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1

UNIVERSITE CADI AYYAD


FACULTE DES SCIENCES
SEMLALIA-MARRAKECH
Département de Physique

Travaux Pratiques
d’Electronique non linéaire & Numérique

SMP/S6 : Option Electronique

Générateur du P. Haut
signal exponentiel C
-
r 0
+
R vs(t)
c Suiveur ve(t)
1kHz

Q2 Q1 Q0

ES 1 J2 Q2 3 5
1 2 J1 Q1 3 J0 Q0

2 4 6
K2 K1 K0
H H H H

X
E2 E1 E1

Année universitaire 2022 – 23


Dernière mise à jour :
Le 23/03/2022
Responsable : Ech-Chamikh
2

Manipulations

Electronique Analogique
1°) Réponses impulsionnelles des circuits RC ……..03
2°) Modulation et démodulation………………..……………13
3°) Oscillateurs…………….………..……….………………..19

Electronique Numérique
1°) Logique combinatoire…………………………...………27
2°) Logique séquentielle ………….………………….…..…34
- Bascules …..………….…………………….………35
- Compteurs………….……………….…….…………38
- Registres………….…………………………….……43
3

Réponses impulsionnelles des circuits RC


But de la manipulation: Etudier les réponses transitoires des circuits
RC du 1er ordre à divers signaux.
Réponses du RC passe-haut
Le fonctionnement du circuit RC passe-haut est régi par les équations:
0
ve(t) = q(t)/C + vs(t) & vs(t) = R i(t) = R dq/dt, i(t) + -C
q(t)
ou encore : dve/dt = 1/C dq/dt + dvs/dt, d'où l'éq.
ve(t) R vs(t)
différentielle : dve/dt = vs(t) /RC + dvs/dt (1) Fig. 1
1) Réponse à un signal sinusoïdal. ve(t)=Vemcos𝛚t
En régime sinusoïdal, la fonction
de transfert du RC Passe-Haut est
donnée en notation complexe par :

Avec; et

où vs(jω) et ve(jω) sont les fonctions complexes associées à v s(t) et ve(t).


Si ω → 0 :  A(ω) →0, Si ω→∞ :  A(ω)→1  Le filtre est passe-haut.
D'où finalement: vs(t) = Re [vs(jω)] =Vsmcos(𝛚t+φ)
2) Réponse à un signal rectangulaire périodique.
Un signal est rectangulaire si les durées T 1 et T2 de ses paliers aux potentiels
V1 et V2 sont différentes. Il est carré si T 1 = T2. Sa période étant T= T1 + T2.
La figure 2 montre ses réponses aux cas particuliers : RC ≪T et RC ≫T
vs(t)
RC ≪ T vs(t)
T1 T2 RC ≫ T
+V1
V1
t A1 A A1
A11 t
T 2T
V2 A2 AA
22
Fig. 2

On peut montrer que la valeur moyenne du signal de sortie est nulle en


calculant l’intégrale entre 0 et T de l'équation de fonctionnement (1), soit :
= 0 , avec ve(T) = ve (0)
et vs (T) = vs (0) à cause de la périodicité,  L’intégrale
Cette intégrale est la valeur moyenne de vs (t), elle représente la somme
algébrique des aires hachurées.
4

Conclusions :
- La valeur moyenne du signal de sortie est nulle, quelle que soit la valeur
moyenne du signal d’entrée, ce qui entraine l'égalité des aires hachurées A1 et
A2, et l'absence de toute composante continue en sortie.
- A toute discontinuité du signal d'entrée correspond une discontinuité
d’égale amplitude du signal de sortie.
- L'évolution du signal de sortie est exponentielle durant les portions de
période T1 et T2 où le niveau du signal d'entrée est constant.
.
vs(t)
V1
V/2 V
V’1
t
V
V’2
-V/2
Fig. 3
V2

La figure (3), illustre ces conclusions avec :


- Pour t ∈ [0, T1[  vs(t) = V1 e- t / RC et,
- Pour t ∈ ]T1, T2]  vs(t) = V2 e- t / RC, où V1 et V2 sont les valeurs initiales
respectives des exponentielles que l'on peut déterminer en écrivant :

V'1 = V1 e-T1/RC Et, V1 – V'2 = V  V1 = V + V'2


V'2 = V2 e-T2/RC V'1 – V2 = V  V2 = V'1 – V
d’où:

et
et finalement:

Cas particulier:
Si ve(t) est carré, ⇒ T1 = T2 = T/2 ⇒
Influence de RC:
Si RC≫T/2  vs(t) = V1 e-t/RC ≅ V1 (1 - t/RC) Pour t ∈ [0, T1] et,
vs(t) = V2 e-t/RC ≅ V2 (1 - t/RC) Pour t ∈ ]T1, T2]

Avec
Conclusion : Les portions d'exponentielles sont presque linéaires.
5
ve(t)

3) Réponse à une rampe isolée. V


Une rampe est un signal qui croit linéairement dans le temps.
Avec ve(t) = at, l’équation de fonctionnement (1) s'écrit :
t
0
Sa résolution donne la réponse du circuit RC passe haut à Fig. 4 T
une rampe de pente a, avec des conditions initiales nulles, soit :

4) Réponse à un signal exponentiel.


Pour ce signal, l’équation de fonctionnement (1) s'écrit:

Sa résolution conduit à la solution :

et
vs(t)
La figure 5 représente les réponses
du filtre PH, paramétrées par n = RC/𝛕.
Remarques
n = 10
- L'atténuation du signal sera
d'autant plus forte que la constante n=1
n = 0,1 t
de temps RC du circuit est plus faible.

Fig. 5
Influence générale de RC:
Si RC ≪T,  La ddp aux bornes de R sera très faible par rapport à la ddp
aux bornes de C. L'équation de fonctionnement (1) se réduit à:
 Le circuit est dérivateur.
Si RC ≫T,  La ddp aux bornes de C sera très faible par rapport à la ddp
aux bornes de R. L'équation (1) se réduit à:
vs(t) ≈ ve(t)  Le circuit est transmetteur
Conclusion: Le circuit RC passe-haut est différentiateur si sa constante de
temps est petite par rapport au temps pendant lequel se produit une variation
appréciable de la tension d'entrée.
 Les circuits RC passe-haut différentient les signaux BF .
6

Réponses du RC passe-bas
0
Le fonctionnement de ce circuit, qui utilise
les mêmes composants que le précédent, est i(t) R
régi par les équations suivantes : +
ve(t) C vs(t)
ve(t) = R i(t) + vs(t) avec, -
vs(t) = q(t)/C et i(t )= dq/dt = C dvs/dt
Fig. 6
d'où l'équation différentielle: ve(t) = RC dvs/dt + vs(t) (2)
Remarque : Ses composants étant les mêmes que ceux du PH, on peut
utiliser les résultats de ce dernier pour déterminer ses réponses grâce à la
relation : vs(t) = ve(t) – vR(t), où vR(t), est la réponse du RC passe-haut.
1) Réponse à un signal sinusoïdal
En régime de fonctionnement sinusoïdal, on peut utiliser la notation complexe
pour exprimer la fonction de transfert, soit :
1 Avec :
1 + jRCω

Si ω→0 :  A(ω) →1 et Si ω→∞ :  A(ω) → 0  Le filtre est passe-bas.


Si ω→0 :  φ(ω) → π/2. et Si ω→∞ :  φ(ω) → 0.
D'où finalement: vs(t) = Re [vs(jω)] =Vsmcos(𝛚t+φ)
2) Réponse à un signal rectangulaire périodique
.

Le signal d’entrée évolue entre les niveaux de tension V’ (durée T1) et V’’
(durée T2), le signal de sortie évolue entre les tensions V1 et V2 avec :
- Pendant les «T1», vs(t) est croissante : vs(t)
T1
V’
V2 V2
⇒ à t = T1,

- Pendant les «T2», vs(t) est décroissante :


V1 T2 V1
V’’ t
⇒ à t = T2,
T 2T
Fig. 7
Pour un signal carré, (T1=T2 = et V’= -V’’= V/2), en posant x = T/4RC,

On aura : V2 = -V1 =

Si RC ≫T ⇒ x≪1,  l'évolution sera linéaire, avec :


7

3) Réponse à une rampe isolée.


