Creances en Souffrance
Creances en Souffrance
Creances en Souffrance
REMERCIMENTS
Aucuneuvrehumainenepeutseréalisersanslacontributiond'autrui.Cemémoireest
lerésultatd'uneffortconstant.Ceteffortn'auraitpuaboutirsanslacontributionde
nombredepersonnes
Je remercie tout d'abord dieu tout puissant, maître des cieux et de terre, de m'avoir
donnélaforceetlaconnaissancepouraccompliruneactionquiluiplaise.
Je tiens à remercier, profondément, mon directeur de recherche « Mr le professeur
EZZAHID ELHADJ»pourlaqualitéd'encadrement,larigueurscientifiqueetlesoutien
affectifdontj'aibénéficiétoutaulongdelapérioded'élaborationdecemémoire.
Enfin,àtousceuxquideprèsoudeloinontcontribuémoralementoumatériellementà
l'aboutissementdecetravail.Nousdisonsmerci
DEDICACE
Ameschersparents:
«Jamaisjen'oublieraivossacrificespourmoi,vousétieztoujoursavecmoiparvos
encouragementsetvosconseils.Quevoustrouviezdanscetravailuneexpression
demongrandamourenversvousetdemagrandereconnaissance!Quedieutout
puisantvousprotégezetvousoffrelasantéetunelonguevie!»
Ameschèressurs:
«Vousétieztoujoursàmescotés.Jenepourraisjamaisimaginermaviesansvous.
Quedieuvousgarde,vousprotègeetvousoffreuneviepleinedebonheuretde
succès!Quevoustrouviezdanscetravailmesvifssentimentsd'amouret
d'affection!»
Amesbeaux-frères:
«Vousavezcontribuéenfonctiondevosmoyensàaffermirmaformation.
Sincèregratitude!»
Atouslesmembresdemafamilleetàtousmesamis:
«Vousêtestoujoursdansmoncur.Jenevousoublieraijamais.Veuilleztrouver
danscetravailmonexpressiond'amouretd'amitiéenversvous!»
1
SOMMAIRE
SIGLES ET ABREVIATIONS ..................................................................................................3
INTRODUCTION GENERAL .. .4
CHAPITRE 3 : RISQUESOPERATIONNELSETCREANCESENSOUFFRANCE
CONCLUSION..........................................................................................................................38
ANNEXES.................................................................................................................................39
BIBLIOGRAPHIE.....................................................................................................................42
2
TABLES DES SIGLES, ABREVIATIONS ET
ACRONYMES
GPBM GroupementProfessionneldesBanquesdu
Maroc
MAD MoroccanDirham
MSI ManagementInformationSystem
BAM BankAl-Maghrib
PME Petiteetmoyenneentreprise
OFS organismesfinanciersspécialisés
CES Créancesensouffrance
FMI FondsMonétaireInternational
3
INTRODUCTION
Quest-ce quune créance en souffrance? Cest la portion des crédits "malades" du
compte"créancessurlaclientèle"quedétientunebanqueàlactifdesonbilan.Cescréancesen
souffrance peuvent dégénérer soit une perte partielle ou totale, en fonction de létat de la
souffrance- pré douteux, douteux ou compromis. La propension des créances en souffrance
enregistrées par la profession bancaire est plutôt à la baisse et ce depuis 2004, année où le
niveau des crédits malades se situait à plus ou moins 40 Milliard MAD, soit 10% des crédits
distribués.Eneffet,levolumepassede33,3MilliardMADen2007,à29,8MilliardMADàfinJuin
2009,respectivement8,75%et6,05%descréditsdistribués.Laugmentationenvaleurabsolue
dequelques0,7MilliardMADdescréancesensouffrancesenjuin09parrapportàmai09està
relativiserdèslorsquelescréditsàléconomieontcrûde13MilliardMADentremaietjuin.En
termesderapport,latendanceestplutôtàlamélioration,leratiocréancesensouffranceversus
créditsàléconomiepassantde6,07%enmai09à6,05%juin09. Néanmoinsuntauxmoyendes
créances en souffrance à 6% demeure encore élevé par rapport aux normes standards
conventionnellementadmises.
Ainsi, Depuis le début de la crise, en septembre 2008, la préservation des emplois et
laccompagnement des entreprises étaient les deux principales préoccupations des pouvoirs
publics.Maislarétractiondelactivitéaégalementdesretombéessurlesecteurducrédit.Carun
salarié qui perd son emploi ou une entreprise qui ferme cest aussi un client qui nest plus en
mesuredhonorersescrédits.AuMaroc,certes,onnenestpasencoreauscénariocatastrophe
quisest,produitauxÉtats-UnisenAngleterreouenEspagne.Maisunechoseestsûre:chezles
banques et sociétés de financement, lévolution des créances en souffrance, les impayés en
dautrestermes,montrentdessignesdinquiétudeavecunvolumedencoursetdesprovisions
quiontbeaucoupaugmentédurantlepremiersemestre2010.
Lesystèmebancairesouffredumontantélevédescréancesensouffrance,surtoutdans
les anciens OFS. La situation financière des banques spécialisées continue à constituer le
segmentleplusfaibledusecteurbancaire,représentant50pourcentdutotaldescréancesen
souffrance.Lesbanquesmarocainessonttrèssainesmaislepoidsdescréancesdouteusespar
rapport un système bancaire très structuré demeure trop élevé ceci malgré limportance des
garantiesexigées par lesbanquesmarocaines.Tant que le poids des créances douteuses reste
important,laccèsaucréditprincipalementpourlesPMEdemeureradifficileet/ouonéreuxetla
prisedeconsciencedelagravitédecettequestionetlamiseenplacedesmesuresallantdansle
sensdelallégementdupoidsdecefardeauaméliorerademanièresignificativelintégrationdu
systèmebancairedanslesystèmeproductif.
Pourfairefaceauximpayésquiaugmentent,lesbanquesetlessociétésdefinancement
ont musclé leurs moyens de recouvrement. Les établissements sorganisent pour réagir plus
rapidementauniveaudurecouvrementdescréancesnotammentenrenforçantleurséquipesde
recouvrement et en multipliant les relances des clients. Concrètement, les équipes de
recouvrementcommencentparproposeràleursclientsunrééchelonnementducréditpourles
aideràdépassercettesituation.Ainsi,Enmatièredimpayés,ilyadeuxsortesdeclients:ceux
quinontpasdequoipayerléchéanceetquisevoientappliquerlapremièreprocédureetceux
quipayentlescréancierslesplusexigeantsetessayentdenégocieraveclesautres.Pourcette
secondecatégorie,lesbanquesessayentdêtretrèsexigeantesenmettantlapressionavecdes
relancesrégulières.
4
De leurs parts Les méthodes introduites par la circulaire de la BAM sur le
provisionnement des créances en souffrance imposent la constitution dune provision dès la
3ème échéance impayée (pré-douteuse). Toujours selon les règles prudentielles de Bank Al-
Maghrib,ladetteestcompromise(douteuse)àpartirdu6èmeimpayé,cequiexigedelabanque
de relever encore le montant de la provision. Au-delà de cette échéance impayée, la créance
devient contentieuse et la banque la provisionne intégralement. «Dès lors, le client est mis en
demeureetuneinstructionjudiciaireestintroduitepourrécupérerlamise.
La procédure judiciaire est enclenchée par la banque pour justifier également
limproductivité de son crédit vis-à-vis du Fisc. Si elle dispose de garanties réelles, elle peut
obtenirledroitdelesréaliser.Maiscestunprocessuslongetfastidieuxquelesbanquesévitent
généralement,préférantrégleramiablementledifférendavecle client.Selonlescas,onestime
dans le secteur que les créances contentieuses sont difficilement récupérables lorsque les
banques ne disposent pas de garanties réelles. «Mais même dans le cas échéant, plusieurs
banques se sont retrouvées avec des actifs difficilement réalisables et dont la valeur a été
largementsurestiméeparrapportauxprêtsconsentis.
Lalenteurdelajusticeaétémiseàlindexàplusieursreprisesdansledéroulementdece
processus.LesdemandesrépétéesduGPBMpouraméliorerlespratiquesjudiciaires ont poussé
àunecoopérationétroiteentreBankAl-MaghribetleministèredelaJustice.Notammentdansle
cadre des procédures de traitement des difficultés des entreprises qui se mettent sous
redressement judiciaire ou en liquidation. Une commission a été effectivement constituée par
BAM, le ministère de la Justice et le GPBM pour examiner les procédures de traitement des
difficultésdesentreprisesvisantàatténuerlerecoursabusifàcesprocédures.Maisaussipour
veiller à ce que lensemble des créanciers dune entreprise soit informé dès louverture de la
procédure et pour que les garanties bancaires puissent être réalisées suivant une procédure
allégéeetcontrôlée.
Parlà,onvatenterlaquestionprincipalesuivante:
À quoi pourrait-on assimiler les créances en souffrance?
Decettequestionmajeuredécouledeuxprincipalesinterrogations:
Relèveraient-elles dun risque de crédit
(Risque de la contrepartie) ?
Ou
Sapparenteraient-elles plutôt à un risque opérationnel
(Risque opérationnel) ?
Lerisquedecréditestunrisqueliéàundéfautdelacontrepartiedhonorersoitpartiellement
ousoittotalement-risqueirréversible-sesengagementsenverslabanquecréancière.Cerisque
auncaractèreexogène,dèslorsquilémanedetiers,c'est-à-diredelacontrepartieensituation
dedéfaut.
En revanche, le risque opérationnel est un risque qui découle de lintérieur de linstitution
bancaire elle-même, tant il est lié aux dysfonctionnements éventuels de son système
dorganisation générale (MIS, qualité des audits, gestion des risques etc.) dune part et des
attitudeséventuellementfautivesdesonpersonnel,attitudespouvantsetraduirepardesactes
demalversationoudecorruption,dautrepart
A cet effet, Notre travail de recherche porte sur la problématique des créances en
souffrance du marché de crédit marocain, et plus précisément sur les causes et les facteurs
explicatifs de la naissance dune insolvabilité débitrice (PME) se traduisant par un impayé et
doncunecréancesouffrantechezlecréancier(Banque).
