Barrage Tabellout en BCR
Barrage Tabellout en BCR
Barrage Tabellout en BCR
THEME
Encadré par :
Présenté par :
Mr : BOUMEZERANE Djameleddine
CHELBI Zahir
M : BOURENANE Ahmed
AMAOUCHE Douadi
Promotion 2011-2012
Remerciements
Cette thèse n’aurait pas été possible sans les rencontres heureuses et l’aide inestimable
dont nous avons bénéficiée sur tous les plans, tout au long de notre cursus.
Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui nous ont accueillis à
Jijel, en premier lieu le chef de projet Mr MOKRANI Kamel, pour tout le temps qu’il nous a
consacré, et le terrain que nous n’aurions pu parcourir sans lui à travers un stage de deux
mois qu’il nous a accordé.
Notre butin a grandement été enrichi par les explications patientes et les documents,
quelques fois inédits ou confidentiels, fournis par tous ceux qui nous ont reçus, et parfois
guidés sur le terrain, notamment Mr SI CHAIB A.Elghani, ingénieur au sein du bureau
d’assistance technique « Coyne et Bellier »
En second lieu nous tenons à remercier nos parents qui nous ont orientés, encouragés, puis
financés nos études (Elyazid et Aldja CHELBI, Rabia, Noraya et la tente Aldjia
AMAOUCHE)
Nous remerciements pour Abdelhak, Mahmoud, Lyes, Abderrezzak, Hmimi, Mahrez, Hkim
et Naim qui nous ont tous, d’une façon ou d’une autre aidés.
Table des matières
Introduction générale
L’Algérie est un pays dont les ressources en eaux sont limitées. La plupart de ses
ressources sont localisées principalement dans les régions du nord (Sahel et vallée), ce qui
laisse apparaitre un grand déficit pour les régions qui ne le sont plus (hauts plateaux). Avec
les périodes de sécheresse, ce déficit devient très grave et touche pas mal de régions à travers
tout le pays.
Pour faire face à cette situation et satisfaire la demande en eau, la politique de l’Algérie en
matière des ressources en eau s’est orientée vers la construction des barrages.
L’agence nationale des barrages et transferts (ANBT), pour le compte du ministère des
Ressources en eau a opté pour la réalisation d’un barrage pour pallier au manque d’eau des
hauts plateaux Sétifiens.
Le barrage dit « Tabellout » est un ouvrage en Béton Compacté au Rouleau (BCR) qui fait
partie du système Est du projet de transfert vers les hautes plaines sétifiennes en Algérie.
Avec une hauteur de 121 m et une longueur de plus de 410 m, le barrage de Tabellout crée un
réservoir intermédiaire d’une capacité de 294 millions de m3, relié au barrage de Draa Diss
afin d’alimenter la région d’El-Eulma en irrigation et en eau potable. Ce projet a vu le jour il y
a plus de 25 ans.
La spécificité de ce projet réside non seulement dans cette technique (BCR), qui est un
grand succès avec la construction de plus de 400 barrages dans le monde, mais aussi dans le
contexte particulier qui caractérise la géologie du site.
Initialement, le barrage projeté au stade de l’avant projet détaillé [réalisé par EDF en 2005]
était un barrage poids rectiligne d’un fruit total de 0,9 (0,1 amont et 0,8 aval).
Une étude plus approfondie de l’aléa sismique à mis en évidence l’existence d’une faille
régionale majeure potentiellement active « le chevauchement de la petite Kabylie »,
d’orientation SE-NW, donc pratiquement parallèle à l’axe du barrage. Ce qui a conduit à une
réévaluation des données sismiques, ce qui se répercute directement sur le dimensionnement
de l’ouvrage.
Par conséquent, le barrage doit être conçu pour résister à des sollicitations plus sévères,
notamment un séisme maximal probable de 0,7g, un séisme de dimensionnement de 0,47g et
un séisme de base d’exploitation de 0,3g.
1
Introduction générale
Plusieurs techniques ont été incorporées dans la réalisation de ce barrage pour garantir le
bon fonctionnement de l’ouvrage, tel qu’un voile d’étanchéité, un voile et des galeries de
drainage, une ceinture parasismique et des injections de consolidation.
2
Chapitre I :
Synthèse bibliographique
Chapitre I Synthèse bibliographique
I.1. Introduction
Pour pallier au déficit en eau d'une assez grande partie de la population, la solution de
construire un barrage s’impose par rapport aux puits et/ou lacs.
I.2.1. Définitions
Un barrage est un ouvrage d’Art placé en travers d’un cours d’eau pour réguler son
écoulement, relevant localement, de manière permanente ou temporaire son niveau et
constitue, en association avec les rives naturelles, une réserve.
Il existe une multitude types de barrages qui peuvent être classés en différentes catégories
selon le matériau de construction et selon le mode de résistance à la poussée de l’eau, on
distingue :
Les barrages doivent être placés dans des cuvettes géologiquement étanches. Ils sont
composés d’un corps conçu de manière spécifique à chaque type d’ouvrage, reposant sur une
fondation étanche ou rendue étanche en amont. Un barrage en béton est découpé en plusieurs
tranches verticales, appelées plots. Des ouvrages annexes lui sont associés, tels que les
évacuateurs de crues, les prises d’eau, les turbines, les vidanges de fond, etc.
Selon le CIGB [11] un barrage est considéré comme «petit» lorsque sa hauteur, mesurée à
partir de son niveau de fondation jusqu’à sa crête n’excède pas 15m, la longueur de crête est
3
Chapitre I Synthèse bibliographique
inférieure à 500 m et le volume d’eau stocké est inférieur à 1 million de mètres cube. Ces
paramètres sont relativement importants en raison des procédures administratives complexes
souvent associées à la construction.
Il existe dans le monde plus de 40 000 barrages dont la hauteur dépasse 15 m (figure 1) ; la
plupart ont été construits depuis 1950.
On construit des barrages pour stocker, à titre provisoire, un volume d’eau plus ou moins
important afin de pouvoir le restituer plus tard, excepté pour un usage exclusivement
touristique. Les raisons pour lesquelles on crée une retenue peuvent être très variées :
4
Chapitre I Synthèse bibliographique
• Navigation : à défaut d’alimentation naturelle suffisante des biefs de partage (points hauts)
des canaux, les barrages réservoirs stockent l’eau en période humide pour la diriger vers les
canaux en saison sèche.
• Production de l’énergie électrique : l’énergie potentielle emmagasinée par la retenue peut,
via des turbines, être ensuite transformée en énergie électrique.
• Tourisme : un plan d’eau constitue un attrait évident pour certaines régions permettant un
développement de la vie économique locale. Compte tenu du cout de l’investissement initial,
les retenues importantes à but exclusivement touristique sont rares.
• Ecrêtement des crues.
• Stockage des déchets industriels : les plus répandus sont des barrages servant à la
décantation de boues provenant de l’industrie minière.
Le cout d’un barrage est partiellement lié à la disponibilité des matériaux de construction
et à l’accessibilité du site. La nature des fondations est décisive dans le choix du barrage à
édifier.
5
Chapitre I Synthèse bibliographique
Parmi les barrages en matériaux meubles, on peut citer les barrages en enrochement, les
barrages en terre, constitués d’une terre homogène dans tout l’ouvrage ou de terres de
différentes origines disposées en zone, les barrages mixtes, comportant un noyau étanche en
terre argileuse et des enrochements.
Avantages :
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Chapitre I Synthèse bibliographique
• L'évacuateur de crue peut facilement combiner avec le barrage (diriger les crues
directement par dessous).
• Le gradient des sous-pressions à travers la fondation est faible.
Inconvénients:
En raison de la rigidité du béton, il est nécessaire de réaliser ce type d’ouvrage sur des
fondations rocheuses de bonne qualité afin d’éviter que les tassements n’entrainent des
déformations trop importantes dans le corps du barrage et que la résistance au cisaillement du
rocher soit insuffisante. La différence entre un barrage en BCV et un autre en BCR provient
du type de matériau utilisé et du mode de mise en place.
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Chapitre I Synthèse bibliographique
Les constituants du BCR sont les mêmes que pour le BCV, à savoir, eau, liants, granulats,
adjuvants et additifs. Une des différences vient de la granulométrie maximale des granulats
utilisés (80 mm pour le BCV et 40 à 60 mm pour le BCR). Bien qu’une granulométrie plus
importante permette d’augmenter la résistance du matériau, à teneur en liant égale, elle
favorise également la ségrégation du béton, ce qui est défavorable dans le cas du BCR étant
donné le mode de mise en place. La quantité de liant utilisé est également moindre en raison
de la plus grande puissance de compactage utilisé. Cette moindre utilisation de la quantité de
ciment permet également de limiter la chaleur d’hydratation du béton et donc les contraintes
thermiques importantes qui existent dans des bétons de masse.
L’une des spécificités des barrages en BCR est le nombre importants de reprises. En effet,
le BCR est mise en œuvre par couches de quelques dizaines de centimètres ce qui va créer
d’autant plus de plans de faiblesse. Par exemple, pour des épaisseurs de couches de 0,3 m, il
y aura plus de 3 m² de reprise par m3 de BCR mis en place. Ces reprises sont des points
potentiels de faiblesse vis-à-vis de la résistance au cisaillement, à la traction et vis-à-vis de la
perméabilité. En fonction du niveau de sollicitation attendu et des critères de conception, il
s’agira de plus ou moins bien traiter ces reprises. Celles-ci peuvent être définies par deux
types de reprise principale : reprise chaude et reprise froide qu’il est parfois difficile de
distinguer.
Les paramètres qui vont permettre de définir le type de reprises sont entre autres la
température extérieure à la surface du BCR et le délai de recouvrement entre couches. Mais
seul des essais sur site avec les moyens qui seront utilisés sur le chantier permettront d’établir
une limite expérimentale plus précise entre les différents types de reprises.
Le BCR n’est pas par nature un matériau très imperméable à moins d’augmenter la
quantité de liant, ce qui a pour conséquence un accroissement de son coût unitaire, réduisant
ainsi l’un de ces avantages les plus intéressants. Une autre solution consiste à étaler des
couches de mortier entre les reprises afin de garantir l’étanchéité, mais cette solution là est
également couteuse puisqu’elle va pénaliser le rendement des moyens de production. La
solution la plus simple et la moins coûteuse consiste donc à mettre une étanchéité rapportée
via la mise en place de géomembrane sur le parement amont ou de mur en béton armé
préfabriqué ou banché.
L’avantage qui résulte du mode de mise en place et du type de matériau est également
financier puisque la rapidité d’exécution fait qu’il est possible de monter un massif de barrage
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Chapitre I Synthèse bibliographique
avec une vitesse d’environ 1 m par jour, réduisant d’autant les frais d’immobilisation du
matériel et les frais financiers du Maître d’Ouvrage.
Ces barrages sont généralement en béton dont la forme courbe permet un report des efforts
de poussée de l’eau sur les rives rocheuses de la vallée. Ce type de barrage convient bien
lorsque la topographie permet de fermer la vallée par une forme arquée de longueur réduite.
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Chapitre I Synthèse bibliographique
A la courbure en plan s’ajoute parfois une courbure verticale, le barrage étant alors appelé
barrage coupole. La courbure des barrages-voûtes étant initialement circulaire, mais les outils
informatiques (modélisation mathématique) ont permis de concevoir de nouvelles formes,
comme les spirales logarithmiques.
Avantages :
Inconvénients:
10
Chapitre I Synthèse bibliographique
Le barrage poids-voûte est une solution intermédiaire entre le barrage-poids qui assure sa
stabilité par son poids propre et le barrage-voûte qui assure sa stabilité par ses appuis. Cette
solution peut être retenue pour des zones à sismicité élevée lorsque l’augmentation du volume
du barrage-poids n’est plus justifiable économiquement par rapport à la réalisation d’un
barrage-voûte.
Pour un barrage voûte, la pression hydrostatique qui va s’exercer sur le parement amont va
être reportée sur les appuis rocheux par les arcs qui vont travailler en compression. Il en est de
même pour les composantes horizontales des actions (tel le séisme) qui agissent sur un
barrage-voûte.
La forme de la voûte est définie de telle façon à ce que les arcs soient entièrement
comprimés. La formule du tube est donnée par : [3]
.
Avec :
e : épaisseur de la voute
Cette formule nous permet d’avoir une première estimation des contraintes qui sont
exercées dans les arcs. Ainsi plus le rayon est petit, plus les contraintes reprises par les arcs
sont faibles. On pourra donc à taux de travail en compression constant réduire l’épaisseur de
la voûte et donc le volume de béton.
11
Chapitre I Synthèse bibliographique
induisant un chargement non uniforme pour les arcs (ceux-ci sont plus chargés au centre que
sur les rives). Afin d’uniformiser le taux de travail du béton, le rayon de courbure est
augmenté en rive par rapport au rayon en clé de voûte. Pour définir la courbure du barrage,
l’équation qui garantisse ces propriétés est celle de la spirale logarithmique.
Le barrage-voûte, bien qu’il présente une plus grande réserve de stabilité en raison de son
hyperstaticité, est plus couteux à construire car il nécessite beaucoup de moyens dans la
réalisation (par exemple, le coffrage). Voila pourquoi il peut être préférable dans certains cas
d’adopter une solution intermédiaire entre le barrage poids et le barrage-voûte.
Il est constitué d’une série de murs parallèles, généralement de forme triangulaire, plus ou
moins épais et plus ou moins espacés appelés les contreforts; une bouchure entre les
contreforts transmettant à ceux-ci la poussée de l'eau. Il est bien adapté aux vallées larges
avec une fondation rocheuse de bonne qualité.
Le voile d’étanchéité est généralement très incliné vers l’aval, pour que le poids de l’eau
plaque le barrage contre le terrain qui le supporte. Le poids de l’eau retenue par le barrage
permet ainsi de compenser sa relative légèreté. Ces barrages sont parfois appelés barrage-
poids creux, car ils requièrent seulement de 35 à 50 % du béton utilisé dans un barrage-poids
de taille comparable.
Les barrages à contreforts sont généralement utilisés dans les vallées trop larges pour
accueillir un barrage voûte et dans lesquelles la construction d’un barrage poids, nécessitant
beaucoup de matériaux, se révélerait trop onéreuse.
Malgré une économie considérable sur les matériaux utilisés, les barrages à contreforts ne
sont pas forcément moins couteux que les barrages-poids. Le coût des ouvrages à forme
complexe et l’installation en acier pour les consolider compense les économies sur le béton.
De tels barrages sont parfois nécessaires dans des sites dont le terrain d’appui est médiocre,
ou lorsque la vallée est trop large pour permettre la construction d’un barrage-voute.
12
Chapitre I Synthèse bibliographique
Avantages :
Inconvénients:
• Très susceptible au séisme. La résistance à l'accélération latérale est presque non existante.
• La fouille est importante.
• Le gradient des sous-pressions au niveau de la fondation est localement très élevé.
• Les contraintes dues au gradient de température peuvent devenir importantes à la tête du
contrefort.
Par souci de clarté, l’essentiel de ce paragraphe concerne les barrages en terre, qui
constituent l’archétype des barrages en remblai et dans lesquels les deux fonctions :
étanchéité, d’une part, et résistance à la poussée de l’eau, d’autre part, sont assurées par des
matériaux naturels de type « sol » judicieusement organisés. Les principales variantes
couramment rencontrées seront décrites par la suite. Les barrages en remblai de terre ont la
grande qualité de s’accommoder de fondations meubles qui seraient incapables de supporter
un ouvrage en béton ; cela permet d’équiper les sites dont le fond de vallée est garni,
éventuellement sur de fortes épaisseurs, d’alluvions ou de roches décomposées, déformables
et plus ou moins perméables. En première approche, une bonne règle générale est que la
13
Chapitre I Synthèse bibliographique
fondation d’un barrage doit disposer des propriétés, naturelles ou obtenues par traitement, au
moins équivalentes à celles du corps du barrage qu’elles doivent recevoir. Ils constituent donc
une bonne solution lorsque des matériaux de qualité convenable sont disponibles à proximité
immédiate. Leur défaut essentiel est une très grande vulnérabilité au déversement par-dessus
leur crête, la ruine survenant très rapidement par érosion superficielle et interne de leur partie
aval. Il convient donc de dimensionner très largement les organes de protection contre les
crues qui leur sont associés, et d’être très prudents lorsqu’on n’est pas sûr des données
hydrologiques en matière de crues.
Toute la conception d’un barrage en terre vise à satisfaire, en ayant recours aux matériaux
naturels disponibles à proximité (les seuls économiquement disponibles en très grande
quantité), les conditions de stabilité qui dépendent fortement de deux aspects essentiels : le
contrôle des pressions interstitielles à l’intérieur du remblai, dont on sait qu’elles influent
fortement sur la stabilité statique du remblai lui-même, dès la période de construction; le
contrôle des circulations d’eau à l’intérieur du remblai, où elles risquent de provoquer des
érosions internes, peut-être encore plus dangereuses que les pressions, car les effets en sont
souvent peu visibles jusqu’à la ruine. Il est possible de concevoir et de construire des barrages
en terre homogènes, c’est-à-dire constitués d’un seul matériau qui assure à la fois toutes les
fonctions : étanchéité et stabilité ; quelques petits barrages sont construits ainsi, et leur
stabilité est correcte au prix de pentes douces de leurs parements ; toutefois, dès que la
hauteur dépasse la cinquantaine de mètres, il apparaît à la fois plus économique et surtout plus
sûr de constituer un remblai « zoné », à l’intérieur duquel les différents matériaux sont
organisés de manière rationnelle en fonction de leurs propriétés de perméabilité et de
résistance mécanique. On verra ainsi apparaître les notions suivantes (figure 6) :
14
Chapitre I Synthèse bibliographique
Dans un barrage à noyau central, les fonctions de résistance et d’étanchéité sont en quelque
sorte séparées. L’étanchéité est assurée par un noyau étanche en matériau argileux et
maintenu en place (épaulé) par une ou plusieurs zones en matériaux grossiers relativement
perméables qui assureront la stabilité. Entre les zones il est nécessaire d’interposer des
couches filtrantes de transition en cas de discontinuité de granulométrie des matériaux.
• leur angle de cisaillement plus élevé (37 à 50°) autorise des pentes de talus plus fortes (si
toutefois la fondation le permet aussi), donc une réduction du volume total à mettre en œuvre ;
• leur forte perméabilité réduit les problèmes de pression interstitielle ;
• mis en place selon les méthodes modernes (c’est-à-dire non pas seulement déversés et
arrosés comme jusque vers 1960, mais fortement compactés avec des compacteurs vibrants
lourds), ils sont alors peu compressibles et ne donnent lieu qu’à des tassements réduits après
construction (5 fois moins que pour les enrochements non compactés).
Les enrochements sont en général extraits d’une carrière de roche saine, de façon à obtenir
une « blocométrie » (granulométrie) qui peut atteindre, voire dépasser, le mètre.
Une telle variante pose néanmoins des problèmes dont les principaux sont :
15
Chapitre I Synthèse
se bibliographique
b
Figure 7- Barrag
rrage en enrochements du Mont-Cenis (France)
ce) [4]
16
Chapitre I Synthèse bibliographique
• Le niveau de retenue normale (RN) : C’est le niveau maximal que peut atteindre la
retenue en période normale d’exploitation, c’est-à-dire hors des périodes de crues.
• Le niveau des plus hautes eaux (PHE) : C’est le niveau atteint par la retenue au cours de
la crue qui a servi au dimensionnement des organes d’évacuation des crues.
