Creances en Souffrance

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REMERCIMENTS
Aucuneœuvrehumainenepeutseréalisersanslacontributiond'autrui.Cemémoireest
lerésultatd'uneffortconstant.Ceteffortn'auraitpuaboutirsanslacontributionde
nombredepersonnes

Je remercie tout d'abord dieu tout puissant, maître des cieux et de terre, de m'avoir
donnélaforceetlaconnaissancepouraccompliruneactionquiluiplaise.

Je tiens à remercier, profondément, mon directeur de recherche « Mr le professeur
EZZAHID ELHADJ»pourlaqualitéd'encadrement,larigueurscientifiqueetlesoutien
affectifdontj'aibénéficiétoutaulongdelapérioded'élaborationdecemémoire.

Nos remerciements s'adressent également au corps professoral de l’UNIVERSITE


MOHAMED V – AGDAL, particulièrement aux professeurs de la faculté des Sciences
ÉconomiquesetGestionquinousontpermisd'accéderàuneformationuniversitairede
qualité

Enfin,àtousceuxquideprèsoudeloinontcontribuémoralementoumatériellementà
l'aboutissementdecetravail.Nousdisonsmerci

DEDICACE
Ameschersparents:

«Jamaisjen'oublieraivossacrificespourmoi,vousétieztoujoursavecmoiparvos
encouragementsetvosconseils.Quevoustrouviezdanscetravailuneexpression
demongrandamourenversvousetdemagrandereconnaissance!Quedieutout
puisantvousprotégezetvousoffrelasantéetunelonguevie!»

Ameschèressœurs:

«Vousétieztoujoursàmescotés.Jenepourraisjamaisimaginermaviesansvous.
Quedieuvousgarde,vousprotègeetvousoffreuneviepleinedebonheuretde
succès!Quevoustrouviezdanscetravailmesvifssentimentsd'amouret
d'affection!»

Amesbeaux-frères:

«Vousavezcontribuéenfonctiondevosmoyensàaffermirmaformation.
Sincèregratitude!»

Atouslesmembresdemafamilleetàtousmesamis:

«Vousêtestoujoursdansmoncœur.Jenevousoublieraijamais.Veuilleztrouver
danscetravailmonexpressiond'amouretd'amitiéenversvous!»

1
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................................................................3

INTRODUCTION GENERAL .. .4

CHAPITRE 1 : GENERALITES SUR LA NOTION DES CREANCES EN SOUFFRNACE

1. Notion de créance en souffrance ... 8


2. Mode et critères de classification des créances en souffrance .. .9
a. créances pré-douteuses .... .. ..9
b. créances douteuses ..... .....10
c. créances compromises ..... ....10
3. Règles de provisionnement des créances en souffrance .. .11

CHAPITRE 2 : RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN SOUFFRANCE

1. Notion du risque de crédit 16


a. Le profil de risque ..... ......16
b. La qualité des emprunteurs ..... .... .17
c. La division des risques ..... ... 17
2. Analyse des facteurs explicatifs des créances en souffrance émergé à défaut de
contrepartie ...17
a. Les facteurs généraux ..... ....18
b. Les facteurs professionnels ..... ....19
c. Les facteurs propres à l’emprunteur ..... ...19
d. Le risque-pays ..... 19
3. Saines pratiques face aux créances en souffrance ................... ........19
4. l’importance de la méthode du ‘’scoring’’ dans l’étude d’une demande de crédit ..21
a. Présentation de la méthode « scoring » ..... . ... .21
b. La fonction « score » dans le cas du crédit aux entreprises ...... ..21

CHAPITRE 3 : RISQUESOPERATIONNELSETCREANCESENSOUFFRANCE

1. Notion du risque opérationnel ... ... 23


2. Analyse des facteurs explicatifs des créances en souffrance émergé à défaut du
créancier .. ..25
a. Dysfonctionnement de l’activité et des systèmes................................................25
b. Saisie, exécution et suivi des transactions ..........................................................25
c. Corruption et liens sociaux (banquier/débiteur)..................................................26

CHAPITRE 4 :PROCEDURES DE RECOUVREMENT DES CREANCES EN SOUFFRANCE

1. Le recouvrement des créances en souffrance ................... .28


2. procédures de recouvrement des créances en souffrance .. .. ..29

CONCLUSION..........................................................................................................................38

ANNEXES.................................................................................................................................39

BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................42

2
TABLES DES SIGLES, ABREVIATIONS ET
ACRONYMES
GPBM GroupementProfessionneldesBanquesdu
Maroc

MAD MoroccanDirham

MSI ManagementInformationSystem

BAM BankAl-Maghrib

PME Petiteetmoyenneentreprise

OFS organismesfinanciersspécialisés

CES Créancesensouffrance

FMI FondsMonétaireInternational

RISK CONTROL contrôledesrisques

RISK MANAGEMENT gestiondesrisques

LOAN DOCUMENTATION documentsdeprêt

3
INTRODUCTION

Qu’est-ce qu’une créance en souffrance? C’est la portion des crédits "malades" du
compte"créancessurlaclientèle"quedétientunebanqueàl’actifdesonbilan.Cescréancesen
souffrance peuvent dégénérer soit une perte partielle ou totale, en fonction de l’état de la
souffrance- pré douteux, douteux ou compromis. La propension des créances en souffrance
enregistrées par la profession bancaire est plutôt à la baisse et ce depuis 2004, année où le
niveau des crédits malades se situait à plus ou moins 40 Milliard MAD, soit 10% des crédits
distribués.Eneffet,levolumepassede33,3MilliardMADen2007,à29,8MilliardMADàfinJuin
2009,respectivement8,75%et6,05%descréditsdistribués.L’augmentationenvaleurabsolue
dequelques0,7MilliardMADdescréancesensouffrancesenjuin09parrapportàmai09està
relativiserdèslorsquelescréditsàl’économieontcrûde13MilliardMADentremaietjuin.En
termesderapport,latendanceestplutôtàl’amélioration,leratiocréancesensouffranceversus
créditsàl’économiepassantde6,07%enmai09à6,05%juin09. Néanmoinsuntauxmoyendes
créances en souffrance à 6% demeure encore élevé par rapport aux normes standards
conventionnellementadmises.
Ainsi, Depuis le début de la crise, en septembre 2008, la préservation des emplois et
l’accompagnement des entreprises étaient les deux principales préoccupations des pouvoirs
publics.Maislarétractiondel’activitéaégalementdesretombéessurlesecteurducrédit.Carun
salarié qui perd son emploi ou une entreprise qui ferme c’est aussi un client qui n’est plus en
mesured’honorersescrédits.AuMaroc,certes,onn’enestpasencoreauscénariocatastrophe
quis’est,produitauxÉtats-UnisenAngleterreouenEspagne.Maisunechoseestsûre:chezles
banques et sociétés de financement, l’évolution des créances en souffrance, les impayés en
d’autrestermes,montrentdessignesd’inquiétudeavecunvolumed’encoursetdesprovisions
quiontbeaucoupaugmentédurantlepremiersemestre2010.
Lesystèmebancairesouffredumontantélevédescréancesensouffrance,surtoutdans
les anciens OFS. La situation financière des banques spécialisées continue à constituer le
segmentleplusfaibledusecteurbancaire,représentant50pourcentdutotaldescréancesen
souffrance.Lesbanquesmarocainessonttrèssainesmaislepoidsdescréancesdouteusespar
rapport un système bancaire très structuré demeure trop élevé ceci malgré l’importance des
garantiesexigées par lesbanquesmarocaines.Tant que le poids des créances douteuses reste
important,l’accèsaucréditprincipalementpourlesPMEdemeureradifficileet/ouonéreuxetla
prisedeconsciencedelagravitédecettequestionetlamiseenplacedesmesuresallantdansle
sensdel’allégementdupoidsdecefardeauaméliorerademanièresignificativel’intégrationdu
systèmebancairedanslesystèmeproductif.
Pourfairefaceauximpayésquiaugmentent,lesbanquesetlessociétésdefinancement
ont musclé leurs moyens de recouvrement. Les établissements s’organisent pour réagir plus
rapidementauniveaudurecouvrementdescréancesnotammentenrenforçantleurséquipesde
recouvrement et en multipliant les relances des clients. Concrètement, les équipes de
recouvrementcommencentparproposeràleursclientsunrééchelonnementducréditpourles
aideràdépassercettesituation.Ainsi,Enmatièred’impayés,ilyadeuxsortesdeclients:ceux
quin’ontpasdequoipayerl’échéanceetquisevoientappliquerlapremièreprocédureetceux
quipayentlescréancierslesplusexigeantsetessayentdenégocieraveclesautres.Pourcette
secondecatégorie,lesbanquesessayentd’êtretrèsexigeantesenmettantlapressionavecdes
relancesrégulières.

4
De leurs parts Les méthodes introduites par la circulaire de la BAM sur le
provisionnement des créances en souffrance imposent la constitution d’une provision dès la
3ème échéance impayée (pré-douteuse). Toujours selon les règles prudentielles de Bank Al-
Maghrib,ladetteestcompromise(douteuse)àpartirdu6èmeimpayé,cequiexigedelabanque
de relever encore le montant de la provision. Au-delà de cette échéance impayée, la créance
devient contentieuse et la banque la provisionne intégralement. «Dès lors, le client est mis en
demeureetuneinstructionjudiciaireestintroduitepourrécupérerlamise.
La procédure judiciaire est enclenchée par la banque pour justifier également
l’improductivité de son crédit vis-à-vis du Fisc. Si elle dispose de garanties réelles, elle peut
obtenirledroitdelesréaliser.Maisc’estunprocessuslongetfastidieuxquelesbanquesévitent
généralement,préférantrégleramiablementledifférendavecle client.Selonlescas,onestime
dans le secteur que les créances contentieuses sont difficilement récupérables lorsque les
banques ne disposent pas de garanties réelles. «Mais même dans le cas échéant, plusieurs
banques se sont retrouvées avec des actifs difficilement réalisables et dont la valeur a été
largementsurestiméeparrapportauxprêtsconsentis.
Lalenteurdelajusticeaétémiseàl’indexàplusieursreprisesdansledéroulementdece
processus.LesdemandesrépétéesduGPBMpouraméliorerlespratiquesjudiciaires ont poussé
àunecoopérationétroiteentreBankAl-MaghribetleministèredelaJustice.Notammentdansle
cadre des procédures de traitement des difficultés des entreprises qui se mettent sous
redressement judiciaire ou en liquidation. Une commission a été effectivement constituée par
BAM, le ministère de la Justice et le GPBM pour examiner les procédures de traitement des
difficultésdesentreprisesvisantàatténuerlerecoursabusifàcesprocédures.Maisaussipour
veiller à ce que l’ensemble des créanciers d’une entreprise soit informé dès l’ouverture de la
procédure et pour que les garanties bancaires puissent être réalisées suivant une procédure
allégéeetcontrôlée.
Parlà,onvatenterlaquestionprincipalesuivante:
À quoi pourrait-on assimiler les créances en souffrance?
Decettequestionmajeuredécouledeuxprincipalesinterrogations:
Relèveraient-elles d’un risque de crédit
(Risque de la contrepartie) ?
Ou
S’apparenteraient-elles plutôt à un risque opérationnel
(Risque opérationnel) ?
Lerisquedecréditestunrisqueliéàundéfautdelacontrepartied’honorersoitpartiellement
ousoittotalement-risqueirréversible-sesengagementsenverslabanquecréancière.Cerisque
auncaractèreexogène,dèslorsqu’ilémanedetiers,c'est-à-diredelacontrepartieensituation
dedéfaut.
En revanche, le risque opérationnel est un risque qui découle de l’intérieur de l’institution
bancaire elle-même, tant il est lié aux dysfonctionnements éventuels de son système
d’organisation générale (MIS, qualité des audits, gestion des risques etc.) d’une part et des
attitudeséventuellementfautivesdesonpersonnel,attitudespouvantsetraduirepardesactes
demalversationoudecorruption,d’autrepart
A cet effet, Notre travail de recherche porte sur la problématique des créances en
souffrance du marché de crédit marocain, et plus précisément sur les causes et les facteurs
explicatifs de la naissance d’une insolvabilité débitrice (PME) se traduisant par un impayé et
doncunecréancesouffrantechezlecréancier(Banque).
Pour bien mener notre projet de recherche, on a essayé de le structuré de la façon la plus
optimaltoutencherchant«theonebestway»taylorienquisetraduitparlamanièreoptimalde

5
travailler afin d’obtenir des réponses satisfaisantes a notre problématique posée et donc une
atteintedesobjectifspoursuivitd’où:
ü L’utilisationd’unplansimple,biencoordonnerafindefacilitélacompréhension
Auxlecteursetsoitadapteraunegrandepartiedelapopulationintéressé.
ü L’utilisationduprincipedecomplémentaritédesinformationspourun
AvancementPasàPasverslesrésultatsattendus.

