Opérations Financières BAC2

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OPERATIONS FINANCIERES
0. INTRODUCTION
0.1. Contenu du cours
Avec la croissance de l’activité économique internationale et l’augmentation de la volatilité des
taux des changes ces dernières années, la gestion du risque de change a pris de plus en plus
d’importance. Le marché des changes, lieu de confrontation des offres et des demandes de devises,
c’est-à-dire l’achat et la vente des moyens de paiement des différents pays. L’étude des marchés des
changes, appelés aussi marchés des devises, est une matière de la formation de base en gestion, aussi
bien en formation initiale qu’en formation continue.

Dans ce cours est exposé l’ensemble des produits de change, notamment les options et les futures sur
devises. Elle présente également les différentes relations de base permettant d'expliquer et de prévoir
les taux de change, avant de développer les différentes techniques de couverture des risques de change.

0.2. Objectifs du cours

Le cours d’Opérations Financières, en deuxième année de licence (L2 LMD) Informatique de gestion
poursuit, pour les étudiants, les objectifs suivants, il permet de (d’) :
- Initier à une description détaillée des produits de change et leurs implications dans le domaine de
la finance des entreprises ;
- Présenter des méthodes de gestion du risque de change à travers nombreuses analyses et
implications ;
- Présenter plus de cas pratiques de change, dans le contexte des entreprises ;
0.3. Plan du cours
- Introduction
- Les marchés de changes au comptant.
- Les marchés de change à terme
- Les opérations sur le marché de change et détermination des taux de change
- La gestion du risque de change

0.4. Références bibliographiques.


1. C. LOUARGANT, « Risque de change et valeur de l’entreprise », thèse de doctorat, université
Pierre Mendès France de Grenoble, 2000 ;
2. H. BOURGUINAT, (1992), Finance internationale, PUF ;
3. LUKUITSHI Albert (2012), Gestion Financière Internationale et à Court Terme, cours-L1 Gefin,
UCB, FSEG, Inédit ;
4. M. CHESNEY et H. LOUBERGE, (1992), Les Options de change, PUF, coll. « Que sais-je ? » ;
5. M. LEVASSEUR et A. QUINTART ; (1997), Finance ; 2ème Edition, Economica, Paris ;
6. P. FONTAINE et J. HAMET, (2007), Les Marchés financiers internationaux, PUF, coll. « Que sais-
je ? » ;
7. P. ONTAINE, P, (2009), les marchés de changes, Pearson Education France, rue des Vinaigriers,
Paris ;

NB : les taux utilisés dans ce cours ne sont pas à jour.


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INTRODUCTION

La confrontation au marché de change est la première manifestation de la réalité internationale. Toute


entreprise qui exporte ou importe, tout particulièrement qui se rend à l’étranger, toute institution,
financière ou non financière qui prête, place ou emprunte sur les marchés étrangers ou internationaux
se heurte immédiatement à un problème de change.

Par définition, les marchés des changes sont des marchés où des monnaies sont échangées. Les
principales fonctions économiques de ce marché sont d’assurer la confrontation des offres et des
demandes de devises afin d’en révéler les cours en termes de monnaie nationale, de donner aux
opérateurs la possibilité d’acheter et de vendre des devises et de permettre aux entreprises et
institutions financières de se couvrir contre le risque de change.
Cette partie se consacre à la description et au fonctionnement des deux grands compartiments du
marché des changes : le marché des changes au comptant (principalement le marché de changes
interbancaire) et le marché des changes à terme (ou marché des produits dérivés de change se
négociant aussi bien via le marché interbancaire que sur les marchés boursiers dotés de chambre de
compensation).
Une opération de change est une conversion d’une monnaie en une autre en vue de faciliter l’exécution
financière des transactions internationales. Le marché de change permet la confrontation des offres et
des demandes de devises afin de fixer pour chacune d’entre elles, le prix de cette conversion appelée :
« Cours de change ».
Comprendre le fonctionnement de ces deux marchés (au comptant et à terme) est l’objectif de cette
partie.

Chapitre Premier : LE MARCHE DES CHANGES AU COMPTANT

Le marché assure la confrontation des offres et des demandes de devises et révèle leurs cours en termes
de monnaie nationale. Les devises sont échangées contre la monnaie nationale sur toutes les places
financières du monde. De ce fait, le marché des changes n’est pas géographiquement limité.
Ce chapitre présente successivement : les caractéristiques générales, l’organisation et le
fonctionnement de ce compartiment.

1.1. Les caractéristiques générales du marché de change au comptant

Dans cette section sont présentés les supports utilisés sur les marchés de change, les participants et les
actifs négociés.

1.1.1. Les supports utilisés sur les marchés des changes

En dehors des billets de banques et des chèques de voyage, les supports utilisés sur les
marchés des changes sont les lettres de change et les virements interbancaires.

1. La lettre de change :

Est un ordre écrit par le vendeur d’un bien, et accepté par l’acheteur ( ou sa banque), obligeant cet
acheteur ou cette banque à payer une certaine somme au vendeur, à une date fixée et en une certaine
monnaie. Ce procédé a été couramment utilisé aux débuts du commerce international mais se trouve
moins maintenant.
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2. Le virement interbancaire par télex ou par SWIFT


C’est actuellement le principal mode de transaction sur le marché de changes. Il consiste à envoyer par
télex un ordre de débiter un compte libellé dans une devise A et de créditer simultanément un autre
compte libellé en devise B.
De plus en plus, les ordres de paiement sont transmis par le système SWIFT (Society for Worldwilde
Interbank Financial Telecommunication) créé en 1977. Ce n’est pas un système de paiement, mais un
mode de transmission des paiements.

3. Le mode de compensation des monnaies

Dans ce cas, les transferts peuvent s’effectuer de plusieurs manières :

• Via les comptes des correspondants que possède chaque banque dans chaque pays. Ces
comptes recensent les avoirs et les dettes dans la devise de la banque. Ils se décomposent en
compte nostro en compte loro ( nostri ou lori au pluriel)
o Le compte nostro est celui ouvert par la banque auprès de son correspondant étranger,
il enregistre les écritures en devises.
o Le compte loro est le compte ouvert par le correspondant auprès de la banque, il
enregistre uniquement les écritures en monnaie nationale.

Si par exemple la Société Bralima veut régler ses importations en Belgique pour 300.000 euros soit au
cours au comptant, La banque de la Bralima est La BCDC et celle de l’exportateur Belge est la
FORTIS. La Bralima va donner l’ordre à la BCDC d’effectuer ce paiement. La BCDC va alors
débiter le compte de son client de Bralima de l’équivalent en FC de 300.000 €, créditer le compte
(compte loro) de son correspondant FORTIS. Parallèlement, La FORTIS débitera le compte de la
BCDC (Compte nostro) de 300.000 € et créditera le compte de l’exportateur belge du même montant.

• Via les système CHIPS (Clearing House Interbank Payment System) système qui assure la
compensation pour les transactions qui comportent une contrepartie en dollars. C’est la
propriété d’un groupe de banques newyorkaises.

• Via le système CHAPS (Clearing House Association Payment System), système qui assure la
compensation pour les transactions comportant une contrepartie en livres sterling. Ce système
est la propriété de 14 banques anglaises.

1.1.2. Les participants au marché des changes

Les banques, les courtiers, les banques centrales et les clients constituent les principaux intervenants
sur le marché des changes. Au départ, ce marché était réservé aux institutions financières et le marché
était strictement interbancaire et les entreprises opéraient toujours par l’intermédiaire des banques. Par
la suite, les investisseurs institutionnels et les entreprises sont devenus de très importants opérateurs
intervenants, pour certaines d’entre eux, directement sur le marché. Tous ces acteurs agissent pour leur
propre compte ou pour celui de leur clientèle. Ils peuvent négocier directement entre eux ou passer par
l’intermédiaire des courtiers.

1 . Les Banques commerciales et les banques d’investissement

Ce sont les plus importants opérateurs sur le marché des changes. Elles prennent en charge les
opérations de change pour leur propre compte ou pour celui de leur clientèle.
Elles sont liées entre elles par téléphone ou télex.
Les spécialistes de ces banques sont appelés les cambistes parmi lesquels on distingue :
4

• Les cambistes teneurs de marché ( market makers), dont le rôle est de coter les cours des
devises directement sur le marché interbancaire pour le compte de l’institution qui les
emploie ;

• Les cambistes clientèle (sales) qui sont des vendeurs chargés de répondre à la demande des
clients entreprises.

Le profit des banques sur le marché des changes a deux origines : la première est commerciale, la
seconde est financière.

