Selly Memoire
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INTRODUCTION
L'histoire du droit international humanitaire est brève mais riche en événements. Il a fallu
attendre la seconde partie du XIXe siècle pour que les nations se mettent d'accord sur des
règles internationales visant à éviter des souffrances inutiles en temps de guerre. Depuis lors,
en raison des changements survenus dans la nature des conflits armés et dans le potentiel de
destruction des armes modernes, il a fallu à de nombreuses reprises modifier et développer le
droit humanitaire au cours de longues et patientes négociations Le présent document
d'information retrace l'évolution du droit international humanitaire et décrit la portée et le sens
qu'il a actuellement à la fois pour les combattants et pour les civils qui subissent les
conséquences de conflits armés. Le droit international humanitaire s’applique exclusivement
aux conflits armés internationaux ou non internationaux, les dispositions régissant les
premiers étant bien plus nombreuses que les normes relatives aux derniers. Si le droit
international humanitaire s’adresse avant tout aux Etats et autres parties au conflit (comme les
groupes armés), bon nombre de ses dispositions doivent aussi être respectées par les
individus. Les Etats sont tenus de se conformer à ses normes, de faire cesser toute violation
ainsi que de juger ou extrader les personnes accusées d’infractions graves au droit internatio-
nal humanitaire (crimes de guerre). Le droit humanitaire désigne traditionnellement la
branche du droit international qui vise à limiter l’usage de la force dans les conflits armés
dans le but de protéger ceux qui ne participent pas ou plus aux hostilités et de limiter les
dommages infligés aux combattants Or, le monde se trouve actuellement face à un paradoxe.
Depuis 1864, il n’a jamais connu une période aussi longue sans négociation multilatérale
visant à réviser la codification du droit humanitaire – la dernière étant celle de 1977 au
moment de l’adoption des deux protocoles additionnels aux conventions de Genève. Dans le
même temps, le droit humanitaire fait actuellement face à des menaces d’une telle envergure
qu’il est possible de craindre qu’il ne soit "en péril".
Les guerres, à l’heure actuelle, n’opposent plus uniquement des armées classiques, mais
impliquent aussi des groupes armes non étatiques, ainsi pourrait-on dire que le DIH est-
il adapte aux nouvelles conflits à travers le monde de nos jours
Apres avoir parlé des origines du DIH, nous allons évoquer le rôle du DIH avant de terminer
sur les limites de l’applicabilité aux nouveaux enjeux technologiques
Les origines du DIH remontent aux règles énoncées par les civilisations anciennes et les
religions. La guerre a toujours connu certaines lois et coutumes. Depuis, les États ont accepté
un ensemble de règles fondées sur l'expérience amère de la guerre moderne et représentant un
équilibre minutieux entre les préoccupations humanitaires et les exigences militaires des
États.
Le contenu et la portée du droit de la guerre tel qu’élaboré entre les années 1700 et 1819, font
la preuve de toute la richesse et de la qualité d’un siècle exceptionnel dans l’histoire du droit
international.
Tout d’abord il y a eu des règles non écrites, fondées sur la coutume qui ont réglementé
les conflits armés .Outre les traités, le droit coutumier reste une source importante de DIH. Il
peut combler les lacunes lorsque le DIH conventionnel n’est pas applicable, ou lorsque le
droit conventionnel est moins développé, comme c’est le cas pour les conflits armés non
internationaux
Puis, progressivement, sont apparus des traités bilatéraux plus ou moins élaborés (des
cartels) que les belligérants ratifiaient parfois... après la bataille ; à partir des années 1860, les
nations européennes fixeront conventionnellement leurs droits dans la guerre puisés dans la
doctrine des années 1700-1819.
Enfin il y avait également des règlements que les États édictaient pour leurs troupes Le
droit alors applicable dans les conflits armés était donc limité dans le temps et dans l’espace
en ce sens qu’il ne valait que pour une bataille ou un conflit précis. Ces règles variaient aussi
selon l’époque, le lieu, la morale, les civilisations...
En somme cette présentation du droit de la guerre intégrant les solutions techniques non
d’une seule œuvre, ni d’un seul juriste, est à considérer comme une première tentative de
l’étude de l’histoire du droit international examiné sous l’angle du droit de la guerre.