Notretravailvacomporterquatrechapitres:

- Unpremierchapitreintitulé « GENERALITES SUR LA NOTION DES CREANCES


EN SOUFFRNACE » et sera consacré a la définition de la notion des créances en souffrance
ainsi que les modes de leur classification, les règles de leur provisionnement et les agents
pouvantlesaffectés.Lesinformationsinitiales,aborderdanscechapitrevontêtred’uneutilité
impérativepourl’assimilationdeschapitressuivant.

- Un deuxième chapitre  dénommé «RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN
SOUFFRANCE», qui va essayer de porter une réponse contraignante a la problématique «Les
créancesensouffranceRelèveraient-ellesd’unrisquedecrédit(risquedelacontrepartie)?»,et
vaabordée,aceteffet,lanotiondurisquedecrédit,puiss’interrogerasurlesfacteursexplicatifs
des créances en souffrance a défaut de contrepartie (débiteur), pour qu’enfin apporter une
réponse a l’organisationde la banque faceauxcréancesensouffrance avec un éclaircissement
surl’importancedelaméthodede«créditscoring»dansletraitementdesdossiersdedemande
decrédit.

- Un troisième chapitre sous le nom « RISQUES OPERATIONNELS ET CREANCES EN
SOUFFRANCE»,danslequelserontétudiéslespointssuivants:
· Lanotionderisquesopérationnels
· Analysedesfacteursexplicatifsdescréancesensouffranceémergéàdéfautducréancier



- Un quatrième chapitre sous le thème «PROCEDURES DE RECOUVREMENT DES
CREANCES EN SOUFFRANCE » etvaêtreconsacréenpremierpointsur‘lerecouvrementdes
créancesensouffrance’puissur‘lestypesderecouvrementdescréancesensouffrance’avant
des’intéresserleurs‘procéduresderecouvrement’,celles-civaêtrerepartieen:
· procéduresderecouvremental’amiable
· procéduresderecouvrementjudiciaire

6
CHAPITRE 1 :
GENERALITES SUR LA NOTION DES CREANCES EN
SOUFFRNACE

Lacréanceestledroitenvertuduquelunepersonnephysiqueoumorale,qu'onappelle
le créancier (appelé aussi le prêteur) peut exiger des droits sur un (des) biens ou un (des)
servicessurundébiteurquipeutêtreunepersonnephysiqueoumoralequiluidoitlafourniture
d'uneprestation.

 

Atitred’exemple,siuneEntreprise«UNIFARMAS.A»faitappelauncréditetdoncemprunte
une somme de (500.000 MAD) auprès de la «banque populaire» avec un taux de 10% et
pendantuneduréede5ans:
- Letauxde10%estle ..«Tauxdébiteur»
- «UNIFARMAS.A»estle ...............«Débiteur»ou«personnedébitrice»
- «Banquepopulaire»estle .«Créancier»
- 5 ans est la durée de remboursement de la somme prêté augmenté des intérêts
éventuelles.
Ainsi, «UNIFARMA S.A» a une dette envers la «banque populaire» et cette dernière à une
créance envers «UNIFARMA S.A» d’un montant de (500.000 MAD) remboursable sur par
fractions(traite)suruneduréede5ans

Aux termes, de «la circulaire n° 19/G/2002 du 23 décembre 2002» et de son
modificatif«n°38/G/2004du9décembre2004»,onentendparcréancestousleséléments
dubilanetduhorsbilan,quellesqu’ensoientlaforme,lamonnaiedelibelléetlacontrepartie,
susceptiblesdegénérerunrisquedecrédit.
Sontconsidéréescommecréancesausensdel’alinéaci-dessus:
1)-lescréditspardécaissementquellequesoitleurnature,ycomprislescrédits-bailset
2)-lesprêtssubordonnés;
3)-lestitresdecréance,ycomprislestitressubordonnés;
4)-lesengagementsparsignaturedonnés,telsquelescautionsetavals,lesacceptations,
5)-leslettresdecréditetlesengagementsdefinancementirrévocables.
.
Lescréancessontrépartiesen3classes:
- lescréancessaines.
- lescréancesirrégulières.
- lescréancesensouffrance.


7
Créancessaines
Sont considérées comme créances saines, les créances dont le règlement s'effectue
normalementàl'échéanceetquisontdétenuessurdescontrepartiesdontlacapacitéàhonorer
leursengagements,immédiatset/oufuturs,neprésentepasdemotifd'inquiétude

Créancesirrégulières
Sontconsidéréescommecréancesirrégulières,lescréancesprésentantlescritèresde
classificationparmilescréancesensouffrance,maisquisontintégralementcouvertesparl'une
lesgarantiesénuméréesau«-1-»delapartie«3)»des«Règles de provisionnement des créances
en souffrance » ci-dessous.

A ce point, intéressons nous sur les créances en souffrance, puisqu’elle présente
d’ailleurslesujetdenotreanalyse,etétudiant:
- Dansun«1erpoint»la’notion de créances en souffrance’
- Dansun«2èmepoint» le‘mode et critères de classification des créances
en souffrance’
- Dansun«3èmepoint»les‘Règles de provisionnement des créances en
souffrance’

1. Notion de créance en souffrance :

Lasouffrance,oudouleurausenslarge,estuneexpérienceaffectivededésagrémentet
d'aversion, associée à un dommage ou à une menace de dommage, ainsi la personne malade
souffredesamaladie.
De là, une créance en souffrance est la portion de crédit "malade" du compte
"créances sur la clientèle" que détient une banque à l’actif de son bilan. Ces créances en
souffrance peuvent dégénérer soit une perte partielle ou totale, en fonction de l’état de la
souffrance-prédouteux,douteuxoucompromis–
D’unemanièregénérale,auxtermesde « la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib
n°19/G/2002 du 23 décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des
créances et à leur couverture par les provisions » et de son modificatif « n°38/G/2004
Du 9 décembre 2004 » :
Sontconsidéréescommecréancesensouffrance,lescréancesquiprésententunrisque
de non recouvrement total ou partiel, eu égard à la détérioration de la capacité de
remboursementimmédiateet/oufuturedelacontrepartie.
Ladétériorationdelacapacitéderemboursementdescontrepartiesestappréhendéeà
travers la constatation d’impayés sur une durée égale ou supérieure à 90 jours et/ou la
survenanced’évènementsdenatureàinfluencernégativementlacapacitéderemboursementdu
débiteur.
Poursuivant l’exemple précédemment interprété, si la «UNIFARMA S.A» (personne
débitrice)devienne,insolvablec'est-à-diredansl’incapacitédepayéladettetotal(500000MAD)
oupartiel(fractionde500000MAD)ala«Banquepopulaire»(créancier),aveclaconstatation
par ce dernier, d’impayés sur une durée égale ou supérieure à 90 jours et/ou la survenance
d’évènementsdenatureàinfluencernégativementlacapacitéde remboursementdudébiteur.
Cela donne naissance à une créance impayée appelée «créances en souffrance» au compte
«créancessurUNIFARMAS.A»quedétientlecréancieràl’actifdesonbilan.


8
2. Modes et critères de classification des créances en souffrance :

Lescréancesensouffrancepeuventdégénérersoitunepertepartielleoutotaleetceux
Enfonctiondel’étatdesouffrance.
Decefait,etselon«la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib n°19/G/2002 du 23
décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des créances et à leur
couverture par les provisions » :
Les créances en souffrance sont, compte tenu de leur degré de risque de perte,
répartiesentroiscatégories:

- lescréancespré-douteuses
- lescréancesdouteuses
- lescréancescompromises

a. créances pré-douteuses:
Sontclassésdanslacatégoriedescréancespré-douteuses:

1)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancen’estpasréglée90joursaprèsson
terme(*);

2) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas honorés 90
joursAprèsleurterme(*);

3)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiond’achat,quinesontpas
Réglés90joursaprèsleurterme;

4)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignatureconsentisàdescontreparties
dontlasituationfinancièrenepeutêtreévaluéefautededisponibilitédel’informationoudela
Documentationnécessairesàceteffet;

5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
partiel est, indépendamment de tout impayé, susceptible d’être mis en cause en raison de
considérationsliéesà:

- La capacité de remboursement du débiteur (déséquilibre persistant de la situation
financière,baissesignificativeduchiffred’affaires,endettementexcessif, ),

- des événements qui concernent les principaux dirigeants ou actionnaires (décès,


dissolution, mise en liquidation, ),

- l’existence de problèmes de gestion ou de litiges entre les associés ou actionnaires,



- des difficultés au niveau du secteur d’activité dans lequel opère la contrepartie

9
b. créances douteuses:
Sontclassésdanslacatégoriedescréancesdouteuses:

1)-lessoldesdébiteursdescomptesàvuequin’enregistrentpas,pendantunepériodede180
jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces
comptesainsiqu’unepartiesignificativedesditssoldesdébiteurs;

2)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancen’estpasréglée180joursaprèsson
terme;

3)-lesencoursdescréditsremboursablesenuneseuleéchéance,quinesontpashonorés180
joursaprèsleurterme;

4)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiond’achat,quinesontpas
réglés180joursaprèsleurterme;

5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignatureconsentisàdescontreparties
déclaréesenredressementjudiciaire;

6)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
partiel est, indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation de la
situation de la contrepartie du fait des considérations évoquées au paragraphe 5) de la partie
«créancespré-douteuse»ci-dessusoupourtoutesautresraisons.



c. créances compromises:

Sontclassésdanslacatégoriedescréancescompromises:

1)-lessoldesdébiteursdescomptesàvuequin’enregistrentpas,pendantunepériodede360
jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces
comptesainsiqu’unepartiesignificativedesditssoldesdébiteurs;

2)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancen’estpasréglée360joursaprèsson
terme;

3)-lesencoursdescréditsremboursablesenuneseuleéchéancequinesontpashonorés360
joursaprèsleurterme;

4)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiond’achatquidemeurent
impayés360joursaprèsleurterme;

5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
Partiel est, indépendamment de l’existence de l’un des critères de classement susvisés, peu
probabledufaitdeconsidérationstellesque:laperte,parlacontrepartie,de75%oudutiersde
sasituationnette,selonqu’elleestconstituée,respectivement,ensociétéanonymeousousune
autreformedesociétés,lorsquel’assembléegénéraleextraordinairenes’estpasréunie,dansles
délaislégauxrequis,pourdéciderdelacontinuitédel’activité;


- l’introductiond’uneactionenjustice,àl’encontredelacontrepartiepourle
recouvrementdescréances,

10

- lacontestation,parvoiejudiciaire,delatotalitéoud’unepartiedescréancesparla
contrepartie,

- lacessationd’activitéoulaliquidationjudiciairedelacontrepartie,

- ladéchéancedutermeou,enmatièredecrédit-bailoudelocationavecoption
d’achat,larésiliationducontrat.