Le profit commercial provient de la fourchette (spread), c’est-à-dire la différence qui existe à un


moment donné entre le cours auquel la banque achète des devises et celui auquel elle les vend. A cette
différence, le cambiste ajoute une marge supplémentaire lorsqu’il négocie avec un client commercial.
Comme la concurrence est rude, les banques n’ajoutent plus de marge, et doivent parfois rogner sur
leur spread pour conserver leur clientèle.

Cette diminution du spread réduit la rentabilité commerciale et conduit au fait que les cambistes des
banques prennent des positions spéculatives 1 ( acheter des devises, les détenir en attendant que leurs
cours montent, et les revendre), à initier des opérations de couverture dynamiques, à entreprendre des
arbitrages (acheter et vendre des devises n’ayant pas le même prix à deux endroits différents) plus ou
moins risqués lorsqu’ils prévoient des variations des taux de change qui pourraient leur être
favorables, ce qui permet de réaliser un profit de type financier qui peut se transformer en perte
lorsque les anticipations des cambistes sont erronées.

2. Les Banques centrales ou instituts d’émission

Le statut juridique ainsi que les fonctions des instituts d’émission ont beaucoup évolué dans le temps et
dans l’espace. Si aujourd’hui les instituts d’émission sont propriété exclusive de l’Etat, cela n’était pas le
cas dans le passé.
En RDC, les fonctions d’institut d’émission furent exercées depuis 1908 par une banque privée belge
appelée « La banque du Congo-Belge, actuellement la BCDC et c’est jusqu’au 30 juillet 1951, date de la
création de la Banque nationale du Congo belge et du Ruanda-Urundi, l’ancêtre de la Banque centrale
du Congo (BCDC). Celle-ci est une institution de droit public dotée d’une autonomie de gestion et régie
par les statuts approuvés par le décret du 23 février 1961, modifié par l’ordonnance-loi n° 65/264 du 23
juin 1967 et d’autres textes juridiques jusqu’à ce jour.
3. Les institutions financières non bancaires
Les établissement ou institutions dont le rôle est de procurer les financements à L&MT ont existé
depuis longtemps mais pas sous leurs formes actuelles. Elles se sont beaucoup développées depuis la
2e guerre mondiale.
En effet, la raison d’être de ces établissements consiste non seulement à mobiliser l’épargne locale
mais aussi à appuyer l’esprit entrepreneurial privé et les compétences techniques en vue de développer
les investissements privés dans le secteur productif privé.
La destruction posée par la seconde guerre mondiale, la volonté d’accélérer le rythme de
développement de pays en voie de développement par l’industrialisation, ont été à la base de la
création des Ets spécialisés uniquement dans le financement de l’effort de l’expansion industrielle et
de développement productif.
La plupart des IFNBs ont été initiés et crées par l’Etat qui en est l’unique actionnaire, le principal
actionnaire et animateur de la gestion. L’Etat leur confie une ou plusieurs missions.
1 Théoriquement, les banques ont pour politique de na pas spéculer, càd ne pas être en
positon de change en fin de journée (cas où les banques ont ou doivent des devises). Les
directions de banques imposent des limites à ces opérations.
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Dans beaucoup de cas, les interventions financières de ces institutions sont suivies d’autres assistances
à caractère techniques telles que les conseils dans la définition du choix des projets ou d’équipements,
de procédés de fabrication, des conseils de mise en place de la gestion administrative et comptable
En RDC, on peut inventorier les IFNBs suivantes :
- La SONAS
- La CNSS
- La CADECO
- La SOFIDE (Sté Fcière de Dvpt)
- Toutes les coopératives centrales d’épargne et de Crédit œuvrant à travers le pays
4. La clientèle privée 5. Les courtiers

1.1.3. Les principales devises négociées sur le marché de change interbancaire

USD, EUR, JPY, GBP, AUD, CAD, CHF, CNH, SEK, NZD

•Quelques abréviations de monnaies


Pays d’émission Monnaie Abréviation
Etats-Unis Dollar américain USD
Zone euro Euro EUR
Australie Dollar australien AUD
Canada Dollar canadien CAD
Danemark Couronne danoise DKK
Djibouti Franc de Djibouti DJF
Grande Bretagne Livre sterling GBP
Japon Yen JPY
Mexique Peso mexicain MXP
Norvège Couronne norvégienne NOK
Suisse Franc suisse CHF
RD Congo Franc congolais CDF
Chine Renminbi Chinois CNH
Nouvelle Zélande Dollar Néo-Zélandais NZD

•Les principales places financières


- New-York - 8. Chicago
- Londres - 9. Boston
- Singapour - Seoul
- Hong-Kong - Washington DC
- San Francisco - Shenzhen
- 6. Los Angels - Beijing
- 7. Shanghai - Paris

1.2. L’organisation et le fonctionnement du marché de change au comptant


1.2.1. L’organisation
Ainsi on observe que les marchés des changes actuels suivent le trajet du
soleil autour du globe par l’intermédiaire des satellites de télécommunications. En effet, les premières
transactions de la journée sont enregistrées à Sydney en Australie et à Wellington en Nouvelle Zélande.
S’ouvrent ensuite les marchés de l’Asie du Sud-Est avec les places de Tokyo, de Hong Kong et de
Singapour, puis ceux du Moyen-Orient. Les marchés de Londres, de Paris de Francfort, de Zurich et
de toutes les autres places européennes de moindre importance prennent le relais après la fermeture des
marchés asiatiques. Les transactions débutent à New York et à Montréal avant la fermeture des
6

marchés européens. Elles sont ensuite relayées par celles qui se déroulent à Chicago et à Toronto.
Quand les marchés de Los Angeles et de San Francisco s’arrêtent, s’ouvrent alors à Wellington et
Sydney une nouvelle journée de transactions. On comprend dans ces conditions que le marché est
continu et fonctionne 24 heures sur 24 successivement sur les différentes places financières, 5 jours sur
7. Pendant le week-end, les transactions sont ralenties car seules les tables de change du monde arabe
sont actives.
Toute les opérations gravitent autour d’un point focal appelé la salle des Marchés,

1. La salle de marché

C'est un lieu qui regroupe différents services spécialisés permettant aux Banques d'intervenir sur les
Marchés de capitaux internationaux.

Ce lieu possède bien d'autres noms : Dealing Room, Trésorerie/Change, antre, cage aux fauves, etc.

La Salle des Marchés, cependant, ne constitue que l'un des trois pôles qui « font » une banque de
marché :

• Le Front-Office : négociation.
• Le Middle-Office : risques, résultats.
• Le Back-Office : saisies, contrôles.
Le Front-Office

C'est très souvent une des « vitrines » de la Banque.

Un Front-Office se doit en effet d'être à la pointe du progrès technique tant en ce qui concerne les
communications, que la gestion des flux d'information ou encore les différents systèmes informatiques.

C'est ici que travaillent les Cambistes. Ils sont généralement regroupés par activité.

• On trouvera ainsi les Cambistes de Marchés (Traders) eux-mêmes parfois spécialisés par type
de Marché : Comptant, Terme, Trésorerie, Options, Swap de taux, FRA's, par type d'échéance :
court terme, long terme.

• On trouvera également les Cambistes clientèle (Sales ou Dealers) dont le rôle est de
développer la vente de produits et/ou de stratégies auprès de la clientèle de la Banque.

Le Front-Office dispose également d'un autre secteur dit « de support » :

• Analystes économiques, chargés d'établir des prévisions.


• Ingénieurs financiers, chargés de mettre en place de nouveaux produits commerciaux, de
développer des outils de cotation ou de simulation.
• Informaticiens dédiés, chargés de veiller au bon fonctionnement des logiciels spécifiques ainsi
que de leur bonne interconnexion avec les systèmes d'informations de la Banque. Ils assurent
également une veille technologique.

Le Middle-Office

Il s'agit du domaine le plus jeune puisqu'il est apparu dans les années 90.

Le Middle-Office a 2 fonctions essentielles :


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• Rapprocher les résultats bruts sur transaction, des résultats comptables obtenus après injection
des opérations dans le système d'information.
• Assurer le suivi des risques : contrepartie, taux, change, liquidité.

Le domaine a acquis une certaine importance et nécessite de fortes compétences car il s'agit à la fois de
discuter avec les cambistes mais aussi de mettre en place (voir de développer) des outils de suivi des
risques et de savoir en interpréter les résultats.
Le Back-Office

C'est le secteur administratif de la Salle des Marchés.

C'est ici que l'on effectue les paiements induits par les opérations citées plus haut. Ces paiements
peuvent être de type clientèle (en compte) ou de type interbancaire (SWIFT, TARGET). On y vérifie
également la bonne réception des versements.

On y comptabilise les opérations et dans bon nombre d'établissements on y détermine les différentes
positions (change et trésorerie).