LE droit humanitaire, anciennement de la guerre, est donc entièrement redevable sa jus belli
gentium des Lumières. L’idée même d’humanité dans la guerre est formulée en
ce XVIIIème siècle.
Tout D’abord Deux hommes ont joué un rôle essentiel dans sa création : Henry Dunant et
Guillaume-Henri Dufour. Dunant en a formulé l’idée dans Un Souvenir de Solferino, publié
en 1862. Quant au général Dufour, fort de ses expériences d’homme de guerre, il lui a apporté
très tôt un soutien moral et actif, notamment en la Conférence diplomatique de 1864.
En suite Dunant : " Dans des occasions extraordinaires, comme celles qui réunissent (...)
des princes de l’art militaire, appartenant à des nationalités différentes, ne serait-il pas à
souhaiter qu’ils profitent de cette espèce de congrès pour formuler quelque principe
international.
Enfin " Dufour (à Dunant) : " Il faut que l’on voie par des exemples aussi palpitants que
ceux que vous rapportez ce que la gloire des champs de bataille coûte de tortures et de
larmes...
En somme Ils forment les grandes étapes et les interrogations cardinales qui ont non
seulement accompagné cette naissance-émergence du droit international classique – qui n’est
plus désormais exclusivement composé du droit de la guerre – mais fondent aussi la pensée du
droit international public stricto sensu.
I 2 1 La convention de Genève
Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels sont des traités internationaux qui
contiennent les règles essentielles fixant des limites à la barbarie de la guerre. Ils protègent les
personnes qui ne participent pas aux hostilités ainsi que celles qui ne prennent plus part aux
combats (les blessés, les malades et les naufragés, les prisonniers de guerre).
D’abord Les Conventions de Genève et leurs Protocoles additionnels sont au cœur du
droit international humanitaire, la branche du droit international qui régit la conduite des
conflits armés et vise à limiter leurs conséquences
Ensuite ces traités protègent tout particulièrement les personnes qui ne participent pas aux
hostilités (les civils, les membres du personnel sanitaire et religieux ou d'organisations
humanitaires) ainsi que celles qui ne prennent plus part aux combats (les blessés, les malades,
les naufragés et les prisonniers de guerre)
Enfin les Conventions et leurs Protocoles prévoient que des mesures seront prises pour
prévenir ce que l'on appelle les "infractions graves" ou y mettre un terme ; les auteurs de ces
infractions doivent être punis.
EN SOMME Les quatre Conventions de Genève de 1949, qui ont fait l’objet
d’une adhésion ou d’une ratification universelle, constituent la pierre angulaire du DIH. Elles
ont été enrichies par les Protocoles additionnels I et II de 1977 et de 2005 , relatif à
l’adoption d’un signe distinctif additionnel, l’emblème du cristal rouge.
I 2 2 LA CONVENTION DE LA HAYE
Déclaration de La Haye de 1899. La déclaration de Saint-Pétersbourg interdisait l'usage de
projectile explosif de moins de 400g. La conférence de La Haye de 1899 interdit quant à elles
les balles qui « s'épanouissent ou s'élargissent facilement dans le corps humain ».
Ensuite Cette convention vise à réglementer l’adoption internationale , ce qui donne lieu à
un contrôle mais aussi à une harmonisation des procédures.
Enfin La convention de La Haye ne fait pas référence à la nationalité des adoptants et des
adoptés mais au pays dans lequel vit l’enfant (pays d’origine) et au pays qui va l’accueillir
(pays d’accueil).
En somme lors des deux Conférences de la Paix de 1899 et 1907 à La Haye, plusieurs
conventions visant à réglementer la conduite de la guerre ont été élaborées. L’usage d’armes
causant des maux superflus est notamment interdit.
Tout d’abord Vos rapporteurs souhaitent attirer l’attention sur un aspect parfois oublié du
DIH : la protection qu’il garantit pour les biens culturels dans les conflits armés, en vertu
notamment de la convention de La Haye de 1954 et de ses deux protocoles.
En suite Comme il l’a rappelé dans son rapport présenté en 2015, M. Jean-Luc Martinez,
président directeur du musée du Louvre, considère que les atteintes et destructions de biens et
de monuments culturels et religieux en contexte de conflits armés ne sont pas un phénomène
nouveau, mais ont atteint aujourd’hui une ampleur inédite.
