Encephalomyelite Aigue Disseminee Et Encephalites
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Service de réanimation médicale et des maladies infectieuses, hôpital Bichat—Claude-Bernard, AP—HP, université Paris-7, 46,
rue Henri-Huchard, 75877 Paris cedex 18, France
∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : rsonneville@yahoo.com (R. Sonneville).
1624-0693/$ — see front matter © 2007 Société de réanimation de langue française. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
doi:10.1016/j.reaurg.2007.09.004
Pour citer cet article : Sonneville R, Wolff M, Encéphalomyélite aiguë disséminée et encéphalites post-infectieuses graves,
Réanimation (2007), doi:10.1016/j.reaurg.2007.09.004
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2 R. Sonneville, M. Wolff
steroids are accepted as first-line ADEM therapy and several studies also reported beneficial
effects of plasma exchanges and intravenous immunoglobulins. Outcome of ADEM patients is
usually favorable but recurrent or multiphasic forms have been reported.
© 2007 Société de réanimation de langue française. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits
réservés.
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Encéphalomyélite aiguë disséminée et encéphalites post-infectieuses graves 3
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uni- ou bilatérale et est retrouvée chez 7 à 28 % des patients cas (Fig. 4). Les lésions sous-tentorielles sont rapportées
[5,14]. dans environ 35 % des cas [7]. L’atteinte de la substance
L’atteinte médullaire est rapportée de manière variable grise profonde (thalamus, noyaux gris centraux) est notée
(2 à 43 % des cas), de nombreux travaux citent une fréquence dans 15 à 60 % des cas [4,13]. Les lésions sont rehaussées
d’environ 20 à 25 % [3,10,11,20]. Elle se manifeste par par l’injection de gadolinium dans 6 à 40 % des cas, la
une para- ou tétraplégie aiguë avec abolition des réflexes, prise de contraste dépendant du stade de l’inflammation
troubles sensitifs et vésicosphinctériens et évolue secondai- (Fig. 2) [5,11,20,22]. La prise de contraste méningée est plus
rement vers une spasticité. Cette atteinte était présente rare. L’IRM initiale peut être normale, devant être répétée
dans 55 % des cas de notre série. quelques jours après le début des symptômes [7].
Enfin, l’atteinte du système nerveux périphérique est L’atteinte médullaire est retrouvée dans 9 à 28 % des cas
possible. Elle se manifeste par une atteinte polyradiculaire et observée essentiellement au niveau thoracique (Fig. 3)
déficitaire avec aréflexie. Une série récente chez l’adulte [3,20]. La moelle est élargie, œdémateuse, la prise de
rapporte ce type de manifestation associée à l’atteinte du contraste est variable.
SNC dans 44 % des cas [21]. Dans notre série, elle était pré- L’ADEM monophasique n’est pas associée au développe-
sente chez 25 % des patients. ment de nouvelles lésions à l’IRM à distance de l’épisode.
On note une régression partielle des lésions dans 25 à 53 %
des cas et une résolution complète des lésions dans 35 à 75 %
Imagerie des cas [3,22,23].
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Figure 2 Encéphalomyélite aiguë disséminée chez une femme de 38 ans, révélée par un tableau associant encéphalopathie,
troubles sensitifs des quatre membres et diplopie horizontale. IRM cérébrale, séquences FLAIR A, B, C et T1 avec injection de
gadolinium D, en coupes coronales A, B et axiales C, D. Lésions multifocales de la substance blanche A, C3 avec atteinte du corps
calleux A, associées à des lésions de la substance grise profonde : lésions capsulothalamique droite B, C2 et capsulolenticulaire
gauche C1, rehaussées après injection de gadolinium D. Évolution favorable sous corticoïdes.
38 % des cas chez l’adulte [4], 3 à 29 % des cas chez l’enfant phile ou de lymphopénie [3] (respectivement 45 et 30 % des
[3,15]. Le LCR est strictement normal dans 19 à 33 % des patients de notre série). Il n’existe pas de marqueur biolo-
cas chez l’adulte [4,5]. gique spécifique de l’ADEM.
Les examens biologiques de routine ne sont en général pas La biopsie cérébrale peut être nécessaire, notamment
perturbés. Il n’existe pas de syndrome inflammatoire biolo- dans certaines formes pseudotumorales, pour éliminer une
gique, mais des anomalies discrètes de la formule sanguine autre maladie inflammatoire, une tumeur ou encore un
peuvent être retrouvées, à type de polynucléose neutro- abcès.