Le Back-Office peut également avoir des actions de contrôle : utilisation des lignes de crédit,
réglementation des changes, etc.

C'est dire l'importance d'un bon Back-Office dans le fonctionnement d'une Salle des Marchés. Il n'y a,
pour s'en convaincre, qu'à imaginer les conséquences d'une erreur de paiement.

2. Organisation de la salle des Marchés

Le schéma ci-dessous a pour but de présenter de façon simplifiée, la structure d'une Salle des Marchés
moderne. Cette représentation est théorique et n'inclut pas les particularités d'organisation propre à
chaque établissement financier. Par exemple, pour des structures plus modestes, la différenciation entre
Cambiste Marchés et Cambiste Clientèle peut être moins marquée, voire inexistante.
Le Middle-Office assure le suivi des risques et
détermine les résultats.
Le Back-Office assure de façon plus ou moins étendue
9 Le Middle-Office et la gestion
N° le Back-Office Acteur des Fonction/Détails opérations traitées par les
Cambistes. Dans certains établissements, ces deux
secteurs peuvent être
Ils peuvent traiter directement avec les Cambistes
1 Les clients à accès direct clientèle (sales ou regroupés en un seul.
dealers).

Ils transmettent les ordres de leurs clients aux


2 Les chargés de clientèle
Cambistes Marchés (traders).
3 Les autres services de la Banque La Bourse étrangère, par exemple.
Les Cambistes ont accès sur leur poste de travail aux
4 Les outils d'information informations financières en temps réel à partir de
différentes agences spécialisées.
5 Les outils informatiques et le De puissants outils informatiques permettent des
support calculs (pricer) et/ou l'accès aux informations internes
telles que les positions, les encours sur un
client, etc. Une fonction Support peut
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également être assurée (analyse, simulation, etc.)


Banques, établissements financiers, entreprises non
Les contreparties Bancaires ou
6 Bancaires admises au marché monétaire (Assurances,
assimilées
Caisses de retraite, Sociétés de Bourses, etc.).
Ils sont composés, pour le moment, du téléphone, du
télex ou du Reuter dealing (réseau transactionnel
7 Les moyens de communications privé, à l'échelle mondiale reliant les Banques),
parfois le satellite. Internet commence à investir ce
domaine.
(ex courtiers de Banques) ils servent d'intermédiaires
Les Société d'Investissement
8 pour les transactions entre Banques. Ils sont apparus
Courtiers
pour la première fois à Londres (brokers) vers 1740.
Pour plus d'explications, cliquez sur les puces rouges ou faites défiler la page pour consulter le tableau.

tes les liaisons représentées ici sont à double sens. En effet, les Banques s'appellent entres elles pour
des demandes de cotation, le client appelle sa Banque pour passer ses ordres mais sera également tenu
au courant de certaines opportunités, les Cambistes consultent les pages d'information mais certaines
Banques fournissent également des informations au réseau, etc., etc.

1.2.2. La cotation du taux de change au comptant

Le prix auquel l’échange se fait entre deux devises est le taux de change au comptant ou le cours
comptant d’une devise exprimée en unités de l’autre devise. On distingue plusieurs modalités de
cotations sur le marché de change au comptant.

1. Les cotations sur le marché des changes interbancaire

Toutes les monnaies sont cotées contre le dollar. Ceci est dû au fait que la plus grande partie des
échanges internationaux s’effectue en dollars.
La convention de présentation des cotations de change de l’organisme de diffusion des cotations
Reuters et de plusieurs journaux financier se présente comme suit : USD/EUR , un chiffre à droite
indique la valeur d’un dollar en unité d’euros et inversement un chiffre à droite de EUR/USD la valeur
d’un euro en unité de dollar. Par exemple, USD/EUR 0,93 indique qu’un dollar est échangé contre
0,93 eur et EUR/USD 1,08 indique qu’un euro est échangé contre 1,08 USD. Le chiffre donné par
EUR/USD est l’inverse de celui donné pour USD/EUR

Le fait que sur le marché international toutes les monnaies sont cotées contre le dollar, limite le nombre
de cotations. En effet, avec par exemple 100 monnaies différentes, coter toutes les monnaies les unes
contre les autres nécessiterait 100 x 99 cotations, soit 9900 cotations. Sachant que la moitié des
cotations sont l’inverse de l’autre moitié des cotations, ce chiffre se réduit réellement à 9900/2 soit
4450 cotations. En revanche, coter toutes les monnaies contre le dollar se traduit par 99 cotations, ce
qui a l’avantage de la simplification.

Le seul inconvénient des cotations systématiques contre le dollar est que cela oblige les institutions
désirant échanger entre elles des devises autre que le dollar à calculer un cours croisé.

Par exemple à partir de ces deux cotations : USD/EUR 0,93 et USD/CHF 0,89 on peut déduire que
EUR/CHF 0,957
2. Les cotations à l’incertain et au certain
9

Il faut noter cependant que le sens des cotations n’est pas toujours indiqué. Ainsi si on n’est pas
familier avec les cotations, il n’est pas facile d’interpréter un cours coté. Ainsi, le taux de change qui
est le prix d’une devise en termes d’une autre monnaie peut être coté de deux manières différentes.

- Cotation à l’incertain : C’est-à-dire établie en unités de monnaie locale nécessaires pour acheter
une unité de monnaie étrangère. Ex : USD/CDF 2500. Ici en d’autres termes, le taux de change est
le prix d’une unité de devise étrangère en termes de monnaie nationale. Cette modalité de cotation
est utilisée sur toutes les places financières du monde, à l’exception de celles du Royaume Uni,
d’Irlande, d’Australie, de Nouvelle Zélande et de quelques pays influencés par la culture et les
traditions britanniques.
- Cotation au certain : dans ce cas, le taux de change est le prix d’une unité monétaire nationale en
terme de monnaie étrangère. Ex : CDF/USD 0,0004 Les USA cotaient au certain jusqu’en 1978 ;
depuis, les cotations sont au certain dans le cas des transactions entre banques et clients non
bancaires et à l’incertain dans le cas des transactions interbancaires. A noter aussi que dans l’union
européenne depuis l’instauration de l’euro, la cotation est au certain, c’est-à-dire les cotations
donnent le nombre d’unités de monnaie étrangère (devise) pour un euro.

Les deux modes de cotation traduisent une même réalité et sont parfaitement identiques. A un instant
donné, le produit de ces deux cotations pour deux devises est égal à 1. On passe de la première cotation
à la seconde ( et vice versa) en faisant le rapport 1/cours.

3. Notion d’appréciation, réévaluation, dépréciation et dévaluation

Selon la direction de la cotation, un accroissement du cours d’une devise signifie une appréciation ou
une dépréciation de la monnaie. Par exemple si on avait USD/CDF 2500 au début du mois et
USD/CDF 2600 à la fin du mois, on dira que la valeur du dollar a augmenté, le dollar s’est donc
apprécié. De (2600 – 2500)/2500 soit : 4 %. Ainsi dans le cas d’une cotation à l’incertain, lorsque le
cours d’une devise augmente, cela signifie qu’elle s’apprécie et c’est le contraire dans le cas d’une
cotation au certain.

La distinction entre dépréciation et dévaluation, et entre appréciation et réévaluation est liée à la


manière dont s’établit le cours d’une monnaie. Dans un système de parités fixes, les cours sont établis
par les autorités gouvernementales ; en cas de hausse de la valeur de la monnaie, on parle de
réévaluation et en cas de baisse, de dévaluation. Dans un système à taux de change flottants, les cours
de monnaies résultent de la confrontation de l’offre et de la demande ; en cas de hausse de la valeur de
la monnaie, le terme appréciation est utilisé et en cas de baisse, le terme dépréciation est utilisé.