• Le niveau minimal d’exploitation (la tranche morte) :C’est le niveau en dessous duquel
l’eau n’est plus normalement utilisable.les organes de prises d’eau ne sont pas toujours, loin
s’en faut, au fond de la retenue.
• Le volume de la retenue : C’est le volume total stocké lorsque la retenue est à la normale
(RN).
• La capacité utile : C’est le volume compris entre le minimum d’exploitation et la retenue
normale.
Les différentes définitions ci-dessus sont représentées dans la figure -9 qui suit :
17
Chapitre I Synthèse bibliographique
L’étude hydrologique du bassin versant permet de définir les apports moyens du cours
d’eau, exprimés en hm3/an ou en m3/s, et leurs variations probables à une échelle de temps
saisonnière ou interannuelle.
Quel que soit le but de l’aménagement, il s’agit d’informations primordiales pour établir la
faisabilité et déterminer le volume souhaitable du réservoir. Ces données sont entachées d’une
incertitude d’autant plus grande que la région du futur ouvrage est peu développée.
Par ailleurs, l’étude hydrologique fournit également le volume et le débit maximal des
crues très rares, qu’il faut considérer pour tous les ouvrages, même ceux n’ayant en principe
aucun rôle de protection contre les crues : on impose généralement que le barrage une fois
construit soit en mesure de supporter une crue ayant une période de récurrence de 10 000 ans
(cela surtout pour les barrages en remblai qui ne peuvent supporter une submersion sans
risque de ruine).
Par extension, l’étude hydrologique comprend également les informations sur le régime
des transports solides de la rivière, du à l’érosion des sols du bassin versant ; on évalue ainsi
la rapidité de comblement de la « tranche morte » du réservoir.
18
Chapitre I Synthèse bibliographique
Une fois fixée approximativement la position envisagée pour le barrage, la cuvette est
définie par un graphique sur lequel sont portés la surface et le volume en fonction de la cote
du plan d’eau comme l’indique la figure suivante :
Il servira à définir la hauteur souhaitable du barrage (c’est-à-dire celle qui sera adoptée,
sous réserve que toutes les autres conditions, notamment géotechniques, soient satisfaites).
La forme du site proprement dit influe sur le choix du type de barrage ; on peut réduire
cette forme à deux caractéristiques : la largeur relative (L/H), qui varie en pratique de 1 à 4,
parfois plus ; et la forme en U ou en V.
La constitution même d’une retenue d’eau requiert du massif dans lequel elle est située des
propriétés minimales en matière d’étanchéité naturelle ; il serait en effet très coûteux de
généraliser l’étanchement artificiel à tout le fond du bassin, et de telles réalisations sont
exceptionnelles.
Par ailleurs, chaque type de barrage requiert des propriétés mécaniques minimales
spécifiques en matière de déformabilité et de résistance des appuis, lorsque ceux-ci sont
soumis :
Tout projet de barrage commence donc par une étude géologique, géophysique et
géotechnique qui est progressivement affinée au fur et à mesure que le projet se développe et
que les choix se précisent sur le type et la hauteur du barrage. Le géologue intervient en
premier lieu pour expliquer la nature et la structure du site, mettre en évidence les principales
incertitudes ; les reconnaissances géotechniques par sondages, galeries de reconnaissances,
prélèvements, essais de laboratoire et essais in situ sont réalisées pour lever les inconnues.
Ces études aboutissent à la détermination de la nature des différentes formations (sols ou
roches) présentes sur le site, leur extension géométrique, leurs propriétés en matière de
perméabilité, déformabilité, résistance mécanique, altérabilité à l’eau ; les discontinuités
(failles, fractures, diaclases, zones de dissolution ou karsts) sont recherchées avec le plus
grand soin.
• le séisme de projet, que l’ouvrage doit être en mesure de supporter sans aucun dommage.
• le séisme maximal probable, auquel le barrage doit pouvoir résister sans ruine ni mise hors
service de ses organes de sécurité.
Chacun d’eux est défini par un niveau d’accélération et un spectre de fréquence, qui
serviront dans les calculs de la structure.
20
Chapitre I Synthèse bibliographique
D’autres natures de données, moins importantes dans la mesure où elles n’influent que
rarement sur la faisabilité d’un barrage, sont toutefois indispensables pour mener le projet à
son terme : citons notamment les conditions climatiques (températures extrêmes, gel), qui
constituent des sollicitations supplémentaires du futur ouvrage, les propriétés chimiques de
l’eau, parfois agressive vis-à-vis de certains matériaux notamment le béton, la disponibilité de
matériaux de construction de qualité à proximité, les accès, etc.
• La forme de la vallée
• Le risque sismique
• La géologie et la géotechnique
• Les matériaux de construction disponibles
• Les conditions climatiques
• Des données hydrologiques (bassin versant de la retenue, pluviométrie, débits d'apport des
cours d'eau, crues...)
Si la vallée est encaissée (canyon ou gorge) avec des flancs presque verticaux, et si les
rives rocheuses sont suffisamment résistantes, le barrage-voûte s’impose, à condition de
pouvoir intégrer les ouvrages annexes.
Si la vallée est étroite en V, le barrage enrochement à noyau central est proscrit, du fait de
la pente importante des flancs (tassement différentiel et risques de fissuration du noyau).
Si la vallée est étroite en U, le barrage enrochement à noyau central est proscrit, du fait de
la pente importante des flancs (tassement différentiel et risques de fissuration du noyau).
Les barrages poids ont une faible résistance aux sollicitations horizontales transversales,
qui peut être améliorée si les joints sont remplis de coulis de ciment et si ces joints présentent
une surface supportant le cisaillement (joints avec des décrochements).
Les barrages à contreforts sont peu résistants pour les sollicitations transversales ; ils ont
une meilleure résistance avec l’élargissement des âmes des contreforts à l’aval pour les rendre
jointives.
Les données suivantes sont utilisées pour choisir les matériaux de construction :
• granulométrie
• teneur en eau naturelle
• comportement au compactage
• perméabilité
• tassements/consolidations
• stabilité
• durabilité
I.4.4. Géologie
• Rocher de bonne qualité : E > 8000 MPa : tous les types de barrages sont possibles.
• Rocher de moyenne qualité : 4000 < E < 8000 MPa : tous les types de barrages, sauf les
voûtes, sont possibles.
• Rocher de mauvaise qualité : E < 4000 MPa : barrages en remblai.
De nombreux barrages en béton sont situés dans des zones à forte sismicité et plusieurs
d’entre eux ont déjà subis des séismes avec des accélérations significatives (supérieures à
0,3g) sans subir de dommages catastrophiques. On peut néanmoins citer quelques ouvrages
(Sefid Rud (Iran), Pacoima (USA), Bear Valley (USA)) qui ont eu des désordres limités tel
que des ouvertures de joints ou de fissures. Le seul barrage en béton à avoir subi des
dommages importants à ce jour est celui de Shih Kang (Taïwan) qui était localisé sur une
faille ayant rompu lors du séisme de Chi-Chi .La faille principale était connue au moment de
22
Chapitre I Synthèse bibliographique
la conception, mais pas la branche passant sous les fondations. Le barrage, comprenant 18
passes avec des seuils vannés, a subi un déplacement différentiel vertical de 9 m sur trois de
ses passes. Le reste des passes a également été séparé de sa fondation mais n’a pas eu de
dommages structurels important hormis des fissures localisées.
Le barrage de Shapai (Chine), qui est un barrage-voute en BCR, a subi en 2008 un séisme
avec un PGA de 0,8g sans dommages, alors que le PGA du séisme de dimensionnement était
de 0,13g. De la même façon, suite au récent séisme du 11 mars 2011 de Tohoku (Japon),
environ 400 barrages ont été inspectés et aucun d’entre eux n’a subi de dommages, hormis un
petit glissement de terrain dans un réservoir.
Bien que le comportement global des barrages soit satisfaisant au vu des niveaux de séisme
subis, leur conception ainsi que le suivi des travaux doit être assurée avec le plus grand soin,
une attention particulière doit être prêtée au positionnement des failles actives à proximité des
barrages.
Les barrages sont généralement équipés de dispositifs ou d’organes annexes qui sont
essentiellement les ouvrages de dérivation provisoire, l’évacuateur de crue, les ouvrages de
vidange et la conduite de prise d’eau.
23
Chapitre I Synthèse bibliographique
Il s’agit du ou des organes hydrauliques qui permettent de relâcher à l’aval tout ou partie
d’une crue survenant de l’amont, de telle sorte que la sécurité du barrage ne soit pas mise en
question pendant cet épisode. Dans les aménagements qui ont un but de protection de l’aval
contre les crues, une partie du volume de celles-ci est stockée temporairement dans la tranche
supérieure du réservoir ; dans ce cas, le débit maximal sortant est réduit à une fraction du
débit entrant et, en contrepartie, la durée de déversement est plus longue que la crue elle-
même. On pourrait penser à généraliser ce principe et faire des économies sur l’évacuateur en
accroissant la partie du réservoir consacrée à l’amortissement. En réalité, le risque lié à des
fortes crues se suivant à court intervalle de temps augmenterait ainsi considérablement ; c’est
pourquoi on s’impose en général que l’évacuateur puisse passer au moins 30 à 50 % du débit
de pointe de la crue.
Dans tous les cas, le dimensionnement se réfère à la crue de projet définie par l’hydrologie,
on adopte soit la crue de période de récurrence 10 000 ans, soit la « crue maximale probable »
définie sur des bases déterministes ; les ouvrages en béton, moins sensibles aux effets d’une
submersion, se voient parfois affecter une crue de projet de période plus courte : 1 000 à 5 000
ans, selon leur taille et les risques potentiels à l’aval.
Dans sa version la plus simple, l’évacuateur de crues est un simple déversoir ou trop-plein,
qui laisse passer tout le volume de la crue qui n’a pas pu être stocké temporairement dans le
réservoir. Le flot, après avoir franchi le déversoir, est conduit à l’aval, soit par un coursier
incliné qui s’achève dans un bassin à ressaut de dissipation de l’énergie (on évite ainsi
d’endommager le cours aval de la rivière et de mettre en danger les rives), soit par un système
dit à saut de ski , qui a pour effet de lancer l’eau le plus loin possible du pied aval du barrage,
là où l’impact n’est pas dommageable. Les barrages en béton peuvent facilement supporter
leurs évacuateurs ; les remblais en revanche s’y prêtent mal ; on place alors ceux-ci sur les
rives, ou bien encore on les réalise en forme de corolles, qui déversent dans un tunnel
comme le montre la figure -14 suivante :
25
Chapitre I Synthèse
se bibliographique
b
Figure 15-
15 Evacuateur de crues à surface libre [13]
26
Chapitre I Synthèse bibliographique
Une autre fonction importante de la vidange de fond est l’exécution de chasses périodiques
pour l’élimination des dépôts dans la retenue. Il est souhaitable que la vidange de fond soit
équipée de deux vannes, l’une remplissant la fonction de dispositif de sécurité (réserve,
révision), l’autre celle de dispositif d’exploitation ou de réglage. Selon les dimensions de
l’ouvrage, la vidange de fond peut être complétée par une vidange intermédiaire.
Les barrages constituent des réserves énormes d’énergie potentielle qui, brutalement
relâchée à la suite d’une rupture, a toujours des effets dévastateurs sur de larges zones à
l’aval. Cela justifie amplement que les concepteurs, constructeurs et exploitants
d’aménagements hydrauliques mettent la sécurité de leurs ouvrages au premier plan et sans
compromis dans tous les pays du monde, quels que soient leurs moyens et leur degré de
développement. Pourtant, malgré cette volonté clairement affirmée, des catastrophes se sont
produites, ou même des accidents moins connus qui n’ont dû qu’au hasard de ne pas se
transformer en catastrophes. La sécurité est donc, et de loin, la première qualité d’un barrage ;
les facteurs qui l’influencent, et les progrès réalisés en la matière, sont analysés dans le
paragraphe suivant.
La sécurité n’est toutefois pas le seul critère de qualité des barrages, au sens large de
satisfaction des besoins exprimés ; les bons barrages sont ceux dont la construction est facile
et exempte d’aléas, dont l’exploitation est économique et conforme aux attentes, ceux enfin
qui perturbent au minimum les équilibres des cours d’eau sur lesquels ils sont installés. On
insistera sur les recherches en cours et sur les progrès récents réalisés dans ces domaines.
27
Chapitre I Synthèse bibliographique
Tous les barrages sont différents en raison de leur forte dépendance des conditions
particulières, de fondation notamment ; tous sont donc des prototypes. Les leçons des
accidents ou simplement des dysfonctionnements doivent être tirées de la manière la plus
large possible. La diffusion, au niveau mondial, de toutes ces informations, est assurée de
manière efficace par la Commission Internationale des Grands Barrages (CIGB) qui réunit
tous les professionnels : concepteurs, entrepreneurs, exploitants et organismes nationaux de
contrôle.
Le CIGB [4] a publié des statistiques mondiales sur les accidents survenus à des grands
barrages (plus de 15 m). Malgré la diversité des types de barrages et des circonstances
particulières à chaque accident, il est possible de faire apparaître quelques grandes tendances.
le pays dans lequel il est construit, est de l’ordre de 2 10 par an. Cela peut sembler très
En moyenne, la probabilité de rupture d’un barrage, quels que soient son type, son âge ou
faible, mais représente néanmoins un accident par siècle dans un pays qui, comme la France,
possède 500 barrages. Tous les accidents ne donnent heureusement pas lieu à pertes de vies
humaines, surtout à l’époque actuelle, grâce en particulier aux moyens de prévention et
d’alerte qui se généralisent.
On peut chercher à classifier la fréquence et la gravité des accidents en fonction des causes
premières, des circonstances et des types de barrages.
Il est significatif que la quasi-totalité des ruptures soit directement liée à un phénomène
naturel non conforme aux prévisions faites au moment du projet ; les cas de défaillance de la
structure du barrage sont rares, surtout à l’époque récente; cela vaut pour tous les types de
barrages.
• Causes hydrologiques :
28
Chapitre I Synthèse bibliographique
importantes, et que beaucoup de barrages anciens ont été modifiés pour offrir une sécurité
accrue de ce point de vue.
• Causes géotechniques :
• Tremblements de terre
Le plus fréquent est une défaillance des vannes d’évacuation des crues, qu’on ne peut
ouvrir à temps pour laisser passer l’eau. Les raisons sont multiples, la plus fréquente est la
défaillance de l’alimentation en énergie (lignes coupées par la crue, groupes de secours hors
service).
• Défaut de surveillance :
29
Chapitre I Synthèse bibliographique
I.8. Conclusion:
Pour le bon fonctionnement d’un barrage, il est recommandé de bien étudier les éléments
constituant et faire un bon choix du type de barrage à réaliser.
Un barrage poids en béton doit être fondé sur un substratum rocheux présentant de bonnes
qualités mécaniques.
Dans notre étude, on exploitera les résultats du rapport de l’APD réalisé par EDF
(électricité de France) ainsi que les différents rapports fournis par le bureau d’assistance
technique Coyne et Billier.
30
Chapitre II :
Etude Préliminaire
Chapitre II Etud préliminaire
Etude
II.1. Introduction
Figure 16-
16 Présentation du transfert Est et Ouest
31
Chapitre II Etud préliminaire
Etude
La construction du barrage
barrag Tabellout (wilaya de Jijel) s’inscrit
crit ddans le cadre du
programme de transfert Est. Il a pour objectif de mobiliser annuellement
ement un volume d’eau
brute de 189 hm3 vers la retenue
retenu de Draa-Diss wilaya de Sétif, ceci permettra
permet d’alimenter la
région d’El-Eulma de 39,5
,5 hm³ (soit 20%) destinés à l’alimentation en
n eau potable (AEP) et
de 151 hm3 (soit 80%) destinés
stinés à l’irrigation d’une superficie de 31700
0 hectares.
hecta
Le Barrage de Tabellout
out fait
fa partie du projet de transfert Sétif-Hodna
Hodna système Est. Ce
dernier est fondé sur le point
oint d’interférence
d’ entre l’oued Djendjene (principa
rincipal) et celui d’oued
Raha (secondaire). Le sitee du barrage
b est localisé à quelques 7,5 Kilomètre
mètres (à vol d’oiseau)
au sud-est de la commune de Texenna
Te dans la wilaya de Jijel.
Figur
igure 17- Situation du barrage Tabellout
32
Chapitre II Etude préliminaire
II.3.1. Topographie
Le site de Tabellout est couvert de point de vue topographique par la carte de Tamesguida
(feuille 49) à l’échelle 1/50 000e; lors de l’étude de faisabilité entreprise par le bureau
d’études « EDF », une autre carte à l’échelle de 1/5 000 a été dressée ; puis un autre levé
topographique a été effectué à l’échelle de 1/1 000 utilisé pour les études de conception du
barrage et ses ouvrages annexes. La synthèse de ces levés est représentée dans la Figure- 1 de
l’annexe.
33
Chapitre II Etude préliminaire
II.3.2.1. L’Humidité
L’humidité moyenne sur l’année est de 63% d’après l’ONM « Office Nationale de
Météorologie » (1981-1996) et de 59% d’après l’étude GEC-Tempo (ancienne station). Les
valeurs absolues sont celles de la nouvelle station; il s’agit des minimas et des maximas
observés sur 15 années (1981-1996).
Mois Jan Fév. Mar Avr Mai Juin Juil. Aou Sep Oct. Nov Déc
Sétif ONM 76 76 72 66 61 50 39 41 55 66 75 79
GEC 75 71 63 54 55 47 38 38 51 62 72 77
Mini absolu 46 45 37 35 21 20 13 15 26 27 41 54
Maxi absolu 99 97 97 93 97 80 76 75 85 96 97 97
II.3.2.2. Température
L’analyse des températures a été effectuée à partir de deux stations, celle de Sétif et celle
du barrage de « Ain Zada » situé à proximité de Sétif, durant l’année 2000.
Mois Jan Fév. Mar Avr Mai Juin Juil. Aou Sep Oct. Nov. Déc.
Moy Sétif 5 6 8 12 16 21 25 24 20 15 9 6
Moy.
6 7 10 12 18 22 26 26 22 17 11 8
A .Zada
MAX Sétif 9 11 13 17 22 29 33 33 27 21 15 10
MAX A.
11 12 15 17 24 29 33 32 26 22 16 12
Zada
absolu 8 ans 19 22 28 25 36 40 41 41 36 31 24 22
MIN Sétif 0,3 1 3 5 9 13 17 17 14 9 4 1
MIN A.
2 2 5 6 11 15 18 19 16 11 6 3
Zada
absolu 8 ans -8 -4 -4 -2 3 4 11 12 6 3 -2 -3
Jours de gel 15 11 8 5 1 0 0 0 0 1 4 13
Jours
0 0 0 1 1 2 3 2 2 1 0 0
sirocco
La température annuelle moyenne est de 15°C.
34
Chapitre II Etude préliminaire
II.3.2.3. Précipitations
SETIF
60
EL EULMA
50
40
30
20
10
0
JAN FEV MAR AVR MAI JUIN JUIL OUT SEP OCT NOV DEC
35
Chapitre II Etude préliminaire
II.3.2.4. Le vent
Les vents dominants sont de secteur nord (NE 22%, N12% et NO 27%), dont la vitesse
moyenne mensuelle est de 3 m/s, sans grande variation d’un mois sur l’autre.