I 3 Définition et principes du D I H
Une partie essentielle du droit international humanitaire concernant la conduite des hostilités a
été élaborée lors des deux Conférences internationales de la Paix qui se sont tenues en 1899 et
en 1907 à La Haye
I 3 1 DEFINITION DU DIH
À mesure que la communauté internationale s'est élargie, un nombre croissant d'États ont
contribué à son développement. Le DIH peut aujourd'hui être considéré comme un droit
véritablement universel.
Avant tout Le droit international humanitaire (DIH) est un ensemble de règles qui, pour
des raisons humanitaires, cherchent à limiter les effets des conflits armés. Il protège les
personnes qui ne participent pas, ou ne participent plus, directement ou activement aux
hostilités, et restreint le choix des moyens et méthodes de guerre. Le DIH est également
appelé « droit de la guerre » ou « droit des conflits armés ».
En suite Le DIH est une partie du droit international public, lequel est essentiellement
constitué de traités, Du droit international coutumier et des principes généraux de droit. Il
convient de faire une distinction entre le DIH, qui réglemente la conduite des parties à un
conflit Arme, et les principes du droit international public énoncés dans la Charte des NU qui
déterminent si un État peut légitimement recourir à la force armée contre un autre État.
En fin La Charte prohibe un tel emploi de la force, à deux exceptions près : en cas de
légitime Défense contre une attaque armée, et lorsque l’emploi de la force armée est autorisé
par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Le DIH ne stipule pas si le début d’un conflit
armé était légitime ou non, mais cherche plutôt à réglementer le comportement des parties
une fois qu’il a commencé.
En somme Toutefois, la nécessité de protéger les droits de l'homme même en temps de
guerre a été pleinement reconnue; qu'en cas de conflit armé les personnes protégées par les
conventions seront "en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune distinction
de caractère défavorable basée sur la race, la couleur, la religion ou la croyance, le sexe.
Le DIH est un compromis entre deux principes – celui de nécessité militaire et celui
d’humanité – qui le sous-tendent et qui façonnent l’ensemble de ses règles. Le degré et le
type de force auxquels les parties peuvent recourir sont par conséquent limités à ce qui est
nécessaire pour vaincre l’ennemi dans les délais les plus brefs, avec le moins de pertes
humaines et matérielles possible.
Avant tout Le DIH se trouve essentiellement dans les quatre Conventions de Genève de
1949. La quasi-totalité des États est aujourd'hui liée par celles-ci. Les Conventions de 1949
ont été complétées par deux traités : les deux Protocoles additionnels de 1977 relatifs à la
protection des victimes des conflits armés
Tous les affrontements armés impliquant des groupes armés non étatiques ne constituent pas
un conflit armé non international. Pour être régies par le DIH, les hostilités doivent atteindre
un certain degré d’intensité et les parties non étatiques qui y participent doivent faire preuve
d’un certain degré d’organisation.
Tout d’abord le DIH s'applique uniquement aux conflits armés et ne couvre pas les
situations de tensions internes ou de Troubles intérieurs, comme les actes de violence isolés.
Il s'applique seulement lorsqu'un conflit a éclaté, et de la même manière pour toutes les
parties, quelle que soit celle qui a déclenché les hostilités.
En suite les conflits armés non internationaux opposent, sur le territoire d'un seul État,
les forces armées régulières à des groupes armés dissidents, ou des groupes armés entre eux.
Un ensemble plus limité de règles sont applicables à ce type de conflit. Celles-ci sont définies
à l'article 3 commun aux quatre Conventions de Genève et dans le Protocole additionnel II.
Enfin Il importe de distinguer DIH et droit relatif aux droits de l'homme. Si certaines de
leurs règles sont similaires, ces deux branches du droit international se sont développées
séparément et sont contenues dans des traités différents
En somme Le DIH couvre deux domaines : la protection des personnes qui ne participent
pas, ou plus, aux combats ; les restrictions aux moyens de guerre, principalement les armes,
et aux méthodes de guerre, comme certaines tactiques militaires.
Evoquer l’influence du DIH dans l’exercice des compétences de maintien de la paix aurait
probablement été considéré comme une absurdité en 1945. En effet, les rédacteurs de la
Charte des nations unies, à peine sortis de l’horreur de la seconde guerre mondiale, pensaient
avoir conçu un système de sécurité collective apte à stopper toute velléité d’agression. Dès
lors, les Conventions de Genève de 1949 (CG) ont été conçues parallèlement.