4. Le cours acheteur et le cours vendeur

Les cotations sur le marché au comptant sont faites sous la forme de deux prix un cours acheteur celui
auquel la banque achète la devise et un cours vendeur celui auquel la banque vend la devise. Ces cours
dépendent aussi du support de change utilisé.

a. Le cas des billets de banques et des chèques de voyage


Pour un particulier, le premier contact avec les marchés de changes concerne ses besoins en devises
lors d’un voyage à l’étranger. Pour acheter ou vendre des devises, il faut s’adresser à une banque qui
fournit les cours auxquels elle accepte d’acheter ou de vendre des devises.
Lorsqu’une banque annonce USD/CDF 2300 – 2600 , 2300 est le cours d’achat du dollar américain
par rapport au Franc congolais ; et 2600 est le cours de vente du dollar américain par rapport au franc
congolais. Lorsqu’une banque annonce cette fourchette, cela signifie qu’elle est prête à acheter du
dollar américain sur la base de 1 USD = 2300 FC, et à le vendre au prix de 1 USD = 2600 FC.
10

La différence entre le cours acheteur et vendeur représente la marge de la banque qu’on appelle spread
ou fourchette qui varie légèrement d’un établissement à un autre. La plus grande agressivité
commerciale de la banque et sa position dans la devise considérée expliquent cette différence. Par
rapport aux conditions obtenues sur le marché interbancaire, celles affichées pour un particulier sont en
général très défavorables car l’écart entre le cours d’achat et le cours de vente est élevé. Plusieurs
raisons expliquent cet écart élevé :

- Tout d’abord, les transactions ont lieu sur de petits montants ;


- Ensuite, les banques doivent détenir physiquement ces devises dans leurs agences pour
pouvoir les fournir à leurs clients, et supporter des coûts de transport et d’opportunités associés
à cette détention car ces devises ne rapportent rien ;
- Enfin, ce genre de transactions nécessitant la possession réelle de billets, leur manipulation et
leur déplacement se traduit par un risque de vol potentiel, ce qui augmente implicitement le
coût de détention de ces billets.

Comparativement, les conditions affichées pour les chèque de voyage ( traveller’s checks) sont plus
intéressantes. En effet, l’écart est plus faible car les banques lors de la vente de ces chèques de voyage
indiquent seulement qu’elles créditeront du montant indiqué les banques qui accepteront ces chèques.
Les banques ne sont pas obligées de détenir réellement des devises dans ce cas et les compensations se
font globalement entre les différentes banques. Elles ne supportent alors ni le risque de vol ni de coût
de détention.

b. Le cas du marché interbancaire

Comme pour les billets de banques, la cotation d’une devise ne se constitue pas d’un
seul cours annoncé mais de deux cours annoncés par le marché interbancaire. Ainsi, une entreprise
voulant acheter un montant spécifié d’une devise appellera son cambiste qui ne lui donnera pas un
prix, mais deux :
- Le cours acheteur (bid), c'est-à-dire le prix auquel le cambiste accepte d’acheter une monnaie.
(BID : offre faite par un investisseur, un trader ou un acteur du marché pour l’achat d’un titre
financier)
- La cours vendeur (ask ou offer), c'est-à-dire le prix auquel le cambiste accepte de vendre une
monnaie

La cotation de l’euro contre le dollar est affichée sur un écran Reuters de la façon suivante :
USD/EUR 0,9278/0,9381 soit EUR/USD 1,0659/1,0778
Le cours acheteur est inférieur au cours vendeur. L’écart entre le deux se calcule en pourcentage en
considérant le cours vendeur comme le cours de référence :

Spread en % = [cours vendeur – cours acheteur) /cours acheteur] x 100


Ex : Spread= (0,9381-0,9278) /0,9278= 1,11%

Cet écart est beaucoup plus faible que celui associé aux billets de banques et il n’est pas dû aux mêmes
raisons : cet écart est la rémunération du cambiste et est fonction du risque pris par ce dernier. En effet
lorsqu’il annonce le cours à un client ou au cambiste d’une autre banque, il ne sait pas si ce dernier
désire acheter ou vendre la devise. Dans le cas où le client veut acheter la devise et que le cambiste ne
la détient pas, ce dernier est obligé de l’acheter. Les cours acheteur et vendeur annoncés doivent
permettre au cambiste de répondre à toute demande sans subir des pertes. L’écart dépend de la devise
négociée et de la volatilité de celle-ci.
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Les cotations sont annoncées avec quatre chiffres après la virgule. La cotation ci-dessus EUR/USD
0,9278/0,9281 se dira neuf deux sept huit à trois ou plus simplement cinq zéro à trois. Le deuxième
chiffre après la virgule s’appelle la figure et le quatrième le point de base ou pip. Un point de base est
égal à 0,01 % soit 0,0001. Et lorsque le taux de change acheteur passe par exemple de 0,8750 à 0,8950,
le cambiste dira qu’il a varié de deux figures)

Lorsqu’on veut passer d’une cotation au certain à l’incertain, pour calculer le cours acheteur, il faut
inverser le cours vendeur et pour calculer le cours vendeur, inverser le cours acheteur. Par exemple
EUR/USD 0,9278/0,9281 donnera USD/EUR 1,0775 / 1,0778

c. Les cours croisés sur cours acheteur et vendeur

Comme on l’a souligné précédemment, sur le marché international, la


plupart des monnaies sont cotées contre le dollar US ou l’Euro, pour échanger des monnaies autres que
le dollar ou l’euro, il faut calculer les cours croisés sur les cours acheteurs et vendeur. Ceci implique
un écart plus large entre les cours acheteur et vendeur.
Exemple soit le cours si après offert par une banque :
EUR/GBP 0,8600 – 0,8621 et EUR/CHF 0,9600 – 0,9900 Quelle sera la cotation GBP/CHF ?

- Le cours acheteur GBP/CHF est le prix auquel la banque veut acheter des GBP avec des CHF,
c'est-à-dire le nombre de CHF qu’elle veut payer pour 1 GBP. Ceci équivaudra pour la banque A
à acheter des EUR avec des CHF puis à vendre ces EUR pour obtenir des GBP.
La banque A donne 0,9600 CHF et obtient 1 EUR qu’elle revend et obtient 0,8621 GBP. La
banque A a donc 0,9600 CHF, 0,8621 GBP ou encore pour (0,9600/0,8600) CHF, 1 GBP. Le
cours acheteur GBP/CHF est de 1,1163

- Le cours vendeur GBP/CHF est le nombre de CHF qu’elle veut avoir pour vendre 1 GBP. Ce
qui revient pour la banque A à vendre des GBP contre des EUR ou acheter des EUR avec des
CHF au cours acheteur de EUR/GBP 0,8621, c'est-à-dire que pour 0,8621 GBP, elle obtient 1
EUR qu’elle vend ensuite contre des CHF au cours vendeur EUR/CHF 0,9900. En conséquence,
la banque obtient CHF avec 0,06016 GBP. Le cours vendeur GBP/CHF est égal à 0,9900 /
0,8600 CHF soit GBP/CHF est de 1,1512.

d. Les opportunités d’arbitrage

Ce calcul de cours croisé permet de savoir si implicitement ou explicitement, les


taux de change sont les mêmes partout (hors commissions), sinon des opportunités de profit sans
risque seraient possibles. C’est le principe de l’absence d’opportunités d’arbitrage qui est en général
respecté car suffisamment de professionnels dans le monde suivent les cotations en continu.

Exemple d’opportunité d’arbitrage :

EUR /GBP 0,8600 – 0,8621 à Paris et EUR/CHF 0,9600 – 0,9900 à Paris


Ce qui donne un cours croisé GBP/CHF 1,1163-1,1512 à Paris

Si à Genève, GBP/CHF 0,1185-1,1206, il existe une opportunité d’arbitrage car on achète un GBP à
paris 1,1163CHF et on la revend à Genève 0,1206 CHF, un profit de0,0424 CHF est réalisé et ceci
sans risque.

Cette relation triangulaire exige une grande célérité car les taux de change varient très rapidement et le
cambiste risque de se faire « coller » par exemple si le cours acheteur baissse à Genève.
12

Chap. 2 : LE MARCHE DES CHANGES A TERME

Les marché des changes à terme comprennent trois composantes : les marché des
changes à terme interbancaire, le marché des swaps de change et de devises et le marché organisé des
contrats à terme sur devises.

Les instruments fermes, d’une part, les options et les produits de nature optionnelle, d’autre part, sont
les deux familles de produits dérivés qui sont utilisés sur ces marchés.

Les premiers sont des engagements fermes et irrévocables qui obligent les cocontractants ( vendeur et
acheteur) à livrer les devises ou à en prendre livraison à l’échéance du contrat qu’ils ont négocié. Les
instruments les plus évolués prévoient la possibilité d’éviter la livraison ou la réception des devises.
Les options, en revanche, et par extension les produits optionnels, sont des droits et non pas des
engagements fermes ? Une option donne le droit d’acheter ou vendre, mais elle ne contraint pas
l’opérateur à acheter ou à vendre. Celui qui détient l’option ne l’exercera que s’il a intérêt à acheter ou
à vendre des devises. S’il n’a aucun intérêt à le faire, il abandonnera son option.
Avoir le droit d’acheter ou de vendre sans être obligé de le faire crée une situation d’asymétrie qui se
paie par une prime. Par contre étant des engagements irrévocables et non pas des droits, les
instruments fermes sont des actifs symétriques et ils ne donnent pas lieu au versement d’une prime.