De la même façon; on trouve:
Pour une rampe de durée T:
- Si RC≪T  la rampe sera transmise, (fig.8 a).
- Si RC≫T  la rampe sera déformée, (fig.8 b).
vs(t) ve=at vs(t)
ve(t0) ve=at

RC ≪ T aRC RC ≫T
vs(t0)
Fig. 8b
ve(t)= vs(t+RC) RC Fig. 8a
t t
t t+RC t0 T RC ≫ T T
La qualité de la transmission est caractérisée par le calcul de l'erreur de
linéarité définie à l'instant T, par: eL(T) = [ve(T) – vs(T)] / ve(T)
Dans le cas d'une bonne transmission, eL ≅ RC/T = 1/ 2π fc T.
Exemple : Pour transmettre une rampe d’une durée T = 5 ms avec une erreur
de linéarité eL ≤ 1%, RC doit être telle que:

4) Réponse à un signal exponentiel


La réponse peut être déduite de l’expression : ve(t) = vR(t) + vs(t), où vR(t) est
la réponse du circuit RC passe haut à un signal exponentiel, ainsi :

Si RC≠τ et,

si RC=τ.
Si tr1 == 2,2 τ est le temps de montée de ve(t), et tr2 =2,2 RC, celui de la
réponse du circuit RC à un échelon de tension ; Le temps de montée de la
réponse à ve(t) sera :
Le même résultat est obtenu pour un échelon de tension appliqué à deux
circuits RC montés en cascade, en supposant que le second ne charge pas le
premier. La transmission est obtenue pour RC≪.
Ces considérations sont importantes et font apparaître les limitations de
l'oscilloscope, en effet, en pratique un oscilloscope ne peut mesurer le temps
de montée d'un signal avec une erreur inférieure à 1%, que si le temps de
montée de ce signal est au moins trois fois égal à celui de l'oscilloscope.
8

Cas ou RC≫T : Un développement limité conduit à l'expression approchée


vs(t) = at2/2RC, qui correspond bien à une intégration de ve(t).
Conclusion: Le circuit passe bas est intégrateur lorsque sa constante de
temps RC est très grande par rapport au temps pendant lequel se produit une
variation appréciable de la tension d’entrée.
 Les circuits RC passe-Bas intègrent les signaux HF .
D'un autre côté, si RC est grande, la ddp aux bornes de C sera négligeable
devant vs(t), d'où :

Ce qui confirme le comportement intégrateur du filtre PB dans ce cas.

Application aux atténuateurs


Les atténuateurs constituent les circuits d’entrée des oscilloscopes et de
nombreux autres appareils. Un atténuateur est un pont de résistances
(R1, R2) conçu pour abaisser la tension, mais la présence d'une capacité
parasite C2 en // sur R2, déforme le signal atténué. (Fig.9-b)

R1 R

R2 C2 C2

(a) Fig.9 (b)


Le théorème de Thévenin permet d’établir le schéma équivalent (b), c’est
donc un filtre passe-bas de fréquence de coupure fc=1/2πRC2, avec R=R1//R2,
ainsi tout échelon de tension subira, en plus de l’atténuation recherchée par le
pont (R1, R2), une intégration avec un temps de montée tr=2,2RC2=0,35/fc.
Exemple : Si R1 = R2 =1MΩ et C2 =10pF (Valeurs réelles), alors tr=11µs, ce
qui montre une intégration évidente (donc déformation) des signaux HF.
Compensation : Pour éviter la déformation des signaux HF, on adjoint une
capacité variable C1 en // sur R1 (Fig.10) afin de compenser l’effet de la
capacité parasite C2, la compensation est réalisée si : R1 C1 = R2 C2
.
R1
ve(t) vs(t)
R2 C2
C1
Fig.10
9

Résumé des réponses des circuits RC

Equation différentielle En BF  RC ≪ T En HF  RC ≫ T
Passe
Haut  dve/dt ≅ vs(t)/RC  dve/dt ≅ dvs(t)/dt
C 0 dve/dt = vs(t)/RC+ dvs /dt  vs(t) ≅ RC dve/dt  vs(t) ≅ ve(t)

ve(t) vs(t)  Dérivation  Transmission


R

Passe
Bas  ve(t) ≅ RC dvs/dt
 vs(t) ≅ ve(t)
R 0 ve(t) = RC dvs /dt + vs(t)  vs(t) ≅ 1/RC ve(t)dt
 Transmission
ve(t) C vs(t)t  Intégration

Résumé des réponses des circuits RC

Equation différentielle En BF  RC ≪ T En HF  RC ≫ T

dve/dt = vs(t)/RC+ dvs /dt


C  dve/dt ≅ vs(t)/RC  dve/dt ≅ dvs(t)/dt
0
Passe  vs(t) ≅ RC dve/dt  vs(t) ≅ ve(t)
Haut ve(t) R vs(t)  Dérivation  Transmission

ve(t) = RC dvs /dt + vs(t)


R 0
 ve(t) ≅ RC dvs/dt
t  vs(t) ≅ ve(t)
Passe  vs(t) ≅ 1/RC ve(t)dt
 Transmission
Bas ve(t) C vs(t)  Intégration
10

Compte rendu
Préparation: A rédiger à la maison dans une double feuille
But de la manipulation: Visualiser et caractériser les réponses des circuits
RC du premier ordre à différents signaux. i(t) C 0
Réponses du RC Passe Haut :
1) Déterminer la réponse vs(t) du circuit RC passe-haut ve(t) vs(t)
R
ci-contre, à un signal sinusoïdal ve(t) = Vm sin𝛚t.
2) Déterminer sa réponse vs(t), à la rampe non ve(t)
Isolée (de durée T1 et d'amplitude 10V), qui fait T2=25µs
partie du signal en dents de scie ci-contre : T1=100µs
10V
Considérer vs(0) ≠ 0 et f = 8kHz.
3) Déterminer sa réponse vs(t), à un signal t
exponentiel ve(t) = V(1- e- t/𝛕 ).. 0
Fig. 1
Réponses du RC Passe Bas : 0
Astuce: Utiliser la relation vs(t) = ve(t) – vR(t), i(t) R
pour déterminer les réponses de ce filtre, où vR(t) +
est la réponse du RC passe-haut. ve(t) C vs(t)
-
1) Déterminer la réponse du circuit RC passe-bas
à un signal sinusoïdal.
2) Déterminer sa réponse à la rampe "non isolée" ci-dessus.
3) Déterminer sa réponse au signal exponentiel ve(t) = V(1- e- t/𝛕 ).

Réponse d'un atténuateur :


1) Calculer la résistance R1 du pont I R1
diviseur (R1, R2=10k) de l'atténuateur
Ve 0 I 0
ci-dessous, pour que Vs = 1/9 Ve.
2) Calculer son temps de montée tr C2 Vs
C1 R2
pour C1=0 et C2=120pF. Conclure.
3) Pour C1≠0, montrer qu'en régime
permanent, On a : Vs = C1/(C1 + C2) Ve
4) En déduire la condition de compensation de l’effet de C2.
5) Calculer la valeur de la capacité C1 nécessaire pour compenser cet effet.
11

M a n i p u l a t i o n : A rédiger sur la feuille fournie en salle


1) Réponses à un signal sinusoïdal
Régler le GBF pour délivrer le signal ve(t) = 10 sin 2πf t (V)
Réponse du filtre Passe Haut
Attaquer le circuit passe-haut (RC = 10µs) par ve(t) :
En observant vs(t), visualisé par le canal Y, compléter le texte ci-dessous :
a) Balayage de fréquence :
- Si on augmente f  l'amplitude de vs(t) ……
- Si on diminue f  l'amplitude de vs(t) ……
Conclusion : Le filtre est un …………………….
b) Dans la bande passante Vsm= VM = ……. (V)
c) Fréquence de coupure : Vsm(fc) = …….= …… (V)  fc = ...… (kHz)

Réponse du filtre Passe Bas


Attaquer le circuit passe-bas (RC = 10µs) par ve(t) :
En observant vs(t), visualisé par le canal Y, compléter le texte ci-dessous :
a) Balayage de fréquence :
- Si on augmente f  l'amplitude de vs(t) ……
- Si on diminue f  l'amplitude de vs(t) ……
Conclusion : Le filtre est un …………………….
b) Dans la bande passante Vsm= VM = ……. (V)
c) Fréquence de coupure : Vsm(fc) = …….= …… (V)  fc = ...… (kHz)

2) Réponse à une rampe non isolée


Cette rampe est la branche de pente positive d'un signal en dents de scie
ve(t) délivré par le GBF et visualisé en mode DC par le canal CH1 de
l'oscilloscope.
Préparation de ve(t) :
ve(t)
a) Générer un signal triangulaire d’amplitude T1=100µs
5V et de fréquence 8kHz. 10V
b) Activer, puis tourner le bouton DC offset du
GBF pour ajouter une composante continue 5V.
t
c) Activer, puis tourner le bouton de symétrie pour
0
fixer la durée de la pente positive à T1 =100µs.
12

Réponse du filtre Passe Haut


- Attaquer respectivement, les circuits passe-haut RC =10µs, RC =100µs et
RC =1000µs, par ve(t).
- Remplir le tableau ci-dessous :
RC Passe-haut 10 µs 100 µs 1000 µs

vs(0)
vsth(T1) = aRC[1 - exp(- T1/RC)] + vs(0) exp(- T1/RC)
vsexp(T1).

Conclusion : ………………………………………………... …………...


……………......……………………………………………………...

Réponse du filtre Passe Bas


- Attaquer respectivement, les circuits passe-bas RC =10µs, RC =100µs et
RC =1000µs, par ve(t).
- Dessiner les réponses visualisées sur les graphes ci-dessous :
vs(t) vs(t) vs(t)
RC = T1/10 RC = T1 RC = 10T1

t(µs) t(µs) t(µs)


0 50 100 0 50 100 0 50 100

- Compléter le tableau suivant avec les valeurs théoriques et expérimentales :

RC Passe-Bas 10 µs 100 µs 1000 µs


vs(0)
vsth(T1) = aRC[1 - exp(- T1/RC)] + vs(0) exp(- T1/RC)
vs(T1) Expérimentale
Erreur de linéarité

Conclusion: …………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………
13

3) Réponse à un signal rectangulaire


ve(t), visualisé en mode DC, est une suite d'impulsions positives d’amplitude
10V, de durée T1=100µs et de période T=300µs.
ve(t)
Préparation de ve(t) :
T
a) Générer un signal carré d’amplitude 5V et de période T=300µs. T1=100µs
b) Activer, puis tourner le bouton DC offset du GBF pour 10V
ajouter une composante continue 5V.
c) Activer, puis tourner le bouton de symétrie pour fixer
t
la durée des impulsions positives à T1= T/3 =100µs. 0
Réponse du filtre Passe Haut
- Attaquer les circuits PH par ve(t) et dessiner les réponses vs(t) sur les
graphes ci-dessous :
vs(t) RC = 10 µs vs(t) RC = 100 µs vs(t) RC = 1000 µs

0 t 0 t 0 t

- Compléter le tableau ci-dessous avec les valeurs des potentiels Vi et V’i.