.
Dans ce chapitre, il s’agira de voir comment les DDH/DIH incitent le CS à agir. D’abord,
Nous saurons comment les violations graves des DDH/DIH ont été considérées comme une
Menace contre la paix.
Par le biais de la « fiction juridique de la menace contre la paix 12», le CS sera amené à faire
face à des violations graves des DDH/DIH. Comment cette évolution s’est produite ?
Avant tout Le CNU établissait déjà un lien entre DDH et paix et sécurité
internationales. Cependant, Ce lien n’impliquait pas que les violations des DDH/DIH
pourraient menacer la paix et la sécurité Internationales mais bien plutôt invitait les NU à
promouvoir les DDH pour éviter que des conflits n’éclatent.
En outre, si l’article 39 CNU, clé de voûte du Chapitre VII, laissait une large marge
d’appréciation au CS en ce qui concerne la qualification d’une « menace contre la paix », il
n’en demeure pas moins que le CS devait agir «pour maintenir ou rétablir la paix et la
sécurité internationales » .
Enfin , dès lors, une situation purement interne ne pourrait constituer une menace contre
la paix. C’est Pourquoi , durant la guerre froide, le CS ne qualifiera pas des situations
purement internes dans Lesquelles des violations graves du DIH/DDH sont commises de
menace contre la paix, à deux Exceptions près : le cas de la Rhodésie du Sud et de l’Afrique
du Sud.
En somme dans cette partie nous avons donc pu constater une véritable évolution de la
notion de Menace contre la paix. En effet, si dans la CNU, la « menace contre la paix
internationale » laissait une large marge de manœuvre au CS, elle était tout de même censée
viser des cas de menace militaire imminente à la paix interétatique.
Le CS s’est attaché à promouvoir et protéger les DDH/DIH à travers trois types d’opérations
de maintien de la paix : 1) celles qui sont chargées de fournir une aide/protection
humanitaire ; 2) celles qui visent à protéger et promouvoir les DDH; 3) celles qui visent à
reconstruire des Etats.
Tout d’abord avant 1992, les mandats des Forces de maintien de la paix ne faisaient pas
mention de missions humanitaires. Cependant, ces Forces remplissaient souvent des tâches
humanitaires ou voyaient leur mandat s’élargir pour comprendre des tâches humanitaires
En outre, le souci de protéger les droits humains (DIH/DDH) poussera le CS non
Seulement à attribuer un mandat humanitaire aux Forces de maintien de la paix, mais encore
L’incitera à donner à ces Forces un mandat coercitif, pour qu’elles puissent mener à bien
leur Mandat.
Enfin LE CS se verra dans l’obligation de leur donner un mandat coercitif.166 C’est
pourquoi, à propos de ce type d’OMP, WEISS parle de “coercitive protection”.167 Ce
développement donnera alors naissance à des Forces hybrides : mi- consensuelles, mi-
coercitives.
EN SOMME Le 20 mai 1991 et par le biais de la Résolution 693, le CS a créé
l’ONUSAL. Son mandat initial était de vérifier l’application par les parties de l’Accord de
San José relatif aux droits de l’homme. Les tâches confiées à la mission étaient de surveiller
activement la situation des DDH en El Salvador .
Paix mais aussi, de manière plus générale, dans ses résolutions. Ce faisant il interprète et
Applique le DIH, mais il contribue aussi à son développement progressif voire à l’émergence
de nouvelles normes coutumières.
Dans cette deuxième partie, nous examinerons le rôle de frein qu’exercent le DIH/DDH sur
L’exercice des pouvoirs de maintien de la paix du CS. D’abord, nous verrons comment, en
théorie, l’on peut affirmer que le CS est lié par les DDH/DIH. Ensuite, nous traiterons de deux
exemples : les sanctions économiques imposées par le CS et les opérations de paix créées par
ce dernier.
la CNU elle-même ; d’autres peuvent être considérées comme « extrinsèques » car elles
existent en-dehors de la CNU.
Tout d’abord le CS, en tant qu’organe des NU, est lié par le traité constitutif de l’ONU,
à savoir la CNU.240 Le TPIY, dans l’Affaire Tadic du 2 octobre 1995 s’exprime en ces
termes : La CIJ a aussi eu l’occasion de rappeler que tout organe des NU se doit de respecter
les limites imposées par la CNU.
