision de l’ordre de ± 0,1 % et une résolution de ± 0,01 % (± 3,7 fF).
Outre la mesure des cellules sensibles, ce dispositif a permis de mesurer des capacités
parasites de l’ordre de quelques dizaines de femtofarads.
Le deuxième banc de mesure était destiné à caractériser le comportement du circuit
convertisseur c’est-à-dire à déterminer la période du signal de sortie en fonction de la capacité
à différentes températures. Compte tenu de la précision des appareils, l’optimisation du
montage a permis de minimiser le bruit et donc de réaliser des mesures avec une précision de
± 0,36 % de la mesure et une résolution de ± 0,01 % de la mesure.
Enfin, nous avons mis au point un dispositif expérimental permettant de caractériser le
capteur en mesurant soit la période soit la fréquence du signal de sortie en fonction de la
pression et de la température. Dans ce cas, nous avons obtenu une précision de ± 1 % de la
réponse pleine échelle (RPE) du capteur et une résolution de ± 0,2 %RPE.
Dans tous les cas, la précision et la fiabilité de ces dispositifs de test ont été largement
suffisantes pour toutes nos études expérimentales.
D’autre part, pour compléter et d’analyser ces études expérimentales, nous avons
développé des modèles comportementaux concernant aussi bien la cellule sensible que le
circuit convertisseur ou encore du capteur. D’une manière générale, ces modèles ont été
définis par une partie linéaire associée à un terme de nonlinéarité. C’est à partir de ces
modèles que nous avons déterminé les principales caractéristiques des composants c’est-à-
dire l’ordonnée à l’origine des pressions (offset), la pente de la réponse (sensibilité) et la
nonlinéarité.
En ce qui concerne la cellule sensible, elle est technologiquement constituée par une
membrane en silicium monocristallin et par une armature fixe métallique déposée sur un
__________________________________________________________________________________________
178
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
179
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
Après avoir étudié chacune des deux parties prises séparément, nous avons consacré
un chapitre à l’étude des performances d’un capteur de pression élémentaire réalisé à partir
d’une simple association de la cellule sensible capacitive et du circuit convertisseur capacité-
fréquence. L’originalité d’un tel capteur est sa sortie fréquentielle inversement
proportionnelle à la capacité de la cellule, ce qui lui confère une aptitude à compenser
automatiquement les erreurs de nonlinéarité.
Le calcul de la fonction de transfert du capteur a fait apparaître les facteurs de non-idéalité
liés au retard de commutation des interrupteurs du circuit, au courant de fuite et enfin à la
capacité parasite globale du montage.
Les résultats de l’étude expérimentale ont révélé une perte de sensibilité par rapport à celle de
la cellule (2,8 %/bar) et une compensation partielle de la nonlinéarité (0,8 % RPE).
Par ailleurs, les caractéristiques de ce capteur présentent une forte sensibilité à la température,
du même ordre de grandeur que celle du circuit convertisseur (≤ 0,2 %/°C).
La deuxième partie de ce chapitre a été consacrée à l’étude, par la simulation, de l’évolution
des performances d’un tel capteur en fonction non seulement des facteurs de non-idéalité mais
aussi de la dispersion de fabrication des composants ou encore des éventuelles dérives de la
tension d’alimentation. Les résultats ont montré une forte dépendance des performances à
l’ensemble de ces facteurs d’influence notamment à celui des capacités liées au montage. En
effet, dès que la capacité parasite extérieure atteint 20 % de la capacité de la cellule, la
sensibilité à la pression est diminuée de plus de 15 % et la nonlinéarité devient deux fois plus
importante par rapport à un capteur dépourvu de capacités parasites.
Suite à ces conclusions, certains amendements seraient donc utiles pour améliorer les
performances d’un tel capteur c’est-à-dire les rendre beaucoup moins sensibles aux différents
facteurs d’influences pré-cités. Par exemple, nous avons montré qu’il était possible de
minimiser leur influence sur les performances du capteur en utilisant une cellule sensible
capacitive de valeur nominale très supérieure à celle de la capacité parasite vue par le
système. Cependant, ce choix technologique constitue un frein considérable à la
miniaturisation du dispositif.
Concernant le temps de retard introduit par les interrupteurs, il est possible d’annuler ce retard
en modifiant la conception de l’interrupteur et en ajoutant une capacité entre la grille et le
drain d’un transistor comme cela est décrit dans l’annexe A4. Ceci étant, cela ne peut être
qu’une compensation propre à une cellule sensible donnée puisque la valeur de la capacité
ajoutée dépend de celle de la cellule.