Pour bien mener notre projet de recherche, on a essayé de le structuré de la façon la plus
optimaltoutencherchant«theonebestway»taylorienquisetraduitparlamanièreoptimalde
5
travailler afin dobtenir des réponses satisfaisantes a notre problématique posée et donc une
atteintedesobjectifspoursuivitdoù:
ü Lutilisationdunplansimple,biencoordonnerafindefacilitélacompréhension
Auxlecteursetsoitadapteraunegrandepartiedelapopulationintéressé.
ü Lutilisationduprincipedecomplémentaritédesinformationspourun
AvancementPasàPasverslesrésultatsattendus.
Notretravailvacomporterquatrechapitres:
6
CHAPITRE 1 :
GENERALITES SUR LA NOTION DES CREANCES EN
SOUFFRNACE
Lacréanceestledroitenvertuduquelunepersonnephysiqueoumorale,qu'onappelle
le créancier (appelé aussi le prêteur) peut exiger des droits sur un (des) biens ou un (des)
servicessurundébiteurquipeutêtreunepersonnephysiqueoumoralequiluidoitlafourniture
d'uneprestation.
Atitredexemple,siuneEntreprise«UNIFARMAS.A»faitappelauncréditetdoncemprunte
une somme de (500.000 MAD) auprès de la «banque populaire» avec un taux de 10% et
pendantuneduréede5ans:
- Letauxde10%estle ..«Tauxdébiteur»
- «UNIFARMAS.A»estle ...............«Débiteur»ou«personnedébitrice»
- «Banquepopulaire»estle .«Créancier»
- 5 ans est la durée de remboursement de la somme prêté augmenté des intérêts
éventuelles.
Ainsi, «UNIFARMA S.A» a une dette envers la «banque populaire» et cette dernière à une
créance envers «UNIFARMA S.A» dun montant de (500.000 MAD) remboursable sur par
fractions(traite)suruneduréede5ans
Aux termes, de «la circulaire n° 19/G/2002 du 23 décembre 2002» et de son
modificatif«n°38/G/2004du9décembre2004»,onentendparcréancestousleséléments
dubilanetduhorsbilan,quellesquensoientlaforme,lamonnaiedelibelléetlacontrepartie,
susceptiblesdegénérerunrisquedecrédit.
Sontconsidéréescommecréancesausensdelalinéaci-dessus:
1)-lescréditspardécaissementquellequesoitleurnature,ycomprislescrédits-bailset
2)-lesprêtssubordonnés;
3)-lestitresdecréance,ycomprislestitressubordonnés;
4)-lesengagementsparsignaturedonnés,telsquelescautionsetavals,lesacceptations,
5)-leslettresdecréditetlesengagementsdefinancementirrévocables.
.
Lescréancessontrépartiesen3classes:
- lescréancessaines.
- lescréancesirrégulières.
- lescréancesensouffrance.
7
Créancessaines
Sont considérées comme créances saines, les créances dont le règlement s'effectue
normalementàl'échéanceetquisontdétenuessurdescontrepartiesdontlacapacitéàhonorer
leursengagements,immédiatset/oufuturs,neprésentepasdemotifd'inquiétude
Créancesirrégulières
Sontconsidéréescommecréancesirrégulières,lescréancesprésentantlescritèresde
classificationparmilescréancesensouffrance,maisquisontintégralementcouvertesparl'une
lesgarantiesénuméréesau«-1-»delapartie«3)»des«Règles de provisionnement des créances
en souffrance » ci-dessous.
A ce point, intéressons nous sur les créances en souffrance, puisquelle présente
dailleurslesujetdenotreanalyse,etétudiant:
- Dansun«1erpoint»lanotion de créances en souffrance
- Dansun«2èmepoint» lemode et critères de classification des créances
en souffrance
- Dansun«3èmepoint»lesRègles de provisionnement des créances en
souffrance
1. Notion de créance en souffrance :
Lasouffrance,oudouleurausenslarge,estuneexpérienceaffectivededésagrémentet
d'aversion, associée à un dommage ou à une menace de dommage, ainsi la personne malade
souffredesamaladie.
De là, une créance en souffrance est la portion de crédit "malade" du compte
"créances sur la clientèle" que détient une banque à lactif de son bilan. Ces créances en
souffrance peuvent dégénérer soit une perte partielle ou totale, en fonction de létat de la
souffrance-prédouteux,douteuxoucompromis
Dunemanièregénérale,auxtermesde « la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib
n°19/G/2002 du 23 décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des
créances et à leur couverture par les provisions » et de son modificatif « n°38/G/2004
Du 9 décembre 2004 » :
Sontconsidéréescommecréancesensouffrance,lescréancesquiprésententunrisque
de non recouvrement total ou partiel, eu égard à la détérioration de la capacité de
remboursementimmédiateet/oufuturedelacontrepartie.
Ladétériorationdelacapacitéderemboursementdescontrepartiesestappréhendéeà
travers la constatation dimpayés sur une durée égale ou supérieure à 90 jours et/ou la
survenancedévènementsdenatureàinfluencernégativementlacapacitéderemboursementdu
débiteur.
Poursuivant lexemple précédemment interprété, si la «UNIFARMA S.A» (personne
débitrice)devienne,insolvablec'est-à-diredanslincapacitédepayéladettetotal(500000MAD)
oupartiel(fractionde500000MAD)ala«Banquepopulaire»(créancier),aveclaconstatation
par ce dernier, dimpayés sur une durée égale ou supérieure à 90 jours et/ou la survenance
dévènementsdenatureàinfluencernégativementlacapacitéde remboursementdudébiteur.
Cela donne naissance à une créance impayée appelée «créances en souffrance» au compte
«créancessurUNIFARMAS.A»quedétientlecréancieràlactifdesonbilan.
8
2. Modes et critères de classification des créances en souffrance :
Lescréancesensouffrancepeuventdégénérersoitunepertepartielleoutotaleetceux
Enfonctiondelétatdesouffrance.
Decefait,etselon«la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib n°19/G/2002 du 23
décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des créances et à leur
couverture par les provisions » :
Les créances en souffrance sont, compte tenu de leur degré de risque de perte,
répartiesentroiscatégories:
- lescréancespré-douteuses
- lescréancesdouteuses
- lescréancescompromises
a. créances pré-douteuses:
Sontclassésdanslacatégoriedescréancespré-douteuses:
1)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancenestpasréglée90joursaprèsson
terme(*);
2) - les encours des crédits remboursables en une seule échéance qui ne sont pas honorés 90
joursAprèsleurterme(*);
3)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiondachat,quinesontpas
Réglés90joursaprèsleurterme;
4)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignatureconsentisàdescontreparties
dontlasituationfinancièrenepeutêtreévaluéefautededisponibilitédelinformationoudela
Documentationnécessairesàceteffet;
5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
partiel est, indépendamment de tout impayé, susceptible dêtre mis en cause en raison de
considérationsliéesà:
- La capacité de remboursement du débiteur (déséquilibre persistant de la situation
financière,baissesignificativeduchiffredaffaires,endettementexcessif, ),
9
b. créances douteuses:
Sontclassésdanslacatégoriedescréancesdouteuses:
1)-lessoldesdébiteursdescomptesàvuequinenregistrentpas,pendantunepériodede180
jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces
comptesainsiquunepartiesignificativedesditssoldesdébiteurs;
2)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancenestpasréglée180joursaprèsson
terme;
3)-lesencoursdescréditsremboursablesenuneseuleéchéance,quinesontpashonorés180
joursaprèsleurterme;
4)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiondachat,quinesontpas
réglés180joursaprèsleurterme;
5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignatureconsentisàdescontreparties
déclaréesenredressementjudiciaire;
6)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
partiel est, indépendamment de tout impayé, incertain compte tenu de la dégradation de la
situation de la contrepartie du fait des considérations évoquées au paragraphe 5) de la partie
«créancespré-douteuse»ci-dessusoupourtoutesautresraisons.
c. créances compromises:
Sontclassésdanslacatégoriedescréancescompromises:
1)-lessoldesdébiteursdescomptesàvuequinenregistrentpas,pendantunepériodede360
jours, de mouvements créditeurs réels couvrant au moins le montant des agios imputés à ces
comptesainsiquunepartiesignificativedesditssoldesdébiteurs;
2)-lesencoursdescréditsamortissablesdontuneéchéancenestpasréglée360joursaprèsson
terme;
3)-lesencoursdescréditsremboursablesenuneseuleéchéancequinesontpashonorés360
joursaprèsleurterme;
4)-lesloyersdesbiensdonnésencrédit-bailouenlocationavecoptiondachatquidemeurent
impayés360joursaprèsleurterme;
5)-lesencoursdescréditspardécaissementet/ouparsignaturedontlerecouvrementtotalou
Partiel est, indépendamment de lexistence de lun des critères de classement susvisés, peu
probabledufaitdeconsidérationstellesque:laperte,parlacontrepartie,de75%oudutiersde
sasituationnette,selonquelleestconstituée,respectivement,ensociétéanonymeousousune
autreformedesociétés,lorsquelassembléegénéraleextraordinairenesestpasréunie,dansles
délaislégauxrequis,pourdéciderdelacontinuitédelactivité;
- lintroductionduneactionenjustice,àlencontredelacontrepartiepourle
recouvrementdescréances,
10
- lacontestation,parvoiejudiciaire,delatotalitéoudunepartiedescréancesparla
contrepartie,
- lacessationdactivitéoulaliquidationjudiciairedelacontrepartie,
- ladéchéancedutermeou,enmatièredecrédit-bailoudelocationavecoption
dachat,larésiliationducontrat.