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Figure 3 Encéphalomyélite aiguë disséminée chez une femme de 35 ans, survenue six jours après un syndrome grippal. Tableau
initial de confusion fébrile avec raideur méningée et paraparésie. IRM cérébrale, séquence FLAIR, coupe axiale A et IRM médullaire,
séquence T2, coupe sagittale B. Lésions multifocales de la substance blanche sus-tentorielle A associées à des lésions de myélite
diffuse B. Évolution favorable sous corticoïdes et échanges plasmatiques.
Les lésions histologiques d’ADEM sont caractérisées par et nécrotiques autour desquels se constitue la démyélinisa-
des zones multiples d’inflammation et de démyélinisa- tion [27]. Depuis la description initiale par Weston Hurst en
tion périveineuse de la substance blanche du SNC. Elles 1941, moins d’une centaine de cas ont été publiés dans la
sont retrouvées dans les hémisphères cérébraux, les nerfs littérature [28—30]. La fréquence de cette forme clinique
optiques, le tronc cérébral, la moelle épinière, le cerve- grave d’ADEM serait de 2 % dans une cohorte pédiatrique
let ainsi que dans la substance grise corticale et profonde récente [11]. L’AHLE est généralement déclenchée par une
(noyaux gris centraux, thalamus). Les modifications histolo- infection des voies respiratoires basses. Les lésions de la
giques précoces siègent autour des petites veines du SNC et substance blanche à l’IRM, plus diffuses que dans l’ADEM,
montrent une hyperémie, un œdème endothélial, un infil- prédominent dans les zones frontopariétales, sont œdéma-
trat inflammatoire lymphocytaire et macrophagique. Les teuses et hémorragiques [30]. Elles ne prennent en général
lésions observées plus tardivement retrouvent des zones pas le contraste [31]. L’étude du LCR montre une réac-
de démyélinisation de la substance blanche adjacente. Les tion à polynucléaires associée à une élévation des globules
axones sont le plus souvent épargnés et les artères ne sont rouges et une xanthochromie. Une polynucléose sanguine
pas touchées. Toutes les lésions sont du même âge [25,26]. importante et un syndrome inflammatoire sont possibles.
Le décès, lié à l’œdème cérébral majeur, survient fré-
quemment dans la première semaine. Le traitement repose
Formes cliniques particulières sur la corticothérapie systémique fortes doses, éventuelle-
ment en association avec les immunoglobulines polyvalentes
Leucoencéphalite aiguë hémorragique de Hurst ou les échanges plasmatiques. Certaines observations sou-
lignent l’intérêt d’un traitement précoce agressif associant
corticoïdes, immunosuppresseurs et éventuellement décom-
La leucoencéphalite aiguë hémorragique, acute hemor-
pression chirurgicale [11,29,32—34].
rhagic leukoencephalitis (AHLE) est une forme suraiguë
d’ADEM, associée à un pronostic sombre. Les lésions
montrent sur le plan neuropathologique une vascularite Formes étiologiques particulières
nécrosante des vaisseaux de petit calibre. Les capillaires
artériels et veineux sont le siège d’une nécrose fibrinoïde et ADEM post-streptococcique
sont infiltrés par des polynucléaires neutrophiles et des lym- L’ADEM post-streptococcique a été décrite dans les
phocytes. Ces lésions constituent des foyers hémorragiques suites d’infections oropharyngées à Streptocoque A bêta-
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Figure 4 Encéphalomyélite aiguë disséminée chez une femme de 68 ans, survenue sept jours après un syndrome grippal. Tableau
clinique de coma fébrile associé à une hémiplégie droite. IRM cérébrale, séquence FLAIR, coupes axiales A, B2 et parasagittale
B1. Atteinte initiale de la substance blanche frontopariétale gauche et du splénium du corps calleux A. Aggravation des lésions
quelques jours plus tard sous forme d’hypersignaux diffus de la substance blanche B1, B2. Évolution favorable sous corticoïdes et
immunoglobulines polyvalentes.