__________________________________________________________________________________________
180
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
Par ailleurs, pour rendre complètement négligeable le courant de fuite If que nous avons
caractérisé, on pourrait remplacer les comparateurs à entrée de type bipolaire par des
comparateurs légèrement moins rapides mais qui auraient une entrée différentielle de type
MOS c’est-à-dire qui auraient une impédance d’entrée jusqu’à cent fois plus importante.
En ce qui concerne les capacités parasites, il est difficile de les éviter complètement. Par
contre, au niveau de la conception, il serait intéressant de minimiser le nombre d’éléments
directement reliés à la capacité de mesure qui, en raison de leur impédance d’entrée (effet
Miller compris [c-1]), rajoutent une capacité en parallèle sur celle de la cellule sensible.
Enfin, pour ce qui a trait au comportement en température, il y aurait deux possibilités
d’amélioration. La première serait de remplacer la résistance Rréf qui défini la source de
courant par une résistance extérieure qui aurait une valeur bien définie et qui ne varierait pas
ou peu en température. Dans le cas où le cahier des charges imposerait un circuit
complètement intégré, il faudrait ajouter un circuit de compensation thermique au niveau de
la source de courant.
Dans le dernier chapitre, une solution architecturale simple est proposée pour montrer
la faisabilité d’un capteur autocompensé c’est-à-dire qui procure une compensation non
seulement de la nonlinéarité mais également de l’ensemble des dérives dues aux différents
facteurs d’influences comme la température, la tension d’alimentation ou encore la dispersion
de la résistance de référence (Rréf).
A partir d’un calcul théorique, il est montré en premier lieu que l’architecture ratiométrique
est préférable à une architecture différentielle parce qu’elle permet de s’affranchir des
problèmes induits par la source de courant.
La comparaison entre les résultats simulés et expérimentaux a permis d’évaluer non-
seulement les caractéristiques réelles du démonstrateur mais aussi l’influence des différents
facteurs d’influences sur la réponse. Tous les résultats obtenus ont montré que le capteur
ratiométrique était jusqu’à 100 fois moins sensible à ces facteurs d’influence et que sa dérive
thermique pouvait être rendue inférieure ou égale à celle de la cellule sensible (≤ 50 ppm/°C).
Par contre, cette architecture ne permet pas de rendre le capteur insensible aux capacités
parasites liées au montage. Il a d’ailleurs été montré que les niveaux de compensations cités
précédemment ne sont valables que si les capacités parasites sont identiques sur les deux
voies (de mesure et de référence). Autrement dit les meilleures performances ont été obtenues
pour un démonstrateur parfaitement symétrique ayant des capacités extérieures faibles devant
celle de mesure. De plus, nous avons vu que la dérive thermique de l’offset ne pouvait être
nulle que si les capacités de mesure et de référence avaient le même comportement en
température.
__________________________________________________________________________________________
181
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
Dans le but de réduire les capacités liées au montage et de symétriser plus facilement
le dispositif, un démonstrateur à fort niveau d’intégration a été conçu et réalisé en
collaboration avec l’IXL. Celui-ci est constitué de deux puces : la cellule sensible comportant
une capacité de mesure et une capacité de référence, puis le circuit de traitement comportant
les deux oscillateurs sur le même substrat. La dernière partie a donc été consacrée à son étude
expérimentale pour en déterminer ses caractéristiques.
Les résultats ont fait apparaître un problème « d’accrochage » entre les fréquences des deux
oscillateurs dès que la différence entre les capacités de mesure et de référence est inférieure à
2,5 pF. La simulation a montré que ce phénomène était principalement lié à l’injection de
charges, au moment de chaque commutation des interrupteurs, à travers les capacités grille-
source et grille-drain des transistors MOS.
Par ailleurs, une étude supplémentaire a montré qu’il était possible de faire fonctionner
ce capteur en décalant légèrement les fréquences mais que ce phénomène d’accrochage se
reproduisait chaque fois que le rapport des capacités était voisin d’un nombre fractionnaire.
Ceci a donc eu pour conséquence une altération considérable de la résolution du capteur
(± 70 mbars). Toutefois, les résultats en pression ont confirmé que le fait de diminuer les
capacités parasites grâce à l’intégration permettait d’améliorer les performances puisque la
sensibilité a pu être estimée supérieure à 2,5 %/bar et la nonlinéarité inférieure à 0,8 %RPE.
Cela signifie que la voie de l’intégration n’est certainement pas à exclure. Par contre, il est
indispensable de minimiser voire de supprimer le couplage entre les deux oscillateurs.
Quelques solutions ont été proposées (redimensionnement des transistors MOS, capacité de
découplage plus importante, séparation franche des oscillateurs) et leur efficacité démontrée
par une diminution de l’amplitude des impulsions. Il serait donc intéressant de pouvoir
« refondre » un circuit en tenant compte de ces différentes solutions.