Sensuiveainsilesdispositionssuivantes:
1) Nonobstant les dispositions de lalinéa 2 de la partie «créances compromises» ci-dessus,
les crédits amortissables par remboursements mensuels doivent être classés parmi les
créancescompromisesdèsquilscumulent9échéancesimpayées.
2) Lesencoursdescréditspardécaissement,ycomprislesloyersdesbiensdonnésencrédit-
bail ou en location avec option dachat ayant fait lobjet de restructuration, doivent être
classésdanslacatégoriedescréancescompromiseslorsquuneéchéancedemeureimpayée
pendantunepériodede180joursaprèssonterme.
3) Dans le cas des crédits à la consommation et des crédits destinés à lacquisition ou à la
construction de logements consentis à des particuliers, il peut être dérogé aux règles
prévues dans La partie «créances pré-douteuses» ci-dessus, relatives aux retards de
paiement,lorsquecesretardssontimputablesàdescirconstancesparticulières(difficultés
momentanées dordre technique liées au transfert des fonds, par exemple) et non à des
considérationsayanttraitàlasolvabilitédelacontrepartie.
4) Leclassementd'unecréancedanslacatégoriedescréancesirrégulièresoudansl'unedes
catégories des créances en souffrance ci-dessus, entraîne le transfert, dans cette même
catégorie,del'ensembledescréancesdétenuessurlacontrepartieconcernée.
Cettedispositionnes'appliquepasauxcréancesdétenuessurlesparticuliers.
5) Sous réserve des dispositions de la partie «créances irrégulières» ci-dessus, les créances
répondantàl'undescritèresvisésdelapartie«créancespré-douteuses»jusqu'à«lalinéa
2 des dispositions sensuivent les créances en souffrance» doivent être imputées à la
catégorieappropriée,quellesquesoientlesgarantiesdontellessontassorties.
3. Règles de provisionnement des créances en souffrance :
Uneprovisioncomptableestunpassifdontl'échéanceoulemontantn'estpasfixéde
façonprécise,Lesprovisionsreflètentdeschargesprobables(etpasseulementéventuelles)qu'il
convientderattacheràl'exercicecomptableaucoursduquelellessontapparuesafindedégager
unrésultataussifidèlequepossible.
Ainsi, En cas de doute sur la valeur de certaines créances; des provisions sont
constituéesparlesbanquesenfonctiondelapertepossible.
A cette effet, les règles relatives a la constitution des provisions des créances en
souffrance ont été prévue par la Circulaire du Gouverneur de Bank Al-Maghrib
n°19/G/2002 du 23 décembre 2002 (18 chaoual 1423) relative à la classification des
créances et à leur couverture par les provisions » et de son modificatif « n°38/G/2004
Du 9 décembre 2004 » commesuit:
1)-Lescréancespré-douteuses,douteusesetcompromisesdoiventdonnerlieuàlaconstitution
de provisions égales au moins, respectivement, à 20%, 50% et 100% de leurs montants,
11
déduction faite des agios réservés et des garanties visées à lalinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessous.
Les provisions relatives aux créances compromises doivent être constituées au cas par cas.
Cellesayanttraitauxcréancespré-douteusesetdouteusespeuventêtreconstituéesdemanière
globale.
2) - Dans le cas du crédit-bail et de la location avec option dachat, la base de calcul des
provisionsestconstituée:
-desloyerséchusimpayés,lorsquelacréanceestconsidéréecommepré-douteuseoudouteuse,
- du total formé par les loyers échus impayés et le capital restant dû, diminué de la valeur
marchandedubien,lorsquelacréanceestclasséedanslacatégoriedescréancescompromises.
3)-Lesgarantiespouvantêtredéduitesdelassiettedecalculdesprovisionsetlesquotitésqui
leursontappliquées,sontdétailléesci-après:
a. Quotitéde100%
- lesdépôtsdegarantie(deposits);
- les garanties reçues de l'état ou de la Caisse Centrale de Garantie, homologuées par
létat;
- les garanties reçues des fonds et institutions marocains de garantie des crédits
assimiléesàcellesdelétat;
- lenantissementdetitresémisougarantisparl'état;
- le nantissement de comptes à terme ouverts auprès de létablissement de crédit lui
mêmeoudebonsdecaisseoudetitresdecréanceémisparlui.
b. Quotitéde80%
- les garanties reçues détablissements de crédit et assimilés marocains ou étrangers de
premierordre,habilitésàdonnerdesgaranties;
- lesgarantiesreçuesdorganismesdassurancedescrédits;
- lesgarantiesreçuesdesautresfondsetinstitutionsmarocainsdegarantiedescrédits;
- les garanties reçues des banques multilatérales de développement et organismes
assimilés;
- le nantissement de bons de caisse et de titres de créance émis par les autres
établissementsdecréditetassimilésmarocainsouétrangersdepremierordre;
- le nantissement de titres émis par les banques multilatérales de développement et
organismesassimilés.
c. Quotitéde50%
- leshypothèquessurdesbiensimmobiliers,surdesaéronefsousurdesbateaux;
- les attestations de droits constatés délivrées par lAdministration aux entreprises
adjudicatairesdemarchéspublics;
- lenantissementdevéhiculesautomobilesneufs.
4) - Les garanties ne sont prises en considération que pendant leur durée effective et qu'à
hauteur des montants initiaux des risques couverts pondérés par les quotités affectées aux
garantiesconcernées.
12
5)-Lesgarantiespersonnellesviséesà3)delapartie«Règlesdeprovisionnementdescréances
en souffrance» ci-dessus doivent être réalisables à première demande et sans possibilité de
contestation.
6) - Les contrats de nantissement de titres ou de fonds doivent être établis en bonne et due
forme et stipuler expressément que ces valeurs sont affectées à la couverture des risques
encourus.
7) - Les hypothèques reçues en couverture de crédits par décaissement et/ou dengagements
parsignaturedoiventêtre:
- depremierrang,
- desecondrang,lorsquelepremierrangestinscritenfaveurdel'étatetce,engarantie
desdroitsd'enregistrement
- lecaséchéant,d'unranginférieursilerangprécédentestenregistréaunomdumême
établissementetpourlemêmeobjet.
Leshypothèquesdontlemontantestégalousupérieuràunmilliondedirhamsnesontprisesen
comptequesilebienhypothéquéafaitlobjetd'uneévaluationrécente,effectuéeenbonneet
dueformeparlétablissementdecréditou,àsademande,parunexpertqualifié,etquilestlibre
detouteautreservitude.
8) - Les établissements de crédit qui procèdent, eux-mêmes, à lévaluation des garanties
hypothécaires reçues en couverture des risques encourus sur leurs contreparties doivent
justifierduneexpertisedanscedomaineetdisposerdeprocéduresprécises,clairesetdenature
àassureruneévaluationappropriée.
9) - Les quotités visées aux points (b) et (c) de lalinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnement des créances en souffrance»ci-dessus sont progressivement réduites, par
abattementsannuels,etramenéesà:
- 25%,àlexpirationdundélaide:
*5ans,danslecasdesgarantieshypothécaires,
*2ans,encequiconcernelesattestationsdedroitsconstatésetlenantissementdetitresou
devéhiculesautomobilesneufs;
- 0%,àlexpirationdundélaide:
*10ans,pourcequiestdesgarantieshypothécaires,
*5ans,encequiconcernelesattestationsdedroitsconstatésetlenantissementdetitres,
*3ans,pourcequiestdunantissementdesvéhiculesautomobilesneufs.
Lesdélaissusviséscourentàcompterde:
- ladatedinscriptiondescréancesconcernéesdanslunedescatégoriesdescréancesen
souffrance, en ce qui concerne les garanties hypothécaires, les attestations de droits
constatésetlesnantissementsdetitres,
- ladatedemiseencirculation,pourcequiestdesvéhiculesautomobiles.
10) - Les garanties réelles, visées au point (c) de lalinéa 3) de la partie «Règles de
provisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessus,reçuesencouverturedecréancesqui,à
ladatedentréeenvigueurdelaprésentecirculaire,sontclasséescommecompromises,nesont
plusprisesenconsidérationpourlecalculdesprovisionsàcompterdelafindelexercice2007.
11) - Les provisions constituées en application des dispositions de lalinéa 1) de la partie
«Règlesdeprovisionnementdescréancesensouffrance»ci-dessusetrelativesàdescréances
ayantfaitlobjetderestructuration,nepeuventêtrereprisesquàlexpirationdundélaidesix
13
mois,courantàcompterdeladatedéchéancedupremierrèglementconvenue,etsousréserve
quecescréancesnenregistrentaucunimpayédurantcettepériode.
12) - Les règles de constitution des provisions prévues par la présente circulaire sappliquent
auxtitresdecréance,autresqueceuxinscritsenportefeuilledetransaction.
Danslecasdestitresdecréancecotés,classésdansleportefeuilledeplacement,lemontantdes
provisionsàconstituerestdéterminéentenantcomptedeleurvaleurdemarché.
14
CHAPITRE 2 :
RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN
SOUFFRANCE
Lanotionderisque,courammentutiliséedanslaviequotidienne,serévèlecomplexeet
àévoluéaufildutemps,Elleestenvisagédifféremmentselonlesdomainesetlesspécialités.
Ainsi, le mot risque revêt une signification différente pour le spécialiste de
l'environnement,l'assureur,lebanquier,lesoignantoulecadrededirection.Legestionnairede
risquel'associeautermedevulnérabilité.