S’ensuiveainsilesdispositionssuivantes:

1) Nonobstant les dispositions de l’alinéa 2 de la partie «créances compromises» ci-dessus,
les crédits amortissables par remboursements mensuels doivent être classés parmi les
créancescompromisesdèsqu’ilscumulent9échéancesimpayées.

2) Lesencoursdescréditspardécaissement,ycomprislesloyersdesbiensdonnésencrédit-
bail ou en location avec option d’achat ayant fait l’objet de restructuration, doivent être
classésdanslacatégoriedescréancescompromiseslorsqu’uneéchéancedemeureimpayée
pendantunepériodede180joursaprèssonterme.

3) Dans le cas des crédits à la consommation et des crédits destinés à l’acquisition ou à la
construction de logements consentis à des particuliers, il peut être dérogé aux règles
prévues dans La partie «créances pré-douteuses» ci-dessus, relatives aux retards de
paiement,lorsquecesretardssontimputablesàdescirconstancesparticulières(difficultés
momentanées d’ordre technique liées au transfert des fonds, par exemple) et non à des
considérationsayanttraitàlasolvabilitédelacontrepartie.

4) Leclassementd'unecréancedanslacatégoriedescréancesirrégulièresoudansl'unedes
catégories des créances en souffrance ci-dessus, entraîne le transfert, dans cette même
catégorie,del'ensembledescréancesdétenuessurlacontrepartieconcernée.
Cettedispositionnes'appliquepasauxcréancesdétenuessurlesparticuliers.

5) Sous réserve des dispositions de la partie «créances irrégulières» ci-dessus, les créances
répondantàl'undescritèresvisésdelapartie«créancespré-douteuses»jusqu'à«l’alinéa
2 des dispositions s’ensuivent les créances en souffrance» doivent être imputées à la
catégorieappropriée,quellesquesoientlesgarantiesdontellessontassorties.

3. Règles de provisionnement des créances en souffrance :

Uneprovisioncomptableestunpassifdontl'échéanceoulemontantn'estpasfixéde
façonprécise,Lesprovisionsreflètentdeschargesprobables(etpasseulementéventuelles)qu'il
convientderattacheràl'exercicecomptableaucoursduquelellessontapparuesafindedégager
unrésultataussifidèlequepossible.
Ainsi, En cas de doute sur la valeur de certaines créances; des provisions sont
constituéesparlesbanquesenfonctiondelapertepossible.
A cette effet, les règles relatives a la constitution des provisions des créances en
souffrance ont été prévue par la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib
n°19/G/2002 du 23 décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des
créances et à leur couverture par les provisions » et de son modificatif « n°38/G/2004
Du 9 décembre 2004 » commesuit:

1)-Lescréancespré-douteuses,douteusesetcompromisesdoiventdonnerlieuàlaconstitution
de provisions égales au moins, respectivement, à 20%, 50% et 100% de leurs montants,

11
déduction faite des agios réservés et des garanties visées à l’alinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessous.
Les provisions relatives aux créances compromises doivent être constituées au cas par cas.
Cellesayanttraitauxcréancespré-douteusesetdouteusespeuventêtreconstituéesdemanière
globale.

2) - Dans le cas du crédit-bail et de la location avec option d’achat, la base de calcul des
provisionsestconstituée:

-desloyerséchusimpayés,lorsquelacréanceestconsidéréecommepré-douteuseoudouteuse,

- du total formé par les loyers échus impayés et le capital restant dû, diminué de la valeur
marchandedubien,lorsquelacréanceestclasséedanslacatégoriedescréancescompromises.

3)-Lesgarantiespouvantêtredéduitesdel’assiettedecalculdesprovisionsetlesquotitésqui
leursontappliquées,sontdétailléesci-après:

a. Quotitéde100%

- lesdépôtsdegarantie(deposits);
- les garanties reçues de l'état ou de la Caisse Centrale de Garantie, homologuées par
l’état;
- les garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits
assimiléesàcellesdel’état;
- lenantissementdetitresémisougarantisparl'état;
- le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de l’établissement de crédit lui
mêmeoudebonsdecaisseoudetitresdecréanceémisparlui.

b. Quotitéde80%

- les garanties reçues d’établissements de crédit et assimilés marocains ou étrangers de
premierordre,habilitésàdonnerdesgaranties;
- lesgarantiesreçuesd’organismesd’assurancedescrédits;
- lesgarantiesreçuesdesautresfondsetinstitutionsmarocainsdegarantiedescrédits;
- les garanties reçues des banques multilatérales de développement et organismes
assimilés;
- le nantissement de bons de caisse et de titres de créance émis par les autres
établissementsdecréditetassimilésmarocainsouétrangersdepremierordre;
- le nantissement de titres émis par les banques multilatérales de développement et
organismesassimilés.

c. Quotitéde50%

- leshypothèquessurdesbiensimmobiliers,surdesaéronefsousurdesbateaux;
- les attestations de droits constatés délivrées par l’Administration aux entreprises
adjudicatairesdemarchéspublics;
- lenantissementdevéhiculesautomobilesneufs.

4) - Les garanties ne sont prises en considération que pendant leur durée effective et qu'à
hauteur des montants initiaux des risques couverts pondérés par les quotités affectées aux
garantiesconcernées.

12
5)-Lesgarantiespersonnellesviséesà3)delapartie«Règlesdeprovisionnementdescréances
en souffrance» ci-dessus doivent être réalisables à première demande et sans possibilité de
contestation.

6) - Les contrats de nantissement de titres ou de fonds doivent être établis en bonne et due
forme et stipuler expressément que ces valeurs sont affectées à la couverture des risques
encourus.

7) - Les hypothèques reçues en couverture de crédits par décaissement et/ou d’engagements
parsignaturedoiventêtre:
- depremierrang,
- desecondrang,lorsquelepremierrangestinscritenfaveurdel'étatetce,engarantie
desdroitsd'enregistrement
- lecaséchéant,d'unranginférieursilerangprécédentestenregistréaunomdumême
établissementetpourlemêmeobjet.

Leshypothèquesdontlemontantestégalousupérieuràunmilliondedirhamsnesontprisesen
comptequesilebienhypothéquéafaitl’objetd'uneévaluationrécente,effectuéeenbonneet
dueformeparl’établissementdecréditou,àsademande,parunexpertqualifié,etqu’ilestlibre
detouteautreservitude.

8) - Les établissements de crédit qui procèdent, eux-mêmes, à l’évaluation des garanties
hypothécaires reçues en couverture des risques encourus sur leurs contreparties doivent
justifierd’uneexpertisedanscedomaineetdisposerdeprocéduresprécises,clairesetdenature
àassureruneévaluationappropriée.

9) - Les quotités visées aux points (b) et (c) de l’alinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnement des créances en souffrance»ci-dessus sont progressivement réduites, par
abattementsannuels,etramenéesà:

- 25%,àl’expirationd’undélaide:
*5ans,danslecasdesgarantieshypothécaires,
*2ans,encequiconcernelesattestationsdedroitsconstatésetlenantissementdetitresou
devéhiculesautomobilesneufs;

- 0%,àl’expirationd’undélaide:
*10ans,pourcequiestdesgarantieshypothécaires,
*5ans,encequiconcernelesattestationsdedroitsconstatésetlenantissementdetitres,
*3ans,pourcequiestdunantissementdesvéhiculesautomobilesneufs.

Lesdélaissusviséscourentàcompterde:
- ladated’inscriptiondescréancesconcernéesdansl’unedescatégoriesdescréancesen
souffrance, en ce qui concerne les garanties hypothécaires, les attestations de droits
constatésetlesnantissementsdetitres,
- ladatedemiseencirculation,pourcequiestdesvéhiculesautomobiles.

10) - Les garanties réelles, visées au point (c) de l’alinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessus,reçuesencouverturedecréancesqui,à
ladated’entréeenvigueurdelaprésentecirculaire,sontclasséescommecompromises,nesont
plusprisesenconsidérationpourlecalculdesprovisionsàcompterdelafindel’exercice2007.

11) - Les provisions constituées en application des dispositions de l’alinéa 1) de la partie
«Règlesdeprovisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessusetrelativesàdescréances
ayantfaitl’objetderestructuration,nepeuventêtrereprisesqu’àl’expirationd’undélaidesix

13
mois,courantàcompterdeladated’échéancedupremierrèglementconvenue,etsousréserve
quecescréancesn’enregistrentaucunimpayédurantcettepériode.

12) - Les règles de constitution des provisions prévues par la présente circulaire s’appliquent
auxtitresdecréance,autresqueceuxinscritsenportefeuilledetransaction.
Danslecasdestitresdecréancecotés,classésdansleportefeuilledeplacement,lemontantdes
provisionsàconstituerestdéterminéentenantcomptedeleurvaleurdemarché.
 

14
CHAPITRE 2 :
RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN
SOUFFRANCE

Lanotionderisque,courammentutiliséedanslaviequotidienne,serévèlecomplexeet
àévoluéaufildutemps,Elleestenvisagédifféremmentselonlesdomainesetlesspécialités.
Ainsi, le mot risque revêt une signification différente pour le spécialiste de
l'environnement,l'assureur,lebanquier,lesoignantoulecadrededirection.Legestionnairede
risquel'associeautermedevulnérabilité.
Le petit Robert définit le risque comme un << Danger éventuel prévisible>>,
<< Éventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et
pouvantcauserlaperted'unobjetoutoutautredommage>>
A ce jour, aucune définition n'a fait l'unanimité mais, de nombreuses recherches et
discussions,ontdonnéladescriptionsuivantedurisque:
<< Le risque se rapporte à l'incertitude qui entoure des événements et des résultats
futurs. Il est l'expérience de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible
d'influencerl'atteintedesobjectifsdel'organisation>>.
Ainsiencore,aujourd’huicommedemain,lesbanquessontdeplusenplussoumiseset
exposées a une multitude et différents types de risque auxquelles elles doivent faire  face, et
lesquelles l’analyste de la banque doit les identifier et évaluer et enfin apprécier leurs causes
voir une bonne gestion des risques pouvant affecter a mieux les objectifs stratégiques de la
banque.Cesrisquesontdiversesoriginesetondistinguefréquemmentlesrisquesdel’activités
aveclesrisquesdecontrepartie(risquedecrédit),risquedeliquidité,lesrisquesdemarchéet
lesrisquescommunsatouteactivitéséconomiqueaveclesrisquesopérationnelsquienglobent
lesrisquesdefraude,informatique,juridique,etc.
Aceteffet,Lerisquedecréditcorrespondaurisquequ’unecontrepartienesoitpasen
mesure d’honorer ses engagements à l’égard de l’établissement de crédit. Ceux-ci qui renvoie
nettement nos esprits a la notion des créances en souffrance qui correspondes elle aussi aux
créances qu’une contrepartie ne soit pas en mesure d’honorer a l’égard de l’établissement de
crédit, d’où la relation cohérente entre les deux notion (risque de crédit = créances en
souffrance)
Eneffet,l’évaluationdurisquedecrédit,endéterminantuntauxacerisque,permet,a
peutdechoseprés,àdéterminerletauxdecréancesensouffrancedanslamesureoùlerisque
serapportejusteaune‘’évaluation’’,quipeutêtrequalifiédeprévisionnelle,etnonpasréeltel,
lecasdumontantdecréancesensouffrance.
Parla,onpeutavancerquelescréancesensouffranceprésententunrésultatdurisque
de crédit, autrement, le risque de crédit est parmi les facteurs essentiels d’émergences des
créancesensouffrance,ainsiquelesméthodesdévaluationdurisquedelacontrepartie(risque
de crédit) ne peuvent être que parmi les causes introduisant les créances en souffrance des
banques.
Etdonc,uneétudeetuneanalysedétailléedescritèressurlesquelless’évolueunrisque
decrédit,nepeutcertainement donner,quelesrésultats souhaitaientàtraverscemémoire et
sonobjectifattendez,quiestd’ailleurslaportéd’uneréponsealaproblématiqueposé:


15
Les créances en souffrance Relèveraient-elles d’un risque de crédit
(risque de la contrepartie) ?

De ce fait, en étudiera dans ce chapitre dénommé«RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN
SOUFFRANCE»:

ü Un‘’1erpoint’’,quidéterminera«Lanotiondurisquedecrédit»
ü Un ‘’2ème point’’, qui analysera  « les facteurs explicatifs des créances en
souffrance»
ü Et un ‘’3ème point’’ quiapporteraune réponse a «l’organisation de la banque face
aux créances en souffrance» avec une petite illumination de « l’importance de la
méthodedu‘’scoring’’dansl’étuded’unedemandedecrédit » 

1. Notion du risque de crédit :
Lerisquedecréditestlerisquequ’undébiteurouemprunteurfassedéfautouquesa
situationéconomiquesedégradeaupointdedévaluerlacréancequel'établissementbancaire
détientsurlui.Trèsprosaïquement,ilexistedoncunrisquepourlabanquedèslorsqu'ellese
metensituationd'attendreuneentréedefondsdelapartd'unclientoud'unecontrepartiede
marché.
Eneffet,ils’agitd’unrisqueinhérent àl’activitéd’intermédiationtraditionnelleetqui
correspond à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est
détenu. De ce fait, la banque subit une perte en capital (créances en souffrance) et en revenu
(intérêts non perçus). Dans ce risque, également désigné sous l’appellation de risque de
contrepartieouderisquedesignature,onincluralerisque-pays.

Poursuivant l’exemple précédemment interpréter, après l’insolvabilité de la
«UNIFARMAS.A»(personnedébitrice)etlaconstatationéventuelled’unecréanceensouffrance
chezla«Banquepopulaire»(créancier).Celacorrespondtoutsimplementàunrisquedecrédit
pourla«banquepopulaire»d’unevaleurégaleaumontantdel’impayé.

Cependant,l’analystefinancierrencontresouventde difficultésdabsl’appréciationde
cerisquecarlesbilansbancairesindiquentdesvaleursnettes(sansprovisions),etladéfinition
des crédits compromis ainsi que le jeu des provisionnements rendent les comparaisons
malaisées.Deplus,laconcrétisationdurisquedecréditpeutêtreétaléesurplusieursannéesce
qui introduit un effet d’inertie dans les bilans. L’établissement de crédit ayant sensiblement
améliorélaqualitédeleurinformationenmatièrederisquedecontrepartie,plusieurséléments
méritentuneétudedétaillée.
Cesélémentsquidoiventêtreincorporédansl’évaluationdurisquedecréditetprisent
en considération dans les traitements de demande de crédit, afin de réduire au maximum
l’encoursdescréancesensouffrance.
Ø Parmil’essentieldecesélémentsontrouve:

a. Le profil de risque

Chaque banque présente un profil de risque de contrepartie qui dépend des métiers
exercésetdelanaturedesengagements.Enfonctionduoudesmétiersexercés,l’expositionau

16
risque de contrepartie  diffère. Ainsi une banque de détail ne supporte pas le même risque
qu’unebanqued’investissement.
Ceprofildépendégalementdelanaturedesengagements:
- Selonletypedecréditaccordé,lamobilisationdecréancesétantjugéemoinsrisquéque
lescréditsdetrésorerie;
- Selon la durée des crédits, les crédits à court terme étant considérés comme moins
risquésquelescréditsapluslongterme;
- Selonlesgarantiesdontlescréditssontassortis.

b. La qualité des emprunteurs

L’analyste financier doit s’efforcer d’évaluer l’exposition de la banque au risque de
contrepartie en observant trois ratios qui sera utile de comparer avec les ratios moyens de la
profession:
- Letauxdecréancesensouffrance,égalaurapportentrelescréancesensouffrancebrutet
lescréancestotalesbrutes,cetauxauMarocestde6%enfindécembre2009,selonla
BAM;
- Le taux de provisionnement des créances en souffrances, égal au rapport entre les
provisionspourcréancesensouffranceetlescréancesensouffrancebrutes,cetaux au
Marocestde75%enfindécembre2009,selonlaBAM;
- Lachargedurisque,égaleaurapportentrelesdotationsannuellesauxprovisionspour
créancesensouffrancemajoréesdespertessurcréancescompromis(irrécouvrable)et
lescréancesensouffrancebrutes.

c. La division des risques

Au-delà du respect des ratios de division des risques, l’analyste doit apprécier la
répartition des risques de crédit selon les critères adéquats: catégorie de clientèle, secteur
d’activité,zonegéographique,notammentpourl’apprécierdurisquepays.

2. Analyse des facteurs explicatifs des créances en souffrance émergé à


défaut de contrepartie:

Évaluer le risque de crédit revient en premier lieu à se poser la question de la
solvabilité de l'entreprise (ou du particulier) considérée. Autrement, c’est analysé les facteurs
pouvantêtrelacaused’unecréanceensouffrance.Cettesolvabilitédépendàlafoisdeséléments
purement internes à l'entreprise (Micro), mais aussi d'éléments contextuels comme sa
localisation géographique, la situation économique globale et les perspectives d'évolution
sectorielle(Marco).
Eneffet,Lebénéficiaired’uncrédit,quelqu’ilsoit,entreprise,particulier,établissement
decrédit,collectivitéterritorialeouétat,n’estpasenmesurederembourserlesavancesquilui
ontétéconsentiesetl’insolvabilitédel’emprunteurentrainepourlebanquierunepertetotale
oupartielledecréances(pré-douteuses,douteusesoucompromis)ainsiquelesrevenusquis’y
attachentestlesujetdecetravailavecl’objectifd’unelimitationdeceproblèmeencherchantet
interprétant le facteurs explicatifs d’émergences des créances en souffrance chez les
établissementsdecrédit.

17
A cet effet, après une profonde recherche, on sort par diverses et différentes causes
d’insolvabilitéentrainerparlacontrepartie(débiteurs),inhérenteauxcréanciers:

- Lesfacteursliésàl'entrepriseelle-même:Cesontlesparamètrespropresàchaque
entreprise,quidonnentdesindicationssurlaprobabilitédedéfaillancependantladurée
de crédit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer le degré de risque, ces
facteurssontliésàlagestion,auprofildesdirigeants,auxprocédésdefabrication,àla
qualitédesproduits,àl'équilibrefinancier,etc.

- Les facteurs liés à l'environnement de l'entreprise : Ces paramètres sont les plus
difficiles à cerner et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes à l'entreprise et qui
peuvent influencer négativement la bonne marche de ces activités. Eneffet, un secteur
dont les barrières à l'entrée (barrières administratives, investissements lourds,
technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour empêcher d'éventuels nouveaux
entrantsd'apparaîtresurlemarchéestunsecteurrisqué.


- Les relations en amont de l'entreprise donne des indications sur une éventuelle
haussedesprix,ladégradationdelaqualitédesproduitsfournis,oumêmeunerupture
destockcauséeparunpouvoirdenégociationdesfournisseurstropimportant,vuleur
nombreréduit,ouleurtailleimportante.
- Lesrelationsenavaldel'affairesontaussiàprendreenconsidération,notammentle
pouvoir de négociation des clients qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués,
des délais de paiement, et des conditions de vente de façon générale qui peuvent
influencer négativement la rentabilité de l'entreprise. Il estaussi pertinentd'étudier la
taille de la clientèle de l'entreprise afin d'évaluer sa solvabilité et la qualité du
portefeuille de ces créances. Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses
clientss'avèrebeaucoupmoinsrisquéequ'uneentreprisequin'aaucunesûretésurses
créances.

- Il est nécessaire d'étudier tous les facteurs externes qui pourront avoir une influence
directe ou indirecte sur la rentabilité afin de déterminer le degré de risque lié à ces
facteurs,etdetenterdeseprémunircontrecesrisquespardesmesuresplussévèresau
niveaudesgarantiesdemandées,etparlaréductiondeslignesdecrédit.

Cependant,l’ensembledecesfacteurspeuventêtregénéraliséentroiscatégories:

a. Les facteurs généraux :

L’insolvabilité de l’emprunteur découle des facteurs externes issus de la situation
politiqueouéconomiqueouilexercesonactivité.Outredesévénementscatastrophiquesdetype
inondations ou tremblements de terre, les crises économiques sont une source fréquente
d’insolvabilité dans les économiescontemporaines: on cite toujours le cas de la crise de 1929
maisplusprésdenous,onconstatequetoutretournementconjoncturelprovoquelamontéedu
chômageetledépôtdebiland’entreprises.

18
b. Les facteurs professionnels :

Sont lié à la conjoncture d’un secteur d’activité économique. Une surcapacité
structurelle,desinnovationsmodifiantlesprocédésdefabrication,lacontractiondelademande
ou la concurrence de produits à moindre cout menacent les entreprises d’un secteur et leur
solvabilité. Les exemples de crises sectorielles sont nombreux: agriculture, immobilier,
sidérurgie,etc.

c. Les facteurs propres à l’emprunteur

Sont  les plus fréquent et les plus difficile à cerner, pour des raisons aux origines
multiples, ils sont Lié à l'activité de chaque entreprise à part, ce risque est fonction de la
personnalité des dirigeants (leur expérience, leur moralité, leur surface, etc.), de la structure
financièredel'affaire(structured'endettement,suffisancedufondsderoulement,larentabilité
del'affaireetc.),del'activitécommerciale(dynamismedesventes,rotationdessortes,lesdélais
accordés à la clientèle, etc.), de l'adaptation de l'entreprise aux contraintes économiques :
l'évolutiondestechniques,investissements,améliorationdesprocéduresetc.
A cesmotifs bien connus d’insolvabilité vients’ajouter, depuis plusieurs annéesun quatrième
liéalalocalisationgéographiquedel’emprunteur:lerisque-pays

d. Le risque-pays

Le risque-pays, appelé également risquesouverain, s’estconsidérablementdéveloppé


depuisledébutdesannéesquatre-vingtetilconcernelespaysenvoiededéveloppementouen
transitionadetteextérieureélevée.
Il recouvre tout d’abord les composantes habituelles d’un risque de contrepartie:
catastrophe naturelle, crise politique ou économique, insolvabilité propre de l’emprunteur. Il
présente toutefois une composante supplémentaire. Liée à la situation monétaire du pays ou
l’emprunteur est installé. Le bénéficiaire du crédit est solvable, mais son pays étant en faillite
monétaire. La banque centrale n’est pas en mesure de transférer à l’étranger les sommes
correspondant au service de la dette. La question du risque-pays est au centre des
préoccupations d’institutions internationales comme le FMI, la Banque mondiales mais
égalementdesbanquesconcernées.Elleadonnélieuàdenombreuxplansderééchelonnement
dedettesetdeplansd’ajustementstructurel.Elleaconduitlesbanquesàactivitéinternationale
àconstituerdesprovisionssuffisantesauvudescritèresretenuesparlesautoritésdetutelle.