Enfin, les résultats de simulation ont montré que les performances du capteur
pouvaient être rendues optimales en intégrant, sur la même puce, une cellule de référence non
scellée (c’est-à-dire ayant une cavité non hermétiquement fermée, en contact avec la pression
extérieure). Cela nous permettrait d’avoir une capacité indépendante de la pression qui aurait
exactement le même comportement thermique que la cellule sensible scellée sous vide. Ce
type de puce permettrait d’obtenir une dérive thermique de l’offset quasiment nulle.
182
Conclusion Générale
__________________________________________________________________________________________
l’approche modulaire de cette étude a donc permis de valider un principe de mesure qui,
compte tenu de ses performances, peut couvrir un grand champ d’applications. En effet, à
partir de ce même type de circuit, il est possible de mesurer une large gamme de pression
mais aussi de réaliser d’autres capteurs à détection capacitive, comme ceux de force,
d’accélération ou encore de position.
__________________________________________________________________________________________
183
Annexes
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
ANNEXE - A1
1. Alimentation
5,036
5,034
5,032
5,030
Valim (V)
5,028 Début de
stabilisation
5,026
5,024
5,022
0 50 100 150 200
Temps (mn)
Il ressort de ces mesures une dérive maximum de 11 mV. Le temps de stabilisation est
de 1 heure et demie. Il est donc préférable d’attendre au minimum ce temps là après sa mise
sous tension pour pouvoir effectuer les mesures dans de meilleures conditions, même si cette
dérive reste relativement faible (0,3 %).
__________________________________________________________________________________________
187
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
La régulation de température est réalisée par une étuve ventilée, ce qui permet
d’obtenir une homogénéité dans le volume de ± 0,5°C. Ce dispositif permet de faire varier la
température du dispositif de -40°C à 180°C mais, un phénomène de condensation peut
apparaître en dessous de -10°C (possibilité d’abaissement du point de rosée) ce qui peut
entraîner des dysfonctionnements au niveau des circuits testés. C’est pourquoi nous n’avons
réalisé des mesures que pour des températures supérieures ou égales à -10°C.
Les fluctuations au niveau de la cellule sont beaucoup plus faibles que ± 0,5°C du fait
de l’intégration thermique due au bloc métallique dans lequel nous l’avons montée. Grâce à
ce dispositif, les fluctuations ne sont plus que de ± 0,1°C. Cette stabilité a pu être confirmée
par la mesure de la résistance thermométrique de la cellule. La Fig. A1-2 représente un
exemple d’étalonnage d’une de ces résistances. Leur sensibilité (≈ 1 Ω/°C) est telle que nous
sommes capables de mesurer des variations de température inférieures à 0,1°C. Ceci étant,
nous ne les avons utilisées que pour vérifier la stabilité de la température car leur valeur
nominale a tendance à dériver au cours du temps (et des cycles thermiques).
(Ω) 700
Résistance
600
500
400
130
180
10
50
90
-30
Température (°C)
__________________________________________________________________________________________
188
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Nous avons donc réalisé les mesures à l’aide d’un thermocouple disposé à l’intérieur
du bloc métallique dans lequel se trouve le composant testé. La précision du thermomètre
utilisé est de ± (0,1%Lecture + 0,7°C).
189
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Ceci étant, même si le générateur peut effectuer une régulation de pression à ± 0,27
mbar près, il est clair que les fluctuations de pression du système dépendent des fuites du
montage. Or, les fuites étant proportionnelles à la pression, les fluctuations le sont également.
Dans notre cas, pour une pression P de l’ordre de 6 bars, nous avons relevé des fluctuations de
l’ordre de ± 2 mbars tandis qu’à pression atmosphérique, elles ne sont plus que de ± 0,5 mbar.
4. Analyseur d’impédance
__________________________________________________________________________________________
190
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Zs
Impédance Microprocesseur
mesurée
R
Zm L
B Convertisseur C
A
µP
A/D
Générateur θ
10 Hz - 2 MHz Amplificateur
transadmittance
L’avantage d’un tel dispositif est qu’il est capable de supprimer toutes les capacités parasites
vues entre A et la masse et entre B et la masse, après avoir effectué une calibration spécifique
au circuit de mesure.
0,01 fF Capacité 10 F
1 pH Inductance 100 H
__________________________________________________________________________________________
191
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Cet appareil possède une fonction qui permet d’évaluer la précision de la mesure qu’il
effectue. Le résultat s’exprime en pourcentage de la valeur mesurée. Nous avons utilisé cette
fonction à titre indicatif pour confirmer ou infirmer nos choix sur la tension et la fréquence de
mesure (Um et fm.).