Le petit Robert définit le risque comme un << Danger éventuel prévisible>>,
<< Éventualité d'un événement ne dépendant pas exclusivement de la volonté des parties et
pouvantcauserlaperted'unobjetoutoutautredommage>>
A ce jour, aucune définition n'a fait l'unanimité mais, de nombreuses recherches et
discussions,ontdonnéladescriptionsuivantedurisque:
<< Le risque se rapporte à l'incertitude qui entoure des événements et des résultats
futurs. Il est l'expérience de la probabilité et de l'incidence d'un événement susceptible
d'influencerl'atteintedesobjectifsdel'organisation>>.
Ainsiencore,aujourdhuicommedemain,lesbanquessontdeplusenplussoumiseset
exposées a une multitude et différents types de risque auxquelles elles doivent faire face, et
lesquelles lanalyste de la banque doit les identifier et évaluer et enfin apprécier leurs causes
voir une bonne gestion des risques pouvant affecter a mieux les objectifs stratégiques de la
banque.Cesrisquesontdiversesoriginesetondistinguefréquemmentlesrisquesdelactivités
aveclesrisquesdecontrepartie(risquedecrédit),risquedeliquidité,lesrisquesdemarchéet
lesrisquescommunsatouteactivitéséconomiqueaveclesrisquesopérationnelsquienglobent
lesrisquesdefraude,informatique,juridique,etc.
Aceteffet,Lerisquedecréditcorrespondaurisquequunecontrepartienesoitpasen
mesure dhonorer ses engagements à légard de létablissement de crédit. Ceux-ci qui renvoie
nettement nos esprits a la notion des créances en souffrance qui correspondes elle aussi aux
créances quune contrepartie ne soit pas en mesure dhonorer a légard de létablissement de
crédit, doù la relation cohérente entre les deux notion (risque de crédit = créances en
souffrance)
Eneffet,lévaluationdurisquedecrédit,endéterminantuntauxacerisque,permet,a
peutdechoseprés,àdéterminerletauxdecréancesensouffrancedanslamesureoùlerisque
serapportejusteauneévaluation,quipeutêtrequalifiédeprévisionnelle,etnonpasréeltel,
lecasdumontantdecréancesensouffrance.
Parla,onpeutavancerquelescréancesensouffranceprésententunrésultatdurisque
de crédit, autrement, le risque de crédit est parmi les facteurs essentiels démergences des
créancesensouffrance,ainsiquelesméthodesdévaluationdurisquedelacontrepartie(risque
de crédit) ne peuvent être que parmi les causes introduisant les créances en souffrance des
banques.
Etdonc,uneétudeetuneanalysedétailléedescritèressurlesquellessévolueunrisque
decrédit,nepeutcertainement donner,quelesrésultats souhaitaientàtraverscemémoire et
sonobjectifattendez,quiestdailleurslaportéduneréponsealaproblématiqueposé:
15
Les créances en souffrance Relèveraient-elles dun risque de crédit
(risque de la contrepartie) ?
De ce fait, en étudiera dans ce chapitre dénommé«RISQUES DE CREDIT ET CREANCES EN
SOUFFRANCE»:
ü Un1erpoint,quidéterminera«Lanotiondurisquedecrédit»
ü Un 2ème point, qui analysera « les facteurs explicatifs des créances en
souffrance»
ü Et un 3ème point quiapporteraune réponse a «lorganisation de la banque face
aux créances en souffrance» avec une petite illumination de « limportance de la
méthodeduscoringdanslétudedunedemandedecrédit »
1. Notion du risque de crédit :
Lerisquedecréditestlerisquequundébiteurouemprunteurfassedéfautouquesa
situationéconomiquesedégradeaupointdedévaluerlacréancequel'établissementbancaire
détientsurlui.Trèsprosaïquement,ilexistedoncunrisquepourlabanquedèslorsqu'ellese
metensituationd'attendreuneentréedefondsdelapartd'unclientoud'unecontrepartiede
marché.
Eneffet,ilsagitdunrisqueinhérent àlactivitédintermédiationtraditionnelleetqui
correspond à la défaillance de la contrepartie sur laquelle une créance ou un engagement est
détenu. De ce fait, la banque subit une perte en capital (créances en souffrance) et en revenu
(intérêts non perçus). Dans ce risque, également désigné sous lappellation de risque de
contrepartieouderisquedesignature,onincluralerisque-pays.
Poursuivant lexemple précédemment interpréter, après linsolvabilité de la
«UNIFARMAS.A»(personnedébitrice)etlaconstatationéventuelledunecréanceensouffrance
chezla«Banquepopulaire»(créancier).Celacorrespondtoutsimplementàunrisquedecrédit
pourla«banquepopulaire»dunevaleurégaleaumontantdelimpayé.
Cependant,lanalystefinancierrencontresouventde difficultésdabslappréciationde
cerisquecarlesbilansbancairesindiquentdesvaleursnettes(sansprovisions),etladéfinition
des crédits compromis ainsi que le jeu des provisionnements rendent les comparaisons
malaisées.Deplus,laconcrétisationdurisquedecréditpeutêtreétaléesurplusieursannéesce
qui introduit un effet dinertie dans les bilans. Létablissement de crédit ayant sensiblement
améliorélaqualitédeleurinformationenmatièrederisquedecontrepartie,plusieurséléments
méritentuneétudedétaillée.
Cesélémentsquidoiventêtreincorporédanslévaluationdurisquedecréditetprisent
en considération dans les traitements de demande de crédit, afin de réduire au maximum
lencoursdescréancesensouffrance.
Ø Parmilessentieldecesélémentsontrouve:
a. Le profil de risque
Chaque banque présente un profil de risque de contrepartie qui dépend des métiers
exercésetdelanaturedesengagements.Enfonctionduoudesmétiersexercés,lexpositionau
16
risque de contrepartie diffère. Ainsi une banque de détail ne supporte pas le même risque
quunebanquedinvestissement.
Ceprofildépendégalementdelanaturedesengagements:
- Selonletypedecréditaccordé,lamobilisationdecréancesétantjugéemoinsrisquéque
lescréditsdetrésorerie;
- Selon la durée des crédits, les crédits à court terme étant considérés comme moins
risquésquelescréditsapluslongterme;
- Selonlesgarantiesdontlescréditssontassortis.
Lanalyste financier doit sefforcer dévaluer lexposition de la banque au risque de
contrepartie en observant trois ratios qui sera utile de comparer avec les ratios moyens de la
profession:
- Letauxdecréancesensouffrance,égalaurapportentrelescréancesensouffrancebrutet
lescréancestotalesbrutes,cetauxauMarocestde6%enfindécembre2009,selonla
BAM;
- Le taux de provisionnement des créances en souffrances, égal au rapport entre les
provisionspourcréancesensouffranceetlescréancesensouffrancebrutes,cetaux au
Marocestde75%enfindécembre2009,selonlaBAM;
- Lachargedurisque,égaleaurapportentrelesdotationsannuellesauxprovisionspour
créancesensouffrancemajoréesdespertessurcréancescompromis(irrécouvrable)et
lescréancesensouffrancebrutes.
Au-delà du respect des ratios de division des risques, lanalyste doit apprécier la
répartition des risques de crédit selon les critères adéquats: catégorie de clientèle, secteur
dactivité,zonegéographique,notammentpourlapprécierdurisquepays.
Évaluer le risque de crédit revient en premier lieu à se poser la question de la
solvabilité de l'entreprise (ou du particulier) considérée. Autrement, cest analysé les facteurs
pouvantêtrelacausedunecréanceensouffrance.Cettesolvabilitédépendàlafoisdeséléments
purement internes à l'entreprise (Micro), mais aussi d'éléments contextuels comme sa
localisation géographique, la situation économique globale et les perspectives d'évolution
sectorielle(Marco).
Eneffet,Lebénéficiaireduncrédit,quelquilsoit,entreprise,particulier,établissement
decrédit,collectivitéterritorialeouétat,nestpasenmesurederembourserlesavancesquilui
ontétéconsentiesetlinsolvabilitédelemprunteurentrainepourlebanquierunepertetotale
oupartielledecréances(pré-douteuses,douteusesoucompromis)ainsiquelesrevenusquisy
attachentestlesujetdecetravailaveclobjectifdunelimitationdeceproblèmeencherchantet
interprétant le facteurs explicatifs démergences des créances en souffrance chez les
établissementsdecrédit.
17
A cet effet, après une profonde recherche, on sort par diverses et différentes causes
dinsolvabilitéentrainerparlacontrepartie(débiteurs),inhérenteauxcréanciers:
- Lesfacteursliésàl'entrepriseelle-même:Cesontlesparamètrespropresàchaque
entreprise,quidonnentdesindicationssurlaprobabilitédedéfaillancependantladurée
de crédit, plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer le degré de risque, ces
facteurssontliésàlagestion,auprofildesdirigeants,auxprocédésdefabrication,àla
qualitédesproduits,àl'équilibrefinancier,etc.
- Les facteurs liés à l'environnement de l'entreprise : Ces paramètres sont les plus
difficiles à cerner et à prévoir, ils sont liés à des facteurs externes à l'entreprise et qui
peuvent influencer négativement la bonne marche de ces activités. Eneffet, un secteur
dont les barrières à l'entrée (barrières administratives, investissements lourds,
technologie avancée etc.) ne sont pas suffisantes pour empêcher d'éventuels nouveaux
entrantsd'apparaîtresurlemarchéestunsecteurrisqué.
- Les relations en amont de l'entreprise donne des indications sur une éventuelle
haussedesprix,ladégradationdelaqualitédesproduitsfournis,oumêmeunerupture
destockcauséeparunpouvoirdenégociationdesfournisseurstropimportant,vuleur
nombreréduit,ouleurtailleimportante.
- Lesrelationsenavaldel'affairesontaussiàprendreenconsidération,notammentle
pouvoir de négociation des clients qui sera un facteur déterminant des prix pratiqués,
des délais de paiement, et des conditions de vente de façon générale qui peuvent
influencer négativement la rentabilité de l'entreprise. Il estaussi pertinentd'étudier la
taille de la clientèle de l'entreprise afin d'évaluer sa solvabilité et la qualité du
portefeuille de ces créances. Ainsi une entreprise qui contracte une assurance sur ses
clientss'avèrebeaucoupmoinsrisquéequ'uneentreprisequin'aaucunesûretésurses
créances.