La vitesse maximale observée dans la région de Sétif entre 1981 et 1984 a dépassé 36m/s,
soit 130 Km/h, tandis qu’à Constantine, il est observé que trois valeurs du vent excédent la
valeur de 36 m/s sur la période 1975-1984, ce qui nous confirme les données disponibles à
Sétif.
II.3.3. Hydrologie
Les apports annuels sur 48 ans aux sites des barrages Erraguène (existant) et Tabellout
sont donnés dans le tableau-5 ci-après :
Tabellout- BV
269 1300 484 130,1 113,4
intermédiaire
Tabellout- BV
402 ---- ---- 205,5 182,5
total
Pour le site de Tabellout, les pluies et crues sont données par le tableau- 6 qui suit :
4 ,
36
Chapitre II Etude préliminaire
Avec :
D’où :
TB = 17,9 heures
1,8
1000
Avec
Pour la retenue de Tabellout, l’apport annuel en transport solide a été estimé à 1,6
hm3 /an, soit 80 hm3 pour 50 années sur la durée de vie de l’ouvrage.
II.3.4. Géologie
La cuvette présente en son milieu un resserrement en une gorge étroite due à la présence
des formations métamorphiques du paléozoïque, elle s’épanouit dans les terrains crétacés en
rive gauche et triasiques en rive droite ; le fond de vallée est occupé par d’importants dépôts
d’alluvions grossières riches en blocs.
Les terrains du trias de la rive droite sont le siège d’importants phénomènes d’érosion,
vraisemblablement de dissolution dans les masses gypseuses.
II.3.5. Géotechnique
• la première phase où sont réalisés dix sondages carottés dont quatre (4) ont été
équipés en piézomètres, deux sondages pressiométriques et des essais de laboratoire
réalisés sur les matériaux rocheux de la fondation du barrage, provenant des sondages
carottés (Densité γh et γs, Résistance à la compression Rc et à la traction Rt).
Les sondages carottés réalisés au stade de l’APD sont répartis de manière à mieux
caractériser la lithologie du site et l’importance des deux (2) glissements existant sur la rive
droite (amont et aval par rapport à l’appui du barrage).
Treize (13) sondages ont été réalisés sur la rive droite du barrage, pour reconnaitre en
particulier la zone glissée. Ce grand nombre de sondages, ainsi que l’inclinaison de certains
d’entre eux s’explique par l’impossibilité de réaliser des galeries de reconnaissance. De plus,
dans certains de ces sondages ont été réalisés des essais dilatométriques et d’autres ont été
équipés en piézomètres. Le tableau -7 ci-après récapitule l’ensemble des sondages de la rive
droite et la nature des terrains traversés :
38
Chapitre II Etude préliminaire
Interprétation :
En résumé les premiers mètres de cette rive sont formés d’un mélange de blocs et de terres
se confondants avec des colluvions et matériaux d’altération superficielle, au-dessous, le
rocher est très fissuré et très fracturé avec des RQD pratiquement nul.
A la lumière de ces résultats, il ressort que le glissement sur l’emprise du barrage aurait
une épaisseur verticale atteignant une vingtaine de mètre, comme l’indique le sondage
SC 2001-03 donné par les figures -11 et 12 de l’annexe. Cependant il n’y a pas une
explication satisfaisante sur l’origine du glissement (hypothèse : pendage défavorable de la
schistosité vers l’Aval, avec présence de niveaux plus phylliteux).
39
Chapitre II Etude préliminaire
L’écroulement amont aurait quant à lui une épaisseur d’une quarantaine de mètres, son
origine peut se trouver dans l’érosion du pied du versant par l’oued Djendjen qui aurait
supprimé la butée du pied. Le glissement aval d’épaisseur plus réduite, est peut être dû à la
conjonction d’une schistosité défavorable.
Neuf (9) sondages carottés ont été réalisés pour reconnaitre les terrains sous l’emprise du
barrage dont deux (2) ont été équipés en piézomètres. Comme en rive droite, les sondages de
2002, avait pour but de pallier l’absence des galeries de reconnaissance. Dans certains d’entre
eux, des essais dilatométriques ont été effectués pour déterminer les modules de déformation
du rocher. Le tableau -8 ci-après résume les épaisseurs de couches rencontrées.
Interprétation :
Contrairement à la rive droite, ces sondages n’ont pas recoupé de terrains glissés sur l’axe
du barrage. L’altération superficielle composée d’un mélange de débris rocheux et de terre a
une épaisseur de quelques mètres.
Le sondage SC2001-09 donné dans la figure -10 de l’annexe a recoupé, vers huit (8)
mètres de profondeur, des galets roulés coincés dans des terrains rocheux fracturés et altérés,
40
Chapitre II Etude préliminaire
mettant en évidence une zone glissée dont les limites possibles ont été reportées sur la figure -
3 de l’annexe.
Le substratum rocheux est identique à celui de la rive droite et du fond de vallée, à savoir
des schistes cristallins ou phyllades schisteuses, quartzitiques, parfois phylliteux, parfois
gneissiques. Certains passages sont plus fissurés et/ou fracturés traduits par un RQD inférieur
à 50%.
Un seul sondage a été réalisé en 2001, complété par deux pressiométre. Ce sondage a
montré que l’épaisseur d’alluvions grossières (blocs de quartzite, grès et calcaires avec galets,
graviers et sables) ne dépasse pas la dizaine de mètres, et le substratum schisteux est sain et ne
présente pas de frange fissurée et/ou altérée.
Les coupes lithologiques du site sont données dans les figures -4 à 9 de l’annexe.
Dans le but d’identifier les zones d’emprunt susceptibles de fournir en quantité suffisante
les granulats pour le BCR, le bureau d’études« EDF » a opté pour la réalisation de vingt-cinq
(25) puits répartis sur deux zones d’emprunt.
Les puits ont été réalisés à la pelle mécanique, ils sont poursuivis jusqu’à une profondeur
maximale de 5m. Chaque mètre excavé fera l’objet d’un tas séparé, ramené par la suite au
laboratoire pour des essais d’identification (Granulométrie, Los Angeles et micro Deval), et
une synthèse lithologique sera représentée par des logs du puits.
On trouve ci-après le tableau récapitulatif de l’ensemble des puits ainsi que les principales
caractéristiques des granulats extraits :
41
Chapitre II Etude préliminaire
Tableau 10- Récapitulatif des terrains et caractéristiques des matériaux dans les vingt-cinq
(25) puits
Localisatio Granulométrie
n (passant en mm)
Los Angeles
Profondeur
Micro
Description
Deval
Puits
0,08
(m)
100 50 20 2
Alluvions sablo-graveleuses,
P1 2 légèrement argileuses avec forte 97 75 54 28 8 30.5 42.8
proportion de cailloux et blocs
0.8 sables gris légèrement limoneux 100 96 22
P2 Alluvions sablo-graveleuses,
2 98 97 83 35 8 22.7 36.4
avec quelques cailloux et blocs
sables et graviers avec une forte
P3 2 98 76 53 22 4
proportion de cailloux et blocs
sables graveleux, légèrement
1 88 74 39 3
caillouteux
P4
sables, graviers et cailloux, avec
2.5 96 85 59 30 6 25.3 40
blocs de 50X50 cm
sables fins beiges, légèrement
1 100 99 55 36
limoneux
P5
sables gravelo- caillouteux avec
2 91 73 61 46 13
des blocs
1 sables beiges 100 57 20.4 37.8
Alluvions grossières : sables,
P6
2.5 graviers et cailloux avec des 93 91 60 25 9
blocs en forte proportion
Alluvions très grossières :
sables, graviers et cailloux avec
P7 1.5 92 82 55 24 8 20.6 36
des blocs en forte proportion,
supérieurs à 50X50 cm
Alluvions grossières
P8 1.5 96 81 66 29 6
caillouteuses
Alluvions gravelo-caillouteuses,
P9 1.5 94 88 69 22 5 19
avec des blocs
Alluvions grossières : sables,
P10 1 graviers et cailloux avec des 85 68 36 10
blocs en forte proportion
Alluvions grossières : sables,
P11 1.5 graviers et cailloux avec des 94 83 60 28 2 23.5 26
blocs en forte proportion
Alluvions grossières : sables,
P12 1.5 graviers et cailloux avec des 99 95 69 28 2
blocs en forte proportion
42
Chapitre II Etude préliminaire
Interprétation
43
Chapitre II Etude préliminaire
• Des Limons avec plus de 25% d’éléments inférieurs à 80 µ, la grande majorité d’entre
elles ont par ailleurs un passant à 80 µ supérieur à 50%.
• Des Alluvions graveleuses avec moins de 15% d’éléments inférieurs à 80 µ, le
pourcentage d’éléments inférieurs à 5 mm est compris entre 25 et 45%, il s’agit donc
de graves bien graduées à graduées.
Les valeurs de Los Angeles sont inférieures à 30%, ce qui signifie que les matériaux
conviennent pour des granulats à béton (BCR), par contre les valeurs de l’essai Micro Deval
sont supérieur à 35% ce qui n’est pas logique à moins que les mesures non pas été faites sur
les mêmes échantillons.
Interprétation
Les essais de compression sur éprouvettes saturées montrent une perte de résistance de
l’ordre de 20% par rapport aux essais sur échantillons à teneur en eau naturelle.
Les valeurs proposées à retenir, pour le rocher de la fondation, sont en grand les suivantes :
44
Chapitre II Etude préliminaire
Deux essais pressiométriques ont été réalisés au fond d’oued (SP2001-01 et SP2001-2),
avec un pas de 2 m conformément à la norme NF P 94-110. L’implantation de ces sondages
est représentée dans la figure- 3 de l’annexe.
Les résultats sont présentés sous forme de deux graphes ou sont portées les pressions
limites Pl et le module Pressiométrique EM en fonction de la profondeur :
Pl (bars) E (bars)
1 10 100 1 10 100 1000 10000
0 0
10 10
Profondeur
Profondeur
20 20
30 30
SP 1 B 2002-01 SP 1 B 2002-02 SP 1 B 2002-01 SP 1 B 2002-02
SP2001-01 SP2001-02 SP2001-01 SP2001-02
45
Chapitre II Etude préliminaire
Il était prévu de réaliser des essais dilatométriques sur les forages SC2002-02, 05, 07, 08
et 12 ; à des profondeurs de 7, 10, 15, 25, 35 et 50 m sur chacun des forages. Seul quatorze
(14) essais ont pu être réalisés correctement sur 30 positions définies; pour certaines
profondeurs les essais n’ont pu être réalisés en raison de déformation anormale liée à une
mauvaise qualité de foration (déstructuration, surdiamètre).
Les résultats sont présentés sous forme d'une série de boucles d'hystérésis à partir
desquelles on peut calculer le module dilatométrique et le module de déformation.
80
70
60
Pression (bars)
50
40
30
20
10
0
0,46 0,48 0,5 0,52 0,54 0,56 0,58 0,6
Deplacement (mm)
1
Avec:
46
Chapitre II Etude préliminaire
Les valeurs moyennes des modules obtenues sont récapitulées dans le tableau suivant :
Tableau 11- Récapitulatif des valeurs moyennes des modules obtenues dans les essais
dilatométriques
Module élastique (Mpa) Module de déformation (Mpa)
Cycle E1 E2 E3 E4 E5 T1 T2 T3 T4 T5
Pression
0-1 0-2 0-4 0-6/8 0-8/12 0-1 0-2 0-4 0-6/8 0-8/12
Mpa
Moyenne 850 5589 17898 27476 29455 26 4018 9375 9806 11000
Les essais réalisés ne permettent pas de mettre en évidence des variations significatives et
claires de module en fonction de la profondeur. Les valeurs obtenues pour les différents
cycles reflètent un rocher de fondation relativement fracturé.
L’essai consiste à injecter de l'eau dans un forage sous différents paliers de pression,
pendant un temps constant, et porter les résultats sur un graphe de type pression en fonction
de l’absorption, comme l’indique la figure -21 ci-après :
1200
1000
Pression (kpa)
800
600
400
200
0
0,00E+00 1,00E-01 2,00E-01 3,00E-01 4,00E-01 5,00E-01 6,00E-01
Absorption (l/m.min)
Montée Déscente
47
Chapitre II Etude préliminaire
!
ln (NFP 94-131)
. . .! $
Avec :
K : la perméabilité exprimée en unité Lugeon (UL).
Q : le débit exprimé en m3/s, et p : la pression en Kpa.
l : longueur de la tranche en mètre, et r son rayon en mètre.
À partir des résultats obtenus on peut classer des massifs rocheux, suivant le tableau ci-joint :
Tableau 12- Classification des massifs rocheux en fonction de la perméabilité (NFP 94-131)
type de massif unité Lugeon pression (kpa)
très imperméable 0-1 1000
imperméable 1-3 1000
>3 1000
perméable
1,5 – 6 500
>3 1000
très perméable
>6 500
La synthèse des résultats obtenus par tranche de 5 mètre à partir de la surface est donnée
dans le tableau suivant :
Tableau 13- synthèse des valeurs obtenues lors des essais Lugeon
Résultats d’essais Lugeon (Emprise du barrage)
Rive droite
Rive gauche (valeur
(valeur moyenne Oued
Profondeur(m) moyenne en UL sur
en UL sur 6 (1 seul sondage)
3 sondages)
sondages)
5-10 32 - 5
10-15 13 0,3 3
15-20 9 0,8 1
20-25 3 0,3 3
25-30 2 0,2 2
30-35 1 0,3 1
35-40 2 0,1 1
40-45 1 0,3 1
45-50 1 0,2 1
50-55 0,5 0,1 0,3
55-60 0,3 0,2 0,6
60-65 0,4 0,3 0,1
65-70 0,2 0,9 0,3
70-75 0,2 0,1 0,1
75-80 0,2 0,1 0,2
48
Chapitre II Etude préliminaire
35
6 sondage RD
30 1 sondage Oued
3 sondage RG
25
Unité Lugeon
20
15
10
0
5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
Profondeur
Interprétation
Les vingt (20) premiers mètres de la rive droite sont plus perméables que la rive gauche
avec des valeurs de 15 à 30 UL (unité Lugeon), ceci confirme l’épaisseur du glissement au
niveau de l’axe du barrage.
Entre 20 et 50 m, sur chacune des rives, les résultats sont compris entre 1 et 6 UL en
moyenne (peu perméable), au-delà de 50 m les résultats restent inférieurs à 1 UL (rocher
imperméable) même dans les zones fissurées.
II.3.5.7. Piézométrie
Cependant il existe plusieurs incertitudes dans ces mesures, marquées par une importante
variation du niveau de la nappe (cas des deux piézomètres situés en extrémité rive droite et
extrémité rive gauche, caractérisés par une variation atteignant les 30m).
49
Chapitre II Etud préliminaire
Etude
Fig
Figure 23- piézométrie en rive droite
Fig
Figure 24- piézométrie en rive gauche
50
Chapitre II Etude préliminaire
Magnitude M 5,54
Profondeur h 11 Km
Distance à l’épicentre D 0 Km
Une récente étude sismique entreprise dans le cadre de l’APD du barrage de Boussiaba a
confirmé les caractéristiques de ce séisme, qui est un séisme d’intensité moyenne.
En revanche, la présence d’un éperon en rive gauche barrant la vallée constitue un obstacle
aux écoulements à l’aval de l’évacuateur de crues, situé en rive droite pour les solutions en
tout venant et enrochements, là où est, de plus, localisé un important écroulement rocheux sur
lequel s’appuie la recharge amont de ces deux types de barrages.
Alors qu’on ne pouvait pas inscrire un barrage de type « tout venant et enrochements »
aussi près du coude aval de l’oued Djendjen, la variante barrage poids en BCR, considérée la
mieux appropriée au site, avec évacuateur de crue intégré au barrage et centré sur l’axe du lit
de oued, a été retenue.
51
Chapitre II Etude préliminaire
II.5. Conclusion
Les sondages carottés et les essais dilatométriques ont permis de mettre en évidence deux
glissements et un écroulement, et d’identifier un substratum de nature schisteuse dont les
caractéristiques sont :
Les essais Lugeon et les mesures piézométriques ont permis de considérer le rocher du
barrage comme étant peu perméable.
52
Chapitre III :
Campagne de reconnaissances
complémentaires
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
III.1. Introduction
• Le complexe volcano-sédimentaire :
Il est représenté par une diversité de roches schistosées, dont les plus apparentes au niveau du
site sont : Les quartzites (des roches blanchâtres massives et très dures), les méta-dolérites (de
couleur foncée, à grain fin, et présentent une foliation), et les schistes verts.
• Le socle paléozoïque :
Il constitue les principaux reliefs situés immédiatement au nord du site, il comprend des
schistes, des gneiss à intercalation de marbres.
53
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
54
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
55
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
Donc il existe une probabilité non négligeable d’une propagation de rupture sismique à
proximité immédiate du site du barrage. L’occurrence d’un séisme de Magnitude de 7.2
(SMP) pourrait produire un déplacement vertical moyen de 0,70 m en cas de déplacement
chevauchant pur et un déplacement horizontal moyen de 1,4 m en cas de déplacement
décrochant pur.
L’étude de l’aléa sismique a montré que les sollicitations les plus importantes sont issues
du chevauchement de la petite Kabylie. Conformément aux recommandations et aux pratiques
internationales, le pic d’accélération maximale a été déterminé pour trois séismes différents :
C’est un séisme dont la probabilité d’occurrence est de 50 % Pendant la durée de vie utile
de l’ouvrage (100 ans). Le barrage et ses ouvrages annexes doivent rester opérationnels. Il
correspond à une période de retour d’environ 150 ans.
Le SBE doit être vu comme un état-limite de service (ELS) : il porte sur l’exploitation. Il
ne doit pas compromettre le bon fonctionnement du barrage et des ouvrages annexes.
56
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
C’est le plus fort événement sismique Possible le long d'une faille reconnue ou à l'intérieur
d'une province Tectonique définie géographiquement.
Le SMP doit être vu comme un état-limite ultime (ELU) : il porte uniquement sur la
sécurité.
Les valeurs d’accélération sismique à prendre en compte, pour le site de notre futur
barrage sont récapitulées dans le tableau ci-après :
Les pics d’accélération donnés dans cette étude (SBE : 0,3g – SMD :0,47g – SMP : 0,7g),
dépassent la valeur prise en APD (0,20g, introduite comme accélération maximale), ce qui
induira des modifications dans la conception du barrage.
L’étude des caractéristiques géomécaniques est basée sur quinze (15) stations de mesures
sur le site de la retenue et deux (2) stations sur le site aval (station 16 et 17).
57
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
L’implantation de ces stations est reportée sur la figure -15 de l’annexe. Les affleurements
sélectionnés correspondent uniquement aux roches schistosées : méta-dolérites, quartzites et
schistes verts, qui représentent l’essentiel des roches constituant les versants.
• Le RMR de Bieniawsky (1989) : basé sur des notes qu’on donne aux différents paramètres,
et qu’on additionne par la suite pour classer la formation.
• Le Q- system de Barton : calculé par la relation
Q = RQD * Jr * Jw / Jn * Ja * SRF
Avec :
RQD : paramètre qui donne la qualité de la roche
Jr : rugosité des joints et Jw : la réduction hydraulique des joints
Jn : nombre de famille des joints et Ja leurs degré d’altération
SRF : la réduction des contraintes.
Les résultats détaillés sont donnés par les deux tableaux -3 et 4 de l’annexe.