Niveaux de
ΔC/C (en %)
précision
D’après ces résultats, la meilleure précision a été obtenue avec le niveau 3 et pour une
fréquence de 100 kHz.
__________________________________________________________________________________________
192
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Nous avons fait la même expérience en prenant cette valeur de fréquence et en faisant
varier l’amplitude du signal de mesure. Les résultats sont reportés dans le tableau A1-4.
Niveaux de
ΔC/C (en %)
précision
La précision mesurée suit une loi définie pour chaque niveau sélectionné. A titre indicatif, la
formule concernant le niveau 3 est la suivante :
⎧⎪⎡ A ⎛ 2 ⎞
ΔC ⎛ A n 0,05 −7 ⎞ ⎜ 0,3 Um
⎟
= ± ⎨⎢ n +⎜ + + Zm × 10 ⎟ × ⎜ 0,55 + + ⎟
C ⎪⎩⎢⎣ 2 ⎝ 2 Z m ⎠ ⎝ U m 4 ⎠
⎛ f 600 ⎞ ⎤ ⎫⎪
×⎜ 0,7 + m−4 + ⎟ ⎥ × I m ⎬ × Kt
⎝ 310
. fm ⎠ ⎦ ⎪⎭
193
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Il est clair que nous avons opté pour le mode le plus précis c’est-à-dire le niveau 3.
Les deux tableaux précédents nous permettent de confirmer que la mesure de la cellule
sensible doit être effectuée avec une tension Um = 1 V et une fréquence fm = 100 kHz. Nous
aurons alors une mesure avec une précision de 0,070 %. Il est possible d’obtenir la précision
maximum de l’appareil (0,05 %) en faisant une moyenne sur 10 valeurs. Ce qui signifie que
pour mesurer une capacité de 40 pF (cas le plus défavorable), nous obtiendrons au mieux une
mesure à ± 20 fF près (par rapport à sa valeur « vraie »).
Par contre, ce qui nous intéresse davantage, c’est la dispersion des résultats (ou fidélité
de la mesure). Elle est d’autant plus faible que le nombre d’intégration est grand. Il faut donc
trouver un bon compromis entre fidélité et temps de mesure. Nous avons trouvé raisonnable
de prendre une valeur moyenne sur 5 points de mesure (#Average = 5) ce qui nous donne une
valeur toutes les 20 secondes environ avec une dispersion de ± 2 fF.
5. Le fréquencemètre
L’appareil qui nous a servi à mesurer la période (et/ou la fréquence) du signal v(t) est
un Fréquencemètre Universel Enertec 2616 (Schlumberger).
Cet appareil possède deux voies de mesure : la voie A et la voie B. Quatre fonctions
principales sont disponibles :
où N est le contenu du compteur au bout du temps T. La base de temps est définie par un
signal d’horloge de 10 MHz. Elle comporte un diviseur par 10 suivi d’un diviseur dont le taux
est programmable : il dépend de la gamme choisie. Le taux de division n (c’est à dire la
gamme) peut varier de 104 à 107. Cela signifie que les temps de comptages peuvent être
respectivement 10 ms, 100 ms, 1 s et 10 s suivant la gamme utilisée.
__________________________________________________________________________________________
194
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
La mesure se fait comme nous l’avons décrit précédemment mais sur n périodes, n
variant de 101 à 104. D’où :
1 N
P=
n f
Ceci permet d’avoir une meilleure résolution.
N.TA = n.TB
T F
N=n B =n A
TA FB
5.5. Précision
195
Annexe A1 : Description du matériel utilisé
__________________________________________________________________________________________
Il existe donc une fréquence critique pour laquelle la précision est la même en périodemètre et
en fréquencemètre. La Fig. A1-4 indique la précision pour différents cas de mesure et permet
de déterminer la fréquence critique pour chacun d’eux.
D’après ce graphique, lorsque nous faisons des mesures à 200 kHz, en mode fréquencemètre
avec un temps de comptage de 0,1 s, nous avons une précision relative de l’ordre de 3.10-5.
__________________________________________________________________________________________
196
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
ANNEXE - A2
La Fig. A2-1 représente une vue en coupe du dispositif permettant l’étude en pression
de la cellule sensible.
Goujon
4 Cellule sensible
Joint torique 1 Plot de contact
5
Embase TO3
6 Perle de verre
3 7 isolante
Ecrou A 2 B
Colle
Figure A2-1: Vue en coupe schématique du montage des cellules et localisation des
capacités parasites.
__________________________________________________________________________________________
197
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
Ci
C2
C5
C3 C4 C7
C6
Embase
Dans le cahier des charges du capteur, une des deux électrodes du condensateur doit
être à la masse (c’est en l’occurrence la membrane de silicium). Ceci entraîne d’une part,
l’élimination d’une des deux capacités introduites par les perles de verre (celle qui isole la
patte reliée à la membrane) et d’autre part, l’élimination de la capacité C4.