2.1. Le marché des changes à terme interbancaire

Sur ce marché les opérateurs négocient un échange de devises aujourd’hui,


dont la livraison n’aura pas lieu dans deux jours comme sur les marchés au comptant, mais plus tard,
par exemple dans 30 jours, 90 jours ou un autre terme négocié.

Les instruments fermes négociés sur le marché interbancaire sont les contrats forward et les swaps de
devises. Comme pour le marché de changes au comptant, le marché à terme interbancaire est un
marché de gré à gré.

2.1.1. Le contrat à terme forward


Le contrat forward est un engagement pris par deux opérateurs de livrer, pour celui qui est vendeur, et
de recevoir, pour celui qui est acheteur, une certaine quantité de devises. Le cours (d’achat et de vente)
est fixé au moment où se réalise la transaction, mais la livraison et le paiement sont repoussés à une
échéance ultérieure (une semaine, un mois, trois mois etc…) correspondant au terme du contrat
forward. Les échanges de devises réalisés au moyen de ces contrats sont des transactions forward.

1. Le taux de change forward

Parallèlement aux cours de change au comptant, s’établissent des cours de change à terme, négociés
aujourd’hui, mais pour une livraison ultérieure, par exemple dans 30 ou 90 jours.

Le taux forward est le prix d’une unité monétaire (l’euro par exemple) qui sera livrée à une échéance
bien spécifiée (le terme), ce prix étant exprimé en une autre monnaie (le dollar américain, la livre
sterling, le franc suisse, le dollar canadien, etc…) Il existe autant des taux forward que de termes pour
lesquels des transactions peuvent être conclues.
Les cours à terme sont souvent établis par rapport aux cours de change au comptant. Ils sont en règle
générale différents. Le taux de change à terme n’est jamais égal, sauf par hasard, au taux au comptant
(spot). Il lui est supérieur ou inférieur.
13

- Si on considère deux devises A et B, le cours à terme de A est en prime ou report ( premium) par
rapport au cours au comptant quand il permet d’acheter plus de monnaie B que le cours au
comptant. La devise est donc plus chère à terme qu’au comptant. La prime est égale à la différence
entre les deux cours.
- De la même manière, le cours à terme de A est en perte ou en déport (discount) quand il permet
d’acheter moins de monnaie B que le cours au comptant. En d’autres termes, une devise se négocie
avec un déport si elle est moins chère à terme qu’au comptant. Le montant de monnaie nationale
pour acheter cette devise à terme est alors inférieur à celui qu’il faut pour acheter cette devise au
comptant. Cela signifie que les intervenants attendent une dépréciation de cette devise.
- La devise est dite au pair quand le taux à terme est égal au taux au comptant.

Les grands journaux financiers publient les taux à terme à 1 mois, 3 mois ; 6 mois, et à un an des
principales devises.

Une banque peut par exemple, proposer un cours de change à un mois EUR/USD 0,8900-0,8980. Cela
signifie que la banque est d’accord aujourd’hui pour acheter des euros dans à mois à 0,8900 USD ou
pour les vendre dans un mois à 0,8980.
Le tableau suivant donne des exemples des cours à terme par rapport à l’euro pour les principales
monnaies pour différentes échéances. Il indique par exemple qu’à un mois, l’euro est acheté contre
0,8978 – 0,0013 USD, soit 0,8965 USD

En règle générale, le report ou le déport est donné sous forme de taux et plus particulièrement de taux
annualisé afin de pouvoir comparer les conditions offertes entre les devises et entre les échéances.

Si S0 est le taux au comptant et Ft , le taux à terme, le report ou le déport à t jours s’exprime comme suit
:

Ft − S0 360x100 x

S0 t

Soit les cours suivants :

EUR/USD EUR/CHF EUR/GBP


Comptant 1,3108 1,5451 0,7007
1 mois 1,3113 1,5430 0,7024
3 mois 1,3125 1,5386 0,7052
6 mois 1,3152 1,5343 0,7096
1 an 1,3226 1,5243 0,7176

On remarque par exemple dans cette cotation, que l’euro sur le marché au comptant était coté 1,3108
dollar américain, mais à un mois avec un report de 0,0005. Cela signifie qu’il faut ajouter au cours au
comptant 0,0005 pour obtenir le taux à terme. A la même date l’euro cotait 1,5451 franc suisse mais
avec un déport de 0,0065 pour le terme de 3 mois. Donc il fallait enlever 0,0065 au ours au comptant
pour obtenir le taux à trois mois par rapport au franc suisse.

Si on applique cette formule aux cours du tableau précédent on arrive a :


14

On peut remarquer que les taux diffèrent suivant les échéances, mais ils ne sont pas rigoureusement
proportionnels à la durée du terme. Des considérations techniques ou financières (niveau de taux
d’intérêt) et le fait que certaines échéances sont, à un moment donné, plus recherchées que d’autres
expliquent ces anomalies.

Enfin, les cotations peuvent s’exprimer en point de swap, le point de swap étant la différence entre le
taux de change à terme et le taux de change au comptant. Par exemple, les cotations suivantes sont
données en point de swap. Le problème est de savoir s’il faut rajouter ou soustraire ces points de swap
aux cours comptant. La règle est la suivante : lorsque les points de swap de droite sont supérieurs aux
points de swap de gauche, on les ajoute au cours comptant pour obtenir le cours à terme secs. Dans le
cas contraire, on les retranche.

Le déport, report et le taux de swap sont déterminés par le taux d’intérêt sur les marchés monétaires
de chacune des deux devises. Les cambistes parlent volontiers du taux de swap que du taux à terme.
L’écart entre cours acheteur et vendeur doit augmenter avec le terme du contrat car plus l’échéance est
lointaine, plus le risque supporté par le cambiste annonceur est important, les possibilités de
transactions se restreignant.

2. Les caractéristiques des contrats forward

Les transactions se font pour des termes allant de 3 à 7 jours, 1,2,3,6,9,12, 18 mois et 2,3,5 ans. Pour
les échéances comprises entre 3 jours de 6 mois, il est généralement possible d’obtenir des cours à
terme pour toutes les monnaies utilisées dans les échanges internationaux . Jusqu’à un an, il est
possible de traiter la plupart des devises. Au délà et jusqu’à cinq ans, seuls le dollar, l’euro, le franc
suisse, le yen et la livre sterling sont négociés.

Lors de la négociation d’une opération à terme, il est préférable de retenir l’une des échéances
mentionnées ci-haut. Les transactions peuvent néanmoins avoir des échéances dites rompues, càd ne
15

correspondant pas à un nombre de mois exact. Le coût en est généralement plus élevé car le banquier a
plus de mal à couvrir sont propre risque de change. En principe toutes les monnaies peuvent être
négociées à terme.

Pour effectuer des opérations de change à terme, les banques exigent en général de leurs clients un
dépôt de garantie. Quand les fluctuations sont importantes et défavorables à ses clients, le banquier
peut réclamer un supplément de garantie.

2.1.2. Les Swaps de devises

Le swap de devises est un instrument grâce auquel deux opérateurs qui se font contrepartie procèdent à
des échanges de capital (au début et à la fin du swap) et de taux d’intérêt (chaque semestre, chaque
année, etc.) dans deux devises différentes.

Changer la devise d’une dette, réduire le coût d’endettement et gérer le risque de change sont les
objectifs essentiels d’un swap de devises.

Exemple :
Une entreprise XYZ (française) procède à une émission en dollar sur le marché obligataire
international, mais souhaiterait obtenir de l’euro, car elle n’a pas l’utilisation du dollar qu’elle vient
d’emprunter. Dans le même temps, une société ABC, belge, procède à une émission obligataire sur le
marché de l’euro mais souhaiterait obtenir du dollar pour financer un investissement direct aux USA. 2
Pour obtenir les devises dont elles ont besoin (de l’euro à pour XYZ et du dollar pour ABC), les deux
sociétés vont procéder à un swap. Pour ce faire la société XYZ échange avec ABC les dollars qu4elle
possède contre de l’euro ; cela revient à prêter du dollar et emprunter de l’euro à sa contrepartie. ABC,
de son côté, échange les euros qu’elle possède contre des dollars ; cela revient à prêter de l’euro et à
emprunter du dollar.

2 Le plus simple aurait été pour l’entreprise XYZ de s’endetter en euro et pour ABC de
s’endetter en dollar. Mais, XYZ peut s’être endetté en dollar sur les marchés
internationaux, car les conditions sont plus intéressantes que celles offertes par le
marché obligataire en euro, et que la société ABC ne puisse emprunter en dollar du fait
de la mauvaise qualité de son rating ou, plus simplement encore, de son insuffisante
notoriété internationale.
16

Capital en euro

XYZ ABC

Capital en dollar

Emprunt en dollar Emprunt en euro

Marché obligataire Marché obligataire en euro


international en dollar

Chaque année, XYZ et ABC doivent verser des intérêts en dollar et en euro aux investisseurs des deux
marchés obligataires. Les intérêts en dollar que doit verser XYZ lui sont fournis par ABC, les intérêts
en euro que doit verser ABC lui sont fournis par XYZ.

