Macroeconomie Ouverte
Macroeconomie Ouverte
Macroeconomie Ouverte
Macroéconomie ouverte
Macroéconomie ouverte
Introduction générale
Précédemment en macroéconomie, il s’agissait de l’étudier en économie fermée
(autarcie en se concentrant sur les phénomènes réels comme l’investissement, la
production et la consommation ). Celle-ci fut complétée par une théorie monétaire
mais toujours en économie fermée. Ici, il s'agit de s’appuyer sur les contenus vus
précédemment pour regarder la manière dont ces mécanismes changent dès lors
qu’on passe à une économie ouverte, càd qui a des échanges avec des autres pays.
Les opérations qui mettent en jeu des déplacements de biens et services, de capitaux
financiers se traduisent par des flux monétaires ce qui amène à différents thèmes et
champs supplémentaires macroéconomiques.
Le commerce entre nation se fait avec une problématique de devise, il y a alors
nécessité de conversion et donc soulever le taux de change et évoquer le marché de
changes. Le fait que les pays échangent entre eux amène à l’existence de déficit ou
d’excédent commerciaux qui donneront lieu à la balance commerciale et ses
conséquences. Les nouvelles perspectives ouvertes par ce changement d’économie
est le champ des politiques économiques. En passant d’une économie fermée à
ouverte, l’efficacité des politiques économiques vont être affectées.
On parle de marché des changes ou de FOREX pour désigner un marché sur lequel
s’échangent les devises de l’ensemble des économies dont les monnaies sont
convertibles. C’est un marché en continu, les opérations sur ce marché se déroulent
en continu grâce au changement des fuseaux horaires. D’autre part, on dit que c’est
un marché de gré à gré, càd qu’il fonctionne essentiellement à travers des
transactions conclues directement entre acheteurs et vendeurs et ce, sans structure
de type bourse. Les acheteurs et les vendeurs échangent la plupart du temps des
produits non standardisés. Contrairement à d'autres marchés de bourse, le FOREX n’a
pas de lieu précis et elles se font à travers des réseaux électroniques, càd outils
standards et des réseaux spécifiques (sfift ou Reuters). On dit que c’est un marché
réseaux.
De plus, c’est un marché de gros. Sur ce marché intervenaient des gros acteurs
(sociétés financières, banques) et très peu d’acteurs individuels. C’est un marché
largement dérégulé car il fonctionne sans autorité de tutelle. Toutefois, on pourrait le
qualifier d’auto-régulé, càd que les règles et les procédés et techniques sont fixés par
les acteurs eux-mêmes.
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Sur le marché des changes intervient un certain nombre d’acteurs souvent de grandes
tailles.
Le premier acteurs sont les institutions bancaires càd les banques commerciales. Elles
opèrent sur ce marché pour leur compte mais aussi pour le compte de leurs clients.
Outre le fait d’intervenir directement sur ce marché, elles fournissent des cotations
càd un taux de change pratiqué vis à vis du client. L’avantage des grandes banques
commerciales est qu’elles réalisent des économies d’échelle grâce à leur taille. Les
opérations d’échanges au sein des banques sont faites par des cambistes qui ont pour
métier de récolter les offres et les demandes de devises de la clientèle et de calculer
des compensations. Son rôle est de réaliser les opérations de change au taux qui est
le plus avantageux pour la banque dans l’intérêt de la banque et de sa clientèle. Les
banques commerciales occupent une grande part des opérations sur le marché de
changes si bien qu’on considère ce marché comme un marché interbancaire .
D’autre part, interviennent sur ce marché les institutions financières non bancaires
appelées des investisseurs institutionnels, càd des sociétés qui interviennent au nom
de leur client pour faire des investissements plus ou moins risqués pour eux. Ces
institutions peuvent intervenir sur ce marché pour différentes raisons: arbitrage,
spéculation, couverture contre les risques, l’idée étant de procurer à leur clientèle les
taux de rendements les plus élevés et les risques de perte de valeur les plus faibles
possibles. Ces investisseurs institutionnels sont généralement des gestionnaires de
fonds qui gèrent l’épargne des ménages la plupart du temps dans une optique de long
terme.
Ensuite, on identifie les courtiers (brokers) qui sont des intermédiaires entre acheteurs
et vendeurs et qui opèrent directement sur le marché. Les courtiers offrent un service
à certains utilisateurs qui préfèrent recourir aux courtiers plutôt qu’aux banques. Ces
courtiers regroupent des opérations et assurent l’anonymat des transactions. Ils sont
principalement localisés à Londres et NY et il n’en existe plus qu’une poignée. Le coût
de leur service dépend du montant et des types de devises négociés qui est très petit.
De plus, les banques centrales y interviennent également pour plusieurs raisons : faire
varier les taux de change dans l’intérêt des économies nationales, défendre la valeur
de sa monnaie, limiter la fuite de capitaux, …
Enfin, sur ce marché interviennent les entreprises qui peuvent réaliser des
interventions directes pour l’achat ou la vente de devises.
Le premier segment de ce marché est le marché spot. Ce marché spot des devises a
pour objet de réaliser des transactions qui prennent effet immédiatement, càd la
livraison des devises a lieu au plus tard deux jours après la date de négociation.
Le marché spot est un marché bilatéral dans lequel une monnaie est cotée par rapport
à une autre monnaie. La première devise étant la devise directrice.
Le prix auquel l’échange se réalise entre les deux devises est appelé le taux de
change au comptant ou le taux de change spot. Ce taux de change exprime une unité
des monnaies en fonction de l’autre.