hémolytique. Cette forme d’ADEM est caractérisée par une facteur déclenchant infectieux est retrouvé dans 92 % des
dystonie, un syndrome extrapyramidal et des troubles du cas. Le tableau clinique typique associe une ophtalmoplé-
comportement. Elle est associée à un taux d’autoanticorps gie et une ataxie constantes, des troubles de conscience
dirigés contre les noyaux gris centraux, anti basal gan- (75 %), une hyperéflexie (40 %), une diplégie faciale (45 %)
glia antibodies (ABGA) et d’anticorps antistreptococciques et une atteinte bulbaire (34 %). Une atteinte périphérique à
significativement plus élevés par rapport aux autres formes type de tétraparésie flasque peut s’associer secondairement
d’ADEM [35]. au tableau dans 60 % des cas. L’évolution est monopha-
sique. Des anticorps antigangliosides (anti-GQ1b) sériques
sont retrouvés dans deux tiers des cas. L’IRM est le plus
Atteintes du SNC et mycoplasme
souvent normale, mais peut montrer dans 30 % des cas
Environ 7 % des patients ayant une infection respiratoire à
des anomalies du tronc cérébral, du cervelet ou du thala-
Mycoplasma pneumoniae ont des manifestations neurolo-
mus. L’analyse du LCR peut révéler une hyperprotéinorachie
giques qui regroupent, par ordre de fréquence décroissant,
(38 %), une pléïocytose (36 %) ou encore une dissociation
les encéphalites, les méningites, les polyradiculonévrites
albuminocytologique (19 %). L’encéphalite de Bickerstaff
et les myélites. Le mécanisme peut être lié soit à une
présente des analogies avec le syndrome de Miller-Fischer
invasion directe du pathogène, soit à la production d’une
(forme clinique de syndrome de Guillain-Barré associant
neurotoxine, soit encore à un mécanisme dysimmunitaire
ophtalmoplégie, ataxie, aréflexie, dissociation albuminocy-
post-infectieux. D’authentiques ADEM survenant dans les
tologique et présence d’anticorps anti-GQ1b). Le traitement
suites d’une infection à M. pneumoniae ont été décrites. Le
spécifique n’est pas codifié. L’utilisation des corticoïdes,
traitement spécifique dépend de la mise en évidence ou non
d’immunoglobulines polyvalentes et des échanges plasma-
du pathogène dans le SNC [36].
tiques a été rapportée. L’évolution est favorable avec
récupération sans séquelles dans deux tiers des cas environ
Rhombencéphalite post-infectieuse [37].
En 1957, Bickerstaff décrivit huit patients avec un tableau Syndromes cliniques isolés
de dysfonction aiguë du tronc cérébral survenant dans les
suites d’une infection. La rhombencéphalite de Bickers- Les syndromes cliniques isolés sont caractérisés par un pre-
taff a été depuis bien rapportée dans la littérature. Un mier épisode aigu de symptômes neurologiques en rapport
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avec une atteinte inflammatoire du SNC. Ils peuvent être sont nombreuses et dominées par les virus. Dans plus de
mono ou multifocaux et survenir dans les suites d’une infec- la moitié des cas, aucun agent pathogène n’est retrouvé
tion mais, par opposition à l’ADEM, ils ne s’accompagnent [2,40].
ni d’encéphalopathie ni de fièvre [38]. Les syndromes les
plus courants sont la myélite transverse, la neuropathie
Formes cliniques particulières de sclérose en
optique, les atteintes isolées cérébelleuses ou du tronc
plaques
cérébral [17].
Certaines formes cliniques de sclérose en plaques
Diagnostics différentiels pseudotumorales peuvent se présenter sur un mode
d’encéphalopathie aiguë et/ou de déficit focal pseudo-
Beaucoup de pathologies du SNC ont une présentation vasculaire. Le diagnostic est souvent porté sur la biopsie
clinique et radiologique similaire à l’ADEM et doivent cérébrale stéréotaxique, visant à éliminer une pathologie
systématiquement être considérées dans l’approche diag- tumorale ou infectieuse. Dans ces formes pseudotumorales,
nostique. on distingue la forme suraiguë de Marburg, la maladie
de Schilder et la sclérose concentrique de Balo. Aucune
attitude thérapeutique n’a démontré une efficacité supé-
Encéphalite infectieuse
rieure à une autre dans la littérature. Le traitement repose
classiquement sur les fortes doses de corticoïdes et les
La distinction entre encéphalite infectieuse et ADEM peut
immunosuppresseurs [41].