Intérêt en dollar

XYZ ABC

Intérêt en euro

Intérêt en dollar Intérêt en euro

Marché obligataire Marché obligataire en euro


international en dollar

A l’échéance du swap, la société ABC verse à XYZ les dollars qu’elle avait obtenus à l’origine du
swap, ce qui permet à la société XYZ de rembourser son emprunt obligataire en dollar. De la même
façon, XYZ rétrocède à ABC les euros qu’elle avait obtenus, ce qui permet à la société ABC de
rembourser son emprunt en monnaie européenne.
17

Capital en euro

XYZ ABC

Capital en dollar

Remboursement Emprunt Remboursement


en dollar Emprunt en euro

Marché obligataire Marché obligataire en euro


international en dollar

2.2. Les marchés organisés de contrats à terme sur devises

Sur ces marchés, les bourses, les contrats à terme sur devises sont appelés les futures.
Les futures sur devises sont des contrats à terme par lesquels les opérateurs s’engagent à acheter ou à
vendre une certaine quantité de devises, à un cours et à une date fixés à l’avance.

La définition est identique à celle des contrats de change à terme (forward), à la différence près que ces
derniers sont négociés sur un marché de gré à gré alors que les contrats des futures sont négociés sur
un marché organisé, localisé à un endroit bien précis sous la supervision d’une autorité de tutelle. Les
contrats de futures sont des contrats à terme standardisés alors que les contrats de forwards sont des
contrats à terme non standardisés.

Chapitre 3e : OPERATIONS SUR LES MARCHES DES CHANGES ET LA DETERMINATION


DES TAUX DE CHANGE
3.1. Les opérations sur le marché des changes

Trois types d’opérations sont effectués sur les marchés des changes à savoir : Les opérations de
couverture, de spéculation et d’arbitrage.

L’objectif des opérations de couverture est de protéger les créances et les dettes commerciales et
financières contre les risques de baisse ou de hausse des cours des devises dans lesquelles elles sont
libellées. Voir partie 2

Les opérations de spéculation ont pour objectif opposé à celui des opérations de couverture. Leur
finalité est de tirer profit d’une évolution anticipée du taux de change.

Les opérations d’arbitrage permettent aux opérateurs qui accèdent directement au marché de tirer profit
d’une divergence non justifiée dans l’évolution des taux de change (soit deux taux relatifs à une même
devise, soit deux taux relatifs à deux devises). Ces opérations sont réservées aux institutions qui
interviennent directement sur le marché car elles exigent une très grande rapidité de réaction et
d’exécution, et ne peuvent être entreprises que par des opérateurs disposant d’une table de change.
18

3.1.1. Opérations d’arbitrage et spéculation sur les marchés des changes au comptant

1. de spéculation

Spéculer sur le marché de change au comptant est simple, il faut distinguer deux cas de figure, celui
dans lequel le spéculateur dispose des avoirs dans les devises sur lesquelles il veut opérer et celui dans
lequel il en est dénué.

• Si l’on dispose d’une trésorerie

L’investisseur anticipe la hausse de la devise par rapport à la monnaie nationale

- 1. Achat de la devise et vente de la monnaie nationale


- 2. En attendant d’être revendu, Placer la devise sur le marché monétaire du pays émetteur
L’investisseur qui anticipe une baisse de la devise par rapport à la monnaie nationale
- 1. vendre la devise et acheter la monnaie nationale
- 2. En attendant d’être revendu placer la monnaie nationale sur le marché monétaire du pays.

Au différentiel de taux d’intérêt près (la différence entre les taux des marchés monétaire du pays et
étranger), le profit (la perte) du spéculateur est égale à la différence entre le prix auquel il achète la
devise et celui auquel il la revend.
• L’investisseur ne dispose pas d’une trésorerie

Si le spéculateur qui anticipe la baisse de la monnaie nationale par rapport à la devise à l’horizon d’un
mois et s’il souhaite tirer profit de ses anticipations, mais ne dispose pas d’avoir en monnaie
nationale :
- il emprunte la monnaie nationale et la vend contre la devise sur le marché au comptant et
place la devise sur le marché monétaire;
- .Un mois plus tard, le spéculateur vend la devise contre la monnaie nationale sur le marché
des changes au comptant et rembourse l’emprunt qu’il avait réalisé un mois plus tôt.

Au différentiel de taux d’intérêt près (la différence entre le taux d’emprunt de la monnaie nationale le
taux de placement de la devise), le résultat du spéculateur est égal à la variation du taux de change au
comptant de la monnaie nationale par rapport à la devise, multiplié par le montant de la transaction. Si
le taux a baissé, il réalise un gain, si le taux de change à évolué en faveur de la monnaie nationale
(contrairement à ses anticipations), il enregistre une perte.

S’il anticipe la hausse de la monnaie nationale :


- Il emprunte des devises qu’il vend contre la monnaie nationale sur le marché au comptant et
place la monnaie nationale sur le marché monétaire.
- Un mois plus tard, il revend la monnaie nationale contre la devise sur le marché de change au
comptant ce qui lui permet de rembourser l’emprunt réalisé un mois plus tôt et de dégager des
profits si ses anticipations se sont vérifiées. En revanche, il enregistrera une perte si elles ne
sont pas.

2. d’arbitrage

On distingue deux types d’opérations d’arbitrage susceptibles d’être mises en œuvre : les arbitrages
spatiaux ou des arbitrages triangulaires.
19

- Arbitrages spatiaux
Principe : Acheter un actif, la devise là où elle est peu chère et la revendre là où elle est plus cher.

Exemple :
Le XAR ( Rand sud africain) est coté contre le dollar à Johannesburg sur la base de
USD/XAR 4,2429 , à Londres au même instant, la cotation ressort à USD/XAR 4,2450 Un
cambiste percevant cette différence des cours va vendre des dollars à Londres et les acheter
simultanément à Joburg.
Si la transaction porte sur un million de dollars, le profit maximum auquel il peut prétendre (en
négligeant les coûts de transaction) est égal à ( 4,2450 – 4,2429) x 1 000000 , soit 2.100 XAR.

Dès que les cours sont en équilibre (càd identiques) sur les deux places financières, l’arbitragiste solde
son opération en achetant du dollar à Londres et en le vendant à Jobourg . Trois possibilités sont
envisageables :

- Cours d’équilibre USD/XAR 4,2450 dans ce cas le profit est égal à 2.100
XAR
- Cours d’équilibre USD/XAR 4,2429 dans ce cas le profit est tjrs égal à
2.100 XAR, mais il est réalisé à Londres
- Cours d’équilibre se situe entre 4,2450 et 4,2429, supposons 4,2440. Dans cette
hypothèse, de loin la plus réaliste, le cambiste réalise un profit à Londres et à Jobourg. A
Londres il est égal à (4,2450 – 4,2440) x 1000.000 soit 1000 XAR, et à Jobourg (4,2440 –
4,2429) x 1.000.000 soit 1100 XAR.

Le cambiste n’est pas obligé d’attendre que les cours soient identiques à Londres et Jobourg pour
solder son arbitrage. Dans cette hypothèse il profit qu’il obtiendra sera nécessairement inférieur à
2.100 XAR. Deux raisons peuvent le pousser à agir avant :
- les taux de change sur deux places financières sont rarement tout à fait identiques ;
- l’arbitrage étant réalisé sur le marché au comptant, les achats et les ventes de devises sur
chacune des deux places financières doivent être réalisés le même jour, au plus tard à la
fermeture du marché pour la deuxième transaction, à un moment où la convergence des
taux de change n’est pas encore achevée.

Les arbitrages réalisés ont tendance à régulariser les prix en faisant baisser le cours du XAR à Jobourg
et en l’augmentant à Londres. Les arbitrages cessent quand les cours sont identiques sur les deux
places. A défaut de l’être, la différence entre les cours doit être inférieure ou égale au coût de
transaction.
- Les arbitrages triangulaires

Lorsque au lieu de passer par des ventes et des achats directs entre deux devises, la banque qui a reçu
l’ordre de son client passe par une tierce devise , dans la mesure ou cet arbitrage triangulaire peut lui
procurer des profits supplémentaires.