En suite L’article 1§1 CNU stipule que le but principal des NU est de :la première
partie de la phrase fait bien sûr référence au Chapitre VII, tandis que la deuxième partie se
rapporte au Chapitre VI. Or, il apparaît clairement que si le CS doit se conformer au droit
international dans le cadre du Chapitre VI, il n’est pas tenu de le faire dans le Chapitre VII
En fin l’article 1§2 stipule que les NU ont pour but de développer entre les nations des
relations amicales fondées sur le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Comme nous le savons, le droit à l’autodétermination est considéré comme faisant partie des
DDH.
En somme L’un des buts des NU est donc de développer et d’encourager le respect des
DDH. Certes, comme nous l’avons dit supra, cette tâche de promotion n’a pas été attribuée au
CS mais à l’AG et à l’ECOSOC. En outre, cette disposition ne stipule pas expressément que
le CS doive respecter les DDH mais traite davantage de la promotion des DDH.
Tout d’abord Les sanctions économiques peuvent être imposées en temps de paix ou de
guerre et risquent de porter atteinte à certains DDH mais aussi à certaines règles du DIH.
En effet, les sanctions (surtout celles dites «globales ») ont pour effet de mettre à genoux
l’économie du pays ciblé
En site le DIH ne traite pas spécifiquement des sanctions mais les dispositions du DIH
qui protègent la population civile contre les effets de la guerre peuvent être utilisées par
analogie .Les effets des sanctions sont susceptibles de porter atteinte à plusieurs règles du
DIH
Enfin Les DDH les plus susceptibles d’être violés par des sanctions économiques sont les
droits économiques, sociaux et culturels, comme le souligne à juste titre l’Observation
Générale n°8 du CESCR.361 Le CESC va même plus loin et soutient que les sanctions «ont
presque toujours de graves répercussions sur l’exercice des droits reconnus par le Pacte362».
En somme t, du fait de sanctions économiques globales la parfois plus accès au matériel
nécessaire à un enseignement digne de ce nom. Les sanctions économiques peuvent
également porter atteinte à un droit fondamental, qualifié de civil et politique : le droit à la
vie.
D’abord Avec l’augmentation des opérations de maintien de la paix et leur évolution vers
le coercitif, les Forces des NU415 sont de plus en plus confrontées avec la question de
l’applicabilité du DIH à leurs actions. En principe, c’est le fait de la participation aux
hostilités qui détermine l’application du DIH
En suite les NU n’ont pas ratifié les CG ni aucun instrument de DIH. Certes, nous
l’avons démontré supra, les NU étant un sujet du droit international doivent respecter les
règles coutumières du DIH lorsqu’elles entreprennent des actions normalement régies par le
DIH
Enfin ces dernières s’y sont toujours opposées, et ce, pour plusieurs raisons :
Dès lors, on admet habituellement que les Forces des NU sont liées par les règles du DIH par
l’intermédiaire des obligations contractées par les Etats fournissant des contingents.
En somme Dans le cadre de ses pouvoirs de maintien de la paix et en vertu du Chapitre
VII, le CS a été amené à créer des organes subsidiaires dotés de pouvoirs extrêmement larges
d’administration du territoire.. Ces administrations transitoires exercent des pouvoirs à
proprement parler étatiques puisqu’elles exercent l’ensemble des pouvoirs législatifs,
exécutifs et judiciaires
Avant tout l’on peut distinguer quatre volets dans ces résolutions.489 Le premier est
consacré à une partie générale dans laquelle le CS fait part de sa préoccupation du fait des
dommages causés par les conflits armés aux civils qui sont pris directement pour cibles par les
belligérants. Un deuxième volet est consacré à des recommandations à l’attention des Parties,
étatiques ou non, qui sont en conflit.
Ensuite , Troisièmement, le CS s’adresse à l’ensemble des Etats Membres et leur
demande de mettre fin à l’impunité et de poursuivre les responsables de génocide, crimes
contre l’humanité et crimes de guerre; de veiller à ce que le personnel de peacekeeping soit
formé en ce qui concerne la protection des DDH
Enfin, le CS se déclare prêt à agir dans le cadre du Chapitre VII lorsque les civils ou
l’aide humanitaire sont pris pour cibles par des belligérants. Il s’engage également à prendre
en considération l’effet que les sanctions économiques peuvent avoir sur la population civile
afin d’envisager des exemptions d’ordre humanitaire.