RC = T1/10 V1(V) V’1(V) V2(V) V’2(V)


Théoriques
Expérimentales
RC = T1
Théoriques
Expérimentales
RC = 10 T1
Théoriques
Expérimentales

Conclusion:
- La valeur moyenne de vs(t) est………
- Le circuit RC = ………… dérive ve(t), car : RC …T.
- Le circuit RC = ………… le transmet sans déformation car : RC …T.
14

Réponse du filtre Passe Bas :


- Attaquer les circuits Passe-Bas par ve(t) et dessiner les réponses vs(t)
sur les graphes ci-dessous :
vs(t) vs(t) vs(t)
RC = 10 µs RC = 100 µs RC = 1000 µs

t t t
0 0 0

- Compléter le tableau ci-dessous avec les potentiels V1 et V2.


RC = T1/10 RC = T1 RC = 10T1
V1(V) théoriques
V1(V) mesurées
V2(V)) théoriques
V2(V) mesurées

Conclusion:
- Le circuit RC = ………intègre le signal d'entrée, car : RC …T.
- Le circuit RC = ………le transmet sans déformation, car : RC …T.
r
4) Réponse à un signal exponentiel
c
Génération du signal exponentiel :
Attaquer la cellule «rc» passe bas de la maquette par un 1kHz
signal carré d’amplitude 10V et de fréquence 1kHz.
(Fig. 1)
Appliquer les signaux exponentiels obtenus à l'entrée des circuits RC
étudiés, via un suiveur utilisé comme adaptateur d'impédances pour éviter
la déformation de ve(t).
Rappel: Un suiveur est un quadripôle adaptateur d'impédances, avec sa
Re = ∞, il empêche le circuit RC étudié de charger la cellule rc, (lui faire
débiter un fort courant), (Fig. 2), et garantit ainsi la conservation de la
forme exponentielle du signal.
15
Générateur du P. Haut
signal exponentiel C
-
r 0
+
R vs(t)
c Suiveur ve(t)
1kHz

Fig. 2
Réponse du filtre Passe Haut :
- Visualiserles réponses des circuits RC passe-haut à une exponentielle
croissante et dessiner les, sur les graphes ci-dessous :
vs(t) vs(t) vs(t)
V=10V V=10V V=10V

0 t 0 t 0 t

RC = 10µs  RC = 100µs  RC = 1000µs 


n = RC/ = 0.1 n = RC/ = 1 n = RC/ = 10

- Conclusion: Commenter l’influence de n sur la forme de la réponse.


Conclusion: …………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………

Réponse du filtre Passe Bas :


- Pour les mêmes valeurs de n, dessiner les réponses visualisées sur les
graphes ci-dessous :
vs(t) vs(t) vs(t)
n = 0,1 n=1 n = 10
10V 10V 10V

t t t
0 0 0

Conclusion: …………………………………………………………………...
……………………………………………………………………………………
16
R1
Application aux atténuateurs
ve(t) vs(t)
- Atténuateur non compensé  C1 = 0 : C2
Attaquer l’atténuateur ci-contre, par un signal carré
ve(t) d'amplitude 10V et de fréquence f = 50kHz, C1 R2
dessiner sa réponse vs1(t), sur le graphe ci-dessous :
vs1(t)
V=10V

0 t

Fig.10

Conclusion: L'atténuateur non...................atténue le signal.......tout


en l' ……………...

- Atténuateur compensé  C1≠ 0 :


Faire varier C1 jusqu'à la disparition complète de la déformation, dessiner la
réponse vs2(t), de l’atténuateur compensé sur le graphe ci-dessous :
vs2(t)
V=10V

0 t

Conclusion: La compensation est obtenue pour C1exp=……….pF.


Cette valeur est " ....... " C1th= ........pF

Interprétation :
- L'atténuateur compensé se compose d'un filtre passe-…… (R1, C2) qui
intègre le signal d'entrée et d'un filtre passe-…… (C1, R2) qui le différentie.
- Si la condition ………=……….est vérifiée, l'atténuation sera réalisée
sans ……………….
17

MODULATION & DEMODULATION

Introduction : La transmission (émission-réception) des signaux analogiques


(parole, musique, etc) par voie hertzienne est l’une des applications
essentielles de la propagation des ondes électromagnétiques; appelée aussi
la communication RADIO ; elle utilise une onde porteuse sinusoïdale (HF)
modulée par le signal BF à transmettre.
But de la manipulation :
- Etude et démodulation d’une onde modulée en amplitude (AM).
- Démodulation d’une onde modulée en fréquence (FM).
Rappel théoriques :
1°) Spectre d’un signal : La théorie de Fourrier permet de décomposer tout
signal représenté mathématiquement par la fonction s(t) en une somme de
fonctions sinusoïdales de pulsations K et d’amplitudes SK appelées
« harmoniques du signal ». Pour traduire leur importances relatives dans la
constitution du signal s(t) on porte sur un axe gradué en pulsations des
segments de hauteurs égales aux amplitudes SK, le graphe obtenu est appelé
spectre du signal s(t). Ainsi :
- Si s(t) est périodique (triangulaire, carré, etc) de période T=2/,
Sa décomposition en série de Fourier donne : s(t)= S0+ sK cos(kt + K)
avec K entier. Dans ce cas le spectre est discontinu (Fig. 1-a).
- Si s(t) est non périodique, son spectre est continu (Fig. 1-b), et il est
donné par la transformée de Fourier S() tel que :
s(t) = 1/2 S() ejt d, avec S()=s(t) e -jt dt

Amplitudes
Amplitudes
S0
S1

 
 2 3 4 5
0
Fig. 1-a b h
Fig. 1-b

NB : La décomposition d’un signal quelconque en spectre de Fourrier permet


de ramener l’étude du comportement d’un système électronique envers ce
signal à une étude du comportement envers un signal sinusoïdal de pulsation
. Il suffit alors de donner à  les valeurs des différentes pulsations du spectre
pour déterminer l’influence du montage sur l’ensemble du signal.
18

2°) Modulation d’amplitude « AM ».


Elle consiste à moduler l’amplitude d’une onde sinusoïdale HF
p(t) = Pm cos Ω0t appelée onde porteuse ou porteuse par un signal BF s(t)
appelé signal modulant, de telle sorte que la grandeur modulée puisse
s’écrire : pm (t) = [Pm + s(t)] cos Ω0t. Ceci n’est possible que si la pulsation
maximale h du spectre de s(t) est très faible devant Ω0, soit : Ω0 >> h.
Le graphe de la grandeur modulée sera alors compris entre les courbes
[Pm + s(t)] et [ -Pm -s(t)] appelées « enveloppes ». Son spectre cependant
dépend du signal modulant :
a) s(t) sinusoïdal : s(t) = Sm cos0t avec 0 << Ω0,
On aura : pm (t) = [Pm + Sm cos0t] cos Ω0t = Pm [1+ (Sm/Pm)cos0t] cos Ω0t.
En posant m= Sm/Pm, appelé taux de modulation et exprimé en , l’onde
modulée s’écrira :
pm (t) = Pm cos Ω0t + (m/2)Pm cos(Ω0 + 0)t + (m/2)Pm cos(Ω0 - 0)t
- Le graphe de pm (t) est compris entre deux enveloppes sinusoïdales (fig. 2).
- Son spectre comporte une raie centrale et deux raies latérales (fig. 3).
pm (t)
Amplitudes
Pm
t
a b (m/2)Pm

Fig. 2 Ω0- 0 Ω0+0
Fig. 3
Ω0
b) s(t) quelconque :
- Le graphe de pm (t) est compris entre deux enveloppes ayant l’allure de s(t)
(fig. 4-a).
- Son spectre s’obtient en appliquant le raisonnement précédent à chacune
de ses harmoniques (fig. 4-b).
Amplitudes
pm(t) Pm
Ω0-b Ω0+b

t

Ω0-h Ω0 Ω0+h
Fig. 4-a Fig. 4-b

NB : Le principe de la modulation AM est basé sur la réalisation pratique du


produit des fonctions p(t) et [1+s(t)/Pm] par un multiplieur analogique qui
utilise un composant semi-conducteur non linéaire.
19
A

3°) Démodulation d’amplitude (Détection): D Ce


Elle consiste à extraire le signal modulant s(t), pm(t) Rd Cd s(t)
par élimination de la porteuse.
La cellule fondamentale de détection (fig. 5), Fig. 5
contient une diode caractérisée par son faible
seuil de redressement afin de permettre la détection même à faible niveau de
réception, et un filtre passe-bas pour extraire le signal BF.
La démodulation AM se réalise à travers les étapes suivantes :
a) Redressement : La diode de détection ne laisse passer de pm(t)
reçue que la partie supérieure à son seuil de redressement V, (Fig. 6-a).
b) Elimination de la porteuse : Elle se fait à l’aide d’un filtre passe-bas
(Rd, Cd) de constante de temps très grande devant la période THF=2/Ω0
de la porteuse pour que la décharge de Cd soit négligeable entre deux
alternances successives et très faible devant la période TBF=2/0 du signal
modulant pour que la tension aux bornes de C d puisse suivre sensiblement
l’ondulation BF, on obtient le signal s1(t) avec une composante continue, fig.6-b.
c) Elimination de la composante continue : Le condensateur Ce permet
finalement de restituer le signal modulant s(t) sans composante continue.
Pmr(t) s1(t) s(t)
Fig. 6