Sur le marché des changes il existe deux cours: un cours acheteurs (bid rate) et un
cours vendeur (ask rate ou offer rate). Le cours acheteur est le taux de change auquel
l’institution achète la devise et le cours vendeur auquel elle la vend. Le cours de
change sera toujours donné sous la forme de fourchette entre les deux taux, appelé le
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Le marché forward est un marché sur lequel des transactions de change sont conclues
aujourd’hui mais sont livrées à une échéance plus lointaine. Son principe étant de
décider aujourd’hui le prix et les quantités auquel se fera une transition dans x jours,
mois, années. Ce marché à terme définit les conditions de réalisation de change à une
date future.
Le marché des dérivés de change est le marché des produits dérivés de change. Un
produit dérivé est un instrument financier qui est lié à un sous-jacent (ici, les devises):
c’est un « contrat financier négociable portant droit sur un autre actif ». Ces marchés
de produits dérivés sont utilisés pour se couvrir contre le risque (risque change) mais
également pour des motifs de spéculations.
Il existe plusieurs catégories de ces dérivés.
1. Les options
C’est un produit dérivé qui se définit comme l’acquisition d’un droit et non d’une
obligation d’acheter ou de vendre une certaine quantité d’actifs financiers ou réels
sous-jacents à un prix fixé à l’avance, que l’on appelle le prix d’exercice ou le strike,
moyennant une prime qui se définit en pourcentage de cette quantité d’actifs ».
3. Les swaps
Ce sont des contrats d’échange entre deux contreparties pourtant sur un actif (asset
swap) ou des éléments constitutifs d’un passif (liability swap), de façon temporaire.
Les flux échangés dans un swap sont appelés les jambes. Il existe 3 types de swaps :
- De change : contrats dans lequel des dettes ou des devises sont libellés dans des
monnaies différentes sont échangés. Ces catégories s’appellent :
* les swaps cambistes: cession de devises contre une autre sur une période de temps
donnée
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* Les swaps de devises: échange de dettes libellées dans des monnaies différentes
- de taux d’intérêt
- De crédit
Les contrats à terme, tout comme les options et les swaps, peuvent concerner toutes
sortes de sous-jacents : MP, actifs financiers, variables monétaires, indices, …
Les rapports sont souvent publiés par la BRI et sont publiés tous les 3 ans (la dernière
en 2019).
Le volume de transaction est à la hausse et le marché spot ne représente pas du tout
la majorité des transactions sur le marché des changes. La majeure partie des
transactions sont des swaps. En 2019, environ 6500 milliards de dollar de
transactions journalières.
La moitié des échanges journaliers sur le marché des devises sont le fait de cinq
banques à savoir Deutsche Bank, Citigroup, UBS, Barcalys et JPMorgan. Une part de
marché qui n’a cessé de croitre des dix dernières années, passant de 39% en 2005 à
45% en 2011 puis à 48% en 2012. De nombreuses fusions ont eu lieu et il y a eu un
renforcement de la concentration sur certaines banques qui provient de la création de
l’euro qui implique moins de travail sur la conversion entre monnaies européennes.
Enfin, la dernière caractéristique est le fait que les cotations électroniques ont favorisé
le développement de plateformes tournées vers la clientèle de détail. Ce sont des
portails qui répondent aux besoins des ménages, des petites entreprises, … Le
développement des technologies a réduit le coût de transaction de devises et
développé certaines plateformes spécialisées sur les opérations de change à petit
montant. Ces opérations de détail ont une part de marché qui croît fortement depuis
les dernières années.
La cotation de change est l’expression de la valeur d’une monnaie par rapport à une
autre monnaie. Il y a différentes façons d’exprimer la même chose. Lorsqu’on exprime
un taux de change, on exprime un prix relatif càd la valeur d’une monnaie par rapport
à une autre monnaie. Autrement dit avec des biens, on exprime un taux d’échange de
deux façons différentes en fonction d’un téléphone par rapport à un stylo. Ce rapport
de prix entre les deux se fait de deux façons: un téléphone vaut 200 fois la valeur d'un
stylo mais un stylo vaut également 1/200 de la valeur d’un téléphone. Un taux de
change a donc plusieurs façons d’être fourni.
A. La cotation au certain
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Elle exprime le prix d’une unité nationale en monnaie étrangère, autrement dit le
nombre d'unités de la monnaie étrangère obtenu contre une unité de la monnaie
directrice.
F. La cotation à l’incertain
Elle exprime le nombre d’unités monnaie nationale nécessaire pour obtenir une unité
de monnaie étrangère (devise directrice). La monnaie étrangère est la devise
directrice.
La cotation au certain s’exprime comme inverse de la cotation à l’incertain.
G. B) Le cours à terme
Il s’agit du taux de change sur le marché à terme.
Le fait de se procurer des devises pour faire du commerce international est désormais
un motif minoritaire.
Tout d’abord la position de change est l’expansion au risque de changes. Elle
correspond à la comparaison des dettes et des de sciences en monnaie étrangère. Une
position est ouverte s’il y a un écart entre les dettes et les créances en devises (dettes
de 1000 en USD d’une entreprise et réception d’un règlement de 500 USD dans 3
mois-> écart entre dette et créances donc position ouverte). On peut dire d’une
position qu’elle est ouverte et longue, elle est considérée comme longue si les avoirs
ou les créances en devise sont supérieurs à ses engagements en cette même devise.
