Chapitre 2 - Routage Dynamique

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Chapitre 2 : Le routage dynamique

1. Introduction
L’une des fonctionnalités majeures de la couche 3 (réseau) du modèle OSI est le routage
IP. En fait, c’est à ce niveau que toutes les techniques spécifiques au routage de paquets IP sont
implémentées. Notons que le routage est un processus assurant le choix du meilleur chemin
parmi ceux disponible dans la table de routage du routeur pour acheminer les informations
encapsulées dans des paquets IP de la source à la destination.

Le principal équipement employé ici est le routeur qui permet l’interconnexion de divers
réseaux utilisant le protocole IP. L’adresse IP est l’élément essentiel pour déterminer le chemin
d’une destination donnée, car le routeur utilise l’adresse IP réseau de LAN pour effectuer le
routage.

Cependant, on distingue deux types de routage : le routage statique et le routage


dynamique.

2. Définition
Le routage dynamique permet d’utiliser les protocoles qu’on appelle protocoles de routage
(routing protocols) pour remplir les entrées de la table de routage. Une fois qu’un
administrateur réseau a entré les commandes de configuration pour lancer le routage
dynamique, les informations relatives aux routes sont mises à jour automatiquement par un
processus de routage.

Le routage dynamique possède comme avantage principal de s’adapter automatiquement


aux modifications topologiques.

3. Caractéristiques des protocoles de routage


La mise en œuvre du routage dynamique dépend de deux fonctions de base :

✓ La gestion d’une table de routage


✓ La distribution opportune des informations aux autres routeurs sous forme de mise
à jour du routage.
Le routage dynamique s’appuie sur u protocole de routage pour partager les informations
entre routeurs. Un protocole de routage définit les règles utilisées par un routeur pour

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communiquer avec les routeurs voisins. Par exemple, un protocole de routage définit les
informations suivantes :

✓ Comment envoyer les mises à jour


✓ Les informations contenues dans ces mises à jour
✓ Le moment où les informations doivent être envoyées
✓ Comment localiser les destinations des mises à jour.
Les protocoles de routage peuvent être classés selon l’algorithme qu’ils utilisent :

✓ Vecteur de distance
✓ Etat de liens
✓ Hybride symétrique
Lorsqu’un algorithme de routage met à jour une table de routage, son principal objectif est
de déterminer les meilleures informations à inclure dans cette table. Chaque algorithme de
routage interprète à sa façon les meilleures informations.

Un protocole de routage peut calculer les métriques en fonction des critères tels que :

✓ La bande passante : le débit d’une liaison mesuré en bps (bits par seconde).
✓ Le délai : le temps requis pour acheminer un paquet de la source à la destination.
✓ La charge : la quantité de trafic sur une ressource réseau telle qu’un routeur ou une
liaison.
✓ La fiabilité : cette notion est généralement le taux d’erreurs sur chaque liaison du
réseau.
✓ Le nombre de sauts : le nombre de routeurs par lesquels un paquet doit passer avant
d’arriver à destination.
✓ TICS : l’intervalle de temps entre 2 trames pour une liaison de données précise
(environ 55 secondes).
✓ Coût : généralement basé sur une dépense monétaire attribuée à un lien par
l’administrateur réseau.

4. Les protocoles de routage et protocoles routés


a. Les protocoles routés

C’est un protocole de réseau qui contient les informations permettant d’acheminer le


paquet vers la bonne destination. Il est en quelque sorte comme l’élément qui porte le paquet.
Exemple : le protocole IP.

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b. Les protocoles de routage

Ce sont les protocoles de réseau qui indiquent le meilleur chemin pour qu’un paquet
atteigne sa destination. Exemple : RIP, OSPF, IGRP, EIGRP.

Un protocole de routage prend connaissance de toutes les routes disponibles. Il insère ls


meilleures routes dans la table de routage et supprime celles qui ne sont plus valides.

Il existe deux principales classes d’algorithme de routage : algorithme à vecteur à distance


et algorithme à état de liens (ou de liaison).

Chaque type de protocole détermine différemment la route ma plus appropriée vers un


réseau de destination. Pour que deux routeurs échangent des routes, ils doivent utiliser le même
protocole de routage et par conséquent le même algorithme de routage.

i. Le protocole RIP (Routing Information Protocol)

C’est un protocole de routage à vecteur de distance utilisé sur des milliers de réseaux à
travers le monde. Les principales caractéristiques du protocole RIP sont les suivantes :

• Il s’agit d’un protocole de routage à vecteur de distance


• Il utilise le nombre de sauts comme métrique pour la sélection du chemin
• Il établit comme route inaccessible un nombre supérieur à 15.
• Il envoie par défaut le contenu de sa table toutes les 30 secondes. Il s’agit des mises
à jour permanentes en cas de modification de sa table de routage.
Il envoie immédiatement la nouvelle table à ses voisins. On parle alors de mise à jour
déclenchée. Il existe deux versions du protocole RIP : RIPv1 et RIPv2.

• RIPv1 n’envoie pas des informations du masque de sous-réseau


• RIPv2 supporte des réseaux classless (routage avec des adresses de sous-réseau,
VLSM)
Le protocole RIP à toutefois quelques inconvénients :

• La limite du nombre de sauts à 15


• L’envoie des mises à jour toutes les 30 secondes sature la bande passante

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ii. Le protocole EIGRP

EIGRP signifie Enhanced Internet Gateway Routing Protocol, c’est un protocole amélioré
propriétaire développé par CISCO. Il a été développé pour pallier aux limites d’autres
protocoles de routage à vecteur de distance comme RIP.

Ses principales caractéristiques sont les suivantes :

• Protocole de routage à vecteur de distance


• Il gère un nombre de sauts maximum de 224 sauts
• Il utilise une série de métriques pour calculer le meilleur chemin.
Son algorithme de routage est DUAL (Diffusing Update Algorithm). Contrairement au
RIP, le protocole EIGRP gère 3 tables : la table de routage, la table de voisinage et la table
topologique.

Ses quelques inconvénients sont :

• Il est exigeant en bande passante


• Il ne fonctionne qu’avec les routeurs CISCO

iii. Le protocole OSPF (Open Shortest Path First)

C’est un protocole de routage à état de liens non propriétaire. Ses principales


caractéristiques sont :

• Il utilise l’algorithme de routage SPF


• Il envoie ses mises à jour uniquement en cas de modification de la table de routage
• Il assure l’authentification de la route
La distance administrative est la distance qui détermine la fiabilité d’une route. Plus elle
est élevée, mois la route est fiable.

5. Cas pratiques

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