- Il est nécessaire d'étudier tous les facteurs externes qui pourront avoir une influence
directe ou indirecte sur la rentabilité afin de déterminer le degré de risque lié à ces
facteurs,etdetenterdeseprémunircontrecesrisquespardesmesuresplussévèresau
niveaudesgarantiesdemandées,etparlaréductiondeslignesdecrédit.
Cependant,lensembledecesfacteurspeuventêtregénéraliséentroiscatégories:
Linsolvabilité de lemprunteur découle des facteurs externes issus de la situation
politiqueouéconomiqueouilexercesonactivité.Outredesévénementscatastrophiquesdetype
inondations ou tremblements de terre, les crises économiques sont une source fréquente
dinsolvabilité dans les économiescontemporaines: on cite toujours le cas de la crise de 1929
maisplusprésdenous,onconstatequetoutretournementconjoncturelprovoquelamontéedu
chômageetledépôtdebilandentreprises.
18
b. Les facteurs professionnels :
Sont lié à la conjoncture dun secteur dactivité économique. Une surcapacité
structurelle,desinnovationsmodifiantlesprocédésdefabrication,lacontractiondelademande
ou la concurrence de produits à moindre cout menacent les entreprises dun secteur et leur
solvabilité. Les exemples de crises sectorielles sont nombreux: agriculture, immobilier,
sidérurgie,etc.
Sont les plus fréquent et les plus difficile à cerner, pour des raisons aux origines
multiples, ils sont Lié à l'activité de chaque entreprise à part, ce risque est fonction de la
personnalité des dirigeants (leur expérience, leur moralité, leur surface, etc.), de la structure
financièredel'affaire(structured'endettement,suffisancedufondsderoulement,larentabilité
del'affaireetc.),del'activitécommerciale(dynamismedesventes,rotationdessortes,lesdélais
accordés à la clientèle, etc.), de l'adaptation de l'entreprise aux contraintes économiques :
l'évolutiondestechniques,investissements,améliorationdesprocéduresetc.
A cesmotifs bien connus dinsolvabilité vientsajouter, depuis plusieurs annéesun quatrième
liéalalocalisationgéographiquedelemprunteur:lerisque-pays
d. Le risque-pays
19
A cet effet, après une profonde recherche et comparaissant entre diverse procédures de
traitement appliqué par les établissements bancaires, on ressort par une procédure jugée
optimale,intégranttroisprincipauxphasedanssoncycle,celle-ciestreprésentécommesuit:
Dune part, il convient que lanalyse-crédit rassemble toutes les informations
nécessairessurlemprunteuretselonunelistepréalablementétablieenfonctiondelaqualitéde
lemprunteur,particulierouentreprise,etdelanatureducrédit.Delautrecesinformationssont
reportéesdansdesdossiersdedemandedecréditquisontdesformulairesuniformisésetquine
peuvent être considérés comme complets sils ne sont des formulaires uniformisés et qui ne
peuventêtreconsidérécommecompletssilsnesontpastotalementdocumentés.Ledossierest
ensuitetraitéparleresponsablecompétentetunedécisiondaccordouderefusestprise;encas
daccord, le montant, les conditions tarifaires, les modalités de remboursement ainsi que des
garantiesdoiventêtreprécisés.
Dun établissement de crédit à lautre, la procédure de traitement dun crédit diffère
maiseldoitseplierauxexigencesducontrôleinterne.Laséparationdelafonctioncommerciale
dentretiendelarelationavecleclientetdelafonctiondétudedelademandedecréditconfiée
àunanalyse-créditestnécessaire.Lanalyse-créditétudieledossieretpréconiseuneposition.
Quel que soit le décideur, exploitant ou comité des engagements, il est impératif quil soit
habilité et dispose de la délégation adéquate arrêtée par les niveaux hiérarchiques
supérieurs.
Une fois laccord de crédit donné, un contrat de prêt est signé entre la banque et
lemprunteur, prévoyant très précisément les obligations respectives des deux parties,
notammentleséchéanciersderemboursement,ainsiquelesconditionstarifaires.ilestensuite
nécessaire dorganiser le suivi du crédit jusqua son remboursement intégral et de prévoir le
traitement à appliquer en cas de non respect de ses engagements par lemprunteur. Le
personnelenchargedusuividoitdisposerdelalistedesdémarchesàaccompliretdesdélaisà
respecter pour pouvoir ainsi détecter le plus rapidement possible linsolvabilité de la
contrepartieetdéclencherletraitementadéquat.
Des difficultés peuvent surgir dans le suivi du risque lorsque les exploitants au
contactdelaclientèlesontlespremiersalertéssurladégradationdelasituationfinancièredu
clientetquilstardentàinformerleurhiérarchieredoutantquonleurattribuelamauvaise
évaluation du risque ou parce quils entretiennent de bonnes relations commerciales(ou
personnelles)avecleclient.Lecontrôleinternedoitveilleràévitercessituations.
Le contrôle du risque de contrepartie en tant quaspect du contrôle interne de la
banque sappuie sur les mêmes principes: indépendance des contrôleurs et des contrôlés et
deuxdegrésdecontrôle,exhaustivitédescontrôles,vérificationdelacohérencedesdossiersde
créditaveclapolitiquedecréditpuisdusuividudossierdecrédit.Acetégard,ilfautinsisterà
nouveau sur la nécessaire rapidité de la remontée des informations sur les risques de
20
contrepartieversladirectiongénéraleoulacomitédesrisquesgrâceàun«reporting1»adapté
afin que lesorganes dirigeants puissent, aveccette centralisation, avoirune vision densemble
des risques assumés par leur établissement et être informés en temps réel sur les risques qui
évoluent de façon préoccupante. La banque à nombreuses agences et implantations
internationalesestparticulièrementconcernéeparcettecentralisation.
Le contrôle interne sattache également à vérifier que la réglementation bancaire
relativeauxopérationsdecréditestrespectée:divisiondesrisques,tarificationengendrantdes
margessuffisantes,tauxdeprovisionnementdescréditsnonperformants.
Les premières recherches entreprises pour automatiser létude des demandes de
crédit ont été menées aux états unis dans les années trente lorsquun vendeur de voitures
doccasionconstataquelesclientsquiavaientachetéàcréditunevoitureetquiremboursaient
avec difficulté, présentaient de nombreux points communs. Elles se sont développées
parallèlementàlaccroissementducréditàlaconsommationgrâceauxméthodesstatistiquesde
classement desélémentsdune population.Elles ont été introduites en France dans lecourant
desannéessoixante-dixetàlheureactuelletouslesétablissementsdecréditutilisentlecrédit
scoringpouranalyserlerisquedescréditsauxparticuliersdoulintérêtdeprésenterlobjectif,
laméthodeetlaportéedecetoutildanalysedurisque.
Lecréditscoringestunetechniquequisefforcedesynthétiserlerisquedecontrepartie
aumoyendunenote(score)enaffectantàchaqueinformationreprésentativedelasolvabilité
de lemprunteur une pondération. Le total des pondérations, comparé à une note limitée
préalablementétablie,permetdeprendreimmédiatementunedécisiondaccordouderefusde
lademandedecrédit.Lecréditscoringaccélèrelaprisededécisionquisedoitêtrerapidepour
uncréditàlaconsommationdunmontantmodéré.
Pour que la technique du crédit scoring, telle quelle vient dêtre brièvement définie,
soit performante, deux conditions sont nécessaire: les emprunteurs doivent présenter une
certaine homogénéité decomportement afin que les critères décisionnels soient valables pour
tous; le crédit doit présenter une certaine homogénéité de comportement afin que le critères
décisionnelssoientvalablespourtous;lecréditdoitprésenterégalementunecertaineidentité
demontant,deduréeetdobjetpourquelerisquesencourussoientcomparables.Ceciexplique
alorsquelecréditscoringsappliquetoutparticulièrementauxcréditsàlaconsommationetà
lanalyse du risque présenté par un particulier lors de louverture dun compte ou de la vente
dunecartebancaire.
Utilitépourlesparticuliers,lecréditscoringpeutlêtreégalementpourlesentreprises
qui sont classées en deux catégories, les entreprises saines et les entreprises vulnérables. Les
analyses discriminantes dun échantillon dentreprises dont on connait lhistorique conduit à
1
Un compte rendu souvent appelé en anglais reporting est l'opération consistant, à faire rapport de son activité. C'est la présentation
périodique de rapports et bilans analytiques sur les activités et résultats d'une organisation, d'une unité de travail ou du responsable d'une
fonction, destinée à en informer ceux chargés de les superviser en interne ou en externe, ou tout simplement concernés par ces activités
ou résultats.
21
sélectionner comme attributs de solvabilité des ratios financiers pondérés en fonction de leur
aptitude à séparer nettement les deux catégories dentreprises, puis à déterminer une note
limite. Pour toute nouvelle entreprise demandant un crédit, on calcule alors sa note et
lentrepriseestclasséedanslunedesdeuxcatégories.