V t t t
(a) (b) (c)
Remarques :
- La subsistance d’un résidu HF, est généralement éliminé par l’insertion
d’un filtre passe-bas supplémentaire (Rr, Cr) avec : THF << Rr Cr << TBF=2/0.
- Si s(t) est quelconque, la condition d’un bon filtrage est donnée par :
THF << Rd Cd << 2/h où h est la pulsation maximale du spectre de s(t).
4°) Modulation de fréquence (FM) :
La sensibilité aux parasites d’une onde AM se manifeste essentiellement au
niveau de l’amplitude, d’où l’idée de moduler la fréquence de la porteuse en la
faisant varier au rythme de s(t). Ainsi, si Ω0 est la pulsation de la porteuse p(t),
la pulsation instantanée Ω(t) de pm(t) modulée en fréquence par s(t) s’écrit :
Ω(t) = Ω0 [ 1 + m s(t) ] avec m<<1 : taux de modulation.
Si s(t) = Sm cost (avec Sm =1V par ex.) on aura Ω(t) = Ω0 [1 + m cost], qui
varie entre les valeurs extrêmes (Ω0 - m Ω0) et (Ω0 + m Ω0).
La quantité m Ω0=Ω est appelée déviation de pulsation.
L’équation de l’onde FM s’écrit alors : pm(t) = Pm cos [(t)], avec,
Ω(t) = Ω0 [1 + m cost] = d/dt, ⇒ (t) = Ω0 [t + m/ω sint], d’où :,
pm(t) = Pm cos [ Ω0t + (Ω/) sint ] = Pm cos [ Ω0t +  sint ], avec,
 = Ω/ est l'indice de modulation.
20

NB. Le procédé de modulation de fréquence est généralement basé sur la


variation de la capacité d’accord d’un circuit oscillant où l’élément de base est
une diode "varicap" (diode à capacité variable).
5°) Démodulation de fréquence:
Pour extraire l’information s(t), l’onde pm(t) doit subir :
a) Une dérivation : qui la transforme en p’m(t), qui est alors une onde
modulée en amplitude et en fréquence par s(t).
b) Une détection : Pour pratiquer une simple démodulation AM.
Le circuit de la figure 7, réunit ces deux modules :
Dérivateur
Démodulateur AM
R1 C R2
D Ce
--

++
Pm(t) P’m(t) Rd Cd s(t)
(FM) R3 (FM) & (AM)

Fig. 7
COMPTE-RENDU
Préparation (A rédiger à la maison)
1°) Modulation et démodulation AM :
Modulation AM
a) Représenter le spectre du courant i(t) dans un dipôle non-linéaire
soumis à la tension v(t)= Pmcos Ω0t + Sm cost, sachant que sa
caractéristique est définie par : i = f(v) = a0+ a1v+ a2v2, et que Ω0 ≫ .
b) Quelles sont les raies qui constituent l’onde pm(t) dans ce spectre ?
c) Quelle est la nature du filtre que l’on doit utiliser pour extraire cette
onde? A quelle condition doivent obéir Ω0 et  alors ?
Démodulation AM
a) Comment choisir la diode D pour assurer une bonne détection de
l'enveloppe à la réception de pm(t)?
b) Rappeler la condition que doit vérifier la cellule de détection (Rd, Cd)
pour réaliser une bonne extraction de s(t) ? T1
pm(t)
2°) Modulation et démodulation FM T2
Modulation FM t
Le graphe ci-contre résulte de la modulation
en fréquence d’une porteuse P(t) sinusoïdale
de pulsation Ω0 par un signal périodique s(t).
Fig. 8
21

a) En déduire la nature et l'expression de s(t)?


b) Déterminer l'expression de Pm(t).
Démodulation FM
a) Montrer que la fonction de transfert du dérivateur du circuit de la figure 7
peut s'écrire sous la forme:
H(jΩ) = - R2/ R1
JΩ/Ω1
en posant Ω1=1/R1C,
1 + JΩ/Ω1
En déduire le gain G(Ω)=|H(jΩ)| .
b) Pour quelles valeurs de Ω, le circuit fonctionne-t-il en dérivateur ?
c) Si Ω0 est la pulsation de la porteuse, comment choisir R1 et C pour que le
montage puisse dériver pm(t)?
d) Déterminer alors p’m(t). Comment est-elle modulée ?
Manipulation
Le GBF est composé d’un générateur principal (plage noire) fournissant la
porteuse sinusoïdale p(t) et d’un générateur auxiliaire (plage grise) fournissant
le signal modulant s(t).
1) Etude d’une onde AM.
Faire les réglages ci-dessous avant de lancer la modulation AM:
- Brancher le (canal X, en mode DC) à la sortie du générateur principal.
- Régler la fréquence et l’amplitude de la porteuse p(t) sinusoïdale tel que:
F0= Ω0/2π = 50kHz, et Pm=4V
- Brancher le canal Y à la sortie du générateur auxiliaire.
- Régler la fréquence de s(t) sinusoïdal tel que: f=ω/2π=500Hz
a) s(t) sinusoïdal: Lancer la modulation AM. p(t) change alors en pm(t),
si pm(t) (toujours visualisé en mode DC) n’est pas symétrique par rapport à
l’origine, procéder à une correction à l’aide du bouton DC offset du GBF.
Faire varier le taux de modulation m avec le bouton MOD Ampl. du
générateur auxiliaire.
- Le trapèze ci-dessous est visible en mode XY, Déterminer la relation
entre a et b pour avoir m = 0.5 et 1, sachant que : m = (a-b)/(a+b).
pm (t) Enveloppe BF
a
t
b
Fig. 9 b

- Dessiner pm(t) pour chaque valeur de m, et le trapèze correspondant.


b) s(t) non sinusoïdal : Pour m = 0.5, dessiner pm(t) pour s(t) triangulaire et
s(t) carré. Conclure.
22

2) Démodulation de l’onde AM.


Réaliser le montage de la figure 4, attaquer le par pm(t) modulée par :
a) Un signal sinusoïdal :
- Pour C=0, vérifier que l’onde porteuse modulée redressée pmr(t) porte
toute l’enveloppe BF.
- Déterminer la capacité Cd qui permet la meilleure extraction de s(t).
- Comparer la constante de temps 𝛕 = RCd aux périodes T0=1/F0 de la
porteuse et T=1/f du signal modulant. Conclure.
b) Un signal triangulaire, puis carré: Procéder de la même façon pour
extraire s(t). Conclure.
c) Comment doit s’écrire la condition de bonne détection pour ces deux
signaux dont le spectre est défini par une bande comprise entre FB et FH?
3) Etude d’une onde FM .
Faire les réglages ci-dessous avant de lancer la modulation FM:
- Porteuse toujours sinusoïdale p(t) (canal X) :
F0= Ω0/2π = 50kHz et Pm = 4V
- s(t) sinusoïdal (canal Y) : f = ω/2π = 500Hz
- Lancer la modulation FM avec un taux de modulation maximal.
p(t) change alors en pm(t), (Fig.10).
pm(t) Tmax

Tmin

Fig. 10 t

a) Vérifier que pm(t) a une amplitude constante et une fréquence variable.


b) s(t) carré : Observer pm(t). Combien de valeurs prend sa fréquence ?
Pourquoi ?
4) Démodulation de l’onde FM.
Alimenter l’Aop. du quadripôle dérivateur par l’alimentation (-15V, +15V)/0.
Attaquer ce circuit avec pm(t) modulée en fréquence par :
a) s(t) carré ou triangulaire :
- Vérifier que l’amplitude de p’m(t) varie au rythme de s(t) choisi.
b) s(t) sinsoïdal.
- Déterminer le couple (R, Cd) du circuit de la démodulation AM qui
permet la détection de s(t). Conclure.
23

LES OSCILLATEURS SINUSOIDAUX


But de la manipulation
- Découvrir les oscillations sinusoïdales des systèmes bouclés.
- Vérifier la condition d’amplification.
- Mesurer la fréquence d’oscillation.
e=0  VS
+ A
Rappels théoriques
BVS
1) Définition :
Un oscillateur est un circuit actif conçu pour B
produire un signal sinusoïdal de manière autonome. Fig. 1
Un système bouclé composé d’un amplificateur de gain A "chaine directe" et
d’une chaine de retour de fonction de transfert B(j) peut entrer en oscillation.
2) Condition d’oscillation :
En absence de tout signal d’entrée extérieur, puisque c’est un oscillateur, et
dans l’hypothèse où les deux chaines ne se chargent pas mutuellement, on
doit avoir à la sortie du système bouclé : VS = A. = A.B(j)VS  AB(j) = 1
Conclusion : Un système bouclé est le siège d’oscillations sinusoïdales à la
pulsation 0 si la condition d’oscillation A.B(j0) = 1 est vérifiée.
Si on utilise la notation complexe pour exprimer cette condition, on aura :
Re(AB) = 1  A = 1/Re(B) (1)
A.B(j0) = 1
Im(AB) = 0  Im(B) = 0 (2)

- L’équation (1) représente la condition d’amplification.