3. Saines pratiques face aux créances en souffrance :



La distribution de crédit s’appliquant a de situations très variées et complexes, ainsi
pourvuedefairefaceàdesimpayéséventuelsetdoncadescréancesensouffrancepouvantêtre
générerparl’obtentiond’unnouveaucrédit.Labanquedoitarrêterlesgrandesorientationsde
la sa politique de crédit et procédures de traitement des dossiers clients après une analyse
profonde,trèsdétailléeetsurtoutpardesanalystesprofessionnels,connusetcompétentdansle
domaine, et ceux-ci pour n’importe quel client et dans n’importe quel conditions, afin d’éviter
toute perte future sur les créances clients et donc augmenter la rentabilité et le bénéfice de
l’établissement.

19
A cet effet, après une profonde recherche et comparaissant entre diverse procédures de
traitement appliqué par les établissements bancaires, on ressort par une procédure jugée
optimale,intégranttroisprincipauxphasedanssoncycle,celle-ciestreprésentécommesuit:

Première Phase : L’étude de la demande de crédit

D’une part, il convient que l’analyse-crédit rassemble toutes les informations
nécessairessurl’emprunteuretselonunelistepréalablementétablieenfonctiondelaqualitéde
l’emprunteur,particulierouentreprise,etdelanatureducrédit.Del’autrecesinformationssont
reportéesdansdesdossiersdedemandedecréditquisontdesformulairesuniformisésetquine
peuvent être considérés comme complets sils ne sont des formulaires uniformisés et qui ne
peuventêtreconsidérécommecompletss’ilsnesontpastotalementdocumentés.Ledossierest
ensuitetraitéparleresponsablecompétentetunedécisiond’accordouderefusestprise;encas
d’accord, le montant, les conditions tarifaires, les modalités de remboursement ainsi que des
garantiesdoiventêtreprécisés.
D’un établissement de crédit à l’autre, la procédure de traitement d’un crédit diffère
maiseldoitseplierauxexigencesducontrôleinterne.Laséparationdelafonctioncommerciale
d’entretiendelarelationavecleclientetdelafonctiond’étudedelademandedecréditconfiée
àunanalyse-créditestnécessaire.L’analyse-créditétudieledossieretpréconiseuneposition.
Quel que soit le décideur, exploitant ou comité des engagements, il est impératif qu’il soit
habilité et dispose de la délégation adéquate arrêtée par les niveaux hiérarchiques
supérieurs.

Deuxième Phase : Le suivi du dossier de crédit

Une fois l’accord de crédit donné, un contrat de prêt est signé entre la banque et
l’emprunteur, prévoyant très précisément les obligations respectives des deux parties,
notammentleséchéanciersderemboursement,ainsiquelesconditionstarifaires.ilestensuite
nécessaire d’organiser le suivi du crédit jusqu’a son remboursement intégral et de prévoir le
traitement à appliquer en cas de non respect de ses engagements par l’emprunteur. Le
personnelenchargedusuividoitdisposerdelalistedesdémarchesàaccompliretdesdélaisà
respecter pour pouvoir ainsi détecter le plus rapidement possible l’insolvabilité de la
contrepartieetdéclencherletraitementadéquat.
Des difficultés peuvent surgir dans le suivi du risque lorsque les exploitants au
contactdelaclientèlesontlespremiersalertéssurladégradationdelasituationfinancièredu
clientetqu’ilstardentàinformerleurhiérarchieredoutantqu’onleurattribuelamauvaise
évaluation du risque ou parce qu’ils entretiennent de bonnes relations commerciales(ou
personnelles)avecleclient.Lecontrôleinternedoitveilleràévitercessituations.

Troisième Phase : Le contrôle interne du risque de contrepartie

Le contrôle du risque de contrepartie en tant qu’aspect du contrôle interne de la
banque s’appuie sur les mêmes principes: indépendance des contrôleurs et des contrôlés et
deuxdegrésdecontrôle,exhaustivitédescontrôles,vérificationdelacohérencedesdossiersde
créditaveclapolitiquedecréditpuisdusuividudossierdecrédit.Acetégard,ilfautinsisterà
nouveau sur la nécessaire rapidité de la remontée des informations sur les risques de

20
contrepartieversladirectiongénéraleoulacomitédesrisquesgrâceàun«reporting1»adapté
afin que lesorganes dirigeants puissent, aveccette centralisation, avoirune vision d’ensemble
des risques assumés par leur établissement et être informés en temps réel sur les risques qui
évoluent de façon préoccupante. La banque à nombreuses agences et implantations
internationalesestparticulièrementconcernéeparcettecentralisation.
Le contrôle interne s’attache également à vérifier que la réglementation bancaire
relativeauxopérationsdecréditestrespectée:divisiondesrisques,tarificationengendrantdes
margessuffisantes,tauxdeprovisionnementdescréditsnonperformants.

4. L’importance de la méthode du ‘’scoring’’ dans l’étude d’une


demande de crédit

a. Présentation de la méthode « scoring »

Les premières recherches entreprises  pour automatiser l’étude des demandes de
crédit ont été menées aux états unis dans les années trente lorsqu’un vendeur de voitures
d’occasionconstataquelesclientsquiavaientachetéàcréditunevoitureetquiremboursaient
avec difficulté, présentaient de nombreux points communs. Elles se sont développées
parallèlementàl’accroissementducréditàlaconsommationgrâceauxméthodesstatistiquesde
classement desélémentsd’une population.Elles ont été introduites en France dans lecourant
desannéessoixante-dixetàl’heureactuelletouslesétablissementsdecréditutilisentlecrédit
scoringpouranalyserlerisquedescréditsauxparticuliersd’oul’intérêtdeprésenterl’objectif,
laméthodeetlaportéedecetoutild’analysedurisque.
Lecréditscoringestunetechniquequis’efforcedesynthétiserlerisquedecontrepartie
aumoyend’unenote(score)enaffectantàchaqueinformationreprésentativedelasolvabilité
de l’emprunteur une pondération. Le total des pondérations, comparé à une note limitée
préalablementétablie,permetdeprendreimmédiatementunedécisiond’accordouderefusde
lademandedecrédit.Lecréditscoringaccélèrelaprisededécisionquisedoitêtrerapidepour
uncréditàlaconsommationd’unmontantmodéré.
Pour que la technique du crédit scoring, telle qu’elle vient d’être brièvement définie,
soit performante, deux conditions sont nécessaire: les emprunteurs doivent présenter une
certaine homogénéité decomportement afin que les critères décisionnels soient valables pour
tous; le crédit doit présenter une certaine homogénéité de comportement afin que le critères
décisionnelssoientvalablespourtous;lecréditdoitprésenterégalementunecertaineidentité
demontant,deduréeetd’objetpourquelerisquesencourussoientcomparables.Ceciexplique
alorsquelecréditscorings’appliquetoutparticulièrementauxcréditsàlaconsommationetà
l’analyse du risque présenté par un particulier lors de l’ouverture d’un compte ou de la vente
d’unecartebancaire.

b. La fonction « score » dans le cas du crédit aux entreprises

Utilitépourlesparticuliers,lecréditscoringpeutl’êtreégalementpourlesentreprises
qui sont classées en deux catégories, les entreprises saines et les entreprises vulnérables. Les
analyses discriminantes d’un échantillon d’entreprises dont on connait l’historique conduit à
1
Un compte rendu souvent appelé en anglais reporting est l'opération consistant, à faire rapport de son activité. C'est la présentation
périodique de rapports et bilans analytiques sur les activités et résultats d'une organisation, d'une unité de travail ou du responsable d'une
fonction, destinée à en informer ceux chargés de les superviser en interne ou en externe, ou tout simplement concernés par ces activités
ou résultats.

21
sélectionner comme attributs de solvabilité des ratios financiers pondérés en fonction de leur
aptitude à séparer nettement les deux catégories d’entreprises, puis à déterminer une note
limite. Pour toute  nouvelle entreprise demandant un crédit, on calcule alors sa note et
l’entrepriseestclasséedansl’unedesdeuxcatégories.

22
CHAPITRE 3 :
RISQUES OPERATIONNELS ET CREANCES EN
SOUFFRANCE
Unmarchéestlelieudeconfrontationentrel’offreetlademandedéterminant,decefait,unprix
d’équilibre,ainsilemarchédecréditestlelieuouserencontrel’offredecrédit(agentacapacité
definancement)présenterparlescréanciers(principalementdesétablissementsbancaires)et
lademandedeprêts(agentsabesoindefinancements)exprimerparlesdébiteurs(particuliers
ou entreprises). En cas d’accord sur le prix d’équilibre (taux d’intérêt), une transaction est
réalisée en prêtant, par le créancier, lecapital (somme d’argent) au débiteur, ce dernier, quia
sontour,s’obligearemboursécecapitalprêteraugmenterdesintérêtséventuellescalculeren
fonctiondutauxd’intérêtpratiquer.Cependanttoutetransactiondeprêtpeutêtreentravéepar
desobstacles,notammentlenonremboursementtotaloupartielducapitalprêtéaugmentédes
intérêts et donc une naissance d’une créance en souffrance. A première vue et en principe, ce
problèmeparaitcommeétantun«risquedecrédit»etdonca«défautdébiteur»puisquec’est
lui qui a tenu l’obligation du remboursement et c’est a lui qui revient l’avantage du non
remboursement des traites. Cependant, une créance impayée peut être aussi cause
d’emprunteuretdoncà«défautcréancier»ils’agitdurisqueopérationnel.
Aceteffet,l’objectifdecechapitreareposéessentiellementsurl’analysedesfacteurs,
introduitsparlescréanciers(établissementsbancaires),etjouantunrôledanslanaissancedes
impayés sur crédit accordés et donc d’une émergence des créances en souffrances. En vue
d’apporterlaréponseanotreproblématiquesuivante:
Lescréancesensouffrances’apparenteraient-ellesplutôtàunrisqueopérationnel
(Risqueopérationnel)?

1. Notion du risque opérationnel :

Iln’existeàl’heureactuelleaucunedéfinitionuniverselledurisqueopérationnel.Pour
de nombreuses banques, le terme désigne tout risque n’appartenant pas aux catégories des
risquesdemarchéetdurisquedecrédit;pourd’autres,ils’agitdurisquedeperteengendrépar
diversessortesd’erreurshumainesoutechniques.Ilestsouventassociéauxrisquesinhérents
auxrèglementsouauxpaiements,àl’interruptiondel’activitéainsiqu’auxrisquesadministratif
etjuridique.
D’après le «RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIRE de BANK  AL-MAGHRIB»,
Lesrisquesopérationnelssontdéfiniscommeétantlesrisquesdepertesrésultantdecarences
ou de défaillances inhérentes aux procédures, aupersonnel et aux systèmes internes ou à des
événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques
stratégiquesetderéputation.
Ainsi, Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le «risque de pertes
provenantdeprocessusinternesinadéquatsoudéfaillants,depersonnesetsystèmesou
d'événementsexternes».