22
CHAPITRE 3 :
RISQUES OPERATIONNELS ET CREANCES EN
SOUFFRANCE
Unmarchéestlelieudeconfrontationentreloffreetlademandedéterminant,decefait,unprix
déquilibre,ainsilemarchédecréditestlelieuouserencontreloffredecrédit(agentacapacité
definancement)présenterparlescréanciers(principalementdesétablissementsbancaires)et
lademandedeprêts(agentsabesoindefinancements)exprimerparlesdébiteurs(particuliers
ou entreprises). En cas daccord sur le prix déquilibre (taux dintérêt), une transaction est
réalisée en prêtant, par le créancier, lecapital (somme dargent) au débiteur, ce dernier, quia
sontour,sobligearemboursécecapitalprêteraugmenterdesintérêtséventuellescalculeren
fonctiondutauxdintérêtpratiquer.Cependanttoutetransactiondeprêtpeutêtreentravéepar
desobstacles,notammentlenonremboursementtotaloupartielducapitalprêtéaugmentédes
intérêts et donc une naissance dune créance en souffrance. A première vue et en principe, ce
problèmeparaitcommeétantun«risquedecrédit»etdonca«défautdébiteur»puisquecest
lui qui a tenu lobligation du remboursement et cest a lui qui revient lavantage du non
remboursement des traites. Cependant, une créance impayée peut être aussi cause
demprunteuretdoncà«défautcréancier»ilsagitdurisqueopérationnel.
Aceteffet,lobjectifdecechapitreareposéessentiellementsurlanalysedesfacteurs,
introduitsparlescréanciers(établissementsbancaires),etjouantunrôledanslanaissancedes
impayés sur crédit accordés et donc dune émergence des créances en souffrances. En vue
dapporterlaréponseanotreproblématiquesuivante:
Lescréancesensouffrancesapparenteraient-ellesplutôtàunrisqueopérationnel
(Risqueopérationnel)?
Ilnexisteàlheureactuelleaucunedéfinitionuniverselledurisqueopérationnel.Pour
de nombreuses banques, le terme désigne tout risque nappartenant pas aux catégories des
risquesdemarchéetdurisquedecrédit;pourdautres,ilsagitdurisquedeperteengendrépar
diversessortesderreurshumainesoutechniques.Ilestsouventassociéauxrisquesinhérents
auxrèglementsouauxpaiements,àlinterruptiondelactivitéainsiquauxrisquesadministratif
etjuridique.
Daprès le «RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIRE de BANK AL-MAGHRIB»,
Lesrisquesopérationnelssontdéfiniscommeétantlesrisquesdepertesrésultantdecarences
ou de défaillances inhérentes aux procédures, aupersonnel et aux systèmes internes ou à des
événements extérieurs. Cette définition inclut le risque juridique, mais exclut les risques
stratégiquesetderéputation.
Ainsi, Le comité de Bâle définit le risque opérationnel comme le «risque de pertes
provenantdeprocessusinternesinadéquatsoudéfaillants,depersonnesetsystèmesou
d'événementsexternes».
23
Cette définition recouvre les erreurs humaines, les fraudes et malveillances, les
défaillancesdessystèmesd'information,lesproblèmesliésàlagestiondupersonnel,leslitiges
commerciaux,lesaccidents,incendies,inondations, Autantdirequesonchampd'application
sembletellementlargequ'onn'enperçoitpasd'embléel'applicationpratique.
Cependant, Le Comité de Bâle reconnaît que le concept de risque opérationnel prend
des significations très diverses dans la profession bancaire et, par conséquent, aux fins du
contrôle interne; les banques peuvent donc décider dadopter leur propre définition de ce
risque. Quelle que soit la définition retenue, il est crucial pour une gestion et un contrôle
efficaces du risque opérationnel que les banques en aient une compréhension parfaite. Il est
importantaussiqueladéfinitionenglobetoutelagammedesrisquesopérationnelsimportants
qui menacent les banques et prenne en compte les principaux facteurs à lorigine de lourdes
pertes opérationnelles. Parmi les types dincidents de nature opérationnelle susceptibles
doccasionnerdelourdespertes,leComitéencoopérationaveclaprofessionaidentifiéles
suivants:
· Fraudeinterne:parexemple,informationsinexactessurlespositions,volcommispar
unemployéetdélitdinitiédunemployéopérantpoursonproprecompte.
· Fraude externe : par exemple, hold-up2, faux en écriture, chèques de cavalerie et
dommagesdusaupiratageinformatique.
· Pratiques en matière demploi et sécurité sur le lieu de travail : par exemple,
demandes dindemnisation de travailleurs, violation des règles de santé et de sécurité
des employés, activités syndicales, plaintes pour discrimination et responsabilité civile
engénéral.
· Pratiquesconcernantlesclients,lesproduitsetlactivitécommerciale:parexemple,
violationdelobligationfiduciaire,utilisationfrauduleusedinformationsconfidentielles
sur la clientèle, opérations boursières malhonnêtes pour le compte de la banque,
blanchimentdargentetventedeproduitsnonautorisés.
· Dommages aux biens physiques : par exemple, actes de terrorisme, vandalisme,
séismes,incendiesetinondations.
· Interruptiondactivitéetpannesdesystèmes:parexemple,pannesdematérieletde
logicielinformatiques,problèmesdetélécommunicationsetpannesdélectricité.
· Exécution des opérations, livraisons et processus : par exemple, erreur
denregistrementdesdonnées,défaillancesdanslagestiondessûretés,lacunesdansla
documentation juridique, erreurdaccès auxcomptes delaclientèle etdéfaillancesdes
fournisseursouconflitsaveceux.
En général, La mise en pratique prônée par le nombre croissant de réflexions
consacréesàcesujetconsisteàconsidérercommeréalisationd'unrisqueopérationnel:
· toutévénementquiperturbeledéroulementnormaldesprocessusmétier
· tout événement qui génère des pertes financières ou une dégradation de
l'imagedelabanque
2
Hold-up: attaque à main armée
24
Cependant,vuenotreproblématiqueposéetnosobjectifsrecherchédecetravail,nous
allons sintéressés essentiellement aux événements liées aux risques opérationnels et pouvant
générerdescréancesensouffranceetparlasuitedespertesfinancières.
Notre analyse entamée sur les travaux relatifs aux événements liés aux risques
opérationnelsetdonnantnaissanceadescréancesensouffrance,dontlagestiontendàprendre
une place importante dans les pratiques de saine gestion des risques sur les marchés des
capitaux modernes. On ressort, que Les principales catégories de risques opérationnels sont
liéesàdescarencesdanslescontrôlesinternesetlagouvernancedentreprise.Celles-cipeuvent
entraînerdespertesfinancièresparsuitederreurs,defraudesoudelincapacitédesexécuterà
temps,ounuiredautremanièreauxintérêtsdelabanque,notammentparcequesesopérateurs,
responsables des prêts ou autres agents auront outrepassé leurs pouvoirs ou effectué leur
activitésansrespecterlesprincipesdedéontologieoudeprudence.Dautresaspectsdurisque
opérationnel résident dans de graves défaillances des systèmes dinformation ou dans des
événementstelsquungrosincendieouundésastre.
A cet effet, depuis notre analyse, on a pu sortir par un certain nombre de facteurs, relatifs au
risqueopérationneletquisontparprincipeinterneauxétablissements,expliquantlémergence
descréancesensouffranceetjouantunrôleprimordialdanslanaissancedesinsolvabilitésdes
débiteursdelabanque,detelsfacteurspeuventêtreprésentercommesuit:
a. Dysfonctionnement de lactivité et des systèmes
Ilsagitdespertesrésultantdesdysfonctionnementsdelactivitéetdesystème.
Eneffet,Lautomatisationaccruedetechniques,siellenestpasbienmaîtrisée,peut
transformer les risques derreurs humaines (traitement manuel) en risques de pannes des
systèmes, à mesure que lon recourt davantage à des systèmes automatisés et intégrés, ce qui
pousseàuneperturbationouunepertededonnéessystèmeconcernantlesclients,cequinuit
auxrelationsclientèlesetdoncunéventuelmécontentementetdéceptionauprèsdecesderniers
qui, finalement, partent cherchés dautres établissements assurent une bonne gestion de leur
système, en laissant derrière des créances souffrant dimpayés, et qui même par la suite ne
peuvent être couvrir amiablement ou judiciairement puisque les données relatives a ces
créancessouffreduneinexactitudeoumêmetotalementperdus.
b. Saisie, exécution et suivi des transactions
Ilsagitdespertesrésultantdesproblèmesrelatifsauxtraitementsetsaisiedestransactions
Leserreursseproduisentengénérallorsdelentréedesdonnéesainsiquedurantle
développementetlamodificationdesprogrammes.Deserreursimportantespeuventégalement
se glisser au cours de la conception des systèmes, des procédures routinières de gestion des
systèmes et de lutilisation de programmes spéciaux destinés à corriger dautres erreurs. Les
erreurs sont habituellement imputables à une défaillance humaine, et très rarement aux
composantsélectroniquesoumécaniquesinternes.Ellespeuventaussiêtreintroduitesdansles
programmesdelogiciellorsquecesdernierssont«personnalisés»etadaptésauxbesoinsdun
25
utilisateur particulier. Il faudrait veiller, lors de lacquisition de programmes de logiciel
standards,àlimiterlesmodificationsàunstrictminimum.
En effet, le banquier peut saisir par erreur ou aussi par négligence au système
informatiqueunedonnéeerronéecorrespondanteaumontantdunremboursementdunetraite
relative à un crédit accordée, ainsi, si le montant saisie est supérieur au montant de la traite
perçue réellement par la banque cela donne naissance a une perte relative a une créance en
souffrance, puisque le système va affiché un remboursement fictif alors quand réalité le
remboursement na pas encore eu lieu, le client sortant avantageux, ne va, éventuellement
procédéaaucuneréclamation,donnantdecefaitunepertesurcréanceirrécouvrable.
c. Corruption et liens sociaux (banquier/débiteur)
Ilsagitdespertessurcréancesimpayésrésultantdephénomènedecorruptionetde
relationfamiliale,amicalesoutouteautreformederelationdeconnaissanceliantlepersonnel
delabanqueetledébiteurdemandantleprêt,contribuant,aceteffet,auneinsolvabilitéetdonc
lanaissanceduneéventuellecréanceensouffrance.
