Biographie Leon XIII
Biographie Leon XIII
Biographie Leon XIII
CHAPITRE II
Ses études théologiques, son
enseignement philosophique, il est
ordonné prêtre
Ayant terminé avec grand succès ses études de
philosophie, le jeune Pecci, doté de ce double diamant
que sont la vertu et la science, sentait au fond de son
âme une voix secrète qui l'appelait à servir Dieu et
l’Église dans le ministère sacerdotal. Sage et pieux
comme il l'était, ayant considéré le pour et le contre et
pris conseil de son directeur spirituel, il choisit
d’accueillir la gracieuse invitation du Roi du ciel et
entreprit l'étude de la théologie.
A partir de ce jour, son application et son amour pour
la science augmenta de plus en plus. Ses efforts
n'étaient pas seulement stimulés par l'exemple de ses
condisciples et la grande habileté de ses maîtres, mais
surtout par la pensée du ministère auquel il aspirait,
sachant bien que la Gloire de Dieu, l'honneur de
l’Église et le salut des âmes exigent que les prêtres
soient non seulement vertueux mais encore dotés de la
science nécessaire au bien. Avec de telles idées, le
noble Pecci s'appliqua à l'étude de la science de Dieu
avec une ardeur extraordinaire et il y fit d'admirables
progrès durant ces 4 années. En 1830 dans la plus
grande salle du Collège Romain en présence de
nombreuses personnalités parmi les plus considérables
et les plus savantes,il soutint une disputatio publique
qui provoqua les applaudissements les plus vifs et lui
fit remporter le premier prix. Dans les registres du
Collège ; ou fut noté à son éloge ce splendide
triomphe, se lisent ces mots : Dans cette disputatio le
jeune Vincent Pecci a donner une preuve d'un tel
talent qu'il laisse présager qu'il ira fort loin.
Nous avons un témoignage non moins frappant de ses
capacités et de sa science dès cette époque. Lorsqu 'il
était étudiant en théologie, quoique très jeune (à
moins de 20 ans), on lui demanda d'enseigner la
philosophie aux élèves du Collège Germanique.
Cette responsabilité demandait de celui à qui on la
confiait autant de science que de compétences.
Le jeune Pecci, sans ralentir ses propres études, sut
s'en acquitter avec beaucoup d'éloges et à la
satisfaction de tous. En 1831 il terminait son cursus
théologique en accédant aux honneurs du Doctorat. Il
n'avait pas encore vingt et un an.
Entrée à l’académie des Nobles Ecclésiastiques, l'abbé
Pecci fréquenta alors les cours de l'université Romaine
ou il étudia les droits canoniques et civil. Il continua à
se signaler entre tous non moins par l’excellence de
ses capacités que par l'exemplarité de sa vie.
Parmi les nombreux élèves, on en comptait deux
particulièrement exemplaires :Le Duc Sixte Riario
Sforza et le comte Joachim Pecci. Le premier devint
Cardinal Archevêque de Naples ou il mourut en odeur
de Sainteté en septembre de 1877 ; le second dut à sa
sagesse et à ses vertus d’accéder au premier trône du
monde. Ses études terminées l'abbé Pecci, docteur en
droit civil et canonique, laissait une telle renommée
que Grégoire XVI venant à connaître ses rares qualités
d’esprit, se prit d'une haute estime pour sa nature
attachante et le prit en très grande affection. N'étant
pas encore prêtre, il le créa prélat domestique et
référendaire de la signature papale de justice le 16
mars 1837.
Le temps approchait ou il monterait à l'autel. Nous
croyons inutile de rapporter comment il y préparait sa
belle âme. Il reçu les ordres sacrés dans la chapelle de
Saint Stanislas-kostka par les mains du Cardinal
Carlo Odescalchi, et reçu des mêmes vénérables
mains l'ordination sacerdotale dans la chapelle du
Vicariat le 23 décembre 1837. La joie dont il sentit
inonder son cœur fut indicible à l'aurore de ce
nouveau jour ou il eut l'heureux bonheur d'appeler du
ciel par son ordre et d'immoler l'autel de la paix
l'agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde.
Nous croyons que le Divin Sauveur fit aussi ses
délices de s'entretenir avec son ministre, inondant des
plus belles grâces son futur Vicaire, son Général, le
Pasteur suprême de tous les fidèles, le courageux
pilote qui devrait un jour diriger le navire de Saint
Pierre vers le port du salut éternel.
CHAPITRE III
Monseigneur Pecci, Déléguât
Apostolique
La province du Bénévent, sous la douce domination
du Chef de l’Église,était depuis quelque temps en but
à de graves difficultés. Situé loin de Rome dans une
enclave au sein du royaume de Naples, une Camorra
de mafieux y sévissait qui terrorisaient la population
commettant de nombreux meurtres et dévastant tout.
A cela s'ajoutait que quelques familles de
l'aristocratie, aussi puissantes par les affaires que par
l’hérédité, négociaient presque avec cette maffia tant
pour conserver leurs richesses que pour garder la vie
sauve. Ainsi, au lieu de prêter main forte au
gouvernement du Pape pour faire arrêter les criminels
ou au moins pour limiter leurs méfaits, elles leur
donnaient l'hospitalité dans leurs châteaux, les rendant
ainsi plus osés dans leurs délits en dépit des demandes
de l'autorité et au mépris de la sécurité des honnêtes
gens. Inutile de dire que dans une telle situation il n' y
avait plus de sécurité ni de nuit, ni de jour, les familles
étaient presque terrorisées, et de partout on réclamait
des mesures efficaces.
Celui qui serait en mesure de régler un si grave
problème, apaiser les esprits, et rendre la tranquillité
et la paix dans cette province dévastée, aurait bien
mérité de la religion et de la patrie. Mais il fallait un
homme à l'esprit assez perspicace pour trouver les
meilleurs moyens, et possédant un caractère
suffisamment énergique pour les mettre à exécution
avec détermination. Y en avait-il un ?
CHAPITRE V
Monseigneur Pecci, Évêque et Cardinal
de Pérouse, les œuvres de son zèle
Chapitre VI
Le Cardinal Pecci créé Camerlingue de
la Sainte Église Romaine il est donné
pour successeur du grand Pie IX.