__________________________________________________________________________________________
198
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
3. Etude de C2
Nous avons évalué la capacité de couplage entre les deux fils de mesure qui est
fonction de la distance qui les sépare mais aussi du support mécanique qui fixe les fils de
mesure. Pour mesurer ces faibles valeurs de capacité, nous avons été obligés d’utiliser un
signal de fréquence plus élevée de manière à rester dans une gamme d’impédance convenable.
Les mesures ont donc été effectuées avec Um = 1 V et fm = 1 MHz. La valeur de C2 mesurée à
25°C est égale à 195 fF. Comme la distance entre les fils reste constante et ne varie pas en
température, on peut alors dire que la variation thermique de C2 n’est due qu’au support
mécanique.
Nous avons reporté sur la Fig. A2-3 la variation en température de cette capacité C2.
204
202
200
C2 (fF)
198
196
194
192
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
La variation maximale (ΔC2)max n’excède pas 7,2 fF entre -10°C et 90°C ce qui fait un
coefficient de température moyen de +370 ppm/°C.
4. Etude de C3
Ces mesures ont été effectuées dans les mêmes conditions que précédemment : Um = 1
V et fm = 1 MHz. Nous avons mesuré, à température ambiante, C3 = 1,165 pF. La variation en
température de C3 est représentée sur la Fig. A2-4.
__________________________________________________________________________________________
199
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
1,19
1,18
C3 (pF)
1,17
1,16
1,15
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
Cette capacité parasite, que nous ne pourrons absolument pas éviter, est relativement
élevée. Il faudra donc en tenir compte lors de l’étude du capteur car elle sera directement en
parallèle avec Ci.
Par contre la variation maximale en température ΔC3 n’excède pas 30 fF entre -10°C et 90°C.
Ce qui signifie que son coefficient de température moyen est de +260 ppm/°C.
5. Etude de C5
Afin de pouvoir observer une capacité mesurable d’un substrat de verre, nous avons
réalisé un échantillon de test. Cet échantillon est une plaque de Pyrex d’épaisseur e égale à
0,5 mm que nous avons ensuite métallisée sur ses deux faces. L’aire de sa surface S est de
13 mm2.
Compte tenu de la surface et de l’épaisseur de verre d’une cellule sensible, la capacité de
l’échantillon de test devra être divisée par 63,5.
__________________________________________________________________________________________
200
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
La variation thermique de notre échantillon de test est donnée par la Fig. A2- 5.
10,6
10,5
10,4
C5test (pF)
10,3
10,2
10,1
10,0
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
D’après cette courbe nous pouvons dire que le substrat de verre de la cellule engendre
une capacité parasite de l’ordre de 160 fF avec une dérive thermique voisine de 440 ppm/°C.
Par conséquent, nous pouvons conclure que la variation maximale ΔC5 entre - 10 et 90°C,
n’excède pas 7 fF.
6. Etude de C6
La capacité C6 est a priori très supérieure à C5. En effet, l’épaisseur de la colle étant
inférieure à 100 μm, répartie sur toute la surface de la puce, nous pouvons estimer la valeur
de C6 à quelques picofarads.
Comme ces deux dernières capacités parasites sont en série, nous pouvons en conclure
que C6 ne joue aucun rôle dans le schéma équivalent, même si sa dérive thermique est très
importante.
201
Annexe A2 : Etude des capacités parasites liées au montage de la cellule sensible
__________________________________________________________________________________________
Connaissant l’ensemble des capacités parasites introduites par le montage ainsi que
leur variation en température, nous allons définir la capacité parasite équivalente Cp dont on
devra tenir compte dans l’étude du capteur.
D’après le schéma équivalent donné par la Fig. A2-2, si l’on connecte l’embase et le point A à
la masse, alors on peut dire que la capacité parasite équivalente est donnée par la somme des
différentes capacités C2, C3 et C5. Ce qui nous donne, à température ambiante, Cp ≈ 1,51 pF.
En ce qui concerne la variation en température de cette capacité parasite équivalente, c’est
également la somme des différentes variations de chacune. On a donc :
Cp (θ) = C2 (θ) + C3 (θ) + C5 (θ)
La Fig. A2-6 représente cette variation thermique de Cp.
1,56
Cp (pF)
1,54
1,52
1,50
-20 0 20 40 60 80 100
θ (°C)
__________________________________________________________________________________________
202
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
ANNEXE - A3
MODELISATION DES CELLULES DE BASE
DU CONVERTISSEUR CAPACITE-FREQUENCE
sur PSPICE
Nous décrivons essentiellement dans cette annexe, le détail des sous-circuits utilisés
pour la modélisation du circuit convertisseur capacité-fréquence.