Les RMR calculés pour les différentes stations de mesures donnent trois (3) classes
distinctes : II, III, IV, qualifiées respectivement de : bonne, moyenne et médiocre.
La classe IV, la moins bonne correspond aux zones instables des versants, où la
fracturation est rapprochée et très ouverte, pour le reste du versant, les roches sont classées
dans la catégorie moyenne, bien qu’elles soient souvent massives et très dures. C’est
généralement leurs direction de schistosité parallèle à l’axe du barrage (N 120°E) avec un
pendage aval, qui les déclasse de la catégorie supérieure (bonne et excellence).
L’indice Q présente une assez bonne corrélation avec le RMR, les valeurs de Q< 1,
correspondent aux zones très fracturées, instables (classes IV), tandis que les valeurs de Q> 2
correspondent à la roche plus massive des zones plus stables (classes II et III).
58
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
Les reconnaissances géophysiques par sismique réfraction ont pour but de déterminer les
épaisseurs de couvertures meubles colluviales ou alluvionnaires présentes, la profondeur des
surfaces de glissement et du toit du rocher en place, l’épaisseur des franges altérées ou
fracturées des matériaux rocheux, les zones éventuelles de faiblesse et la qualité générale des
matériaux.
Trois mille soixante (3060) mètres, de sismique réfraction, ont été réalisées sur le site du
barrage ; L’implantation de chacun de ces profils est reportée sur la figure -15 de l’annexe.
Les essais ont été réalisés à l’aide d’une masse de 6 kg, une plaque en acier, et un
sismographe à vingt quatre (24) canaux associé à vingt quatre (24) géophones espacés de cinq
(5) mètres qui assurent le prélèvement des mesures.
Sept (7) points de tir sont effectués par profil: un tir au milieu du profil et six (6) tirs
symétriques par rapport à ce milieu (-24, 0, 12, 24(milieu), 36, 48 et 72 m). Pour chaque point
de tir, afin d’améliorer la qualité d’enregistrement, huit (8) à quinze (15) ébranlements ont
été réalisés et sommés [8].
Les résultats obtenus sont donnés par les figures –16 à 39 de l’annexe.
59
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
III.3.2. Interprétation :
Les données ont permis de mettre en évidence une couche lente, d’épaisseur variable, suivi
par des couches intermédiaires de vitesses variables entre 1500 et 2500 m/s ; et enfin des
vitesses supérieures à 2500 m/s et atteignant les 4000 m/s, pouvant être assimilé à un
substratum peut ou pas altéré, sont atteintes à une vingtaine de mètres de profondeur.
La vitesse sismique de la couche de couverture, qui se trouve sur la presque totalité des
profils, varie entre 500 m/s et 1000 m/s ; mettant en évidence la présence des sols très secs en
surface et plus humides en profondeur d’une part et des différences de compaction d’autre
part. L’épaisseur de cette couche est comprise entre 0 et 5 m.
La seconde couche où la vitesse de l’onde est comprise entre 1500 m/s et 2500 m/s, est
d’une épaisseur qui varie entre 2 et 10 m. Cette couche pourrait être assimilée à un substratum
très altéré.
La troisième couche, où la vitesse est supérieure à 2500 m/s, est interprétée comme un
substratum. Cependant, il est probable que ces vitesses décrivent un substratum moins altéré
que le niveau supérieur mais altéré tout de même.
Les couches aux vitesses les plus rapides, dépassant les 3000 m/s jusqu’à 4000 m/s, sont
atteintes entre 5 et 25 m de profondeur ; ces couches pourraient représenter un substratum
sain.
Deux galeries de reconnaissances ont été réalisées dans les formations en place, elles sont
implantées sur l’axe du barrage et parallèles à celui-ci, d’une longueur de 80 m, placées à
mi-hauteur du barrage (une à gauche et l’autre à droite).
Chacune de ces galeries, ainsi réalisée, fera l’objet d’un relevé soigné par le géologue
(l’observation visuelle d’éventuels accidents géologiques, et l’identification en fonction de
leurs orientations les familles principales de joints/discontinuités affectant le massif rocheux),
elles seront ultérieurement le siège d’essais in-situ tels que des sondages carottés et des essais
de déformabilité à la plaque, visant à caractériser du point de vue géomécanique les
formations en place.
Ces galeries ont permis d’identifier un substratum rocheux dur et sain, avec des passages
peu fissurés, de couleurs gris à verts.
60
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
Vingt-quatre (24) sondages carottés, d’une profondeur de 4,5 m, ont été réalisés dans les
galeries de reconnaissances. Les résultats de ces travaux seront résumés dans des logs, dont la
synthèse est représentée par la figure -29 ci-après:
61
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
dilatométriques
Equipement en
piézomètre
Essais
Profondeur (m)
Essai d’eau Lugeon
Inclinaison
Forage Zone
Pmax au
Oui /Non
Oui /Non
Oui /Non
droit de la
chambre
d’essais
SC-2010-01 Ecroulement amont 60 Oui 10 bars Non Non
vertical
SC-2010-02 en rive droite 100 Oui 8 bars Non Non
310°/20°
SC-2010-03 Axe du barrage en 80 Oui 10 bars Oui Oui
vers l’oued
rive droite
SC-2010-04 140 Oui 6 bars Oui Oui
SC-2010-05 zone glissée aval en 80 vertical Non - Non Non
SC-2010-06 rive droite 40 Non - Non Non
130°/20°
SC-2010-07 Axe du barrage en 80 Oui 10 bars Oui Oui
vers l’oued
rive gauche
SC-2010-08 140 310°/20° Oui 6 bars Oui Oui
zone glissée en rive
SC-2010-09 40 vertical Oui - Oui Non
gauche
SC-2010-10 zone du 140
incliné 30%
chevauchement Oui 10 bars Oui Non
SC-2010-11 140 /horizontale
principal
La coupe lithologique du site du barrage déduite des résultats d’essais est résumée dans ce
qui suit :
III.5.1. Interprétation :
L’ensemble des sondages réalisés a confirmé la lithologie du site ainsi que les
caractéristiques des deux glissements et l’écroulement rocheux mis en évidence lors de
l’étude de l’Avant projet détaillé.
62
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
Plusieurs essais Lugeon complémentaires ont été effectués en forage, dans les horizons
rocheux rencontrés en profondeur, afin de déterminer la perméabilité de ces derniers.
Ces essais ont été réalisés selon la norme NF P94-131 ; la synthèse des résultats obtenus
est donnée dans le tableau -18 ci –après :
Interprétation :
L’ensemble des essais de perméabilité confirme qu’à partir de dix (10) mètres de
profondeur, le rocher est imperméable, avec un passage entre 55 m et 80 m plus perméable,
mettant en évidence la limite de la zone glissée.
63
Chapitre III Campagne de reconnaissances complémentaires
III.7. Conclusion
Le barrage est fondé sur des schistes métamorphiques verts ou gris du secondaire, de
qualité mécanique satisfaisante partiellement couverts par des éboulis d’épaisseur modeste.
Les sondages carottés, les galeries de reconnaissances, et la sismique réfraction, ont mis en
évidence la lithologie du site donnée par l’APD.
Les résultats d’essais Lugeon nous permettent de confirmer que Le rocher est
imperméable, au-delà des couches altérées.
Les caractéristiques géomécaniques données par l’APD seront retenues.
L’analyse de l’alea sismique de la région, a détecté un front de chevauchement situé dans
la retenue tout au long de celle-ci sur une longueur d’environs 4,5 km, et a permis de corriger
les accélérations sismiques données par l’APD.
Afin de prendre en compte les données de l’alea sismique, deux modifications ont été
portées sur le profil du barrage :
• Une ceinture parasismique en acier à prévoir en couronnement, avec prolongation dans les
galeries en rives.
• arquer le barrage avec un profil adapté pour mieux résister au séisme, en effet une
courbure du barrage ne peut qu’avoir des effets positifs en mobilisant l’effet voute surtout
pour les grands déplacements
Le barrage arqué sera de type « spirale logarithmique » avec un angle de 45° et un rayon de
180 m.
64
Chapitre IV :
Dimensionnement du barrage
Chapitre IV Dimensionnem
nement du barrage
IV.1. Introduction
Fig
Figure 31- Profil d'un barrage poids
340
330 NNR
320
310
300
Z m NGA
290
280
270
260
250
240
230
220
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Capacité(hm3)
Figur
igure 32- courbe hauteur- capacité [10]
65
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
Cette courbe nous donne, pour chaque hauteur, un volume de la retenue correspondant. Le
volume de la retenue de notre barrage, fixé préalablement à 295 hm3, correspond à une cote
de 324,75 NGA.
Avec :
NNR =107,75 m
La charge au dessus du déversoir, déduite à partir de laminage de crues, est égale à 4,70 m
(voir l’évacuateur de crues dans chapitre VII).
C = 4,70 m
La cote des plus hautes eaux sera égale à la hauteur normale de la retenue des eaux,
majorée de la charge maximale au-dessus du seuil de déversoir.
PHE = NNR + C
Donc :
PHE = 112,45 m
IV.2.4. La Revanche
La revanche est une tranche comprise entre la cote des plus hautes eaux (PHE), et la crête
du barrage. Pour son évaluation on tient compte de la hauteur des vagues qui se forment sur
le plan d’eau, du soulèvement de la surface de l’eau dû au vent, et de la projection de l’eau
vers le haut du barrage due à la vitesse de propagation des vagues.
Le fetch est la longueur continue du plan d’eau comprise entre le barrage et la rive
opposée la plus éloignée.
Pour tenir compte de la géométrie du plan d’eau, nous introduisons le concept du fetch
effectif qui intègre les distances entre le barrage et les rives le long de droites comprises dans
66
Chapitre IV Dimensionnem
nement du barrage
Figure 33-
33 Principe de détermination du fetch [10]
F= .
Avec :
F = 1,50 Km.
67
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
Avec :
Vw : La vitesse du vent, qui égale dans notre cas à 130 Km/h
F : Le fetch, pour notre cas F = 1,50 Km
D’où :
⇒ Hs = 0,92 m
L’estimation de la hauteur de vague significative Hs dans la retenue pour un vent donné est
exprimée par la formule [14]:
,
0,0026
Avec :
g : L’accélération de la pesanteur ; g =9,81 m/s2
Vw : vitesse du vent, Vw = 130 km/h
F : le fitch qui est égale à 1,50 km
D’où :
Hs = 1,08 m
Donc :
H0 = 1,25 x Hs = 1,35 m
HS = 0,50 + 0,33 √
D’où :
Hs = 0,904 m
68
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
Tableau 19- Synthèse des hauteurs des vagues obtenues par différentes formules
Hauteur de la vague
0,92 1,35 0,904
Hs (m)
Pour la hauteur des vagues significatives engendrées par le vent du projet, nous retiendrons
la valeur conservatrice de 1,35 m obtenue par la formule de « saville et all ».
Hs adoptée = 1,35 m
1,5 2
Avec :
HS : la hauteur des vagues obtenue précédemment égale à 1,35 m
D’où :
V = 4,20 m/s
Avec :
Donc :
S = 0, 007 m
69
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
• Formule de Davis
( )0,75
+
2
Avec :
Donc : R = 1,92 m
• Formule simplifié
R = 1 + 0,3√
Où :
D’où :
R = 1,36 m
Donc :
R = 2,15 m
En additionnant la valeur de la revanche R, à celle des plus hautes eaux (PHE) on obtient
la hauteur du barrage. À cette hauteur on additionne la surélévation de 40 cm afin d’éviter la
70
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
H- PHE R 0, 40 6
D’où :
HB = 121 m
b = 1,65√ B
Avec :
b : largeur de la crête
HB : hauteur du barrage.
D’où :
b = 1,65√121 = 18,15
b=18,15 m
b= 1,1√ B +1
On aura : b = 13,1 m
b =3,6 √
2
B -3
On aura :
b = 14,80 m
71
Chapitre IV Dimensionnement du barrage
Dans le cas des barrages voûtes, la largeur de la crête s’obtient par la formule [5] :
b
4
56
Comme le futur barrage de Tabellout est de type « poids arqué », le bureau d’étude a opté
pour une valeur de la largeur de la base de huit (08) mètres.
b=8m
Les pentes des talus seront calculées dans le chapitre « stabilité du barrage ».
Le parement Amont est vertical depuis la crête jusqu’à la fondation, et le parement aval est
vertical jusqu’à la cote 320 NGA puis incliné à 0,75H/1V depuis la crête jusqu’à la
fondation.
• Une partie centrale supportant l’évacuateur de crues, réalisée entièrement en BCR jusqu’à
la cote 316 NGA, puis complétée en béton conventionnel vibré jusqu’au seuil de l’évacuateur,
et les marches du paremont aval seront en BCV..
• Des parties latérales sur chaque rive réalisées entièrement en BCR jusqu’à la cote 332
NGA,
72
Chapitre IV Dimensionnem
nement du barrage
IV.6. Conclusion
Les caractéristiques du
u barrage
barra sont les suivantes :
• Largeur en crête : 8 m
73
Chapitre V :
Techniques de réalisation
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
V.1. Introduction
Dans ce chapitre qui suit, on résumera l’ensemble des techniques adoptées pour la
conception et la réalisation du barrage ; on commencera par la profondeur des fouilles, puis la
digue en BCR, et on terminera par l’ensemble de traitement d’étanchéité, de drainage ainsi
que les injections de consolidation.
Le site d’implantation de la digue est caractérisé, du point de vue géologique, par une
fondation constituée essentiellement de schiste et de gneiss, dont l’orientation de la foliation
est en moyenne Nord 115° Est, c'est-à-dire pratiquement parallèle à l’axe du barrage, et un
pendage Amont-Aval avec une valeur moyenne de 30° Nord.
La rive droite se caractérise par la présence de plusieurs zones de glissement, dont une
recouvre partiellement l’appui du barrage.
Les sondages carottés, réalisés sur cette rive, tendent à indiquer que l’épaisseur mobilisée
par le glissement au droit du futur barrage atteindrait une vingtaine de mètres (20 m).
L’écroulement situé à l’amont aurait quant à lui une épaisseur maximale de l’ordre de
quarante mètres (40m).
Le substratum schisteux rencontré sous ces zones de glissement (ou sous des épaisseurs
plurimétriques de colluvion) présente d’après les sondages effectués une frange très fissurée
dont l’épaisseur varie de quelques mètres à une dizaine de mètres ; en outre le substratum
réputé sain peut inclure localement des passages fissurés ou fracturés (correspondant à un
RQD inférieur à 50%).
La rive gauche est constituée d’un substratum rocheux composé de schistes cristallins et
phyllades schisteuses, quartzitiques, parfois gneissiques ; qui est identique à celui de la rive
74
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
droite et du fond de vallée. Ce substratum peut être localement fissuré ou fracturé (RQD
mesuré inférieur à 50%) ; et recouvert par un niveau de colluvions d’une épaisseur variable.
V.2.4. Excavations
En rive droite, le glissement au droit du barrage sera entièrement excavé, ce qui conduira à
une profondeur de fouilles de 15 m à la verticale au droit de l’axe du barrage de façon à le
fonder sur un rocher peu fissuré.
En fond de vallée, après extraction des alluvions, la profondeur des fouilles ne dépassera
pas trois (3) mètres dans le rocher.
En rive gauche, les fouilles auront une profondeur d’une dizaine de mètres à la verticale,
de façon à fonder le barrage sur un rocher peu fissuré.
75
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
L’eau de gâchage sera prélevée directement dans l’oued Djendjen. Les compositions
indiquées dans le tableau -5 de l’annexe serviront de critères pour la sélection des matériaux
entrant dans la confection du BCR. Ces données ont été collectées et analysées dans le cadre
de l’étude d’impact du transfert Est réalisée au stade de la faisabilité.
V.3.1.2. Le liant
Le liant retenu, pour être utilisé aussi bien pour les bétons conventionnels (BCV) que pour
le BCR, devra comprendre les caractéristiques suivantes :
• un liant à forte teneur en laitier, si l’eau de gâchage présente une certaine agressivité
vis- à-vis des constituants du BCR, et sans ajout de cendre si le pourcentage de fines est
suffisant.
Le ciment devra être testé au laboratoire avec les matériaux du site, avec un dosage choisi
de manière à avoir une résistance à la compression simple au minimum onze (11) MPa à 90
jours (soit un coefficient de sécurité de quatre (4) par rapport à la valeur de résistance déduite
des calculs).
V.3.1.3. Granulats
Deux (2) zones d’emprunt ont été envisagées pour fournir des granulats pour la confection
du BCR (Figure -1 de l’annexe), dont les caractéristiques on été identifiées à l’aide de
25 puits.
Les résultats obtenus par les essais Los Angeles (L.A inferieur à 30%), Micro Deval
Humide (MDE inférieur à 35%), et l’Analyse granulométrique (donnée par les figures-14 et
15 de l’annexe) montrent que les matériaux prélevés peuvent convenir pour des granulats à
béton et pour un BCR ; à condition de porter des corrections sur la courbe granulométrique,
de manière à l’obtenir la plus continue possible, avec des opérations de criblage et de
concassage à prévoir, ainsi que des ajout de fines (cendres volantes ou similaire) pour
compenser celles perdues lors de l’extraction des alluvions sous nappe.
76
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Pour le barrage Tabellout, la formulation du BCR s’appuie sur les critères suivants :
• Un DMAX de 63 mm, tout en respectant les spécifications du marché données par la figure
suivante, tracée à partir du tableau -21 ci-avant :
100
90
80
Fuseau max
70 Fuseeau min
Reférence CPS
60
Passant %
Mélange théorique
50
40
30
20
10
0
0,01 0,1 1 mm
Tamis 10 100
77
Chapitre V Techniques de réalisati
isation du barrage
Figure
re 37- Prise de vue sur la planche d'essais
Ce massif expérimental, réalisé en trois (3) étapes, aura pour but secondaire
ndaire la mise au point
de l’ensemble des méthodes,
odes, équipements et dispositions conduisant
nt à la
l mise en œuvre
optimale du BCR :
• étudier la liaison entree les couches avec incorporation ou non dee mortier
mor de liaison et
l'influence du temps de recouvre
couvrement,
78
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Sur les différentes zones du massif, on fait varier certains paramètres afin d’étudier leurs
influence respective :
• Temps de reprise entre deux couches : 8 heures, 10 heures, 12 heures, 16 heures à plusieurs
jours.
Nous rappelons ici que le massif est rectangulaire (30×18 m2 à la base) et que la courbure
du barrage n’a pas été prise en compte.
• Couche E1 (enclume)
Cette couche de l’enclume a été réalisée avec un BCR dosé à 115 kg/m3 de ciment et
100 kg/m3 de filler correspondant à la formule F1. L’épaisseur de la couche est d’environ
40 cm ce qui correspond à un volume de 183 m3 mis en place avec une teneur en eau
théorique d’environ 5,8%.
• Couche E2 (enclume)
Cette couche a été réalisée avec un BCR obtenu à partir de plusieurs formules F1, F2 et F3,
dosées respectivement à 115 kg/m3 de ciment et 100 kg/m3 de filler, 120 kg/m3 de ciment et
140 kg/m3 de filler et 120 kg/m3 de ciment et 130 kg/m3 de filler. L’épaisseur de la couche est
d’environ 40 cm ce qui correspond à un volume de 315 m3 mis en place avec des teneurs en
eau théoriques variables en fonction de la formule utilisée, soit pour F1 : 5,8%, pour F2 :
6,0% et F3 : 6,0%. Ces formules ont été employées comme suit : F1 au niveau de la moitié
amont de la couche, F2 au niveau de la moitié aval de la couche en rive gauche et F3 au
niveau de la moitié aval de la couche en rive droite.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint froid (mise
en place de la couche après pratiquement 5 jours).