Une position est ouverte et courte, si les avoirs ou créances en devise sont inférieurs
aux engagements en cette même devise.
Une position est dite fermée si les avoirs et les engagements en devises s’équilibrent,
l’opérateur est alors couvert et ne court aucun risque de change (dette et avoirs à
500 USD à une même période).
Dès lors qu’un agent économique a une position de change autrement que fermé, il
subit un risque de change.
H. B) Le comportement de couverture
C’est la couverture contre le risque de change qu’il faut réaliser lorsqu’on est dans une
situation de position ouverte et qu’on souhaite éliminer le risque lié à l’évolution non
anticipée du taux de change.
I. C) Le comportement de la spéculation
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Il existe également d'autres formes de spéculations: sur le marché à terme, sur les
matières agricoles, sur les titres financiers, … Exemple diapo
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court terme concernant les évolutions de taux de change, plus les théories sont
« mauvaises » pour expliquer l'évolution. Les mouvements du taux de change
peuvent être assez brutaux du fait du type d’acteur qui intervient, de la nature
spéculative des opérations, … ce qui rend les mouvements de change assez mal
explicables à court terme. Dans cette section, nous n’aborderons pas les explications
financières mais seulement réelles.
autres pays. L’origine de cette théorie remonte assez loin avec Ricardo (XIXème) puis
avec Cassel (XXème) qui a exprimé la loi du prix unique.
L’idée principale de cette analyse en terme le PPA consiste à s’intéresser au pouvoir
d’achat interne des monnaies, la quantité de biens qu’une unité d’euro peut acheter
dans la zone euro et puis de comparer ce pouvoir d’achat de cette unité de monnaie
dans un autre pays. L’idée étant que si les deux pouvoirs d’achats, interne et externe,
d’une même unité de monnaie n’est pas le même, alors il va y avoir des opérations
d’arbitrage qui vont se produire et qui vont conduire le taux de change à rejoindre son
niveau de parité de pouvoir d’achat.
Il y a deux versions de l’analyse de la PPA:
- Version absolue : le pouvoir d’achat d’une monnaie nationale est identique sur le
marché intérieur et à l’étranger car dans le cas contraire des mécanismes
autorégulateurs se mettent en place
- Version relative : les variations de taux de change sont égales à l’écart entre les
variations des prix domestiques et les variations de prix à l’étranger
A. Version absolue
Exemple diapo
On suppose que l’économie européenne et américaine échangent librement des biens
entre eux. On appelle taux de change en PPA le taux de change qui rend égal la valeur
unitaire de chacun des deux biens à l’intérieur et à l’extérieur du pays domestique.
K. Version relative
Son principe est le même que dans sa version absolue, mais on passe d'une analyse
en termes de niveau à une analyse en termes de variation. Dans la version relative,
l’ambition est plus faible dans le sens où cette théorie n’a plus pour objectif de prédire
le taux de change dans sa valeur pour une année à venir mais elle a pour ambition de
donner une indication des variations du taux de change sans dire quoi que ce soit sur
le niveau dont on part. Ici on ne s’intéresse plus qu’aux variations du taux de change
exprimé en variation de prix. C’est une théorie plus modeste.
Exemple diapo
Ces écarts de croissance sont étudiés par Mundell et Fleming. L’idée étant que les
importations dépendent positivement du revenu domestique, quand le revenu
augmente, la consommation augmente (produits internes et importés). Un pays qui
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La balance des paiements est un document qui doit être utile sur un plan statistique et
macroéconomique.
I- Méthodologie et présentation
Une balance des paiements est un document statistique qui recense dans un cadre
comptable toutes les transactions (flux réels, flux de revenus, flux d’actifs financiers et
monétaires) réalisées durant une période donnée entre les résidents et les non-
résidents d’une économie nationale.
Il s’agit d’enregistrer sur une période donnée toutes les transactions qui ont lieu entre
des résidents et non-résidents ainsi que tous les flux qui servent à les financer.
Précision importante: On ne s’intéresse qu’à la comptabilité des résidents quand ils
échangent avec des non-résidents. Le critère de la résidence est distinct de celui de la
nationalité.
Principes de comptabilité
La BP est présentée selon des normes comptables. Cela signifie qu’on y applique dans
la présentation et dans la construction des principes de comptabilité. On a notamment
le principe de comptabilité en partie double: chaque opération se traduit par deux
écritures, l’une en crédit (en variation d’avoir) et l’autre en débit (variation
d’engagement). C’est une comptabilité de flux, on fait les comptes de ce qui rentre et
ce qui sort entre deux dates, càd variation des stocks. La BP est toujours présentée à
l’équilibre.
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a. Marchandises
Dans cette rubrique on y enregistre les échanges de biens vis-à-vis du RDM, càd les
exportations et importations des biens.
b. Services
On y enregistre les exportations de service, par exemple un architecte résidant
français qui dessine des plans pour un client américain. Une importation de service
correspond au recours d’une entreprise française à un support informatique à une
entreprise en Inde.
c. Revenus primaires
Ceux-ci correspondent aux rémunérations entrants ou sortants des facteurs de
production, càd les salaires, les revenus des investissements, les loyers.
d. Revenus secondaires
Ils sont issus d’opérations de redistribution.
On inscrit au crédit les opérations qui donnent lieu à des flux entrants de devises à
l’occasion d’échanges de biens et services. Quand on exporte, on cède une
marchandise qui quitte le territoire national, en contrepartie on reçoit un règlement
avec des devises.