Cin+ Comportement
fréquentiel
Fonction
Saturation
Entrée R1 « Décalage
Fonction de
Non d’Offset »
Laplace Sortie
Inverseuse
E+ S+ E+ S+ E+ S+
R2 E- S- E- S- E- S- Rs
Cin- RMC
Entrée
Inverseuse
__________________________________________________________________________________________
203
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
Le tableau A3-1précise les valeurs que nous avons utilisées pour les paramètres de ce modèle
d’amplificateurs opérationnels.
Tension d’offset Vo 0 V
__________________________________________________________________________________________
204
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
Si on considère que le temps de montée est défini entre 10% et 90% du signal, alors ce
temps est de l’ordre de 2τ. Donc, pour que ce temps de montée soit environ égal à 200 ns,
nous avons pris une fréquence de coupure de 1 MHz.
Le schéma du macromodèle de nos comparateurs est donc tout à fait semblable à celui de
l’Aop. Ses caractéristiques sont données dans le tableau A3-2 :
MODELE DU COMPARATEUR
Tension d’offset Vo 0 V
__________________________________________________________________________________________
205
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
La Fig. A3-2 représente le modèle utilisé pour les miroirs de courant de type N et de
type P. Ce modèle utilise des transistors MOS de la bibliothèque de PSPICE auxquels nous
avons donné les caractéristiques adéquates compte tenu de la technologie du circuit. Toutes
ces caractéristiques sont données dans la section 6.
Sortie
VDD
Entrée
Entrée Sortie
La Fig. A3-3 représente le circuit qui permet de définir les tensions de seuil Vh et Vb à
partir du macromodèle de l’Aop défini dans la section 1.
2R
E- Vh
S
E+
Aop
Vréf R
R
Vb
E-
S
E+
Aop
__________________________________________________________________________________________
206
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
En fait, nous avons remplacé l’interrupteur et son circuit de commande par un sous-
circuit nommé « SW1 ». Cette modélisation ne sert qu’à alléger le circuit global de manière à
bien distinguer les différentes parties essentielles. Le symbole de l’interrupteur est défini par
le schéma de la figure ci-dessous :
E+
Vh S
E- NOR1
Comparateurs
SW1
Entrée E- NOR2
Vb S
E+
Q
Sortie
VDD
Entrée VDD
Vh
Q
Sortie
__________________________________________________________________________________________
207
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
2,44 V
2,40 V Δto
Δtf
3,72 V
3,68 V Vh
208
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
Nous pouvons également remarquer sur ces figures la présence de discontinuités sur la
tension v(t) au moment de chaque commutation de l’interrupteur. Ces « impulsions » sont
d’une part, dues à une injection de charge par l’intermédiaire des capacités grille-source Cgs et
grille-drain Cgd des transistors constituant l’interrupteur, et d’autre part, à la discontinuité de
tension existant au niveau de la capacité C pendant le laps de temps où les deux interrupteurs
sont tous les deux fermés (cf. Fig. A3-4). Ces discontinuités sont inhérentes à la conception
même de l’interrupteur et de sa commande.
L’erreur introduite par ce phénomène sur la période du signal est de l’ordre de 0,82 %.
Ceci étant, dans notre configuration, cette erreur compense partiellement le retard global, ce
qui signifie qu’elle se soustrait au retard Δtr dû au temps de propagation dans les
comparateurs et dans les portes logiques.
Commande Logique
Comparateurs Bascule RS
Io
Vh
PMOS NMOS
v(t) C
2Io
__________________________________________________________________________________________
209
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
Vh
Vb
Vmax- Vh ΔVc
Nous pouvons constater que si l’impulsion ΔVc du signal de commande (transmise sur
le signal v(t)) est telle que :
1
C gst =
VDD − VSS 1
−
2 I o Δt f C
alors Δ tr = 0
Dans notre cas, la valeur de Cgst doit être égale à 0,75 pF ce qui peut se concrétiser par une
capacité placée en parallèle avec Cgs.
__________________________________________________________________________________________
210
Annexe A3 : Modélisation du capteur sur PSPICE
__________________________________________________________________________________________
Définition du modèle des transistors MOS dans PSPICE niveau 2 pour l’utilisation
dans le circuit de l’oscillateur : Utilisation de la technologie ES2.