Dans le secteur de la micro finance, les crédits ne sont pas non plus exempts de
corruption, Des demandes de prêt peuvent très bien aboutir dans un tel système alors que
lactivitéayantservidebasedévaluationnejustifiepaslemontantautorisé,ainsique,malgré
limportance du problème, on ne le trouve encore pascartographiésur la liste des facteurs de
risqueopérationneletPeudetravaux,ànotreavis,sontconsacrésausujet.
A cet effet, Notre analyse descriptive a révélé que les facteurs suivants peuvent
favoriserlacorruptiondanslesecteurdumicrocrédit,asavoir:
La faible rémunération des personnels, leur incompétence, laccroissement de la demande de
prêt,lecadrerèglementaireetinstitutionnel,leslienssociauxetenfinlinéligibilitéauprêtdes
chargésdecrédit.
Limpact négatif de la corruption sur les prêts bancaires serait lié au-delà du cadre
juridique, à la connivence entre le prêteur et lemprunteur qui fait que le premier va soit
surévaluer la faisabilité du projet, ou mal exécuter lactivité de supervision. Du Côté de
lemprunteur, la corruption lamène à fournir peu deffort afin datteindre Son objectif
poursuivit, qui ne se définit dailleurs que, par son obtention du crédit malgré la situation
défavorabledesondossierdedemandedeprêt,essayantdecefait,decorromprelebanquierou
paruneliaisonsocial,doutrepassélesconsignesdinformationnécessairespourquundossier
deprêtsoibancable.
Engénéral,Lacorruptionapourobjet,soitdobtenirunfinancement,soitdobtenirun
montantdecréditquenejustifielacapacitéderemboursementdudemandeur,soitdobtenirun
crédit par personne interposée. Le crédit par personne interposée est destinée à camoufler
lidentitéduvraibénéficiaireducréditquiestsoitfrappédinterdictiondecrédit,soitnepeut
bénéficier dudit crédit au regard de son profil. Dans tout les cas, Cette collusion implicite
impactenégativementleremboursementdesprêtsdanslesinstitutionsdecrédit,ainsilaccord
dun prêt sur dossier incohérent, pousse éventuellement à un non-remboursement par le
débiteurquinavaitmêmepaslabasepré-requisepouravoirleprêtetqui,auncertainmoment
devientinsolvableetdansuneincapacitétotaledepaiementdeséchéancesetdoncunenouvelle
créanceensouffrancevientsajoutantauchargedelétablissement.
26
CHAPITRE 4
PROCEDURES DE RECOUVREMENT DES CREANCES
EN SOUFFRANCE
Lessystèmesjuridiquesdeprotectiondesdroitsdescréanciersetderecouvrementau
Maroc sont assez modernes. Si les procédures judiciaires dexécution ont tendance à être
relativementinefficaces,desreformesrécentesontapportédesaméliorations.Laprotectiondes
droitsdescréanciersestfondéesurunsystèmecontractueletprocessueldinspirationfrançaise
etreposesurunlargeéventaildesûretésetgaranties.Lesystèmeestrelativementcomplexeen
cequiconcernelesrèglesdeprioritéetlesprivilèges.Lescontraintesdusystèmeetlaliquidité
limitée des marchés conduisent à un faible taux de recouvrement, même pour les créanciers
privilégiés.Lecodedesobligationsetdescontratsetlecodedecommerceoffrenttoustypesde
sûretés,maislesnantissementsetleshypothèquesenparticulierontlapréférencedesbanques
quiutilisentaussilescompte,laffacturageetlacessiondecréance.Cestechniquessontfiables
mais les créanciers privilégiés souffrent des insuffisances du système judiciaire, toutefois en
netterégression,quiontpuempêcherunrecouvrementefficace.
Lecadrejuridiquemarocaindelinsolvabilitécommercialeaétérefonduen1996avec
ladoption dune nouvelle loi traitant des difficultés des entreprises ; celle-ci prévoit des
procédures judiciaires de prévention des difficultés, de redressement et de liquidation de
lentreprise. Des juridictions commerciales (tribunaux de première instance et cours dappel)
ayant compétence en matière de procédures collectives ont été créées en 1997 et facilitent
lapplicationcohérentedelanouvellelégislation.Leredressementetlaliquidationsontrégispar
une procédure unique entraînant lapplication de lune ou lautre solution. Lefficacité du
nouveausystèmeesttoutefoisrestreinteparunrecoursabusifauxprocéduresdetraitementdes
difficultés des entreprises par les débiteurs qui bénéficient dune suspension des poursuites
duneduréeparfoisexcessiveetparlemanquedeprofessionnels(syndics)suffisammentformés
etqualifiés.
La quasi-totalité du crédit aux entreprises est garantie, les crédits non garantis
représentant une minorité du montant total des avances. Les grandes banques marocaines
utilisent des procéduressophistiquées de gestiondes défauts de remboursementet emploient
une palette de méthodes de recouvrement amiables et contentieux. Malgré labsence de
formalisationdansuncadrespécifique,lesbanquesontfréquemmentrecoursauxarrangements
amiables pour aménager les dettes et restructurer les entreprises. Les banques se plaignent
cependantdufaibletauxderecouvrementdanslesprocéduresjudiciairesainsiquedeslenteurs
et de linefficacité du système, alourdi par un recours excessif aux experts dont la mission est
peujustifiéeetcorrectementexécutée.
À cet effet, ce chapitre aété consacré au recouvrement des créances ensouffrance et
leurprocéduresuivietabordera,decefait,lespointssuivants:
- Dansun«1erpoint»le recouvrement des créances en souffrance
- Dansun«2èmepoint» les types de recouvrement des créances en
souffrance
- Dansun«3èmepoint»lesprocédures de recouvrement suivi,etquiva
êtrerépartieen:
27
ü Procéduresderecouvrementalamiable
ü Procéduresderecouvrementjudiciaire
1. Le recouvrement des créances en souffrance :
Enapplicationdel'adageselonlequel«mieuxvautprévenirqueguérir»,lesbanques
Recherchetoutd'abordlesdiversmoyensquipeuventluipermettred'éviter,dansunecertaine
mesure, de se heurter à un non paiement et par voie de conséquence à l'insolvabilité d'un
débiteuretdoncdunecréanceensouffrance,laquelledoitêtrerecouvrer.
Aceteffet,Lerecouvrementestladémarchequeréaliseuncréancierafind'obtenirde
sondébiteurqu'ils'acquittedeladetted'argentqu'ilacontractéeenverslui.
Ainsi,lerecouvrementdésignelactionquiconsisteàentrerenpossessiondessommes
quiétaientexigéesparlecréancieràsondébiteur.
De plus, Le recouvrement de créance est laction par laquelle tous les moyens légaux
sontmisenuvreafinderécupérerlepaiementd'unecréanceauprèsdudébiteur.Cedernier
n'ayanttoujourspasréglésadetteaucréancier,unrecouvrementdecréancepeutêtreengagé.
Lecréanciers'adresseraalorsàdesorganismesspécialisésenlamatièreafind'êtrepayé.
Poursuivant lexemple précédemment interprété. Après le non paiement de la créance de
«UNIFARMAS.A»(personnedébitrice)auprèsdela«Banquepopulaire»(créancier)etaprèsla
constatation,parcettedernière,dunecréanceensouffrance.
Afin quelle puisse être payé, la «Banque populaire» peut essayer à entrer en possession des
sommes qui étaient exigées par elle a «UNIFARMA S.A», une telle action est appelé
«recouvrement»
Eneffet,Lesbanquesmarocaines,dequelqueorigineettypequecesoit,sontintégrées
dans un système bancaire avancé et disposent deprocédures internes efficaces pour gérer les
défauts de paiement. Elles utilisent une large palette de techniques de recouvrement et de
règlement amiable. Les grandes banques disposent de services spécialisés et parfois
décentralisés au plan régional alors que les petites banques ne disposent que de petits
départements de recouvrement ou ont fréquemment recours à des tiers pour procéder au
recouvrement.Lesplusgrandsétablissementsutilisentdesméthodesinformatiséesdetraçage
des créances douteuses et de gestion des différents niveaux de défaillance tandis que les plus
petites banques utilisent à un moindre degré la gestion des informations et des statistiques.
Touteslesbanquessonttenuesdappliquerlaclassificationdescréancesinstauréeparvoiede
circulaire. Par la banque centrale, Bank Al-Maghrib, qui détermine par niveau de risque leur
traitementcomptableetlesrèglesdeprovisionnement.Leséquipesbancairesetjuridiquesdes
départements de recouvrement ont la plupart du temps une forte expérience des différentes
méthodesderecouvrementettechniquesderésolutiondesdifficultés.Laplupartdesbanques
indiquent une préférence pour les solutions amiables, le recouvrement judiciaire étant
relativement lent et pouvant sétaler sur les périodes de trois à cinq ans. Selon les différents
typesdecréditattribuésauMaroc,lesniveauxlesplusélevésdedéfaillanceenpourcentagede
crédits par industrie tendent à être dans les secteurs de lagriculture, de lindustrie, de la
constructionetducommerce.Leniveaudescréditsdouteuxestlégèrementplusimportantdans
lesbanqueslocalescequirésultepeut-êtredesconditionsplussélectivesdoctroidecréditspar
lesbanquesétrangères.
28
2. Procédures de recouvrement des créances en souffrance
Casclientèlecommerciale:lE/seBETAconstruction
Présentationdentreprise:
lE/seBETAconstructionaétécrééeen2004parMr.KarimBerrada,spécialiséedansle
BTP,etdeformejuridiqueSA,elleemploie60personnesetsonCApourlapremièreannéeétait
delordrede2.000.000dhs,lE/seBETAconstructionabesoindemoyensdefinancementpour
fairefaceàlademandedumarché,cestpourquoiMrBerradaadécidédesadresseraubanquier
pourdemanderunelignedecréditadéquate.