On inscrit également au crédit les opérations liées à des flux entrants de devises pour
des devises. Par exemple, lorsque des non-résidents versent un salaire à des résidents
(travailleurs frontaliers) on l’enregistre au crédit.
On aura aussi au crédit les opérations qui donnent lieu à des flux entrants de devises à
l’occasion d’opération de redistribution de transferts reçus du RDM.
La colonne des crédits enregistre donc les ressources de l’économie nationale, elle
décrit l’origine des devises entrées dans l’économie à l’occasion d'opérations sur biens
et services et d’opérations de revenu.
Symétriquement, on inscrit au débit les opérations qui donnent lieu à des flux sortants
de devises. Quand des agents résidents achètent des marchandises ou des services
en provenance d’agents non-résidents, on a des flux sortants de devises qui seront
inscrits au débit.
On inscrit également au débit les flux sortants qui correspondent à des revenus qui
sortent du territoire (revenus primaires et secondaires). Par exemple, un résident
américain qui vient travailler deux mois dans une entreprise française. De la même
façon, si des agents non-résidents possèdent et louent leur patrimoine immobilier à
des résidents. On inscrit ces opérations au débit.
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La colonne débit enregistre les emplois de l’économie nationale: elle décrit la manière
dont sont utilisées les devises sorties de l’économie nationale à l’occasion
d’opérations sur les biens et services et d’opérations de revenu.
Comment fait-on alors pour intégrer la valeur FAB-FAB des biens dans la BP?
La BF soustrait de la valeur des importations les coûts d’assurance et de transports
jusqu’à la frontière française. Et, puisque le service assurance et de transports
constituent des services, ils sont réintégrés dans les services correspondant, càd dans
la deuxième rubrique.
Il y a dans cette rubrique de biens une catégorie qui s’appelle négoce international.
Cette catégorie est un type d’activité par lequel un agent économique acquiert des
marchandises auprès d’un agent économique non résident et les revend à un autre
agent économique non résident, et ce sans que la marchandise ne transite par le
territoire de l’économie nationale. Par exemple, un agent français qui achète en Chine
des vêtements et qui les revend ensuite aux Etats-Unis.
e. Services
On y trouve des services de transports, des services de voyage, de constructions,
d'assurances, financiers, de télécommunications, …
f. Revenus primaires
On y intègre tous les revenus qui sont engendrés par l’activité de production. On parle
des revenus ici. On y trouve la rémunération des salariés, les revenus
d’investissements (investissements directs, investissements de portefeuille, autres
investissements, avoirs de réserve). Les revenus générés par cette action
(dividendes) vont être enregistrés dans cette rubrique de revenus primaires. De plus,
on y ajoute les autres investissements.
g. Revenus secondaires
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Ici il s’agit des revenus secondaires qui font l 'objet d’un flux international. Si par
exemple des non-résidents ont travaillé en France et doivent pour cela payer l’impôt
sur le revenu, le versement par des non-résidents au trésor public constitue un flux
entrant dans l’économie française. On voit que d’autres catégories de revenus
secondaires viennent s’y ajouter: cotisations sociales, prestations sociales, …
M. Le compte de capital
h. Transfert en capital
Il y a là-dedans essentiellement l’aide aux pays des pays les plus en difficulté ainsi que
les remises de dette.
Un transfert est une écriture qui correspond à la fourniture d’un bien, d’un service,
d’un actif financier ou d'un autre actif non produit sans la contrepartie d’un élément
de valeur économique. Les transferts en capital sont des opérations qui modifient le
stock d’actif de l’un ou des deux partenaires dans la transaction comme par exemple
la conversion de ses conversions en actif. Il s'agit de transferts non financiers !
Les principes d’enregistrement de capital sont les mêmes que pour les biens. Càd que
tout ce qui donne lieu à un flux de devises entrants est inscrit au crédit (+), tout ce qui
donne lieu à des flux de devises sortants va être inscrit au débit (-).
1. Investissements directs
Un IDE est une opération destinée à fleurir un intérêt durable dans l’entreprise et la
limite que l’OCDE fixe pour parler d’intérêt durable dans l’entreprise est quand un
agent détient au minimum 10% du capital social de l’entreprise. Les IDE sont des
opérations réalisables par des particuliers très fortunés qui voudraient acheter des
parts importantes de propriété étrangère.
En dessous de ce seuil de 10% on parle d’investissements de portefeuille.
7. Investissements de portefeuille
Lorsqu’ils achètent ou vendent des titres qui représentent -10% du capital social dans
le cas des actions, on parle d’investissements de portefeuille. Le but étant de placer
de l’argent et non pas de prendre des intérêts durables dans une entreprise.
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9. Autres investissements
Crédits commerciaux (financement des transactions de marchandises) ou prêts
internationaux recensés dans le cadre de la BP. Si des agents résidents permettent à
des agents non-résidents (prêts ou crédits), on enregistre dans cette rubrique.
A retenir :
On inscrit en avoir (variation d’avoir ou variation d’actifs) les opérations qui
conduisent à un accroissement ou à une diminution (+/-) des actifs (créances)
détenues par le président sur les non-résidents. Par exemple, quand des résidents
français achètent des titres financiers américains, on aura une augmentation des
actifs détenus par les résidents sur les non-résidents, on aura une augmentation des
avoirs. Quand une unité de production française réalise un IDE en achetant une filiale
dans un autre pays, alors on enregistre cette opération en augmentation des actifs, en
augmentation des avoirs.