- L’équation (2) donne la pulsation de l’oscillation générée.
NB : Tout système bouclé oscillateur doit satisfaire ces deux équations.
3) Amorcage des oscillations :
A
Pratiquement en faisant varier A, l’oscillation:
C C C
- S’amorce pour AB>1,
- Se maintient "Sinusoïdale" pour AB=1,
- S’éteint pour AB<1. Vr R R R VS
V2 V1
4) Exemples d’oscillateurs :
a) Oscillateurs à réseau déphaseur RC Fig. 2
La chaîne de retour de ces oscillateurs est un circuit déphaseur composé de
trois cellules RC passe haut (fig. 2) ou passe bas (fig. 3).
A
L’analyse de la fonction de transfert de cette
chaîne permet de déterminer la fréquence R R R
d'oscillation et d'en déduire les caractéristiques V
r
C C C VS
de l'amplificateur à utiliser avec elle.
Fig. 3
24

Ainsi, dans l'exemple du système bouclé de la figure 2, on montre que la


fonction de transfert du déphaseur RC passe-haut s'exprime par:
(RCω )3
B( jω ) =
[( RCω )3 - 5 RCω ] + j [1 - 6( RCω )2 ]
- La condition d'oscillation Im(B) = 0 ⇒ 1 – 6(RCω)² = 0, d’où la pulsation
d’oscillation 0=1/ RC√6, pour laquelle: Re(B) = - 1/29.
- La condition d'amplification A. Re(B) = 1 ⇒ A = -29.
Conclusion : Pour construire un oscillateur avec cette chaîne, il faut un
amplificateur inverseur de gain A = -29.
Cet amplificateur peut être à base d' AOp (fig.4), à transistor bipolaire
monté en EC (fig. 6), ou à transistor à effet de champ monté en SC (fig. 7).

RVAR RVAR
R2 = R R2
- C C Vr - R R R Vr
+ Vs C + Vs C C C
R R
A = -RVAR/R2 = -29
A = -RVAR/R2 = -29
Fig. 4 Fig. 5

Pour éviter qu’il soit chargé par le montage


inverseur, la 3 ème résistance du déphaseur
est aussi la 1ère résistance de l'inverseur.

A = -β RC/h11 = -29 A = -gm Rd = -29

Fig. 6 Fig. 7
25
RVAR
R1
b) Oscillateur à pont de WIEN - Vs
Cet oscillateur utilise un pont de Wien comme
chaîne de retour (fig. 8). +
La fonction de transfert de cette chaine est Vr
donnée par : C R
RCω C R
B(Jω) = A =1 + RVAR/R1 = +3
3 RCω + J(R2C2ω2 – 1)
Fig. 8

- La condition d'oscillation Im(B) = 0 ⇒ 1 – (RCω)² = 0, d’où la pulsation


d’oscillation 0 =1/ RC, pour laquelle: Re(B) = 1/3.
- La condition d'amplification A.Re(B) = 1 ⇒ A = +3

Conclusion : Pour construire un oscillateur avec cette chaîne, il faut un


amplificateur non inverseur de gain: A=+3.
Cet amplificateur non inverseur peut être à base d' AOp (fig. 8).
La condition d’amplification étant : A =1+RVAR/R1 = 3  RVAR = 2 R1

COMPTE RENDU
Travail préliminaire (A rédiger à la maison)
1) Oscillateur à réseau déphaseur PB:
A B
a) Montrer que le fonctionnement de R R R
ce réseau peut être géré par le système Vs Vr
d'équations complexes suivantes: C C C
vs = vA (2+R/Z) – vB (1)
vA = vB (2+R/Z) – vr (2)
vB= vr (1+R/Z) (3), avec Z=1/JCω
b) En posant X = R/Z, Montrer que sa fonction de transfert peut s'écrire
sous la forme:
B(jω) = vr(jω)/vs(jω) = 1/(X3 + 5X2 + 6X + 1) (4)

c) En déduire l'expression de B(jω) = vr(jω)/vs(jω), la pulsation d’oscillation


0 et le Re [B(0)].
d) Déterminer la condition d’amplification sur l'amplificateur avec lequel il
peut constituer un système bouclé oscillateur.
26
C A C B C
2) Oscillateur à réseau déphaseur PH:
Vs Vr
a) Montrer que le fonctionnement de
ce réseau peut être géré par le système R R R
d'équations complexes suivantes:
vs = vA (2+ Z/R) – vB (1)
vA = vB (2+ Z/R) – vr (2)
vB= vr (1+ Z/R) (3)
b) En posant Y = Z/R, Montrer que sa fonction de transfert peut s'écrire
sous la forme:
B(jω) = vr(jω)/vs(jω) = 1/(Y3 + 5Y2 + 6Y + 1) (5)

c) En déduire l'expression de B(jω) = vr(jω)/vs(jω), la pulsation


d’oscillation 0 et le Re [B(0)].
d) Déterminer la condition d’amplification sur l'amplificateur avec lequel il
peut constituer un système bouclé oscillateur.
Vs Vr
3) Oscillateur à pont de Wien: R C
a) Déterminer l'expression de B(jω) = vr(jω)/vs(jω), R C
en déduire la pulsation d’oscillation 0 et le Re [B(0)].
b) Déterminer la condition d’amplification sur l'amplificateur
avec lequel il peut constituer un système bouclé oscillateur.

Manipulation :
Pour chacun des trois oscillateurs, effectuer les opérations suivantes et
porter les résultats dans le tableau ci-dessous:
1) Constituer le système bouclé "Amplificateur + Atténuateur" à l'aide de
trois fils verts.
2) Brancher l'alimentation double (+15,-15V)/0.
3) Brancher les canaux CH1 et CH2 de l'oscilloscope pour visualiser
respectivement les signaux vr et vs.
4) Alimenter le circuit, puis ajuster le potentiomètre jusqu’à l’apparition de
l’oscillation sinusoïdale. Mesurer sa fréquence et le gain en tension de
l’amplificateur.
Fréquences d’oscillation Gains des ampli.
Oscillateurs Passe haut f0th= f0exp= Ath= Aexp=
à déphasage Passe bas f0th= f0exp= Ath= Aexp=
Ampli. à pont de Wien f0th= f0exp= Ath= Aexp=
------------------------------
27

ELECTRONIQUE NUMERIQUE

1°) Logique Combinatoire

2°) Logique Séquentielle


28

LOGIQUE COMBINATOIRE
But de la manipulation :
- Caractériser les portes logiques NAND, NOR et OU-EX.
- Réaliser des systèmes combinatoires avec ces portes et les expérimenter.
Rappels théoriques :
Un système combinatoire est un circuit logique dont l’état (sortie S) est
fonction uniquement de ses entrées logiques.

L’élément de base d’un système combinatoire est : La porte logique.

1°) Définitions :
a) Portes logiques AND et NAND.
- Elles sont représentées respectivement par les symboles ci-dessous:
A A
AB AB
B B
- Elles réalisent les fonctions logiques :

et
A B AB AB
F(A,B) = A.B
0 0 0 1
F(A,B) = A.B = A + B 0 1 0 1
1 0 0 1
Définies dans la TV ci-contre : 1 1 1 0
b) Portes logiques OR et NOR.
- Elles sont représentées respectivement par les symboles ci-dessous :
A A
(A+B) A+B
B B
- Elles réalisent les fonctions logiques :

F(A,B) = A + B et F(A,B) = A + B = A . B

A B A+B A+B
Définies dans la TV ci-contre : 0 0 0 1
0 1 1 0
1 0 1 0
1 1 1 0
29

c) Porte logique OU-EX.


A
- Elle est représentée par le symbole: (AB)
B
- Elle réalise la fonction logique :
F(A,B) = A  B = A.B + A.B

Définie dans la TV ci-contre : A B AB


0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 0

2°) Synthèse d’une fonction logique. Elle consiste à établir le circuit logique
combinatoire capable de la réaliser. Celui-ci peut être un montage de portes
logiques différentes ou, de portes NANDs ou NORs uniquement.
Mais auparavant, il faut déterminer son expression à partir de sa TV, puis la
simplifier au maximum.

a) Détermination. On a le choix entre la plus simple des deux techniques


suivantes :
- Considérer les «1» de la fonction, On obtient alors son expression sous
forme d’une somme de produits logiques appelés mintermes, ou,
- Considérer les «0» de la fonction, On obtient alors son expression sous
forme d’un produit de sommes logiques appelés maxtermes.