Le chargé de clientèle commerciale reçoit Mr Berrada, lui présente son entreprise et
exprimesonbesoinpourunfinancementbancaire,decefaitlechargédeclientèlecommerciale
luiproposeuncréditàmoyentermede300KDHsur60moisautauxde10%+TVA,lebanquier
communiqueàMrBerradadespiècesàfournirpourlemontagededossierdecrédit(lesétats
desynthèsedes2dernièresannées,registredecommerce(modèlej),statuts )
Leditcréditseragarantiparunecautionhypothécaire,àhauteurde300KDH
MrBerradaapportelesdocumentsdemandésetprocèdeàlasignatureetlégalisationdes
contratsdecréditaveccautionhypothécaire,lebanquierprocèdeàlinscriptiondelhypothèque
enfaveurdelabanqueauprèsdunnotaire,lebienobjetdelhypothèqueestunevillade500m²
siseauquartierSouissiàrabat,valoriséeà5000KDH.
Après deux ans de sa création, lE/se continue de sagrandir de plus en plus, et les
échéancesdecréditsonthonoréessansincidents,raisonpourlaquellelebanquierproposeàMr
Berrada une ligne de découvert pour accompagner le besoin de trésorerie de plus en plus
important.
MrBerradaetsonbanquiersemettentdaccordsurundécouvertde400KDHcouvertpar
unNANTFDCdumêmemontant,ledécouvertaétéutilisétotalement
La3èmeannée,lerythmedecroissancedelentreprisecommenceàseralentiràcausede
lapparition de nouveaux concurrents sur le marché et linsolvabilité de certains clients de
lentreprise ce qui acausé des déséquilibres de la situation financière, ducoup lentreprise ne
peut plus honorer ses engagements vis-à-vis de la banque qui sont à lheure actuelle comme
suit:
· Échéancesimpayées:55000dhs
· Encoursprêts:183320dhs
· Découvertéchunonrenouvelé:450000dhs
AprèsplusieursréunionsavecMrBerradaetlespromessesnontenuesparcedernier,le
banquierdécidedeproposerledossierdelentrepriseaudéclassement.
Lecomitédedéclassementdonnesonaccordpourledéclassementdelaffaire.
29
Prise en charge du dossier par le chargé de recouvrement :
Vérification de lexhaustivité du
dossier reçu (garanties, contrats )
30
Lancement dune ultime phase de recouvrement amiable :
Informer le débiteur du
Contact téléphonique du débiteur à son domicile changement dinterlocuteur et
ou à son lieu professionnel de la volonté de trouver un
arrangement amiable
Client réagit
OUI NON
Client réagit
OUI NON
31
Engagement du recouvrement judiciaire :
32
*1)Lengagementàladatet:
· Échéancesimpayées:55000dhs
· Encoursprêts:183320dhs
· Découvertéchunonrenouvelé:450000dhs
· Intérêtsnoncomptabilisés:22000dhs*²
Totaldesengagements710320dhs
*²)(Datedujourdatedeclassement)*tauxdintérêt*tauxTVA/365
Lesgaranties:lesgarantiesquisontenmainsdelabanquesont:
· Cautionhypothécaireàhauteurde300KDH
· NantissementFondsdecommerceàhauteurde400KDH
Procédureàdemanderàlavocat:
Vuquelesengagements>montantdelinscriptionhypothécaire,lavocatdemandeune
assignation au paiement (procédure au fonds) afin dobtenir un jugement condamnant
lentrepriseàrembourseràlabanquelatotalitédesesengagementssoit710320dhs.
Lavocat rédige une requête judiciaire et la dépose au tribunal avec, en annexe, les
documentsdegarantiesaussiquelesrelevésbancairesconstatantlescréances.
Après lobtention du jugement, le chargé de recouvrement demande à lavocat de
procéderàunesaisie-exécutionsurletitrefoncier,objetdelhypothèqueenfaveurdelabanque.
Le tribunal ordonne la saisie-exécution et nomme un expert pour évaluer le prix de
lancementdesenchères.
Lexpertévaluelebien,etrédigesonrapportquifixeleprixdesenchèresà300KDH.
Mr Berrada constate la perte immédiate de son bien et décide de trouver un
arrangementaveclabanque
33
Négociation en phase contentieuse de recouvrement
En parallèle avec les procédures effectuées par lavocat
Aboutissement à un accord
NON OUI
Plan Plan de
dapurement consolidation
A B
A : Le débiteur sengage à apurer sa situation par un nombre réduit de versements (Ne
dépassant pas 12 mois)
34
Négociation en phase contentieuse de recouvrement
A B
Établissement demande
daccord de mise en place du
protocole daccord
Formalisation du protocole
daccord
Information de lavocat pour suspension ou arrêt de Si celle-ci a été déjà
la procédure judiciaire engagée par lavocat.
Suivi des Remise du client en gestion courante dans Avec une rupture des
lagence ou le compartiment concerne et relations commerciales
remboursements prévenir lexploitant en charge Du dossier
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Suivi des remboursements dun protocole daccord
Contact téléphonique
A B C
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Suivi des remboursements dun plan dapurement
A B C
OUI NON
Classement du double
de la lettre de
réalisation dans le
dossier de
recouvrement
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CONCLUSION
A première vue, une créance en souffrance peut paraître comme étant un risque de
crédit,c'est-à-direunrisquededéfautdunecontrepartie.Maisceconstatfaitleffetdelarbre
quicachelaforêt.Ilnerésistepasàlanalysedescausessous-jacentesàlasurvenancedudéfaut.
Dautant plus vrai lorsque le niveau des créances en souffrance dépasse les normes inscrites
danslecoursnormaldelactivitébancaireappelécommunémentrisquedumétier.
La règle voudrait quà chaque demande de crédit corresponde un dossier du même
nomenbonneetdueforme.Partantdupostulatquuncréditsemérite,ilincombeaubanquier
dejugerdeceméritesurlabasededonnéestangiblesquantitativesetqualitatives,avecàlappui
des informations financières probantes, étayées le cas échéant par une documentation
comptableexhaustiveoutoutautre"loandocumentation"dequalité.Lobjectifdelanalysedun
créditestdeparveniràundiagnosticaussijustequepossible,enrepérantaussibienlesrisques
dedéfautlatentsouavérés,carunrisqueidentifiéestunrisquemaîtrisé.Dailleurs,lesgaranties
réelles ou personnelles sont conçues pour atténuer le risque de défaut, lorsque le principal
obligé(lemprunteur)nestpasgarantintrinsèquementdunebonnesortieducréditdemandé.
Lorsquelechargéderelationayantinstruitundossierdecréditfaittablerasedetouscespré-
requis et parfois passe outre les consignes du SMIG dinformations nécessaires pour quun
dossier soit bancable, ne serait-il pas, ainsi, dans le schéma du crédit fautif, voire de loctroi
abusifdecrédit?Auquelcas,neserait-ildeplainpieddanslerisqueopérationnel,ousoitpar
complaisance " monnayée " ou soit par incompétence ? Cet exemple illustre bien le risque
opérationnelliéàlhommebanquieretàsesagissements.
Ilestunautrerisquenonmoinsopérationnelconcernantlescréancesensouffrance.Il
estcettefoisliéàlorganisation.Cestlecasnotammentdestructurebancaireoùilnyapasde
séparationentreinstancesdécisionnaires(riskmanagement)etinstancesdecontrôleetdesuivi
(riskcontrol).Parfois,unrisqueprenableaudépartcestàdireprésentanttouslesingrédients
duncréditsainaumomentdelinstruction,peuttournerencréanceensouffranceaprèssamise
enplacepourraisonsdenonrespectéventueldestermesetconditionsdoctroi.Cestlecasaussi
de structure bancaire où la politique du double regard nest pas de mise. Cest dire lurgence,
pour les banques qui ny sont pas encore, de limplémentation du pilier de la " surveillance
prudentielle"conformémentaudispositif Mc Donough3.
En conclusion, nonobstant leur expression en termes de risque de contrepartie, les
créancesensouffrancedemeurentparnaissanceetessencedesrisquesopérationnels.
Jelivreàlaréflexion,lapertinencedecorrélerlecalculdelaquotitérequiseenterme
deconsommationdefondspropresliéaurisqueopérationnel,auniveaurespectifdescréances
ensouffranceaffichéparchaquebanque.Unediscriminationpositiveenfaveurdesbanquesau
personnelleplusvertueux.
3
William J. McDonough est l'ancien président de la Réserve fédérale de New York entre 1993 et 2003.
On lui doit le sauvetage du fonds LTCM en 1998. Il est un des pères du ratio McDonough qui défini les ratios de solvabilités
des banques selon le règlement (dit de Bâle II) de la Banque des règlements internationaux.
Après un master d'économie à l'Université de Georgetown à Washington, il passe cinq ans dans l'U.S. Navy puis rejoint
l'administration fédérale (de 1961 à 1967). Il passe ensuite 22 ans au sein de la First National Bank of Chicago et rejoint la
réserve fédérale de New-York en 1992. En 1995, il préside la Public Company Accounting Oversight Board, une ONG
chargée de vérifier la mise en uvre et la bonne application de la loi Sarbanes-Oxley.
Il est aujourd'hui un des dirigeants de la banque Merrill Lynch.
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ANNEXES
Annexe 1
Annexe 2
39
Annexe 3
Annexe 4
40
Annexe 5
Calculés par la majorité des banques selon lapproche de lindicateur de base, les risques
opérationnels se sont chiffrés à 46,6 milliards de dirhams, marquant ainsi une appréciation de
11%, soit un rythme de progression proche de celui de 2008. Les exigences en fonds propres
correspondantes se sont établies à 4,7 milliards de dirhams.
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BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
ARTICLES DE PRESSE
WEBIOGRAPHIE
http://bkam.ma http://www.maghress.com
http://www.c-presse.com http://www.lagazettedumaroc.com
http://www.lavieeco.com http://fr.wikipedia.org
http://www.leconomiste.com
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