On inscrit dans la colonne engagement les opérations qui conduisent à un
accroissement ou une diminution des dettes contractées par les résidents auprès des
non-résidents. Si des géants chinois achètent des titres financiers nationaux, on a une
augmentation de notre dette vis à vis des non-résidents. Si des non-résidents nous
font un crédit commercial, nos engagements vont augmenter, notre dette va
augmenter vis-à-vis d’eux.
Le solde du compte financier se calcule en prenant la variation des avoirs à laquelle on
soustrait les variations des engagements ce qui nous donne la variation nette de
l’économie nationale.
a. Investissements directs
Dans cette rubrique on intègre 3 types d’opérations : les opérations d'acquisition ou
de vente de capital des entreprises, le réinvestissement de bénéfice, et un certain
nombre d'autres opérations caractérisées par des prêts et des emprunts intragroupes.
Les investissements directs recouvrent des opérations recouvrées par des
investisseurs en vue d'acquérir un intérêt durable dans les entreprises de sorte à
influencer sa gestion quotidienne . La notion d’investissement direct est plus large que
celle de contrôle. Pour savoir comment valoriser les encours d’investissements directs
on procède de maire assez simple. Lorsque l’entreprise est cotée en bourse, on
évalue les investissements directs à leur valeur de marché, et quand il s’agit
d’entreprise non cotée on évalue leur valeur de marché par leur valeur comptable.
i. Investissements de portefeuille
Ceux-ci se composent essentiellement des actions et des titres d’organismes de
placements collectif (OPC), ce sont des titres financiers qui sont gérés par des
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k. Autres investissements
Diapo
l. Avoirs de réserve
Dans cette rubrique, on intègre l’or monétaire qui peut être acheté ou vendu par le
RDM à la BCE. On y intègre les droits de tirage spéciaux.
Les avoirs de réserves sont les avoirs qui sont à la disposition immédiate de la banque
centrale. L’or monétaire est l’or dont les autorités monétaires sont propriétaires en
titre et qui est détenu à titre d’avoir de réserve. Les droits de tirages spéciaux sont les
avoirs de réserves internationaux créés par le FMI et alloués à ses pays membres pour
compléter les réserves officielles dont ils disposent déjà. La position de réserve au FMI
correspond au montant de devises qu’un pays peut tirer/emprunter sur/au FMI et s’y
ajoute la dette auprès du FMI si le pays y a recours.
Equilibre de la BP
Par construction, s’il n’y avait pas d’erreur d’enregistrement ou de fraudes, alors
l’équilibre de la BP devrait se matérialiser par l’égalité suivante: Solde CC+Solde
CK=Solde CF
Cela signifie qu’un excédent sur les opérations courantes (biens et services, revenus,
transferts, ) donne à l’économie des ressources qui lui permettent d'accroître ses
actifs/avoirs sur le RDM. Cet excédent sert à augmenter son acquisition de créances
ou d’avoir sur le RDM.
Cette égalité est due à la hausse des raisonnements macro et des analyses
économiques internationales, càd que tout excédent lié au commerce va servir à
financer le RDM.
Si on se situe dans une situation de déficit commercial, il va devoir être financé par le
RDM.
Erreurs et omissions
Cette rubrique provient de la constatation que cette égalité entre le solde du compte
courant et du compte de capital et de l’autre le solde du copte financier n’est jamais
vérifiée car tout d’abord il peut y avoir des erreurs et des oublis des agents chargés de
cette opération de construction. Les opérations qui consistent à relever les statistiques
douanières peuvent être sujettes à des erreurs de calculs, de confusions, …
Il peut aussi y avoir des non déclarations ou des sous-déclarations volontaires
(fraudes, économies souterraines, etc).
Cela peut aussi provenir de l’utilisation concurrente de plusieurs sources statistiques
qui ne sont pas toujours bien concordantes.
De ce fait, une BP met souvent en avant la relation suivante : Solde CC+Solde
CK+Solde E/O=Solde CF
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Ce que l’on appelle les avoirs de réserve ou les réserves de changes, sont les avoirs
extérieurs qui sont à la disposition immédiate de la BCE dans ses actifs. Ces avoirs de
réserves sont constitués essentiellement des créances en or monétaire et en devises.
La BCE fait appel au réserve de change quand elle souhaite faire varier le taux de
change de sa monnaie en taux de change flexible. On peut également y recourir
quand on se situe dans un système de change fixe et qu’on doit défendre la parité,
càd la valeur de la monnaie prise pour cible.
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France vis à vis de RDM. On regarde d’un côté les avoirs qui se sont accumulés au
cours du temps et de l’autre côté les dettes, on regarde lequel des deux l’emporte.
Actuellement, la position extérieure nette de la France est de - 556,5 Mds d’euros, càd
que la valeur totale des dettes que possèdent la France vis-à-vis du RDM s’établit à
environ 1/4 du PIB annuel.
La dette extérieure nette représente environ 1 113 Mds d’euros en 2019 et elle
mesure le financement de l’économie nationale par le RDM en instrument de dettes
(exclut les instruments financiers dérivés et les actions).
Cette dette extérieure nette résulte en bonne partie du financement par des non-
résidents des déficits publics qui se sont accumulés au cours du temps. Lorsque l’Etat
et les collectivités territoriales d'endettement, elles émettent des titres et ces titres
sont achetés par un certain nombre d’investisseurs qui sont en grande partie des non-
résidents.