23
Cette définition recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les
défaillancesdessystèmesd'information,lesproblèmesliésàlagestiondupersonnel,leslitiges
commerciaux,lesaccidents,incendies,inondations, Autantdirequesonchampd'application
sembletellementlargequ'onn'enperçoitpasd'embléel'applicationpratique.

Cependant, Le Comité de Bâle reconnaît que le concept de risque opérationnel prend
des significations très diverses dans la profession bancaire et, par conséquent, aux fins du
contrôle interne; les banques peuvent donc décider d’adopter leur propre définition de ce
risque. Quelle que soit la définition retenue, il est crucial pour une gestion et un contrôle
efficaces du risque opérationnel que les banques en aient une compréhension parfaite. Il est
importantaussiqueladéfinitionenglobetoutelagammedesrisquesopérationnelsimportants
qui menacent les banques et prenne en compte les principaux facteurs à l’origine de lourdes
pertes opérationnelles. Parmi les types d’incidents de nature opérationnelle susceptibles
d’occasionnerdelourdespertes,leComité–encoopérationaveclaprofession–aidentifiéles
suivants:

· Fraudeinterne:parexemple,informationsinexactessurlespositions,volcommispar
unemployéetdélitd’initiéd’unemployéopérantpoursonproprecompte.
· Fraude externe : par exemple, hold-up2, faux en écriture, chèques de cavalerie et
dommagesdusaupiratageinformatique.
· Pratiques en matière d’emploi et sécurité sur le lieu de travail : par exemple,
demandes d’indemnisation de travailleurs, violation des règles de santé et de sécurité
des employés, activités syndicales, plaintes pour discrimination et responsabilité civile
engénéral.
· Pratiquesconcernantlesclients,lesproduitsetl’activitécommerciale:parexemple,
violationdel’obligationfiduciaire,utilisationfrauduleused’informationsconfidentielles
sur la clientèle, opérations boursières malhonnêtes pour le compte de la banque,
blanchimentd’argentetventedeproduitsnonautorisés.
· Dommages aux biens physiques : par exemple, actes de terrorisme, vandalisme,
séismes,incendiesetinondations.
· Interruptiond’activitéetpannesdesystèmes:parexemple,pannesdematérieletde
logicielinformatiques,problèmesdetélécommunicationsetpannesd’électricité.
· Exécution des opérations, livraisons et processus : par exemple, erreur
d’enregistrementdesdonnées,défaillancesdanslagestiondessûretés,lacunesdansla
documentation juridique, erreurd’accès auxcomptes delaclientèle etdéfaillancesdes
fournisseursouconflitsaveceux.

En général, La mise en pratique prônée par le nombre croissant de réflexions
consacréesàcesujetconsisteàconsidérercommeréalisationd'unrisqueopérationnel:

· toutévénementquiperturbeledéroulementnormaldesprocessusmétier
· tout événement qui  génère des pertes financières ou une dégradation de
l'imagedelabanque

2
Hold-up: attaque à main armée

24
Cependant,vuenotreproblématiqueposéetnosobjectifsrecherchédecetravail,nous
allons s’intéressés essentiellement aux événements liées aux risques opérationnels et pouvant
générerdescréancesensouffranceetparlasuitedespertesfinancières.

2. Analyse des facteurs explicatifs des créances en souffrance émergé à


défaut du créancier:

Notre analyse entamée sur les travaux relatifs aux événements liés aux risques
opérationnelsetdonnantnaissanceadescréancesensouffrance,dontlagestiontendàprendre
une place importante dans les pratiques de saine gestion des risques sur les marchés des
capitaux modernes. On ressort, que Les principales catégories de risques opérationnels sont
liéesàdescarencesdanslescontrôlesinternesetlagouvernanced’entreprise.Celles-cipeuvent
entraînerdespertesfinancièresparsuited’erreurs,defraudesoudel’incapacitédes’exécuterà
temps,ounuired’autremanièreauxintérêtsdelabanque,notammentparcequesesopérateurs,
responsables des prêts ou autres agents auront outrepassé leurs pouvoirs ou effectué leur
activitésansrespecterlesprincipesdedéontologieoudeprudence.D’autresaspectsdurisque
opérationnel résident dans de graves défaillances des systèmes d’information ou dans des
événementstelsqu’ungrosincendieouundésastre.
A cet effet, depuis notre analyse, on a pu sortir par un certain nombre de facteurs, relatifs au
risqueopérationneletquisontparprincipeinterneauxétablissements,expliquantl’émergence
descréancesensouffranceetjouantunrôleprimordialdanslanaissancedesinsolvabilitésdes
débiteursdelabanque,detelsfacteurspeuventêtreprésentercommesuit:

a. Dysfonctionnement de l’activité et des systèmes

Ils’agitdespertesrésultantdesdysfonctionnementsdel’activitéetdesystème.
Eneffet,L’automatisationaccruedetechniques,siellen’estpasbienmaîtrisée,peut
transformer les risques d’erreurs humaines (traitement manuel) en risques de pannes des
systèmes, à mesure que l’on recourt davantage à des systèmes automatisés et intégrés, ce qui
pousseàuneperturbationouunepertededonnéessystèmeconcernantlesclients,cequinuit
auxrelationsclientèlesetdoncunéventuelmécontentementetdéceptionauprèsdecesderniers
qui, finalement, partent cherchés d’autres établissements assurent une bonne gestion de leur
système, en laissant derrière des créances souffrant d’impayés, et qui même par la suite ne
peuvent être couvrir amiablement ou judiciairement puisque les données relatives a ces
créancessouffred’uneinexactitudeoumêmetotalementperdus.

b. Saisie, exécution et suivi des transactions

Ils’agitdespertesrésultantdesproblèmesrelatifsauxtraitementsetsaisiedestransactions
Leserreursseproduisentengénérallorsdel’entréedesdonnéesainsiquedurantle
développementetlamodificationdesprogrammes.Deserreursimportantespeuventégalement
se glisser au cours de la conception des systèmes, des procédures routinières de gestion des
systèmes et de l’utilisation de programmes spéciaux destinés à corriger d’autres erreurs. Les
erreurs sont habituellement imputables à une défaillance humaine, et très rarement aux
composantsélectroniquesoumécaniquesinternes.Ellespeuventaussiêtreintroduitesdansles
programmesdelogiciellorsquecesdernierssont«personnalisés»etadaptésauxbesoinsd’un

25
utilisateur particulier. Il faudrait veiller, lors de l’acquisition de programmes de logiciel
standards,àlimiterlesmodificationsàunstrictminimum.
En effet, le banquier peut saisir par erreur ou aussi par négligence au système
informatiqueunedonnéeerronéecorrespondanteaumontantd’unremboursementd’unetraite
relative à un crédit accordée, ainsi, si le montant saisie est supérieur au montant de la traite
perçue réellement par la banque cela donne naissance a une perte relative a une créance en
souffrance, puisque le système va affiché un remboursement fictif alors quand réalité le
remboursement n’a pas encore eu lieu, le client sortant avantageux, ne va, éventuellement
procédéaaucuneréclamation,donnantdecefaitunepertesurcréanceirrécouvrable.

c. Corruption et liens sociaux (banquier/débiteur)
Ils’agitdespertessurcréancesimpayésrésultantdephénomènedecorruptionetde
relationfamiliale,amicalesoutouteautreformederelationdeconnaissanceliantlepersonnel
delabanqueetledébiteurdemandantleprêt,contribuant,aceteffet,auneinsolvabilitéetdonc
lanaissanced’uneéventuellecréanceensouffrance.
Dans le secteur de la micro finance, les crédits ne sont pas non plus exempts de
corruption, Des demandes de prêt peuvent très bien aboutir dans un tel système alors que
l’activitéayantservidebased’évaluationnejustifiepaslemontantautorisé,ainsique,malgré
l’importance du problème, on ne le trouve encore pascartographiésur la liste des facteurs de
risqueopérationneletPeudetravaux,ànotreavis,sontconsacrésausujet.
A cet effet, Notre analyse descriptive a révélé que les facteurs suivants peuvent
favoriserlacorruptiondanslesecteurdumicrocrédit,asavoir:
La faible rémunération des personnels, leur incompétence, l’accroissement de la demande de
prêt,lecadrerèglementaireetinstitutionnel,leslienssociauxetenfinl’inéligibilitéauprêtdes
chargésdecrédit.
L’impact négatif de la corruption sur les prêts bancaires serait lié au-delà du cadre
juridique, à la connivence entre le prêteur et l’emprunteur qui fait que le premier va soit
surévaluer la faisabilité du projet, ou mal exécuter l’activité de supervision. Du Côté de
l’emprunteur, la corruption l’amène à fournir peu d’effort afin d’atteindre Son objectif
poursuivit, qui ne se définit  d’ailleurs que, par son obtention du crédit malgré la situation
défavorabledesondossierdedemandedeprêt,essayantdecefait,decorromprelebanquierou
paruneliaisonsocial,d’outrepassélesconsignesd’informationnécessairespourqu’undossier
deprêtsoibancable.
Engénéral,Lacorruptionapourobjet,soitd’obtenirunfinancement,soitd’obtenirun
montantdecréditquenejustifielacapacitéderemboursementdudemandeur,soitd’obtenirun
crédit par personne interposée. Le crédit par personne interposée est destinée à camoufler
l’identitéduvraibénéficiaireducréditquiestsoitfrappéd’interdictiondecrédit,soitnepeut
bénéficier dudit crédit au regard de son profil. Dans tout les cas, Cette collusion implicite
impactenégativementleremboursementdesprêtsdanslesinstitutionsdecrédit,ainsil’accord
d’un prêt sur dossier incohérent, pousse éventuellement à un non-remboursement par le
débiteurquin’avaitmêmepaslabasepré-requisepouravoirleprêtetqui,auncertainmoment
devientinsolvableetdansuneincapacitétotaledepaiementdeséchéancesetdoncunenouvelle
créanceensouffrancevients’ajoutantauchargedel’établissement.


26
CHAPITRE 4
PROCEDURES DE RECOUVREMENT DES CREANCES
EN SOUFFRANCE

Lessystèmesjuridiquesdeprotectiondesdroitsdescréanciersetderecouvrementau
Maroc sont assez modernes. Si les procédures judiciaires d’exécution ont tendance à être
relativementinefficaces,desreformesrécentesontapportédesaméliorations.Laprotectiondes
droitsdescréanciersestfondéesurunsystèmecontractueletprocessueld’inspirationfrançaise
etreposesurunlargeéventaildesûretésetgaranties.Lesystèmeestrelativementcomplexeen
cequiconcernelesrèglesdeprioritéetlesprivilèges.Lescontraintesdusystèmeetlaliquidité
limitée des marchés conduisent à un faible taux de recouvrement, même pour les créanciers
privilégiés.Lecodedesobligationsetdescontratsetlecodedecommerceoffrenttoustypesde
sûretés,maislesnantissementsetleshypothèquesenparticulierontlapréférencedesbanques
quiutilisentaussil’escompte,l’affacturageetlacessiondecréance.Cestechniquessontfiables
mais les créanciers privilégiés souffrent des insuffisances du système judiciaire, toutefois en
netterégression,quiontpuempêcherunrecouvrementefficace.
Lecadrejuridiquemarocaindel’insolvabilitécommercialeaétérefonduen1996avec
l’adoption d’une nouvelle loi traitant des difficultés des entreprises ; celle-ci prévoit des
procédures judiciaires de prévention des difficultés, de redressement et de liquidation de
l’entreprise. Des juridictions commerciales (tribunaux de première instance et cours d’appel)
ayant compétence en matière de procédures collectives ont été créées en 1997 et facilitent
l’applicationcohérentedelanouvellelégislation.Leredressementetlaliquidationsontrégispar
une procédure unique entraînant l’application de l’une ou l’autre solution. L’efficacité du
nouveausystèmeesttoutefoisrestreinteparunrecoursabusifauxprocéduresdetraitementdes
difficultés des entreprises par les débiteurs qui bénéficient d’une suspension des poursuites
d’uneduréeparfoisexcessiveetparlemanquedeprofessionnels(syndics)suffisammentformés
etqualifiés.
La quasi-totalité du crédit aux entreprises est garantie, les crédits non garantis
représentant une minorité du montant total des avances. Les grandes banques marocaines
utilisent des procéduressophistiquées de gestiondes défauts de remboursementet emploient
une palette de méthodes de recouvrement amiables et contentieux. Malgré l’absence de
formalisationdansuncadrespécifique,lesbanquesontfréquemmentrecoursauxarrangements
amiables pour aménager les dettes et restructurer les entreprises. Les banques se plaignent
cependantdufaibletauxderecouvrementdanslesprocéduresjudiciairesainsiquedeslenteurs
et de l’inefficacité du système, alourdi par un recours excessif aux experts dont la mission est
peujustifiéeetcorrectementexécutée.
À cet effet, ce chapitre aété consacré au recouvrement des créances ensouffrance et
leurprocéduresuivietabordera,decefait,lespointssuivants:

- Dansun«1erpoint»‘le recouvrement des créances en souffrance’
- Dansun«2èmepoint» ‘les types de recouvrement des créances en
souffrance’
- Dansun«3èmepoint»‘lesprocédures de recouvrement suivi’,etquiva
êtrerépartieen:

27
ü Procéduresderecouvremental’amiable
ü Procéduresderecouvrementjudiciaire

1. Le recouvrement des créances en souffrance :

Enapplicationdel'adageselonlequel«mieuxvautprévenirqueguérir»,lesbanques
Recherchetoutd'abordlesdiversmoyensquipeuventluipermettred'éviter,dansunecertaine
mesure, de se heurter à un non paiement et par voie de conséquence à l'insolvabilité d'un
débiteuretdoncd’unecréanceensouffrance,laquelledoitêtrerecouvrer.
Aceteffet,Lerecouvrementestladémarchequeréaliseuncréancierafind'obtenirde
sondébiteurqu'ils'acquittedeladetted'argentqu'ilacontractéeenverslui.
Ainsi,lerecouvrementdésignel’actionquiconsisteàentrerenpossessiondessommes
quiétaientexigéesparlecréancieràsondébiteur.
De plus, Le recouvrement de créance est l’action par laquelle tous les moyens légaux
sontmisenœuvreafinderécupérerlepaiementd'unecréanceauprèsdudébiteur.Cedernier
n'ayanttoujourspasréglésadetteaucréancier,unrecouvrementdecréancepeutêtreengagé.
Lecréanciers'adresseraalorsàdesorganismesspécialisésenlamatièreafind'êtrepayé.

Poursuivant l’exemple précédemment interprété. Après le non paiement de la créance de
«UNIFARMAS.A»(personnedébitrice)auprèsdela«Banquepopulaire»(créancier)etaprèsla
constatation,parcettedernière,d’unecréanceensouffrance.
Afin quelle puisse être payé, la «Banque populaire» peut essayer à entrer en possession des
sommes qui étaient exigées par elle a «UNIFARMA S.A», une telle action est appelé
«recouvrement»

Eneffet,Lesbanquesmarocaines,dequelqueorigineettypequecesoit,sontintégrées
dans un système bancaire avancé et disposent deprocédures internes efficaces pour gérer les
défauts de paiement. Elles utilisent une large palette de techniques de recouvrement et de
règlement amiable. Les grandes banques disposent de services spécialisés et parfois
décentralisés au plan régional alors que les petites banques ne disposent que de petits
départements de recouvrement ou ont fréquemment recours à des tiers pour procéder au
recouvrement.Lesplusgrandsétablissementsutilisentdesméthodesinformatiséesdetraçage
des créances douteuses et de gestion des différents niveaux de défaillance tandis que les plus
petites banques utilisent à un moindre degré la gestion des informations et des statistiques.
Touteslesbanquessonttenuesd’appliquerlaclassificationdescréancesinstauréeparvoiede
circulaire. Par la banque centrale, Bank Al-Maghrib, qui détermine par niveau de risque leur
traitementcomptableetlesrèglesdeprovisionnement.Leséquipesbancairesetjuridiquesdes
départements de recouvrement ont la plupart du temps une forte expérience des différentes
méthodesderecouvrementettechniquesderésolutiondesdifficultés.Laplupartdesbanques
indiquent une préférence pour les solutions amiables, le recouvrement judiciaire étant
relativement lent et pouvant s’étaler sur les périodes de trois à cinq ans. Selon les différents
typesdecréditattribuésauMaroc,lesniveauxlesplusélevésdedéfaillanceenpourcentagede
crédits par industrie tendent à être dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, de la
constructionetducommerce.Leniveaudescréditsdouteuxestlégèrementplusimportantdans
lesbanqueslocalescequirésultepeut-êtredesconditionsplussélectivesd’octroidecréditspar
lesbanquesétrangères.


28
2. Procédures de recouvrement des créances en souffrance

Casclientèlecommerciale:l’E/seBETAconstruction


Présentationd’entreprise:



l’E/seBETAconstructionaétécrééeen2004parMr.KarimBerrada,spécialiséedansle
BTP,etdeformejuridiqueSA,elleemploie60personnesetsonCApourlapremièreannéeétait
del’ordrede2.000.000dhs,l’E/seBETAconstructionabesoindemoyensdefinancementpour
fairefaceàlademandedumarché,c’estpourquoiMrBerradaadécidédes’adresseraubanquier
pourdemanderunelignedecréditadéquate.
Le chargé de clientèle commerciale reçoit Mr Berrada, lui présente son entreprise et
exprimesonbesoinpourunfinancementbancaire,decefaitlechargédeclientèlecommerciale
luiproposeuncréditàmoyentermede300KDHsur60moisautauxde10%+TVA,lebanquier
communiqueàMrBerradadespiècesàfournirpourlemontagededossierdecrédit(lesétats
desynthèsedes2dernièresannées,registredecommerce(modèlej),statuts )
Leditcréditseragarantiparunecautionhypothécaire,àhauteurde300KDH
MrBerradaapportelesdocumentsdemandésetprocèdeàlasignatureetl’égalisationdes
contratsdecréditaveccautionhypothécaire,lebanquierprocèdeàl’inscriptiondel’hypothèque
enfaveurdelabanqueauprèsd’unnotaire,lebienobjetdel’hypothèqueestunevillade500m²
siseauquartierSouissiàrabat,valoriséeà5000KDH.
Après deux ans de sa création, l’E/se continue de s’agrandir de plus en plus, et les
échéancesdecréditsonthonoréessansincidents,raisonpourlaquellelebanquierproposeàMr
Berrada une ligne de découvert pour accompagner le besoin de trésorerie de plus en plus
important.
MrBerradaetsonbanquiersemettentd’accordsurundécouvertde400KDHcouvertpar
unNANTFDCdumêmemontant,ledécouvertaétéutilisétotalement
La3èmeannée,lerythmedecroissancedel’entreprisecommenceàseralentiràcausede
l’apparition de nouveaux concurrents sur le marché et l’insolvabilité de certains clients de
l’entreprise ce qui acausé des déséquilibres de la situation financière, ducoup l’entreprise ne
peut plus honorer ses engagements vis-à-vis de la banque qui sont à l’heure actuelle comme
suit:
· Échéancesimpayées:55000dhs
· Encoursprêts:183320dhs
· Découvertéchunonrenouvelé:450000dhs
AprèsplusieursréunionsavecMrBerradaetlespromessesnontenuesparcedernier,le
banquierdécidedeproposerledossierdel’entrepriseaudéclassement.
Lecomitédedéclassementdonnesonaccordpourledéclassementdel’affaire.
 

29
Prise en charge du dossier par le chargé de recouvrement :

Réception du dossier du chargé de


clientèle

Vérification de l’exhaustivité du
dossier reçu (garanties, contrats )

1. Point sur l’évolution des engagements


2. Contact avec le débiteur (courriers expédiés été reçus,
comptes rendus d’entretien)
Analyse critique du dossier 3. Points sur les actions de recouvrement engagées en
phase commerciale et précontentieuse
4. détermination du type de client (bon, négligent,
occasionnel, récidiviste )
5. Détermination des personnes susceptibles d’être
contactées (parents, cautions )

Préparation en collaboration avec le


6. Les avantages du règlement amiable
responsable de la phase précédente, 7. Les inconvénients à être fiché (déclaration à la
l’entretien et les arguments qui centrale des contentieux
peuvent inciter le débiteur à 8. La liste des informations à recueillir
régulariser

Établissement du rapport d’analyse


technique

Présentation du rapport à la hiérarchie

30
Lancement d’une ultime phase de recouvrement amiable :

Déclenchement des actions de l’ultime phase de


recouvrement amiable

Informer le débiteur du
Contact téléphonique du débiteur à son domicile changement d’interlocuteur et
ou à son lieu professionnel de la volonté de trouver un
arrangement amiable

Établissement du compte rendu de l’entretien 1) Le pourquoi de la persistance


téléphonique de l’incident.
2) Perspective de couverture

Signature du compte rendu

Classement du compte rendu d’entretien dans le


dossier de recouvrement

Client réagit

OUI NON

Négociation en phase contentieuse Établissement, signature et envoie


des modalités de remboursement d’une lettre de mise en demeure :
négociation des concours, exigibilité
anticipée des concours

Client réagit

OUI NON

Négociation en phase Déclenchement des


contentieuse des actions de
modalités de recouvrement
remboursement judiciaire

31
Engagement du recouvrement judiciaire :

A partir de la liste accréditée par la


Choix d’un avocat Direction Générale

Décompte des créances certifiés


Confection du dossier à transmettre à conforme, originaux de garanties, copie
l’avocat de la fiche de synthèse et tous
documents constatant l’existence de la
créance

Sauf exception motivée, il est obligatoire


Préparation de la lettre des instructions à avant la procédure judiciaire ; de
demander à l’avocat d’adresser au
l’avocat
débiteur une dernière lettre de mise en
demeure.
Signature de la lettre d’avocat

Envoi de la lettre à l’avocat

*1 Classement du double de la lettre a


Voir page l’avocat dans le dossier de recouvrement
suivante

Transmission du dossier a l’avocat

Suivi du lancement des instructions


demandes à l’avocat

Sur l’état d’avancement des


Points périodiques avec l’avocat
procédures engagées





32
*1)L’engagementàladatet:
· Échéancesimpayées:55000dhs
· Encoursprêts:183320dhs
· Découvertéchunonrenouvelé:450000dhs
· Intérêtsnoncomptabilisés:22000dhs*²
 
Totaldesengagements710320dhs

*²)(Datedujour–datedeclassement)*tauxd’intérêt*tauxTVA/365

Lesgaranties:lesgarantiesquisontenmainsdelabanquesont:

· Cautionhypothécaireàhauteurde300KDH

· NantissementFondsdecommerceàhauteurde400KDH

Procédureàdemanderàl’avocat:

Vuquelesengagements>montantdel’inscriptionhypothécaire,l’avocatdemandeune
assignation au paiement (procédure au fonds) afin d’obtenir un jugement condamnant
l’entrepriseàrembourseràlabanquelatotalitédesesengagementssoit710320dhs.
L’avocat rédige une requête judiciaire et la dépose au tribunal avec, en annexe, les
documentsdegarantiesaussiquelesrelevésbancairesconstatantlescréances.
Après  l’obtention du jugement, le chargé de recouvrement demande à l’avocat de
procéderàunesaisie-exécutionsurletitrefoncier,objetdel’hypothèqueenfaveurdelabanque.
Le tribunal ordonne la saisie-exécution et nomme un expert pour évaluer le prix de
lancementdesenchères.
L’expertévaluelebien,etrédigesonrapportquifixeleprixdesenchèresà300KDH.
Mr Berrada constate la perte immédiate de son bien et décide de trouver un
arrangementaveclabanque

33
Négociation en phase contentieuse de recouvrement
En parallèle avec les procédures effectuées par l’avocat

Informer l’avocat le cas échéant


Prise de rendez-vous avec le débiteur (si le dossier est transmis à
l’avocat)
Demander éventuellement son
assistance
Point avec le débiteur sur les engagements et sa
Objet : remboursement par
solvabilité
tous les moyens

Négociation avec lui des modalités de


remboursement de tous ses engagements

Aboutissement à un accord

NON OUI

Rédaction d’un compte rendu Définition des modalités du protocole


d’accord :
- Plan d’apurement
- Plan de consolidation

Présentation des conditions


du protocole d’accord à la
signature du responsable
hiérarchique

Plan Plan de
d’apurement consolidation

A B
A : Le débiteur s’engage à apurer sa situation par un nombre réduit de versements (Ne
dépassant pas 12 mois)

34
Négociation en phase contentieuse de recouvrement
A B

Établissement demande
d’accord de mise en place du
protocole d’accord

Présentation demande au Après accord de


responsable de département l’instance de tutelle
recouvrement

Formalisation du protocole
d’accord
Information de l’avocat pour suspension ou arrêt de Si celle-ci a été déjà
la procédure judiciaire engagée par l’avocat.

Signature et légalisation par le débiteur du Vérifier la qualité du


signataire pour la
protocole d’accord conclu clientèle Commerciale.

Annotation dans Sûretés personnels


cautions, titres, ..
l’agenda des Prise des garanties -Garanties réelles
dates de hypothèque
Nantissement, ..
remboursement
et des montants

Classement du protocole d’accord dans le dossier de


recouvrement

Suivi des Remise du client en gestion courante dans Avec une rupture des
l’agence ou le compartiment concerne et relations commerciales
remboursements prévenir l’exploitant en charge Du dossier

35
Suivi des remboursements d’un protocole d’accord

Consultation de l’agenda de suivi des remboursements

Par contact de l’agence


Vérification du montant de la régulation domiciliaire du compte
compromis du débiteur
Les échéances impayées
Le débiteur respecte le plan d’apurement doivent être apurées par
ordre d’ancienneté
OUI NON

Contact téléphonique

Sans réaction de sa part, préparation


d’une lettre de relance en 2
exemplaires

Émargement du délai de réaction Délai de réaction : 8


dans l’agenda jours

Signature et envoi de la lettre de


relance en recommande avec accuse
de réception

Classement du double de la lettre et


de l’accuse de réception, au retour
dans le dossier de recouvrement

Régularisation du débiteur dans le


délai de 8 jours

A B C

36
Suivi des remboursements d’un plan d’apurement

A B C

OUI NON

Émargement des Au 2ème impayé,


prochaines échéances engager ou reprendre
dans l’agenda la procédure judiciaire

Par contact de Suivi des autres Établissement en 2


l’agence échéances du plan exemplaires d’une
domiciliaire du
compte d’apurement lettre de réalisation du
compromis du protocole d’accord
débiteur

Au dernier versement, Signature de la lettre


arrêter la relation et de réalisation
fermer le compte
compromis

Archivage du dossier Envoi de la lettre


réalisation au débiteur

Classement du double
de la lettre de
réalisation dans le

 dossier de
 recouvrement




37
CONCLUSION
A première vue, une créance en souffrance peut paraître comme étant un risque de
crédit,c'est-à-direunrisquededéfautd’unecontrepartie.Maisceconstatfaitl’effetdel’arbre
quicachelaforêt.Ilnerésistepasàl’analysedescausessous-jacentesàlasurvenancedudéfaut.
D’autant plus vrai lorsque le niveau des créances en souffrance dépasse les normes inscrites
danslecoursnormaldel’activitébancaireappelécommunémentrisquedumétier.
La règle voudrait qu’à chaque demande de crédit corresponde un dossier du même
nomenbonneetdueforme.Partantdupostulatqu’uncréditsemérite,ilincombeaubanquier
dejugerdeceméritesurlabasededonnéestangiblesquantitativesetqualitatives,avecàl’appui
des informations financières probantes, étayées le cas échéant par une documentation
comptableexhaustiveoutoutautre"loandocumentation"dequalité.L’objectifdel’analysed’un
créditestdeparveniràundiagnosticaussijustequepossible,enrepérantaussibienlesrisques
dedéfautlatentsouavérés,carunrisqueidentifiéestunrisquemaîtrisé.D’ailleurs,lesgaranties
réelles ou personnelles sont conçues pour atténuer le risque de défaut, lorsque le principal
obligé(l’emprunteur)n’estpasgarantintrinsèquementd’unebonnesortieducréditdemandé.
Lorsquelechargéderelationayantinstruitundossierdecréditfaittablerasedetouscespré-
requis et parfois passe outre les consignes du SMIG d’informations nécessaires pour qu’un
dossier soit bancable, ne serait-il pas, ainsi, dans le schéma du crédit fautif, voire de l’octroi
abusifdecrédit?Auquelcas,neserait-ildeplainpieddanslerisqueopérationnel,ousoitpar
complaisance " monnayée " ou soit par incompétence ? Cet exemple illustre bien le risque
opérationnelliéàl’hommebanquieretàsesagissements.
Ilestunautrerisquenonmoinsopérationnelconcernantlescréancesensouffrance.Il
estcettefoisliéàl’organisation.C’estlecasnotammentdestructurebancaireoùiln’yapasde
séparationentreinstancesdécisionnaires(riskmanagement)etinstancesdecontrôleetdesuivi
(riskcontrol).Parfois,unrisqueprenableaudépartc’estàdireprésentanttouslesingrédients
d’uncréditsainaumomentdel’instruction,peuttournerencréanceensouffranceaprèssamise
enplacepourraisonsdenonrespectéventueldestermesetconditionsd’octroi.C’estlecasaussi
de structure bancaire où la politique du double regard n’est pas de mise. C’est dire l’urgence,
pour les banques qui n’y sont pas encore, de l’implémentation du pilier de la " surveillance
prudentielle"conformémentaudispositif Mc Donough3.
En conclusion, nonobstant leur expression en termes de risque de contrepartie, les
créancesensouffrancedemeurentparnaissanceetessencedesrisquesopérationnels.
Jelivreàlaréflexion,lapertinencedecorrélerlecalculdelaquotitérequiseenterme
deconsommationdefondspropresliéaurisqueopérationnel,auniveaurespectifdescréances
ensouffranceaffichéparchaquebanque.Unediscriminationpositiveenfaveurdesbanquesau
personnelleplusvertueux.

3
William J. McDonough est l'ancien président de la Réserve fédérale de New York entre 1993 et 2003.
On lui doit le sauvetage du fonds LTCM en 1998. Il est un des pères du ratio McDonough qui défini les ratios de solvabilités
des banques selon le règlement (dit de Bâle II) de la Banque des règlements internationaux.
Après un master d'économie à l'Université de Georgetown à Washington, il passe cinq ans dans l'U.S. Navy puis rejoint
l'administration fédérale (de 1961 à 1967). Il passe ensuite 22 ans au sein de la First National Bank of Chicago et rejoint la
réserve fédérale de New-York en 1992. En 1995, il préside la Public Company Accounting Oversight Board, une ONG
chargée de vérifier la mise en œuvre et la bonne application de la loi Sarbanes-Oxley.
Il est aujourd'hui un des dirigeants de la banque Merrill Lynch.

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ANNEXES
Annexe 1

Annexe 2

39
Annexe 3

Comme le montre le graphique ci-contre, le taux des


créances en souffrance a augmenté de deux points à 16%
pour les personnes dont l’âge est compris entre 30 et 39 ans.
Pour les personnes âgées de plus de 50 ans, ce taux s’est
amélioré de 3 points, à 10%.

Annexe 4

Le taux des créances en souffrance a baissé d’un point à 14%


pour les personnes disposant d’un revenu inférieur à 4.000
dirhams. Pour celles dont le revenu est supérieur à 20.000
dirhams, ce taux s’est dégradé de 3 points à 16%. Celui des
personnes ayant un revenu compris entre 4.000 et 5.000 s’est
maintenu à 9%.

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Annexe 5

Calculés par la majorité des banques selon l’approche de l’indicateur de base, les risques
opérationnels se sont chiffrés à 46,6 milliards de dirhams, marquant ainsi une appréciation de
11%, soit un rythme de progression proche de celui de 2008. Les exigences en fonds propres
correspondantes se sont établies à 4,7 milliards de dirhams.

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BIBLIOGRAPHIE

OUVRAGES

· RAPPORT SUR L'OBSERVATION DES NORMES ET CODES (RONC) MAROC


INSOLVABILITE ET DROITS DES CREANCIERS.

· CIRCULAIRE N°19 RELATIVE A LA CLASSIFICATION DES CREANCES ET A LEUR


COUVERTURE PAR LES PROVISIONS

· MODIFICATIF N°38/G/2004 Du 9 DECEMBRE 2004 DE LA CIRCULAIRE N° 19/G/2002 RELA


TIVE A LA CLASSIFICA TION DES CREANCES ET A LEUR COUVERTURE PAR LES
PROVISIONS.

· LE SYSTÈME FINANCIER MAROCAIN, PROSPECTIVE « MAROC 2030 », Rapport préparé par


Mr Khalid HAMMES, Haut Commissariat au Plan. Mai 2006

· DISCOURS DE LA TROISIÈME RÉUNION DU CONSEIL NATIONAL DU CRÉDIT ET DE


L’ÉPARGNE 28 JUILLET 2009, RABAT

· AMF (AMBASSADE DE FRANCE AU MAROC).2006. LE SECTEUR BANCAIRE AU MAROC.


MISSION ÉCONOMIQUE DE RABAT. FICHE DE SYNTHÈSE

· BAM (Bank Al Maghrib).2009. RAPPORT ANNUEL SUR LE CONTRÔLE, L’ACTIVITÉ ET LES


RESULTATS DES ÉTABLISSEMENTS DE CRÉDIT. Exercice 2009

· COMITÉ DE BÂLE SUR CONTRÔLE BANCAIRE, GESTION DU RISQUE OPÉRATIONNEL

· COMITÉ DE BÂLE SUR CONTRÔLE BANCAIRE, SAINES PRATIQUES POUR LA GESTION


ET LA SURVEILLANCE DU RISQUE OPÉRATIONNEL. Février 2003

ARTICLES DE PRESSE

· « CALCUL DES PROVISIONS BANCAIRES : LES BANQUES INQUIÈTES POUR LES


ENTREPRISES », L’ECONOMISTE, Édition N° 78 du 06/05/1993

· SECTEUR BANCAIRE ET FINANCEMENT DE LA CROISSANCE AU MAROC DRISS


CHKIRIBA. REVUE DES ÉCONOMIES NORD AFRICAINES N°6

WEBIOGRAPHIE

http://bkam.ma http://www.maghress.com
http://www.c-presse.com http://www.lagazettedumaroc.com
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