parfois être difficile, les principales différences sont résu-
mées dans le Tableau 2. Si une encéphalopathie aiguë est
présente, la priorité est d’écarter une infection du SNC en Autres leucoencéphalopathies
réalisant une ponction lombaire et de débuter un traitement
anti-infectieux probabiliste basé sur l’anamnèse, l’examen De nombreuses pathologies peuvent montrer à l’IRM
clinique et les résultats des premiers examens complémen- cérébrale un aspect de leucoencéphalopathie multifo-
taires. Une IRM cérébrale et éventuellement médullaire, cale. Certaines maladies systémiques (neurosarcoïdose,
sans et avec injection de gadolinium, doit être réalisée le lupus, Behçet), les vascularites primitives ou secondaires
plus rapidement possible. La recherche d’arguments pour du SNC, les lymphomes du SNC, les leucoencépha-
une pathologie inflammatoire du SNC (mise en évidence lopathies vasculaires, toxiques ou encore infectieuses
d’une pléïocytose lymphocytaire et d’une hyperprotéinora- (encéphalite liée au VIH, leucoencéphalopathie multifo-
chie avec synthèse intra-thécale d’immunoglobulines, prise cale progressive) peuvent mimer une ADEM. Chez le sujet
de contraste des lésions à l’IRM) doit être réalisée parallè- jeune, les cytopathies mitochondriales ou les syndromes
lement à l’enquête infectieuse (cultures et PCR virales dans d’activation macrophagique doivent être évoqués. Devant
le LCR, sérologies) [7]. L’approche diagnostique est sché- une lésion œdémateuse, une néoplasie doit être éliminée.
matisée dans la Fig. 1. Les causes d’encéphalite infectieuse Le contexte, le mode d’installation des symptômes, les
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10 R. Sonneville, M. Wolff
ou plusieurs récurrences avec encéphalopathie et déficits [2] Kennedy PG. Viral encephalitis. J Neurol 2005;252:268—72.
multifocaux, intéressant de nouvelles régions du SNC, cli- [3] Dale RC, de Sousa C, Chong WK, Cox TC, Harding B, Neville BG.
niquement et à IRM. Si une rechute est présente dans les Acute disseminated encephalomyelitis, multiphasic dissemina-
quatre premières semaines suivant la diminution du traite- ted encephalomyelitis and multiple sclerosis in children. Brain
2000;123(Pt 12):2407—22.
ment immunomodulateur ou dans les trois mois suivant les
[4] Schwarz S, Mohr A, Knauth M, Wildemann B,
premiers signes neurologiques, cette rechute précoce est
Storch-Hagenlocher B. Acute disseminated encephalomyelitis:
considérée comme liée à l’événement initial [7]. a follow-up study of 40 adult patients. Neurology 2001;56:
Le risque de développer une sclérose en plaques suites 1313—8.
d’une ADEM est actuellement imparfaitement connu. Selon [5] Lin CH, Jeng JS, Hsieh ST, Yip PK, Wu RM. Acute dissemina-
les séries pédiatriques, il varie de zéro à 28 % [3,11—13]. ted encephalomyelitis: a follow-up study in Taiwan. J Neurol
Une étude prospective récente chez l’adulte retrouvait une Neurosurg Psychiatry 2007;78:162—7.
évolution secondaire de l’ADEM vers une SEP dans 35 % des [6] Johnson R. 1998. Postinfectious demyelinating diseases. In:
cas (suivi moyen de 38 mois) [4]. Lippincott-Raven, editor. Viral infections of the nervous sys-
Certains auteurs ont étudié les facteurs prédictifs de tem, Philadelphia. 181—210.
[7] Tenembaum S, Chitnis T, Ness J, Hahn JS. Acute disseminated
rechute dans une cohorte de 124 enfants avec un diagnostic
encephalomyelitis. Neurology 2007;68:S23—36.
d’ADEM (âge moyen six ans). Vingt-quatre patients (18 %) de
[8] Dale RC. Acute disseminated encephalomyelitis. Semin Pediatr
la cohorte ont eu une seconde attaque. L’existence d’une Infect Dis 2003;14:90—5.
neuropathie optique (hazard ratio, HR = 5,23), les antécé- [9] Menge T, Hemmer B, Nessler S, Wiendl H, Neuhaus O,
dents familiaux de SEP (HR = 7,79), l’existence de lésions Hartung HP, et al. Acute disseminated encephalomyelitis: an
typiques de SEP à l’IRM (HR = 2,52) et l’absence de séquelles update. Arch Neurol 2005;62:1673—80.
après l’épisode d’ADEM initial (HR = 3,79) étaient retrouvés [10] Murthy SN, Faden HS, Cohen ME, Bakshi R. Acute disseminated
comme facteurs prédictifs positifs de développer une SEP encephalomyelitis in children. Pediatrics 2002;110:21—6.