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Il est possible que la BG soit déséquilibrée. Dans une situation où les flux liés aux
transactions réelles ne sont pas exactement égales aux transactions financières qui
ont lieu en contrepartie de ces opérations réelles, la BG peut être déséquilibrée.
Si la BG est déséquilibrée, il va y avoir des mécanismes économiques qui vont se
mettre à l'œuvre en rendant le déséquilibre temporaire. Ces mécanismes de retour à
l’équilibre sont différents selon le régime de change dans lequel les économies se
trouvent. On peut faire plusieurs lectures de ces déséquilibres. On peut considérer que
les déséquilibres dans les transactions courantes se produisent et vont être
compensés par des mouvements de capitaux (lecture par le haut de la balance), ou on
peut considérer que ce sont les mouvements de capitaux financiers qui sont les plus
déterminants et qu’en cas de déséquilibre ce sont les transactions sur les biens et
services qui vont s’ajuster (lecture par le bas).
Il existe des marchés de change dans tous les systèmes. Dans la réalité, il existe
pleins de cas intermédiaires entre ces deux grandes catégories. Les cas se distinguant
entre les différents degrés d’intervention que va avoir la BCE. Certaines BCE adoptent
des bandes de fluctuations plutôt larges, d’autres moins larges. Ce qui va faire la
spécificité du régime de change, c’est la rigueur avec laquelle la BCE va essayer de
faire coller le taux de change de marché avec la parité qu’elle s’engage à défendre.
C’est le FMI qui recense les différents types de systèmes de change.
Cette théorie est une théorie ancienne qui résulte de travaux menés au début des
années 50 et dont l’objet était d’ouvrir le modèle keynésien de base à une analyse
internationale. L’auteur. L’origine de ces modèles est Alexander puis ses travaux ont
été repris par Polak ou le FMI entre autre.
L’apport majeur de cette approche par l’absorption est de mettre l’accent sur les
revenus d’un État et sur les dépenses internes (appelé absorption) d’un État.
Pour définir et expliquer à quoi sert la notion d’absorption, il faut revenir à l’équilibre
comptable de base en économie ouverte Y+M=C+I+G+X (diapo). Ce qu’on appelle
l’absorption correspond à tous les emplois, toutes les dépenses nationales qui sont
réalisées dans l’économie domestique, ce sont donc les usages des dépenses
domestiques, càd la somme des dépenses domestiques de consommation et
d’investissement.
De manière comptable, la BC est toujours égale à la différence entre la production
domestique donnait lieu à des revenus domestiques et l’absorption, càd les dépenses
intérieures faites avec ce revenu.
Si BC est négatif, càd si la BC est déficitaire, alors on est dans une situation où
l'économie nationale absorbe (càd dépense) en dépense intérieur plus que son
revenu. Et à l’inverse si la BC est excédentaire, alors l’économie domestique dépense
moins en dépense intérieur que son revenu issu de la production.
Diapo
Si on met en place une dépréciation ou une dévaluation de la monnaie nationale, cela
aura des effets sur le revenu et sur l’absorption et ne permettra d’améliorer le solde
de la BC que sous certaines conditions.
Si on veut que delta BC soit positif, il faut que delta Y - delta A soit supérieur à 0, càd il
faut que delta Y soit supérieur à delta A. Donc pour qu’une dépréciation améliore la
BC, il faut soit qu’elle entraîne une baisse de A soit une hausse de Y.
On peut alors décomposer deux effets à cette dépréciation:
- un effet sur l’accroissement de la production (delta Y)
- Un effet sur l’absorption (delta A), càd sur la dépense intérieure
Toutefois, l’absorption a une double composante. Delta A varie lorsque le revenu varie
et mécaniquement cela engendre une variation de l’absorption du fait qu’elle dépend
du niveau de production de Y. Mais l’absorption a aussi un effet autonome, càd un
effet indépendant du revenu. Le fait que l’absorption ait une double composante
(dépend du revenu mais également effet autonome), cela induit que les variations
totales de l'absorption delta A proviennent de l’addition des deux effets (diapo). Pour
la variation de l’absorption autonome on ne sait pas en dire plus, par contre on sait
dire de combien varie l’absorption si le niveau de revenu varie dans la mesure de
C(Y). L’absorption se décompose bien entre ces deux effets: un effet dépendant du
revenu qu’on appelle l’absorption induite et de l’autre côté un effet autonome qui
provient du fait qu’une partie de l’absorption (de la dépense nationale) évolue de
manière indépendante du niveau de revenu.
Si on reprend l'équation 3 (diapo), (1-c)=s=propension à épargner DIAPO
Ce résultat montre que le signe de delta BC n’est pas connu à l’avance. Le signe de BC
dépend du poids entre (1-c)deltaY et de la variation de l’absorption autonome. Cela
signifie que comme il y a deux éléments qui s’équilibrent l’un l’autre, la variation de la
BC n’est pas systématiquement avantageuse ou positive. Si on mène une dévaluation
qui a donc un impact sur le niveau de revenu et l’absorption, alors l’impact de cette
dévaluation sur la BC n’est favorable qu’à la condition que delta BC augmente et delta
BC n’est positif que si (1-c)deltaY l’emporte sur delta A autonome. Autrement dit,
l’impact d’une dévaluation n’est favorable, càd qu’il améliore le solde commercial, que
si la hausse du revenu issu de la production dépasse la hausse de l’absorption, càd la
hausse de la demande intérieure. Si la dévaluation se traduit par une augmentation de
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l’absorption plus forte que l’augmentation des revenus issus de la production, une
dévaluation ne sera pas intéressante.