79
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Dans certains cas, il a été également constaté du léger matelassage au niveau de la formule
F3.
• Couche C1
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 130 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F3. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm, ce qui
correspond à un volume de 171.5 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,0%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage est traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 20 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a subi le même traitement que le parement amont avec un dosage de
20 litres/ml.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint froid (mise
en place de la couche après pratiquement 24 heures).
• Couche C2
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 120 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F4. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 153.5 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
5,9%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 20 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a subi le même traitement que le parement amont avec un dosage de
20 litres/ml.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint chaud (mise
en place de la couche après 1h20) avec traitement au mortier (0/5 mm) étalé dans la partie
amont sur une bande de 6.50 m de largeur.
80
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
• Couche C3 :
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 150 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F5. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm, ce qui
correspond à un volume de 164 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,1%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 15 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a subi le même traitement que le parement amont avec un dosage de
15 litres/ml.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint chaud (mise
en place de la couche après 7h00) avec traitement au mortier (0/5 mm) étalé dans la partie
amont sur une bande de 6.50 m de largeur.
• Couche C4 :
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 120 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F6. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 171 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,1%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 15 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a subi le même traitement que le parement amont avec un dosage de
15 litres/ml.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint chaud (mise
en place de la couche après un temps inférieur à 1h00) avec traitement au mortier (0/5 mm)
étalé dans la partie amont sur une bande de 6.50 m de largeur.
• Couche C5
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 150 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F7. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 160.92 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique
d’environ 6,3%.
81
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 15 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a été traitée avec le BCV.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint froid (mise
en place de la couche après pratiquement 52 heures) avec traitement au mortier (0/5 mm)
étalé sur toute la surface de la levée.
• Couche C6 :
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 120 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F8. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 163 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,4%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 10 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a été traitée avec le BCV.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint chaud (mise
en place de la couche après un temps inférieur à 1h00) avec traitement au mortier (0/5 mm)
étalé dans la partie amont sur une bande de 6.50 m de largeur.
• Couche C7 :
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 130 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F10. L’épaisseur de la couche était d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 158 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,1%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1), dosé à 10 litres/ml. Concernant le parement aval, une bande
d’une largeur de 50 cm a été traitée avec le BCV.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint froid (mise
en place de la couche après pratiquement 22 heures) avec traitement au mortier (0/5 mm)
étalé sur toute la surface de la levée.
82
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
• Couche C8 :
Cette couche a été réalisée avec un BCR dosé à 120 kg/m3 de ciment et 130 kg/m3 de filler
correspondant à la formule F9. L’épaisseur de la couche est d’environ 30 cm ce qui
correspond à un volume de 156 m3 mis en place avec une teneur en eau théorique d’environ
6,0%.
Une bande d’une largeur de 50 cm, sur le parement amont du barrage, a été traitée avec du
BCR enrichi au coulis (C/E = 1) sans adjuvant, dosé à 10 litres/ml. Concernant le parement
aval, une bande d’une largeur de 50 cm a été traitée avec le BCV.
La surface de reprise de la couche précédente a été considérée comme un joint chaud (mise
en place de la couche après moins de 8h) avec traitement au mortier (0/5 mm) étalé dans la
partie amont sur une bande de 6.50 m de largeur.
Plusieurs types de composition ont été étudiés en fonction du dosage en ciment et filler et
la composition du squelette granulaire.
La composition de chaque formulation testée sur le massif est donnée par le tableau -22
suivant :
83
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Avec
C : composition
F : formulation
L’analyse des différentes courbes pour chaque formulation fait ressortir quatre lots de
formulations en fonction du pourcentage des proportions des agrégats formant le squelette de
la composition. Il s’agit de:
• Lot 1 : Sable (0-5 mm) = 35-36%, Graviers moyens (5-20 mm) = 24% et Gros Graviers
(20-63 mm) = 34,5-35,5%.
• Lot 2 : Sable (0-5 mm) = 35-35,5%, Graviers moyens (5-20 mm) = 28% et Gros Graviers
(20-63 mm) = 31%.
• Lot 3 : Sable (0-5 mm) = 35-36%, Graviers moyens (5-20 mm) = 29-30% et Gros Graviers
(20-63 mm) = 29%.
• Lot 4 : Sable (0-5 mm) = 33,5-35%, Graviers moyens (5-20 mm) = 34,5-35% et Gros
Graviers (20-63 mm) = 24,5%.
Les formules théoriques des Lot 1, Lot 2 et Lot 3 sont les plus proches et les plus fidèles
par rapport à la courbe de référence. Dans le Lot 1, la présence en grand pourcentage des gros
84
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Par ailleurs, les formules du Lot 4 sont très proches de la limite du fuseau avec d’important
risque d’obtenir des mélanges hors fuseau pendant la production industrielle.
Des essais au laboratoire ainsi que des essais insitu seront conduits sur le BCR, s’ajoutant à
une attention toute particulière donnée au contrôle continue de la planche d’essais :
Quelques éprouvettes supplémentaires seront confectionnées pour effectuer une fois par
semaine 4 essais Brésiliens (deux à 28 jours, deux à 90 jours) et 4 essais de compression
(deux à 6 mois, deux à 365 jours).
• Examen visuel à la mise en œuvre. Une attention particulière sera portée aux phénomènes
de ségrégation aux différentes étapes de déversement et de régalage.
• Mesure de la densité et la teneur en eau in situ pour chaque couche, en 10 points, à l'aide
du gamma densimètre « TROXLER », à l’issue du compactage.
Après vieillissement du massif d’une durée qui reste à préciser en fonction notamment des
résultats des écrasements des éprouvettes à 7j et éventuellement à 28j, on réalisera une série
de sondages permettant le prélèvement de carottes de 150 mm de diamètre. Il est prévu un
85
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
total de 4 sondages verticaux de 3,4m. Lors de l’exécution de ces sondages, il sera apporté un
soin tout particulier pour ne pas altérer ou détruire la qualité des reprises entre couches. Les
carottes extraites feront l’objet de mesures de la densité, de la porosité, de la vitesse sonique
et de la résistance à la compression simple, à la traction et au cisaillement.
Dans les forages on effectuera de façon systématique des essais d’eau de type Lefranc
(basse pression = 1 bar, longue durée = 24 heures), puis des essais type Lugeon (pression = 10
bars).
Les résultats obtenus des essais réalisés sur chaque formulation sont donnés par le tableau
suivant : (les écrasements à 90j et le prélèvement des carottes ne sont pas encore effectués)
Résistance à la
traction en
Composition%
Masse volumique
Résultats
Extérieure en °C
MPa
du béton en °C
Temps VEBE (s)
humide kg/m3
Température
Température
d’écrasement
Gravier 5-20 mm
Référence
Gravier 20-63
Sable 0-5 mm
en MPa
Filler
mm
C3 F5-120-150 6.8 35.5 28.7 29 20 2407 17.5 13.5 7.3 10.4 1.1
C5 F7-120-150 6.8 33.5 35.2 24.5 17 2425 16.4 18.5 7.6 9.5 1.0
C5 F8-120-120 5.5 34.8 35.2 24.5 19 2413 17 18.5 7.4 9.9 1.3
C6 F8-120-120 5.5 34.8 35.2 24.5 19 2413 17 18.5 7.3 10.4 1.2
86
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
En Algérie, 4 barrages en BCR ont déjà été réalisés dans le passé, il s’agit de Koudiate
Acerdoune (Bouira), Tichy Haft (Béjaia), Beni Haroune (Mila) et Boussiaba (El Milia).
A Boussiaba, la digue a été réalisée avec un BCR sans Filler dosé à 150kg/m3 avec un
superplastifiant et un retardateur de prise. L’absence des Filler est justifiée par la présence
d’une quantité suffisante de fines dans le sable utilisé, et l’utilisation d’un retardateur de prise
est du à l’exécution des travaux pendant une saison sèche.
Par contre, l’ajout de ce type d’adjuvant pour un volume qui n’est pas très loin d’un
million de mètres cubes, discuterait fortement l’aspect économique du projet et présenterait
l’inconvénient majeur du coût (augmentation de l’ordre de 11% de la facture globale du
marché).
• Parement amont : Il sera réalisé en BCR enrichi dosé à 10 l/ml de coulis (C/E=1) sur une
épaisseur de 50 cm. Les essais de perméabilité des échantillons prélevés sur carotte
confirmeront la formulation retenue.
• Parement aval non déversant : Il sera également réalisé en BCR enrichi dosé à 10 l/ml de
coulis (C/E=1) sur une épaisseur de 50 cm.
87
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
V.3.4.1. Transport
• Accès au barrage
Le BCR sera transporté de la centrale jusqu’au barrage au moyen d’un tapis convoyeur de
type ROTEC d’une longueur de 830 m. La distribution sur le barrage sera réalisée soit par le
crawler placer, soit par dumpers articulés de types Cat 735 ou rigides de type Cat 769.
Pour réduire les risques liés à la pollution des surfaces, les dix derniers mètres des pistes
d’accès seront empierrés et les roues d’engins accédants à la digue seront systématiquement
nettoyées par jet d’eau avant de pénétrer sur la surface de BCR.
Le positionnement du convoyeur ROTEC sera étudié de façon à optimiser son emploi pour
la distribution directe du BCR. Les camions accèderont à la levée en cours en reculant et
déverseront le BCR sur cette couche en cours. Si le roulage doit se faire sur le BCR frais, le
trafic sera organisé de façon à répartir au mieux les zones de roulages des dumpers.
88
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Les surfaces de fondation, en fond de vallée comme en rives, seront couvertes du BCR
enrichi. En fond de vallée, le BCR enrichi sera mis en place sur une surface préalablement
nivelée par du béton de propreté ou du béton de remplissage et la mise en place du BCR
enrichi ne commencera que lorsqu’une plate-forme de 10m x40m au minimum sera
disponible.
Sur les rives, la préparation du rocher consistera en un nettoyage soigné, avec lavage si
nécessaire.
Avant la mise en œuvre d’une levée, les surfaces destinées à recevoir ces levées ne devront
comporter aucune substance ou matériau indésirable, tel qu’un béton de mauvaise qualité, mal
compacté, détérioré, trop humide, ségrégé, poussières, argiles, huiles ou produits pétroliers.
Dans toutes les zones où le BCR est répandu sur un mortier de liaison, cette opération
devra être achevée avant que le mortier de liaison n’ait commencé sa prise et dans tous les cas
dans un délai n’excédant pas 45 minutes après son gâchage.
Quel que soit le procédé utilisé pour la préparation d’une surface, toutes dispositions
devront être prises pour que ce procédé n’entraîne pas le déchaussement des agrégats du BCR
mais enlève uniquement toute la laitance présente sur la partie supérieure des agrégats de
surface. Toutes ces opérations de préparation de surface devront, comme indiqué plus haut
dans le cas d’une couche de mortier de reprise, être réalisées juste avant la mise de la
prochaine couche de BCR. Pour l’évacuation des substances indésirables situées sur une
surface de reprise, un véhicule équipé d’un système de nettoyage par aspiration devra être mis
à disposition sur le barrage pendant toute la durée des travaux, depuis leur démarrage jusqu’à
leur achèvement complet.
89
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Au-dessous d’un certain seuil on considère une reprise chaude « joint chaud », au-dessus
d’un autre seuil on considère une reprise froide « joint froid » et entre les deux on considère
une reprise tiède « joint tiède ».
L’exploitation des résultats des différents essais ont donné un facteur de maturation moyen
pour les joints chauds de 117°C.H, arrondi à 120°C.H, soit une durée d’exposition de
6 h 35 mn pour une température moyenne ambiante à la surface de la levée du BCR de
18,5°C.
Concernant le seuil du joint froid, à partir duquel on considère que la liaison mécanique
sans traitement par mortier n’est plus possible, le facteur de maturation est d’environ
240°C.H, soit une durée d’exposition de 12h pour une température moyenne ambiante à la
surface de la levée du BCR de 20°. Entre ces deux seuils, le joint est con sidéré tiède.
Les seuils définis ci-dessus pourront être modifiés en fonction de l'incorporation d'un
retardateur de prise dans le BCR. Un ajustement à la hausse pourra toutefois être considéré en
cas d'incorporation d'un retardateur en quantité suffisante.
• Nettoyage
Le nettoyage sera effectué au moyen d’un camion aspirateur. Ce camion sera équipé de
lances à eau sou pression (5/6 bars), de balais latéraux, d’une rampe arrière d’aspiration et
d’un tube d’aspiration. Des ouvriers munis de balais et de tuyaux d’eau complèteront l’atelier
de nettoyage.
• Mortier de liaison
Le mortier de liaison sera livré sur place par camion malaxeur. Selon la configuration, il
sera étalé soit par une mini-pelle équipée d’une lame en caoutchouc, soit par des ouvriers
équipés de râteaux.
90
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Le mortier de liaison sera recouvert du BCR dès que possible de façon à éviter sa
dessiccation. Il sera maintenu humide, si nécessaire, par envoi d’eau pulvérisée ou par
brumisation.
• Régalage et compactage
Le BCR sera répandu d’une rive vers l’autre, en bandes parallèles au moyen de bouteurs de
type Caterpillar D6. Ces bouteurs seront équipés de chenilles à tuiles plates et utiliseront un
système de guidage laser ou GPS.
Le compactage est assuré par des rouleaux vibrants bille lisse, le recouvrement entre
bandes sera de 25 cm et la vitesse maximum des compacteurs est de 2,5 km/h.
• Cure
En cas de pluie intense, la mise en place du BCR sera arrêtée et les opérations suivantes
seront exécutées :
• Lorsque la pluie aura cessé, la surface de la couche sera nettoyée et l’eau en excès
enlevée avec le camion aspirateur.
En règle générale et sauf à dépenser beaucoup d’argent pour cela, le béton compacté au
rouleau n’à pas une imperméabilité suffisante pour garantir l’étanchéité, à cause de sa faible
teneur en ciment, de ce fait, il faut prévoir un système d’étanchéité du parement du barrage.
91
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
• un voile d’injection en fondation, réalisé à partir d’une galerie de pied dans l’ouvrage.
Le dispositif d’étanchéité est constitué d’un parement amont réalisé en BCR enrichi dont
l’épaisseur horizontale est de 0,5 m.
Les joints horizontaux sont traités au mortier sur une longueur qui varie entre trois (3) et
six (6) mètres, comme l’indique le schéma ci après :
Les essais Lugeon, et les mesures piézométriques confirment que le rocher constituant le
substratum est peu perméable, ce qui conduit à concevoir un voile d’étanchéité et des
dispositifs de drainage de la fondation.
Le voile est de type mono linéaire incliné vers l’amont, d’une profondeur de 40 m en fond
de vallée et de 60 m sur les rives de façon à recouper largement les niveaux piézométriques
les plus bas.
92
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
93
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Les injections sont majoritairement réalisées depuis les galeries. Ces injections ainsi que
le drainage ont été dédoublés en partie basse de l’ouvrage.
Trois (3) galeries de drainages sont prévues dans le corps du barrage, ces galeries seront
prolongées dans les appuis sur un linéaire de 80 m environ, permettant ainsi un drainage
gravitaire entre celles-ci.
Un voile de drainage composé essentiellement de drains forés en remontant, est prévu dans
le corps du barrage, il doit permettre d’éviter toute mise en pression de l’eau présente dans le
corps du barrage, et de faire face au modification de piézométrie induite par un séisme.
94
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
95
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
Sous la totalité de l’emprise du barrage, un traitement de consolidation est prévu sur une
profondeur de quinze (15) mètres avec une maille d’un forage tous les 12,5 m2. Ce traitement
a pour but de remplir les fissures naturelles et ouvertes par les travaux de terrassement des
fouilles.
Une ceinture parasismique est mise en place en partie haute de l’ouvrage afin d’éviter les
déplacements différentiels trop importants entre plots adjacents (effet piano).
Cette dernière est fortement armée avec soixante-quatre barres en acier de diamètre 32 mm
(64 HA32).
96
Chapitre V Techniques de réalisation du barrage
V.8.Conclusion :
Avant de mettre en place le BCR, on doit fixer la formulation à utiliser, cette dernière
passe par plusieurs étapes.
La planche d’essais réalisée sur le chantier, considérée comme l’étape la plus importante
conduisant à la détermination de la formulation, nous a permis d’avoir un idée générale sur les
caractéristiques physico-mécaniques du BCR.
Plusieurs techniques ont été additionnées dans la réalisation du barrage, afin d’améliorer
ces caractéristiques. En effet, le voile d’étanchéité, le voile de drainage et les galeries de
drainage réduisent les pressions interstitielles dans le corps du barrage et sous sa fondation.
Les injections de consolidation augmentent la densité du rocher et sa rigidité.
97
Chapitre VI :
Etude de stabilité
Chapitre VI Etude de stabilité
VI.1. Introduction
Un barrage poids assure sa stabilité grâce à son propre poids, qui doit être suffisante pour
qu’il ne glisse pas sur sa fondation et ne bascule pas autour de l’arrête avale.
Dans ce chapitre on présentera une étude statique et dynamique des barrages poids, une
étude de stabilité vis-à-vis au glissement et au renversement, puis on donnera une approche
numérique à l’aide du logiciel Plaxis 2D, et on terminera par une étude de la voute.
• la condition de non-glissement.
On suppose que la section étudiée est partiellement fissurée (Soit α la portion de section
fissurée) et que s’établit dans cette fissure la pleine sous-pression (égale à la charge de la
retenue).
Figure 44- Barrage triangulaire rempli jusqu’au sommet, calcul théorique [12]
98
Chapitre VI Etude de stabilité
Soit H la hauteur du barrage, v le fruit aval, m le fruit amont (le fruit désigne l’inverse de
la pente du parement), γb le poids volumique du béton, et γw le poids volumique de l’eau.
………………………………….……………………….…1
• Le moment résultant par rapport au parement aval (poids propre du béton, sous-pressions,
poussée horizontale de la retenue) :
! 1 1 " . ……………………………4
99
Chapitre VI Etude de stabilité
+, -+.
'* $%() ⇒ ………………………..……………………………..5
'* %. $%() ⇒ $ $
………………….……………………………6
De l’équation 5 et 6 on aura :
2 6
$
……………………………………….………………………… …7
/ 6
4 6
$
… … … … … … … … … … … … … … … . … … … … … … … … … … … … .8
Lorsque le barrage bascule vers l’aval, le pied amont peut fissurer. La condition de Maurice
Levy consiste à vérifier que la contrainte normale verticale amont σm n’est pas en traction (ou
que la traction reste suffisamment faible).
L’équation 2 ⇒ 1 . .
L’équation 3 ⇒ . . . .
.
L’équation 4 ⇒ ! 1 1 " . .
On impose à la contrainte amont (prise en compression) d’être plus élevée que la traction
admissible σ0 [12]:
$ 8 $*
9:; .+< :9-=> :-=? ;:=>
⇒ 80
:
Pour α = 0 :
8 E A? B<
:-
A> A> .C.D
100
Chapitre VI Etude de stabilité
Pour α = 0 et $* 0 :
8 E A?
:
A>
Pour un barrage en BCR où ρb = 2300 kg/m3 et ρw = 1000 kg/m3 on aura : v > 0,88.