Exemple : Ese exportatrice canadienne 1 CAD = 0,5582 – 0,5637 EUR


Et 1 USD = 1,5274 – 1,5312 CAD et 1 USD = 0,8554 – 0,8609 EUR
1 CAD = 0,5582 – 0,5637 EUR 1 EUR = 1,7740 – 1,7914 CAD

1 000 000 € X 1,7740 = 1 774 000 CAD

1 USD = 0,8554 – 0,8609 EUR 1 EUR = 1,1616 – 1,1690 USD


20

1 USD = 1,5274 – 1,5312 CAD

1 000 000 € X 1,1616 X 1,5274 = 1 774 227,8 CAD

« coller » à 1 773 879,36 CAD.

3.1.2. Opérations de spéculation et d’arbitrage avec les contrats à terme forward

1. Les opérations de spéculation

Principe :
- l’investisseur qui anticipe une hausse de cours d’une devise achète à terme auprès d’une
banque une certaine quantité de devise qui lui sera livrée à l’échéance du terme, le prix
d’achat étant fixé le jour où se noue la transaction.
- Celui qui anticipe une baisse des cours vend à terme, toujours auprès d’une banque, une
certaine quantité de devise qui sera livrée à l’échéance, le prix de vente étant fixé le jour où
se noue la transaction.
- L’investisseur qui a acheté à terme des devises devra les vendre sur le marché au comptant
pour engranger un profit. Celui qui a vendu à terme des devises qu’il ne détient pas devra
les acheter sur le marché au comptant deux jours ouvrables avant leur livraison effective.
- Le profit du spéculateur et égal à la différence entre le prix à terme auquel il achète (vend)
les devises sur lesquelles il spécule et le prix au comptant auquel il les vend (achète).

2. Les opérations d’arbitrage

Différents arbitrages peuvent être initiés à partir des contrats forward. Analysons ici l’arbitrage entre
le taux au comptant et le taux à terme.

3.1.3. Les risques associés aux opérations de change sur le marché interbancaire

Les cambistes effectuant des transactions sur le marché des changes interbancaires sont confrontés à un
risque de liquidité, à un risque de crédit et à un risque de règlement.

1. Risque de liquidité :
Il concerne les monnaies de faible importance négociées sur un marché régional. Pour toutes les
devises convertibles utilisées dans le commerce international ou faisant l’objet de transactions sur les
marchés internationaux, ce risque est très faible.

Il consiste à :
- Ne pouvoir effectuer une transaction sur le marché des changes : c’est par exemple le cas
où le marché d’une devise disparaît momentanément ou définitivement suite à une crise
politique, des contrôles administratifs qui affectent le marché des changes ou le marché
monétaire international de la devise.
- De ne pouvoir la faire qu’en subissant une moins-value lors de l’achat ou de la vente des
devises.
21

Sur le marché au comptant, ce risque se manifeste difficilement par un assèchement du marché au


comptant. En revanche, sur le marché à terme il se concrétise par une réduction du volume des
transactions, un raccourcissement de leurs échéances et une augmentation du report et du déport.

Sur les deux marchés au comptant et à terme, il se manifeste par un accroissement de l’écart entre le
cours acheteur et le cours vendeur ( bid-ask spread).

2. Risque de crédit :

Qui correspond au défaut ou à la faillite de la contrepartie. Son impact est différent selon qu’on
est sur le marché au comptant ou sur le marché à terme.

- Sur le marché au comptant, le défaut de la contrepartie induit la perte de la totalité de la


transaction. (sauf si par chance à l’occasion de l’apurement des dettes du failli la banque victime
du défaut arrive à récupérer une partie de sa créance). Le défaut se produit pendant les 48 heures
qui séparent la transaction de la livraison effective des devises achetées ou vendues.
- Sur le marché à terme, le défaut du co-contractant qui se produit entre la date de la conclusion de
la transaction et les 48 heurs précédant la livraison des devises conduit l’opérateur à reconstituer
sa position en procédant à une nouvelle transaction à terme avec une seconde banque. Le
cambiste est donc exposé au risque d’une variation du taux de change toujours inférieur, lorsque la
fluctuation lui est défavorable, au risque de perte de l’ensemble de la transaction. Comme les
transactions à terme sur le marché interbancaire se concluent par une livraison effective de
devises, le cambiste est toujours exposé au risque de défaut spécifique à la période des 48 heures
qui sépare la transaction sur le marché au comptant de la livraison effective des devises.

3. Risque de règlement

C’est celui que l’une des parties à l’opération livre la devise qu’elle a vendue sans recevoir la
devise qu’elle a achetée.
Compte tenu de tous ces risques il est imposé des limites aux cambistes.

4. Les limites imposées aux cambistes

- Objectif : encadrer et contrôler l’activité des cambistes pour éviter qu’ils ne prennent des
positions mettant leur banque ne danger en cas d’évolution défavorable des taux de change,
du risque de liquidité ou du risque de crédit.

- 1ère limite : une limite sur le montant de la position en fin de journée, appelée position de
report ou position overnight. Une position nette qui ne doit pas par exemple être supérieure
à 10 millions de dollars.
- 2ème limite : une limite sur le montant de la position maximale qui peut être atteinte en
cours de journée, ce que l’on appelle la position intraday. Par exemple interdiction d’avoir
une position nette acheteuse (longue) ou nette vendeuse (courte) supérieure à 50 millions
de dollars.
- 3ème limite : des limites relatives aux contreparties de la banque sur le marché des changes.
Par exemple impossible pour un cambiste (ou pour l’ensemble de la banque) d’avoir pour
contrepartie une institution XYZ au-delà d’un montant supérieur à 100 millions de dollars.

A noter que :
22

- les limites sont imposées soit à chaque cambiste individuel, soit à l’ensemble des postes de
la salle de marché ;
- les limites concernent la position de la banque, toutes devises confondues, mais des sous
limites peuvent aussi être également imposées pour chaque monnaie prise
individuellement.
- On peut aussi limiter les cambistes quant au montant des positions nettes à prendre sur le
marché au comptant, sur le marché à terme, ou sur la position nette comptant-terme.
- Les limites sont fixées par le Chef cambiste en étroite collaboration avec la direction des
marchés et ou celle des risques.
- Ces limites sont spécifiques à chaque banque et trois facteurs interviennent pour déterminer
les montants : o La plus ou moins grande aversion des responsables de l’institution à
l’égard du risque ;
o La plus ou moins grande agressivité commerciale de la banque ; o Le montant
maximal des pertes que peut supporter la banque.

3.2. La détermination des taux de change

3.2.1. La détermination des taux de change au comptant

Bien que le taux de change au comptant soit d’une manière générale déterminé par la loi de l’offre et
de la demande, il dépend plus spécifiquement de facteurs économiques et financiers suivants : le taux
d’inflation, le soldes de la balance des paiements et le niveau relatif des taux d’intérêt qui sont
considérés comme les déterminants fondamentaux du taux de change au comptant.

3.2.2. La détermination des taux de change à terme

Ce point fait ressortir la relation qu’il y a entre le taux de change au comptant et le taux de
change à terme à un moment donné du temps, mais il sera abordé dans le cours d’économie financière.
Pour cela, nous allons parler de la formation du taux d’intérêt.

3.2.3. Relation entre le taux de change et le taux d’inflation


Du point de vue théorique, dans un système de change flottant( la parité est fixée par la loi de l’offre et
de la demande), l’évolution du taux de change entre deux pays reflète très exactement l’évolution des
prix entre les deux pays.
Ainsi en faisant abstractiond’autres facteurs de variation de prix,la relation entre le taux de change et le
taux d’inflation de deux pays peut s’écrire comme suit :

1+C= 1+dp/1+de ------------------->(1+de)(1+C)=1+dp


Avec dp= inflation au pays
De=inflation à l’étranger
C= appréciation ou dépréciation du cours de change par rapport au pays
C= P1/P0 avec P1= prix de la devise en période 1 et P0= prix de la devise en période 0
Cette relation implique que la parité de pouvoir d’achat soit respectée.
Ex si l’inflation au Burundi est de 12% le mois alors qu’en RDC elle est de 6% ; comment peut varier
le taux de change entre le FR et le FC ?
C=1,06/1,12 -1=-0,54------------------------------->54% càd que le FC va s’apprécier de +5,4% par
rapport au FR
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Chapitre 4e : LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE

La gestion du risque de change a pour but de minimiser, au moindre coût, les


pertes susceptibles d’affecter, du fait des variations des parités ou des cours de change, le patrimoine
ou les revenus de l’entreprise libellés en monnaies étrangères.
Les entreprises sont confrontées au risque de change, car elles effectuent des opérations d’exportation
et d’importation facturées dans des devises différentes de celles utilisées pour l’établissement de leurs
bilans et comptes de résultat. Comme les taux de change ne sont pas stables, les fluctuations peuvent
être à l’origine de gains ou de pertes très importants et l’entreprise doit alors se poser le problème de la
gestion du risque de change.