[47]. [11] Tenembaum S, Chamoles N, Fejerman N. Acute disseminated
Les lésions du corps calleux et les lésions périventricu- encephalomyelitis: a long-term follow-up study of 84 pediatric
patients. Neurology 2002;59:1224—31.
laires à l’IRM fréquemment retrouvées chez les patients
[12] Mikaeloff Y, Suissa S, Vallee L, Lubetzki C, Ponsot G,
ayant développé une SEP dans les suites d’une ADEM [15]
Confavreux C, et al. First episode of acute CNS inflammatory
sont aussi rapportées dans des cas typiques d’ADEM mono- demyelination in childhood: prognostic factors for multiple
phasique [3,48]. sclerosis and disability. J Pediatr 2004;144:246—52.
La présence de bandes oligoclonales (BOC) dans le LCR [13] Leake JA, Albani S, Kao AS, Senac MO, Billman GF, Nespeca MP,
ne peut non plus être considérée comme un facteur pronos- et al. Acute disseminated encephalomyelitis in childhood: epi-
tique. Chez l’enfant, les BOC sont retrouvées dans 64 à 92 % demiologic, clinical and laboratory features. Pediatr Infect Dis
des SEP et dans 0 à 29 % des ADEM, mais cette différence J 2004;23:756—64.
n’est pas significative [3,7]. [14] Gupte G, Stonehouse M, Wassmer E, Coad NA, Whitehouse WP.
Il n’existe donc actuellement aucun critère prédictif isolé Acute disseminated encephalomyelitis: a review of 18 cases in
childhood. J Paediatr Child Health 2003;39:336—42.
absolument fiable permettant de prédire la survenue d’une
[15] Hynson JL, Kornberg AJ, Coleman LT, Shield L, Harvey AS,
SEP après un épisode d’ADEM.
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seminated encephalomyelitis in children. Neurology 2001;56:
Conclusion 1308—12.
[16] Johnson RT. The virology of demyelinating diseases. Ann Neurol
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L’ADEM est une cause rare d’encéphalite de l’adulte, carac- [17] Gout O. Acute disseminated encephalomyelitis. Rev Neurol
térisée par des lésions inflammatoires de la substance (Paris) 2002;158:114—22.
blanche du SNC. Le tableau clinique initial peut mimer [18] Menge T, Kieseier BC, Nessler S, Hemmer B, Hartung HP,
un tableau sévère d’infection du SNC avec fièvre, encé- Stuve O. Acute disseminated encephalomyelitis: an acute hit
phalopathie, crises convulsives nécessitant l’admission en against the brain. Curr Opin Neurol 2007;20:247—54.
réanimation. Le diagnostic d’ADEM doit être systémati- [19] Wingerchuk DM. Postinfectious encephalomyelitis. Curr Neurol
quement évoqué devant un tableau d’encéphalite aiguë Neurosci Rep 2003;3:256—64.
inexpliquée, a fortiori si une notion d’infection récente [20] Anlar B, Basaran C, Kose G, Guven A, Haspolat S, Yakut A, et al.
est retrouvée à l’anamnèse. L’existence d’une atteinte Acute disseminated encephalomyelitis in children: outcome
and prognosis. Neuropediatrics 2003;34:194—9.
médullaire et éventuellement du système nerveux périphé-
[21] Marchioni E, Ravaglia S, Piccolo G, Furione M, Zardini E,
rique sont des arguments diagnostiques supplémentaires. Franciotta D, et al. Postinfectious inflammatory disor-
L’IRM cérébrale et éventuellement médullaire sont incon- ders: subgroups based on prospective follow-up. Neurology
tournables dans la démarche diagnostique. L’amélioration 2005;65:1057—65.
clinique est parfois spectaculaire sous corticoïdes. Cet [22] Khong PL, Ho HK, Cheng PW, Wong VC, Goh W, Chan FL. Child-
élément souligne la nécessité de ne pas méconnaître ce diag- hood acute disseminated encephalomyelitis: the role of brain
nostic devant un tableau d’encéphalopathie inexpliquée. and spinal cord MRI. Pediatr Radiol 2002;32:59—66.
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Encéphalomyélite aiguë disséminée et encéphalites post-infectieuses graves 11
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Pour citer cet article : Sonneville R, Wolff M, Encéphalomyélite aiguë disséminée et encéphalites post-infectieuses graves,
Réanimation (2007), doi:10.1016/j.reaurg.2007.09.004