En somme Le 12 août 1999, date du 50ème anniversaire des CG, est entrée en vigueur
la Circulaire édictée par le SG Kofi ANNAN et intitulée : « Respect du droit international
humanitaire par les Forces des Nations Unies ».
été amené à créer des organes subsidiaires dotés de pouvoirs extrêmement larges
d’administration du territoire. Ces administrations transitoires exercent des pouvoirs à
proprement parler étatiques puisqu’elles exercent l’ensemble des pouvoirs législatifs,
exécutifs et judiciaires.
Avant tout ils peuvent également être jugé par la CPI s’ils commettent des crimes de
guerre, des crimes contre l’humanité ou encore des actes de génocide et si la CPI est
compétente. L’on peut par contre déplorer que les membres de la MINUK aient bénéficié de
larges immunités de telle sorte qu’ils ne pouvaient être poursuivis par les tribunaux au
Kosovo s’ils commettaient des violations des DDH.
EN SUITE quoi qu’il en soit, au-delà de la responsabilité individuelle du personnel des
NU, les violations du DIH et des DDH par ces derniers peuvent engager la responsabilité
internationale des NU. 476 Celle-ci peut alors être tenue à réparation conformément à l’article
91 du P1. En effet, les casques bleus et les administrations transitoires créées par le CS sont
des organes subsidiaires de ce dernier, au sens de l’article 29 de la CNU.
Enfin Dans quel cadre juridique s’inscrivent ces résolutions? Le CS ne le dit pas. Il ne
donne pas non plus d’indication quant aux dispositions de la CNU sur lesquelles il se fonde. Il
va donc nous falloir procéder « par élimination » pour découvrir leur fondement juridique.
En somme Comme nous le savons, la CNU confère au CS la responsabilité principale du
maintien de la paix et de la sécurité internationales. Pour lui permettre d’accomplir ses
devoirs, la CNU lui attribue des pouvoirs spécifiques, définis aux Chapitres VI, VII, VIII et
XII de la CNU.
Même en temps de conflit armé, les maux que des ennemis s’infligent doivent
connaître des limites. Cette affirmation, constitue le fondement du droit international
humanitaire (DIH), aussi appelé droit de la guerre. Soixante-dix ans après l’adoption des
quatre conventions de Genève, cette affirmation n’a rien perdu de sa force ni de sa nécessité.
Ces conventions, ratifiées par 196 États, apparaissent comme l’un des plus grands
accomplissements de la coopération multilatérale
Pour autant, les conflits ont évolué depuis 1949, et le tableau formé par les conflits
contemporains est, à bien des égards, préoccupant. Chaque jour, des violations du DIH sont
constatées. S’il semble difficile d’identifier un âge d’or du respect du DIH que l’on pourrait, à
bon droit, regretter, la situation actuelle est marquée par des tendances plus qu’inquiétantes.
De nouveaux acteurs et de nouvelles stratégies sont apparus et d’anciennes dérives
réapparues, tandis que l’exposition des civils aux conflits armés n’a fait que croître.
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Le droit international humanitaire est-il adapté aux nouvelles formes de conflits ?
Le DIH est la branche du droit international qui vise à limiter les effets des conflits
armés, à des fins humanitaires. Il s’agit du droit de la guerre , distinct du droit ou non de
recourir à la force qui est défini par un autre pan du droit international, contenu en
priorité dans la Charte des Nations unies du 26 juin 1945.
protection des civils et 44,3 % une disposition au moins sur le sort des enfants en temps de
conflit armé.
Enfin Il existe aujourd’hui huit régimes de sanctions du CSNU dont les critères
comprennent notamment les violations du DIH et du droit international des droits de
l’homme, l’obstruction de l’aide humanitaire, le recrutement ou l’utilisation d’enfants dans les
conflits armés et les actes de violence prenant pour cibles les civils, les mutilations et les
violences sexuelles fondées sur le genre.
En suite Le CICR a réalisé une étude de référence sur le DIH coutumier, qui
s’appuie sur 161 règles constituant le noyau commun du DIH. L’étude comporte deux
volumes : les règles d’une part , et la pratique d’autre part , avec pour chaque aspect du DIH
un résumé de la pratique des États.