Trois types de risque de change :

- Le risque de change de transaction : résulte de l’existence au bilan d’une entreprise de créances et


de dettes libellées en devises, et ultérieurement traduites en monnaie nationale à un cours qui est
susceptible de varier. Ce risque se traduit par des gains et des pertes de trésorerie qui sont
recensés dans les comptes annuels de l’entreprise. Ce risque concerne donc l’essentiel des
opérations commerciales (exportations et importations) et financières (prêts et emprunts) libellées
en devises étrangères3.
- Le risque de change de consolidation, de conversion , de traduction ou comptable : spécifique aux
sociétés qui consolident dans leurs comptes les bilans et les résultats de leurs filiales étrangères.
La consolidation se fait au taux de change au comptant prévalant à la date d’établissement du
bilan et du compte de résultats consolidés. Ce taux évoluant d’une année à l’autre, ses fluctuations
induisent des pertes ou des gains dit de consolidation ou de conversion. Ils n’ont pas d’impact
direct
sur la trésorerie, mais modifient la présentation des comptes annuels des groupes consolidés
- Le risque de change économique : lorsque la valeur de l’entreprise fluctue à cause des fluctuations
des taux de change. En effet, la valeur de l’entreprise est égale à la valeur actualisée des flux
qu’elle générera dans le futur. Ce risque existe dès que les résultats et la valeur de l’entrepirs,
d’une part, sa compétitivité nationale et internationale, d’autre part, sont susceptibles d’être
affectés par une variation des taux de change. C’est un risque qui existe mais difficile à
appréhender.

Compte tenu de notre contexte, nous tablons uniquement sur les risques de transaction.

4.1. La problématique de la gestion du risque de change

Face au risque de change, deux attitudes sont concevables. Soit l’entreprise


s’en protège en le gérant, soit elle reporte l’ensemble des conséquences financières de ce risque à
l’époque où il se concrétise. Si le risque est géré, un coût relativement modeste est supporté chaque

3 En effet, un exportateur détenant des créances en devise encoure un risque de change


lorsque le cours de la devise baisse entre la signature de la créance et son paiement. Un
importateur ayant des dettes libellées en devise encoure un risque de change lorsque le
cours de la devise s’élève entre la signature et le paiement de la dette. La variation de
taux de change n’est pas toujours défavorable à l’exportateur et à l’importateur. Le
cours de la devise de la créance peut s’accroître et celui de la devise de la dette peut
baisser. Dans ces conditions, la variation du taux de change entraîne un profit.
- Un prêteur craint une baisse du cours de la devise dans laquelle est libellé son prêt,
mais il tire profit de la hausse de la même devise. L’emprunteur, en revanche, subit un
risque de change s’il enregistre une hausse de la devise dans laquelle est libellée sa
dette, mais il bénéficie d’un gain de change si le cours de la devise diminue.
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année par l’entreprise, dans le cas contraire, l’entreprise ne subit pas de coût de gestion mail il y a
toujours une possibilité que se produise, tôt ou tard, une perte importante susceptible d’induire des
graves difficultés financières.
La gestion rationnelle du risque de change est un processus qui comporte cinq étapes :

- la détermination de la position de change,


- la surveillance en temps réel de la position de change,
- l’évaluation de la probabilité de variation du taux de change,
- le calcul des coefficients de risque,
- la mise en oeuvre des techniques adéquates de couverture.

4.2. Les principes et modalités de la couverture du risque de change

L’objet de la couverture est de protéger contre les variations non anticipées de cours de change, ce qui
permet de connaître exactement aujourd’hui la contrepartie de la monnaie des flux en devises futurs.

La couverture est associée à plusieurs types de positions :

- Protéger une position longue : consistera à couvrir la baisse de la valeur de devises que vous
détenez ou que devez encaisser. Pour couvrir ce risque, il faut adopter une position courte, par
exemple la vente à terme de devises, ce qui permet de compenser les pertes si le cours de la devise
baisse.
- Protéger une position courte : consistera à couvrir la hausse potentielle de valeur en devises que
vous devez. Pour vous couvrir, vous devez prendre une position qui vous donne un résultat positif
lorsque le cours de la devise monte. Vous pouvez par exemple faire un achat à terme.

Pour une entreprise, il existe deux catégories de couverture du risque de change :

- Les couvertures internes consistant soient à prévenir ou à limiter l’exposition au risque de change,
soit à profiter des systèmes de centralisation ou autres pour gérer d’une manière plus globale le
risque de change.
- Les couvertures externes ; consistant à constater une exposition au risque de change et à la couvrir
grâce à des instruments tels que les contrats à terme (forwards), les contrats futurs, les options, les
swaps de change et de devises, la couverture sur le marché monétaire, les garanties offertes par
certains organismes

4.3. Les méthodes de couverture interne du risque de change SIM

Objectif : soit d’éliminer de façon préventive le risque de change soit de permettre au niveau global la
gestion du risque de change. Plusieurs possibilités existent dans ce contexte.

4.3.1. Le choix d’une devise de facturation et du prix en devises


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Pour éviter de subir le risque de change, la solution la plus simple est de procéder à une facturation en
monnaie nationale. C’est donc la procédure qui élimine toute incertitude car on connaît parfaitement
la somme à recevoir ou à payer à l’échéance. Malheureusement ceci n’est pas toujours possible. 4

4.3.2. L’indexation monétaire

Une possibilité est d’inclure dans un contrat de vente ou d’achat une clause d’indexation permettant au
prix de vente d’évoluer, par exemple en fonction du différentiel d’inflation ou d’intérêt. L’entreprise
ne supportera plus le risque de change si les variations des taux de change suivent l’évolution des taux
d’intérêts (parité des taux d’intérêt) ou des taux d’inflation (parité de pouvoir d’achat). Dans ce cas, le
risque de change est reporté sur l’acheteur.

4 types de clauses :
- L’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations de change
- L’adaptation des prix proportionnelle aux fluctuations de change avec franchise
- La clause de risque partagé
- La clause d’option

4.3.3. Le Netting ou système de compensation multilatérale

Le principe est de procéder à une compensation des positions de change réciproques que possèdent
deux entités appartenant au même groupe multinational, de manière à les annuler et à faire apparaître
la position nette de l’une sur l’autre.

4.3.4. Les centres de refacturation

Seuls des paiements internes au groupe sont concernés par un système de netting. Dans un système
doté d’un centre de refacturation, tous les paiements sont pris en compte. Les différentes sociétés du
groupe n’établissent plus les factures à l’ordre de leurs clients, mais à l’ordre du centre de refacturation
qui leur règle les factures dans leur monnaie et qui ensuite se fait payer par les clients des sociétés du
groupe.

4.3.5. Le Termaillage (Leading et lagging)

C’est une méthode consistant à modifier, cas par cas, en les accélérant ou en les retardant, les délais de
règlement des importations et des exportations.

- L’exportateur ayant des créances en devises fortes (celles dont la valeur s’accroît par rapport à la
monnaie nationale) tend à allonger la durée du crédit qu’il a initialement accordé à l’importateur
et lui demande de repousser le paiement de sa dette. Il espère vendre les devises qu’il recevra
à un taux supérieur à celui prévalent à l’échéance initiale du crédit qu’il a accordé à
l’importateur.
- L’exportateur ayant des créances en devises faibles (qui ont tendance à baisser par rapport à la
monnaie nationale) cherche au contraire, à réduire la durée du crédit qu’il a initialement consenti
à l’importateur et lui demande d’accélérer le paiement de sa dette. Il espère vendre les devises

4 Les intérêts des exportateurs sont opposés à ceux des importateurs : importateur
intéressé par une facturation en devise faible qui peut se déprécier par rapport à sa
propre monnaie ; l’exportateur souhaite une facturation en monnaie forte qui peut
s’apprécier par rapport à sa propre monnaie ; la nature de certains produits supprime
des fois toute possibilité de choix MP souvent en $ ;
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qu’il recevra à un taux supérieur à celui prévalant à l’échéance initiale du crédit qu’il avait
accordé.
- L’importateur : dettes en devises fortes : chercher à accélérer le paiement de ses fournisseurs et
réduire la durée du crédit qui lui avait été initialement accordé. Il espère réduire le coût de sa
dette en se procurant des devises à un prix inférieur à celui qu’il aurait dû acquitter à l’échéance
du crédit dont il a initialement bénéficié.
- L’importateur ayant des dettes en devises faibles chercher à retarder le paiement de ses
fournisseurs et à allonger la durée du crédit qui lui avait été initialement accordé. Il espère ainsi
réduire le coût de sa dette en se procurant des devises à un cours inférieur à celui qu’il aurait dû
consentir à l’échéance du crédit initial bénéficié.

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