Avec un parement amont vertical, le parement aval doit avoir un fruit d’au moins 0,88.
F GHI J-K.L
N 1 ……………………..…………………………9
M
⇒ O P Q tan U 1 V. .
⇒ P 1 . tan U 1 V. .
⇒ N W ^_`a
! ? –-".Z[\ ] -
WX WX CD
Pour 0 et V 0 on aura :
N W
! ? –".Z[\ ]
WX
=?
Si tan U 1 et 2,3 alors :
=X
V > 0,77
Donc pour un angle de frottement de 45°, et un parement amont vertical, le fruit aval doit
être supérieur à 0,77 pour que le barrage ne glisse pas sous chargements statiques.
d+,
8 0……………………………………………..10
de
Quand une fissure horizontale apparaît dans le parement amont, la section résistante
diminue, la ligne neutre se déplace vers l’aval, le poids s’excentre vers l’amont par rapport à
101
Chapitre VI Etude de stabilité
la ligne neutre, ce qui génère un moment stabilisateur qui contribue à augmenter la contrainte
de compression en pied amont. C’est ce qui explique qu’une fissure puisse éventuellement ne
pas se propager.
Le fait que le barrage ait une forme de triangle dissymétrique a pour conséquence un
excentrement du poids vers l’amont, ce qui, en cas d’apparition de fissure à l’amont, accentue
l’excentrement.
On suppose que sur une longueur x, il existe une fissure ouverte, sur les lèvres de laquelle
s’exerce uniquement la pression du fluide : on suppose donc que le long de x, la pression p est
égale à la pleine pression de la retenue, celle-ci peut diffuser à travers la fissure ouverte
perméable. Ainsi, la partie fissurée est supposée remplacée par du « vide » après rupture de
l’interface en un point donné.
La résultante verticale des forces pour un parement amont vertical, d’après l’équation 3
s’écrit :
F γh . V. H
k
γl . V. H
F γh 1 αγn V. H
Le moment résultant pour un parement amont vertical ( 0), d’après l’équation 4 est :
. 1
o 1 1 p . .
6 3 2 3
rs
⇒ V 8 @k- rt :k-rs
102
Chapitre VI Etude de stabilité
V8
vα 3 γh
1
.γ α 2
2 n
Pour 0:
1
V8v
3 γh
2 . γn 2
8 0,83
Donc le fruit aval du barrage doit être supérieur à 0,83 pour qu’une fissure ne se propage pas.
Dans le cas d’un fruit amont non nul, la condition d’Hoffman de non propagation de la fissure
devient d’après les équations 3, 4,7 et 10 :
y$
80⇒
y
9=X :=? ;.9-;-9 -=X :-=? ;- 9-=> :- =? ;-=?
- :
80
- -{ - =?
⇒ z
-{- =X
1 1 3
1 ! " !2 "
2 2 2
8|
3
2
2
103
Chapitre VI Etude de stabilité
Le tableau suivant donne le résultat de cette condition d’Hoffman en fonction des deux fruits,
amont et aval :
On constate que le fruit total minimal (celui qui minimise le volume de béton) respectant la
condition d’Hoffman est atteint pour un fruit amont égal à 0,1.
Pour un barrage triangulaire en BCR de densité 2.3 et de fruit amont nul, soumis à son poids
propre, à la poussée horizontale de la retenue et aux sous-pressions sans drainage :
Le critère de Maurice Levy est le plus contraignant, il suffit donc de le vérifier. Mais si on
tenait compte du séisme, la condition serait évidemment plus défavorable.
104
Chapitre VI Etude de stabilité
Afin de proposer un profil pouvant répondre aux exigences de sécurité, avec prise en
compte d’une sollicitation sismique, il existe une méthode simplifiée de pré dimensionnement
des barrages poids.
Soit ~ l’accélération absolue agissant sur la fondation, l’accélération spectrale ~& est
donnée par [7]:
Les valeurs approchées des coefficients d’amplification& , et ont été calculées par
la méthode des éléments finis, en utilisant comme accélérogrammes le Long Beach North
South (LBNS), avec une résolution dans le domaine du temps.
Ce qui donne pour les différentes valeurs de H, les valeurs présentées dans le tableau suivant :
105
Chapitre VI Etude de stabilité
l’amplification au centre de gravité est 1.87 , pour & la valeur à prendre est de 3,1.
Pour le barrage de Tabellout, qui a une profondeur de la retenue égale à 113.75 m,
En prenant une hypothèse défavorable qui correspond à un drainage peu efficace, le fruit
total du barrage est donné suivant le tableau ci-dessous :
Les données d’accélération des séismes fournies par Coyne et Bellier sont :
• en cas rare : & 0,3 0,2 .
• en cas extrême : & 0,47 0,31
Ce qui donne pour le barrage de Tabellout un fruit total de 1,43. Et la valeur adoptée sera :
1,5
Après cette évaluation on adopte un profil d’un fruit amont 0,7 et un fruit Aval
0,8.
106
Chapitre VI Etude de stabilité
La valeur de résistance à la traction affectée au barrage a été prise égale à 10% de la valeur
de résistance à la compression du BCR, soit 1,1 MPa.
11000
^
Les valeurs caractéristiques des matériaux sont sensibles à la vitesse de déformation. Afin
de tenir compte de ce phénomène, il faut réaliser des essais au laboratoire pour des valeurs de
déformations correspondantes à celles attendues pour un séisme. Aucun essai de
comportement dynamique des matériaux n’ayant été réalisé dans le cadre de ce projet, on se
base sur les valeurs trouvées dans la littérature [12].
107
Chapitre VI Etu de stabilité
Etude
VI.4.2. La fondation
Le coefficient de Poisson
sson du
d sol de fondation est pris égal à 0,18.
108
Chapitre VI Etude de stabilité
Le barrage poids est soumis à son poids propre appliqué en une seule fois. Celui-ci joue
un rôle stabilisateur vis-à-vis du glissement et du renversement. La densité du BCR pour un
barrage est variable selon la granulométrie des agrégats et le dosage en liant. La densité d’un
BCR pauvre en fines (dosé à ~100 kg de liant/m3) peut descendre jusqu’à des valeurs entre
2,1 et 2,3, tandis qu’un BCR riche (dosé à ~200 kg de liant/m3) peut atteindre des valeurs
comprises entre 2, 3 et 2,45.
Le profil de calcul est présenté par un triangle de hauteur H, auquel s’ajoute un petit
triangle de largeur Lcrête et de hauteur h, dont le volume par unité de longueur est donné par la
formule suivante :
V = tan tan .
Si on note tan(α) qui représente le fruit aval par « V », et tan(β) qui représente le fruit
amont par « m » alors la formule devient :
V = .
1 1
w o . p
2 2
Avec :
P = 253,661 MN
La retenue exerce une pression normale au parement amont du barrage. La densité d’une
eau chargée de sédiments en suspension peut atteindre couramment 1,05 à 1,10.
Le niveau d’eau à prendre en compte est celui des plus hautes eaux ; On peut tenir compte
éventuellement de l’effet bénéfique de la poussée due au plan d’eau aval.
109
Chapitre VI Etude de stabilité
1
2
Si on note β l’angle que fait le parement avec la verticale, alors la force verticale
descendante associée vaut :
1
tan
2
Cette force s’exerce au tiers de la hauteur d’eau. La composante horizontale génère un
moment déstabilisant , et la composante verticale un moment stabilisateur.
Les sédiments déposés dans la retenue exercent également une poussée sur la face amont
du barrage qui est a priori légèrement inclinée sur l’horizontale. Le coefficient de poussée
peut être pris égal à [7]:
* 1 sin J
Avec :
y : la distance verticale depuis le pied amont
wéd±² : La masse volumique déjaugée des sédiments,
H sédiment : la hauteur prévisionnelle d’envasement de la retenue au bout de 50 ans.
110
Chapitre VI Etude de stabilité
Pour le projet de Tabellout, on a H sédiment = 65,2 m. Aucune valeur n’étant fournie pour la
1
éd±² éd±²
2 éd±²
F sédiment = 29,757 MN
L’eau qui s’infiltre sous le barrage exerce une sous-pression très importante qui a tendance
à soulever le barrage et à le renverser vers l’aval. Cette sous-pression a un effet très
défavorable sur la stabilité du barrage.
Avec :
Ldrainage : la distance horizontale du forage drainant depuis le pied amont, dans notre
cas égale à 14 m
Coefficient de
Dispositif rabattement λ
recommandé
112
Chapitre VI Etude de stabilité
Pour les plus hautes eaux : P(0) = 1.184 MPa, P(14) = 0.395 MPa, P(108)= 0
Pour la retenue normal : P(0) = 1.137 MPa, P(14) = 0.379 MPa, P(108)= 0
Ö
0 14 14 × d×±²×Ø
d×±²×Ø
2 2
Lorsque le barrage est soumis à un séisme, la masse d’eau de la retenue est mise en
mouvement, et des surpressions hydrodynamiques s’exercent sur le parement amont du
barrage. Ces surpressions peuvent être très fortes et doivent absolument être prises en compte.
En considérant que l’eau est un fluide incompressible (ce qui n’est a priori pas une
hypothèse sécuritaire), des solutions approchées ont été proposées par Westergaard et Zangar,
reposant sur une analogie électrique. La première méthode n’est valable qu’avec un parement
amont vertical, la seconde est aussi valable avec un parement amont incliné ; les surpressions
diminuent avec un parement incliné.
7
∆ÚÛ w . √. Û Ý
8
113
Chapitre VI Etude de stabilité
La force horizontale totale est obtenue en intégrant sur toute la hauteur la surpression :
ß
7
Ø××d Þ ∆ÚÛ(Û w Ý
12
*
⇒ Ø××d 0.583. w . . Ý
Pour le cas de Tabellout, la hauteur des plus hautes eaux (PHE) est égale à 118,45 m, ce
qui nous donne :
Û ÞÛ Û ∆ÚÛ(Û 0
*
⇒ Û ä Soit une hauteur égale à
ä
7
Ø××d w Ý
12
1
ådæ×±çè w
2
é
Ø××d ådæ×±çè ⇒ Ý ⇒ Ý 0,857 8,57 /%
Pour que les surpressions hydrodynamiques amènent une poussée équivalente à la poussée
hydrostatique, il faut que l’accélération soit égale à 0,857 g.
La surpression hydrodynamique, ∆P, causée par le séisme, est donnée par l’équation [1]:
∆§ K. H. ìí . î
114
Chapitre VI Etude de stabilité
Il s’agit donc de déterminer les valeurs de a et C pour calculer les surpressions générées
par un séisme horizontal.
V . V ê. ï 2
å å å å
@ 2 ð Avec ê L’angle en radian.
ß ß ß ß
³ 0,401727.
115
Chapitre VI Etude de stabilité
• combinaison rare
Poids Propre X X X X X
Séisme SMD X
Séisme SMP X
Cas usuel :
1. Retenue normal + sédiments (Silt)+niveau aval adapté + sous pression adaptée
Cas rares :
2. Plus hautes eaux + niveau aval adapté + sous pression adaptée
3. SBE + Retenue normal + sédiments + niveau aval adapté + sous pression adaptée
Cas extrêmes :
4. Retenue normal + sédiments + niveau aval + sous pression adaptée + séisme SMD.
5. Retenue normal + sédiments + niveau aval + sous pression adaptée + séisme SMP.
116
Chapitre VI Etude de stabilité
Fφ FC
Le facteur de sécurité SFF est supérieur à 1 pour tout les cas considérés, donc le barrage
est stable vis-à-vis du glissement.
117
Chapitre VI Etude de stabilité
Un barrage poids doit assurer sa stabilité au renversement autour de son arrête aval, donc la
somme des moments stabilisants doit être supérieur à la somme des moments renversants :
∑ ×±ù±×²
N1
∑ ²úײ
La stabilité au renversement sera vérifiée pour le cas des plus hautes eaux (PHE), avec prise
en compte du séisme SMP, qui représente le cas le plus défavorable. Le tableau ci-dessous
récapitule l’ensemble des moments agissant sur le barrage par rapport au point B (figure -45) :
{û.*ä-éäää.ä
⇒ 2.63 8 1
éü.û -{.éû-ä ä.é-é.ä*
On analysera dans cette partie la distribution des contraintes normales, les déplacements
horizontaux et verticaux sous les chargements suivants :
• poids propre.
• poussée de la retenue et des sédiments.
• sous-pressions.
• l’action sismique.
118
Chapitre VI Etude de stabilité
On a réalisé un modèle plan de 1237 éléments triangulaires à 15 nœuds tel qu’indiqué sur
la figure ci-après :
Les conditions limites (points fixes du modèle) ont été imposées aux extrémités du
substratum rocheux, Celui-ci a été modélisé avec une distance suffisante afin de reproduire de
manière réaliste les déformations du rocher au droit des appuis du barrage.
Les conditions aux limites imposées au modèle sont un blocage de tous les déplacements
horizontaux et un blocage du déplacement vertical à l’extrémité sous la fondation, auquel
s’ajoute une bonde absorbante pour limiter le retour des ondes sismiques.
Les caractéristiques des matériaux utilisés sont récapitulées dans le tableau ci-après :
élastique
matériau
Module
type du
type du
modèle
(MPa)
(MPa)
γh γsat
(°)
(kN/m3) (kN/m3)
élastique
BCR drainé 23,00 23,50 - - 30 0.18
linéaire
mohr-
Schiste drainé 29.00 29.50 0.15 40 20 0.18
coulomb
119
Chapitre VI Etude de stabilité
VI.9.2. L’accélérogramme
Ci-dessous l’exemple d’accélérogramme qui sera utilisé dans l’étude qui suit :
Sous l’action du poids propre, de la poussée de l’eau et des sédiments, des sous pressions,
et de l’effort sismique, on constate que la compression est maximale au centre du barrage
représentée en bleu claire sur la figure ci-après (-2.90 Mpa). En bleu foncé qui apparait en
crête la contrainte est nulle. Cela est logique vue la géométrie quasi-symétrique du profile de
barrage.
120
Chapitre VI Etu de stabilité
Etude
Figure 49-
49 la distribution des contraintes normales
121
Chapitre VI Etu de stabilité
Etude
Le diagramme ci-après
ès représente
repr la distribution de ces déplacements
ents au niveau de la
base :
122
Chapitre VI Etu de stabilité
Etude
Figure 53-
53 distribution des déplacements verticaux
Le déplacement maximal
imal (9.02
(9 mm) est localisé sur les deux points
ts amont
amo et aval de la
base tel que représenté surr le diagramme
dia suivant :
123
Chapitre VI Etude de stabilité
béton de moyenne qualité .La formule du tube (ou formule des chaudronniers) ( $ . ý/þ)
les arcs comprimés à 5 MPa. Ce qui correspond à un coefficient de sécurité de 4 ou 5 pour un
³ ݳ ³
³ Þ . Ú ³ ( Ý
³{ ³ ³
12 6 2
*
Où :
t : hauteur du point considéré.
y : profondeur du point considéré.
On considère une console de largeur 1 m, on choisit arbitrairement trois arcs situés à des
profondeurs données. On calcule les déplacements en ces trois points, et on écrit l’égalité en
ces trois points avec les déplacements de la console par compatibilité géométrique [12].
124
Chapitre VI Etude de stabilité
" ³
³ 12³
þ
Où :
e : l’épaisseur de la voûte.
E : le module d’élasticité du béton.
On considère que la console est encastrée en pied, ce qui nous donne les conditions aux
limites suivantes pour résoudre le problème :
³ 06
³ 0
Ý
³
1 Ý 2Ý
ï ³ ³ä ³{
þ 30 10 2
2Ý 2 3 Ý 2 3
³ ³ p
2 2
σ
6 …………………………………………………20
ε
¸
$ ………………………………………………….21
E ⇒δ
¸
…………………. 22
¸
125
Chapitre VI Etude de stabilité
ݳ ³ ;ý
³
9w×è . . ³
þ
0 0
¼
6
¹
» 2 2
Pour le cas de Tabellout, la hauteur de la voûte est de 121 m, le rayon est de 200 m,
l’épaisseur est de 35 m, et un module dynamique de 30 000 MPa. On suppose que la retenue
atteint la crête du barrage.
Ces résultats nos ont permis de tracer le graphe ci-après qui illustre la distribution de la
pression hydrostatique, la partie reprise par la console et la partie reprise par l’arc :
Ce graphe montre que la pression de l’eau reprise par la console est négative dans la partie
haute du barrage, puis croît jusqu’à tout reprendre en pied du fait de l’encastrement. L’effet
voûte est maximal en crête.
126
Chapitre VI Etude de stabilité
σ (Mpa)
Profondeur (m)
Les arcs reprennent jusqu’à 2 MPa de compression, alors que les consoles en pied
reprennent 8 MPa de compression (valeurs positives sur le graphe) et 3 MPa de traction
(valeurs négatives sur le graphe) du fait de leur flexion.
Le moment de flexion change de signe (le graphe ci-dessous) car la pression reprise par la
console change de signe également :
Profondeur (m)
La forme de la voute choisi pour le projet de Tabellout, est un arc en spirale logarithmique
dont l’équation polaire est la suivante :
w Ý þ ײ
Si l’on conserve le volume de béton du barrage poids initialement proposé par EDF, avec
un fruit amont nul, alors on trouve que le fruit aval est égal à 0,75.
VI.10.2. 1. Maillage
Les calculs ont été réalisés avec le logiciel aux éléments finis « COBEF » développé par
Coyne et Bellier. Le modèle est composé de 958 éléments volumiques (tétraèdres)
d’interpolation quadratiques et de 100 éléments joints. Le barrage est composé de 2 éléments
dans l’épaisseur en crête, et 6 éléments à sa base [5].
Les joints permettent de modéliser un contact non linéaire entre le barrage et sa fondation.
Lorsque le joint fonctionne dans le domaine linéaire (il n’y a ni ouverture, ni glissement),
celui-ci doit être transparent dans le calcul, c'est-à-dire qu’il doit transmettre les contraintes
sans déformation. Il doit donc être aussi rigide que les éléments volumiques adjacents.
• Les contraintes de traction ne sont pas admissibles. Le joint s’ouvre jusqu’à ce que ces
tractions disparaissent.
Les conditions limites (points fixes du modèle) ont été imposées aux extrémités de la
fondation. Celle-ci a été modélisée avec une profondeur suffisante afin de reproduire de
manière réaliste les déformations du rocher au droit des appuis du barrage.
128
Chapitre VI Etude de stabilité
Dans le cas du Tabellout l’effet d’arcs apparaît dès le niveau normal de la retenue. Des
hypothèses prudentes ont été choisies sur les modules du béton du barrage Eb et du massif de
fondation Er.
Ces contraintes d’arc pour une retenue au niveau normal sont illustrées par la figure
suivante, qui représente une coupe à mi-hauteur du barrage [2]:
Les arcs géométriques sont bien plus épais que ce qui résulterait d’une optimisation d’un
barrage voûte. Par conséquent, les contraintes sont faibles (environ 2 MPa), mais se
concentrent dans la partie amont (au centre) et dans sa partie aval (en rive). Elles ne sont pas
réparties dans toute l’épaisseur du barrage. C’est ce que « André Coyne » appelait arc actif, et
qui correspond aux zones où passent les contraintes d’arcs [2].
Plus l’arc géométrique est épais et court, plus l’arc actif sera différent de l’arc géométrique.