En fin Sans revenir dans le détail sur l’ensemble de ces règles, il convient de
rappeler les principes fondamentaux du DIH, valables pour tous les conflits armés et liant
tous les belligérants.
Pour conclure Si, malgré les précautions prises, une opération risque d’engendrer des
pertes et des dommages civils, elle doit être menée en veillant à éviter de causer des pertes ou
des dommages parmi les civils et les biens civils qui seraient excessifs par rapport à
l’avantage militaire attendu
L’un des enseignements majeurs de la mission d’information conduite par vos rapporteurs est
le suivant : les principaux défis auxquels est confronté le DIH aujourd’hui ne tiennent
pas au corpus juridique, mais à son application. Certes, les évolutions de la conflictualité
ont été nombreuses depuis que les prémices du DIH sont apparues
Les premiers défis auxquels est confronté le DIH aujourd’hui sont contextuels, et
s’expliquent par les évolutions de la « conflictualité », soit de la manière dont les guerres
sont menées.
Deuxièmement À cet étalement dans le temps s’ajoute une autre évolution qui
accentue également les effets des conflits dans le temps, à savoir le fait que les conflits armés
se déroulent de façon croissante dans des zones urbaines densément peuplées. Cette
évolution créée des défis techniques dans l’application du DIH au plan opérationnel, par
exemple dans le calibrage des frappes.
Enfin, elle est concomitante de la hausse des victimes civiles dans les conflits
armés, et a des effets de long terme sur les destructions des infrastructures civiles. Le chef du
Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies le 3 septembre 2018,
donnait comme exemple le fait que la station de filtrage de l’eau du Donetsk en Ukraine avait
été attaquée vingt fois en 2018, interrompant la fourniture d’eau pour près de
350 000 personnes.
Ensuite, du fait des motivations de ces groupes. Pour les groupes dont la Motivation
principale est financière, l’existence de conflits peut être une composante essentielle du
modèle économique adopté, par exemple en favorisant le commerce illicite comme source de
revenus.
En somme, s’il existe toujours des mouvements armés structurés qui connaissent et
appliquent globalement le DIH, la majorité est dépourvue de structure hiérarchique
centralisée, qui permet traditionnellement d’assurer la transmission des normes et la formation
des combattants aux règles du DIH.
III 2 3. Les risques liés l’externalisation de la guerre : les acteurs privés et les
nouvelles technologies
russe Wagner en Ukraine, en Syrie ou en République centrafricaine, ont soulevé des questions
sur le respect par ces sociétés du DIH.
En suite Le droit national comporte par ailleurs des mesures permettant d’incriminer
l’activité de mercenaire, prévues aux articles du code pénal, relative à la répression de
l’activité de mercenaire. Ces dispositions reprennent, visant à renverser les institutions ou à
porter atteinte à l’intégrité territoriale d’un État, la définition du mercenariat de l’article 47 du
protocole I aux conventions de Genève, qui stipule qu’un « mercenaire n’a pas droit au statut
de combattant ou de prisonnier de guerre ».
Qu’il s’agisse des forces armées françaises ou de l’engagement diplomatique défini dans la
politique étrangère de la France, le respect du DIH est pleinement intégré par les autorités
françaises.
Le premier pilier du respect du DIH au sein de forces armées françaises passe par la
formation initiale et continue, ainsi que la préparation opérationnelle des militaires. Le
respect du DIH est intégré dans le cursus de formation initiale des différentes écoles des
armées (Saint-Cyr, École de l’air, École navale, École du commissariat).
Comme l’a rappelé l’Appel à l’action pour renforcer le respect du DIH et de l’action
humanitaire reposant sur des principes, À l’heure où, de l’aveu des diplomates, le
respect du DIH peut être de plus en plus difficile et de moins en moins consensuel dans
des enceintes multilatérales comme l’ONU, passe par différents canaux. Ces canaux sont
bilatéraux et multilatéraux, et vont de l’élaboration de normes à l’action humanitaire et
aide au développement dans les zones de crise.