D'après cette théorie de l’absorption, une dépréciation ou une dévaluation n’est pas
systématiquement avantageuse pour le pays qui la pratique.
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automatique qui joue à plein dans le sens où quand le taux de change se réduit de
moitié, la facture des importations est multipliée par 2, il y a une iso-élasticité. C’est
l’effet prix.
Les effets quantitatifs sur les exportations et les importations ne sont pas aussi
mécaniques que l’effet prix. Lorsque le taux de change varie, cette variation ne va
avoir d’effet sur les exportations que dans la mesure où les exportations sont
sensibles/élastiques au taux d’intérêt. L’effet de la variation de S sur le volume des
exportations va dépendre du niveau pris par l’élasticité des exportations au taux de
change. Si les exportations sont très peu élastiques à la variation du taux de change,
alors une variation du taux de change aura peu d’effet sur les quantités produites.
L’effet sur le volume des exportations dépend de l’élasticité observée des exportations
au taux de change. L’effet d’une variation du taux de change sur le volume des
importations dépend aussi de l'élasticité taux de change des importations. Si on a une
élasticité forte de l’importation à la variation du taux de change, alors une petite
dépréciation va entraîner une grosse réduction des importations. L’impact de la
variation du taux de change sur les volumes importés et exportés dépend
complètement des élasticités des exportations et des importations. Quand le taux de
change se déprécie, on a un effet mécanique et dans la même proportion sur
l’enchérissement de tout ce qui est importé, en revanche les effets volume dépendent
du type d’économie dans lequel on est situé puisque ce qui caractérise l’élasticité est
la structure industrielle, le choix de spécialisation, etc…
Ici il est question de mettre en parallèle les effets quantités qui sont variables selon
les élasticités observées pour l’économie domestique, et de l’autre côté l’effet
mécanique de renchérissement du prix des importations.
L’effet sur la valeur des exportations dépend de la manière dont les exportations vont
varier quand le taux de change varie, càd que l’effet sur la valeur des exportations
dépend de l'élasticité par rapport au taux de change.
L’effet sur la valeur des importations est constitué d’une double composante, on a
d’abord une hausse de la valeur des importations (effet-prix) mais une baisse de la
quantité importée dans la mesure des élasticités des importations au taux de change.
Pour que la dépréciation du taux de change amélioré le solde du commerce extérieur,
il faut que la somme de l’élasticité du volume exporté et du volume importé soit
supérieur à 1, càd que cette somme l’emporte sur la hausse des importations qui
augmentent mécaniquement avec une élasticité de 1.
Cette condition et ce théorème des élasticités critiques a été élaborée par les
économistes Marshall et Lerner et on l’exprime de la manière suivante: en supposant
des élasticités des offres d’exportations infinies, la balance commercial s’améliore
sous l’effet d’une dépréciation de la monnaie domestique sur le marché des changes
si la somme des élasticités prix de la demande d’importations et de la demande
d’exportations est supérieure à l’unité. En valeur absolue sur diapo.
Exemples diapo
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Conclusion :
La BP est un outil indispensable pour comprendre le réajustement des déséquilibres
commerciaux et financer. Plus l’ouverture d’une économie aux échanges
commerciaux et financiers est élevée, plus l’impact sur les politiques économiques va
être élevé (chapitre3).
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Selon la situation, le type d’ouverture économique dans lequel le pays se situe, les
deux effets ne vont pas être pondérés exactement de la même façon. L’économie
domestique peut être ouverte vis à vis de ses partenaires de plusieurs manières
différentes. Il peut y avoir entre les deux pays une mobilité des flux financiers très
forte. Cela signifie que les capitaux financiers peuvent se déplacer d’un pays à l’autre
avec peu de contraintes, peu de coûts et peu de délai. Les capitaux ne sont pas
entravés par des limitations réglementaires. C’est une situation dans laquelle les flux
financiers qui traversent les frontières ne sont pas ou peu taxés et lorsqu’il n’existe
pas de contraintes techniques importantes et que l’on peut avoir une fluidité des
capitaux telle que les déplacements de capitaux peuvent être très rapides. Si la
mobilité des capitaux est forte, cela signifie que le investisseurs ont la possibilité de
déplacer de manière « gratuite, instantanée, et massive » des capitaux d’une place
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financière vers une autre. Donc si la mobilité des capitaux est forte cela signifie qu’il
suffisait d’une très faible différence de taux d'intérêt entre deux pays pour que
immédiatement , massivement et sans coûts, tous les capitaux affluent vers le pays
qui proposent le taux d'intérêt le plus élevé, càd le pays dans lequel les capitaux
seraient le mieux rémunérés. La mobilité des capitaux forte implique des
déplacements massifs de capitaux même pour une faible différence de rémunération.
Si la mobilité des capitaux est forte, alors le second effet (bas de la BP) va l’emporter
sur le premier effet car les flux de capitaux consécutifs à l’augmentation du taux
d’intérêt dans le pays domestique vont être massifs et brutaux. Si l’effet 2 l’emporte
sur l’effet 1, alors le résultat final de la politique budgétaire expansive sera une
appréciation de la monnaie domestique qui va finalement freiner les exportations et
va limiter l’efficacité de la politique budgétaire. Au final, il y a une situation où la
balance courante se sera dégradée et où la politique budgétaire aura finalement
montré des effets négatifs plutôt.