.model Mbreakn NMOS (level=2 tox=4e-8 l=2u w=16u vto=0.9 UO=510 UCRIT=1e3
+CGSO=1.5e-10 CGDO=1.5e-10 CGBO=1e-10 CJ=1.1e-4 CJSW=2.5e-10 NSUB=0.53e16
+LD=0.15e-6 UEXP=0.0129 DELTA=1.64 XJ=0.5e-6 VMAX=37.9e3 NEFF=2.74 RSH=40
+JS=100e-6 MJ=0.48 MJSW=0.27 PB=0.45)
.model Mbreakp PMOS (LEVEL=2 tox=4e-8 l=2u w=16u vto=-0.6 UO=175 UCRIT=4.72e3
+CGSO=2.1e-10 CGDO=2.1e-10 CGBO=1e-10 CJ=3.5e-4 CJSW=4.5e-10 NSUB=1.9e16
+LD=0.2e-6 UEXP=0.0311 DELTA=0.817 XJ=0.6e-6 VMAX=37.2e3 NEFF=10 RSH=50
+JS=100e-6 MJ=0.48 MJSW=0.4 PB=1.04).
__________________________________________________________________________________________
211
Références Bibliographiques
Bibliographie
_________________________________________________________________________________________
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Capteurs à semiconducteurs
Techniques de l’Ingénieur, traité électronique, E 2 310 - 7 (1990).
[1-4] P. LORENZINI
Characterization of a new device for pressure sensing
Sensors and Actuators, A33 (1992), p 53.
[1-8] E. GUESLIN
From piezoresistive to capacitive silicon pressure sensors
Micromechanics Europe, MME’96, Barcelona 21-22 october 1996.
[1-10] Wen H. KO
Solid-State Capacitive Pressure Transducers
Sensors and Actuators, 10 (1986), pp. 303-320.
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[1-21] P. BERGVELD
Sensors for biomedical applications
Sensors and Actuators, A 10 (1986), pp. 165-179.
216
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[1-28] E. GUESLIN
From piezoresistive to capacitive silicon pressure sensors
Micromechanics Europe, MME’96, Barcelona 21-22 october 1996.
[2-2] P. PONS
Comportement dynamique des plaques minces de silicium. Application aux capteurs
de pression
Thèse de l’Institut National des Sciences Appliquées de Toulouse, 1990.
217
Bibliographie
_________________________________________________________________________________________
[2-8] Y. NACIRI
Contribution à l’étude de capteurs de pression capacitifs miniaturisés
Thèse de l’Université Paul Sabatier, Octobre 1986.
[2-9] N. RATIER
Simulation du comportement des capteurs de pression capacitifs microélectroniques
Thèse de l’Université Paul Sabatier, 1994.
218
Bibliographie
_________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________
219
Bibliographie
_________________________________________________________________________________________
[5-4] X. CHAUFFLEUR
Modélisation par la méthode des éléments finis du comportement thermomécanique de
capteurs de pression capacitifs et piézorésistifs en silicium
Thèse de l’Université Paul Sabatier, janvier 1997.
________________________________________________________________________________________
220
Liste des notations
Notations
__________________________________________________________________________________________
C Capacité
Cc Capacité céramique
Cp Capacité parasite
Cr Capacité de référence
~
C Expression analytique de la réponse en pression sous forme de polynôme
d Distance inter-armature
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223
Notations
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ΔTθ Variation de période due à une variation de température
fc Fréquence de coupure
fm Fréquence de mesure
fr Fréquence de référence
Hθ Hystérésis en température
IB Courant de base
__________________________________________________________________________________________
224
Notations
__________________________________________________________________________________________
NL Nonlinéarité moyenne
P Pression
Pe Pression électrostatique
PS Perte de sensibilité
θ Température
Rc Rapport cyclique
__________________________________________________________________________________________
225
Notations
__________________________________________________________________________________________
Rréf Résistance de référence dans la source de courant
Rt Résistance de test
S Sensibilité
~
S Sensibilité à la pression définie par la pente de la droite des extrêmes
t Temps
TP Temps de propagation
__________________________________________________________________________________________
226
Notations
__________________________________________________________________________________________
|Zc| Module de l’impédance équivalente à toutes les capacités associées à celles de mesure
|ZR| Module de l’impédance équivalente à toutes les résistances associées à Rin (Req)
__________________________________________________________________________________________
227
Liste des illustrations
Pages
Figure 1. 1 : Synoptique d’un capteur de pression. 4
Pages
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231
Figure 2. 18 : Définition des points de mesure pour l’étude de la reproductibilité. 44
Pages
__________________________________________________________________________________________
232
Figure 3. 12 : Modélisation du courant de fuite pendant la charge 69
et la décharge de C.
__________________________________________________________________________________________
233
Pages
Figure 4. 13 : Influence d’une variation de la différence de potentiel (Vh - Vb) sur 121
la fréquence de repos.