Avant tout La stratégie humanitaire française, plus succincte, qui valait pour 2012-
2017, inclut ainsi quinze décisions dont la moitié environ concerne le DIH , Cette stratégie
s’inscrit dans le contexte d’une augmentation des besoins humanitaires, principalement
alimentés par les conflits. Vingt-trois pays, sur les vingt-cinq ciblés par les plans de réponse
humanitaires pour 2018 coordonnés par l’ONU, sont ainsi en situation de conflit.
En somme dans un contexte où les conflits entraînent non seulement des besoins
humanitaires immédiats, mais aussi et surtout la nécessité d’un continuum entre l’action
humanitaire et le développement, afin de briser les cycles de violence et d’exactions,
l’aide publique au développement de la France doit aussi être mentionnée.
La pertinence de rencontres plus régulières sur le DIH et sa mise en œuvre n’en reste pas
moins entière. À défaut d’un forum réunissant l’ensemble des États parties aux conventions
de Genève, vos rapporteurs appellent à la tenue de rencontres périodiques thématiques à
intervalles plus rapprochés que les Conférences internationale de la Croix-Rouge et du
Croissant-Rouge qui n’ont lieu que tous les quatre ans. .
Avant tout si les systèmes d’armes létaux autonomes (SALA) n’existent pas à proprement
parler aujourd’hui, elle s’est déjà pleinement impliquée dans l’évaluation des enjeux éthiques,
juridiques et opérationnels de ces armes potentielles. Elle a ainsi contribué aux réflexions,
dont l’applicabilité du DIH à tous les systèmes d’armes, y compris autonomes, et la nécessité
d’une responsabilité humaine préalable à toute décision d’usage des armes autonomes.
En suite La France promeut depuis 2013 l’encadrement du droit de veto des membres
permanents, lorsque des atrocités de masses, qui constituent des violations graves du
DIH, sont constatées. Au 16 avril 2019, cent un États avaient signé une déclaration politique
de soutien à cet effort, et coparrainée par le Mexique. Il en va de la lutte contre l’impunité des
plus graves violations du DIH.
Enfin Un conseil d’orientation pourrait être mis en place, sur le modèle du Conseil
d’orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
(COLB). Ce modèle a l’avantage de reposer sur une structure permanente modeste et de
favoriser la fluidification de l’information et des échanges entre les services .
En somme Adopter ou renforcer des cadres nationaux de protection pour garantir la mise en
œuvre à l’échelle nationale des obligations découlant du DIH, notamment des lois, des règles
d’engagement, de la doctrine et des stratégies militaires, qui garantissent le respect, la
protection et la facilitation de l’action humanitaire reposant sur des pr
CONCLUSION
Les conflits armés -qu'ils soient intérieurs ou internationaux- sont la réalité la plus
cruelle du XXe siècle. En dépit de tous les efforts qui ont été déployés pour remplacer le
recours aux armes par une négociation pacifique permanente, le bilan des souffrances
humaines, des morts et des destructions, que causent inévitablement les guerres, n'a cessé de
s'alourdir. La prévention des conflits armés est, et doit rester, le premier objectif de la
coopération internationale. Le second est de veiller à ce que l'humanité soit sauvegardée face
à la réalité de la guerre. C'est là l'objet du droit international humanitaire. En un peu plus d'un
siècle, un ensemble impressionnant de règles et d'instruments de droit international
humanitaire a été établi. Aujourd'hui, des limites claires ont été fixées, à tout type d'action qui
pourra être toléré en période de conflit armé. Toutefois, les traités et les conventions -même
lorsqu'ils sont solennellement ratifiés- ne peuvent sauver des vies, prévenir des mauvais
traitements ou protéger les biens de personnes innocentes si la volonté n'existe pas d'appliquer
ces accords en toutes circonstances. Leurs dispositions ne seront effectives que si toutes les
personnes directement impliquées les combattants et les civils- se rendent compte que la
question essentielle est le respect des droits fondamentaux de l'homme Si le droit international
humanitaire a souvent dû s’adapter aux évolutions technologiques en venant réglementer les
nouveaux moyens de combat, deux défis majeurs semblent révéler les limites de cette
adaptabilité. Il s’agit tout d’abord des systèmes d’armes létaux autonomes (SALA), puis la
seconde évolution majeure est relative à ce qui est désigné comme la "cyber guerre". Face à
ces interrogations, nous pouvons dire qu’ on est dès lors bien loin de discussions
multilatérales autour de ce nouvel enjeu. Celui-ci soulève des questions très controversées et