C’est ce qui se passe pour les arcs inférieurs du barrage représenté dans la figure ci-après :
129
Chapitre VI Etude de stabilité
Figure 59- Arc actif, pour le cas Retenue RN, à la cote 245 NGA [2]
Le fonctionnement de l’arc actif est important. Dans la partie aval de la clef de voûte, la
compression est nulle et des légères tractions sont à souligner, Ainsi, sur les ouvrages
existants de légères fissures peuvent être observées à l’aval. Ces fissures sont en général sans
importances, puisqu’elles concernent une partie de l’arc qui ne travaille pas.
De la même manière, il existe une zone à l’amont des appuis où les contraintes sont faibles,
les efforts d’arcs passent naturellement à l’aval des appuis, et viennent décharger le pied
amont. Ainsi, des zones de desserrement peuvent apparaître à l’amont des appuis. Dans le cas
d’un barrage poids arqué, ces zones sont inévitables du fait du mode de fonctionnement du
barrage mais acceptables.
Les résultats du chargement RN sont donnés dans les trois figures qui suivent. On peut
observer que les efforts d’arc s’installent dès le chargement RN, malgré l’épaisseur du barrage
qui est un ouvrage relativement rigide. Les contraintes sont faibles et restent inférieures à 2
MPa.
Ces contraintes ne sont pas présentes dans la totalité de l’arc et se concentrent dans la partie
amont en clef de voûte, et dans la partie aval des appuis. Ces contraintes dessinent un second
arc, aussi appelé arc actif, qui représente la partie où passent réellement les contraintes.
130
Chapitre VI Etude de stabilité
Figure 61- Distribution des contraintes principales de l'arc à la cote 275 NGA [5]
132
Chapitre VI Etude de stabilité
Figure 62- Distribution des contraintes principales de l'arc à la cote 245 NGA [5]
133
Chapitre VI Etude de stabilité
Le fonctionnement en arc est plus marqué : les contraintes de compression sont légèrement
plus élevées que sous le chargement RN, tout en restant inférieures à 2 MPa.
134
Chapitre VI Etude de stabilité
Les fréquences des modes propres du barrage sont également indiquées. On peut observer
que les fréquences des premiers modes propres du barrage (situé entre 4 et 11 Hz)
correspondent à la zone où l’accélération spectrale est maximale. Les sollicitations sismiques
seront donc fortement amplifiées par le barrage.
Il convient donc de traiter avec prudence les sollicitations sismiques qui agissent sur le
barrage de Tabellout. Non seulement le séisme est élevé, 0,47g pour le SMD, avec l’existence
d’une faille active à proximité immédiate du parement amont, mais de plus, ces sollicitations
déjà fortes se retrouvent très amplifiées par le barrage.
Les déplacements sous cas de charge sismique sont généralement du même ordre de
grandeur que pour les cas de charges statiques. Sur Tabellout, les déplacements de la crête
calculés pour une retenue à la cote RN sont compris entre 2 et 3 cm.
Sous séisme SMD, ceux-ci atteignent 6 cm sur deux pics, et 4 cm sur 3 pics, soit environ
2 à 3 fois plus importants que les valeurs des cas statiques. Cela confirme encore une fois le
caractère exceptionnel du séisme sur le site de Tabellout.
135
Chapitre VI Etude de stabilité
Les états de contraintes les plus pénalisants lors du séisme correspondent aux
déplacements maximums respectivement en crête et en pied du barrage. Ceux-ci oscillent en
opposition de phase, et les déplacements maximums ne sont pas atteints en même temps.
L’état de contrainte correspondant aux déplacements amont /aval les plus importants est
présenté à la figure suivante :
Ces contraintes atteignent 5 à 6 MPa, elles sont admissibles en compression dès lors que la
résistance du béton est adaptée. En traction, ces valeurs peuvent apparaître élevées.
La distribution des contraintes principales en crête, aux cotes 275 et 245 NGA de l’arc est
donnée par les trois figures qui suivent :
136
Chapitre VI Etude de stabilité
137
Chapitre VI Etude de stabilité
Figure 67- Distribution des contraintes principales de l'arc à la cote 275 NGA [5]
138
Chapitre VI Etude de stabilité
Figure 68- Distribution des contraintes principales de l'arc à la cote 245NGA [5]
139
Chapitre VI Etude de stabilité
Le calcul dynamique étant réalisé en linéaire, la réponse du barrage pour un séisme SBE est
la même que pour un séisme SMD au rapport des accélérations près. Ainsi, les déplacements,
les contraintes, et les accélérations obtenues doivent être diminuées d’un facteur 0,3g/0,47g.
De la même manière, les résultats du SMD sont valable pour le SMP au facteur 0,7g/0,47g
près. Ainsi, les déplacements et accélérations maximales en crêtes sont respectivement de
8,9 cm et 6g. Et les contraintes maximales sont environs de 11 MPa.
VI.11. Conclusion :
Durant cette étude de stabilité plusieurs profils ont été étudiés en considérant différentes
situations et conditions.
Afin de garder le même volume du béton que le projet initial, le barrage à été arqué et le
fruit total diminue pour atteindre 0,75.
Le profil final est alors un barrage poids voute d’un parement amont vertical et un parement
aval incliné de 0,75.
140
Chapitre VII :
Ouvrages Annexes
Chapitre VII Ouvrages annexes
VII.1. Introduction
Les ouvrages annexes sont l’ensemble des organes intégrés dans le corps du barrage, et
assurent le bon fonctionnement de ce dernier.
Dans ce chapitre on présentera les plus importants de ces ouvrages et leurs méthodes de
dimensionnement, en commençant par les ouvrages de dérivation provisoire, les batardeaux
amont et aval, ensuite l’évacuateur de crues et en terminera par les ouvrages de vidange.
Cet ouvrage a pour but la dérivation des eaux pendant la construction de la digue afin de
ne pas gêner les travaux de chantier et protéger ainsi le chantier contre toutes crues et venues
d’eau qui peuvent provoquer des dégâts ou perturber le déroulement des travaux.
Les reconnaissances géologiques effectuées par le bureau d’étude EDF en Décembre 2000
ont mis en évidence des zones d’instabilité en rive droite notamment la présence d’un
important glissement rocheux situé dans la zone d’entonnement de la galerie de dérivation
provisoire. Dans ces conditions, les galeries de dérivation provisoire sont implantées en rive
gauche où elles traversent un substratum rocheux composé de matériaux allant des schistes
aux gneiss, présentant de bonnes qualités mécaniques.
Comme critère de projet, on considère la crue de période de retour 10 ans. Etant donnée la
nature du barrage projeté (BCR), et dans un souci de minimiser le coût de construction des
ouvrages de dérivation, nous admettons un risque de submersion pendant la durée du chantier,
au passage d’une crue de débit de pointe supérieur à celui de la crue de période de retour 10
ans.
Sachant que le débit de pointe de la crue de période de retour 10 ans (propre au bassin
versant d’Erraguène, 133 km2) qui se déverse dans la retenue d’Erraguène, est égal à
369 m3/s, on fera l’hypothèse, en première approximation, que du fait du laminage de la crue
141
Chapitre VII Ouvrages annexes
par la retenue d’Erraguène, seulement un tiers du volume de la crue est évacué par le barrage.
Par conséquent, le débit de pointe évacué par le barrage d’Erraguène est de 123 m3/s.
Dans nos simulations, nous retiendrons une valeur de débit de pointe caractérisant la crue
de chantier de période de retour de 10 ans, égale à :
• 600 /
• 17,9 (voir II.3.3.2)
• 8,95
• 19,33
700
600
500
Débit (m3/s)
400
200
100
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Temps (h)
142
Chapitre VII Ouvrages annexes
La dérivation provisoire est constituée par deux galeries en fer à cheval réalisées en
traditionnel à l’explosif et revêtues de béton projeté. Les caractéristiques dimensionnelles de
ces galeries sont résumées dans le tableau -34 ci-après :
Hauteur 6,00 m
Section 30,20 m2
143
Chapitre VII Ouvrages annexes
• Des raisons constructives ; en effet, une seule galerie imposerait un diamètre fini de 8,60 m
au lieu de 6,00 pour obtenir une section équivalente de 60 m2. Compte tenue de la qualité du
rocher, un diamètre d’excavation de 9 mètres présenterait des difficultés importantes de
réalisation.
• Des raisons de planification des travaux de fermeture de la galerie avant la mise en eau ; le
fait d’avoir deux galeries permet de mieux gérer cette phase toujours délicate.
144
Chapitre VII Ouvrages annexes
Pour la crue de chantier, le débit maximal laminé par la retenue et évacué par les galeries
de dérivation serait de l’ordre de 464 m3/s pour une cote maximale atteinte par la retenue de
233,85 NGA.
145
Chapitre VII Ouvrages annexes
VII.2.2. Batardeaux
Dans le cas du barrage Tabellout, la conception est dominée par la grande ampleur des
débits à dériver pendant les travaux, ce qui exige une construction d’un batardeau amont qui
joue le rôle d’un amortisseur de crues et facilite en même temps l’achèvement des eaux vers
la dérivation provisoire, et du batardeau aval.
Le batardeau est dimensionné en fonction des débits évacués par les galeries de dérivation
provisoire, et du niveau du plan d’eau déterminé par le calcul de laminage de la crue de
chantier et de la revanche à adopter pour contenir le déferlement des vagues sur la crête du
batardeau.
Cet ouvrage et de type remblai homogène, à construire avec les matériaux tout venant
provenant des fouilles du barrage, complété avec des matériaux alluvionnaires disponibles en
quantités suffisantes dans la cuvette. Les pentes des talus sont de 3H/1V à l’amont et de
2H/1V à l’aval. L’étanchéité du batardeau est assurée par une membrane PVC mise en place
dans le corps de la digue au fur et à mesure de la montée du remblai et scellée avec un béton
de blocage au niveau des fondations. Le parement amont comporte une protection en
enrochement d’un (1) mètre d’épaisseur.
• Vent de projet :
1
146
Chapitre VII Ouvrages annexes
• Vitesse de la vague V :
• Hauteur de la revanche R :
" 2*
)
& '0,75 !(
En ajoutant cette valeur à celle de la cote des plus hautes eaux de la retenue déterminée à
partir de la courbe d’amortissement de la crue décennale (figure-72) ; prise égale à 333,85 m
NGA, on obtient une cote de couronnement du batardeau égale à :
345676 3896 " &
345676 233,85 " 1,20 235,05 Arrondie à 235
Une coupe type du batardeau amont est donnée par la figure -73 ci-après :
147
Chapitre VII Ouvrages annexes
La cote de couronnement du batardeau aval est fixée à 224 NGA, soit un mètre au dessus
des voutes des têtes aval des galeries de dérivation provisoire, lui conférant ainsi une hauteur
de 7 m environ sur le terrain naturel.
Le batardeau est constitué d’un remblai homogène, à construire avec les matériaux tout
venant provenant des fouilles du barrage, complété avec les matériaux alluvionnaires
disponibles en quantités suffisantes dans la cuvette. Sa longueur en crête est de l’ordre de 65
m et ses parements amont et aval sont talutés à 1,5 /1. Le parement aval comporte une
protection en enrochement de 1 m d’épaisseur.
L’évacuateur de crues est intégré au barrage et centré sur l’axe du lit du Oued Djendjene.
Une vue en plan de l’évacuateur de crue en marche d’escalier projeté pour le barrage
Tabellout est donnée par la figure -74 ci-après
148
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
Le seuil de l’évacuateur,
ur, réalisé
réa en BCV, est normal de type Creager.
ger. Il est calé à la cote
324,75 NGA correspondant
ant à lla cote de retenue normale (RN). L’écoulem
coulement est dénoyé à
l’aval de celui-ci.
149
Chapitre VII Ouvrages annexes
Comme critère de projet, on considère les débits caractéristiques donnés par le tableau -35,
issus de l’étude de faisabilité :
La crue maximale probable (CMP) est définie à partir d’une hypothèse de pluie maximale
probable (PMP) de 400 mm qui est la pluie journalière pouvant provoquer une crue
exceptionnelle.
2500
Q CMP (m3/s)
1500
1000
500
0 Temps (h)
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
150
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
Avec:
éversoir en m3/s.
Q : débit traversant le déverso
N : nombre de passes et m : coefficient de débit du seuil.
l : largeur réelle totale entre piles
p et n : nombres de contractions (2 par
ar portée
por ou par passe).
kp : coefficient de contraction
ction latérale
l de l’écoulement entre les piles.
H : charge effective surr le seuil
seu supposée égale à la différence des cotes : retenue et seuil.
HD : charge de dimensionnem
ionnement; en principe le seuil est dimensionné
ionné pour une charge
égale à la différence des cotes
c : PHE et seuil.
santeur en m/s2.
g : accélération de la pesanteu
151
Chapitre VII Ouvrages annexes
: = ?,@
0,047 < >
; ;
Le calcul a été effectué à l’aide du code de calcul « SIMRES version 1.0 ». Ce logiciel
permet de calculer l’évolution en fonction du temps, du niveau d’une retenue en fonction du
débit entrant et des débits sortants par les ouvrages d’évacuation et/ou de la vidange.
VII.3.6. Résultats
Les figures -77 et 78 donnent les différents débits maximaux évacués et les cotes du plan
d’eau correspondant, en fonction de la largeur du seuil déversant.
152
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
329,8
11
1112
1100
329,7
329,6 1071
1050
329,5
Q (m3/s)
Z (m NGA)
1026
329,4
1000
329,33
975
329,2 950
329,16
919
329,
29,01
329 900
40 45 50 55 60
Niveau
au max (m NGA)
Largeur de seuil déversant
Q max
ax laminé(m3/s)
l
331,2 1600
1594
331 330,99 1550
1536
330,8 1500
Q (m3/s)
330,72
Z (m NGA)
1473
330,6 1450
330,49
330,4 1403 1400
330,28
330,2 1350
1325 330
330,09
330 1300
40 45 50 55 60
Niveau
veau max (m NGA)
Largeur de seuil déversant
Q max laminé(m3/s)
153
Chapitre VII Ouvrages annexes
Tableau 36- Tableau récapitulatif des résultats obtenus pour la crue de projet millénale
Vitesse max de
Larg. Totale du
seuil déversant
l’écoulement
Hauteur de la
Débit entrant
max (laminé)
Débit sortant
Débit sortant
Niveau max.
Seuil (m3/s)
max (m3/s)
Réservoir
d’eau (m)
max./ml
(m/s)
(m3/s)
NGA
lame
(m)
Tableau 37- Tableau récapitulatif des résultats obtenus pour la crue maximale probable
lame d’eau (m)
Vitesse max de
déversant (m)
Hauteur de la
Débit entrant
Débit sortant
Débit sortant
max.(laminé)
l’écoulement
Larg. Totale
Niveau max.
Seuil (m3/s)
max (m3/s)
Réservoir
max./ml
du seuil
(m3/s)
NGA
(m/s)
2 x 20 ,00 2 620 1 325 33,13 6,24 330,99 5,30
2 x 22,50 2 620 1 403 31 ,18 5,97 330,72 5,22
2 x 25,00 2 620 1 473 29,46 5,74 330,49 5,13
2 x 27,50 2 620 1 536 27,93 5,53 330,28 5,05
2 x 30,00 2 620 1 594 26,57 5,34 330,09 4,97
VII.3.7. Interprétation
154
Chapitre VII Ouvrages annexes
Dans ces conditions, nous fixons la largeur du seuil déversant à 2 x 22,50 m (2 passes)
pour la construction du modèle réduit.
Les cotes théoriques des plus hautes eaux au passage de la crue de projet millénale et de la
crue maximale probable(CMP) pour une largeur de 2×22,50 m sont :
VII.3.8. Vérification sur modèle réduit des cotes maximales atteintes par la retenue lors
de l’évacuation des différentes crues
• une légère perturbation à l’entonnement, que ce soit le long des bajoyers ou autour de la
pile centrale.
• Que le bassin de dissipation remplit bien son rôle de dissipateur d’énergie, avec cependant
une perturbation de l’écoulement en rive droite au bassin du fait de l’évasement naturel de la
rive et une érosion significative en pied aval.
Suite à ces constatations, une deuxième série d’essais a été réalisée par modélisation de la
forme définitive en y intégrant les améliorations suivantes :
155
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
1800
1600
1400
1200
Débit (m³/s)
1000
800
600
400
200
0
324 325 326 327 328 329 330 331 332
Niveau de la retenue(m NGA)
Va
Valeurs expérimentales Valeurs théoriques
156
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
157
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
158
Chapitre VII Ouvrages annexes
Expérimentalement, les cotes des plus hautes eaux atteintes par la retenue au passage de la
crue de projet millénale et de la crue CMP sont respectivement 329,41 NGA (abaissement de
l’ordre de 9 cm par rapport au résultat théorique qui est de 329,50 NGA) et 330,62 NGA
(abaissement de l’ordre de 10 cm par rapport au résultat théorique qui de 330,72 NGA) pour
des débits maximaux traversants l’évacuateur de crues de 981,16 m3/s et 1411,11 m3/s. De ce
fait, les résultats des calculs théoriques témoignent d’une assez bonne approche de la réalité.
Dans ces conditions, nous fixons, les cotes des plus hautes eaux à :
• Un pertuis de vidange de demi-fond calé à la cote 276,50 NGA, niveau de la limite utile
d’exploitation, correspondant de ce fait au niveau du toit d’envasement atteint au bout des 50
années d’exploitation prévues du barrage Tabellout.
159
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
Figure 84-
84 Coupe type des ouvrages de vidange [10]
160
Chapitre VII Ouvrages annexes
réalisées avant le début de la mise en place de BCR. Cette disposition permet de limiter les
interférences entre le BCR et le BCV qui ont l’inconvénient majeur de réduire le rythme de
construction du barrage.
Les pertuis de vidange sont intégrés dans une structure en béton conventionnel placée
contre le parement amont du barrage, une conduite métallique verticale de diamètre nominale
3,65 m, issue de la vidange de demi- fond rejoint le niveau de la vidange de fond, puis
traverse la fondation du barrage en rive gauche pour aboutir à la chambre de vanne placée au
pied aval du barrage. Sur la partie horizontale de cette conduite vient se raccorder une
deuxième conduite, toujours métallique de diamètre nominale 2,50 m en provenance de la
vidange de fond. Dans la chambre aval, une vanne segment (2,90 ht x 2,25 lg) permet le
réglage du débit. A l’aval de la vanne de réglage, vient se raccorder une cuillère de dispersion
dont la fonction est de dévier le jet dans l’axe de l’oued Djendjene. Une vue en 3D des
ouvrages de vidange est donnée par le figure -85 ci-après :
Les règles de sécurité françaises qui interviennent sur le dimensionnement des ouvrages de
vidange d’un barrage sont :
161
Chapitre VII Ouvrages annexes
Sachant que ces contraintes règlementaires sont valables dans l’hypothèse d’apports nuls et
sans recours à d’autres ouvrages d’évacuation.
Compte tenu des particularités du site de Tabellout, les ouvrages de vidange sont
essentiellement dimensionnés pour respecter les règles de sécurité requises lors des premières
années d’exploitation du barrage. Une fois la vidange de fond rendue complètement
indisponible du fait de la sédimentation dans la retenue, la vidange de demi-fond doit
simplement permettre de vider partiellement la retenue jusqu’à la cote d’envasement
correspondant aux 50 années d’exploitation du barrage, en moins de 21 jours.