Exemples : A B F=AB
* Cas de deux variables :
0 0 0
Les valeurs de la fonction OU-EX sont rassemblées
0 1 1
dans la TV ci-contre :
1 0 1
- Si on considère les «1» de F, on obtient : 1 1 0

F(A,B) = A  B = A.B + A.B (1) (Somme de mintermes) et,

- Si on considère les «0» de F, on obtient l’expression équivalente:

F(A,B) = A  B = (A+B).(A+B) (2) (Produit de maxtermes)


30

* Cas de 3 variables :
A B C S R
Dans l’exemple suivant, Les valeurs des
0 0 0 0 0
fonctions logiques S et R en fonction des
0 0 1 1 0
variables logiques A, B, et C sont rassemblées 0 1 0 1 0
dans la TV ci-contre : 0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
Si on considère les «1» de ces fonctions, 1 0 1 0 1
on aura: 1 1 0 0 1
S = ABC + ABC + ABC + ABC 1 1 1 1 1
R = ABC + ABC + ABC + ABC

b) Simplification. Elle peut se faire par :


- La méthode algébrique si le nombre de variables est  3, ou par,
- La table de Karnaugh (TK) si le nombre de variables est  3.
Principe de remplissage de la TK
Les 2N valeurs de la fonction logique à N variables sont disposées dans un
tableau de 2N cases où chaque case représente une combinaison de ces
variables. Le remplissage de la TK se fait de telle sorte que, entre deux cases
adjacentes (voisines) une seule variable varie.
Exemple:
TK avec 3 variables : TK de la fonction S
A B C S R BC ►
00 01 11 10
0 0 0 0 0 A▼
0 0 1 1 0 0 0 1 0 1
0 1 0 1 0 1 1 0 1 0
0 1 1 0 1
1 0 0 1 0
1 0 1 0 1 TK de la fonction R
1 1 0 0 1 BC ► 01
00 11 10
1 1 1 1 1 A▼
0 0 0 1 0
1 0 1 1 1
c) Règles de simplification
Les mintermes de la fonction simplifiée se déduisent de la TK après avoir
réuni ses  adjacents par 2, 4 ou 8 dans des boucles. Ainsi,
- Une boucle de deux  valide un minterme sans la variable qui change.
- Une boucle de 4 x valide un minterme sans les 2 variables qui changent.
31

- Une boucle de 8x valide un minterme sans les 3 variables qui changent.
- Un même  peut faire partie de plusieurs boucles.
- Les cases extrêmes d’une même ligne ou d’une même colonne sont
également adjacentes et leur  peuvent être réunis dans une boucle.
Ainsi la fonction simplifiée est la somme des mintermes simplifiés validés par
les boucles constituées et les mintermes complets des  qui n’appartiennent
à aucune boucle.
Exemple:
Utiliser la table de Karnaugh pour simplifier la fonction logique suivante :

F(A,B,C,D) = A B C D + AB C D + ABCD + ABCD + ABCD + ABCD (3)

Chaque minterme est représenté par


un (1) dans la TK de la fonction : AB/CD 00 01 11 10
- Les (1) extrêmes de la première 00 1 0 0 0
colonne sont adjacents, la boucle qui
les réunit valide le minterme : BCD. 01 0 0 0 0
- La boucle qui réunit les quatre (1) de 11 0 0 1 1
cette TK valide le minterme AC. 10 1 0 1 1
D’où l’expression algébrique
simplifiée de la fonction :
F(A,B,C,D) = B C D + AC (4)

Relations utiles pour la simplification algébrique

A+1=1 A+A=A
A+0=A A.A=A
A.1=A A+Ā=1
A.0=0 A.Ā=0
A . (A + B) = A
A + (A . B) = A
Il y en a d'autres, ajoutez les sur cette page.
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……………………………………………………………….
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32

PREPARATION (A rédiger à la maison)


1) Vérifier l’équivalence des expressions (1) et (2), puis, (3) et (4).
2) Réaliser les fonctions élémentaires NON, ET et OU :
a) En n’utilisant que des NANDs.
b) En n’utilisant que des NORs.
3) Faire la synthèse de la fonction logique OU-EX avec quatre NANDs puis
avec cinq NORs.
4) Exercices pratiques : Conclure.
a) Lois de Morgan : Compléter le tableau ci-dessous :

a b a b ab ab a + b a+b a+b a .b
0 0
0 1
1 0
1 1

- Comparer les colonnes 6 & 7 et les colonnes 9 & 10 pour conclure.


- Utiliser une NAND et 4 NORs pour faire la synthèse de la 1ère loi de
Morgan et, 4 NANDs et une porte NOR pour faire la synthèse de la 2ème loi.
b) Synthèse d’un comparateur
Compléter la TV ci-dessous en comparant les nombres :
N1 = B1 A1 = (B1.21+ A1.20) et N2 = A2 = (A2.20).

A1 N2 N1
B1 f g(N1=N2)
A2 B1 A1 f(N1N2) h(N1N2)
A2 0 0 0
g 0 0 1
0 1 0
0 1 1
h 1 0 0
1 0 1
1 1 0
- Vérifier que f + g + h = 1. 1 1 1

- Montrer que h = f + g .
- Déterminer les expressions simplifiées des fonctions fN1<N2 et gN1=N2, en
déduire celle de hN1>N2. en fonction des variables A1, B1 et A2
- Faire la synthèse de ce comparateur avec 3 portes NORS, 2 portes NANDS
et une porte OU-EX..
33

c) Gestion des feux d’un carrefour C


La figure ci-contre représente l’intersection entre
une route principale RP contenant deux voies larges
(A et B) et une route secondaire RS contenant deux
B B
voies moins larges (C et D).
Dans chaque voie se trouve un détecteur logique
A A
(portant le nom de la voie) et dont l’état (1) signale
la présence d’une voiture et l’état (0) indique son
absence.
Le trafic dans ce carrefour est régi par les règles
D
de décision suivantes:
Les feux "FP" de la route principale sont verts (FP = 1) si le nombre de
voitures détectées dans ses voies est supérieur ou égal au nombre de
voitures détectées dans les voies de la route secondaire.
Les feux FS de la route secondaire sont verts (F S = 1) seulement si le
nombre de voitures détectées dans ses voies est supérieur au nombre de
voitures détectées dans les voies de la route principale.

a) Quelle doit être la relation entre les RP RS


fonctions FS et FP pour garantir la sécurité A B C D FP FS
0 0 0 0
du trafic dans le carrefour ? 0 0 0 1
0 0 1 0
b) Compléter la TV ci-contre en tenant
0 0 1 1
compte des règles de décision énoncées. 0 1 0 0
0 1 0 1
c) En déduire l’expression simplifiée de la 0 1 1 0
fonction FS en utilisant la table de karnaugh. 0 1 1 1
1 0 0 0
d) Faire la synthèse de cette fonction avec 1 0 0 1
6 portes NANDs et 3 portes NORs. 1 0 1 0
1 0 1 1
e) Compléter le circuit de la gestion du 1 1 0 0
1 1 0 1
carrefour avec une dixième porte pour
1 1 1 0
générer la fonction FP. 1 1 1 1
34

MANIPULATION
1) Actionner le grand interrupteur lumineux de la maquette pour l’alimenter.
a) Vérifier le bon fonctionnement des interrupteurs qui simulent les
variables logiques et des LEDs témoins.
b) Vérifier le bon fonctionnement des portes logiques NANDS et NORS en
les utilisant comme des inverseurs grâce aux montages simples ci-dessous:

A A A A

2) Réaliser les fonctions ET, OU avec des NANDs puis avec des NORs.
3) Réaliser et tester la fonction OU-EX avec 4 NANDs puis avec 5 NORs.
4) Conclure.
5) Vérifier le fonctionnement du circuit de conversion "Binaire → Décimal."
6) Applications pratiques : Utiliser les résultats de la préparation pour
réaliser cette partie de la manipulation.
Tester les montages réalisés en présence de l’enseignant.
a) Lois de Morgan :
Réaliser et tester les montages pour vérifier les deux lois de Morgan.
Conclure.
b) Comparateur à trois sorties:
Faire la synthèse d'un comparateur pour comparer les nombres binaires
N1 = B1A1 et N2 = A2, avec 3 portes NORS, 2 portes NANDS et une porte
OU-EX, puis tester le en observant simultanément ses sorties f(N1 < N2), g(N1 = N2)
et h(N1 > N2. Conclure.
c) Feux d’un croisement.
Réaliser le circuit logique de gestion du trafic dans un carrefour simulé sur la
maquette, avec 6 portes NANDS et 4 portes NORS, tester son
fonctionnement. Conclure.
35

LOGIQUE SEQUENTIELLE

Ei
But de la manipulation Système
A) Etudier les bascule RS, JK et D. s séquentiel S(Ei,s)
B) Réaliser et étudier des compteurs.
C) Réaliser et étudier des registres.
RAPPELS THEORIQUES Figure 1
Un système séquentiel est un circuit logique dont l’état (sortie S) à l’instant t
est fonction des entrées à cet instant et de son état précédent (sortie S) à
l’instant t-1.
- L’élément de base d’un système séquentiel est : La Bascule.
- Les compteurs et les registres sont des systèmes séquentiels.
Le changement d’état d’un système séquentiel en fonction de ses entrées
peut se faire de façon SYNCHRONE ou ASYNCHRONE.
1- Système séquentiel Synchrone. Un système séquentiel est synchrone
si le changement de son état se fait à des instants précis définis par le front
actif d’un signal appelé signal d’Horloge noté H ou T. On dit que son évolution
en fonction des entées est synchronisée par une horloge.
Un signal d’Horloge est une suite d'impulsions périodiques présentant
chacune deux paliers (haut et bas) et deux fronts (par période (figure 2):
Front montant Niveau haut Front descendant
H

Niveau
bas

Figure 2 : Impulsion dans un signal d'horloge

Les systèmes séquentiels synchrones sont insensibles aux perturbations


des variables d'entrée, mais ils sont relativement lents.

2- Système séquentiel asynchrone:


Un système séquentiel est asynchrone si son état change indépendamment
du temps. Un tel système a l’avantage de répondre rapidement, mais
l'inconvénient d'être sensible aux perturbations qui accompagnent les
transitions des variables d'entrée.
Une mise en forme de ces variables s’avère donc indispensable pour
garantir un fonctionnement normal du système séquentiel.
36

A) LES BASCULES.
La bascule est un système séquentiel élémentaire capable de mémoriser une
information binaire (un bit). Trois types de bascules seront étudiés dans ce TP.