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234
Pages
Figure 5. 9 : Sensibilité de l’offset à une variation de Uhb sur les deux voies. 147
Pages
__________________________________________________________________________________________
235
Figure 5. 10 : Erreur sur la réponse en pression introduite par le temps de retard 149
Δtr dans le cas où Cr = Cio = 34 pF.
Pages
__________________________________________________________________________________________
236
Figure 5. 27 : Simulation de l’influence d’un oscillateur sur l’autre au moment 166
d’une commutation ; grossissement sur les signaux triangulaires de
mesure et de référence.
Figure A1- 4 : Précision relative des mesures en fonction de la fréquence mesurée 196
et de la gamme utilisée.
Figure A2- 1 : Vue en coupe schématique du montage des cellules et localisation 197
des capacités parasites.
Figure A2- 4 : Variation en température de la capacité introduite par une perle de 200
verre d’isolation (C3).
Figure A3- 2 : Modèle symbolique des miroirs de courant NMOS et PMOS. 206
Pages
__________________________________________________________________________________________
237
Figure A3- 6 : Architecture d’un double interrupteur qui compense le retard de 209
commutation de sa commande.
Figure A3- 7 : Forme de l’onde triangulaire obtenue avec une configuration 210
particulière de l’interrupteur.
__________________________________________________________________________________________
238
Liste des tableaux
Pages
Tableau 4- 1 : Rappel des fluctuations maximales introduites par les régulations en 107
pression et en température et du bruit de mesure sur la période.
__________________________________________________________________________________________
241
Pages
__________________________________________________________________________________________
242
Thèse de Monsieur Philippe MENINI
RESUME
Le capteur de pression étudié résulte de l’assemblage hybride d’une cellule sensible capacitive en
technologie Silicium/Pyrex et d’un convertisseur capacité/fréquence basé sur le principe de la charge et de la
décharge d’une capacité à courant constant. La modélisation de la réponse de chacune des deux parties
permet d’établir la fonction de transfert du capteur. La détermination précise des différents paramètres
s’effectue à partir d’une approche mixte fondée sur la simulation numérique et sur la caractérisation
expérimentale de la cellule et du circuit. L’étude des comportements d’un montage inverseur et d’une
architecture ratiométrique montre la faisabilité d’un capteur dans lequel la nonlinéarité et les dérives
thermiques s’autocompensent en grande partie. Dans une plage de fréquence de l’ordre de dix pour-cent de la
fréquence à pression nulle, le démonstrateur de capteur présente une nonlinéarité inférieure à 1 % et une
dérive thermique de vingt parties par million et par degré Celsius. La simulation numérique indique que pour
optimiser les performances du capteur ratiométrique, il faut que les deux voies de référence et de mesure
soient identiques. Cet optimum peut être quasiment atteint en intégrant sur un substrat commun de silicium
les deux convertisseurs. Les essais expérimentaux révèlent également des phénomènes d’interférences entre
les oscillateurs véhiculés au travers des capacités de recouvrement des transistors MOS. La minimisation de
ce problème peut s’obtenir en ajoutant une capacité de découplage suffisamment grande entre les oscillateurs.
L’ensemble de ces résultats obtenus permet de conclure que les principes et les technologies utilisées sont
adéquats pour développer une nouvelle famille de capteurs de pression miniatures relativement précis (de
l’ordre de 1 % de l’étendue de mesure), peu coûteux et facilement interfaçables avec des réseaux de
communication numériques.
MOTS CLES :
ABSTRACT
The pressure sensor described here is an hybrid association of a capacitive sensing cell in
Silicium/Pyrex technology, and a capacitance/frequency transducer based on the charge and the discharge of
a capacitor with constant current. The modelling response of each part allows us to explicit the transfer
function of the sensor. Accurate evaluation of different parameters is achieve by both numerical simulation
and experimental characterisation of the sensing cell and the electronic circuit. Studies on a simple and a
ratiometric architecture show the feasibility of pressure sensor which is able to mainly self-compensate
nonlinearity and drifts. In the range of ten percent of the offset frequency, the demonstrator nonlinearity is
less than one percent and its thermal coefficient is about twenty parts of million by Celsius degree.
Numerical simulations show that to optimise ratiometric sensor performances, it is necessary to use identical
ways of measuring both signals : the reference one and the measure one. These optimal performances can be
obtained by integrating both converters on the same silicon substrate. Experimental results also point out
several problems of interference between oscillators through grid-to-channel capacitances. One way to
minimise these coupling effects is to add a decoupling capacitance.
All the results obtained allow us to conclude that measurement principles and the associated technologies
used are adequate to develop a new family of miniature pressure sensor which can be relatively accurate
(about 1% of the full scale), cheap and easily connected with numeric communication networks.
KEY WORDS :