La vanne de réglage aval positionnée pour être protégée du niveau aval lors du passage de
la crue millénale. En considérant que le débit de pointe de la crue de projet millénale
transitant par l’évacuateur de crue est de l’ordre de 981,16 m3/s, le radier de la vanne de
réglage doit être calé au-dessus du niveau d’eau atteint dans l’oued au passage de crue de
projet.
Pour une pente moyenne du lit de l’oued Djendjene de 0,7%, le niveau d’eau atteint du
coté aval est fixé à 222,10 NGA. En callant le fil d’eau de l’ouvrage de restitution des
vidanges à 225 ,00 NGA, nous sommes assurés que la vanne de réglage est protégée du
niveau aval lors du passage de la crue de projet, et de ce fait, le régime d’écoulement dans les
conduites est toujours dénoyé.
162
Chapitre VII Ouvrages annexes
L’équation générale donnant les débits transitant dans les conduites des vidanges de fond
et de demi-fond s’écrit : [10]
? " )
∆3 3QRSRCTR 3BUR !VQSWR X'Y? " Y) (Z;[? . ?) ] " XY ′ . '? " ) () ] " ^ `
2. *. _!VQSWR
)
• 'Y? " Y) (Z;[? : Somme des pertes de charge singulières et régulières dans la conduite
de la vidange de demi-fond.
• 'Y? " Y) (Z;[) : Somme des pertes de charge singulières et régulières dans la conduite
de la vidange de fond.
Nous obtenons deux équations à deux inconnues Q1 et Q2, dont le calcul se prête
aisément à une exécution automatique sur le logiciel mathématique « MATLAB-V.6 ».
bcdedfgd h bijcekd
• ? a'lmn lo(pqrms l′s m
o.t.uo
ijcekd
bcdedfgd h bijcekd
• ) a'lmnlo (pqros l′s m
o.t.uo
ijcekd
163
Chapitre VII Ouvrages annexes
Les pertes de charges singulières et régulières sont définies comme suit [10]:
wo yo
∆H'm( ε. )x ε. )x.zo K? . Q) Avec
ε : Coefficient de perte de charge pris égal à 0,6 pour la vidange de demi-fond et 0,3 pour la
vidange de fond.
• Perte de charge régulière (k2) : induites par les forces de frottement interne le long de
la conduite.
}
∆H'm( $ . Q) K ) . Q)
~o . .zo
Avec
L : longueur de la conduite.
Compte tenu que les ouvrages de vidanges sont essentiellement dimensionnés pour
respecter les règles de sécurité requises lors des premières années d’exploitation de la retenue,
nous avons pris la loi « hauteur/capacité » sans prise en compte de la sédimentation dans la
retenue pendant les 50 années d’exploitation du barrage, sa courbe représentative est donnée
par la figure -32 (voir chapitre IV).
Les vidanges de fond et de demi-fond ne sont pas supposées participer à l’évacuation des
crues. Dans ces conditions, les opérations de vidanges de la retenue débuteront à la cote de
retenue normale (RN) calée à 324,75 NGA.
164
Chapitre VII Ouvrages annexes
La cote de retenue donnant une poussée sur l’ouvrage égale à la moitié de la poussée
correspondant à la cote de retenue normale est donnée par la formule :
F ρ. g. h. dS
Avec
: Masse volumique de l’eau en kg/m3
: Hauteur d’eau en m
La géométrie du profil en travers du barrage Tabellout est donnée par la figure suivante :
['d(
R) '0,24R " 30(
Donc :
A retenue pleine R 107,75 , JM 324,75 DEF, cette quantité vaut 6,48E5.
Pour faire diminuer la poussée de moitié, il faut donc que R vérifie l’équation suivante :
R) '0,24R " 30( 3,24. 10
165
Chapitre VII Ouv
Ouvrages annexes
EDF, dans son rapport de l’APD donne une valeur de 297,87 NGA.
Le calcul de simulation
on a été
é conduit à l’aide de code de calcul « SIMRES/MATLAB
SI
version 6.1 ». Ce logiciel permet
perme de calculer l’évolution en fonction du temps
temp du niveau d’une
retenue en fonction du débit
bit entrant
ent (supposé nul dans notre cas d’étude)
e) et des
d débits sortants
par les ouvrages de vidange.
330
320
310
300
290
Z mNGA
280
270
260
250
240
230
220
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
Temps (jours)
nnement seul de la vidange de 1⁄2 fond
fonctionne
nnement simultané de la vidange de fond et de 1⁄2 fond
fonctionne nd
166
Chapitre VII Ouvrages annexes
Le modèle théorique montre bien que les ouvrages de vidange tel que dimensionnés,
satisfont bien aux critères de sécurité fixés.
Les essais réalisés sur modèle ont permet de dresser les lois « hauteur/débit » des ouvrages
de vidange pour les deux scénarios de fonctionnement envisagés. Les résultats sont reportés
par la figure -88 suivante :
325
315
305
295
285
Z m NGA
275
265
255
245
235
225
0 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250
fonctionnement simultané des vidange de fond et de 1⁄2 fond Débit m3/s
fonctionnement seul de la vidange de 1⁄2 fond
Sur la figure -89 ci-après, nous avons reporté les valeurs de débit issues des modèles
théorique et expérimental dans le cas d’un fonctionnement simultané des vidanges de fond et
de demi-fond.
167
Chapitre VII Ouvrages annexes
325
315
305
295
285
Z m NGA
275
265
255
245
235
225
0 25 50 75 100 125 150 175 200 225 250 275
loi expérimental Débit m3/s loi théorique
Figure 89- Loi "hauteur/débit" expérimental et théorique des vidanges de fond et demi-fond
en fonctionnement simultané.
168
Chapitre VII Ouvrages annexes
VII.4.6. Conclusion
Les premières années, pendant lesquelles la vidange de fond est encore opérationnelle, la
cote de demi-poussée est atteinte en 8 jours et la vidange totale de la retenue est atteinte en 21
jours.
Les années suivantes, lorsque la vidange de fond est supposée inopérationnelle du fait de
l’envasement (scénario 2), la vidange partielle jusqu’à la cote de retenue 276,50 NGA
correspondant au seuil de la vidange de demi-fond, est atteinte en 18 jours.
Les ouvrages de vidange tel que dimensionnés répondent de façon satisfaisante aux critères
d’exploitation et de sécurité requis.
Les vitesses maximales d’écoulement dans les conduites des vidanges restent relativement
grandes (de l’ordre de 22m/s), nécessitant de ce fait un blindage sur la totalité des circuits de
vidange.
VII.5. Conclusion
Le bon fonctionnement des ouvrages annexes est primordial pour la sécurité du barrage.
169
Conclusion générale
Conclusion générale
Conclusion générale
Durant ce travail, basé sur différentes documentations et un stage de deux mois effectué
au sein de l’Agence nationale des barrages et transferts « ANBT », nous avons essayé de
collecter le maximum d’informations concernant ce type d’ouvrage.
L’inconvénient majeur de cette technique (BCR) est l’absence de normes qui régissent sa
formulation.
Dans le premier cas, la stabilité de l’ouvrage résulte du rapport entre le poids de l’ouvrage
et de la poussée de l’eau et des sédiments. Si le niveau de l’eau vient à monter, la poussée
augmente et le barrage poids commencera à glisser ou à se renverser si son poids et
insuffisant.
Dans le deuxième cas, le fonctionnement d’un barrage voûte est tout autre, La poussée
hydrostatique est transmise majoritairement sur les rives par effet d’arc ; Plus le niveau de
l’eau monte, plus le barrage se trouve « plaqué » sur ces rives.
Les barrages voûtes par leur fonctionnement hyperstatique peuvent donc avoir une très
grande réserve de résistance vis-à-vis de l’action de l’eau.
170
Références
bibliographiques
Références
[1]- SICHAIB Abdelghani, « Adaptation du profil d’un barrage poids à des sollicitations
sismiques sévères », 8ème colloque AFPS 2011, Ecole des Ponts ParisTech.
[3]- BURON Alain et MEILHAC Alain, « Barrage », LYCEE PIERRE CARAMINOT 19300
EGLETONS, 1995.
[7]- COYNE ET BELLIER, Rapport « Analyse critique de l’Avant Projet Détaillé », Mars
2009.
[8]- COYNE ET BELLIER, Rapport « Etude géophysique par sismique réfraction », Aout
2010.
[9]- GRENIER David, Projet de fin d’étude « Effet de la réaction du sol sur le comportement
sismique des barrages », école des ponts Paris Tech, Octobre 2011.
[10]- Etude d’Avant Projet Détaillé du barrage Tabellout, Electricité De France, février 2005.
[11]- Petite hydraulicité, guide technique pour la réalisation de projets, page 98, ESHA 2005.
[12]- VERCHERIN Philippe Projet de Fin d’Etudes « étude de la stabilité sous séisme du
barrage de Tabellout, Modélisation avec code_Aster », Ecole Nationale des Ponts et
Chaussées 2009-2010.
[13]- LAVY Pierre, Ancien directeur technique de l'hydraulique d'EDF, Ingénieur de l'École
nationale supérieure d'ingénieurs électriciens de Grenoble (IEG). « Production d'électricité
par aménagements hydrauliques (D 4 008) », Techniques de l’ingénieur.
[14]- SEGHIR et AMAD, Projet de fin d’étude « étude de faisabilité du barrage Koudiate
Acerdoun », Département d’hydraulique, Faculté des sciences de l’ingénieur, Université de
Bejaia 2004.
171
Annexes
Annexe
Figure 13- Granulométrie des matériaux d'emprunt (fuseau: moyenne+ou- écart type)
Annexe
Figure 15- Plan d'implantation des sondages et essais du programme de reconnaissances complémentaires
Annexe
discontinuité
structure du
Observation
Espacement
rugosité des
lithologique
d’altération
Extension
ouverture
surfaces
type de
Station
Nature
massif
degré
quartzites en
bancs de 0,3à 3 directions de 0,3à 0,5m
bancs demi- lisses, lisses peu ou pas 2 à 20 pied du glissement
1 1m fractures pour la plurimétrique
metriques et rugueuses altérés mm rive droite
d’épaisseur ouvertes schistosité
schiteux
flyschs du
compartiment
2 directions de chevauché par
1 flyschs roche non 0,05 à 0,1 épontes 0,5 à 1
fractures 2-5 m lisses l’accident majeurs,
bis quartzique métamorphisé m oxydées mm
ouvertes en rive droite, en
amont de l’axe du
barrage
méta-dolérite 3 directions de
roche massive 0,3 à 1,0 épontes 1 à 10 glissement en rive
2 massive, gris fractures plurimétrique lisses
fracturée m oxydées mm droite
sembre ouvertes
méta-dolérite limite nord du
roche massive 0,5 à 1,0 épontes 1à5
3 massive, gris fracture (F) plurimétrique lisses glissement de la rive
fracturée m oxydées mm
sembre droite
petit fractures
affleurement découpant des épontes 0,5 à 1 zone stable enrive
6 schistes gréseux 0,1 m plurimétrique lisses
de 2x2m, en diédres oxydées mm gauche
place décimétriques
fractures
découpant des
schistes gris à roche massive 0,1 à 0,5 peu ou pas 0,5 à 1 zone stable en rive
7 diédres plurimétrique lisses
patine bleue fracturée m altérées mm gauche
décimétriques à
demi-métriques
lisses pour la
zone tectonisée
faille,
schistes et roche massive 1 faille (Fa) et 3 0,1 à 0,5 épontes 0,5 à 1 appartenant à
8 plurimétrique rugueuses
schistes gréseux finement liée fractures (F) m oxydées mm l’accident
pour les
chevauchant majeur
fractures
lisses pour la
faille,
méta-dolérite roche massive 1 faille (Fa) et 2 0,1 à 0,5 épontes pied de talus stable
9 plurimétrique rugueuses 10 mm
massive, grise fracturée fractures (F) m oxydées en rive gauche
pour les
fractures
roche dure,
3 directions de mesures
schistes verts compacte, 0,5 à 1,0 pas 1à2
10 fractures plurimétrique lisses approximatives
massifs structure m d’altération mm
continues prises de l’autre rive
monoclinale
Annexe
3 directions de ondulées, un
méta-dolérite roche massive 0,5 à 1,0 épontes 1 à 10 pied et limite nord
11 fractures plurimétrique peu
massive grise fracturée m oxydées mm du glissement nord
ouvertes rugueuses
3 directions de ondulées, un
méta-dolérite roche massive 0,5 à 1,0 épontes 1 zone de stabilité
12 fractures plurimétrique peu
massive grise fracturée m oxydées à2mm douteuse
ouvertes rugueuses
ondulées, un
peu
2 directions de failles tardive de
schistes verts roche massive 0,5 à 1,0 rugueuses épontes 10 à
13 failles normales 2 à 10 m distension,post-
massifs du socle fracturée m avec oxydées 30 mm
ouvertes chevauchement
ouverture de
1 à 5mm
2 directions de
schistes verts roche massive 0,5 à 1,0 pas 1à2 socle schisto-
14 fractures 5 à 10 m lisses
massifs du socle fracturée m d’altération mm gneissique
ouvertes
roche très plusieurs 10 à
méta-dolérite 0,3 à 0,5 épontes limite nord du 3éme
15 fracturée directions de 2 à 10 m lisses 100
brune altérée m oxydées glissement
altérée fractures mm
ondulées, un socle plus ou moins
gneiss verdaàtre roche massive 3 directions de 0,5 à 1,0 pas 1à2
16 3 à 10 m peu altéré, formant la
massif, du socle fracturée fractures m d’altération mm
rugueuses rive droite
socleschisteux
ondulées, un
schistes verts roche massive 3 directions de 0,3 à 0,5 épontes 1à2 fracturé en rive
17 2 à 10 m peu
massifs du socle fracturée fractures m oxydées mm droite, dans l’axe du
rugueuses
barrage
Annexe
discontinuités/not
RMR : somme de
l’orientation des
uniaxiale (Mpa)
Espacement des
valeur/notation
tunnel/notation
Ajustement en
RQD/notation
discontinuités
Compression
Débits d’eau
fonction de
Nature des
la notation
Classes
ation
ation
stations Observations
très
défavorable III, cette station concerne le pied du
50–100 75 à 300-500 0 litre
1 lisses/20 (pente 44 rocher glissement rive droite, le RMR n’a pas
/7 90%/17 mm/10 /15
instable)/- moyen de grande signification.
25
IV, l’éloignement de cette formation du site
50 à 100 0 litre très
1 bis 5-25/2 « 25%/3 lisses/20 38 rocher de barrage n’a pas d’incidence sur sa
mm/8 /15 favorable/0
médiocre fondation
très
300 à défavorable IV, affleurement rocheux de la zone
25 à 0 litre
2 5-25/2 500 lisses/20 (pente 30 rocher écroulée en rive droite du site de retenue
50%/8 /15
mm/10 instable)/- médiocre APD
25
très
300 à défavorable IV,
25 à 50 0 litre matériaux rocheux de la limite nord du
3 5-25 / 2 500 lisses/20 (pente 30 rocher
% /8 /15 glissement de la rive droite
mm/10 instable)/- médiocre
25
très
défavorable III,
50-100 / 75 à 90% 300-500 0 litre / la schistosité est parallèle à l’axe du
4 lisses / 20 (pente 44 rocher
7 / 17 mm / 10 15 barrage avec un pendage aval de 45°
instable)/- moyen
25
Annexe
très
défavorable IV,
25 à 50 300-500 rugueuses 0 litre / la schistosité est parallèle à l’axe du
5 25-50 / 4 (pente 37 rocher
% /8 mm / 10 / 25 15 barrage avec un pendage aval de 45°
instable)/- médiocre
25
très III, l’éloignement de cette formation du site
25 à 50 100 mm rugueuses 0 litre /
6 25-50 / 5 favorable / 51 rocher de barrage n’a pas d’incidence sur sa
% /8 /8 / 25 15
10 moyen fondation
site proche de l’entrée sud de la
III,
25 à 50 100-500 0 litre / favorable / dérivation provisoire, percement en
7 5-25 / 2 lisses / 20 53 rocher
%/8 mm / 10 15 -2 travers bancs dans le sens du pendage
moyen
des couches
l’éloignement de cette formation du site
500 à très
25 à 50 rugueuses 0 litre / II, bon de barrage et de la galerie de dérivation
8 5-25 / 2 1000 mm favorable / 65
% /8 / 25 15 rocher n’a pas d’incidence sur l'ajustement de
/ 15 10
sa notation RMR
proximité de l’appui du barrage en rives
500- Très III,
50-100 / 75 à 90% 0 litre / gauche et droite. La schistosité est
9 à 10 1000 mm lisses / 20 défavorable 49 rocher
7 / 17 15 parallèle à l’axe du barrage avec un
/ 15 / -25 moyen
pendage aval de 25°
500- Très IV, zones instables, la station 11 est située
0 litre /
11 à 12 25-50 / 8 1000 mm lisses / 20 défavorable 40 rocher dans la zone d’appui du barrage, avec
15
/ 15 / -25 médiocre un pendage aval de la schistosité
Rugueuses L’éloignement de cette formation du site
500 – Très III,
50 – 100 25 à 50% et 0 litre / de barrage et de la galerie de dérivation
13 1000mm favorable / 55 rocher
/7 /8 ouvertes / 15 n’a pas d’incidence sur l’ajustement de
/ 15 0 moyen
10 sa notation RMR
500 – Très
100 – 75 à 90% 0 litre / II, bon
14 1000mm Lisses / 20 favorable / 79 Idem station 13
250 / 12 / 17 15 rocher
/ 15 0
Annexe
Janvier à
novembre
Eaux de
Eaux de surface – année 1970 et 1971 74 –
surface
source :
Bechtel
Réservoir d’Erraguène
Paramètres Unités JAN AVR JUIL OCT Moyenne
PH 7,4 7,7 8,2 7,8 PH 7,9
Alclinité Alclinité
mg /l 104 102 110 102 130
totale totale
Dureté
mg/l 240 210 220 310
totale
SiO2 1 ,8
Annexe
Dans le cadre du projet de transfert des eaux vers les hauts plateaux sétifiens, un barrage
poids voute en BCR, de hauteur 121 m, de longueur à la crête 413 m, et d’un fruit total de
0,75 a été projeté dans la région de Tabellout (w. jijel).
Initialement, le barrage projeté au stade de l’avant projet détaillé [réalisé par EDF en
2005] était un barrage poids rectiligne d’un fruit total de 0,9 (0,1 amont et 0,8 aval).
Une étude plus approfondit de l’aléa sismique à mis en évidence l’existence d’une faille
régionale majeure potentiellement active «le chevauchement de la petit Kabylie »,
d’orientation SE-NW, donc pratiquement parallèle à l’axe du barrage.
Par conséquence, le barrage doit être conçu pour résister à des sollicitations plus sévères,
notamment un séisme maximal probable de 0,7g, un séisme de dimensionnement de 0,47g, et
un séisme de base d’exploitation de 0,3g.
A la lumière de ces nouvelles données sismiques, le bureau d’étude chargé d’assistance
technique « Coyne et Bellier » a recommandé d’arquer le barrage afin qu’il puisse résister
aux sollicitations sismique tout en gardant le même volume initial du béton.
Plusieurs techniques ont été incorporées dans la réalisation de ce barrage pour garantir le
bon fonctionnement de l’ouvrage, tel qu’un voile d’étanchéité, un voile et des galeries de
drainage, une ceinture parasismique et des injections de consolidation.