A l’inverse si la mobilité des capitaux est faible, càd s' il existe des limitations
quantitatives à la circulation des capitaux, des taxes qui ont pour but de limiter les
transactions financières entre deux pays, de la complexité technique au
déplacements des capitaux,… Dans ce cas l’effet 1 va l’emporter sur l’effet 2, l’effet
sur le haut de la BP va l’emporter sur le bas de la balance. Dans ce cas, la monnaie
domestique aura tendance à se déprécier et ce qui va favoriser les exportations et
renforcer l’efficacité de la relance budgétaire expansive et au final la balance courante
ne va pas se dégrader beaucoup. En change flexible, pour qu’une politique
budgétaire soit efficace, il faut que la mobilité des capitaux soit faible. Si la mobilité de
capitaux est forte, l’effet d’augmentation du taux d’intérêt joue dans le sens contraire
et neutralise tous les effets positifs attendus de la relance budgétaire du fait des
arrivées massives de capitaux qui contribuent à apprécier la monnaie. Donc, une
politique budgétaire en change flexible menée dans un environnement de mobilité
très forte des capitaux est une mauvaise idée.
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traduit par une augmentation des importations donc une tendance à la dégradation de
la balance courante. Dans le même temps, l’effet sur la balance des capitaux est dans
le même sens puisque la baisse du taux d’intérêt fait fuir les capitaux et il y a une
tendance à la dépréciation de la monnaie domestique. Mais, cette dépréciation ne va
pas être autorisée passivement par les autorités monétaires puisque la monnaie
domestique a tendance à se déprécier et qu’il y a régime fixe, la banque centrale va
devoir intervenir pour empêcher cette dépréciation de se produire. Elle va faire
reprendre de la monnaie à la monnaie domestique en en faisant perdre à l’autre. Dans
ce cas, la banque centrale va prendre dans ses réserves de change pour vendre ses
devises en même temps qu’elle va racheter sa monnaie nationale qu’elle va remettre
« dans ses caisses ». En faisant ceci, la banque centrale va retirer de la monnaie
nationale en circulation, le volume de monnaie nationale va se réduire et le taux
d’intérêt va augmenter, ce qui va neutraliser la tentative de relance monétaire.
Ainsi, la hausse nécessaire du taux d’intérêt qui résulte de l’intervention de la hausse
centrale pour maintenir le taux de change auquel elle s’est engagée va neutraliser
l’effet de relance.
En change fixe, la politique monétaire est inefficace voir même impossible. Plus la
mobilité est forte, plus la politique monétaire est entravée puisque la baisse du taux
d’intérêt impliquerait une fuite importante de capitaux donc une tendance à la
dépréciation qui devra mécaniquement être pris en charge par les autorités
monétaires qui vont devoir « détricoter » les effets de la politique monétaire initiale.
La politique monétaire est ici empêchée par un régime de change fixe.
Schéma récapitulatif diapo
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C’est le modèle IS-LM de l’économie ouverte. Ce modèle reprend tout ce qui a été dit
en section 1. Ce modèle est un modèle macro de court terme qui étend le modèle IS-
LM à un modèle d’économie ouverte qui permet la prise en compte des relations
internationales . Le modèle IS-LM prend en compte trois marchés: bien et services (IS),
monnaie (LM) et un marché des titres (loi de Walras), quand on a un marché, il suffit
que n-1 marché soit à l'équilibre pour que le nème le soit aussi.
Quand on passe à un modèle d’économie ouverte, on y ajoute l’équilibre externe qui
se fait par l’ajout d’une droite BP qui reprend la balance des paiements. Le modèle IS-
LM-BP est représenté graphiquement dans un plan avec un axe des abscisses de
revenu global, un axe des ordonnés avec le taux d’intérêt et un équilibre extérieur BP.
L’équilibre est le croisement des trois droites. Il s’agit d’étudier l’impact d’une
politique conjoncturelle sur une ou plusieurs courbes et ce devancement des courbes
va se matérialiser par une série d’ajustement qui considéra à l’établissement d’un
nouvel équilibre macroéconomique.
différence de taux d’intérêt entre deux pays, peut-être que les mouvements de
capitaux ne vont pas se mettre en place. Pour que la BP soit à l'équilibre, il faut qu’un
éventuel déséquilibre de BC soit compensé par des flux financiers. En supposant une
augmentation de Y, pour que BP reste à l’équilibre, il faudrait une augmentation de i.
Dans le cas d’une mobilité imparfaite mais partielle des capitaux, la courbe BP
présente une forme logement croissante dans le plan.
Dans le cas extrême d’une mobilité parfaite des capitaux. Plus la mobilité des
capitaux est forte, moins la hausse de i serait élevée. Le cas extrême de cela est le
cas de la mobilité parfaite des capitaux. S' ils sont parfaitement mobiles, alors un
différentiel de taux d’intérêt entre deux pays ne peut plus du tout exister. La
conséquence est que le taux d’intérêt de l’économie domestique est figé et calqué sur
le taux d’intérêt étranger. La courbe BP est horizontale calquée sur le taux d'intérêt
étranger.
Dans le tropisme cas extrême, plus la mobilité des capitaux est faible, plus la hausse
de i nécessaire au rééquilibrage est élevée. Un autre cas particulier: l’absence de
mobilité des capitaux: les flux de capitaux ne sont pas du tout sensibles aux écarts
entre le taux d’intérêt domestique et le taux d’intérêt étranger. Dans ce cas, l’équilibre
de BP ne dépend que de Y. La courbe BP est verticale.
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