1) LA BASCULE RS (Reset, Set) ou (remise à ZERO, mise à UN).


C’est une bascule asynchrone. A
S Q
Elle possède (figure 3) deux entrées (S et R)
et deux sorties complémentaires:
B R
Fonctionnement . Les entrées S et R commandent Figure 3
directement l’état de la bascule selon les règles suivantes :
S : met la sortie Q au niveau haut(1) quel que soit l’état antérieur.
R : remet la sortie Q au niveau bas(0) quel que soit l’état antérieur.
Le fonctionnement de la bascule RS peut être décrit par la table des
transitions complète (4a) ou la table des transitions réduite ( ).
Entrées Sortie Entrées Sortie
R S Q(t) Q(t+1)
R S Q(t+1)
0 0 0 0
0 0 1 1
0 0 Q(t)
0 1 0 1 0 1 1
0 1 1 1 1 0 0
1 0 0 0 1 1 interdit
1 0 1 0 Table 4b.
1 1 0 interdit
1 1 1 interdit Table 4a.

Ces tables permettent de déduire l'équation qui régit les transitions de la


bascule RS:
Q(t+1) = S + R Q(t)

Réalisation : La synthèse de la bascule RS peut se faire avec des portes


logiques NANDS (figures 4c et 4d) ou avec des portes NORS (figure 4e).

S S
S


R

R
R
Figure 4c Figure 4d Figure 4e
37

Remarque : La combinaison d'entrée (R=1, S=1) engendre un conflit pour la


bascule dont la sortie ne peut afficher simultanément 0 et 1. Cette ambiguïté
justifie l’interdiction de cette combinaison et impose la condition "logique" de
fonctionnement de la bascule: R.S = 0.
A
J R
2) LA BASCULE JK (Figure 5)
C’est un système séquentiel élémentaire H
synchrone. EIle possède deux entrées J et K,
une entrée d’Horloge H et deux sorties B
K S
complémentaires . Figure 5

La bascule JK est caractérisée par le fait que son état ne change qu'à la
reception d’une impulsion sur son entrée d’horloge H.
Elle possède en plus des entrées synchrones J et K, deux entrées
asynchrones (ou de forçage) S (pour la mise à 1) et R (pour la remise à 0)
pouvant modifier son état indépendamment du signal d’horloge.
Le fonctionnement de la bascule JK est decrit dans les tables des transitions:
complète (6a) et réduite (6b) et (6c).
Entrées Sortie Entrées Sortie
J K Q(t) Q(t+1) J K Q(t+1)
0 0 0 0 0 0 Q(t)
0 0 1 1 Table 6b 0 1 0
0 1 0 0 1 0 1
0 1 1 0 1 1 (t)

1 0 0 1
J K Q(t) Q(t+1)
1 0 1 1
0  0 ∏ 0
1 1 0 1 Table 6c 1  0 ∏ 1
1 1 1 0
 1 1 ∏ 0
Table 6a  0 1 ∏ 1

*  ≡ 0 ou 1
* ∏ ≡ impulsion d’horloge.

Le tableau ci-contre résume les fonctions JK=00 Fonction mémoire


JK=01 Mise à zéro.
assurées par la bascule JK : JK=10 Mise à UN.
JK=11 Changement d'état.
38
A D Q
3) LA BASCULE D (DELAY ou Retard). (Figure 7a)

La bascule D est un système séquentiel élémentaire ∏ H


synchrone, elle possède une entrée D, une entrée
d’Horloge H et deux sorties complémentaires . Figure 7a

Fonctionnement : La bascule D transfère Entrée Horloge Sortie


en sortie l’état de son entrée, après réception D H Q(t+1)
d’une impulsion d'horloge, conformément à la
table des transitions ci-contre: 0 ∏ 0
1 ∏ 1
4) LA BASCULE RS SYNCHRONE (RSH). Table 7b
C’est une bascule RS dont le fonctionnement
est commandé par le niveau haut d’un signal
d'Horloge H de telle sorte que: S
- Si H=1, la bascule fonctionne normalement.
- Si H=0, la bascule est inhibée. H
Le schéma de cette bascule est donné par
R
la figure ci-contre :
Figure 8

Compte rendu 1/3

Préparation 1/3(A rédiger à la maison)


R
a) Les entrées d’une bascule RS 1 t
évoluent selon le chronogramme S
de la figure 1 ci-contre. Déterminer 1 t
l’évolution de son état (sortie Q)
Q
initialement au niveau haut(1).
1 t
H Figure 1
1
b) On applique sur les entrées t
J, K et H d’une bascule JK active J
au front descendant, les signaux 1 t
de la figure 2 (ci-contre): K
1
Compléter le chronogramme t
ci-contre avec le signal perçu Q
à la sortie Q. 1
t
Figure 2
39

c) Les transitions de la bascule JK sont régies par l’équation logique suivante:

Q(t+1) = J Q(t) + K Q(t)

Quelle doit être la relation entre les variables J et K pour en faire une bascule
D avec un fonctionnement régi par la fonction Q(t+1) = J = D ?

Manipulation 1/3:
Le fonctionnement de la maquette est assuré par une alimentation intégrée
qui transforme la tension 220V~ du secteur en une tension continue +5V.

1) ETUDE DE LA BASCULE JK :
- Brancher deux interrupteurs aux entrées J et K et un interrupteur
poussoir à l’entrée d’horloge. Connecter la sortie Q à une LED.
- Relever la table des transitions de la bascule JK. Conclure.

2) Vérifier le bon fonctionnement des autres bascules en s’assurant que


pour J=K=1, l’état de la bascule change après chaque impulsion d’horloge.

3) ETUDE DE LA BASCULE D:
- Réaliser la bascule D à partir de la bascule JK et relever sa table
des transitions. Identifier le front actif du signal d’horloge H.
- Conclure.
40

B) LES COMPTEURS
But de la manipulation
Etudier la structure et les caractéristiques de quelques compteurs.
Rappels théoriques
1) Définitions
- Un compteur (ou décompteur) est un circuit logique séquentiel conçu avec
N bascules identiques pour décrire au rythme d’un signal d’horloge (et toujours
dans le même ordre), une séquence de combinaisons dont le nombre n est
inférieur ou égal à 2N.
- Le cycle de comptage d’un compteur (ou décompteur) modulo n comporte
n combinaisons.
- Les compteurs se divisent en deux groupes :
a) Les compteurs synchrones : Toutes les bascules sont commandées
par le signal d’horloge, leur commutation ne dépend que des entrées.
b) Les compteurs asynchrones: Une bascule au moins n’est pas
commandée par le signal d’horloge.
2) Analyse des compteurs
L'analyse d'un compteur consiste à déterminer les combinaisons affichées
par ses bascules durant son cycle de comptage, elle se fait en deux étapes :
- On exprime les entrées J, K et H. dans la "Table des entrées."
- On détermine l'évolution des états des bascules, après chaque impulsion
d’horloge dans la "Table des transitions".
a) Exemple 1:
Les bascules du compteur ci-dessous sont toutes commandées par le signal
d’horloge H.
Q0 Q1 Q2

J0 Q0 J1 Q1 J2 Q2

H2
Afficheur à LEDS
H0 H1

 K0 K1
 K2 Q2 Q1 Q0
H
Fig. 1
41
Entrées
Analyse du compteur Bascules J K H
- Les entrées se définissent à partir (JK)0 J0 = 2 K0 = 1 H0 = H
du circuit par les relations simples (JK)1 J1 = Q0 K1 = Q0 H1 = H
rassemblées dans la table ci-contre, (JK)2 J2= Q1Q0 K2= 1 H2 = H
appelée "Table des entrées" : Table des entrées

- Dans la première ligne de la Q2 Q1 Q0


J2 K2 J1 K1 J0 K0 ∏ 0 0 0
table des transitions ci-contre, les
valeurs des entrées, se calculent 0 1 0 0 1 1 ∏1 0 0 1
à partir la séquence initiale (000) 0 1 1 1 1 1 ∏2 0 1 0
grâce aux relations de la table
0 1 0 0 1 1 ∏3 0 1 1
des entrées.
- A la première impulsion 1 1 1 1 1 1 ∏4 1 0 0

d'horloge, le compteur affiche la 0 1 0 0 0 1 ∏5 0 0 0


séquence (001) qui modifie ses Table des transitions
entrées pour le préparer à afficher
la séquence (010) dès la réception de la 2ème impulsion d'horloge et ainsi de
suite jusqu'à ce que le compteur retrouve sa séquence initiale (000) après cinq
impulsions d'horloge.
Conclusion : Le circuit de la figure 1 est un compteur synchrone modulo 5.

b) Exemple 2:
La bascule (JK)1 du compteur ci-dessous n’est pas commandée par le signal
d’horloge. Q0 Q1 Q2

 J0 Q0 J1 2 J2 Q2
Q1
H0 1 H1 H2

H
 K0 K1 K2

Fig. 2c
L’analyse de ce compteur, pratiquée de la même façon permet de déterminer
les combinaisons de son cycle de comptage.
42

COMPTE RENDU 2/3


Préparation 2/3 (A rédiger à la maison)
1) Analyser le compteur de la figure 2 en remplissant convenablement la
Table des entrées de ses bascules et la Table de ses transitions.
Q2 Q1 Q0
J2 K2 J1 K1 J0 K0 ∏
0 0 0
(JK)0 (JK)1 (JK)2 ∏1
∏2
J0 = 1 J1 = J2 =
∏3
K0 = 1 K1 = K2 =
∏4
H0 = H H1 = H2 = ∏5
∏6
∏7
∏8

Compléter la conclusion suivante:


Le circuit de la figure 2 est un compteur… .................. ..modulo……

2) Le circuit de la figure 3 ci-dessous, est un compteur synchrone à base de


bascules JK. Q0 Q1 Q2

 J0 Q0 J1 Q1 J2 Q2

H0 H1 H2

 K0 K1 K2

Fig. 3c

- Quelle est la caractéristique principale d’un compteur synchrone ?


- Analyser ce compteur en remplissant convenablement sa table des entrées
et sa table des transitions.
- Compléter la conclusion suivante:
Le circuit de la figure 3 est un compteur… .................. ..modulo……
43

3) Les entrées des bascules du compteur asynchrone ci-dessous sont toutes


à l’état 1 Q0 Q1 Q2 Q3

 J0 Q0  J1 Q1  J2 Q2  J3 Q3

H0 H1 H2 H3

 K0 0   K2  K3 3
K1
Fig. 4c
- Pourquoi cette structure est-elle dite asynchrone ?
- Comment répond une bascule JK à une impulsion d’horloge lorsque ses
entrées sont toutes les deux à l’état logique 1 ?
- Compléter le chronogramme et la table des transitions de ce compteur
sachant que ses sorties Q0, Q1, Q2 et Q3 sont initialement à l’état logique 0.
- Comment peut-on le modifier pour en faire un décompteur ?
- Conclure.

Q3 Q2 Q1 Q0 H
Etat
0 0 0 0
initial t
∏1
Q0
∏2
∏3
t
∏4
∏5
Q1
∏6
t
∏7
∏8 Q2
∏9
t
∏10
∏11 Q3
∏12
∏13 t
∏14
∏15
∏16
44

Manipulation 2/3:

Porter les séquences de comptage des compteurs


Circuit ……..
analysés expérimentalement dans un tableau analogue
à celui ci-contre après avoir vérifié leur fonctionnement Q2 Q1 Q0

avec l'enseignant : 0 0 0
1) Compteurs synchrones ∏1

a) Réaliser et relever la table des transitions ∏2


du circuit de la figure ❶. Conclure. ∏3

b) Réaliser et relever la table des transitions ∏4


du circuit de la figure ❸. Conclure. ∏5

2) Compteurs asynchrones ∏6
∏7
a) Réaliser et relever la table des transitions
∏8
du circuit de la figure ❷. Conclure.
∏9
b) Réaliser et relever la table des transitions
∏10
du circuit de la figure ❹. Conclure.
∏11
Décompteur asynchrone
---
a) Réaliser un décompteur asynchrone à partir du
circuit de la fig.4. ---

b) Relever sa table des transitions. Conclure.


45

C) LES REGISTRES
But de la manipulation
Etudier la structure et les caractéristiques de quelques registres.

Rappels théoriques
1) Définition
Les registres sont des circuits séquentiels synchrones conçus pour le
stockage temporaire de l’information. Ils sont constitués par la mise en
cascade de plusieurs bascules identiques (JK ou D). Chaque bascule
matérialise un bit d’information.
2) Types de registres
a) Le registre à décalage : Ses bascules sont montées de telle sorte que
l'état logique de la bascule de rang i se transmet à la bascule de rang i-1
(décalage à droite), ou i+1, (décalage à gauche), à chaque impulsion
d'horloge.
Le circuit ci-dessous est celui d’un registre à décalage à droite dans lequel
l’information à stocker est introduite bit après bit par l’entrée série ES.

S3 S2 S1 S0
ES1
D3 Q3 D2 Q2 D1 Q1 D0 Q0
SS
H H H H
Clr Clr Clr Clr
H
fig. 1

Le tableau ci-contre montre l'évolution du Sorties S3 S2 S1 S0


chargement d'un registre à 4 bascules via
son entrée série ES, avec le mot binaire : Etat initial ► 0 0 0 0
N = a3 a2 a1 a0. ∏1 a0 0 0 0
Ce mode de chargement appelé ∏2 a1 a0 0 0
"chargement série" nécessite autant
d'impulsions d’horloge que de bits à stocker. ∏3 a2 a1 a0 0

∏4 a3 a2 a1 a0
46

b) Registre à chargement parallèle. Ce registre possède autant d’entrées


que de bits d’information à stocker.
La figure ci-dessous représente un registre à décalage possédant des
entrées parallèles E0, E1 et E2, une entrée série ES et une sortie série SS.

ES D2 Q2 D1 Q1 D0 Q0

H H H
H
fig. 21
X
E2 E1 E0
La variable logique X permet de choisir le mode de chargement, ainsi:
- X = 1 active le chargement série en inhibant les entrées parallèles.
- X = 0 active le chargement parallèle en inhibant l'entrée série.

c) Registre à mémoire : C’est un registre à décalage muni d’une


commande extérieure pour inhiber l’entrée d’horloge.

d) Registre Universel
Dans un registre universel, on peut avoir les 4 possibilités de chargement et
de lecture, avec en outre la possibilité de décalage aussi bien à gauche qu'à
droite.

Sorties //
S.S. Décalage S.S. Décalage
à gauche à droite

E.S. Registre universel

Validation E.S.
Entrées //
Horloge
Décalage à droite Validation Entrées //
ou à gauche
47

COMPTE RENDU 3/3


Préparation 3/3 (A rédiger à la maison)
1) Registre à décalage à droite :
Le schéma ci-dessous représente un registre à décalage à droite à base de
bascules JK transformées en bascules D :
Q3 Q2 Q1 Q0

ESs J3 Q3 J2 Q2 J1 Q1 J0 Q0

H H H H

K3 3 K2 2 K1 1 K0 0

Clr Clr
Clr fig. 3 Clr

a) Ecrire la relation entre les entrées J et K de chaque bascule. Conclure.


b) En déduire le schéma équivalent du registre à base de bascules D.
c) Compléter les diagrammes temporels, ci-dessous, de son chargement via
l’entrée ES avec les données binaires : N1 = 1011 et N2 = 1010. Conclure.

ES ES
1 1 1 1 1
0 t 0 0 t
H H
t t
Q3 Q3
1 1
t t
Q2 Q2
1 1
t t
Q1 Q1
1 1
t t

Q0 Q0
1 1
t t
48

2) Registre à chargement parallèle:


Le schéma de la figure 4 représente un registre avec une entrée série ES et
trois entrées parallèles E0, E1 et E2.
Q2 Q1 Q0

ES 1 J2 Q2 3 5
1 2 J1 Q1 3 J0 Q0

2 4 6
K2 K1 K0
H H H H

X fig. 4
E2 E1 E1
a) Ecrire la relation entre les entrées J et K pour chaque bascule. Conclure.
b) Exprimer les entrées J0, J1 et J2 en fonction des variables X, Es, E0, E1 et E2.
c) Tracer les diagrammes temporels correspondant à son chargement avec la
donnée binaire: 101 pour X = 0 et pour X = 1. Conclure.
H
H
t t

ES E2
1
t
t
E1
t
Q2 E0
t
t

Q1 Q2
t
t
Q1
t
Q0
t Q0
t
49

Manipulation 3/3:
m

1) Registre à décalage droite:


Réaliser le registre de la figure 3 où les bits à stocker sont simulés par les
états successifs d'un interrupteur branché sur l’entrée série ES du registre.
Mode opératoire
- Vérifier que toutes les bascules sont initialement à l’état logique 0.
- Il faut une impulsion d’horloge pour stocker tout bit présenté à l’entrée ES.
- Remplir les tableaux ci-dessous pour montrer comment évolue le stockage
des nombres N1 = 1011 et N2 = 1010. Conclure.

N1= 1011 ES 1 1 0 1 N2= 1010 ES 0 1 0 1


t=0 ∏ П1 П2 П3 П4 t=0 ∏ П1 П2 П3 П 4
0 Q3 0 Q3
0 Q2 0 Q2
0 Q1 0 Q1
0 Q0 0 Q0

2) Registre à chargement parallèle:


Réaliser le registre de la figure 4 où le chargement peut être effectué avec
trois interrupteurs branchés aux entrées parallèles E0, E1 et E2, ou avec un
seul interrupteur branché à l’entrée série ES; le choix du mode de chargement
se décide avec un interrupteur branché à l’entrée de commande X.
Conseil pratique: Utiliser le groupe d'interrupteurs de droite pour simuler les
entrées // et le groupe de gauche pour simuler l'entrée ES et la commande X.
- Connecter les sorties Q2, Q1 et Q0 respectivement aux LEDs L2, L1 et L0.
- Rassembler les séquences de chargement du mot binaire N3 = 011 dans
les tableaux ci-dessous avec X = 1 pour un chargement série et X = 0 pour
chargement un chargement parallèle

N3 = 011 ES 1 1 0 N3 = 011 E2 E1 E0
t=0 П
Impulsions: ∏1 ∏2 ∏3 X=0 0 1 1
X=1 Q2 0
Q2 0 Chargement
Chargement
Q1 0 parallèle Q1 0
série Q0 0
Q0 0

- Essayer avec d'autres mots binaires sans les présenter dans un tableau.
- Conclure en comparant les deux modes de chargement.

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